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Note Ă lâattention de
ArrĂȘtes dâĂȘtre une victime ;
Vis ;
Ne te prends pas la tĂȘte ;
Fais confiance en lâunivers, il ne tâa jamais déçu, il tâa toujours accompagnĂ© ;
La vie est belle.
Vis.
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Heureux hasards
Tout portait Ă croire que je nâavais rien Ă faire ici. Drancy ; dĂ©partement français numĂ©ro 93. Une ville que je ne connaissais que de nom, lorsque je me perdais Ă lire la ligne entiĂšre du RER B dans mon wagon (on appelle prĂ©cisĂ©ment cela une voiture, au passage) en attendant mon arrĂȘt.
Jâai fait la connaissance de cette ville en y allant en Heetch, Ă tes cĂŽtĂ©s. Ăa aussi, je ne connaissais pas.
Lorsque nous sommes arrivĂ©s, il a fallu ruser pour rentrer. CâĂ©tait enfantin, câĂ©tait rafraĂźchissant. Lâexcitation de se faire prendre, celle de rĂ©ussir son coup, aussi. En tâattendant dehors, jâobservais la nuit lumineuse Ă ces deux heure tapantes. Il faisait frais, mais câĂ©tait un air nouveau. Plus les secondes se perdaient, plus je mâamusais. Ă lâinstar de ce que Monsieur le Maire mâavait dit une semaine pile avant, jâavais lâimpression de perdre une bonne dizaine dâannĂ©es.Â
Tu mâas dâabord fait entrer dans le hall, que jâai observĂ© Ă son tour. Quelques instants plus tard, câĂ©tait le moment d'entrer dans lâantre du loup. La rĂšgle dâor ? Passer inaperçu. Comme si je devais traverser lâair. Mais avant, il faut retirer ses chaussures. Lorsque je suis entrĂ©e dans la premiĂšre piĂšce, ma retenue mâa poussĂ© Ă ne pas mâattarder sur les dĂ©tails, comme si je ne devais pas regarder, que ce nâĂ©tait pas mes affaires. Mais Ă©tait-ce rĂ©ellement le cas si jâĂ©tais physiquement lĂ ? DiscrĂštement, et rapidement, jâai pris le temps de regarder devant moi, puis autour, le temps de retirer mes chaussures. Et câest lĂ que jâai compris que nous avions finalement beaucoup plus de points communs que ce que je pensais. Câest Ă ce moment-lĂ que jâai commencĂ© Ă te comprendre davantage.Â
Puis, place Ă la douceur. MĂȘme si dâun coup, du mouvement sâest fait entendre et que tu mâas sommĂ© de me cacher derriĂšre la porte, au cas oĂč (quelle perspicacitĂ©, on aurait cru me voir Ă lâoeuvre face Ă lâimminence dâun grand danger : rapide et rĂ©flĂ©chi, un soupçon prĂ©mĂ©ditĂ©). Maintenant, nous nâĂ©tions plus que tous les deux, face Ă face dans le silence. En sĂ©curitĂ©. Tu rĂ©pĂ©tais sans cesse que tu nâarrivais pas Ă croire que jâĂ©tais ici. Et moi, je me suis prĂȘtĂ©e au jeu, comme si je recevais le compliment le plus beau et le plus pur du monde. Comme lâhomme de simplicitĂ© que ton environnement dĂ©montrait, la conversation qui sâen suivit sâest montrĂ©e Ă©galement teintĂ©e de lĂ©gĂšretĂ©. Pourtant, il a bien fallu que je laisse mon empreinte, alors quoi de mieux que de corriger ces quelques mots, si symboliques pour toi, Ă©crit sur cette feuille Ă©pinglĂ©e au-dessus de ton bureau ?Â
Au fur et Ă mesure que la pression redescendait, la tension montait. Contre ton mur, il aurait pu sâen passer des choses. Il aurait pu sâen tenir, des propos. Lâun aprĂšs lâautre, accolĂ© Ă ce mur, le dialogue prenait une tournure plus intime. Je pensais que câĂ©tait le moment, celui oĂč tu me dirais enfin ce que tu penses depuis ces quelques semaines. Mes yeux braquĂ©s dans les tiens, Ă tâimplorer de me le dire. Ils te suppliaient dâaller au bout, tout comme ils te suppliaient de ne rien dire, de ne plus dire un mot. Ce moment, si intense, jâaurais voulu le vivre en boucle jusquâĂ la fin de mes jours. Cette sensation dâavoir le contrĂŽle tout en ayant le sentiment de ne plus rien contrĂŽler me hante. Elle Ă©tait dâune puissance olympienne.
