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ambremc13 · 7 years
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La trilogie du magicien noir
          Bonjour à tous ! En cette journée de presque printemps, je vais vous parler de la trilogie du Magicien Noir de Trudi Canavan aux éditions Bragelonne. Ce n’est pas une parution récente, mais comme beaucoup d’ouvrages chez Bragelonne j’ai profité de la #GrosseOP d’il y a quelques mois pour m’offrir cette série à moindre frais.
           Chaque année à Imardin, les magiciens de la Guilde sont chargés par le roi de vider les rues du cercle intérieur de la ville de ses nombreux pauvres et autres mendiants. Lors d’une de ces fameuses Purges, Sonea, une jeune femme de bas milieu a rejoint d’autres jeunes du même milieu pour lancer des pierres sur les magiciens. Si cela de peux les toucher à cause de leurs boucliers, le geste est tout de même symbolique. Mais ce jour-ci, la pierre de Sonea traverse le bouclier des magiciens et en heurte un à la tête. Stupéfaite, la jeune femme découvre qu’elle possède elle-aussi un pouvoir magique. Elle fera tout pour échapper aux magiciens qui la traquent désormais, l’utilisation de la magie en dehors du contrôle de la guilde étant strictement interdit.
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          Comme souvent sur le blog, je vais parler de la trilogie dans son ensemble, et non pas seulement du premier tome. Cependant, je vais essayer de faire le maximum pour éviter de dévoiler trop d’évènements des tomes deux et trois pour ne pas tout spoiler !
          La Trilogie du Magicien Noir est une bonne histoire de fantasy que l’on peut classer aisément dans les classiques du genre. C’est un univers typique de mediaval fantasy qui fonctionne très bien mais qui aurait mérité de s’affranchir de certains clichés, comme le poncif de l’orpheline miséreuse (ou presque) qui couve un incroyable potentiel magique, sans le savoir. Ce manque d’originalité se retrouve de manière récurrente dans les trois tomes. Ceci dit, l’histoire en reste efficace et agréable à lire. Le style de Trudi Canavan est rythmé et efficace, ce qui convient parfaitement à ce genre de récit.
          J’ai malgré tout trouvé les trois tomes assez inégaux. Le premier, un tome d’introduction et de présentation de l’univers est sympa à découvrir mais je lui ai trouvé quelques longueurs. Surtout, la fuite de Sonea en devient frustrante vu qu’il suffit de lire le titre du second opus pour savoir qu’elle va finir à la Guilde. Le tome deux raconte donc ses études de mage à la Guilde. Une fois encore, c’est sympa mais vite redondant. D’ailleurs, je n’aime pas quand on compare n’importe quel univers doté d’une école de magie à Harry Potter mais là, il y a quand même de belles similitudes ; surtout dans sa relation avec ses camarades, dont Regin, fils de noble, meneur de ses ennemis et alter ego de Drago Malefoy.
          Enfin, le tome trois est celui que j’ai préféré. On sort de la monotonie des deux premiers tiers du second. La lumière a commencé à se faire sur le mystérieux Akarin et j’ai enfin eu la sensation que les pièces du puzzle s’emboitaient. Les deuxièmes et troisièmes tomes sont entrecoupés de passages ou l’on quitte Sonea pour suivre Danyl dans ses voyages ou Cery chez les voleurs. J’ai trouvé ces passages moins intéressants, même si j’aime beaucoup Danyl. Ces passages me donnaient l’impression de couper l’histoire dans son élan.
          De manière générale, j’ai trouvé le tome trois bien meilleur que les deux premiers, comme si Trudi Canavan avait gardé le meilleur pour la fin. Le dernier tome est aussi beaucoup plus épais, plus dense. Pourtant, la conclusion de l’histoire arrive un peu trop hâtivement et reste très classique. Un peu trop, une fois encore, surtout si l’on prend en compte l’histoire d’amour tombée de nulle part et n’apportant strictement rien à l’intrigue si ce n’est qu’une amorce d’intrigue pour la trilogie suivante.
           Mine de rien, malgré son manque d’originalité, l’univers est moins manichéen qu’il n’y parait au premier abord. La Guilde est fermée aux basses castes, mais certains magiciens ont l’esprit ouvert et admettent volontiers qu’il serait temps d’élargir leurs horizons. Les personnages ne sont pas juste bons ou mauvais. Ils vivent avec leurs failles. Sauf Regin, qui est…méchant. Et Rothen, le mentor de Sonea, qui, lui, est juste…gentil !
         Le personnage de Sonea est plutôt bien construit. Ce n’est pas le stéréotype de la jeune fille naïve qui découvre le monde, commun a beaucoup d’œuvres de fantasy classique. Elle possède une certaine force de caractère et beaucoup de détermination. Danyl est un personnage qui se développe et s’affirme vraiment au fil de l’histoire. Enfin, Akarin, le Haut Seigneur se dévoile petit à petit, amenant à une « révélation » certes prévisible mais ayant au moins l’avantage de donner un rythme nouveau au texte.
          En ce qui concerne l’univers ou se déroule l’intrigue, j’aurais aimé en découvrir d’autres aspects. J’ai bien aimé « visiter » l’Elyne mais j’aurais apprécié en apprendre plus sur le Sachaka et les guerres qui en ont fait ce qu’il est devenu. J’aurais bien aimé aussi avoir plus d’aspects sur la politique locale, la gestion du royaume… étant donné que les magiciens y sont directement impliqués.
           Une bonne découverte malgré une utilisation un peu abusive des clichés de la fantasy et parfois trop de longueurs. L’histoire en reste cependant prenante et bien menée, me permettant de me laisser emporter sans mal. Ce qui est, finalement, tout ce que j’en attendais.
 La citation qui en dit long :
« Quelque chose se rebella dans les entrailles de Sonea, qui resserra sa prise sur la pierre, la soupesa et constata avec plaisir qu'elle était lourde. Se tournant face aux magiciens, elle sentit la haine former une boule dans son estomac. Puisant de la force dans la rage d'avoir été jetée hors de chez elle ainsi que dans son ressentiment atavique contre les mages, elle jeta sa pierre sur celui qui avait parlé. Le caillou siffla dans les airs. Lorsqu'il approcha de la barrière invisible, Sonea pria pour qu'il la traverse et atteigne son but. Un éclair de lumière bleue rida la surface invisible, et la pierre percuta la tempe du magicien avec un bruit mat. L'homme resta debout sans réagir, les yeux dans le vague, puis ses genoux se dérobèrent et son compagnon fit un pas en avant pour le rattraper. Sonea en resta bouche bée. Alors que le magicien plus âgé étendait son ami sur le sol, les insultes des adolescents moururent et un silence de mort tomba sur la foule. Les exclamations reprirent quand deux autres magiciens vinrent s'agenouiller à côté de leur compagnon. Les amis de Harrin - et bien d'autres dans la foule - poussèrent des vivats. Comme tout le monde murmurait au sujet de ce qui venait de se passer, le vacarme devint assourdissant. Sonea regarda ses mains. "Ça a marché. J'ai traversé le bouclier, mais c'est impossible, à moins... À moins d'être un magicien. »
L’anecdote en plus : Une anecdote sans grand intérêt pour les non whovian d’entre vous mais qui a fait ma journée. A la demande de la BBC, Trudi Canavan a écrit une novella sur l’univers de Doctor Who. Intitulée The salt of earth, elle n’a malheureusement pas été traduite en français et met en scène le troisième Docteur.
Le bonnet du lutin : Content
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Lecture en cours : Les fiancés de l’hiver, Christelle Dabos, Folio.
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ambremc13 · 7 years
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Yeruldelgger
          Bonjour à tous ! Aujourd’hui, on parle de Yeruldelgger de Ian Manook aux éditions Albin Michel. J’ai longtemps entendu parler de ce roman policier se déroulant dans les vastes steppes de Mongolie, et toujours en bien. Cette « lecture » a été un peu différente pour moi parce que je n’ai pas vraiment lu ce livre, je l’ai écouté, en livre audio donc. Comme je l’ai « lu » en voiture sur mes trajets vers le travail, je n’ai pu « lire » que par tranches de vingt minutes ce qui n’est pas toujours un format qui se prête à une telle lecture avec ses moments riches en suspense.
           Lorsque l’irascible commissaire Yeruldelgger déterre le cadavre d’une petite fille d’à peine cinq ans, cela fait revenir des souvenirs dont il ne cesse d’essayer de se détacher à la surface. Et si cette affaire été liée aux cadavres de Chinois retrouvés émasculés le jour même à Oulan-Bator ? Le commissaire, brisé par la mort de sa fille six ans plus tôt va tenter de tirer au clair ces deux affaires, même si cela risque de l’emmener plus loin qu’il ne l’aurait imaginé, le laissant changé à jamais. Des steppes immenses de Mongolie aux bas-fonds d’Oulan Bator, l’enquête risque de réveiller des démons que Yeruldelgger croyait enfouis depuis longtemps.
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          Je suis toujours frileuse à l’idée d’écouter des livres audio, notamment parce que j’ai peur que la voix qui raconte ne s’approprie trop l’histoire et que celle-ci en soit du coup influencée. Au final, je ne saurais dire si c’était vraiment le cas ici mais la voix de Martin Spinhayer a très bien réussi à me plonger dans l’histoire très rapidement. L’acteur modifiait le ton de sa voix selon les personnages pendant les dialogues et je dois dire que cela rendait très bien ! Le récit est bien écrit et très bien mené, il aurait été dommage que la narration altère cela, mais ça n’a pas été le cas, au contraire.
          Ian Manook nous sert ici une histoire d’une grande richesse. L’intrigue découle sur plusieurs niveaux avec à chaque fois des tenants et aboutissants différents selon les personnages concernés, même si au final tout se rejoint. On a ici une intrigue policière « classique », dont découle une seconde intrigue, qui nous mène à l’histoire personnelle de Yeruldelgger qui est peut-être liée aux deux premières. Loin de me perdre, cet imbroglio bien construit m’a donné le sentiment d’une vraie profondeur dans l’histoire.
          La richesse de Yeruldelgger se manifeste aussi à travers l’aspect quasiment ethnologique du roman. Au-delà du dépaysement qu’apporte un roman dont l’histoire se déroule dans un pays dont la culture est assez méconnu (ici, la Mongolie, donc), j’ai été très agréablement surprise par la foule de détails culturels fournis par l’auteur. Il était très intéressant de découvrir finalement une part de leur histoire assez peu connue des occidentaux. J’ai d’ailleurs trouvé que l’auteur a très bien mis cela en perspective, notamment lorsque Yeruldelgger parle d’après la Seconde Guerre Mondiale à Solongo qui découvre avec effarement que des milliers de femmes furent tondues lorsqu’elles étaient suspectées d’avoir collaboré ou de s’être liées à des nazis. Elle s’étonne de ne pas être au courant mais comprend qu’en France, nous ne savons pas spécialement non plus qu’au début du XXe siècle  un homme surnommé le Baron Sanglant a tué des milliers de personnes dont certaines furent ébouillantées ou jetées dans la chaudière de locomotives en marche.
          Au-delà de ça, l’aspect sociologique général est très présent et très intéressant au niveau du contexte. Les Mongols sont un peuple qui a été beaucoup malmené en fonction des différents gouvernements qui ont tenu le pays. C’est un peuple à qui, lorsqu’il était sous la « protection » de l’URSS, on a supprimé et interdit une grosse partie d’une culture pourtant omniprésente dans leur mode de vie. Aujourd’hui, alors que ces interdictions sont levées, ce peuple se cherche une identité, entre traditions et modernité. Finalement cette histoire et l’ethnologie développée dans le roman sont aussi importantes que l’histoire principale. Le roman tourne presque plus autour de la Mongolie que du héros. Je tiens toutefois à nuancer mon propos : je n’ai aucune connaissances sur la Mongolie et son histoire, aussi si ce que je raconte ici n’est pas exact, c’est ce que j’ai appris et ressenti en lisant le roman, je ne m’autoproclame pas spécialiste de la Mongolie !
          Pour revenir à l’histoire en elle-même, comme je l’ai déjà dit je l’ai trouvé vraiment passionnante. Un léger bémol pourtant ; j’ai trouvé dommage que certaines scènes soient trop violentes, sans que cela n’apporte grand-chose à l’histoire. Je sais que c’est un roman policier et que c’est souvent le cas mais je n’ai pas trouvé ça nécessaire. Je pense tout particulièrement à une scène de viol qui n’apporte décidemment rien de plus au récit. Je ne comprends toujours pas pourquoi certains auteurs se sentent obligés de faire violer leurs personnages féminins pour exprimer la violence. J’aurais compris que leurs ennemis étaient d’immondes salauds quand même de toute manière ! Il faut stopper cette banalisation des violences sexuelles.
          Enfin, le second point qui m’a dérangée concerne les personnages. Il y en a foison, des très bons comme de moins bon… Yeruldelgger est un commissaire de police dans la force de l’âge, irascible et torturé par un passé douloureux… plutôt cliché finalement. Sa fille Saraa a mal tourné à la mort de sa sœur au point d’en haïr profondément son père. Bon, pourquoi pas, mais pourquoi la faire aller aussi loin ? La scène de l’interrogatoire entre le père et la fille est de fait particulièrement pénible, notamment parce que Saraa semble plus folle qu’en colère. Les personnages féminins en général manquent aussi d’originalité avec notamment Oyun son adjointe éperdue d’admiration pour lui. D’ailleurs elle parait forte et badass au début mais se transforme comme de juste en jeune femme que l’on doit sauver. De la même manière, Solongo est douce et aimante et attends patiemment que son bien aimé vienne vers elle (alors que sa profession de médecin légiste pouvait en faire un personnage intéressant aussi…) Enfin, au comble du cliché, Erdenbat est juste… méchant. Parce que. Vraiment, ça ne va pas plus loin que ça et je ne peux pas en dire plus sans en révéler trop ! Le seul personnage qui m’a vraiment enthousiasmé est Gantulga, le jeune garçon de la rue, qui apporte enfin un peu de fraicheur et de changement avec son humour et ses airs de gros durs contrebalancé par son jeune âge.
