zefly77

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Muse@ Royal Albert Hall 2018

Dernier concert de l'année et comme pressenti dernier de Muse avant fort longtemps je le crains mais ce fut une très belle soirée avec des retrouvailles qui font toujours du bien au palpitant et j'ai mouillé mon t-shirt ce qui est toujours une preuve de bonne éclate musicale. Déjà le RAH était un site mythique que je rêvais de fouler du pied un jour et dans le cadre d'un concert de charité c'était juste l'occasion idéale...bon et puis étant donné l'équivalent d'un fond de retraite que j'ai déjà versé à Muse tout au long de ces années c'était bien dans un contexte de déception musicale de ne pas contribuer directement et financièrement à cet évènement. Donc ce soir là on arrive avec Didie ultra tardivement vu qu'on est en place assise (les plus chères de mon histoire musienne ), un petit coucou rapide au lions qui s'apprêtent à runner pour la fosse et zou on pénètre dans le hall principal. Le merch y trône en bonne place et je cède à la tentation de garder un souvenir officiel de la soirée et puis c'est pour les enfants, une bonne cause hein! :D On file au bar et là on va retrouver Judith et Megan que perso j'avais pas revue depuis Muse à Manchester 2012, autant dire que y'a du single pourrave qui est tombé dans les bacs depuis et franchement c'était que du bonheur de se payer une bonne tranche de rire et replonger dans les souvenirs de la tournée de T2L. Du coup on apprend que les gars sont rentrés à la cool par la porte de devant que Wiwi a d'ailleurs vu de très près lol! Au moins ils sont détendus du mobile, je sais pas si c'est bon signe mais à l'Olympia en 2012 ils étaient déjà dans ce trip et c'était de la bombe derrière. On descend 2 pintes de cidre (le courage liquide y'a que ça de vrai!) et on zappe la 1ère partie et je reprends un peu espoir en me rappelant qu'à la base j'aimais pas la version album de T2L et qu'au final j'ai enchainé les concerts de tournée comme Gainsbourg enchainait les clopes et que c'était top!!! A 20h30 on se pose dans nos siège de luxe, on a des loges dans le dos et une vue imprenable sur la majesté de cette salle et son orgue magnifique...tous les espoirs sont encore permis. Presque pas en retard, Muse balance "Algorithm" pour faire son entrée et ma foi elle passe très bien musicalement parlant sans me coller non plus de frisson. Faut dire que Matt me refroidit un peu direct, il est en mode "j'en fait des caisses" alors qu'il tripote 3 pauvres notes de Synthé sur le Bontempi posé sans scrupule sur son fidèle Kawai. Derrière ça enchaine nickel avec "Psycho" qui nous met bien en jambe et surtout Showbiz qui nous rebascule direct un an plus tôt dans l'atmosphère électrique du SBE et la foule répond au taquet, ça part divinement bien. Malheureusement derrière ce splendide enchainement on se prend sur la tronche la première tuile de la soirée avec "Break it to me" que je confonds avec "Pressure" et on va se goinfrer toute la série derrière. C'est le problème avec 90% des chansons du dernier album, elles me font aucun effet, c'est la même soupe électro indigeste pour moi, un peu comme des poissons rouges dans un aquarium qu'on aurait du mal à reconnaitre si bien qu'au final pour moi c'est Bubulle 1,2,3 et 4 qui sont jouées. Aucune révélation live pour ma part, le drame est scellé. Y'a bien la vieille garde qui se glisse au milieu et relance un peu la machine à rêve, je me fais pas prier pour battre la mesure sur "Plug In Baby" et sa version fort inspirée ou "SBH" mais je suis loin d'être emballée comme je devrais l'être dans ce contexte de privilégiée assistant à un concert au RAH! Je vais toutefois savourer "Unsustainable" et sa version enfin chantée par la belette qui sans envoyer la voix de l'année apporte cet âme d'écorché vif que je peine tant à trouver dans ces dernières créations. C'est limpide, il suffit de quelques secondes pour me coller