Mais, rien.Â
Ce ne sera pas pour cette fois. Et dĂ©sormais, je nâespĂšre quâune chose : quâil arrive et que les prĂ©misses de son arrivĂ©e soit aussi fortes de sensations que ce soir-lĂ . Que tous les jours qui suivront seront de cette intensitĂ©, quâils vaudront la peine dâĂȘtre vĂ©cus.
Trop vitement, la discussion bifurque sur un autre objet. FrustrĂ©e au fond, je me laisse porter par tes humeurs. Nous sommes dans ton royaume, aprĂšs tout. Je ne peux que mâincliner, tout en gardant cette part de tĂ©nacitĂ©. Et en parallĂšle, cette sensation dâoccuper une place trĂšs spĂ©ciale. Une place inĂ©dite, quâon aurait jamais soupçonnĂ©e jusquâalors. Dâhabitude, câest le monde que je veux offrir aux autres. Mais pour toi, câĂ©tait moi-mĂȘme que je voulais tâoffrir. Comme un sacrifice des plus sacrĂ©s, comme un don de soi quâon ne voit plus depuis la RĂ©volution française. Agir par ses convictions sans jamais se retourner. Sans rien regretter. Je lâai tout de mĂȘme fait. Et je me demande si tu lâas senti, ou si tu trouvais que câĂ©tait finalement comme avec les autres.Â
La nuit fut courte, comme la premiĂšre passĂ©e Ă tes cĂŽtĂ©s. Au rĂ©veil, une lĂ©gĂšre sensation de fatigue seulement, comme si finalement, tout ce manque Ă rĂ©cupĂ©rer en valait la peine. Et il le valait sans hĂ©sitation. Jâai pu partager un morceau de ton monde en direct. Jâai pu tâanalyser un peu plus, tâobserver avec bienveillance. Tâadmirer dâĂȘtre toi. Tu sais Ă quel point je tiens Ă lâauthenticitĂ©.
Ce soir-lĂ , tu mâas fait le plus beau des cadeaux sans tâen rendre compte. Ce soir-lĂ , jâavais retrouvĂ© lâimpression de compter, dâĂȘtre prĂ©cieuse. Tu mâas flattĂ© dâune maniĂšre nouvelle. Peut-ĂȘtre comme je ne le serai jamais plus, ou peut-ĂȘtre comme si cette derniĂšre lançait les auspices dâune multitude de nouveaux moments comme celui-ci. Ce qui me pousse encore plus Ă chĂ©rir ce souvenir et Ă mây accrocher au besoin ; bientĂŽt par nostalgie.Â
Enfin, pour clĂŽturer cette visite expresse et inattendue, comme si je voulais rattraper le passĂ©, je suis sortie par la fenĂȘtre.
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Jour 1
Avant, voire d'habitude, quand une relation se terminait, les souvenirs m'apparaissaient teintés d'un temps gris et froid.
Avec les nĂŽtres, il y a toujours un ciel bleu, du soleil, et mĂȘme s'ils se passaient en plein hiver, je ne ressens que la chaleur. Quand bien mĂȘme le ciel soit gris dehors.
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Noir chanvre IDF
Quand on y pense, on a vraiment Ă©tĂ© les seuls Ă ne rien voir. Ne rien capter. Tout Ă©tait dĂ©jĂ fini au moment oĂč tout a commencĂ© ; mort dans lâĆuf.
Pourtant, tout semblait si cohĂ©rent quand on se plongeait dedans. On avait lâaccroche, les prĂ©sentations, le contexte, les intĂ©rĂȘts et les enjeux, mais la problĂ©matique nous surpassait. On a tout bonnement fait comme tout bon chercheur, on a hypothĂ©tisĂ©, on a cherchĂ©, mais on nâa pas trouvĂ©.