           Une chronique un peu longue pour ce roman passionnant et très dense. Une très bonne découverte que je ne regrette pas malgré quelques bémols qui ne m’empêcheront pas pour autant de lire la suite, pour voir ou tout cela nous mène.
 La citation qui en dit long :
Il y eut pourtant un instant de grâce, au crépuscule, quand une ombre mauve coula sur la région de Sanzai. Les collines érodées et douces ondulèrent dans le couchant, plantées de pins et de mélèzes bleus espacés, et parsemées de vastes prairies argentées immobiles. Le ciel, au-dessus du camp, s'enflamma de rose et de pourpre, courut en longues traînées obliques de petits nuages violets. Le feu de bois embrasait le centre de la clairière et chacun écoutait descendre le soir dans le crépitement des flammes et le sifflement des braises. (...) Il entonna les yeux fermés un chant diphonique traditionnel, dont la mélopée magique toucha le coeur de chacun dans le crépuscule. Deux mélodies dans la même voix, l'une de gorge, rauque et basse, longue, sourde, solide, comme les steppes immenses et millénaires, et l'autre de tête, sinueuse, ondulée, changeante, comme le galop des chevaux libres dans l'herbe affolée par les vents.
 L’anecdote en plus : Ian Mannok, que je croyais être un auteur américain s’avère être en fait un auteur français du nom de Patrick Manoukian. Il est l’auteur de deux récits de voyage sous son nom et d’un roman d’aventure publié sous le pseudonyme de Paul Eyghar en plus de ses romans policiers.
 Le bonnet du lutin : Très content
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 Lecture en cours : La trilogie du magicien noir, Trudi Canavan chez Bragelonne.
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ambremc13 · 7 years
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Intimidation
          Bonjour à tous ! Avant toute chose, je vous souhaite à tous et à toutes une excellente année 2017 !  Je vous la souhaite pleine de merveilles, d’aventures ; riche en émotions et ponctuée de toutes ces petites folies qui en font tout le sel ! Bref je vous souhaite une année riche en lectures !
          Pour cette première chronique de l’année, je vous parle d’Intimidation d’Harlan Coben aux éditions Belfond. Comme tout le monde, j’ai beaucoup entendu parler de Coben, le maître du Thriller. Son dernier opus était l’occasion pour moi de découvrir cet auteur incontournable.
          Adam vit une vie paisible avec son épouse Corinne et leurs deux enfants dans leur banlieue chic. Un jour un inconnu abord Adam dans un pub et lui annonce que sa femme lui a menti, que sa dernière grossesse était un mensonge, ainsi que sa fausse couche. Peut-être même que ses enfants ne sont pas de lui. Ébranlé, le père de famille décide de confronter son épouse qui va lui demander un délai avant de s’expliquer… avant de disparaitre. Adam va tout faire pour découvrir la vérité et savoir si sa femme a disparu volontairement … ou pas.
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          Je vais peut-être m’attirer les foudres des inconditionnels d’Harlan Coben, bien que d’après ce que j’ai lu, Intimidation n’est pas à la hauteur de ses autres ouvrages. Il semble donc que pour me faire une vraie idée, il faille que j’en lise un autre, ce qui n’est pas prévu pour tout de suite vu le manque d’enthousiasme que celui-ci a provoqué chez moi.
          Je n’ai pas vraiment accroché. L’histoire en elle-même aurait pu être intéressante. Mais elle est noyée par un trop-plein de personnages qui desservent l’intrigue en perdant le lecteur. L’histoire est assez décousue avec une trame principale entrecoupée de chapitres où l’Inconnu va parler à d’autres personnages totalement inconnus au bataillon. Le problème, c’est que tous ces personnages que l’on croise pendant trois pages à chaque fois ont des noms. Et entre leurs noms, ceux des personnages secondaire récurrents (notamment du club de lacrosse ou jouent les deux enfants d’Adam) et ceux des personnages principaux, j’étais totalement perdue.
          Je n’ai pas non plus adhéré avec le style d’Harlan Coben. Je l’ai trouvé trop simpliste, ça ne véhiculait pas grand-chose. Il m’était du coup difficile de ressentir les émotions des personnages qui n’en paraissaient que plus creux. On sent que la plupart des personnages sont là en tant qu’indice, ou bien pour faire avancer l’enquête, mais rien de plus. La psychologie des personnages est très peu développée voire inexistante, même pour les enfants d’Adam et Corinne, pourtant touchés au premier plan par l’histoire.
          Le ressenti que j’en ai eu était que la qualité littéraire du texte n’était pas important, tant que le rythme était soutenu. Pour le coup, ceci était au moins réussi, le rythme du récit étant soutenu tout au long du livre, sans temps morts. L’histoire s’enchaine rapidement et c’est tant mieux. De toute façon, sans réel intérêt pour l’histoire, je lisais juste pour connaitre le dénouement. Celui-ci a d’ailleurs eu au moins le mérite d’être surprenant. Je ne m’attendais pas du tout à cette conclusion. Le dénouement final arrive assez rapidement, à l’image du reste du roman, où tout s’enchaine très vite.
           À défaut d’être passionnant, Intimidation est un roman policier qui se lit vite et surtout ou tout s’enchaine de manière assez fluide. Si l’intrigue n’est pas fascinante, la façon dont est menée l’intrigue permet au moins d’en parvenir au bout sans devoir trop s’attarder.
Le bonnet du lutin :  Mitigé
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La citation qui en dit long :
“Non, sa vie ne bascula pas dès les premières paroles de l’inconnu.
C’est ce qu’Adam Price se dit par la suite, mais il se mentait. Il avait su tout de suite, dès la première phrase que c’en était fini de sa paisible existence d’homme marié et père de famille. C’était une phrase toute simple pourtant, mais le ton entendu, empreint de sollicitude presque, lui fit comprendre que rien ne serait plus comme avant.”
 Lecture en cours : La trilogie du magicien noir t. 1 : La guilde des magiciens de Trudi Canavan chez Bragelonne.
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ambremc13 · 8 years
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La fleur de l’illusion
          Bonjour à tous, aujourd’hui je vous parle de La fleur de l’illusion de Keigo Higashino aux éditions Actes Sud. J’ai été attirée par la couverture très sobre comme le sont souvent les couvertures de la collection Actes Noirs d’Actes Sud. Et puis l’ambiance à la japonaise, loin des thriller me faisait tout autant envie. Je me suis donc laissé tenter par ce petit roman pour ma seconde incursion dans le monde de la littérature policière.
Un homme pris de folie attaque les passants d’une rue avec un katana.
Un jeune garçon tombe amoureux pour la première fois dans un marché aux fleurs.
Un jeune musicien se suicide.
Un vieil homme est retrouvé assassiné à son domicile.
Toutes ces histoires ne semblent avoir aucun lien les unes avec les autres. Et pourtant, plus le roman se découvre, plus les liens se dévoilent, comme une subtile figure d’origami qui prend forme, pli après pli.
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          Le récit est mené par deux personnages principaux qui, a priori n’ont rien en commun. La jeune Lino est une ancienne nageuse de niveau olympique qui mène ses études tant bien que mal. Le jeune homme qui s’est suicidé est son cousin et le vieil homme est son grand-père. Elle tenait pour ce dernier un blog qui retraçait sa passion pour les fleurs. Le deuxième personnage qui mène le récit est Sota Gamo, le jeune homme qui tombe amoureux dans un marché aux ipomées (des fleurs donc, pour ceux qui ne savent pas. Moi je ne savais pas.).
          Ce qui m’a en tout premier lieu plus dans ce roman, c’est l’ambiance qui y règne. C’est une ambiance feutrée et subtile assez propre aux romans japonais (bien que je n’en ai pas lu beaucoup pour vraiment me prononcer sur ce domaine). Cette touche apporte à l’histoire une délicatesse très agréable à la lecture. Pour moi, la grande partie des atouts de ce roman sont dans l’ambiance. L’histoire y est très bien menée, j’irai presque à dire tout en douceur, sans rush, sans scène d’actions. Cela doit paraitre rédhibitoire à certains pour un roman policier mais au contraire, je n’ai pu que d’autant plus savourer la dextérité avec laquelle les pièces du puzzle s’assemblent et les intrigues se nouent et se dénouent avec fluidité et douceur. J’ai trouvé très agréable de me laisser mener d’un bout à l’autre du récit.
          De toute façon, comme je l’ai déjà dit dans ma chronique précédente (lien), je ne suis pas fan de thriller, je suis plutôt attachée aux romans qui prennent le temps de poser leurs ambiances.
          En revanche, cette impression de survoler les enquêtes et les histoires a eu pour moi un impact négatif sur les personnages. J’ai trouvé qu’ils manquaient tous de caractère, de personnalité. Derrière leur réserve, il ne restait pas beaucoup de place à un vrai caractère. Peut-être est-ce un autre effet du « style japonais » très pudique ? Une fois encore je ne suis pas assez calée sur le sujet pour vraiment m’avancer, mais cela m’a un peu manqué.
          Les intrigues sont toutes imbriquées les unes dans les autres pour se chercher, se répondre, se compléter. Le roman s’ouvre sur deux prologues sans aucun rapport l’un avec l’autre, dans deux époques différentes. Puis s’ouvre le roman, qui ne semble n’avoir aucun lien non plus avec les prologues. Et au sein même de l’histoire « principale », l’auteur s’est payé le luxe de rajouter d’autres petits « mystères », notamment sur le passé de nageuse de Lino. Mais bien loin de submerger le lecteur, tout ceci est tellement bien amené que tout reste clair. Loin de l’impression d’un tas de nœuds incompréhensible, chaque ramification est claire.
          Il reste un petit bémol cependant. Malgré la délicatesse d’exécution des différentes histoires, le roman souffre de quelques lenteurs. La plus évidente pour moi était à la toute fin dans le dernier chapitre quand toutes les révélations ont été faites. Il y une sorte de scène de fermeture qui a probablement pour but de conclure le tout, mais les intrigues étant bouclées, cette scène, concentrée sur des personnages qui finalement n’ont suscité pour moi que peu d’intérêt, était pour moi trop creuse, voire inutile.
          D’autres ralentissement parsèment le récit, notamment quand les protagonistes enquêtent eux-mêmes (à la place de la police, donc) et se rendent à la campagne. Ceci dit, ce n’est pas la première fois que je dédaigne une scène plus centrée sur les personnages lorsque je n’accroche pas plus que ça avec eux.
           La fleur de l’illusion est un bon roman policier, où tout se joue dans l’ambiance et les atmosphères typiquement japonaises. J’ai beaucoup aimé ces divers aspects assez dépaysant et cela m’en a rendu la lecture très agréable. Loin de l’ambiance survoltée d’un thriller, la subtilité de ce roman en rend les énigmes d’autant plus intéressantes.
 Le bonnet du lutin : Content
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La citation qui en dit long :
Je préfère leur compagnie à celle des humains, parce qu’ils mentent. Les fleurs, elles, ne le font jamais. Si on les élève avec amour, elles y répondent.
Et la couverture alors ? Les couvertures d’Actes Sud pour leur collection de romans policiers sont assez similaires : un fond noir avec une illustration centrale. Je trouve d’ailleurs assez souvent que leurs images sont très glauques. Ici je trouve que l’image reflète bien l’ambiance du roman, assez claire mais aussi froide. L’image du papillon posé sur le sabre montre bien la finesse du récit en opposition directe avec son développement acéré. D’ailleurs l’un des éléments de cette couverture est la clé de l’énigme mais je ne préciserais pas lequel !
Lecture en cours : Les douze rois de Sharakhai de Bradley P. Beaulieu aux éditions Bragelonne.
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ambremc13 · 8 years
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Une avalanche de conséquences
          Bonjour à tous ! Aujourd’hui on parle d’Une avalanche de conséquences d’Elizabeth George aux Presses de la Cité. J’essaie depuis peu de me mettre aux romans policiers, notamment pour mon travail. N’étant pas une grande fan de thriller, le dernier opus d’Elizabeth George, très anglais semblait parfait pour commencer.
           Quel peut être le lien entre le suicide de Will, un jeune jardinier atteint d’une variante du syndrome de la Tourette et la mort de Clare Abbott, une éminente féministe au sommet de sa carrière ? La mère de Will et assistante de Clare Abbot, Caroline Goldacre, une femme manipulatrice cacherait-elle un lourd secret ? Se pourrait-il qu’il y ait un lien entre ces deux affaires ? Le sergent Barbara Havers en est convaincue et mènera l’enquête dans la campagne paisible du Dorset, épaulée par l’inspecteur Lynley. Ensemble, ils feront tout pour faire éclater la vérité.
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          Comme je le disais, je débute dans le roman policier et je n’aime pas beaucoup l’ambiance thriller à base de courses poursuites copieusement arrosées de coups de feu. Ici, l’intrigue nous plonge dans l’intimité d’une famille typiquement anglaise. Le roman est bien plus basé sur la psychologie des personnages que sur l’action.
         Ce roman est le dix-neuvième d’Elizabeth George avec les personnages de l’inspecteur Lynley et du sergent Barbara Havers. J’ai compris au cours de ma lecture que tous les tomes se faisaient suite. Ceci dit, chaque enquête est différente et à part les inspecteurs et leurs proches, les personnages changent à chaque fois donc ce n’est pas gênant. Il y a bien des références aux tomes précédents mais les principaux éléments sur la vie des personnages récurrents sont expliqués donc rien de très dérangeant à la lecture. Je ne l’ai pas vraiment ressenti comme un tome 19 et je pense qu’ils peuvent tous se lire indépendamment les uns des autres.
         J’ai ressenti peu de temps morts au cours de ma lecture de l’histoire. Ceux que j’ai relevés et qui cassaient le rythme pour moi étaient les moments concernant Dairdre et Lynley et les mésaventures de Barbara avec Dorothée. Ils sont même les personnages qui m’ont le moins intéressée. Je pense que c’est notamment dû au fait que je ne suis pas ces personnages depuis les premiers tomes, je suis donc moins attachée à eux. À l’inverse, la mise en place de l’histoire est assez longue, présentant les acteurs du drame à venir assez longuement, ce qui donne à l’histoire un côté plus intimiste. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce démarrage tout en douceur ne m’a pas dérangée, bien au contraire. Je me suis donc plus attachée aux personnages « secondaires » présents seulement dans cet opus qu’aux personnages récurrents.
