#c’est honteux
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#kv2#akexandre astier#venec#alzagar#alzagar x venec#loic varraut#Guillaume gallienne#ils étaient ensemble à Malte#sans dikhil#c’est honteux
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Hiver 1934, Hylewood, Canada (4/8)
Chère Noé,
J’espère que cette lettre te trouvera en bonne santé. J’ai bien trouvé la photographie de tes filles, j’étais estomaqué de voir à quel point elles ont grandi. C’est une très belle photo, et je comprends qu’Ange l’exhibe partout !
youtube
[Transcription] Irène Bernard : Enfin. Je commençais à me dire que tu ne viendrais pas. Lucien LeBris : Je suis désolé, Agathon a mis une éternité à aller se coucher, je ne pouvais pas sortir. Irène Bernard : Ça fait cinq ans, Lucien. Je commence à perdre patience. Je ne resterais pas ton honteux secret toute ma vie. Lucien LeBris : Tu n’es pas un honteux secret. C’est juste… Avec ce qui s’est passé ces dernières années, ce n’est pas le bon moment. Irène Bernard : Ce ne sera jamais le bon moment. J’en ai marre de me cacher. Je veux pouvoir te voir en plein jour, et pas dans des allées sinistres. Si tu veux me revoir, Lucien, ça sera chez mes parents.
#ts3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen4#Lucien Le Bris#Agathon Le Bris#Irène Bernard#Youtube
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À peine a-t-on célébré la figure héroïque d’un Badinter raidi, champion incontesté du progressisme, pourfendeur de la peine de mort au nom du vaste humanisme républicain, que l’on s’empresse d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution. Entre esprits éclairés, frangins militants, satrapes opportunistes, féministes auto-décrétées, le congrès réuni à Versailles a rapidement pris des airs de kermesse à l’instant des résultats de la consultation. Vu l’accélération des revers présidentiels depuis deux gros mois, rendre “immuable” le droit à avorter devenait une affaire urgente. Créer en permanence des faux problèmes et relayer des causes Potemkine est devenu l’occupation principale du staff des conseillers sensés éclairer les pas d’un petit président perdu dans ses nuages blancs et sa dévorante ambition européenne. Échec face aux agriculteurs – échec de communication, s’entend, car pour le reste, ils pourront toujours monter sur leurs tracteurs pour se pendre : rien n’a changé ni ne changera. Visiblement, les Français élevés en batterie et stockés hors sol, bourrés de boosters et d’anti-tout, semblent maintenant résolus à mâchouiller des haricots verts kenyans pour accompagner leur cochon hormonal guatémaltèque. Échec aussi à la réunion des boute-feus européistes où il fut question d’imaginer la possibilité de déployer dix-sept poilus du côté de Kramatorsk au nom de la défense de l’UE et de ses valeurs formidables. Vents et contre-vents s’ensuivirent afin de signifier au pyromane élyséen que cette déclaration était à tout le moins inopportune. Même en cas de canicule carbonée, l’hiver nucléaire n’est pas souhaité. Avec l’Otan et ses affidés comme amis, plus besoin d’avoir Vladimir comme ennemi.
L’urgence abortive s’explique mieux ainsi.
Le narratif peu inspiré des spin doctors de McKinsey a planté le décor : une droite ultra-réac comptant dans ses rangs des calotins acharnés, des phallocrates maladifs et des misogynes sadiques étant dès à présent aux portes d’un pouvoir trop bienveillant, il était absolument vital de mettre sous cloche un “droit” établi il y a cinquante ans pour faire cesser une autre boucherie, celle des “faiseuses d’anges” en l’espèce. Dès 1974, les préambules et autres prolégomènes de la loi appelaient à la prise de conscience des femmes et des hommes concernés, suggérant mille prudences autour d’un acte terrible autant qu’irréversible. Pour autant, l’histoire récente montre qu’il était déjà trop tard pour barrer la route au “jouissez sans entraves” des gorets de 1968 : au prétexte de libérer les femmes du fardeau de l’enfantement, on les assignait au rôle d’objets sexuels défécondables, conçus pour le seul plaisir de gauchistes pornocentrés et de bourgeois honteux. Belle avancée sur la voie de “l’émancipation”, lisait-on alors dans la presse progressiste. Cependant, comme ça enfantait toujours plus dans les chaumières, les canules se mirent à aspirer à un rythme soutenu les excès de plaisirs fugaces – c’est que la pilule n’était pas encore complètement entrée dans les mœurs, comprenez-vous. En outre, les capotes manquaient de romantisme, le coïtus interruptus ressemblait trop souvent à une loterie et la méthode Ogino n’intéressait que les paroissiens. Décennie après décennie, le nombre d’avortements n’allait que croître, malgré la contraception libre et quasi gratuite, le sida et les MST. La France, avec ses assoces frénétiquement pro-IVG, est devenue un phare dans le domaine. Toutes ces bonnes âmes sont parvenues à tourner un drame féminin en épopée féministe. Et pourtant. L’avortement, c’est d’abord un cœur humain qui cesse de battre. Au-delà des parfaites abruties qui se contre-foutent de la valeur d’une vie (mais adorent le bouddhisme qui est cool et hyper-respectueux), l’avortement c’est d’abord un échec, souvent un drame, toujours une défaite. C’est une borne sombre dressée sur le chemin de celle qui ne sera pas mère. Pour son compagnon, son jules ou son mari ça ne le sera pas moins, si tant est qu’il assume sa responsabilité et soit doué d’un minimum de conscience vitale. En France, la constitution autorise l’interruption de grossesse jusqu’à 14 semaines de gestation, ce qui veut dire que le foetus a déjà son visage, un cerveau et une moelle épinière fonctionnels. Cela, on ne va pas trop vous le dire et surtout on ne va pas vous le montrer, parce que l’on sait jusqu’à quel point les images de chiots dénutris sur Instagram vous émeuvent. Surtout, ne pas prendre conscience de la réalité des choses ni de l’existence des êtres. Votre sexualité, c’est votre liberté. Votre corps vous appartient. Jouissez sans entraves. Ni Dieu ni maître. Et d’ailleurs, comme vous le rappelait un bénévole du Planning Familial, on peut aussi bien assurer le renouvellement des générations avec Momo de Marrakech et Babacar de Dakar. C’est même souhaitable.
J.-M. M.
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Origine et misère du bobo parisien par Alexandre Kojève (in La notion de l’autorité, “Déductions” - Gallimard)
«Le bourgeois veut oublier ses basses origines de “roturier”, il renie – inconsciemment – son passé “honteux”. D’où l’inconscience de l’annulation de l’autorité du Père. Dans la mesure où le Bourgeois est fier de son passé et se modèle sur lui, il n’est pas révolutionnaire. Il ne le devient que par son opposition au noble. Or, par cette opposition même, il reconnait la valeur exclusive de la noblesse, puisqu’il ne voit plus moyen de coexister avec elle. Et il y voit une valeur, puisqu’il veut se mettre à la place du noble. Il nie donc, inconsciemment, la valeur bourgeoise, c’est-à-dire son passé de “roturier”. C’est alors seulement qu’il devient “constitutionnel”, c’est-à-dire revendique la séparation des Pouvoirs, qui ne sont pour lui désormais qu’au nombre de trois : et par cela même il devient, ou est, "révolutionnaire"...»
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"Quand, voyant un enfant, s’écria-t-il, je songe au joug honteux et corrupteur qu’il va porter, et qu’il languira comme nous, qu’il cherchera comme nous les hommes vrais, qu’il poursuivra comme nous la beauté et la vérité, qu’il périra sans fruit parce qu’il aura été seul comme nous… Arrachez donc vos fils à leur berceau et précipitez-les dans le fleuve, pour les soustraire au moins à votre honte ! – Sûrement, les choses changeront, Alabanda, lui dis-je. – Comment ? répondit-il. Les héros ont perdu leur gloire, les sages leurs disciples. Les grandes actions, s’il n’est pas de peuple assez noble pour les entendre, ne sont pas davantage qu’un coup violent sur un front sourd, et les hautes paroles, si elles ne résonnent dans les âmes hautes, sont comme une feuille morte dont le murmure s’étouffe dans la boue. Que veux-tu donc entreprendre ? – Je veux prendre la pelle et jeter la boue dans une fosse. Un peuple où l’esprit et la grandeur n’engendrent plus ni esprit ni grandeur n’a plus rien de commun avec ceux qui sont encore composés d’hommes vrais, il n’a plus aucun droit, et c’est une vaine et superstitieuse bouffonnerie que de vouloir continuer à honorer ces inertes cadavres comme s’ils cachaient des cœurs romains. Qu’ils disparaissent ! L’arbre desséché et pourri doit être abattu, car il dérobe la lumière et l’air à la jeune vie qui mûrit pour un nouveau monde."
Hölderlin, Hypérion ou l’Ermite de la Grèce, trad. Philippe Jaccottet, 1797.