Câest un peu comme le sort quâon laisse au 0 : est-ce quâon doit considĂ©rer quâil est rĂ©el, ou est-ce quâon doit considĂ©rer quâil nâest rien ? Parce que tout dĂ©coule de lui, mais il nâa pourtant aucune existence. Nous câĂ©tait un peu pareil : on Ă©tait rien, et puis au final tout semblait dĂ©couler naturellement en nous et de nous.Â
Ou peut-ĂȘtre que câĂ©tait que de lâidĂ©alisation rĂ©ciproque ? On mâen a parlĂ© aujourdâhui. Une fois sĂ»r, mais peut-ĂȘtre deux. Jâarrive mĂȘme plus Ă me souvenir.Â
Je pensais que ça rĂ©glerait des problĂšmes mais jâai lâimpression de revenir en arriĂšre. DâĂȘtre encore plus perdue. Tout Ă©tait si vide ce matin, hier soir, et probablement les prochains mois aussi.Â
De toutes les questions qui auraient pu me passer par la tĂȘte, la seule qui mâest venue quand jâai ouvert les yeux Ă 7h58 câĂ©tait « à quoi bon ? ». Parce que finalement, on a (encore) Ă©chouĂ©. En-tout-cas moi. Je tâavais promis que tout serait diffĂ©rent. Mais au final, câĂ©tait juste un retardement.Â
Tâas tellement tout bien rĂ©sumĂ© quand tâas dis quâ « on a Ă©tĂ© naĂŻf ». CâĂ©tait Ă©vident. CâĂ©tait une rĂ©alitĂ© Ă laquelle je pensais depuis trop longtemps, et câest toi qui lâas dit Ă voix haute. MĂȘme dans le clap de fin tâas toujours Ă©tĂ© connectĂ© Ă mon esprit. Dommage que personne ne puisse jamais se positionner Ă ton niveau. Et je nâai mĂȘme pas Ă©tĂ© capable de te dire merci, les mots Ă©taient bloquĂ©s dans ma gorge, je nâai mĂȘme pas rĂ©ussi Ă te regarder partir. Ensuite, une heure sâest passĂ©e oĂč je mâapprĂȘtais Ă vomir Ă tout instant ; je ne compte Ă©videmment pas celles qui ont sĂ©parĂ©es les 16h des 19h45. Peut-ĂȘtre que jeudi ça sera plus facile.Â
Tâimagines pas comment la journĂ©e a Ă©tĂ© Ă©puisante de faire semblant. Mais le Maire mâa eu, Ă la fin de la journĂ©e. Je ne lui en veux mĂȘme pas, je mâen veux Ă moi de ne pas avoir Ă©tĂ© suffisamment forte. CâĂ©tait comme les derniĂšres annĂ©es, si proches, que jâavais passĂ© dans ma dĂ©pression. Plus la journĂ©e avançait, plus je redoutais la fin de journĂ©e, de rentrer chez moi. Pour finir par fixer le vide, vivre au ralenti (malgrĂ© le fait que la journĂ©e se soit passĂ©e si vite ?), mâendormir tard. Pour entamer une Ă©niĂšme dure journĂ©e, jusquâĂ ce que ça passe. JusquâĂ ce que les jours sâenchaĂźnent, et quâon finisse tous les deux par oublier.Â
Sauf que je ne veux pas oublier. Et je ne veux pas que tu oublies. Le dilemme dâEternal Sunshine Of The Spotless Mind se pose. Dâailleurs, il Ă©tait repassĂ© mi-octobre Ă la tĂ©lĂ© quand jâĂ©tais Ă Dreux. Et je lâai Ă©videmment regardĂ©. Ă la fin, jâai su que finalement, câĂ©tait plus JoĂ«l et ClĂ©mentine dans le film, mais Mehdi et Anouchka.Â
Je suis profondĂ©ment dĂ©solĂ©e. Je croyais honnĂȘtement pouvoir mieux faire. Peut-ĂȘtre que jâaurai pu attendre encore un peu parce que tout nâĂ©tait pas jouĂ©, peut-ĂȘtre que câĂ©tait finalement encore trop tĂŽt, mais je devais te libĂ©rer de lĂ . Toi aussi tu dois pouvoir vivre de belles choses, comme moi jâai pu voir les plus belles choses que le monde avait Ă offrir quand tu Ă©tais auprĂšs de moi. Tu vas tellement me manquer.
Au moins malgrĂ© tous les dĂ©saccords quâon a pu avoir au cours de ces presque sept annĂ©es, les dix derniĂšres minutes ont Ă©tĂ© dâun accord parfait. Mais la boucle est dĂ©sormais bouclĂ©e.
Je tâaime, et du haut de mes 26 printemps, tu restes la plus belle des aventures que jâai vĂ©cue.
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« je connais la candidate depuis deux ans. »
Je connais cette Ăąme depuis deux ans aussi.
Le jour oĂč lâon mâa dit quâune direction de thĂšse se faisait selon les affects que lâon partage avec le professeur, ou du moins le lien intime, le point commun, ce qui nous lie Ă lui, et quâavec le temps on saurait de quoi il sâagissait, je savais dĂ©jĂ quel Ă©tait ce lien.Â
Je le savais tout en ne le sachant pas. Parce que tout sâĂ©tait passĂ© instinctivement : câest bien lâintuition qui avait fait son travail. Le « feeling ». Quoique le feeling se ressent lorsquâon est en contact direct avec la personne. Lorsquâon lui a parlĂ© une premiĂšre fois, lorsque lâon a Ă©changĂ© quelque chose avec elle, lorsquâon lâa sentie.
