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AXA VA CÉDER AXA BANQUE BELGIQUE
(AOF) - AXA a annoncé avoir conclu un accord afin de céder ses activités bancaires en Belgique, AXA Banque Belgique, à Crelan Banque. Elles seraient cédées pour un montant total de 620 millions d’euros, comprenant un montant de 540 millions d’euros en numéraire, et le transfert de 100% de Crelan Insurance (valorisée à 80 millions d’euros) à AXA Belgique. Crelan Insurance est la compagnie d’assurance de Crelan, offrant des produits de prévoyance liés aux prêts accordés par Crelan.
Par ailleurs, les deux firmes ont conclu un accord de distribution de long terme en assurance dommages et prévoyance, étendant ainsi l'accord existant entre AXA Banque Belgique et AXA Belgique à l'intégralité du réseau bancaire de Crelan.
" Cette transaction marque une nouvelle étape importante dans la mise en oeuvre de notre plan stratégique Ambition 2020, qui privilégie les activités pouvant atteindre une taille critique, tout en poursuivant la simplification du profil du Groupe ", a déclaré Thomas Buberl, Directeur général d'AXA.
" Nous sommes heureux de voir perdurer le lien historique entre AXA Banque Belgique et notre Groupe, en conservant l'accord de distribution existant, élément essentiel de cette transaction, et d'étendre ce partenariat à l'ensemble du réseau de Crelan. Couplé avec le transfert de l'activité assurantielle de Crelan au Groupe AXA, nous renforçons notre leadership en Belgique dans nos segments cibles. "
AOF - EN SAVOIR PLUS
AXA - Les points à retenir
- Deuxième assureur européen et numéro un mondial de l’assurance-vie ;
- Groupe véritablement international, le chiffre d’affaires de 103 Mds€ provenant de France pour 24 %, du reste de l’Europe pour 37 %, des Etats-Unis pour 16 % et d’Asie pour 9 % ;
- Portefeuille investi en obligations souveraines à 38 %, en obligations d’entreprises à 34 %, en autres titres à taux fixe à 9 % et, pour le reste, à 19 % ;
- Situation financière très solide grâce à une gestion centralisée du cash management, qui donne le capital nécessaire au respect des règles de Solvency II ;
- Focus sur le digital tant pour accroître la compétitivité que pour diversifier les réseaux de distribution ;
- Dans l’activité « vie », domination des produits techniques (santé, prévoyance et retraite en unités de compte), mieux margés et moins affectés que les produits purs d’épargne par le bas niveau des taux d’intérêt ;
- Gouvernance solide ;
- Situation financière saine notée « 2 A » par les agences de notation ;
- Générosité envers l’actionnaire avec un taux de distribution de 52 %, soit 1,34 € au titre de 2018.
AXA - Les points à surveiller
- Forte sensibilité de la structure du capital aux aléas des marchés financiers : prolongement de la faiblesse des taux, handicapante pour le service des taux garantis et du maintien de la marge en « vie » et montée des risques inflationnistes ;
- Valorisation inférieure à celle de ses concurrents;
- Sensibilité, partagée avec les autres assureurs, aux catastrophes naturelles (ouragans, inondations, séismes), incendies ou actes de terrorisme ;
- Exécution du plan Ambition 2020 « Focus and Transform » ;
- Poursuite du dynamisme de la division d’assurances-dommages Axa XL, portée par les grandes entreprises ;
- Impact sur la rentabilité de la restructuration du pôle européen de gestion d’actifs -baisse de 8 % des effectifs et 100 M€ d’économies de coûts en 2020- et probable cession de la filiale bancaire belge ;
- Avancée du plan de désendettement, avec un objectif de moins de 28 % d’ici 2020 ;
- Capital ouvert mais non opéable, les mutuelles AXA détenant 14,13 % des titres (23,82 % des droits de vote) devant les salariés et agents (6,15 %).
Finance - Assurance
Avec les taux bas, de nombreuses compagnies d'assurances sont fragilisées et cèdent des portefeuilles. Les géants mondiaux du Private Equity en profitent pour renforcer leurs positions dans le secteur. Le précurseur a été le fonds américain Apollo, qui a tiré profit de la crise financière pour racheter des actifs à bas prix. Désormais son compatriote Blackstone compte doubler ses actifs à hauteur d'une centaine de milliards de dollars dans un secteur qui pourrait même devenir son principal terrain d'investissement. En 2017, l'acquisition de la compagnie d'assurance-vie américaine FGL Holding lui avait déjà permis de reprendre 25 milliards de dollars d'actifs. Blackstone est également intéressé par le portefeuille de la compagnie d'assurances Allstate et par celui de Lincoln Benefit Life.
d’apres https://www.capital.fr
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Bientôt la fin de l’assurance-vie ?
Quelque 38 millions de Français possèdent une assurance vie, un placement sans risque jusqu'ici. Mais cela pourrait changer, selon les informations de notre éditorialiste Nicolas Barré.
“Les Français adorent l’assurance-vie, et en particulier les contrats dits en euros, pour une raison simple: le capital est garanti, c’est un placement sûr. Au point que le gros de l’épargne de ce pays, 1400 milliards, soit l’équivalent de plus de la moitié du PIB de la France, est placé dans ce type de contrat. Mais les assureurs qui gèrent cette épargne ont un problème: comme le capital est garanti, l’argent doit être placé dans des produits très sûrs. Or ce qu’il y a de plus sûr, ce sont les emprunts d’Etat. Mais aujourd’hui, les emprunts d’Etat, français, allemands, ne rapportent plus rien puisque les taux d’intérêt sont à zéro voire même négatifs! Bref, gérer de l’assurance-vie est devenu une équation impossible.
Sauf à changer légèrement les règles…
C’est ce à quoi réfléchissent les assureurs comme les autorités de tutelle. L’une des pistes consisterait à remettre en cause le principe du capital garanti: pas d’affolement, seul un tout petit pourcentage du total ne serait plus garanti. Mais ça allègerait la pression sur les gestionnaires. L’idée, c’est aussi de convaincre les épargnants d’accepter une petite dose de risque en échange d’un meilleur rendement. Si une plus grande partie de l’argent de l’assurance-vie était placée en actions plutôt qu’en emprunts d’Etat qui ne rapportent rien, les épargnants auraient de bonnes chances d’être mieux rémunérés. Et l’épargne des Français serait aussi mieux utilisée: mieux vaut financer les entreprises que la dette de l’Etat. Ce qui est sûr, c’est que l’époque où l’assurance-vie offrait un rendement élevé pour un risque zéro est derrière nous. Il va falloir s’y habituer.”
Par
Europe1 .fr
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