Tumgik
babes-les · 2 years
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J’ai juste envie qu’on s’aime comme des enfants, à nouveau. J’ai envie qu’on se lève tôt tous les deux, qu’on se brûle l’intérieur à coups de regards et de café trop chaud. Qu’on dessine un sourire sur nos visages à lire l’horoscope avec quatres étoiles et demi sur le facteur amour. J’ai le goût d’écouter du Céline et que ça me pogne par en dedans tellement fort que j’aurai l’impression de faire un arrêt cardiaque. Que ça vienne me chercher, comme avant quand elle crie ‘’baby babyyyyy’’ dans It’s all coming back to me now. J’ai envie de remettre le compteur à zéro. J’ai envie d’avoir mal d’aimer aussi fort.
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babes-les · 2 years
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Fragile
Quand la nuit tombe, je me retrouve seule au milieu de nul part. Le lit king est beaucoup trop grand pour moi, j’ai l’impression d’être la petite créature la plus fragile du monde. Je me repasse des moments, les uns après les autres, dans le silence absolu. Je ferme les yeux, la respiration sifflante et je goûte à la nostalgie. Je me souviens d’un soir, il faisait extrêmement froid à l’extérieur et les flocons me rendait rêveuse sous la lumière des lampadaires sur Fleurie.
J'avais la tête appuyée sur ton ventre qui faisait de drôle de sons, je sentais l’odeur de ta ceinture en faux cuir me chatouiller les narines. J'ai levé les yeux, pour te dire des choses immondes, les joues rouges et le sourire en coin. Je t’ai dis des choses que jamais j’aurai eu le courage de dire si on avait pas été dans une pièce aussi sombre, un soir de décembre où nos cœurs d'enfants reprenaient vie à cause de la magie du temps des fêtes. Du Pink Floyd jouait sur la table tournante, je venais de la recevoir en cadeau. T'as sentie un large sourire se tracer sur mon visage, je sais que tu t'en rappelle, que tu sais exactement de quelle nuit je parle. Je sais que tu te souviens à quelle fréquence mon cœur battait contre ton index gauche, dans le creux de mon cou. Combien tu pensais qu'il était sur le point d’exploser.
T'as tourné le vinyl et ajuster l’aiguille pour mettre une chanson qui allait me calmer. Je me suis mise à sangloter, à pleurer sans être capable d'émettre le moindre son. Vulnérable comme jamais, en position foetus contre ton long corps qui dépasse les six pieds. Tu devais trouver ça ridicule mais t’as juste chuchoté ; t’es adorable. Ça m’as étourdie et rappeler un souvenir de jeunesse. J’avais été malade dans une fête foraine, c'était des grosses fraises qui tournaient de tout les bords, même la plate forme tournait. C'était la chose la plus étourdissante du monde comme quand tu dois prendre l'autobus, debout, avec deux shooters de sour puss de trop dans le corps. Juste à y penser, un goût désagréable me monte aux narines. Comme quand je repense à cette soirée d’hiver où tout a basculé.
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Tes yeux reviennent tout le temps se mélanger aux miens. Ils sont tellement bleus que je m’y perds. Tu me fixes de haut en bas, surtout aux endroits où il y a encore des vêtements. Tu te fais des idées sur ce qu'il se cache en-dessous, le zipper sur tes pantalons est à deux doigts d'exploser. Tu souries parce qu'il n'y a pas un seul centimètre de mon corps que tu ne connais pas cœur. Ça me gêne. Je détourne le regard juste pour que tu me ramènes à toi, ton pouce et ton index, coincés contre ma mâchoire. Tu regardes l’heure sur l’écran de ton cellulaire. T'arrive presque à me mentir, à faire comme si t’avais pas envie de t'en aller. Que si tu pouvais, demain matin, tu serais encore là. Même que tu te réveillerais après moi, que t'es pas là juste pour ça. J'essaye d'oublier l'effet glacial de tes doigts qui font grandir des frissons sur ma peau brûlante, de tes baisers sur mon front, de tes mains qui m'étouffe, de tous tes mouvements précis. J'essaye d'oublier les dernières traces que t'as pris soin de laisser sur moi. J'essaye de les oublier même si j'aurai envie qu'elles se multiplient jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucun espace blanc, froid et vide sur ma peau. Des taches bleus, mauve, rougeâtre, des petites galaxies un peu partout. J'essaye d'oublier ton odeur, le curieux mélange de gum à la menthe, de mer et de peau humide, brûlée par les coups de soleil. J'essaye d'oublier tes grains de beauté sur le dos qui forment des motifs bizarres. Tes mains si douces malgré la corne et les fissures. Tes lèvres qui goûtent rien de spécial mais rien de désagréable. Ton chandail trop grand, mes seins lourds collés contre toi. J'essaye d'oublier ton semblant de délicatesse, la paume de ta main gauche qui me caresse la joue, ta bouche collée sur la mienne. Tes bras qui me serrent, plus fort à chaque fois. Ton attitude détachée mais ton sourire attachant. 