Tout cela est un produit inconscient de notre Ăąme. Plus quâun bon Ă©change de procĂ©dĂ©, il y a une interaction entre deux entitĂ©s mĂ©taphysiques Ă travers deux corps qui leur servent de support. Pour rendre palpable lâimpalpable.
            Or, ici, il nây avait rien, ou alors un Ă©change de procĂ©dĂ© soumis Ă la condition de la distance et du flou.
Jâai juste su, en sortant de lâamphithéùtre ce mardi matin-lĂ , que ça serait lui. Je nâavais pas rĂ©ellement eu besoin de rĂ©flĂ©chir : je ne le connaissais pas, et Dieu sait quâen cinq ans et demi, jâavais bien eu le temps de faire le tour du personnel enseignant en entier. De toutes façons, je le savais en lisant lâemploi du temps qui avait Ă©tĂ© publiĂ© au cours du mois de dĂ©cembre. Son nom ne me disait rien, hormis quâen le lisant pour la toute premiĂšre fois, une sorte de bouffĂ©e de jeunesse mâavait traversĂ©.
Son spectacle mâavait fait accrocher, lui-mĂȘme apprĂ©ciant Michel Ciment. Je crois quâil a eu une grande partie de ma sympathie lorsquâil avait renvoyĂ© une Ă©tudiante hors de son cours au motif que son retard avait Ă©tĂ© grossier (peut-ĂȘtre Ă©tait-ce une semaine aprĂšs notre premiĂšre reprĂ©sentation ?). Elle avait pourtant essayĂ© de sauver sa place, mais elle ne faisait quâaggraver son cas. Il Ă©tait maĂźtre en son royaume.
Je lui avais parlĂ© seulement deux fois en apartĂ© cette annĂ©e-lĂ . Ce nâĂ©tait clairement pas assez pour marquer son esprit libre. La fin du semestre sâĂ©tait alors Ă©coulĂ©e. Tout ce que jâen gardais, au cours de lâĂ©tĂ©, avait Ă©tĂ© les moments passĂ©s dans sa discipline. Jâavais aussi en tĂȘte les questions auxquelles il nâavait pas Ă©tĂ© en mesure de mâapporter de rĂ©ponse. Je pensais aussi, Ă cette question fameuse dont il aimerait obtenir une rĂ©ponse, et Ă laquelle je pense encore aujourdâhui. Jâen ai dâailleurs fait ma mission depuis : lui apporter cette rĂ©ponse.
AprÚs avoir réussi avec brio cette premiÚre année de Master, la fin du mois de septembre ouvrait la voie à la seconde.
Surprise : cette Ăąme qui mâavait tant marquĂ©, par sa justesse, ses analyses, sa lĂ©gĂšretĂ© et son humour, mais aussi sa façon de voir le monde que je partageais et qui mâavait poussĂ© Ă prendre confiance en mes raisonnements et mes opinions, recroisait finalement mon chemin dans cette mĂȘme matiĂšre.
Sâil avait su rĂ©ussir son show lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente, câĂ©tait Ă mon tour de rentrer en scĂšne. Tout ce que jâavais Ă faire Ă©tait de me frayer un petit passage pour mâinstaller doucement et faire ma dĂ©claration.
Mon premier essai sâĂ©tait assez bien passĂ©. Il nâĂ©tait que question de tenir une des feuilles que lâadministration lui avait donnĂ©e, mais le fait dâĂȘtre la seule personne devant lui, dans le couloir du deuxiĂšme Ă©tage du bĂątiment, Ă©tait un bon point. LâoriginalitĂ© de mon prĂ©nom mâa mĂȘme permis dâimprimer mon visage dans son esprit. Mes qualitĂ©s nâavaient plus quâĂ faire le reste. Ce qui nâavait pas manqué : dĂ©sormais, jâavais Ă©tabli le lien, un petit lien. Encore fragile. Mais dont ma mission Ă©tait de le nourrir avec le temps et avec mes talents.
Il mâa fallu trois entrevues pour quâil mâaccorde un premier intĂ©rĂȘt. Quant Ă lâoctroi de sa confiance, il tient en un dossier de quinze pages.
Ensuite, la machine était lancée.