les tripes en lévitation...voilà c'est ça la quête ultime du live! Je vois un groupe de schizo mettre autant d'énergie dans la musique et la non-musique, jouant quasiment à la perfection les titres pour lesquels je les vénère et derrière se prendre visiblement leur pied de l'année à surjouer des titres que même Twilight en aurait pas voulu en B.O de générique de fin. Et pour achever la douloureuse dichotomie qui s'opère en moi, Dom nous annonce 15 minutes de Metal, putain j'hallucine, avec Elo on se dit qu'on va prendre un enchainement mortel dans le buffet et que les VIP derrière vont devoir sortir le débrillateur pour nous ranimer. La salle est plongée dans un bleu nuit, Matt fait gémir sa guitar, délivrant cette complainte sinistre gravée dans mon ADN comme annonçant "Stockholm Syndrome" et c'est parti pour 5 minutes de folie! On pète carrément les plombs et on se désarticule comme des chats qu'on voudrait plonger de force dans la Tamise. Je saute tellement dans tous les sens que je manque de me ramasser sur le rang de devant, du coup je me récupère d'une main sur le crâne chauve de mon voisin de devant, comme un juge de The Voice écrasant son buzzer. Bon ça va, le gars est sport et aussi déchainé que moi, la transe peut continuer. Et Dieu qu'elle est belle et envoie toujours aussi bien cette chanson. Et ça fourrage jusqu'à la fin sur l'outro et sans prévenir y'a le riff d'Assassin qui enquille...OMG!!! Et Elo tu m'as tué les oreilles mais c'était trop bon! On craque comme à Nîmes d'entendre rugir cette tuerie et autant dire qu'on est plus qu'à fond dans le trip, on a pris le shoot maximum autorisé de bonheur d'un coup! ça bastonne en bas, l'orgue d'Albert s'embrase sous les projo et la fosse monte d'un cran, c'est beau quoi! Et on a à peine le temps de sentir monter le 2ème orgasme musical du soir que tout s'arrête d'un coup. La belette embreille pas sur le couplet, il se met en panne avant d'enchainer sur Reapers...nan mais...NAAAAAAN QUOI!!!! J'adore Reapers mais c'est un coup de chevrotine dans le cul là, je bondis mais pas pour les bonnes raisons. Alors pas trop le temps de comprendre l'arnaque qu'on nous vend là parce qu'on est tellement monté dans les tours avant qu'on prend la vague en marche et surfe dessus mais y'a déjà une amertume qui pointe et malheureusement Matt est un peu rouillé sur le solo qui sonne bizarre et une fois encore il va pas au bout du morceau et passe à "The Handler"! Merde c'est le jeu des chaises musicales! Toutes les meilleures chansons passent à la guillotine. Du coup TH s'arrête avant la grimpette de guitare sensée mener à l'emballage final de toute beauté. Et boom "Dead Star"! Et celle là en entier! Fuck! J'ai rien contre cette vielle folding de chanson mais y'a pas photo avec Assassin et The Handler quoi! Les gars sont lancés comme un train de marchandise et envoie du bois l'air de rien mais moi j'ai perdu le fil là. Et "New Born" derrière c'est le pompon! Trop contente de la rentendre mais on touche le quinté dans le désordre, le solo arrive direct comme un cheveu sur la soupe et franchement il est aux petits oignons...mais ouais quoi!!!! Et pouf outro avant la fin, flinguage en règle de la guitare qu'a tout donné et se retrouve plantée comme excalibur dans son rocher! MDR! 10/10 en note artistique! Et voilà temps écoulé, le Metal tout zarb et tronqué est rangé dans le placard et nous on se retrouve comme 2 tâches fantômes, flottant encore dans l'extase mais n'appartenant plus vraiment à ce mondé WTF! Mes derniers repères ont volé en éclat, les intouchables, nectar des Dieux, se retrouvent réarrangées comme des étagères Ikea...c'est le Muse pour fan hardcore version low cost! LOL :D Il vaut mieux en rire car y'a tellement plus dramatique dans le monde hein! Et franchement même en bribes qu'est-ce que c'était bon et sauvage mais fuck quand même, parce qu'on sacrifie le bon vieux temps pour les nouveaux titres tout moches