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Goût de vivre! J’ai dû fondre comme un fromage Au soleil suffocant de ton sacré visage. À ta table ronde, j’ai dégusté plateaux D’odeurs et parole à dégager au plus tôt. J’ai avalé tes yeux riches et onctueux, En riant des pauvres: ceux qui vivent honteux. Que valent vin rouge et pain noir des misérables Qui, pour manne céleste, ont de niaises fables? De toi, j’ai reçu ma première communion Au camembert et au Cabernet Sauvignon. L’excès de joie m’est dieu, autel, péché mignon.
Goût de vivre! Partout, tu règnes en despote; Au carnaval, c’est toi qu’en tant que roi je vote. Mon ventre est ta parade et ma langue, un palais Devant lequel chars et tambours vont défiler. Le Mardi gras dure du lundi au dimanche Car, à son gré, le temps se plie comme une branche. Au Mardi gras, l’hiver s’en va mais pas la luge. Du sirop d’érable, il en pleut jusqu’au déluge. Mardi gras, t’en va pas! Crêpes et chocolat, Où volent confettis, tu les mangeras là. Au marché aux puces, j’ai piqué un Pégase. Je dis de chaque mot : « Ce n’était qu’une p(hr)ase. » Goût de vivre, qu’es-tu? Un pot-pourri d’extases.
-Poésie: "Goût de vivre", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme -Image: ''The Fight Between Carnival and Lent'', Pieter Bruegel the Elder
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«C'est une chose quand quelqu'un te dit : "je t'aime".C'est une autre chose quand quelqu'un est témoin des parties de toi que tu penses être "impossible à aimer", alors que pourtant il t'aime toujours. Quand tu fais tomber le front, la façade, le masque, et qu'il t'aime encore plus. C'est une chose d'être aimé. C’est une tout autre chose que d’être aimé pour qui tu es vraiment, pas seulement une image, une idée ou une attente posée sur toi. Quand tu te sens vu, exposé à la lumière de l'amour, et que son amour reste constant et sûr. Quand tu as l'impression que tu n'as pas à cacher les parties "sales", "honteuses", "malades" ou "indignes" de toi-même, afin de garder cette personne proche de toi. Quand tu peux te détendre, respirer, laisser tomber ta garde, et être ton soi authentique, sauvage et bizarre avec lui, sans avoir peur du rejet ou de la punition. Quand tu te sens tout en leur présence chaleureuse, sans crainte d'être honteux, ridiculisé, jugé ou abandonné pour avoir révélé ton authenticité. Ce n’est pas seulement l’amour que nous désirons ardemment, c’est cet amour inconditionnel féroce qui nous voit vraiment tel que nous sommes : imperfections, difformités, défauts, vulnérabilités, etc. Il voit nos ténèbres, il voit nos terreurs, et il dit toujours oui. Prenez le risque d'être vu. Prenez le risque d'être connu. Prenez le risque d'être aimé.»
Jeff Foster
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Automne 1923 - Champs-les-Sims
6/7
Comme mes filles, votre Lucien est un garçon fiable, même si il semble manquer d'ambition. Non pas que ce soit un mauvais trait de caractère, mais il me fait l'effet d'un jeune homme posé. A t-il envie de faire des études ? Je sais que ma Cléo veut aller à la Faculté de Lettres dont lui a parlé Antoine, et je pense que cela lui correspondra. D'ailleurs, elle est tellement motivée à y aller qu'elle redouble d'efforts en latin et en grec alors qu'elle n'aime pas tellement ces matières et qu'elle n'est pas très douée. Je ne sais pas si elle pourra réussir, mais je soutient sa décision, de même que Constantin. Sélène se destine au sport de haut niveau et Marc Antoine parle également de l'Ecole libre des sciences politiques. Jean-François veut suivre les traces de son père. Noé est à la meilleure des écoles avec Adelphe. En tous cas, notre rôle est bien de les aider dans les choix qu'ils font.
En revanche, il me parait dommageable que Jules ne soit pas prêt à prioriser les études de son fils. Tant mieux pour lui si il n'en a pas envie, mais tout de même, décréter que cela ne sert à rien ! Voilà une remarque avec laquelle Constantin n'est absolument pas d'accord. ("C'est tout simplement honteux ! Un gouffre de dépenses inutiles... Comment peut-il affirmer une chose pareille ?") Constantin fulmine derrière-moi et n'en démord pas. ("Il ne faut bien entendu pas dénigrer les formations de terrain, mais le terreau universitaire est primordial ! Sans lui, il aurait sans doute un ami de moins, moi ! Scandaleux, honteux !"). Ne le dites pas à Jules, mais il risque de ne pas recevoir de courrier de la part de Constantin avant un bon moment.
Transcription :
Cléopâtre « Ne t’inquiète pas. Personne ne t’as vue. »
Arsinoé « De quoi tu parles ? »
Cléopâtre « Tu es une sacré bonne actrice, si je n’étais pas sure de ce que j’ai vu, j’aurai presque pu croire à ton innocence. En tous cas, je t’ai couverte, tu n’as pas à t’en faire. Reviens me voir quand vous voudrez vous voir en douce, je m’occuperai de tout. »
Arsinoé « Merci Cléo… Pourquoi tu me couvre comme ça ? »
Cléopâtre « Bon, je l’avoue. Quand je t’ai vue te faufiler et rejoindre un beau rouquin derrière la barrière, j’ai été très jalouse ! Puis je me suis laissé prendre par le romanesque de la situation. La jeune princesse, timide et obéissante, mais si consumée par les flammes de l’amour et tant grisée par la passion qu’elle risque tout, ne serait-ce que pour un regard de lui. De quelle couleur sont ses yeux d’ailleurs ? »
Arsinoé « Hum… verte. »
Cléopâtre « Oh, un bel Adonis à la chevelure de feu et aux yeux verts vivant un amour secret avec une naïve Perséphone aux cheveux de blé et aux prunelles bleues comme les glaciers… C’est d’un tel... »
Arsinoé « Tu n’en fais pas un peu trop ? »
Cléopâtre « Je n’en fait jamais trop. La vie ordinaire est si barbante, si insipide et banale. Sélène qui aime son Berto le joueur de tennis, Maman qui a rencontré Papa dans une librairie, sans compter tous les habitants de ce village qui épousent le fils du voisin ou leur amie d’enfance… Regarde, je baille rien que de le dire ! Mais toi, ce que tu vis, c’est si intéressant, si intense ! Comme Cousine Emma avec son châtelain déchu, qui on sombré dans l’amour au détour d’un pré... »
Arsinoé « S’il te plait Cléo. Ce n’est pas drôle, c’est grave ce qui leur est arrivé. »
Cléopâtre « Tu es bien placée pour le dire dis donc ! Tu fais exactement pareil… ou plutôt vous l’auriez fait si tu n’étais pas si… toi ! »
Arsinoé « Mais non… pas du tout... Je veux dire… à part un baiser… »
Cléopâtre « Mais c’est merveilleux ça ! Navrée de te taquiner comme ça, j’ai menti je suis extrêmement jalouse ! Mais tu as de la chance Noé, avec cette vie, tu n’as pas eu beaucoup d’occasions de t’amuser. Alors c’est le moment. Crois moi, tu dois absolument en profiter avant que Grand-Mère te trouve l’époux qui te sera le mieux assorti, c’est à dire ennuyeux à mourir. »
Arsinoé « Heu... »
Cléopâtre « Oh c’est sorti tellement de travers, pardonne moi ! Je veux juste te dire que quoi qu’il arrive, je serai là pour t’aider ou te couvrir grande sœur. Vas-y et amuse toi ! »
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C'est une approche fascinante ! Reprendre ce moment du point de vue d’un personnage qui réfrène son excitation tout en étant immergé dans cette scène intense va permettre d’explorer les sensations internes, les pensées troublées, et le combat intérieur pour garder le contrôle alors que tout dans le corps appelle à céder à la tension montante.
Brûlure Silencieuse
Je marchais dans la pénombre de cette ruelle, mais c’est à peine si je sentais mes jambes avancer. L’air autour de moi était lourd, presque poisseux, comme s’il portait une charge invisible, quelque chose qui collait à ma peau, pénétrait dans mes pores. Je le voyais là, immobile, comme une ombre plus dense que les autres. Tout en lui semblait attirer, mais pas de manière naturelle. Il y avait quelque chose d’autre… quelque chose de vital, de primal, qui pulsait dans l’air autour de lui.
Je pouvais entendre le souffle de l’autre à côté de moi, tout aussi irrégulier que le mien. J’essayais de ne pas trop y penser, de rester concentré, mais quelque chose me brûlait de l’intérieur. Ce n’était pas la peur. Ce n’était pas exactement ça. Mon cœur battait trop fort, mais ce n’était pas seulement l’adrénaline. C’était une chaleur plus sourde, plus intime. Une excitation, mal placée, mais présente. Ma gorge se serrait, et chaque respiration me rappelait que j’étais vivant, terriblement vivant, comme si chaque parcelle de ma peau était en éveil.
Im bougea à peine, mais cela me fit l’effet d’une onde de choc. Un simple mouvement de sa main vers son arme, et mon corps réagit. Mon ventre se serra, comme si une main invisible avait glissé sous ma peau pour attraper mes tripes. J’essayais de rester calme, de ne pas trembler, mais chaque fibre de mon être voulait exploser, comme si quelque chose en moi voulait rejoindre cette énergie invisible qui vibrait dans l’air.