            Depuis le premier jour, il sâest passĂ© beaucoup de choses. Le lien continue de grandir et de sâalimenter dâobjectifs, de rĂ©ussites, mais aussi dâĂ©chec (un seul au compteur, peut-ĂȘtre deux pour bientĂŽt). La confiance grandie elle aussi, la complicitĂ© sâapprofondit.
Elle sâapprofondit, mais cette phrase de juillet reste ancrĂ©e dans mon esprit « on sera pas ami ».Â
Câest ingrat. Comment serait-il possible de ne pas pouvoir ĂȘtre ami avec la personne qui a notre plus grande estime et notre plus profond respect ? Il disait aussi que lâon partagerait autre chose, plus que ça. Plus fort ? Dâun genre diffĂ©rent en tout cas. Quelque chose dâune raretĂ© exceptionnelle.
Je vois ce quâil voulait me dire, mais se rend-il compte de ce que moi, je veux dire ? Comment pouvoir partager un lien si indĂ©fectible que celui entre un directeur de thĂšse et son thĂ©sard, si ce lien nâest pas teintĂ© dâamitié ?
            à lâavenir, je pense que ce quâil en restera sera un lien fort et puissant, mais confrontĂ© Ă lâasymĂ©trie du temps.
En revanche, si ce lien transcende lâasymĂ©trie du temps, alors il muera en un voyage hors norme (tant littĂ©ralement que mĂ©taphoriquement).
Jâai une intuition. Mais Ă lâimage du Scorpion, cette intuition est soumise Ă rude Ă©preuve. LâobjectivitĂ©, recherchĂ©e tant bien que mal, nâa pas sa place ici. Elle est bien trop restrictive, voire mĂȘme hors de propos car inadĂ©quat. La subjectivitĂ© se trouve dans la complexitĂ© et dans le mystĂšre. En conclusion, câest tout ce qui nous anime aujourdâhui : la subjectivitĂ©.
Pourtant, tous les signaux semblent au vert. Et, pour ceux qui ne le sont pas encore, ils y tendent lentement.
Si jâai remis mon destin entre ses mains, qui a notre destin entre ses mains ?Â
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Si on part du postulat quâil existe plusieurs espaces-temps et quâau final le temps nâa absolument rien de relatif et linĂ©aire, alors je ne demande quâune seule et unique chose. Un simple petit caprice qui ne semble nâavoir quâune influence minime sur tous les autres multivers existants et sur le dĂ©roulement des Ă©vĂ©nements de cette vie.
Une visite impromptue, discrĂšte, rapide, mais qui aurait toutes ses chances dâĂȘtre la plus instructive de toutes les conversations qui auraient pu se tenir au cours des 314 jours dĂ©jĂ Ă©coulĂ©s.
Je me verrai alors comme je suis censĂ©e ĂȘtre pour te plaire, la version, peut ĂȘtre mĂȘme la meilleure version de moi-mĂȘme, celle qui est parvenue Ă gagner ton cĆur et ton attention. Si jâai moi-mĂȘme laissĂ© passer ma chance, une autre moi ne peut que lâavoir saisie Ă ma place. Je ne suis donc pas le produit originel de la situation.
Cette question me brĂ»lerait les lĂšvres : « alors, comment sâest ? Quâest ce que ça fait ? Est-ce bien vrai et rĂ©el ? ». JâespĂšre tant me rencontrer au coin de la rue, en passant aux toilettes, par le biais dâun inconnu me demandant son chemin, ou bien dans mes songes lorsque le sommeil me rattrape.
Tu penseras Ă moi pendant les premiers instants de lâannĂ©e 2023 lorsque tu seras Ă Amsterdam ?Â
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His eyes donât shine anymore.
Câest arrivĂ© ce lundi aprĂšs midi.
AprĂšs avoir presquâimplorĂ© lâUnivers de mâenvoyer un signe aprĂšs tout ce temps piĂ©gĂ©e dans un brouillard opaque dâincertitudes, quelque chose sâest produit.
« On your left. »
Le début de questionnement naissant dans mon esprit quant à sa présence trouvait bientÎt ses réponses.
Pour une fois, câest dans une synchronicitĂ© sans nom, une sorte de magnĂ©tisme invisible mais apparemment palpable par notre mĂ©ta-composition, ces petits 21 grammes, que cela arrive enfin pour de vrai.
Savoir trouver la juste mesure, dĂ©terminer les pĂ©rimĂštres adĂ©quats pour rendre lâexpĂ©rience la plus marquante possible Ă©tait dorĂ©navant la mission. Dans une sorte de conflit solitaire, mon adversaire pourtant impalpable, il me fallait dĂ©terminer lâĂ©quilibre.