et le paradoxe il est tellement énorme que je comprends encore moins comment ils peuvent fonctionner et naviguer dans une setlist pareil! Y'a tellement pas photo entre la qualité de ce qui nous a été servi en 15 minutes et le reste! Bref c'est violent comme atterrissage dans le monde de Muse 2.0 Après ça, le rappel est sans aucune surprise, "Starlight" pour faire claper la foule et permettre à Matt de parader pendant que Morgan fait tout le boulot à la guitare et "Knights of Cydonia" pour clôturer comme depuis 10 ans! Et bien sûr l'orgue restera un joli meuble king size n'ayant servi que de déco ce soir là quand y'avait quand même matière à faire du rêve une réalité. Au final ça reste un concert au-dessus de la moyenne grâce à l'excellence qui aura habité les meilleurs morceaux mais c'est très douloureux car si j'avais encore espoir quant au dernier album et le rendu live, ils se sont bien envolé et n'ai franchement aucun regret de n'avoir pas pris un seul ticket pour les voir en tournée. Y'a une impression de "facilité" qui ressort, celle à jouer le meilleur mais aussi à pondre ce que le monde musical actuel fait déjà si bien...de la soupe tiédasse qu'on appelle musique mais qui n'est que du bidouillage qui n'a de musique que le nom qu'on lui donne. Oui y'a encore des riffs de guitare et basse, oui Dom est impeccable à la baguette mais y'a pas l'étincelle, la mélodie qui embarque, les paroles qui se gravent et t'amènent à penser, te repenser, là c'est "passe moi le sel, je t'aime, on va se battre contre le vilain oeil qui nous surveille et veut nous contrôler", ça en devient parodique et je retrouve autant de conviction chez les acteurs de cette mascarade que d'esprit vegan chez mon boucher quand il me vend une côte de boeuf. Il ya donc une scission musicale à ce jour. Il faudra compter sur les évènements un peu hors business classique pour pouvoir apprécier les vieux titres en live ou simplement un brin de folie et authenticité chez ce trio magnifique et surtout leur leader qui on le sait bien est le véritable chef de gare et donc responsable et décisionnaire sur la direction artistique que prend le groupe. Ce qui est certain c'est que malgré les pirouettes assassines de setlist et les choix musicaux plus que douteux à mon gout, mon coeur de Muser ne demande qu'à bondir au 1er signal émis à la bonne fréquence et je garde toute mon affection pour se groupe...après s'être gavé pendant autant d'année, je suis juste la marmotte qui se met en hibernation et attendra patiemment la fonte des neiges. Merci Elo pour nous avoir dégoté ces précieux sésames et permis de découvrir en royale compagnie ce lieu magique, merci Muse pour ces tranches de vie où le meilleur l'emporte toujours sur le pire, merci la vie! <3 Une grosse pensée à tous les Musers qui auraient aimé être présents, et à ceux qui me lisent et que j'aurais pu offenser parce que je dis ce que je n'ai pas aimé, je suis désolée pour vous, il n'y a aucun snobisme de ma part, je suis simplement fan et Dieu merci à chacun sa façon de vivre ses passions, son ressenti. Comme pour beaucoup d'autres domaines, on a pas besoin de nous comme clone les uns des autres partageant une pensée unique, c'est notre diversité et notre honnêteté envers nous même et ce que nous sommes profondément qui rend ce monde meilleur et l'aide à avancer, pas à reculer. On peut être fan sans pour autant se pavaner devant ses héros et frémir à l'idée de les égratigner par la pensée. :)

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Intriguing!!! As much as I’d love a come back for that smart ass blonde, I also fear it could ruin the quality that has been preserved along the series and the movie so far...fingers crossed 😁

Rob Thomas’ cult favorite noir mystery drama Veronica Mars starring Kristen Bell is making another comeback, this time as an eight-episode limited series at Hulu.

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