Mon regard glissait sur lui, presque malgré moi. Ses doigts caressaient la crosse de son arme avec une lenteur insupportable. Une caresse…, oui, c’était bien ça. Chaque geste semblait être plus qu’un simple mouvement. Il y avait une sensualité dans ce qu’il faisait, dans la manière dont ses muscles se tendaient sous sa veste, dans la manière dont il prenait possession de cet objet. Je pouvais presque sentir la texture du métal sous mes propres doigts, comme si je vivais ce moment à travers lui.
Ma respiration devint plus rapide, et je luttais contre ça. Mon corps me trahissait, me rappelait ce que je ne voulais pas admettre. Mon ventre se serrait encore, la chaleur remontant le long de ma colonne vertébrale jusqu'à ma nuque, comme si une fièvre invisible s'était emparée de moi. C'était indécent, presque honteux, mais impossible à ignorer.
Il leva son arme, et je savais que c’était fini. Mais au lieu de la peur, ce fut autre chose qui m’envahit. Une vague d’excitation presque insupportable. Mon cœur battait contre mes côtes comme un tambour, chaque battement envoyant une décharge à travers mon corps. Mon souffle devint saccadé, difficile à contenir. Il y avait cette fine ligne entre la peur et le désir, et je venais de la franmchir sans comprendre pourquoi.
Le tir résonna comme un coup de tonnerre. Une br��lure vive traversa ma poitrine, mais la douleur se mélangea à cette sensation indescriptible. Mes jambes cédèrent sous moi, et alors que je tombais, tout sembla se ralentir. Ma peau frémissait, mes muscles se contractaient sous la décharge de la balle, mais au lieu de seulement souffrir, il y avait cette étrange, perturbante jouissance, comme si mon corps, au lieu de lutter, se laissait aller.
Je n’arrivais plus à penser clairement. L’air autour de moi vibrait, et dans ma chute, tout semblait être amplifié. La texture du sol sous mes doigts, la chaleur qui irradiait de ma blessure, le souffle chaud qui m’échappait — tout était plus intense, plus profond. Chaque sensation se mêlait dans une symphonie absurde de douleur et de plaisir, comme si mon corps ne savait plus comment réagir.
Le sol m’accueillit, mais ce ne fut pas brutal. C’était presque doux, comme si cette chute n’était qu’une étape dans ce voyage insensé. Mes paupières se fermaient, et dans cet ultime instant de conscience, je sentais encore cette chaleur étrange dans mes veines, ce feu qui continuait à brûler malgré tout, comme un dernier battement de vie dans un corps qui s’abandonne.
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RETROSPECTIVE FRANCAIS - ENGLISH
Entre les chapitres d'histoire j'aime bien me plonger dans des petits projets. Durant ma dernière pause j'ai commencé une restrospective de l'histoire du côté/point de vue d'Öta. Je ferais la suite à la prochaine pause.
Du coup je vous met deja tout ce que j'avais fais, avec les dessins fait spécialement pour l'occasion ! J'ai mis une version google traduction du texte pour les non-français ?
Désolé pour la qualité de la traduction j'espère que ce sera compréhensible ! Quand j'aurais fini la partie Öta, je ferais celle de David :)
TW: mention of sexual abuse and suicide.
Between story chapters, I like to immerse myself in small projects. During my last break, I started a retrospective of the story from Ota's perspective. I'll continue on my next break.
So, I'm already posting everything I did, along with the drawings I did especially for the occasion! I've included a Google Translate version of the text for those who don't speak French.
Sorry for the poor translation quality, I hope it's understandable!
When I finish the Öta part, I'll do the David part :)

Öta naquit à Morthebois, une région sombre réputée pour pratiquer l’ancienne culture du Nord, des traditions oubliées depuis longtemps par le reste du royaume.
Fils du seigneur de Morthebois, il fut bercé depuis sa plus tendre enfance par les légendes de son peuple.
Tout ce qui se rapportait à la tradition et aux vieux mythes du nord le passionnait, et il n’hésitait pas à en parler des heures avec son meilleur ami : David.
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Öta was born in Morthebois, a dark region renowned for practicing the ancient culture of the North, traditions long since forgotten by the rest of the kingdom.
Son of the Lord of Morthebois, he was steeped in the legends of his people from his earliest childhood.
Everything related to the traditions and ancient myths of the North fascinated him, and he would spend hours discussing them with his best friend, David.

Bien qu'il fût le fils d'un seigneur, le meilleur ami d'Öta était un esclave, et c’est ensemble qu’ils avaient grandi, inséparables et fusionnels.
Lorsqu’ils atteignirent l’âge adulte, David fut libéré. Öta choisit aussitôt de l’accompagner dans un long voyage à la recherche de ses origines.
Quand David trouva enfin un nouveau foyer, ils se séparèrent pour la première fois, se promettant de se retrouver rapidement.
Mais cette promesse ne fut pas tenue.
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Although he was the son of a lord, Öta's best friend was a slave, and they grew up together, inseparable.
When they reached adulthood, David was freed. Öta immediately chose to accompany him on a long journey in search of his origins.
When David finally found a new home, they parted ways for the first time, promising to reunite soon.
But this promise was not kept.

Lorsqu’Öta retourna enfin chez lui, de mauvaises nouvelles l’attendaient. Sa mère avait été bannie, et était morte seule loin du domaine de Morthebois.
Son père lui révéla alors les raisons qui l’avaient poussé à libérer David : son ami avait subi des sévices durant de longues années, abusé en secret par la mère d’Öta.
Son monde s’écroula. Dès lors, il se sentit honteux de n’avoir rien vu. Il se renferma sur lui-même, rongé par la culpabilité. Et finalement, il décida de partir.
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When Öta finally returned home, bad news awaited him. His mother had been banished and died alone far from the Morthebois estate.
His father then revealed the reasons that had led him to free David: his friend had suffered abuse for many years, secretly abused by Öta's mother.
His world collapsed. From then on, he felt ashamed of having seen nothing. He withdrew into himself, consumed by guilt. And finally, he decided to leave.

Après plusieurs lunes passées à errer seul, se laissant peu à peu dépérir, il croisa la route d’Alda et Élan, un couple d’herboristes qui allait transformer sa vie.
Ils le prirent sous leur aile, lui offrant des espoirs et un rêve. Öta se découvrit une passion et une raison de vivre. Comme eux, il voulait aider son prochain. Il devint ainsi leur apprenti.
Ce fut lors de cette année à leurs côtés qu’il découvrit la magie. Élan la pratiquait en secret et souhaitait enseigner cet art à Öta.
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After several moons spent wandering alone, slowly letting himself waste away, he crossed paths with Alda and Élan, a herbalist couple who would transform his life.
They took him under their wing, offering him hope and a dream. Öta discovered a passion and a reason for living. Like them, he wanted to help others. He thus became their apprentice.
It was during this year spent with them that he discovered magic. Élan practiced it in secret and wished to teach this art to Öta.

Mais dès l’instant où il commença à pratiquer la magie, des feuilles commencèrent à pousser sur les bras d’Öta. Des feuilles héréditaires aux étranges vertus, qui se transmettaient aux mages de sa lignée.
Son corps réagissait à la magie et ce n’était pas pour lui déplaire. Öta les aimait, car il se sentait étrangement complet avec elles.
Cependant, la magie était interdite dans le royaume. Ces feuilles, Öta n’avait pas d’autre choix que de les cacher. Il les camouflait sous des vêtements et des bandages.
Ce fut après de nombreuses et longues recherches, aidé par Élan et son oncle Üter, qu’il découvrit que, correctement utilisées, ses feuilles avaient la capacité de renforcer les propriétés de toutes plantes avec lesquelles elles pouvaient être en contact.
Prenant cela pour un signe, Öta décida de chérir ce cadeau du destin. Mais ce n’était que le début d’une longue recherche sur la vérité derrière leur origine.
D’où venaient-elles réellement ?
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But from the moment he began practicing magic, leaves began to grow on Öta's arms. Hereditary leaves with strange properties, which were passed down to the mages of his lineage. His body reacted to magic, and he didn't mind. Öta loved them, for they made him feel strangely complete. However, magic was forbidden in the kingdom. Öta had no choice but to hide these leaves. He camouflaged them under clothing and bandages. It was after much lengthy research, aided by Élan and his uncle Üter, that he discovered that, when used properly, these leaves had the ability to enhance the properties of any plant they came into contact with. Taking this as a sign, Öta decided to cherish this gift of fate. But it was only the beginning of a long search for the truth behind their origin. Where did they really come from?
Durant les nombreuses lunes où Öta avait cherché les origines de ses feuilles, il était retourné vivre auprès de son père, à Morthebois.
Ce fut à cette occasion qu’il reçut une lettre très importante : sa famille était conviée à la célébration de Mortherbe, une grande cérémonie qui n’avait lieu que tous les quinze ans. Elle se déroulait dans un très ancien village, qui avait juré fidélité à la famille maternelle d’Öta.
Cette célébration servait à honorer leur divinité locale, une Abonde nommée la Dame de Mortherbe, et à renouveler le pacte qui l’unissait au seigneur des terres.