         Les personnages sont aussi bien construits et très travaillés. J’ai adoré détester Caroline Goldacre, cette femme insupportable. Les personnages d’India et Lily m’ont assez intrigué, surtout India sur la fin, et je me suis beaucoup attachée à l’éditrice de Clare, Rory. Ce sont des personnages créés pour un seul épisode mais très bien faits malgré tout, ce qui contribue à la qualité du récit. J’ai aussi bien aimé faire la connaissance de Lynley et Havers, même si j’ai senti que leur développement avait dû se faire plus sur la durée et donc sur les autres tomes. En revanche, je n’ai pas beaucoup accroché avec Dairdre que j’ai trouvé bien fade.
          En tout cas, j’ai senti un récit très documenté, notamment sur la maladie de Will mais aussi sur les relations humaines et les différents abus familiaux. Le récit introduit d’ailleurs un autre personnage bien différent des autres. Il s’agit d’Arlo, le petit chien qui accompagne partout l’éditrice de Clare Abbots. C’est un chien guide qui a pour rôle d’apporter soutien psychologique et réconfort à son propriétaire. J’ai trouvé cet ajout intéressant. Ce n’est pas grand-chose dans le récit mais il contribue à apporter une profondeur et une vraie personnalité aux personnages.
          En revanche, j’ai trouvé dommage que la vision du féminisme abordé avec le personnage de Clare Abbots soit castratrice et légèrement cliché.
          Une avalanche de conséquences fut pour moi une très bonne découverte. Ce roman policier très fin offre de nombreux rebondissements même si l’action y est peu présente, ce qui n’était pas pour me déplaire. Cela m’a donné envie de découvrir les autres opus des enquêtes de Lynley et Havers.
Le bonnet du lutin : Content
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La citation qui en dit long :
« Ce qu’il savait, c’était que la paix de la campagne lui était nécessaire, aussi bien les collines vert pâle et leurs mosaïques de terres agricoles que le littoral, ses falaises majestueuses et ses extraordinaires sites géologiques, ses bois au fond des vallons et la voûte du ciel étincelant qui coiffait le tout comme un bol retourné. Il en avait besoin pour se sentir un homme, un vrai, et pas cette espèce de chiffe molle qui a peur de son ombre et de celle des autres. Dans la nature, il n’y avait pas de monstre caché dans l’armoire ou sous le lit. Il n’y avait que la terre, le ciel et la mer.
Sa mère le savait aussi. »
 L’anecdote en plus : Les livres d’Elizabeth George séduisent tant qu’une série a été créée en Angleterre par la BBC (alors que l’auteure est américaine, rappelons-le). La série, intitulée Meurtes à l’Anglaise (The Inspector Lynley Mysteries) comporte six saisons composées de deux ou quatre épisodes de plus d’une heure chacun.
 Lecture en cours : Intimidation de Harlan Coben chez Belfond.
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ambremc13 · 8 years
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Récits du Demi-Loup t. 2 : Les Terres de l’Est
          Bonjour à tous ! Il y a quelque temps déjà, je vous parlais du premier tome du Récit du Demi-Loup : Veridienne, que j’avais beaucoup aimé. Pour relire la chronique correspondant, c’est par ici (http://ambremc13.tumblr.com/post/137022997672/veridienne). Au début de cette rentrée littéraire, j’ai eu l’agréable surprise de voir débarquer en librairie le second opus de cette série si prometteuse. Je pensais devoir attendre longtemps, mais un an a suffi à Chloé Chevalier et aux Moutons Électriques de nous offrir la suite tant attendue !
         Comme cet article parle du tome deux, les éléments dont je vais parler risquent de spoiler ceux qui n’ont pas lu le premier tome. Lecteur, te voilà prévenu !
           Deux ans se sont écoulés depuis la fin de Veridienne. Cathelle et Aldemor vivent leur amour en exil, tachant de préserver leur anonymat tout en fomentant leur vengeance contre ceux qui leur ont tout pris. Calvina est partie reprendre ses droit sur le domaine des Eponas avec sa suivante Lufthilde, pendant que Malvane, devenue héritière de Véridienne, prend petit à petit les rênes du pouvoir, épaulée tant bien que mal par sa suivante Nersès. Les deux suivantes, prises entre la frivolité de Calvina et l’imprévisibilité de Malvane font leur possible pour éviter le pire, alors que la Preste-Mort, une terrible maladie qui se propage par l’eau continue ses ravages en s’enfonçant toujours plus loin dans le pays.
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          Deux ans se sont donc écoulés depuis les évènements de la fin de Véridienne et le départ de Cathelle et Aldemor. Dans ce second tome, Calvina et Malvane passent plus au second plan, leurs histoires étant brièvement racontées dans les lettres qu’échangent Nersès et Lufthilde. Aldemor, le prince déchu et l’ancienne suivante Cathelle sont donc les personnages centraux de cette suite. À l’instar du premier tome, le récit se déroule sur plusieurs années, mais c’est surtout au niveau de Cathelle que cela est le plus marquant, au niveau de la date qu’elle met en en-tête de son journal. Lorsque celle-ci part en voyage vers des terres inconnues, plusieurs années passent, bien que cela ne se ressente pas vraiment. J’ai bien aimé mieux connaitre les personnages de Cathelle et Aldemor, leurs émotions et leurs parts d’ombre – de plus en plus présentes – mais l’ambiance « de cour » du premier tome m’a un peu manqué.
          De fait, l’ambiance des Terres de l’Est est très différente de Veridienne. Les intrigues de cour et de couloirs laissent place aux grands espaces et aux paysages du voyage de Cathelle mais aussi des déplacements de Lufthilde et d’Aldemor. L’impression de grandeur du Royaume du Demi-Loup est gommée par l’immensité des Terres de l’Est (l’Empire) et par les prairies littéralement interminables que sillonne Cathelle. J’ai beaucoup aimé cette partie du récit. Chloé Chevalier a démontré ici qu’elle savait aussi très bien nous emmener dans de longs voyages. Je garde un souvenir très agréable, presque libérateur, du moment où Cathelle dépasse enfin les Plaines Jaunes pour s’enfoncer dans des contrées inconnues et exotiques. On y découvre avec elle de nouvelles cultures qui s’éloignent de la medieval fantasy classique. En revanche, ces nouvelles explorations se font au détriment de la politique du Demi-Loup, reléguée aussi au second plan. La situation empire surtout à cause de la maladie qui poursuit son chemin et aussi avec les tensions entre Malvane et Calvina, creusant peu à peu la division entre les deux domaines. Ceci mis à part, on ne voit que peu d’évolutions au désastre politique amorcé à la fin du premier volet.
         Quoi qu’il en soit, cela m’a fait plaisir de retrouver tous les personnages. Mine de rien, les princesses et leurs suivantes ont bien grandi et (plus ou moins) muri. La princesse des Eponas et celle de Veridienne sont rattrapées par leurs responsabilités et tentent d’y faire face malgré les lacunes de leur éducation abandonnée. Sur ce point, l’appui de leur suivante leur est indispensable. J’ai par ailleurs beaucoup aimé découvrir l’aspect très martial de Lufthilde.
          Comme je l’ai dit, les histoires Nersès et Lufthilde sont racontées à travers les lettres qu’elles échangent. Du coup, cette narration épistolaire nous donne beaucoup moins accès à leurs pensées et à leur ressenti que par exemple Cathelle, qui raconte à travers ses mémoires. Du coup, de même que pour les princesses, j’ai vraiment eu l’impression que les deux Suivantes étaient reléguées au second plan. Au final, le récit se passe très vite, divisé en quatre, ce qui m’a donné l’impression de ne pas beaucoup voir évoluer les personnages.
          Ceci dit, j’ai beaucoup aimé les parties d’Aldemor et notamment les parties sur sa captivité dans l’Empire, il y a quelques années. Même si ces souvenirs prennent de la place dans le récit, freinant l’avancée de l’intrigue, j’ai trouvé intéressant de voir ce qu’il s’est passé, de comprendre comment il est devenu ce qu’il est. Cette intrigue supplémentaire contribue à la construction du caractère complexe d’Aldemor, ce qui ne peut être que positif. Et puis, cela apporte aussi la satisfaction d’avoir enfin une réponse à la question qui se pose dans le premier tome : « Mais que diable s’est-il passé à Vegas Pi’Xiam ? ».
          Pour le reste, au risque de me répéter par rapporte à ma chronique sur le tome précèdent, l’histoire est toujours aussi bien menée. Le récit est prenant et découle tout seul de la plume fluide de Chloé Chevalier, qui n’a pas manqué d’agrémenter son histoire de quelques plot twist très intéressants et surprenants. La narration est agréable et le style de l’auteur s’adapte au personnage qui narre son histoire. Nous n’en sommes pas encore au niveau des acrobaties stylistiques de La horde du contrevent d’Alain Damasio, mais ça reste tout de même très plaisant. Enfin, dernier bémol qui m’avait déjà gênée dans le premier tome, mais là le besoin se fait plus présent, c’est l’absence de carte. Surtout dans un tome ou l’on parle d’autres pays et ou les voyages sont une part importante de l’histoire !
          J’ai adoré me plonger à nouveau dans l’univers du Demi-Loup. Les personnages y évoluent avec finesse et le monde qui se révèle petit à petit est passionnant.  Mon seul regret est de l’avoir fini trop vite. Ma conclusion sera la même que pour le premier tome : Vite, la suite !
 Le bonnet du lutin : Très content
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L’anecdote en plus :  Le 3 novembre, sortira directement en poche chez Hélios un petit récit de l’auteur contant l’Histoire du Demi-Loup et sa naissance. La couverture est déjà disponible sur le site de l’éditeur, toujours illustrée par Melchior Ascaride, qui a fait les superbes couvertures de Veridienne et Les Terres de l’Est.
 La citation qui en dit long : « Il règne dans cette forêt une atmosphère étrange. Sur le sol, rien ne pousse et la terre reste nue car les frondaisons sont amples et épaisses et ne laissent filtrer qu’une pénombre verte. De plus, ces arbres ont des racines immenses qui s’étendent en quête d’eau sur de vastes surfaces, et ils s’élèvent ainsi très loin les uns des autres. Quand on déambule entre eux, on a une impression d’espace rare dans une forêt. »
  Lecture en cours : Une avalanche de conséquences, Elizabeth George, Presses de la Cité.
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ambremc13 · 8 years
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L’homme-Rune
         Bonjour à tous ! Aujourd’hui on parle du premier tome du Cycle des démons de Peter V. Brett, L’homme-rune. Comme beaucoup de séries chez Bragelonne, ça fait un petit moment que je tourne autour, sans franchir le pas. Il n’aura fallu qu’une vaste opération promotionnelle pour me convaincre de tenter l’aventure.
           Dans le monde d’Arlen, chaque soir à la nuit tombée, les démons – ou chtoniens – sortent pour se repaitre de la chair des malheureux coincés dehors dans les ténèbres. Pour se protéger, les habitants peignent des runes de protections sur leurs maisons pour empêcher ces créatures de pénétrer dans leurs foyers. Mais lorsqu’une tragédie frappe la famille d’Arlen, dégoûté par la lâcheté de son père, celui-ci décide de tout quitter pour trouver un moyen de combattre les démons et libérer son monde de leur joug.
En parallèle de son histoire, nous suivons Leecha, qui accablée par les désillusions, va décider de se vouer à la médecine et entrer en apprentissage pour devenir Cueilleuse (guérisseuse donc).
Enfin, Rojer n’a que trois ans lorsqu’on le croise pour la première fois. Recueilli par un Jongleur ces artistes itinérants, après la mort tragique de ses parents, il va apprendre auprès de lui comment développer son art.
La rencontre entre ces trois personnes qui n’ont rien en commun sinon leur envie de se dresser entre les chtoniens et les habitants de leur monde pourrait bien inverser le cours des choses.
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          Les trois personnages principaux sont vraiment le moteur qui permet au récit d’avancer. Ils sont tous les trois foncièrement très différents mais possèdent un dénominateur commun, à savoir une certaine combativité. Elle se révèle de manière assez différente pour chacun d’eux mais le fait est qu’elle est là, bien présente en eux. En ce qui concerne Arlen, elle est présente dès le début, dès son enfance, qu’il passe à se demander pourquoi ils se cachent au lieu de combattre. Leecha ne la découvre qu’après avoir été trahie par ceux en qui elle avait confiance. Lorsqu’elle décide de s’enfuir pour se vouer à l’étude auprès de la vieille Cueilleuse du village, elle découvre en elle une force  qui ne cessera de grandir. Rojer, qui n’est qu’un enfant de trois ans au début de son histoire va développer cette combativité de manière plus calme, moins brutale. J’ai trouvé cette évolution des personnages très bien construite. À la fin du tome, ils sont tous plus aboutis qu’ils ne l’étaient au début. Ce tome se déroulant sur une vaste période (une vingtaine d’années, il me semble), j’ai vu grandir et murir les personnages. Il y a un vrai coté « roman initiatique » ici qui n’est pas désagréable. Contrairement à certaines histoires ou le héros est déjà « construit », ici on découvre vraiment comment les héros en arrivent ou ils en sont et pourquoi (et surtout à quel prix).
          Ceci dit, j’ai un peu été déçue par la manière dont a évolué Arlen. On le perd quelques années et lorsqu’on le retrouve au terme d’une ellipse assez longue, il est devenu très sombre mais surtout insensible, du coup j’ai perdu une partie de mon intérêt pour lui au profit de Leecha qui devient réellement intéressante.
           Les bons en avant dans le temps sont aussi frustrants à certains moments puisqu’ils m’ont donné l’impression de manquer des passages importants, comme s’il manquait des pages au livre.