J'essaye d'oublier des affaires niaiseuses genre, tes orteils pis ton dos qui craquent, le fait que ça te dérange pas de manger la croûte de ta pizza sans beurre dessus. Le fait qu'un jour, ça ne voudra plus rien dire. J'essaye d'oublier les trucs incompréhensibles que tu siffles et qui me reste pogner dans la tête pendant deux jours, tes pets qui sentent rien, ta patience à me faire deviner des énigmes. J'essaye d'oublier tes doigts qui replacent mon toupette, séparé en trois-quatre sections après qu'on aie baisés. Tes mains qui tiennent mes cheveux quand ils me collent au visage. Oublier le regard que tu fais quand tu m'écartes les jambes et que tu descends mes sous-vêtements jusqu'à mes chevilles. Oublier nos têtes qui se cognent ensemble parce qu'on veux aller trop vite, les gémissements quand c'est trop bon. Oublier ce que ça veux réellement dire quand tu dis, - j'ai envie de te voir. Oublier le fait que peut-être qu'hier, peut-être que y'a à peine une heure, t'étais dans le lit d'une autre. Juste oublier que t'es pas à moi pis que t'as le droit d'être partout. Juste oublier que j'suis pas spéciale mais que j'suis pas d'la marde pour autant. Tu dis sûrement les mêmes affaires over and over, à moi pis aux autres niaiseuses mais en même temps t'es le seul à avoir été aussi honnête pis respectueux. Des fois j'me dis que t'as quand même choisi d'être ici alors que tu pourrai être n'importe où ailleurs, ça me fais un petit velours alors je me concentre sur ce qui se passe là-là, sur l'élastique qui a trop serré ton poignet, sur tes mains qui partent de loin pour me claquer les fesses. Sur tes poils au visage qui vont dans tout les sens, mes crampes de mollets sur tes épaules. Je me concentre sur tes yeux, que tu fermes en alternant des coups de bassin, sur tes becs un peu maladroits mais doux. Sur mes pommettes rouges juste après que t'aie glissé mes cheveux derrière mes oreilles. Sur tout mon corps qui tremble sous toi. Sur ton érection qui n'arrête pas de grandir à chaque, - plus fort, et encore. Je me concentre sur la tornade qui tourne dans mon ventre quand tu me serres les seins, quand tu frôles tes lèvres, à l'intérieur de mes cuisses. Quand tu agrippes mes cheveux pour que je te sentes deux fois plus, quand tu maintiens mes bras au-dessus de ma tête pour m'empêcher de te pincer parce que tu t'agites fort. Je me concentre pour apprécier le moindre petit détail. Pour me rattacher à toi parce que je savais que ça ne durerai pas. 
J'aurai aimée ça que ce soit toi qui fall pour mes yeux bruns de p'tite fille tannante qui fait des mauvais coups, que tu fall si fort que t'aurai l'impression de pu jamais pouvoir voir la lumière du jour mais à la place, je me réveille un jour de plus, avec un goût amer en bouche. Un goût de regret. Je me réveille pis t'es pas là, pour faire changement. Le lit est froid, l'ambiance sombre, les oiseaux chantent et ça me donne le goût de pleurer. J'ai l'estomac à moitié noué, j'essaie d'avaler ce qui nous, me, reste, mais ça remonte aussitôt. J'hésite entre me mettre l'étiquette ‘’amoureuse ou bipolaire’’. J'essaye de me convaincre que mon irritabilité est juste le reflet d'un manque de caféine dans mes veines. Dépendante d'une chose ou d'une  autre, du pareil au même. I love everything about you that hurts. J'aime avoir mal mais juste avec toi. Le lit king n’a jamais été aussi vide qu’à cet instant. Reviens à moi.