Il fallait alors hĂątivement penser Ă tout et rĂ©flĂ©chir vite, surtout lorsque jâai senti, sans crier garde, cette petite pression rapide et rĂ©pĂ©tĂ©e sur mon Ă©paule droite. Un « salut » ; « je suis là  ». Un autre type de notification.
Tu avais fait dĂ©buter lâexpĂ©rience, tout en remplissant inconsciemment mes conditions.
Pour y gagner quoi ?Â
Une unitĂ© de mesure obscure. Un sentiment. Un objet dâĂ©tude, aussi.
Mon travail de chercheuse aurait-il débuté prématurément ?
Il fallait aussi tout paramĂ©trer : la distance, le timbre de voix, la gestuelle et autres positionnements, le regard. Lâattitude globale.
Mais aussi les signaux extĂ©rieurs, les circonstances, tout un tas de petites choses qui Ă©crivait pourtant lâhistoire.
~
Un stress, une tension. Pour toi, un calme exemplaire. Qui sâest tout de mĂȘme poursuivit dâune bougeotte grandissante au fil des minutes. Lâennui ; je supposais.
Des rĂ©flexions rĂ©currentes, un dialogue qui restait constant sans ĂȘtre consistant. Tout Ă©tait question de tempĂ©rance et de lĂ©gĂšretĂ©.
Puis est venu le moment oĂč je me suis demandĂ©e comment cette bataille allait se terminer, le fameux duel de fin. Que je crois bien avoir perdu. Puisque la conversation sâen est allĂ©e, dâabord en sâattĂ©nuant Ă la sortie de la piĂšce, puis dans les couloirs, pour aller y mourir lentement. Je savais quâil ne me restait plus beaucoup de temps. Que tout allait sâeffacer pour finir par disparaĂźtre.
Profitant des (ou bien de mesâŠ) derniers instants, je regardais ce visage. Et trĂšs vite, trop vite, ce regard.
Le regard de lâaccoutumĂ©, celui qui fait tant voyager. Mon cĆur sâest un peu serrĂ© de surprise et dâeffroi lorsque je ne suis pas parvenue Ă trouver cette Ă©tincelle.
Lâaurais tu perdue ? Sâen serait-elle allĂ©e ? Mais pourquoi donc ! Des prĂ©misses dâhypothĂšses me vinrent en tĂȘte, et je fus bien vite gagnĂ©e par la tristesse. Jâenvisageai cette perte sous le prisme de la tristesse, de lâabsence de joie et dâespoir. Vivrais-tu ta premiĂšre expĂ©rience digne dâabattre nâimporte quel Homme ? Celle qui nous fait grandir et nous fortifie pour lâavenir. Tu ne partagerais cela quâavec un petit cercle trĂšs restreint, ou bien supportais-tu ce poids sur tes Ă©paules exclusivement.
Finalement, Ă©tant Ă des annĂ©es lumiĂšres de la volontĂ© dâempiĂ©ter sur ta tranquillitĂ© et ton confort, je mâen suis allĂ©e doucement et lĂ©gĂšrement, rĂ©primant cette envie de te saluer ; pour te quitter ; avec un contact physique quelconque mais en gardant toujours Ă lâesprit que si cet Ă©vĂ©nement sâĂ©tait rĂ©alisĂ©, les Ă©vĂ©nements Ă venir avaient encore un brin dâespoir dâĂȘtre favorables.
Que le monde est petit  ; que les probabilités sont belles.
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Alea jacta est.