           Les quelques personnages secondaires que croisent nos héros sont assez déséquilibrés. Certains sont complexes et intéressants comme le maitre de Rojer tantôt ivrogne égoïste, tantôt Jongleur sur le déclin attachant ; d’autres sont juste agréables, comme Ragen et enfin certains comme la mère de Leecha (ou une grande partie des habitants du Creux Coupeur) sont juste des clichés ambulants. Cependant, comme le récit se déroule sur une longue durée avec des ellipses assez importantes, il m’est arrivé de m’attacher à des personnages avant de ne plus jamais les revoir. Mais bon, c’est le jeu ma pauvre Lucette. Sur ces personnages secondaires, un point négatif à souligner toutefois : le traitement des personnages féminins. Visiblement dans les romans de fantasy, leur traitement semble difficile pour les auteurs, se rattachant à une simili Histoire ou la place des femmes est réduite dans la société à la maternité et/ou être un objet de désir. Nous avons quelques femmes fortes ici, comme Leecha qui prend lentement de l’assurance, la Cueilleuse d’herbes ou bien la chef du village (définie par un ton moqueur par les habitants comme « La Stérile » vu qu’elle n’a pas d’enfant. Le ton est donné.). Il y a même une ville ou la place la plus honorable pour une femme est d’être une Mère, donc juste d’avoir eu un enfant. Aucun autre moyen de gagner le respect… De même, pourquoi, au profit d’un ressort scénaristique certes compréhensible, ajouter une scène de viol ? Cela n’apporte rien à part l’idée que « bah ! elle s’en remettra ». Il existe d’autres moyens de faire passer l’idée que les agresseurs sont méchants je crois. Je trouve toujours dommage que donc un roman dans lequel pourtant je m’amuse bien, on en revienne souvent aux mêmes points faibles, trop souvent dédaignés.
             C’est un monde vaste et intéressant qui abrite nos protagonistes. Selon les personnages, on passe aisément des petits villages forestiers plus proche de la medieval fantasy aux citées au milieu d’un désert de sable plus proches de la fantasy orientale. Cette diversité de lieu entraine des mythologies différentes notamment vis-à-vis des chtoniens qui rend l’univers encore plus intéressant. Selon l’endroit où l’on se trouve, l’interprétation est différente. Il y a un réel choc des cultures entre le Val Tibbet et Fort Krasia, ce qui donne de la profondeur au monde créé par Peter V. Brett. Les démons qui sortent chaque nuit sont une invention intéressante d’autant plus qu’en tant que lecteur on en sait pas plus sur leur existence que les peuples qui subissent leur présence nuit après nuit. Sont-ils une punition divine ou ont-ils toujours fait partie de la faune de ce monde ? Cette interrogation n’a fait qu’ajouter de l’intérêt pour cet univers, en plus de celui créé par les aventures des personnages.
         L’auteur nous guide à travers cet univers d’une plume fluide et bien menée. Son histoire est bien rythmée, sans trop de temps morts, juste ce qu’il faut. Dès les premières pages il a su piquer mon intérêt, me faisant dévorer l’histoire page après page avec une furieuse envie d’en connaitre le dénouement.
          J’ai donc eu le plaisir de découvrir un très bon premier tome d’une série pleine de promesses. J’espère avoir assez rapidement  la possibilité de lire les autres tomes pour connaitre le destin de ces personnages auxquels je me suis attachée.
  Le bonnet du lutin : Très content
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L’anecdote en plus : Un tome collector titré L’Or de Brayan se déroule durant la grande ellipse de deux ans qui fait d’Arlen ce qu’il devient dans la dernière partie du livre. Cet ouvrage est aussi paru chez Bragelonne
 La citation qui en dit long :
Il attendait la dernière minute, puis courait jusqu'à sa maison aussi vite qu'il le pouvait. Un frisson de peur excitant s'emparait alors de lui, faisant battre son coeur plus fort et trembler ses mains. L'air lui semblait meilleur pendant ces quelques secondes et son corps s'enivrait de sensations. Il n'y avait rien de plus beau que les rouges et oranges du crépuscule, aucun son n'était plus grisant que les cris d'alarmes de ses parents. Il passait le seuil en trombe, en faisant attention aux runes, puis se retournait pour regarder les chtoniens surgir. Tandis que les derniers rayons ardents s'évanouissaient à l'horizon, et que la chaleur montait du sol, les démons des flammes sortaient du Cœur terrestre pour danser.
 Lecture en cours : Récit du Demi-Loup, tome 2 Les terres de l’est, de Chloé Chevalier.
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ambremc13 · 8 years
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La trilogie Loredan, tome 1 Les couleurs de l’acier
          Bonjour à tous ! Désolée pour cette longue absence, avec la reprise du travail, j’ai eu du mal à trouver le temps de lire ! Aujourd’hui, je vais vous parler des Couleurs de l’Acier, le premier tome de la trilogie Loredan de K. J. Parker aux éditions Bragelonne. Elle est en ce moment encore disponible dans l’offre 10 romans à 10 euros que fait Bragelonne tous les ans avec une très jolie couverture !
           Le récit se situe à Périmadeia, une immense cité sur trois niveaux, allant de la cité basse, celle où vit le commun des mortels à la cité haute, sorte de cité interdite ou vit l’empereur et la famille impériale. Nous y suivons Bardas Loredan, avocat de son état. Sauf qu’à Perimadeia, les procès se règlent avec des duels. L’avocat qui emporte le duel (et tue donc son adversaire) remporte donc le procès (puisqu’il n’y a plus personne en face). Après un duel particulièrement éprouvant, Bardas songe à prendre sa retraite et à ouvrir une école d’escrime.
         D’un autre côté, Temrai est un jeune chef de clan vivant dans les plaines au-delà de la cité et a juré de raser la cité pour venger la mort de sa famille.
          Du destin de ces personnages dépendra l’avenir de la cité.
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           Il m’est assez difficile de vous parler de ce roman, non pas pour les mêmes raisons que Kushiel ou Le nom du vent mais à l’inverse, parce que je n’ai pas grand-chose à dire dessus. Ce n’était pas un mauvais roman, j’ai même passé un assez bon moment, mais tout cela manquait de substance. A la fin de ma lecture, j’étais contente d’en connaitre la fin mais aussi (un peu) de l’avoir terminé et de passer à autre chose.
         J’ai bien aimé l’idée que les procès se règlent avec des duels. Le fait que je prenne moi-même des cours d’escrime artistique sur le maniement de la rapière n’y est certainement pas étranger. Ceci dit, la notion de justice est du coup assez tronquée dans le roman. La personne qui avait en fait raison peut tout à fait perdre son procès sur une erreur de son avocat ou simplement si celui d’en face est meilleur. A moins qu’il ne faille le prendre comme une critique du système judiciaire tel qu’il existe ? J’aime bien cette idée…
          La forme de magie créée par l’auteure était aussi assez intéressante. Loin de la magie option son et lumière plutôt courante en fantasy, celle-ci était plutôt dans la subtilité. Ici, la magie s’appelle le Principe et est un mélange entre la science, la philosophie et la religion. D’ailleurs, le Patriarche Alexius passe une bonne partie de la trame qui lui est consacrée à dire à tous ceux qui le considèrent comme un mage que la magie n’existe pas. Et pourtant. Cette magie consiste à manipuler une scène en la visualisant et en imaginant ce que l’on voudrait qu’il se passe. L’un des principaux usages en est de jeter des malédictions. Tout ceci donnait une profondeur au récit, allant plus loin que les combats « physiques » mais a aussi contribué à ralentir le rythme de l’histoire.
          De la même manière, Parker a agrémenté son récit de nombreuses scènes descriptives avec un sens du détail remarquable. Ainsi, plusieurs paragraphes décrivent la conception et la parfaite manière de forger une épée. C’est assez sympa mais ça a aussi ajouté des longueurs et de la lourdeur au récit. Le souci, c’est qu’entre le démarrage et le final, l’histoire est assez longue, elle met du temps à se développer. Cela n’a pas arrangé le problème.
         En ce qui concerne les personnages, là encore, je n’ai pas grand-chose à dire. Bardas Loredan est le stéréotype même du héros vieillissant et cynique et les autres ne sont pas suffisamment développés pour que l’on s’y attache. J’aurais aimé un plus grand développement pour son frère Gorgas mais j’imagine que cela doit arriver par la suite. D’ailleurs, l’un des passages que j’ai préférés était quand on en apprenait plus sur sa famille, plutôt atypique. J’espère que cela sera développé dans les tomes suivants, même si je ne les lirais probablement pas. Il y a un certain mystère qui tourne autour de nombreux personnages, comme Athli ou les Illiens, mais ils sont trop peu développés pour que cela redonne un regain d’intérêt à l’histoire.
           Au final, comme je l’ai dit, ce n’est pas un mauvais roman mais j’en garde un souvenir vierge de toute émotion. Cela m’a bien passé le temps mais je ne me suis pas assez attachée au récit pour vraiment m’en préoccuper. Ce fut pour moi le genre de lecture qui, une fois terminée, s’efface presque immédiatement de mon esprit. Une chronique assez courte donc pour ce premier tome, dont décidément je ne trouve que peu de choses à dire.
 Le bonnet du lutin : Mitigé
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 L’anecdote en plus : K. J. Parker est le pseudonyme féminin de l’écrivain Tom Holt qui l’utilise quand il écrit de la fantasy.
 La citation qui en dit long :
La vérité, c’était qu’il vivait depuis dix ans avec la sensation terrible qu’il était encore une guerrier privé de batailles. Il avait Besoin d’être réemployé, comme de la ferraille ou des chutes de cuir. C’était un comportement stupide et particulièrement dangereux. Il le trouvait méprisable mais il n’avait jamais vraiment réussi à le combattre. Il continuait donc dans cette voie, duel après duel, accumulant les cicatrices et décimant les rangs de toute une génération d’avocats.
 Lecture en cours : L’homme rune de Peter V. Brett.
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ambremc13 · 8 years
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Le sang des Dieux et des Rois
          Bonjour à tous ! Aujourd’hui, je vais vous présenter Le sang des dieux et des rois d’Eleanor Herman chez Robert Laffont. J’ai eu l’occasion de lire ce livre grave à une opération Masse Critique proposée par Babelio. Pour ceux qui ne connaissent pas, je me suis inscrite à un tirage au sort sur les titres qui m’intéressaient. En étant sélectionnée, je reçois le livre gratuitement en échange d’un critique dudit ouvrage. Je remercie donc vivement Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette opportunité !
           L’histoire se déroule en Macédoine et les royaumes environnants de l’époque de la jeunesse d’Alexandre le Grand (qui ne mérite pas encore ce titre). Nous y rencontrons Alexandre adolescent en attente d’une vraie reconnaissance de son père et son ami Hephestion, un jeune athlète. Katerina et Jacob viennent d’un village du royaume de Macédoine et se rendent à la capitale pour assister et participer au Tournoi de Sang, qui oppose les champions de tous les royaumes environnants. Enfin, nous y croisons l’aventure de Zofia, princesse perse échappée de son palais pour épouser l’homme qu’elle aime. Les destins de ces personnages vont s’entremêler alors que tous les oppose…
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          Je n’irai pas par quatre chemins, je n’ai pas vraiment accroché à ce roman. Et je n’ai été jusqu’au bout que parce que j’étais engagée envers Masse Critique. Pourtant c’est typiquement le genre d’histoire qui aurait pu me plaire, avec un environnement historique plutôt cohérent. J’avais, par exemple beaucoup aimé Le lion de Macédoine de David Gemmell. Mais là, rien à voir.
          En terminant le roman, il est évident que l’histoire en elle-même n’en est qu’a ses prémices. On comprend bien que ce premier tome en annonce d’autres derrière. Mais dans les quelques éléments qui la composent, tout est trop lisse, trop facile. Jacob rejoint la capitale pour participer au Tournoi de Sang, ce tournoi qui accueille les meilleurs combattants des pays voisins s’affrontant dans une arène où il n’y a pas de règles. Un vainqueur est désigné quand tous les autres sont mis hors d’état de nuire (ça ne vous rappelle rien ?). Ce tournoi, presque comparable aux jeux olympiques pour Jacob se termine en une après-midi sur la victoire de… Jacob, soit l’adolescent qui vient d’un village perdu face aux meilleurs combattants du cru. Soit. C’est dommage, cet évènement aurait pu être mieux traité ou mieux amené.
          Le roman étant destiné à un public young adult, les personnages principaux sont à un âge auquel le public cible peut s’identifier, c’est-à-dire environ seize ans. Jusqu’ici, pourquoi pas, mais le souci, c’est qu’ils sont trop « ado » pour être attachants. Alexandre est en rébellion permanente contre ses parents, Zofia est un princesse niaise, stupide et capricieuse, Katerina se fixe des barrières là ou ce n’est pas nécessaire, s’interdisant un bonheur pourtant à portée de main. Elle se crée toute seule une histoire d’amour quasi impossible alors que tout lui souriait, y compris l’élu de son cœur. Hesphestion est un personnage sans réelle saveur, tout en dévotion pour Alexandre. J’ai d’ailleurs été très déçue par Alexandre dont j’attendais de voir les prémices de la grandeur pour n’avoir qu’une crise d’adolescence… Zofia est un personnage très passif qui prend de très mauvaises décisions et en subit les conséquences en se roulant en boule. Il m’a été très difficile de m’attacher à tous ces personnages. Même les protagonistes adultes comme le roi Philippe ou la reine Olympias étaient des clichés ambulants. De toute façon, cela colle assez bien avec la répartition très manichéenne des personnages : il y a les gentils et les méchants.
          La narration est fluide et se lit très facilement. L’avantage c’est que ça se lit vite mais sans aucune finesse ni aucune profondeur. J’ai parfois trouvé la langue trop contemporaine ; impression décuplée par l’utilisation impardonnable pour moi de diminutifs pour chacun des personnages. Dans la narration, comme dans les dialogues, les adolescents deviennent Alex, Heph, Kat, Zo… Dans un univers situé dans l’antiquité, c’était trop pour moi ! J’ai aussi eu du mal avec le présent de l’indicatif utilisé pour la narration. C’est un choix de l’auteur, mais ça ne m’a pas aidé à entrer dedans.