Ni le père ni le grand-père d’Öta ne comptait y participer. Il s’y rendit donc sans eux, acceptant d’endosser le rôle de seigneur, et participa à la cérémonie avec une grande fierté. Il offrit pieusement son sang et ses prières à la Dame de Mortherbe.
Ce souvenir resta gravé dans sa mémoire, car Öta en était certain : durant l’offrande, il avait senti la présence de la Dame auprès de lui.
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During the many moons that Öta had searched for the origins of his leaves, he had returned to live with his father in Morthebois. It was on this occasion that he received a very important letter: his family was invited to the celebration of Mortherbe, a grand ceremony that only took place every fifteen years. It took place in a very old village, which had sworn loyalty to Öta's maternal family. This celebration served to honor their local deity, an Abondance named the Lady of Mortherbe, and to renew the pact that united him with the lord of the lands. Neither Öta's father nor his grandfather intended to participate. So he went without them, agreeing to take on the role of lord, and participated in the ceremony with great pride. He piously offered his blood and his prayers to the Lady of Mortherbe. This memory remained etched in his mind, because Öta was certain: during the offering, he had felt the presence of the Lady beside him.

Par la suite, Öta poursuivit son apprentissage aux côtés d’Élan et Alda, qui venaient d’avoir un enfant et l’avaient choisi pour en être le parrain.
Ensemble, ils se rendirent dans la capitale du Royaume, GemmeNoire.
Il y fit la rencontre de Jol, la fille des herboristes. La jeune femme était amoureuse d’un garçon des rues nommé Nora, mais cachait sa relation à ses parents.
Orphelin, ce dernier vivait avec sa sœur cadette Merry dans une vieille maison abandonnée des bas quartiers. Ils survivaient grâce aux vols et à de petites escroqueries.
Le courant passa aussitôt entre lui et Öta, qui décidèrent de se revoir.
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Afterward, Öta continued his apprenticeship alongside Élan and Alda, who had just had a child and had chosen him to be the child's godfather.
Together, they traveled to the Kingdom's capital, GemmeNoire.
There he met Jol, the herbalists' daughter. The young woman was in love with a street boy named Nora, but hid their relationship from her parents.
An orphan, the latter lived with his younger sister Merry in an old abandoned house in the slums. They survived by stealing and petty scams.
He and Öta immediately hit it off, and they decided to meet again.

Mais le lendemain d’une soirée alcoolisée où Nora lui avait fait des avances, une dispute éclata.
Comprenant qu’il avait failli se laisser aller dans les bras de Nora alors que ce dernier était déjà en couple, Öta ne cacha pas son intention de dire la vérité à Jol.
Nora s’y opposa aussitôt, menaçant Öta avec brutalité.
Öta tenta de prévenir Jol du vrai visage de celui qu’elle aimait, mais elle refusa d’écouter ses avertissements.
Cette période fut sombre, parsemée d’un enchaînement de mauvaises décisions qui les mena inexorablement vers des altercations de plus en plus violentes.
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But the day after a drunken evening where Nora had made advances toward him, an argument broke out. Realizing that he had almost let himself fall into Nora's arms while the latter was already in a relationship, Öta made no secret of his intention to tell Jol the truth. Nora immediately opposed this, brutally threatening Öta. Öta tried to warn Jol about the true face of the man she loved, but she refused to listen to his warnings. It was a dark period, punctuated by a series of bad decisions that led them inexorably to increasingly violent altercations.
Las de cette situation, Öta se confia à Élan. L’homme, qui ne savait rien de la relation entre sa fille et Nora, réagit avec colère. Sans réfléchir, il agressa le voleur.
Ce jour-là, Nora perdit son œil. Pris dans l’altercation, Öta l’avait éborgné en tentant de se défendre.
Il s’en voulut aussitôt : il n’avait jamais souhaité blesser personne. Son désir avait toujours été d’aider son prochain, et non de lui nuire.
Mais Élan ne partageait pas ses remords, bien au contraire. Ce fut ces événements qui poussèrent Öta à s’éloigner de lui et de sa famille quelque temps, pour prendre du recul.
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Tired of this situation, Öta confided in Élan. The man, who knew nothing about his daughter's relationship with Nora, reacted angrily. Without thinking, he attacked the thief. That day, Nora lost her eye. Caught up in the altercation, Öta had blinded him while trying to defend himself. He immediately blamed himself: he had never wanted to hurt anyone. His desire had always been to help others, not harm them. But Élan didn't share his remorse; quite the opposite. It was these events that pushed Öta to distance himself and his family for a while, to gain perspective.
Lorsqu'Öta décida de prendre ses distances, Alda lui présenta Petrus.
C'était un homme bon qui travaillait comme médecin dans un hospice, et qui dédiait ses nuits à aider bénévolement un refuge clandestin.
Petrus prit aussitôt Öta sous son aile, lui enseignant la médecine et l’invitant à travailler à ses côtés. La misère, la faim, la mort… être confronté à tout cela au quotidien était parfois pesant, mais Öta ne fut pas découragé pour autant. Le temps passa et il se prit à aimer ce travail.
Travaillant de jour à l’hospice, et de nuit au refuge, il se consacrait tout particulièrement à ce dernier, s’occupant avec bienveillance des âmes qui lui étaient confiées.
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When Öta decided to distance himself, Alda introduced him to Petrus.
He was a kind man who worked as a doctor in a hospice and dedicated his nights to volunteering at an illegal shelter.
Petrus immediately took Öta under his wing, teaching him medicine and inviting him to work alongside him. Poverty, hunger, death… facing all this on a daily basis was sometimes overwhelming, but Öta wasn't discouraged. Time passed, and he grew to love his work.
Working by day at the hospice and by night at the shelter, he devoted himself particularly to the latter, caring kindly for the souls entrusted to his care.

Mais tout bascula lorsqu’un nouveau patient lui fut amené. Un homme avait tenté de se donner la mort en se jetant d’un pont. Un homme qu’Öta ne connaissait que trop bien… Nora.
Öta le sauva, mais en l’examinant, il se rendit compte que ce dernier se droguait avec de la magie noire. Il lui avoua ainsi avoir perdu l'esprit au point d'agresser sa propre petite sœur sous ses effets.
Refusant de l’aider plus longtemps, et de peur d’attirer des ennuis à ses autres patients, Öta le chassa.
Tout aurait pu s’arrêter là, mais le lendemain, une ombre se faufila dans le refuge.
Cette nuit-là, Öta fit la rencontre de Tyra, une ancienne compagne de Nora qui le cherchait depuis plusieurs jours.
Öta la guida jusque la maison abandonnée où il vivait. Ce fut ainsi qu’ensemble, ils découvrirent le corps du jeune homme.
Nora s’était donné la mort.
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But everything changed when a new patient was brought in. A man had attempted suicide by jumping off a bridge. A man Öta knew only too well… Nora. Öta saved him, but upon examining him, he realized that the man was using dark magic. He confessed to her that he had lost his mind to the point of assaulting his own little sister while under its influence. Refusing to help him any longer, and fearing trouble for his other patients, Öta chased him away. Everything could have ended there, but the next day, a shadow slipped into the shelter. That night, Öta met Tyra, one of Nora's former companions who had been looking for him for several days. Öta guided her to the abandoned house where he lived. It was thus that together, they discovered the young man's body. Nora had killed herself.


Côtoyant la mort régulièrement depuis qu’il travaillait avec Petrus, Öta s’était suffisamment endurci pour faire face à ce drame. Ainsi, la découverte du corps de Nora fut troublante, mais Öta parvint à garder son calme.
Ce fut aidé de Tyra, à qui il avait offert de rester quelque temps au refuge le temps qu'elle se remette du choc, qu'Öta tenta de retrouver la sœur de Nora. Cette dernière avait disparu depuis son agression.
L’enquête les mena jusque la famille d’Élan, qui avait recueilli la jeune fille. Depuis qu’il avait pris ces distances avec eux, Öta n’avait plus eu de nouvelles.
Que s’était-il passé durant son absence ?
Qu’avaient-ils vécu ?
Si cela avait conduit au suicide de Nora, il n’était pas certain de vouloir le savoir.
Les retrouvailles avec Alda furent chaleureuses, mais celles avec Élan furent étranges. Öta n'était pas prêt à le revoir aussi tôt. Il sentait au plus profond de lui que ce ne serait plus jamais pareil.
Quelque chose s’était brisé entre eux.
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Having been in regular contact with death since working with Petrus, Öta had hardened himself enough to cope with this tragedy. Thus, the discovery of Nora's body was disturbing, but Öta managed to remain calm. It was with the help of Tyra, to whom he had offered to stay for a while at the shelter while she recovered from the shock, that Öta tried to find Nora's sister. She had disappeared since her attack. The investigation led them to Élan's family, who had taken the young girl in. Since he had distanced himself from them, Öta had not heard from them. What had happened during his absence? What had they experienced? If it had led to Nora's suicide, he wasn't sure he wanted to know. The reunion with Alda was warm, but the one with Élan was strange. Ota wasn't ready to see him again so soon. He felt deep down that it would never be the same again. Something had broken between them.