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babes-les · 2 years
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Dear pale skin, dear birthmarks that creates a line of dots on my arms, dear sensible parts, dear scented neck that worth two thousand dollars, dear untouched spots, dear marks, bruises and scars Dear soft lips, twenty shades of dark circle under my eyes, dear not so long lashes but still beautiful, dear warm hands with stressed chewed black nails, Dear mind, dirty mind, dear mess, dear empty thoughts, scary thoughts, dear fear, fear of lost, dear anxiety Dear cold, fragile, pure but strong heart of mine, I'm so sorry I fucked up so many beautiful things.
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babes-les · 2 years
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T’es la plus belle saison de ma vie.
L’automne tire à sa fin et ça me rend triste. C’est ma saison préférée et cette année, les arbres ont été colorés que quelques jours seulement. J’ai porté ma ptite tuque roulée que deux fois et Novembre arrive la semaine prochaine. Il me semble que ce serait agréable de prolonger la saison des marches dans les sentiers tricolore. Multiplier les rencontres de chiens qui font pipi la langue sortie, les soirées de brouillard, de films d’horreur, des nuits paisibles à s’endormir aux sons des goûtes de pluie qui frappent doucement la fenêtre. Le bout du nez froid, les cafés chauds sur la galerie, le sentiment de bien-être n’aura été qu’éphémère cette année. 
Comme Daniel Bélanger disait, t’es la plus belle saison de ma vie et moi j’ajoute ; automne. Tu me rappelles les délicieuses et gigantesques chaudronnées de soupe aux légumes que mes grands-parents préparaient le dimanche après-midi. Ma soeur et moi, on rentrait les joues rouges après avoir ramassés des sacs de feuilles pour mettre le terrain en mode ‘’Halloween’’ et on s’empressait d’enlever nos mitaines pour se brûler les papilles et se réchauffer le coeur à coups de grandes cuillères savoureuses. C’est une des odeurs que je n’oublierais jamais. 
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Ce matin, je me suis levé avec l’envie d’écrire après deux ans de pause. J’ai remplis le filtre à café d’un mélange de grains parfumé de poire, de miel et de gâteau à la vanille. J’ai allumé le chauffage dans la véranda et j’ai regardé le soleil plombé sur les restants de feuilles orangées virevoltantes sur un background bleu ciel. Les émotions m’ont pognés à la gorge. 
Normalement, à ce temps-ci de l’année, j’écris un compte rendu de mes déceptions amoureuses mais aussi de mes grandes découvertes. Les gens font un ménage du printemps mais en ce qui me concerne, c’est à l’automne que je me sens revivre et que j’ai le goût de changement. En temps normal, je note tout, méticuleusement, avec l’espoir de me relire plus tard et ne plus avoir le coeur qui me fend en deux. L’espoir d’avoir appris, de mes erreurs, de moi-même et d’avoir gagner une certaine maturité émotionnelle par rapport à tout ça. 
Il faut aussi dire que 2022 est différente. Je viens d’avoir vingt-neuf ans et j’ai eu un bébé en octobre dernier. Notre fête est à l’automne, à tous les deux mais ça me donne l’envie de célébrer à l’année longue. Avec elle, ma vie est autant colorée que le parc des Laurentides en plein mois d’octobre et j’ai le sentiment que c’est fête à chaque jour. Je repense à ma vie d’avant, celle d’il y a deux ans, avant que tout ça commence et je me trouve chanceuse d’en être rendu là. C’est parfois même irréel. J’avais l’habitude d’écrire sur mes relations amoureuses, celles d’une nuit, celles que je pensais qui allait durer une vie. Jamais j’aurais penser vivre une aussi grosse histoire que celle que je vis en ce moment, avec ma fille. C’est différent, sur tout et ça ne se compare pas mais tout est subitement devenu merveilleux, doux, magique.