J’ai tout de même plutôt apprécié l’univers où tout cela se situe. J’en aurais même préféré une plus grande immersion. L’auteur a mêlé l’Histoire avec une part de magie assez agréable. Une partie du récit mêle aussi les intrigues de cour avec un aspect plus martial. J’aurais apprecié que ces intrigues soient plus détaillées, amenées avec plus de finesse, peut être en remplacement de certaine élucubration inutiles de nos héros. La finesse manquait aussi dans tout ce qui concernait les plots twist, les « révélations » censées faire avancer l’histoire. Même pour moi qui ne suis pas toujours très fine, j’ai trouvé les intrigues prévisibles, cousues de fil blanc.
           J’ai lu quelques critiques qui disaient que si c’était survolé et que si les personnages étaient très clichés, c’était excusable par que c’était de la littérature ado/young adult. Je ne suis pas du tout d’accord avec ça, ce n’est pas une raison ! Il y a de l’excellente littérature adolescente et la médiocrité n’est pas plus excusable chez les ados que chez les adultes !
          Ceci étant dit, j’ai donc été assez déçue par ce roman qui aurait pu amorcer quelque chose de plus épique et de plus intrigant. Étant le premier tome d’une saga, peut être les suivants verront-ils les personnages et l’histoire évoluer, grandir et gagner en maturité.
 La citation qui en dit long :
Deux semaines plus tôt, peu après le seizième anniversaire d’Alexandre, était arrivé un courrier chargé d’un message du roi : ordre était donné au prince de rentrer à Pella. Visiblement Philippe pensait qu’il n’avait qu’à claquer des doigts pour qu’Alex rapplique ventre à terre.
Dans la rue en contrebas, un homme qui essaie, en vain, de faire reculer son âne pour laisser passer une autre charrette lâche une bordée de jurons. Ça se termine toujours comme ça, songe Alex. Une des deux parties doit céder.
Mais tout cela n’aura qu’un temps.
Il a d’autres projets, des projets dont son père ignore tout. Et s’il les mène à bien, il deviendra le plus grand souverain qui ait jamais foulé cette terre.
 L’anecdote en plus : La série de romans va être adaptée en série TV par Warner Bros. je suis curieuse de voir ce que cela peut donner !
 Le bonnet du lutin :
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ambremc13 · 8 years
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Les nefs de Pangée
          Bonjour à tous ! Aujourd'hui, je vais vous parler des Nefs de Pangée de Christian Chavassieux paru aux éditions Mnémos. Cela faisait un moment que je lui tournais autour, attirée par la superbe couverture et la quatrième de couverture accrocheuse. Au final, j'en ai fait l'acquisition on allant un peu par hasard au festival des Étonnants Voyageurs à Saint-Malo.
          Pangée est un immense continent, le seul à émerger de l'Unique, l'océan qui recouvre le monde ou se situe l'histoire. Tous les vingt-cinq ans, les différentes nations de Pangée s'allient pour partir sur l'Unique afin de tuer l'Odalim, immense créature marine. De l'issue de ces chasses dépendent l'avenir de Pangée : sera-t-il prospère ou la misère et les guerres s’abattront-elles sur le peuple ? Après l'échec de la neuvième chasse, Bhaca est choisi par les oracles alors qu'il n'est même pas encore né pour mener la dixième chasse, la plus grande et la plus importante de toutes. Mais alors que Bhaca et sa conteuse Hammassi - celle qui sera chargée de raconter sa légende - sont en mer, de grands changements s'amorcent sur le continent.
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          C'est un récit extrêmement dense que nous propose Christian Chavassieux. L'histoire se déroule sur près de trente ans, et les tenants et aboutissants sont tellement nombreux et complexes qu'il me sera difficile de parler de tous. L'univers où se déroule l'intrigue est très riche et extrêmement développé. Je ne peux que saluer l'imagination très fertile de l'auteur ! Mais, paradoxalement, cela dessert l'histoire à plusieurs moments. Il y en a juste trop ! Dès le début, je me suis retrouvée noyée sous la somme colossale d'éléments qui composent l'univers, la société de ce monde. Dès les premières pages, j'ai été confronté à un vocabulaire qui m'a complètement perdue. On y parle de g’litch et de ghem, quoi que cela puisse vouloir dire. Puis on comprend que les g'litch sont les femmes - ou du moins spécimens féminins de ce peuple, que j'ai imaginé comme des humains. Mais le sont-ils vraiment ? Pas moyen de savoir, au début en tout cas. Et puis d'autres choses sont ajoutées. On évoque leur système de reproduction, il y a différents types de mâle, une fois encore, quoique cela puisse vouloir dire. Ça n'était pas forcément vital pour le récit et a contribué à me perdre complètement, me faisant certainement passer à côté d'un pan de l'histoire. Les quelques explications distillées au cours du récit étaient trop légères, trop survolées pour être vraiment efficaces.
          J'ai quand même, malgré cela, beaucoup aimé le monde ou tout cela se déroule. Ce continent immense abritant des cultures différentes toutes unies pour un même but, malgré les tensions et les différences, cet océan gigantesque... Pourtant cette richesse et cette originalité ne prennent tout leur sens qu'à la fin de l'histoire, passée la grande révélation qui donne une dimension toute autre à l'histoire. D’ailleurs le nom de ce monde, Pangée (un super continent qui aurait composé notre monde avant qu’il ne se sépare), a une vraie signification, qui ne devient claire qu’à la fin…
          Comme je l'ai dit, le récit se déroule sur une très longue durée. L'un des problèmes que cela engendre est que j'ai trouvé l'histoire très longue à démarrer, le début étant aussi trop dense, tout de suite. Les grandes ellipses entre certains chapitres n'ont pas facilité ma compréhension du récit. Tout cela était tellement vaste qu'il m'était difficile de vraiment me rendre compte, et certaines ellipses étaient vraiment trop brutales. D'ailleurs, le changement de civilisation qui s'opère sur Pangée pendant que la flotte de chasse est en mer a été beaucoup trop abrupt pour moi. J'ai trouvé cela presque "trop" facile pour un tel changement sur une civilisation.
          C'est une très bonne histoire, mais j'étais quand même contente d'en arriver au bout. J'avais envie de savoir ce qui allait se passer - et j'ai eu raison d'insister, sinon j'aurais loupé ce fameux plot twist qui donne toute sa dimension au récit - mais les longueurs et le nombre élevé d'éléments trop "exotiques" m'ont empêché de vraiment m'immerger dans le récit. Pourtant, celui-ci aborde des thèmes passionnants, comme le génocide, l'importance de l’Histoire pour un peuple, la cohabitation des espèces et des peuples… La réflexion sur le mythe, son évolution et son rôle pour un peuple était vraiment intéressante. Au final, on ne sait pas vraiment pourquoi ils chassent l'Odalim.
          D'ailleurs, pour y revenir, vers les deux tiers du récit, l'auteur a ajouté un élément, une révélation à laquelle je ne m'attendais vraiment pas. Pour le coup, ça m'a vraiment bluffé ! Les éléments donnés ici, couplés à d'autres distillés dans la dernière partie ont donné une dimension tout autre au récit, lui donnant un second souffle. Ceci et les nombreux points de vue différents ont contribué à donner une vraie profondeur à l'histoire mais aussi à l'univers.
          Les personnages sont nombreux et variés, et le fait de suivre certaines parties de l'histoire du point de vue de l'un ou de l'autre donnait un coté très neutre, pas du tout manichéen. Ceci dit, les personnages m'ont assez déçu. J'ai bien aimé Logal, toujours droit et Hammassi, la jeune conteuse à l'esprit ouvert, mais à part quelques trait principaux j'ai trouvé que beaucoup de protagonistes n'avaient pas de vraie personnalité. Il y avait une certaine froideur dans leurs descriptions et leurs manières d'agir et peu d'émotions s'en dégageaient, les déshumanisant.
          C'est un très beau roman que nous livre Christian Chavassieux, mené avec un style magistral qui correspondait bien à l'immensité de l'univers né de sa plume. J'ai tout de même déploré un manque d'éléments épiques comme on m'en a vendu sur la quatrième de couverture et un monde tellement dense que l'on s'y perd, au détriment de l'histoire.
 Le bonnet du lutin : Mitigé
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 La citation qui en dit long :
Tant qu’elles étaient à Basal, confinées dans la rade, alignées et serrées l’une contre l’autre, les nefs confondaient leurs haubans et leurs mâtures, leurs fanions et leurs vergues ; tout cela se mêlait et donnait à l’ensemble l’allure d’une jungle inextricable. Mais ici, depuis la plus haute vigie du plus important navire de la chasse, la flotte de Pangée dominait l’océan. Où que le regard se portât, dans toutes les directions, les immenses bâtiments dispersés sur la mer occupaient tout l’espace visible, avançaient en séparant les vagues par le glaive de leur proue. La voix de Bhaca couvrit le masque du vent qui les bousculait : « Oui, c’est cela, la flotte de la dixième chasse. Je te le dis, il n’est pas force comparable sous le jour, et le Maître a vu, par la foi de ses messagers, la puissance des soldats de la terre ; il a redouté l’affrontement. S’il a choisi les eaux froides, c’est parce qu’il était sinon assuré de perdre. Oui, la chasse sera longue, mais nous triompherons. Comment pourrait-il en être autrement ? »
 Et la couverture alors ? L’illustration de couverture est une peinture du peintre romantique John Martin intitulée Destruction of Tyre. On comprend facilement le choix de cette toile pour illustrer la grandeur et la violence des éléments sur Pangée. D’ailleurs, si l’on se penche sur ses travaux, plusieurs de ses peintures illustrent à merveille les ambiances du roman. Cette autre peinture en est un parfait exemple !
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Lecture en cours : Le sang des Dieux et des Rois d’Eleanor Herman aux éditions Robert Laffont.
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ambremc13 · 8 years
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Les chroniques de Gabriel t.1 : L’Éveil
          Bonjour à tous ! Aujourd'hui, je vais vous présenter le premier tome des Chroniques de Gabriel, L'éveil, de Fred Marty en auto-édition. J'ai entendu parler de son roman sur Twitter, et lorsqu'il a fait un appel aux blogueurs littéraires pour en faire la chronique, j'ai sauté sur l'occasion. Bien évidemment, cela ne m'empêchera pas d'être parfaitement honnête sur mon ressenti de lecture.
           L'histoire commence alors que Gabriel, jeune homme originaire des Pyrénées, fait de la randonnée en montagne avec ses amis les plus proches pour rejoindre un lac. Ce même lac dont parle la lettre qu'il a reçu de sa mère quelques jours auparavant. Et c'est là que demeure le mystère : comment sa mère a-t-elle pu lui écrire alors même qu'elle est décédée quatre ans plus tôt ? C'est ce que Gabriel et ses amis vont tenter de découvrir alors même que de mystérieuses créatures font leur apparition dans la montagne, qui ne semble plus appartenir au même univers.
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          L'histoire peut sembler assez classique au premier abord, mais comme je l'ai déjà dit, un pitch classique n'est pas une mauvaise chose s'il est bien mené. Et c'est le cas ici. Fred Marty nous sert une bonne histoire, prenante et efficace. Le livre est assez court et se lit assez rapidement, presque d'une traite.
          De nombreuses références parsèment le récit, lui donnant un aspect recherché assez agréable. Nos aventuriers se retrouvent dans une sorte d'univers parallèle au notre, peuplé de créatures fantastiques. J'ai beaucoup aimé le fait que ces créatures proviennent de notre imaginaire collectif, mais aussi des mythes et légendes du cru. Nous y croisons par exemple l'herensugue, sorte de serpent géant issu de la mythologie basque. D'ailleurs, la présence de ces créatures folkloriques est justifiée par le fait que si ces créatures existent dans nos légendes, c'est qu'elles ont déjà dû sortir de ce monde parallèle pour rejoindre le nôtre, et être aperçues par les autochtones.
          En plus de ces références culturelles, Fred Marty prend à partie le coté geek de chacun de nous avec de nombreuses références aux jeux de rôles et à la pop culture, avec notamment des références au Seigneur des anneaux, à certains mangas, etc. Et, ce qui était vraiment sympa, c'est qu'au lieu de créer des scènes ressemblant à telle ou telle référence, l'auteur les a introduites à travers son personnage Ethan, le nerd de service. C'est d'ailleurs ce personnage qui m'a tiré quelques sourires en étant tout excité à l'idée de faire des tours de garde la nuit, comme dans ses histoires favorites, ou en suggérant de lancer des dés de jeux de rôle pour déterminer quels monstres ils vont combattre, bien qu’il fasse moins le malin en face desdits monstres. Au final j'ai trouvé ses réactions assez réalistes. Ne nous mentons pas, n'importe quel geek qui se respecte serait ravi de monter un tour de garde, une épée à la main ! En tout cas en tant que rôliste occasionnelle (joueuse de jeu de rôle ndlr), je m'y suis retrouvée !
          Ceci dit, cela génère un défaut qui m'a un peu dérangée dans ma lecture. L'histoire est racontée avec beaucoup d'humour, notamment à travers les interactions des personnages. Le souci, c'est que l'humour omniprésent à tendance à trop dédramatiser les situations, là où plus d'émotions, de tension auraient été les bienvenues. Cela rend la lecture certes agréable et amusante mais ne m'a pas permis de complètement vivre les émotions des personnages.
          En ce qui concerne justement les personnages, c'est assez inégal. Le groupe de personnages principaux est intéressant et bien construit. Les quatre amis ont des caractères qui se complètent et qui fonctionnent bien ensemble. La part de mystère qui entoure Aymeric, le caractère bonhomme d'Ethan et l'ironie renfrognée de Maeder, qui n'hésite pas à rembarrer les garçons, forment une équipe cohérente. Cependant, les personnages secondaires auraient mérité un développement plus approfondi. Ils répondent pour beaucoup à un cliché-type. On a par exemple la grosse brute, le salaud qui bat son fils et abandonne sa femme sans un regard en arrière, l'infirmière douce et maternelle, etc. Quand tous les personnages sont ensembles, cela crée un contraste entre les personnages principaux et secondaires. J’ai un petit bonus pour Milathea, la petite boule de poil qui les accompagne, entre la conscience et le Pokémon. Elle apporte une touche d’innocence et de mignonnerie à l’histoire ma foi pas désagréable.