VoilĂ une semaine et un jour (nous sommes dimanche, bientĂŽt 15h), et pourtant un nouveau document sous ton nom sâouvre sur mon pc.Â
Je ne sais vraiment pas ce qui mâa pris de te dire que je tâaimais bien. Peut-ĂȘtre parce que je voulais mettre Ă lâĂ©preuve lâUnivers, quâon me prouve quelque chose. Que je suis sur la bonne voie, peut ĂȘtre. Ou que tu arrĂȘtes de tâemmurer dans le silence. Ăa a toujours Ă©tĂ© Ă©vident pour moi, que jamais rien ne se passerait (mĂȘme si on Ă©liminait ta non-disponibilitĂ©, le « hasard » fait que la raison pour laquelle on se connait empĂȘche quoi que ce soit si on se place du point de vue de la morale (dans ces cas-lĂ , je dĂ©teste le hasard)). Et pourtantâŠ
Pourtant, pourtant voila, je suis toujours au mĂȘme stade, mĂȘme si depuis ma crise obsessionnelle portĂ©e Ă son summum, jâatterris et je redescends tout doucement. Jâen reviens Ă mon point 0 : passer mon temps Ă penser Ă toi et rĂȘver dâune personne que je ne connais finalement pas.Â
Hier jâai Ă©coutĂ© un podcast qui mettait en exergue les oppositions de dĂ©finition de lâamour, avec notamment Descartes qui prend le parti dâune distinction que nous devons faire entre lâamour altruiste et la passion : la passion câest moi finalement. Et lâamour altruiste, câest lui. Et toi tâes pas dans le schĂ©ma, ou alors tu en restes seulement une victime, un dommage collatĂ©ral. Une rayure sur la carrosserie si tu prĂ©fĂšres.Â
Câest trĂšs difficile pour moi de mettre de cĂŽtĂ© mes croyances pour pouvoir remonter la pente et sauver ce que je peux sauver. Je pensais que lâUnivers allait me combler de toutes ces surprises, ces merveilleux plans quâil nous rĂ©serve Ă tous et au final jâai juste rien compris et je me suis coupĂ©e de toute raison : en bref, je me suis Ă©levĂ©e trop haut.Â
Jâai dĂ» devenir adulte en me convainquant que ce qui comptait Ă©tait lâamour de la tĂȘte et non lâamour du cĆur. Je pense que dans tous les cas, je te dĂ©sire tellement que ça aurait juste menĂ© Ă une situation de destruction.
Mais si tu savais⊠si tu ressentais mĂȘme. Je pense que tu comprendrais pourquoi jâen suis lĂ . Cette impression que tu me laisses au lendemain de rĂȘve de toi (si calme, si en paix avec moi-mĂȘme, du bonheur Ă lâĂ©tat brut je suppose), lâeffet que chaque notification de toi me procure ou mĂȘme le peu de chance que jâai eu de pouvoir recevoir certains de tes regards. Je pense que ça a Ă©tĂ© ça lâĂ©lĂ©ment dĂ©clencheur : ton regard pendant la deuxiĂšme pause en droit international public Ă la rentrĂ©e de L3, juste avant le passage en distanciel alternĂ© (de toi, pour finir tous coupĂ©s du monde).Â
Pourquoi cet effet si mystique, cette impression quâil y a et quâil peut y avoir toujours plus, que tout est si facilement Ă sa place ? Ton Ăąme a-t-elle vraiment fait tout son possible pour me retrouver hic et nunc ? Notre croissance fusionnelle faite par le biais dâune sĂ©rie si prĂ©cieuse Ă©tait-elle un signe ou une consĂ©quence ? (aprĂšs tout, la fin est le dĂ©but et le dĂ©but est la fin).
Je me demande si mes tirages sont vrais, si la synastrie lâest aussi. Si la vraie vĂ©ritĂ© sur terre reste cloitrĂ©e Ă la physique et Ă la biologie. Si finalement, ces signaux envoyĂ©s par lâUnivers nâĂ©taient pas seulement ce fameux mĂ©lange de dopamine, dâocytocine et de vasopressine. Câest un « automatisme » qui a adhĂ©rĂ© sur moi et pas sur toi. Et pourtant le doute et les impressions que tu mâavais laissĂ© allaient dans ce sens.Â
Quelle gourde. Maintenant me voila Ă tout remettre en question, Ă vouloir mâenfuir loin de vous. Ă aller Ă la recherche des rĂ©ponses quâil me faut et revenir lorsquâon me notifiera du bienfondĂ© de mes rĂȘveries. Aujourdâhui, comme je lâai si bien dit, ce ne sont que des rĂȘves. Et le choc va ĂȘtre terrible, lorsque mes craintes vont prendre une consistance rĂ©elle. Quand je vais voir des lĂšvres Ă©trangĂšres se poser sur les tiennes sous mes propres yeux, alors que je ne demande moi-mĂȘme rien de plus. Pas dâengagement, pas de violence ; juste confirmer si oui ou non, tâembrasser en vrai efface tous mes malheurs et me fait me sentir entiĂšre et Ă ma place, en paix enfin. VĂ©rifier si mon inconscient ne me veut que du bien et me montrer le chemin.
Voir si ce mythe trĂšs fameux des papillons dans le ventre existe vraiment.
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threw out my fucking back at work AGAIN
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C'est fini ; tout est fini. On aurait pu croire qu'on se sentirait en paix, enfin, et pourtant... Une fin merdique pour une histoire qui trouvait sa base dans un mensonge.