Ces événements rapprochèrent peu à peu Öta et Tyra, qui décidèrent de se revoir par la suite. Ils se donnèrent rendez-vous à plusieurs reprises et passèrent quelques nuits ensemble.
Cette étrange relation, à laquelle ils ne donnaient pas de nom, était exactement ce dont ils avaient besoin pour s’évader.
Tyra était une femme très mystérieuse, appartenant à un peuple qui se cachait dans l’ombre de la capitale. Elle était une Abarianne, l'enfant d'une culture qui était interdite dans le royaume.
Öta avait déjà rencontré des membres de ce peuple durant ses voyages, et n'avait aucun préjugé à leur sujet. C'est pour cela que malgré leur différences, ils pouvaient parler ensemble de leurs croyances durant des heures.
Leur curiosité insatiable leur offrait de nombreux sujets de discussions, que ce soit autour des légendes ... ou de la magie. Car Tyra, tout comme Öta, pratiquait cette dernière. Une forme de magie tout aussi méprisée par le Nord que sa culture, la magie du sang.
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These events gradually brought Öta and Tyra closer together, and they decided to meet again later. They arranged to meet several times and spent a few nights together.
This strange relationship, to which they gave no name, was exactly what they needed to escape.
Tyra was a very mysterious woman, belonging to a people who hid in the shadows of the capital. She was an Abarian, the child of a culture that was forbidden in the kingdom.
Öta had already met members of this people during his travels and had no prejudices about them. That's why, despite their differences, they could talk together about their beliefs for hours.
Their insatiable curiosity offered them many topics of discussion, whether about legends… or magic. For Tyra, like Öta, practiced the latter. A form of magic as despised by the North as its culture, blood magic.
A SUIVRE / TO BE CONTINUED
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Être mère… et regretter : mon témoignage sans filtre
Oui, je sais, je commence fort ! Mais honnêtement, c’est un sujet encore tabou de nos jours… et ça ne devrait pas.
Être mère, ça peut être merveilleux, la plus belle chose au monde ou encore la meilleure expérience de votre vie. Seulement, vous avez aussi le droit de ne pas voir les choses comme ça. Vos enfants, vous les aimez, vous les avez voulus du plus profond de votre cœur… MAIS avec le temps, vous vous rendez compte que le rôle de mère, ce n’est vraiment pas pour vous. Vous étouffez. Eh bien, vous savez quoi ? Je vous comprends. Bien sûr, ce ne sera pas le cas de la plupart des gens à qui vous en parlerez (si vous osez). Vous risquez de vous heurter au jugement de votre grand-mère : « Mais rends-toi compte ma chérie, tu regrettes d’avoir eu tes enfants, c’est horrible ! », ou d’un inconnu sur les réseaux : « Mais des meufs comme ça, elles ne devraient même pas pouvoir être mères, c’est honteux ! » Vous avez saisi, l’un comme l’autre comprend totalement de travers. Essaie d’expliquer à Jean-Dylan que ce n’est pas du tout ce qu’il croit et tu te prendras une nouvelle dose de remarques désobligeantes dans la face… enfin, dans l’écran plutôt !
Dans ce premier article, je veux vous partager mon expérience, mon ressenti. Si ça peut vous faire culpabiliser un peu moins, c’est tout bénéf’ !
Vous êtes prêts ? C’est parti !!
Tout d’abord, je pense qu’il est nécessaire que vous sachiez que depuis toute petite (bien que je ne sois pas bien grande de nos jours, hein !), je me voyais maman de 4 enfants, heureuse, souriante et surtout « bienveillante ». Ouais, vous me voyez venir, non ? La réalité fut toute autre quand j’ai eu ma première fille en 2010. Déjà, à sa naissance, je n’ai eu ni coup de foudre pour elle ni même une larmichette. Il m’a fallu énormément de temps pour oser en parler librement mais toujours en ajoutant (avant ou après) « Attention, je ne dis pas que je ne l’aime pas, bien au contraire ! » pour éviter au maximum le quiproquo… qui parfois, était là malgré tout.
D’ailleurs, je pense que le début de notre relation a été complexe à cause de ça. Elle ne voulait jamais être dans mes bras, s’agitait et pleurait dès que je la portais. J’ai foiré mon allaitement au bout de trois jours… Bref, une véritable angoisse ! J’ai bien évidemment fait un petit burn-out qui, sincèrement, ne m’a jamais vraiment quittée pendant des années. Le quotidien n’était pas évident : nous étions en conflit permanent, elle avait des difficultés à s’exprimer, elle hurlait énormément.
Ça a évolué vers ses un an et demi, environ, quand j’ai appris que j’étais de nouveau enceinte. Cette grossesse n’était absolument pas désirée et c’était une catastrophe pour moi. Mais avec mon mari, on s’est dit que « ça se passerait mieux avec bébé 2 ». QUE NENNI !
Quand notre seconde fille est venue au monde, l’expérience n’a pas été la même. J’ai tout de suite eu les larmes aux yeux quand je l’ai eue sur moi, cette fameuse vague dont j’avais tant entendu parler… je l’ai enfin ressentie. Mais quelques jours après, le burn-out et l’échec de mon 2ᵉ allaitement étaient de retour, pour me jouer de mauvais tours !
Les 9 premiers mois de vie de cette deuxième petite fille furent bien calmes et géniaux à vivre. Et puis, elle a commencé à avoir un comportement inquiétant , dit comme ça, ça semble exagéré… et pourtant, après plusieurs consultations, tous les médecins nous ont dit que ce n’était rien de grave.
Jusqu’à ses 2 ans, à peu près, elle refusait de dormir (ni dans son lit, ni à bras…) jusqu’à 3h du matin, oui oui, tous les soirs ! C’était compliqué, vraiment. Ça s’est calmé par la suite — si l’on peut dire. Elle s’endormait seule dans son lit, mais régulièrement la nuit, elle se balançait en dormant. Après des recherches de ma part, il s’avère qu’elle est hypersensible sur plusieurs plans et que le fait de se balancer la rassurait énormément. Actuellement, les nuits se passent tout à fait normalement, par contre, les explosions d’émotions sont plus que quotidiennes et c’est très dur à gérer, pour elle comme pour nous.
Et puis, en 2017, nous avons eu un petit garçon. Pour lui, j’ai réussi mon allaitement : je suis devenue une experte dans ce domaine ! Lui, il a un caractère bien (biiiien) trempé mais rien d’alarmant à signaler en dehors de ça.
Pour autant, mon rêve de 4 enfants ne se réalisera jamais. J’ai pris la décision (un peu avant le &er anniversaire de mon fils) de me faire ligaturer les trompes (ça sera le sujet d’un prochain article).
« Et depuis alors ? » me direz-vous. Eh bien… Nos 3 enfants sont sur piles électriques, n’obéissent pas, sont extrêmement bruyants et se chamaillent en permanence. Mais je les aime du plus profond de mon être. Je persiste à penser que le rôle de mère n’était pas fait pour moi : j’adore dormir, me coucher hyper tard et surtout… le calme. On est sur un 100 % d’objectifs non atteints, haha !
Mais clairement, je ne regrette pas d’avoir eu mes enfants. Sans eux, je ne serais pas la femme que je suis aujourd’hui. Ils m’ont apporté tellement… Et puis, il faut avouer aussi que je suis accro à leurs odeurs ! Donc bon, s’ils n’étaient plus là du jour au lendemain, je serais dans la mouise totale (la drogue, toussa toussa).
En résumé : vous n’êtes pas seules, votre ressenti est tout à fait NORMAL.
Simplement, les gens (mamans, papas, tonton Jacky et Mme Dupont, la voisine sans enfants) n’osent tout simplement pas en parler ouvertement.
Alors si vous le souhaitez, lâchez-vous dans les commentaires ci-dessous. Je vous lirai, vous comprendrai et vous répondrai...
Nymphéa
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Les dirigeants occidentaux vivent deux événements stupéfiants :la défaite en Ukraine et le génocide en Palestine.Le premier est humiliant, l’autre honteux. Pourtant, ils ne ressentent ni humiliation ni honte. Leurs actions montrent clairement que ces sentiments leur sont étrangers et qu’ils sont incapables de franchir les barrières bien ancrées du dogme, de l’arrogance et des insécurités profondément ancrées. Ces dernières sont à la fois personnelles et politiques. C’est là que réside l’énigme. En effet, l’Occident s’est engagé sur la voie du suicide collectif. Suicide moral à Gaza ; suicide diplomatique – les fondations posées en Europe, au Moyen-Orient et dans toute l’Eurasie ; suicide économique – le système financier mondial basé sur le dollar est en péril, l’Europe se désindustrialise.Le tableau n’est pas beau à voir…Il est étonnant de constater que cette autodestruction se produit en l’absence de tout traumatisme majeur – externe ou interne.C’est là que réside une autre énigme connexe.
Michael Brenner
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La poésie
Quand tu me vois penchée sur ma feuille blanche Comme Narcisse sur son miroir d’eau, Ne crois pas que je suis seule et loin de toi. C’est l’écriture qui nous relie, Rien de honteux. Ne détourne pas tes yeux étanches. Comprends ! Regarde-nous ! Comprends donc que la poésie n’est pas jolie, Prends acte de ma parole même si elle est impolie Puisque c’est aussi pour toi que je flanche Et que je tranche quelquefois Dans le vif du sujet Juste différemment de toi !