          L'histoire soulève en tout cas de réelles questions tout au long du récit, créant à plusieurs reprises un suspense donnant du rythme à la narration. Les éléments de réponses sont savamment distillés au fur et à mesure que l'intrigue se déroule, laissant tout de même quelques parts d'ombres, probablement développés dans le second tome.
          D’autres thèmes sont aussi abordés dans le récit, ajoutant de la profondeur à l’histoire. Certains personnages développent des talents particuliers liés à leur nature profonde lorsqu’ils sont dans cet univers. Lors que le groupe de personnages secondaire les rejoint, ce sont eux qui doivent malgré eux prendre la responsabilité de tout ce petit monde. Gabriel et ses comparses apprennent à accepter les responsabilités, même s’ils n’ont rien demandé. On comprend aussi à travers ces capacités qu’ils développent que chaque pouvoir a un revers, une conséquence directe, ce qu’on peut mettre en parallèle avec le sens plus large du mot « pouvoir » dans notre monde. Un pouvoir entraine des conséquences et les accepter fait partie du chemin qui mène à l’acceptation de soi.
            Avec un style simple et fluide malgré quelques défauts d’écriture mineurs, Fred Marty nous offre une histoire agréable, qui se lit vite ; un vrai page turner. J’ai un léger bémol pour la mise en page du livre numérique et la police de caractère utilisée mais au fond, la forme n’a que peu d’importance tant que le fond plait. Et c’est le cas ! L’histoire est prenante et donne envie d’en connaitre la suite. Que demander de plus à un bon roman ?
 Le bonnet du lutin : Content
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La citation qui en dit long : 
« - Vos noms me sont connus, Gabriel et Maeder. Je les ai lus dans vos esprits quand nous nous sommes vus dans votre monde.
- Notre monde ? Vous pouvez nous dire où nous sommes ?
- Dans une réalité alternative. Alternative, de votre point de vue, cela va sans dire. Une sorte de monde parallèle au vôtre, qui partage la même eau, les mêmes montagnes, les mêmes forêts, mais dont les habitants ne peuvent se voir, à part quelques privilégiés. Il existe des portails entre ces réalités, le lac que vous connaissez en est un et j’en suis la gardienne. C’est ainsi que naissent vos contes et légendes. »
L’anecdote en plus : Initialement, Milathea devait mourir dès le chapitre ou elle fait son apparition. Mais l’auteur a tellement aimé la mettre en scène qu’il l’a gardée vivante à tel point qu’elle fait maintenant partie intégrante de l’histoire. Ce revirement ne serait pas uniquement dû au gout de l’auteur pour cette petite peluche. J’ai en effet ouï dire que la femme de l’auteur n’y serait pas pour rien non plus…
Lecture en cours : Fin des Nefs de Pangée de Christian Chavassieux chez Mnémos et début du Sang des Dieux et des Rois d’Eleanor Herman chez Robert Laffont.
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ambremc13 · 8 years
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L’héritage des Rois Passeurs
          Bonjour à tous ! Aujourd’hui je vous parle de L’héritage des Rois Passeurs, de Manon Fargetton aux éditions Bragelonne. Je connaissais l’auteure pour un roman que j’avais lu étant ado, Aussi libres qu’un rêve que je ne peux que vous conseiller d’ailleurs. Celui-ci est sorti peu de temps avant que j’aie la chance de me rendre aux Imaginales l’année dernière. J’en ai donc profité pour faire l’acquissions du livre et de la dédicace de Manon Fargetton par la même occasion ! D’ailleurs, la publication de ce billet tombe à point nommé puisque l’auteure vient de recevoir le Prix Imaginales dans la catégorie Roman francophone. Un grand bravo à elle !
          Le jour de son anniversaire (qu’elle partage avec son jumeau) (logique, donc), Énora voit sa famille se faire massacrer par de mystérieux guerriers vêtus de noir. Laissée pour seule survivante, il apparait rapidement qu’Énora doit s’enfuir. Après sa rencontre avec Julian et Charlie, elle apprend qu’elle est la dernière survivante d’une longue lignée de rois venant d’un autre monde, Ombre. Grâce aux deux frères, Énora se rend donc dans cet autre monde pour y apprendre le passé de sa famille et découvrir qui elle est vraiment. C’est à Ombre que ses pas vont croiser ceux de Ravenn, princesse déchue venue récupérer le trône qui lui revient de droit. Les histoires de ces deux femmes fortes vont se croiser pour changer le destin du royaume d’Ombre.
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          Initialement, je ne suis pas une grande fan des histoires de passage dans un autre monde. En fait, j’aime rarement l’aspect de ces romans qui se déroulent dans « notre » monde, ces moments me frustrent. Et puis je trouve toujours que la transition se fait trop facilement d’un monde à l’autre. Ici le passage se fait bien et est assez rapide, même si les courts passages d’urban fantasy sont un peu maladroits. Une fois encore, je n’ai pu m’empêcher de sourire devant la facilité qu’ont eue Énora et ses compagnons pour s’adapter à Ombre, comprendre sa langue (à moins d’être venus en TARDIS mais c’est une autre histoire) et se fondre dans le décor. J’ai bien aimé l’aspect « breton » qui ressort tout au long du texte, à travers les noms des personnages mais aussi certaines légendes. On se retrouve donc ainsi avec un Dieu, le Dieu Gris aussi appelé l’Ankou…
          Manon Fargetton nous fournit dans son roman une belle panoplie de personnages diversifiés. Énora et Ravenn ont en commun les blessures que la vie leur a infligées et leur force de caractère. Ravenn est vraiment un personnage fort, qui sait se battre et qui a de la répartie. Mais en plus de cela, elle va au-delà du stéréotype de la « princesse badass », elle possède une vraie profondeur de caractère avec aussi des faiblesses. J’ai aussi beaucoup aimé que cette princesse assume complètement sa sexualité inhabituelle dans son royaume d’origine. Ce n’est pas un aspect très présent dans l’histoire mais j’ai bien aimé que pour une fois un des personnages principaux développe et assume une sexualité autre de la classique hétérosexualité. Son histoire avec Jana apporte d’ailleurs un peu de piquant à l’histoire et nous sort des clichés du genre.
          Les personnages de Julian et Charlie, les deux garçons qui accompagnent Énora dans son voyage se complètent. Julian est le tourmenté et Charlie le doux rêveur. Même s’ils auraient mérité un peu plus de développement, ils amènent un petit plus au récit qui n’est pas négligeable. J’ai aussi aimé le fait que les protagonistes soient un minimum nuancés. Le roi aime sa fille mais doit la faire tuer pour faire avancer ses plans… Ceci dit, j’ai eu du mal à vraiment m’y attacher, sans pouvoir déterminer d’où cela vient.
          Basiquement on est ici dans une intrigue de fantasy classique mais très bien menée et c’est exactement ce qu’on lui demande. On a une héritière qui vient reprendre son trône, des magiciens qui sont de vils manipulateurs (comme tous les magiciens comme chacun sait), les prêtres se mêlent de tout et surtout de ce qui ne les regarde pas… Mais tous ces éléments fonctionnent parfaitement bien et donnent une histoire accrocheuse difficile à lâcher.
          J’ai bien aimé ce système de gouvernement, ou l’héritière doit épouser un magicien pour assurer l’équilibre des pouvoirs. Surtout lorsque – bien évidemment – les magiciens font tout pour renverser ce système et le détourner à leur avantage (tous des fourbes, je vous le dit).
          Le fait que les dieux interviennent directement était aussi un aspect plaisant du récit qui n’a pas manqué de me rappeler la trilogie les Cent Mille Royaumes de N. K. Jemisin. J’aime beaucoup ces récits ou la religion n’est pas que du folklore mais ou les dieux interagissent directement avec les mortels. Je trouve que cela rend leur adoration et leurs serviteurs beaucoup plus intéressants. Le roman est rempli de détails de ce genre qui donnent de la profondeur au récit. Les Noirs-portraits en sont d’ailleurs un autre : chaque habitant d’Ombre possède un Noir-Portrait vivant dans notre monde, et si l’un meurt ou tombe malade, c’est le cas pour son opposé. Tout ceci donne une dimension supérieure, une deuxième lecture, bienvenue à l’histoire.
          C’est en tout cas un bon roman de fantasy, bien construit. Le début est vraiment prenant, on est dedans dès les premières lignes et l’assassinat n’a pas manqué de me clouer sur place. D’ailleurs le chagrin et l’évolution d’Énora sont très bien faits, très crédibles, et la fin n’aurait pu être autre.
           C’est une histoire qui se lit agréablement, grâce au style fluide de Manon Fargetton qui toutefois aurait peut-être mérité plus de complexité ou plus de panache. Ombre est un royaume vaste et peuplé de nombreuses civilisations que j’aurais aimé découvrir de manière plus approfondie et qu’il me tarde de visiter dans une suite !
 La citation qui en dit long :
« - La féminité n'est pas la soumission passive, Aenor, s'agaça-t-elle. Elle ne se mesure ni au nombre de tes rubans, ni à la propreté de tes robes, ni à la longueur de tes boucles blondes, ni à la virilité de tes amants. Aenor rougit. Aucun homme n'avait encore posé les mains sur sa peau diaphane. - Mais peu importe, reprit Ravenn. Par femme, j'entendais adulte. Capable de décider de ton propre chemin. »
L’anecdote en plus : Manon Fargetton est en train de finir un autre volume dans le même univers qui traitera des magiciennes que l’on connait à travers Bleue. Ce roman devrait paraitre à la fin de l’année !
Le bonnet du lutin : Très content
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Lecture en cours : Les nefs de Pangée de Christian Chavassieux, Mnémos.
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ambremc13 · 8 years
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Le protectorat de l'ombrelle
          Bonjour à tous ! Aujourd’hui, je vais vous parler d’une série que j’apprécie beaucoup depuis plusieurs années déjà. Il s’agit du Protectorat de l’ombrelle de Gail Carriger chez Orbit. Cela faisait un moment que je tournais autour de cette série sans me lancer quand un représentant m’a proposé de m’envoyer un service de presse pour le premier tome. À la réception dudit roman, j’ai été conquise dès les premières lignes.
           Dans le Londres de l’ère victorienne Mademoiselle Alexia Tarabotti est une Sans Âme. Cela, le fait qu’elle est toujours célibataire et sa toute récente agression fort discourtoise par un vampire font qu’elle ne mène pas une vie facile. Surtout lorsqu’elle tue accidentellement le vampire et que le très écossais, séduisant et loup-garou Lord Maccon, envoyé de la reine Victoria se mêle de l’affaire. Qui pourrait bien vouloir du mal à une personne pouvant par un contact physique rendre la mortalité aux créatures surnaturelles ? Tout le monde apparemment… Alexia risque de bien avoir besoin de sa fidèle ombrelle.
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          Alexia Tarabotti est donc une Sans Âme. Cela signifie qu'elle a la capacité d'annuler tous les pouvoirs d'un être surnaturel (vampire ou loup-garou donc) rien qu'en le touchant. De cette “affliction” découlent aussi un certain pragmatisme et un esprit pratique à tout épreuve, ce qui explique ses penchants pour la science, comme si tout cela ne suffisait pas pour une jeune femme de bonne famille.            L'humour piquant apparait à la fois dans le style de narration et dans le caractère et les réactions d'Alexia, notamment dans son sens des priorités. Ainsi il est arrivé qu'elle soupire après une tasse de thé après avoir vécu un enlèvement particulièrement odieux, car le thé peut résoudre la plupart des problèmes, comme chacun sait. Elle identifie de la même manière un vampire solitaire pour la raison “qu'aucune reine [vampire] ne laisserait sortir un des siens sans cravate !”. Alexia voue aussi un culte à la politesse et aux bonnes manières, ce qui entraine toujours des échanges des plus intéressants lorsqu'on a une vie aussi mouvementée que la sienne.            L'univers dans lequel évoluent les protagonistes est passionnant parce qu'il mêle plusieurs éléments à priori opposés. Ainsi, il n'est pas rare d'aller prendre le thé chez un vampire en début de soirée - thé qu'il prendra avec un nuage de sang, bien entendu. Les loups-garous sont réputés plus sauvages, dans la mesure ou ils ont une fâcheuse tendance à se retrouver nus à cause des transformations, mais ils prennent toujours la peine d'emmener une cape avec eux. Il s'agirait de ne pas provoquer ces dames ! Le fantastique avec ses détails triviaux comme la nécessité de boire du sang pour les vampires et la transformation à la pleine lune des loups-garous mélangé à une bonne société guindée typiquement londonienne à la Jane Austen donne un résultat très plaisant et d'autant plus si on y ajoute une généreuse couche de steampunk comme ici notamment à travers le personnage de la scandaleuse et très française Mme Lefoux. Cette femme et inventrice qui a l'audace de s'habiller certes à la pointe de la mode mais de la mode masculine est un personnage récurent dont on ne sait jamais vraiment à quel camp va sa loyauté. C'est d'ailleurs à elle qu'Alexia doit sa fidèle ombrelle, pratique pour se protéger du soleil, mais aussi pour se débarrasser de vampires ou de loup-garous trop entreprenants grâce à ses nombreux gadgets cachés !            D'autres personnages hauts en couleur viennent pimenter le récit, comme l'adorable Ivy dont les chapeaux ne cessent de donner des palpitations à son amie Alexia, ou le jeune Biffy, drone de son état (serviteur et en-cas occasionnel de vampire) dont le destin sera tout autre que celui qu'il s'était imaginé. J'ai pour ma part eu un gros coup de cœur pour le très excentrique vampire Lord Akeldama, grand ami d'Alexia. Le duo Alexia-Lord Maccon fonctionne aussi très bien mais reste très prévisible. Il devient assez rapidement évident que l'intrigue principale est l'histoire d'amour qui se développe entre les deux et que les autres intrigues ne font que servir ce but. Du coup, il arrive que l'histoire soit sacrifiée pour justifier le chassé-croisé amoureux entre Alexia et Conall. Ceci dit, cela s'estompe dans les tomes suivants.            Comme souvent dans les romans steampunk, l'intrigue tourne autour d'une enquête. Je ne suis pas une grande fan des enquêtes et des intrigues policières, mais celle-ci est menée de manière complètement décalée, ce qui la rend fun et moins prise de tête. Et puis une enquête menée par une personne telle qu'Alexia Tarabotti ne se déroule forcément pas de manière ordinaire ! J'ai lu dans certaines chroniques que des lecteurs comparaient cette série à Twilight. Je tiens à préciser que mis à part la présence de créatures surnaturelles (vampires et loup-garous), cette pentalogie n'a strictement rien à voir avec la série de Stephenie Meyer. Mais vraiment. On peut aimer l'une ou l'autre des séries ou même les deux mais il faut cesser de ranger des livres (ou des films) dans le même panier sous prétexte qu'ils partagent un élément commun. Ça serait comme dire que cette série s'apparente à Dracula de Bram Stocker parce qu'il y a des vampires. Ça n'a tout simplement aucun sens !