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« Si tây penses encore, câest que ça compte toujours. »
@alencredemaplumee
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Tu prends.
Tu tâadressais Ă moi. Il faisait noir, petite piĂšce confinĂ©e qui retenait tous les souffles de chaque personne prĂ©sente dans la piĂšce depuis leur arrivĂ©e. Parmi toutes ces effluves corporelles, les tiennes et les miennes. Mais surtout la tienne. Aussi celles de lâalcool et de tabac fort. Malheureusement, les fines fissures laissant passer lâair pour aĂ©rer lâespace nâĂ©taient pas assez larges pour un renouvellement entier.
Ta voix, tu sais la faire entendre, entre un mĂ©lange de douceur et de fermetĂ© ne laissant jamais lâoccasion aux gens dâoublier ta prĂ©sence. Et quelle prĂ©sence... Ta voix, de toutes façons, jâaurai su lâentendre parmi tous les bruits qui auraient pu sâajouter aux dĂ©cibels dĂ©jĂ prĂ©sentes.
On jouait, on sâamusait. Mais un jeu partagĂ© Ă dix nâa pas la mĂȘme portĂ©e que celui qui se joue Ă deux. MalgrĂ© tout, ça mâĂ©tait Ă©gal. Tu tâĂ©tais adressĂ© Ă moi.
Alors je lĂšve les yeux, je cherche ton regard, pour finalement y planter le mien. Et le je saisis. Enfin. Tu me donnes une raison valable de te regarder droit dans les yeux; un intĂ©rĂȘt lĂ©gitime à essayer de lire dans ton Ăąme et dans ton esprit Ă la quĂȘte de rĂ©ponses (toujours accompagnĂ© de cette incertitude sur leur acquisition).
Des yeux qui brillent toujours Ă chaque fois, on pourrait se demander sâils ne contiennent finalement pas la plus belle des rĂ©ponses au monde. Et quand ils me regardent, tout devient dĂ©pourvu de gravitĂ©, sans aucun poids.
Ce soir-là , à ce moment-là , ils étaient rouges, imbibés de tout au final. De la vie, de pétillant et de tout ce qui peut te faire te sentir plus léger, encore plus léger. Ce regard...
Il me faisait dĂ©jĂ vriller dâordinaire. Mais lorsque ces yeux sont remplis de vices, ils sont incontestablement envoĂ»tants. Un vrai cadeau dont ne peut estimer la valeur. Une damnation sans prix, une tentation interdite comme on en trouve au sein de la Bible. SĂ©rieusement...
Quant au mien, il devait probablement implorer un soutien, un magnĂ©tisme. Comme une sorte dâaimant dont la durĂ©e persistante aurait tout avouĂ©. Si ta bouche sâentĂȘte Ă garder le silence, alors une autre partie de ton corps peut toujours sâexprimer pour toi. Jâaurais voulu que tu me regardes toute la nuit, jâaurais voulu me sentir proche de toi le temps des Ă©toiles, avant quâon ne reparte chacun de notre cĂŽtĂ© sous la juridiction du Soleil.
Alors ça, tu lâas dis. Et je tâai mĂȘme rĂ©pondu quâil nây avait aucun problĂšme.
En consĂ©quence, le voilĂ mon chĂątiment. Rester prisonniĂšre dâune idĂ©e perdue et dĂ©pourvue dâavenir. Un futur qui ne causerait que notre perte et qui nâapporterait que dĂ©solation sur son passage.
Je mâĂ©tais dit que ça passerait au fil des semaines, mais jâai seulement lâimpression que tu nâas fait que ralentir le temps.
Et lorsque ces semaines se transforment en années...
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« Parfois on se sent profondĂ©ment liĂ© Ă quelquâun, sans pouvoir lâexpliquer, malgrĂ© la distance, le temps qui passe et les obstacles qui se dressent entre nous, on finit toujours par se retrouver. Câest tellement rare de trouver quelquâun dont on se sent aussi proche, quelquâun qui nous donne envie dâaffronter nos peurs les yeux grands ouverts. »
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âOn ne se mĂ©fie jamais assez des ĂȘtres qui semblent tout accepter, tout supporter en silence et parfois mĂȘme en souriant. Leur soumission parait sans limite, leur tolĂ©rance inĂ©puisable, puis un jour ils quittent le jeu, tournent les talons, claquent une porte, et câest dĂ©finitif. On ne peut plus rien pour les retenir. IntĂ©rieurement, ils ont fait tout le chemin, bloquĂ© les comptes, ils ne sont presque dĂ©jĂ plus lĂ quand ils annoncent quâils vont partir.â
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