/ Fabienne PASSAMENT. 2024 Atelier d'écriture d'après Maya ANGELOU
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De la différence du réel et de la réalité chez Lacan (ou pourquoi le psychanalyste n’aura jamais pu être dupe de la mascarade covidiste)
À une époque où dominent tricheries, tromperies et falsifications en tous genres, où les mots en arrivent à signifier l’exact contraire de ce qu’ils étaient censés désigner depuis des siècles, au point où est apparue une opposition entre "le réel" d’un côté et "le récit" de l’autre, que dirait Lacan?
Tout d’abord convient-il de préciser que Lacan n’a JAMAIS DIT (ni écrit) nulle part «Le réel, c’est quand on se cogne.»
Et pourtant, "ça" passe pour une "vérité", la "preuve": c’est que sur GOUGUEULE, des centaines de pages reprennent la «citation», bientôt des milliers!
Voilà qui donne une idée de la façon dont fonctionne la transmission, du "savoir" comme "information"...
Si dans les quinze mille pages disponibles de Lacan (Écrits, Autres Écrits, transcriptions Staferla des séminaires...), à aucun endroit, à aucun moment Lacan ne dit expressément ces mots, c’est tout simplement parce qu’ils trahiraient ce qu’il dit effectivement par ailleurs de cette notion de Réel, en tant qu’impossible à symboliser et impossible à imaginer, et qu’il s’agit de ne pas induire l’auditeur en erreur en laissant entendre que le Réel, ce serait quelque chose de matériel...
Ce que dit Lacan littéralement, c’est:
«Il n’y a pas d’autre définition possible du réel que: c’est l’impossible; quand quelque chose se trouve caractérisé de l’impossible, c’est là seulement le réel; quand on se cogne, le réel, c’est l’impossible à pénétrer.»
Mais il aura suffi que Jacques-Alain Miller (qui s’imagine faire autorité sur le texte de Lacan, juste parce qu’il en est "l’exécutaire testamenteur") réduise la précise formulation lacanienne à: «le réel, c'est quand on se cogne», pour que ce genre de simplification abusive qu’on retrouve dans la presse ou le marketing, cet aplatissement honteux, cette trahison caractérisée de la lettre qui efface la complexité du concept de Réel chez Lacan soit frauduleusement attribuée à Lacan.
Voici du Lacan dans le texte:
«Un enfant se cogne contre une table, et l’on va vous dire que cette expérience lui apprend le danger des tables.
Eh bien, c’est faux.
Quand l’enfant heurte la table, ce n’est pas devant la table qu’il est placé, mais devant un discours que lui font immédiatement ses parents.
De même pour chacun de ses gestes.
L’enfant est environné, submergé, noyé dans un immense discours, il est menacé d’étouffement.
C’est dans le langage qu’il se développe.
Le sujet est constitué par le langage et non pas le contraire.
Prenez la notion, fondamentale pour Freud, de désir.
Le désir ne peut pas être articulé autrement que dans et par le langage.
C’est même la différence avec le besoin ou l’appétit qui, eux, ne sont que d’ordre physiologique.
Dans l’histoire réelle du sujet, le besoin passe par ce que j’appelle «les défilés du signifiant», c’est-à-dire de la parole.
L’enfant fait passer son besoin par le langage, mais jamais le langage n’arrive à s’égaler à lui-même.
Et c’est cette béance, si vous voulez, que vient combler le désir.
Le désir est donc articulé dans le langage, sans que le langage puisse s’égaler à lui.
Et vous savez, cette histoire date d’avant la naissance.
Non seulement parce que l’enfant, avant de venir au monde, est déjà assorti d’un nom et d’un prénom, mais encore parce que sa naissance est commandée par le désir de ses parents.
La façon dont ses parents l’ont désiré, bien ou mal, avant sa naissance – et rappelez-vous que le désir est articulé dans le langage – cela va le lier à une certaine place dans le monde et de cette place va résulter telle ou telle conséquence parmi lesquelles perversions, névroses, etc. S’il est donc vrai que, pour Freud, tout est inscrit dans cette parole structurée qu’est le désir, il suit que tout, dans l’histoire de l’homme, est lié à l’incidence du langage.»
Puis dans son séminaire L’insu que sait de l’une bévue c’est l’amour, Lacan reprend:
«C’est assez fâcheux que le Réel ne se conçoive que d’être impropre. C’est pas tout à fait comme le langage. Le langage n’est impropre qu’à dire quoi que ce soit. Le Réel n’est impropre qu’à être réalisé. D’après l’usage du mot "to realize", ça ne veut rien dire d’autre que: imaginer comme sens.»
La psychanalyse est une clinique du discours ET un discours (la psychanalyse n’opère que du discours qui la conditionne), ce discours particulier qui ne procède pas vers le réel, mais par le réel.
La singularité de l'approche psychanalytique, c'est de pouvoir mettre en rapport, notamment par la notion de "jouissance", l'horreur du réel qui se rencontre dans la clinique, avec la convoitise du réel propre à l'art...
Si le réel ne se fait jour que par le symbolique, il ne saurait s’y confondre, échappant à toute représentation fût-elle la moins imaginaire…
Le Réel chez Lacan apparaît comme la notion cruciale, non seulement parce qu'elle désigne ce qui n'est ni imaginable, ni symbolisable (irreprésentable) mais aussi dans la mesure où elle permet de saisir pourquoi la réalité est à placer du côté du fantasme, ceci conformément à cette découverte majeure énoncée par Hegel que ce qui apparaît au sujet comme "réalité" est toujours déjà, a priori, "médié" par le sujet lui-même…
La manière dont le Discours Capitaliste (l’idéologie dominante) se présente comme le seul discours pour lequel il n'y a pas d'impossible — et donc pas de réel, seulement la réalité! — est peut-être plus explicite sous l'angle du fantasme. Lacan dit que le fantasme est notre fenêtre sur le réel. Dans son séminaire sur L'angoisse, il reprend l'idée du tableau de Magritte "La condition humaine" et suggère à chacun d'imaginer une fenêtre sur laquelle serait peint ce qui serait visible à l'extérieur. Chaque peintre mettant sa subjectivité dans sa peinture, chacun peint donc le réel aux couleurs de son fantasme fondamental, c'est à dire en fonction de la fenêtre par laquelle le monde se rend visible pour lui… Même si, en peignant des pommes, Cézanne disait vouloir atteindre la "pomméité" de la pomme, et que Baudelaire confessait: «je veux représenter les choses telles qu'elles sont, ou bien qu'elles seraient en supposant que je n'existe pas»), il est impossible de concevoir le moindre accès au réel sans la présence du sujet qui l’y convoque. Par la parole donc.
Y a-t-il un Réel indépendamment du sujet? Le sujet lui-même, n’est il pas en tant qu’èvanescent, disparaissant, toujours voué à l’aphanisis, ce qu’il y de plus réel?
Quid du réel dans son rapport à la réalité?
Revenons sur Le sinthome avec Lacan:
«D’où vient le feu ? Le feu, c’est le Réel. Ça met le feu à tout, le Réel.
Mais c’est un feu froid. Le feu qui brûle est un masque, si je puis dire, du Réel. Le Réel en est à chercher de l’autre côté, du côté du zéro absolu. On y est arrivé, quand même à ça. Pas de limite à ce qu’on peut imaginer comme, comme haute température. Pas de limite imaginable pour l’instant. La seule chose qu’il y ait de Réel, c’est la limite du bas. C’est ça que
j’appelle quelque chose d’orientable. C’est pourquoi le Réel l’est. Il y a une orientation, mais cette orientation n’est pas un sens. Qu’est-ce que ça veut dire? Ça veut dire que je reprends ce que j’ai dit la dernière fois, en suggérant que le sens, c’est peut-être l’orientation. Mais l’orientation n’est pas un sens puisqu’elle exclut le seul fait de la copulation du Symbolique et de l’Imaginaire en quoi consiste le sens. L’orientation du Réel, dans mon territoire à moi, forclôt le sens.»
L’erreur — qui n’est pas une erreur mais une faute logique — perpétrée par les tenants de la "réalité virtuelle" et de "l’homme augmenté", les trumains-deux-zéro, les modélisateurs, les algorithmés du bulbe, apôtres de la Sainte Innovation Technologique, c’est de s’imaginer qu’il serait possible de savoir quelque chose sur l’Autre (réel) par les seuls signes perçus à partir d’un écran, hors la présence et la mise en jeu réelle des corps, du sien comme de l’autre, cela revient tout simplement à dénier le réel.
Le réel, inéliminable définitivement de l’expérience humaine en son fondement, revient toujours à la même place…
Au slogan du Discours Capitaliste "tout est possible!" Lacan oppose un constat plus sobre: «L’impossible arrive.»