           Le protectorat de l'ombrelle est une série de romans frais et drôles. La plume de Gail Carriger est fluide et agréable et ses romans se lisent tout seuls. J'ai, en tout cas pour ma part, passé un excellent moment à lire cette série. L'histoire et les personnages sont bien construits, le tout avec une pointe d'un humour corrosif qui n'altère pas la qualité de l'intrigue et de ses rebondissements.
La citation qui en dit long :
Elle fit une pause. "Un vampire m'a attaquée la nuit dernière." Ivy fit semblant de s'évanouir. Alexia maintint son amie debout par la force en raidissant le bras sur lequel elle s'appuyait. "Inutile de tituber, il n'y a personne d'important pour te rattraper dans les environs." Ivy se redressa et dit sur un ton plein de véhémence: "Dieu du ciel, Alexia, mais comment fais-tu pour te fourrer dans ce genre de situation?" Alexia haussa les épaules et se mit à marcher plus vite, si bien qu'Ivy dut trotter sur quelques pas pour rester à sa hauteur. "Qu'as-tu fait?" Elle n'allait pas se laisser dissuader. "Je l'ai frappé avec mon ombrelle, bien entendu. - Non! - En plein sur la tête. Je ferais la même chose à quiconque m'attaquerait, être surnaturel ou pas. Il est venu me voir comme ça, sans qu'on ait été présentés ni rien!"
L'anecdote en plus : Gail Carriger voulait que son héroïne soit spéciale, mais pas en l'affublant d'un don ou d'une prophétie. Elle voulait quelque chose de plus victorien. Quand elle a eu l'idée que les vampire et loup-garous étaient des personnes avec un excès d'âme, elle s'est dit qu'un opposait qui annulait cet état de fait serait intéressant. L'idée de l'absence d'âme d'Alexia annulant les pouvoirs surnaturels est venue comme ça. De plus, l'auteur aimait particulièrement l'idée que le super-pouvoir de son héroïne soit sa logique, sa capacité à se débrouiller et son prosaïsme !
Le bonnet du lutin : Très bien
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Lecture en cours : Les chroniques de Gabriel t.1 L’éveil, Fred Marty
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ambremc13 · 8 years
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Bride stories
          Bonjour à tous ! Aujourd’hui, on va parler de la série de manga Bride stories, de Kaoru Mori aux éditions Ki-Oon. Cette série entre dans la catégorie des Seinen, c’est-à-dire pour jeunes adultes. De même que pour la littérature, cela nous indique une histoire probablement plus profonde qu’un shojo (manga pour jeune fille) ou qu’un shônen (l’équivalent pour garçon) et abordant des thèmes plus difficiles.  Pour ma part, j’ai découvert le premier tome au hasard d’une librairie et la couverture ainsi que les graphismes m’ont aussitôt séduite.
          Bride stories nous raconte l’histoire d’Amir, envoyée à l’âge de vingt ans dans le clan voisin pour y épouser Karluk, un jeune garçon d’une douzaine d’années. La première surprise passée, c’est une jolie relation qui se noue entre les deux jeunes mariées. Son changement de village lui fait découvrir des mœurs différentes de ce à quoi elle était habituée dans son ancienne famille de nomades, où elle était une excellente chasseuse. L’histoire nous montre alors la manière dont elle va s’acclimater avec plaisir à sa nouvelle vie, mélangeant les deux cultures. Mais alors que le couple commençait à s’habituer à leur vie, l’ancien clan d’Amir décide de la récupérer pour conclure une alliance plus intéressante avec un puissant clan voisin.
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          Dès ma lecture du premier tome, j’ai tout de suite été subjuguée par la beauté et la richesse des dessins de Kaoru Mori. La mangaka prête une attention à n’importe quel détail, chaque tissu, chaque broderie, ce qui donne un aspect vraiment somptueux à l’histoire. Au même titre, l’histoire en elle-même est riche en références culturelles. L’histoire se déroule en Asie centrale, aux environs du XIXème siècle à ce qu’il me semble, et l’immersion est totale. J’ai vraiment ressenti le gros travail de recherche qu’a dû effectuer l’auteur pour parvenir à cette précision autant dans les paysages que dans les coutumes de ses protagonistes. Tout y est, les vêtements, les habitudes, les habitations, la cuisine… C’est comme si l’on y était, mais sans l’impression de lire une encyclopédie. L’auteur est parvenue avec brio à mêler les connaissances avec le romanesque.
          La trame est composée de nombreuses petites histoires gravitant autour de celle – centrale – d’Amir et de Karluk. Nous y rencontrons donc Smith, un universitaire anglais venu s’immerger dans les cultures locales de la route de la soie. Son histoire va prendre de plus en plus d’importance au fil des tomes, quittant le couple centrale pour nous faire voyager avec lui dans d’autres villages, et vers d’autres coutumes. A travers son voyage, l’auteur nous conte l’histoire d’une jeune veuve vivant avec sa belle-mère, celle de deux jumelles insupportables et de leur mariage, et une magnifique histoire d’amitié entre deux femme en perse. Le croisement de toutes ces histoires est intéressant mais m’a rendu la lecture un peu frustrante. De fait, l’histoire d’Amir ne se développait plus assez vite.
          Toutes ces histoires développent un thème central, à savoir la place et la vie des femmes à cette époque à travers toutes ces cultures. Nous suivons donc différentes histoires de femmes tout aussi différentes. Cela raconte aussi leur dépendance à l’égard de leur mari/père/frère mais à chaque fois de manière très différente grâce à toute une palette de caractère. Loin de le vivre comme un handicap, certaines le vivent comme une protection, ou d’autres ne s’en soucient tout simplement pas, passant outre allègrement. Le sujet est très bien traité, donnant une multitude d’histoires très fines, délicates.
          J’ai particulièrement apprécié la relation complexe entre Amir et son époux. Amir est une femme déterminée et passionnée et Karluk est un garçon qui essaie de devenir un homme plus vite. Aucune relation de supériorité ne se développe entre eux, les deux apprenant : lui à être un homme et elle à s’adapter à sa nouvelle vie.
          La pléthore de personnages secondaires rend l’histoire plus riche, plus vivante. Smith, est une personne érudite et passionnée, parfois maladroite, ce qui fait tout son charme et lui jouera quelques tours dans l’histoire. Les parents de Karluk sont considérés comme sages et son respectés, ce dont ils usent avec une parcimonie bienveillante.
          Le récit est abordé avec plusieurs tons différents, apportant une touche de profondeur. Les passages guerriers sont bien amenés et apportent du rythme à l’histoire, adoucie par des moments de grâce contemplative, très poétiques sur la vie au village, comme lorsque les femmes apprennent à une jeune fille du clan à broder.
           Bride stories est un excellent manga que je ne peux que recommander aux novices en la matière comme aux lecteurs aguerris de mangas. C’est un récit tout en finesse qui mêle avec habileté l’Histoire et les histoires de la vie des personnages qui rendent ce manga si vivant.
 La citation qui en dit long : 
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L’anecdote en plus : Kaoru Mori est l’auteur d’une autre série historique : Emma qui raconte l’histoire d’une jeune bonne anglaise au début du XXe siècle.
Le bonnet du lutin : Coup de cœur
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Lecture en cours : Le protectorat de l’ombrelle Tome 5 : Sans Age de Gail Carriger aux éditions Orbit.
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ambremc13 · 8 years
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La danse des étoiles
          Bonjour à tous ! Aujourd’hui, on se tourne vers la SF pour parler de La danse des étoiles de Jeanne et Spider Robinson aux éditions ActuSF. Je ne suis pas une très grande lectrice de science-fiction, j’ai donc eu du mal à m’attaquer à ce roman. Mais après l’avoir travaillé avec le représentant, les éditions ActuSF ont eu la gentillesse de me faire parvenir un service de presse pour que je puisse me faire une idée. Par ailleurs, les prix Hugo, Locus et Nebula qui lui ont été attribué, ainsi que les nombreuses critiques élogieuses que j’ai lues ont achevé de me convaincre.
           Shara Drummond est une femme superbe, grande et tout en formes. Mais elle est aussi une danseuse exceptionnelle. Malheureusement, ne correspondant pas aux critères physiques de ce domaine, elle ne parvient pas à faire carrière. Sponsorisée par un riche homme d’affaire qui possède une station spatiale, Shara décide de transcender les codes de la danse et d’être la première à danser en chute libre, dans l’espace. Au même moment, une race extraterrestre s’approche de la Terre, ne parvenant à communiquer qu’avec Shara, par le biais de la danse. Lorsque Shara exécute sa Danse des Étoiles, elle ne se contente pas de sauver la Terre. Elle va aussi changer le destin de l’humanité et sa manière de percevoir l’univers.
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          La danse des étoiles a été pour comme un ovni dans le genre (sans mauvais jeu de mots). C’est un livre de science-fiction, mais qui se déroule dans les années quatre-vingt (Ce qui s’explique par une première parution en 1979 avant la réédition de 2015). On a donc l’opposition de la vie sur terre un peu dépassée pour nous (par exemple les films s’enregistrent sur cassette. Sur cassette ! Bref) avec la vie sur la station en orbite autour de la terre, donnant tout de suite un aspect futuriste. De fait, le coté science-fiction ne se met pas en place tout de suite, ce qui m’a un peu perdue. De la même manière, l’histoire principale tarde à se mettre en place. Les cent premières pages racontent l’histoire de Shara et quand j’en suis arrivée au bout, je ne comprenais pas ce qu’il allait bien pouvoir se passer dans les deux cent cinquante autres pages. J’avais l’impression que l’histoire était finie et je ne voyais pas vraiment ou les auteurs voulaient en venir. Au final, tout ça s’imbrique très bien et l’histoire peut vraiment démarrer.
          Une fois ces cinquante premières pages passées, donc, l’histoire révèle des tenants et aboutissants plus profonds et plus nombreux que ce à quoi je m’attendais. J’ai même été surprise de la grande révélation finale, dont je ne dirais bien évidemment rien ici. J’ai bien aimé l’idée de ces extra-terrestres qui ne sont que des boules de lumière qui communiquant pas le mouvement. C’est une jolie idée qui change un peu des poncifs du genre. Ceci dit, j’ai quand même eu du mal avec le concept permettant aux humains – plus spécifiquement aux danseurs de génie – de communiquer avec ces aliens par la danse. Une fois encore, c’est une jolie idée mais difficilement imaginable pour moi en tout cas.
          En ce qui concerne la danse, les auteurs nous servent quelques très jolies scènes, pleines de poésie. En tout cas, telles que je les comprenais. Mais elles étaient aussi pleines de frustration en ce qui me concerne. N’étant pas une danseuse, loin s’en faut, j’avais énormément de mal à visualiser toutes les scènes de danse, surtout celles qui avaient lieu dans l’espace en chute libre. Il m’est arrivé à plusieurs moments de poser le livre  après avoir relu la scène pour essayer de la visualiser mais cela ne donnait rien. J’avais donc de très belles scènes décrites le mieux possible mais c’était comme si je n’étais pas capable d’y accéder, j’ai donc eu assez souvent l’impression de louper quelque chose.
          Les personnages sont attachants et se développent surtout dans la deuxième partie. J’ai beaucoup aimé Norrey, la sœur de Shara qui de très cartésienne évolue vers quelque chose de plus aérien, de plus serein, c’est assez agréable. En fait, l’ensemble des personnages a connu une progression étrange à partir du moment où ils sont partis dans l’espace. Les différentes étapes de leur séjour en orbite (et au-delà) ont fait se renforcer les liens entre eux, jusqu’à en faire une communauté très soudée. Le problème, c’est que cela ne correspond pas forcément aux caractères de débuts de certains personnages. J’ai sincèrement eu l’impression que le groupe, passé un certain point, planait. Comme si l’apesanteur les rendait tous totalement stone. Cet aspect que j’ai trouvé maladroit m’a un peu perturbée dans ma lecture. J’ai eu du mal à éprouver de l’empathie pour les personnages autre que Norrey et Charles Armstead, le narrateur.
          Le rythme du récit est en deux temps, comme cela est souvent le cas pour un récit à quatre mains. Les passages de danse, et de vie du groupe en apesanteur suivent un rythme très lent voire parfois lourd, et, parfois, le rythme s’accélère jusqu’à arriver à une certaine tension menée par un évènement. La dernière partie du récit suit un rythme qui monte crescendo jusqu’à la révélation de la fin, vraiment sympa.
           La danse des étoiles est un roman de science-fiction très agréable à lire. Mine de rien, c’est un roman plus profond qu’il n’y parait. Sous couvert de science-fiction et de vie en apesanteur, c’est aussi un roman qui nous parle avec justesse des différences, du fait de ne pas entrer dans le moule mais d’aller au-delà pour vivre ses passions. C’est un roman qui parle aussi d’amour, d’amitié et de liens indestructibles, renforcés par les étoiles.