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Lorsque quelqu’un demande à quoi sert la philosophie, la réponse doit être agressive, puisque la question se veut ironique et mordante. La philosophie ne sert pas à l’État ni à l’église, qui ont d’autres soucis. Elle ne sert aucune puissance établie. La philosophie sert à attrister. Une philosophie qui n’attriste personne et ne contrarie personne n’est pas une philosophie. Elle sert à nuire à la bêtise, elle fait de la bêtise quelque chose de honteux. Elle n’a pas d’autre usage que celui-ci: dénoncer la bassesse de pensée sous toutes ses formes. Y a-t-il une discipline, hors la philosophie, qui se propose la critique de toutes les mystifications, quels qu’en soient la source et le but? Dénoncer toutes les fictions sans lesquelles les forces réactives ne l’emporteraient pas. Dénoncer dans la mystification ce mélange de bassesse et de bêtise, qui forme aussi bien l’étonnante complicité des victimes et des auteurs. Faire enfin de la pensée quelque chose d’agressif, d’actif et d’affirmatif. Faire des hommes libres, c’est à dire des hommes qui ne confondent pas les fins de la culture avec le profit de l’Etat, de la morale ou de la religion. Combattre le ressentiment, la mauvaise conscience qui nous tiennent lieu de pensée. Vaincre le négatif et ses faux prestiges. Qui a intérêt à tout cela, sauf la philosophie? La philosophie comme critique nous dit le plus positif d’elle-même: entreprise de démystification. Et qu’on ne se hâte pas de proclamer à cet égard l’échec de la philosophie. Si grandes qu’elles soient, la bêtise et la bassesse seraient encore plus grandes, si ne subsistait un peu de philosophie qui les empêche à chaque époque d’aller aussi loin qu’elles voudraient, qui leur interdit respectivement, ne serait-ce que par ouï-dire, d’être aussi bête et aussi basse que chacune le souhaiterait pour son compte. Certains excès leur sont interdits, mais qui leur interdit sauf la philosophie? Qui les force à se masquer, à prendre des airs nobles et intelligents, des airs de penseur? Certes, il existe une mystification proprement philosophique; l’image dogmatique de la pensée et la caricature de la critique en témoignent. Mais la mystification de la philosophie commence à partir du moment où celle-ci renonce à son rôle… démystificateur, et fait la part des puissances établies: quand elle renonce à nuire à la bêtise, à dénoncer la bassesse.
Gilles Deleuze, Nietzsche et la Philosophie.
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« SEANCE SEX WORK » - « MEMORY WORK »

Ça fait un moment que je veux écrire sur mon passé de TDS (travailleurse du sexe), qui a débuté quand j’étais plus jeune, au lycée plus exactement.
J’hésitais, je ne savais pas par où commencer, principalement parce que j’ai fait un long travail d’oubli sur cette période. J’ai cherché à oublier par rapport aux stigmates associés au fait d’être TDS/pute et parce que c’était plutôt traumatisant haha. Mon moyen d’oubli le plus efficace sur le long terme a été le cannabis. Quotidiennement, pendant des années. Je pense que sans cette addiction ça aurait été plus compliqué à surmonter. Rétrospectivement, je sais aussi que ça m’a apporté une grosse dépression, isolé.e de ma famille, mes ami.es, de tout. J’ai eu honte de moi-même et je suis resté dans un silence honteux très longtemps.
J’ai grandi en banlieue parisienne (93 rpz), d’où je viens, être une pute, c'est la honte. Avoir « une réputation de pute » (faite généralement par des mecs hein) c’était très mal vu. J’ai été TDS/pute, depuis, j’ai fait la paix avec, je comprends un peu mieux ce qui m’a amené à l’être -la précarité- et surtout, je me suis pardonné pour ce que j’ai fait quand j’étais travailleurse du sexe. Le pardon a commencé par le fait d’en parler autour de moi. À mon partenaire qui a été le premier que j’ai tenu au courant. C’était une forme de confiance et de vulnérabilité ultime. Jamais, avant, je n’avais été aussi à l’aise avec quelqu’un pour me livrer. Il a accueilli la nouvelle sans jugement et dans ses bras réconfortants, j’ai pu pleurer toutes les larmes de mon corps. Ensuite, est venue ma psy. Mes copaines. Maintenant, j’essaye d’en parler à tout le monde. De dire, sans honte et assurance, « oui, j’ai été TDS ». C’est à partir de là que j’ai compris que je me libérais d’un poids. Parler, se libérer, se pardonner, écrire. D’où ce texte qui se présente dans un moment particulier de ma vie. Rien de ouf. J’ai juste besoin de me souvenir maintenant. Peut-être pas de tous les détails, c’est une tâche impossible, je pense. J’ai l’impression que c’est un besoin vital qui apporterait des réponses à des questions que je me pose sur moi, sur ma sexualité, sur mon rapport aux autres.
Pour ce travail de mémoire, j’ai eu la très bonne idée d’assister au « Festival Porn sur Mars », un festival de film post porn, qui se tenait un week-end dans un squat à Marseille. Festival autogéré par des personnes queer que je connaissais un peu et qui ont géré.es sur l’organisation et la programmation. Bravo à elleux et mille mercis. Sous l’intitulé « Séance sex work » plusieurs courts-métrages de différent.es auteurices. Celui qui a plus particulièrement retenu mon attention s’appelle « Les Collègues » réalisé par La Grande Horizontale. De quelques minutes, seulement, on y entend des TDS (dont une femme noire) se raconter entre elles des anecdotes drôles sur leurs clients avec en fond des images de performeurses en train de s’embrasser, se caresser, se toucher... C’était beau, léger et très drôle à la fois. Je n’avais jamais vraiment pris ce sujet sous cette angle là auparavant. Pour moi, ça a toujours été un sujet très grave. Déjà je n’en parlais pas donc ça n’existait pas. Ça m’a fait du bien. Ça a permis de dédramatiser énormément les choses. Je suis ressorti de la séance optimiste. Dès ma première barre de rire, j’ai compris que c’était sur ce ton-là que je voulais aborder les choses.
Alors j’ai commencé à me souvenir et à écrire (liste non-exhaustive de mes clients) :
* Paul : il doit avoir 25 ans, pas plus. Il vit et travaille comme surveillant dans une école à Paris. Peut-être qu’il est étudiant en même temps. Il m’accueille dans sa chambre de bonne au dernier étage, toujours quand l’école est vide. On ne baise pas, mais je me rappelle des longues minutes que je passe à lui faire des fellations. On se voit plusieurs fois, 3 ou 4 ou plus. Il ne crache jamais. Les fellations sont longues, interminables (littéralement) et épuisantes (physiquement et mentalement) . Du coup la dernière fois qu’on se voit, j’arrive à le convaincre de me payer sans rien faire. J’ai été malin sur ce coup. J’étais fier(e) de moi. 150 euros sans avoir à sucer pendant des heures.
* Le Chauve : je me souviens de lui car j’avais pris une photo de moi dans son hall d’immeuble. Je me trouvais bien habillé pour l’occasion. Il y a surtout la devanture d’une épicerie avec le prénom de mon exe de l’époque. Ah oui, elle ne savait rien évidemment. La contradiction et l’audace. Le Chauve me fait peur. J’ai peur qu’il m’empoisonne ou qu’il me tue. Dès nos échanges, je sentais qu’il était chelou, mais au final tout se passe bien.
* Le sosie de Booba : ce type là était vraiment vraiment très beau. Le plus beau de mes clients dans mes souvenirs. On s’est vu dans la zone industrielle à côté de chez moi à Aulnay, tard dans la nuit. Même dans le noir ça se voyait qu’il était beau. Je kiffais ça. Tout se passe dans sa voiture. Il est très tard, donc personne aux alentours. Je suis choqué(e) de sa bite car elle est longue et fine. Cho-qué(e). Baiser dans une voiture, c’est pas le top niveau confort, arrêtez de mentir. Encore moins avec une bite aussi longue. On galère, on essaye plusieurs fois, puis on arrête. Je me souviens d’avoir bien rigolé avec lui. Je repars bredouille mais content(e) d’avoir essayé de baiser le sosie de Booba. L’ironie du sort ? Des années plus tard, l’une de mes grandes sœurs organise un pique-nique dans un parc pour ma nièce ou son mari, je ne sais plus. Et bien sûr le sosie de Booba est là, avec femme et enfants, on se voit. Je l’évite tout le long, cho-qué(e) de le reconnaître et qu’il soit là. C’est un des meilleurs potes d’enfance de mon beau-frère. Aujourd’hui encore, je me demande s'il lui en a parlé. (aucune filiation avec Booba)
* Le type à moto : il est venu me chercher à moto, pas très loin de ma cité. Je lui avais donné RDV au rond-point près du Quick/KFC. Histoire qu'on ne nous crame pas. C’était la première fois que je faisais de la moto. Il a essayé de tout bien m’expliquer, mais je galérais un peu. Normal non ? On arrive à Paris, dans un atelier de travail. Déjà, super le lieu pour baiser… Sa bite ne rentre pas, j’avais 0 désir, 0 envie d'être là. Il ne s’énerve pas, mais je sens qu’il est très, très contrarié. J’imagine à sa place. Toute cette route pour finalement ne pas baiser ? J'avoue que j'aurais le seum aussi, haha. Sur le retour, le fait que je sois mal à l’aise en moto le fait clairement chier. Dans les virages, je sens qu’il me donne des petits coups de pieds quand je ne suis pas bien droit(e). Enfoiré. Il me paye quand même et j’en entends plus jamais parler.
* L’agent de Payet (selon lui) : ce monsieur, chauve, propre sur lui, petite chemise/petite cravate me donne RDV dans un hôtel à la Défense. Il ne me dit pas tout de suite qu’il est l’agent de Dimitri Payet. On baise et tout se passe bien d’ailleurs. Je me rappelle qu’il sent bon. C’est après que le sujet Payet entre en jeu (bien vu le jeu de mots). On parle de foot, que j’aimais déjà à l’époque. Il me montre une photo de lui et Payet en m’annonçant être son agent. Dans mes souvenirs, j’étais surpris(e) et je me demandais qu’est ce qu’on foutait à baiser là si il était agent de Payet. L'hôtel n’était pas cheap, mais si c’était vraiment un agent de joueur peut-être qu’il aurait été plus chic. Encore aujourd’hui, j’ai du mal à y croire. Je n’ai jamais tapé sur Google « agent de Payet ». Je garde un bon souvenir de son mensonge/sa vérité.
* Mike le Rasta : même des années après, je n’ai aucune idée de pourquoi je couchais avec Mike le Rasta. Enfin si, l’argent, mais ma dignité ? C’était un régulier pendant une période de grosse dech de clients. Je me souviens du taudis dans lequel il vivait avec ses enfants, de ses longs ongles, de ses joints purs qu’il fumait tout le temps, de la façon dont il gagnait sa thune (il jouait aux échecs en ligne) et surtout qu’il n’arrivait JAMAIS à bander plus de 30 secondes. Bref, pas le meilleur des clients niveau hygiène/confort, mais l’argent était là, et ce, régulièrement. Et vu qu'il ne bandait jamais, c’était tout bénef, j’avoue. Il vivait “Place des Fêtes”, je me vois me taper le looooong escalator. Je me souviens aussi d’avoir fait un bad trip un jour en fumant sur un de ses joints (fallait bien s’évader…) J’ai eu l’audace d’appeler ma mère et mon beau-père pour qu’ils viennent me récupérer à “Place des Fêtes”. Je ne sais pas s’ils auraient accouru plus vite à mon secours s'ils avaient su qu’en fait, j’étais TDS, défoncé(e) dans la street donc en danger… Ils sont venus 1h30 plus tard. Alors que j’étais au bout de ma vie.
Et aussi pas merci pour l’IST Mike.
* Le parano : par où commencer avec lui ? Ce type était complètement fou et avait clairement besoin d’aide. Un peu dur de se souvenir des détails, mais il pensait que son ex-femme complotait contre lui et que tout le monde était de mèche avec elle, moi y compris. Il venait me chercher en voiture à la station Fontenay », sur la ligne du RER A. J’ai toujours en tête le long périple que je faisais pour le retrouver. Il était fou, toutes ses conversations tournaient autour de son ex-femme qui lui voulait du mal. Au bout d’un certain temps, il s’est quand même détendu le cul. Il a commencé à me faire un peu confiance et a compris que je ne faisais pas partie du complot contre lui. Sa baraque était belle et cool. Il y avait les bons dîners qu’il cuisinait, les bons vins, sa table de massage (où on se faisait des massages mutuellement) et de l’argent. Il payait bien.
Voilà.
Ma liste de clients doit être plus longue que ça, je ne sais plus vraiment, mais je suis sûr(e) que le dernier était Mike le Rasta. Après lui, j’ai décidé d’arrêter, j’en avais marre. C’était épuisant de chercher des clients sur Internet pendant des heures, de se vendre, de mentir à tout le monde, tout le temps et c’était trop pesant sur ma santé mentale. J’ai mené une double vie pendant de trop longues années. Il y avait Gilda qui allait en cours, était avec sa famille (tant bien que mal), ses ami.es et Gilda, qui cachait bien sa vie de TDS, qui baiser avec des hommes pour de la thune.
Comment ne pas (en) perdre la tête ?
J’avais de l’argent, ce qui manquait à la maison. Je m’en rappelle, c’est comme ça que j’ai pu financer un voyage scolaire dans le sud de l’Espagne avec mon lycée ou profiter pour m’acheter des trucs pour (sur)vivre… Mais à quel prix ?
J'étais à bout, exténué(e), vidé(e) de toute émotion et de tout repère à la fin.
Ce travail de mémoire a été accompagné par quelques recherches sur les répercussions psychologiques et physiques du travail du sexe sur les TDS. C’est mon côté journaliste d’investigation (et d’universitaire aussi) qui croit mener de grandes enquêtes et a besoin de sources factuelles qui parlent (que je ne citerais pas par pure flemme).
J’ai lu des livres, articles, études sur le sujet, mais je n’ai pas tout compris honnêtement. Trop de mots techniques. Dépersonnalisation, dissociation, stress post-traumatique, anesthésie émotionnelle, effraction sexuelle ou encore décorporalisation sont des termes qui me paraissent bien abstraits pour décrire tout ce que j’ai vécu.
J’ai surtout compris que j'avais traversé quelque chose d’extrêmement violent.
I couldn't help but wonder comment j’en étais arrivé à la prostitution ? Comment j'avais pu passé à l’acte ?
J’ai peut-être un début de réponse avec, par exemple, les actes incestueux intrafamiliaux que j’ai subi plus jeune et ceux que j’ai fait subir à d’autres. Car incesté devient incesteur (pas tout le temps, merci). C’est systémique.
Et il y a aussi la précarité, pierre angulaire de tous mes maux. Mais plus besoin de la présenter. On peut parler donc d’une accumulation de violence sur mon corps, ma personne. Le terreau “parfait” pour le travail du sexe.
Ce qui m'a marqué pendant mes recherches est d’apprendre que la prostitution est l’une des conséquences psychotraumatiques des violences sexuelles subies dans l’enfance. Il y a une corrélation indéniable entre les deux. Même s'il est important de rappeler que toutes les TDS n’ont pas été victimes de violences sexuelles dans leur enfance et que toutes les personnes victimes de violences sexuelles dans leur enfance ne deviennent pas TDS.
Grâce au court-métrage « Les Collègues », j’ai pu aussi constater à quel point j’ai été isolé(e) dans mon expérience de TDS. Sans sécurité et à la merci d’hommes beaucoup plus âgés que moi. J’étais mineur à l’époque. Bien sûr, je mentais sur mon âge, mais il était facile de voir que je n’avais pas 19 ans (l’âge que je prétendais avoir). J’ai commencé le travail du sexe à 16 ou 17 ans, je crois. À aucun moment, ils ne se sont posé de questions ou ils ne m’ont posé de questions. Ça les arrangeait tous.
C’est un métier dangereux aussi, car il repose sur le fait de faire confiance aux hommes. Comment faire confiance aux hommes dans notre société (hétéro)patriarcale ?
Pour conclure, baiser avec des hommes pour survivre a énormément impacté ma vie sexuelle. Et j’en suis encore traumatisé.e.
Au lit, il m’arrive encore d’être passif, anxieux et très inquiet. Comme quand j’étais TDS. J’ai du mal à me détendre. Je me mets beaucoup de pression. J’ai toujours l’impression de devoir performer et de devoir être au top (à défaut d’en être un).
C’est sûr que débuter ma sexualité en étant TDS m’a fucked up. Il m’est arrivé pleins de fois d’avoir des doutes, de remettre en question mon orientation sexuelle.
C’est très difficile à gérer en tant que personne masculine presenting. Avec les attentes qui pèsent sur nous. Les gens qui s’attendent, entre autres, à ce que tu sois “top” ou “l’homme” de la relation. Je ne suis aucune de ces choses.
Maintenant, je suis dans une période de ma vie où le sexe ne m’intéresse plus et c’est ok. J'essaye de mettre cette énergie autre part.
Je suis dans une relation où il n’y a pas une injonction au sexe. On essaye d’être plus à l’écoute l’un de l’autre. J’écoute beacoup plus mes envies, mes besoins et ce que me dit mon corps. Je ne me force plus. Je ne me laisse plus guider par l’ennui qui me fait aller sur des applications et chercher des coups d’un soir. J’ai compris que ça ne servait à rien et que c’était vain.
J'essaye de trouver d’autres moyens d’être intime avec les gens qui m'entourent sans que ça ne passe par le sexe. Mes ami.es comme mes partenaires. C’est possible et c’est beaucoup plus gratifiant pour moi. Cuisiner un repas pour quelqu’un, des câlins, une main sur l’épaule, des paroles rassurantes, des moments de paix en silence, lire/écrire ensemble, faire découvrir des nouveaux sons…
Mais ce long processus de réflexion sur ma vie sexuelle, passé et présente, a été possible parce que j’ai du temps, pour m’ennuyer, pour écrire, pour lire, pour être seul.e avec moi-même sans que ce soit terrifiant, analyser et comprendre ce qui se passe dans ma vie, travailler sur moi, rencontrer des gens qui ont vécu/vivent les mêmes choses que moi, discuter de ces dites choses, prendre soin de moi… J'ai le temps et c'est un luxe. Merci le chômage et merci Marseille qui ont permis au temps de ralentir.
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