La citation qui en dit long :
Car sa danse ne disais rien de plus et rien de moins que la tragédie d’être vivant, et d’être humain. Elle parlait, très éloquemment, du désespoir. Elle parlait de l’humour cruel d’une ambition sans limite rivée à une capacité limitée, de l’espoir éternel investi dans un temps de vie éphémère, du besoin contraignant d’essayer de créer un avenir inexorablement déterminé. Elle parlait de la peur, de la faim, et très clairement, de la solitude et de l’aliénation fondamentale de l’animal humain. Elle décrivait l’Univers à travers les yeux de l’homme : une incarnation hostile de l’entropie où nous sommes tous jetés seuls, empêchés par notre nature de toucher un autre esprit sauf indirectement, par ricochet. Elle parlait de la perversité aveugle qui force l’homme à lutter pour une paix qui, une fois atteinte, devient ennui. Et elle parlait de la folie, du terrible paradoxe par lequel l’homme est capable simultanément de raison et de déraison, à jamais capable de coopérer même avec lui même.
Elle parlait de Shara et de sa vie.
 L’anecdote en plus : Jeanne Robinson est aussi danseuse et chorégraphe, ce qui explique les nombreuses scènes de danse et leurs superbes descriptions. C’est peut être aussi pour cela que j’ai eu du mal à les saisir, n’ayant aucune connaissance dans le domaine.
 Le bonnet du lutin : Content
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 Lecture en cours : Le protectorat de l’ombrelle t. 3 : Sans Honte, Gail Carriger
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ambremc13 · 8 years
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L’Evangile selon Pilate
     Bonjour à tous ! Aujourd’hui, je vais vous parler de L’évangile selon Pilate d’Éric-Emmanuel Schmitt aux éditions Le Livre de Poche. Loin d’être une nouveauté, ça faisait un moment que je tournais vaguement autour. Comme je n’avais lu qu’Oscar et la dame rose du même auteur il y a maintenant quelques années, c’était pour moi la possibilité de (re)découvrir cet auteur dont on parle tant.
     Le roman se compose de trois parties. La première est du point de vue de Yeshoua qui attend que les gardes viennent le chercher au matin de son exécution. Il revient sur sa vie et les évènements qui ont fait de lui ce qu’il est et comment il en est arrivé là. La seconde partie lui fait directement suite mais on passe au point de vue de Ponce Pilate qui traitera la disparition du corps de Yeshoua comme une affaire policière. Enfin la troisième partie est directement du point de vue de l’auteur qui nous raconte la disparition de son manuscrit et de la réécriture de celui-ci.
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     Dans cette chronique, je vais principalement parler des deux premières parties, vraiment centrées sur l’histoire. La troisième, même si elle était intéressante a moins de rapport avec le propos et ne m’a pas vraiment fascinée.
     J’ai bien aimé cette première partie du point de vue de Yeshoua, avec ce côté ou le personnage principal subit une remise en question constante. Lui-même ne semble pas vraiment croire en ce qu’il est. D’ailleurs, même à la toute fin, lorsque les gens lui demandent « Es-tu le messie ? » Il répond inlassablement « C’est toi qui le dis ». J’ai bien aimé ce côté toujours humble, le fait qu’il doute toujours de lui. Il se considère pendant la majeure partie du récit comme un homme normal, un peu philosophe et proche de Dieu. C’est un très beau personnage, très doux. Le roman s’articule notamment autour du doute constant de Yeshoua sur sa filiation avec Dieu.
     Pour ce roman, l’auteur a choisi d’utiliser les noms araméens des personnages bibliques. Jésus devient donc Yeshoua, Marie est Myriam… Il explique dans sa dernière partie que c’est pour lui une manière de se détacher de la Bible pour avoir une plus grande liberté de romancer. Et effectivement en tant que lecteur, si l’on ressent une frustration de ne pas avoir les noms auxquels on est habitué, on se fait vite à ces « nouveaux » personnages.
     J’ai aussi beaucoup apprécié le personnage de Yêhoûdâh (Judas). L’auteur en a une vision assez intéressante bien loin du traitre dont on a l’habitude. Il est le disciple préféré de Yeshoua et celui-ci est conscient que pour montrer le pouvoir de Dieu son Père, il doit se livrer. Mais pour que cela paraisse plus crédible, il demande au disciple en lequel il a le plus confiance de le dénoncer. La mort dans l’âme, Yêhoûdâh s’exécute et connait la fin que l’on sait le lendemain. Il s’agit donc d’un double sacrifice, et je trouve cette version plus belle et même peut être plus plausible que l’originale.
     La manière dont le roman est construite est intéressante, avec deux points de vue relativement opposés, mais aussi frustrante. A la fin de la première partie, quand les gardes viennent chercher Yeshoua pour le crucifier, j’avais un peu hâte de voir comme le personnage de Yeshoua allait vivre et décrire sa résurrection. A la place de cela, le récit se coupe net pour laisser place à la voix de Pilate.
     La partie de Pilate, comme je l’ai dit, est intéressante mais je l’ai trouvée moins prenante que la première. Lorsque le corps de Yeshoua disparait du tombeau le matin du troisième jour, Pilate traite cette disparition comme une affaire policière : pour lui, le corps a été volé. Avec l’aide des autorités juives de la ville, il va donc mener l’enquête pour découvrir comment ce corps a pu disparaitre. Evidemment, à aucun moment il n’envisage que Yeshoua a pu être ressuscité. À travers sa correspondance avec son frère, il décrit donc une enquête de plus en plus étrange, qui le mènera de Yoseph d’Arimathie à Myriam de Magdala en passant par Salomé, et d’autres personnages bien connus de la Bible.
     Le personnage de Pilate est bien construit et, de la même manière que Judas, on sent que l’auteur a cherché à comprendre les actions qu’on lui prête. On a donc un personnage qui n’est pas foncièrement mauvais mais juste humain. C’est à travers son épouse, Claudia, qu’il apprend petit à petit à faire confiance à l’amour et à se tourner vers Yeshoua. Cela lui prend du temps et ne se fait pas sans douleur, mais c’est une belle évolution de personnage.
     J’ai bien aimé l’idée originale de l’auteur de traiter de la résurrection de Yeshoua comme d’une affaire policière. Cela fonctionne bien et donne une histoire assez efficace. Néanmoins, j’ai trouvé le texte un peu plat, manquant quelque peu de vraies émotions. L’écriture de Schmitt est efficace et agréable à lire mais ne m’a pas transcendée. Par ailleurs, le vocabulaire de Pilate, très grossier et truffé d’anachronisme n’était pas forcément nécessaire à mon avis.
       En mettant l’aspect religieux de côté, c’est un bon roman, qui se lit bien et rapidement. J’ai aimé la façon dont l’auteur s’est approprié les mythes de la Bible et ses personnages mais aussi comment il a cherché plus loin, cassant les idées reçues. J’ai fait du catéchisme pendant une partie de mon enfance et j’ai trouvé assez rafraichissant d’avoir par le biais de ce roman une autre vision des personnages de la Bible.
La citation qui en dit long :
« Dans quelques heures, on saura si je suis bien le témoin de mon Père, ou si je n’étais qu’un fou. Un de plus.
La grande preuve, l’unique preuve n’adviendra qu’après ma mort. Si je me trompe, je ne m’en rendrai même pas compte car je flotterai dans le néant, indifférent, inconscient. Si j’ai calculé juste, j’essaierai de ne pas triompher en apportant aux autres la bonne nouvelle car, n’ayant jamais vécu pour moi-même, je ne mourrai pas non plus pour moi-même. »
 L’anecdote en plus : Né dans une famille athée, Eric-Emmanuel Schmitt a connu une « nuit mystique », en utilisant ses propres mots. Pendant un voyage, il s’est égaré dans le désert. Contraint d’y passer la nuit, ce n’est pas de la peur qu’il a ressenti mais une étrange sérénité, la certitude qu’il y avait quelque chose, que le monde avait un sens (pour le citer encore)… Depuis cette nuit, l’auteur a un lien particulier avec la foi, qui lui fait appréhender la vie avec beaucoup plus de quiétude. Ceci aura certainement été la genèse de ce roman, écrit bien plus tard…
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 Lecture en cours : Le protectorat de l’ombrelle t.1 Sans Âme, Gail Carriger.
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ambremc13 · 8 years
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Brooklyn
Bonjour à tous ! Aujourd’hui, je vais vous parler de Brooklyn de Colm Tóibín, en poche aux éditions 10/18. J’ai entendu parler de ce roman lors de l’annonce de la sortie du film. Comme celui-ci me tentait pas mal, j’ai décidé de lire de livre avant de voir le film, pour avoir un point de comparaison.
Eilis vit à Enniscorthy, dans le sud-est de l’Irlande des années 50 avec sa mère et sa sœur, Rose. Diplômée de comptabilité, elle peine à trouver un emploi dans ce pays durement touché par le chômage. Grâce à un prêtre et par l’entremise de Rose, elle va décrocher un travail à New York. Laissant derrière elle sa sœur qui sacrifie sa vie privée pour prendre soin de leur mère, elle va tout quitter pour tenter sa chance à Brooklyn. Installée dans une pension irlandaise, Eilis a le mal du pays et se fait difficilement à sa nouvelle vie américaine. Mais son assurance grandissante lui fera apprendre petit à petit à savourer cette nouvelle liberté.
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Il s’agit ici d’un portrait juste et touchant d’une jeune femme qui apprend l’indépendance et la liberté. C’est un roman doux et gracieux dont le ton très juste apporte un vrai plaisir de lecture. La très belle atmosphère de l’histoire y est décrite avec beaucoup de finesse. Les nombreuses descriptions sont bonnes et agréables, sans lourdeur, et dépeignent à merveille le décor, de l’Irlande à Brooklyn. Certaines scènes donnaient vraiment l’impression de se trouver à Brooklyn, de parcourir ses rues froides et battues par le vent au plus fort de l’hiver. De même, la société qui peuple ce quartier est racontée de manière assez réaliste et accessible. On y comprend les différentes communautés qui y vivent ; à savoir les nombreux irlandais, mais aussi des italiens et d’autres personnes ayant toujours vécu à Brooklyn. On assiste ainsi au début de l’intégration des Noirs dans la société. Une scène dépeint l’arrivée des premières clientes de couleur dans le magasin ou travaille Eilis, et les questions et problèmes que cela suscite auprès de certaines personnes.
J’ai beaucoup aimé cet aspect de renouveau, de nouvelle vie qui s’ouvre à l’héroïne. Le mélange de doute et d’excitation qui habite Eilis rendent tout cela très crédible. J’ai aussi beaucoup apprécié cette impression de découvrir Brooklyn et la vie là-bas en même temps que l’héroïne.
C’est un roman qui se lit bien, facilement et rapidement. Mine de rien, plus je progressais dans ma lecture, plus j’avais envie d’en connaitre la suite. Cela dit, même si la lecture est agréable, j’ai trouvé la narration un peu trop plate. Finalement, peu d’émotions ressortent à la lecture. Eilis est un personnage nuancé et intéressant. Elle apprend à assumer ses choix et son évolution – affective et morale – est agréable. Mais avec cette narration, on ne sait jamais vraiment ce qu’elle ressent. Le narrateur ne développe jamais ses sentiments, cela décrit juste ses actions et ses réflexions et le lecteur en fait ses propres déductions. Au final, j’ai eu l’impression que beaucoup de choses ne la touchaient pas vraiment, qu’elle laisse filer les évènements sans trop s’en soucier, à part peut-être un seul (que ne peux pas développer pour des raisons évidentes). C’est notamment le cas vis-à-vis de Tony, qu’apparemment elle est censée aimer mais ce n’est pas évident à discerner. Cela enlève de la saveur au récit qui aurait pu être plus prenant émotionnellement parlant si, justement, les émotions des personnages étaient plus marquées.
Les personnages secondaires sont entiers et bien construits. Ils semblent même pâtir de l’indifférence d’Eilis, ne sachant pas non plus sur quel pied danser avec elle.
Ceci étant dit, c’est un roman qui est tout de même assez prévisible. J’étais curieuse de découvrir la fin mais certaines réactions d’Eilis étaient plutôt évidentes, bien que cela ne m’ait pas vraiment dérangée.
 Au final, c’est un joli petit roman au ton très juste et agréable à parcourir. Colm Tóibín nous offre ici une très belle atmosphère et des personnages tout en finesse.
 Comment ça se passe dans les salles obscures ? L’adaptation cinématographique de John Crowley est plutôt bonne, dans les deux sens du terme. Le film est réussi et se laisse regarder agréablement. J’ai trouvé que la première partie – plutôt longue dans le livre – passait un peu trop vite mais c’est un choix qui se comprend. J’ai bien retrouvé les ambiances du livre, accompagnées par une bande originale tout en finesse, ce qui était appréciable. En revanche, j’ai ressenti la même « platitude », le même manque de « quelque chose en plus » que dans le roman, ce qui en fait une bonne adaptation. Pour le coup, j’aurais bien aimé que cet aspect soit dépassé pour plus de passion. J’ai beaucoup aimé la fin du film, beaucoup plus claire que celle du roman, assez floue, notamment sur les motivations d’Eilis.
Si vous avez aimé le roman, n’hésitez pas, son adaptation est tout aussi agréable. Et sans vouloir jouer les « puristes » (ce que je ne suis pas, par ailleurs), je ne peux que vous recommander la VO, juste pour savourer le bel accent irlandais de Saoirse Ronan.
 La citation qui en dit long :
Elle appréciait l’air du matin et le silence des rues bordées d’arbres, ces rues ombragées qui n’avaient de magasin qu’à l’angle, avec leurs maisons divisées en trois ou quatre appartements, ces rues ou elle croisait surtout des femmes qui accompagnaient leur enfants à l’école. Plus elle avançait, plus elle se rapprochait de ce qu’elle savait être le monde réel, qui se caractérisait par des rues plus larges et une circulation plus intense. Dès l’instant où elle tournait au coin d’Atlantic Avenue, Brooklyn devenait un lieu étranger, avec ses immeubles en péril et ses trouées béantes de loin en loin.
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 Lecture en cours : L’évangile selon Pilate, Eric-Emmanuel Schmitt.
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