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J’ai connecté avec beaucoup de gens durant ma vingtaine que ce soit sur le plan physique ou émotionnel. Je me suis cassé le bécycle en maudit. J’ai passé énormément de temps à justifier mes relations auprès des autres au lieu de les vivre plainement. Quand j’y repense, ça m’attriste. J'arrivais même à me convaincre parfois que de voir les autres heureux, les voir s'aimer pour toutes les plus belles et les plus laides raisons du monde, c'était quelque chose de suffisant. Comme si j'arrivais à vivre à travers eux et que ça me comblait. J’accumulais les relations sexuelles, je pouvais même parvenir à me convaincre qu’avec certain, c’était le véritable amour. Parfois, le lien entre eux et moi se limitait à un simple sourire venant du trottoir inverse, à un screenshot de deux-trois échanges, à des traces sur mon corps, des baisers sur les joues, un peu partout. À des mains qui se frôlent dans le sac de chips ou dans une ride d’autobus. Je trouvais ça beau et simple à la fois. On s’appelait aux petites heures du matin après avoir trop bus, on se rappelait des insides et se racontait des jokes que nous seuls comprenait. On se voyait le temps d’une seule nuit et c’était correct comme ça. Avec d’autres, c’était aux deux semaines, aux trois mois, on se revoyait comme si on ne s’était jamais quittés, le corps de l’autre étampé par coeur dans la tête. On se faisait des choses qu’on faisait pas nécéssairement souvent. On s’attardait aux endroits sensibles, à savoir où et comment mettre nos parties les plus utiles et agiles l’une sur l’autre. À s’en faire grandir des frissons le long de la colonne vertébrale, crisper les orteils et respirer de façon haletante. On se manquait de respect des fois, on dépassait nos limites mais c’était ce qui rendait nos fois vraiment spéciales. On avait des petites ecchymoses sur la peau, parfois des traces de dents et d’ongles un peu négligés au niveau des épaules. Les cheveux collés sur le front, la bouche qui crie déshydratation et le drap contour à l’autre bout de la pièce. 
J’allais vers les gars qui avaient l’air de s’en foutre mais qui secrètement, rêvait de coucher avec moi. Plus je sentais que la distance entre nos états d’âme était large, plus je me faisais des idées. C’était un challenge et avec le temps j’avais développé la drive pour obtenir ce que je voulais. Je jouais avec le feu, à carrément m’en brûler les doigts mais j’adorais ça. On se teasait avec le plus de sous-entendus pas clairs possible, sans jamais dire ce qu’on avait derrière la tête. Je développais des crushs pour des gars avec qui j’aurais jamais pu être et quand quelque chose devenait réel, je perdais presque l’intérêt. Je jouais la  carte de la fille innaccessible. Je jouais la carte de l’indifférence. C’était beau, les semblants d’amour avec plus d’affection que juste de l’attirance physique, et l’inverse pareil mais on dirait tout le temps qu’il me manquait quelque chose. Jusqu’à temps que je retrouve ce texte que j’avais écrit il y a quelques années et que tout fasse du sens.
‘’ J’aurai aimé aimer comme on aime les baignades et les mr.freeze au mois de Juillet. Aimer comme quand on tombe en amour avec une nouvelle chanson et que tout devient clair lorsqu’on lit les paroles. Aimer comme le vendredi après-midi, comme les jours de fin de semaines. Aimer même quand y’aura pu aucunes raisons qu’on s’aime. Aimer si fort qu’on se tisse la plus grosse toile d’araignée au monde, qu’on s’y berce doucement, jusqu’à temps que l’un de nous n’est plus aucunes raisons de s’y retenir. J'aurai aimé aimer comme on aime le soleil, te dire que le monde est beau et que c'est beau d'aimer , comme Saez l'a écrit. Qu’on retrace chaque instant qui ont fait en sorte qu’on en est là aujourd’hui. À s’aimer tellement fort, que même un ‘’Je t’aime’’  ne fait plus aucuns effets. ‘’
C’était beau de rêver d’amour aussi fort, de vouloir ressentir des papillons partout et pas juste dans le bas du ventre mais la réalité c’est que c’est elle, la plus belle saison de ma vie. Elle, qui me fait oublier que tout ça n’avait pas tant d’importance. Elle, qui me ramène à l’essentiel. Elle, qui m’apprends à être patiente et résiliente. Elle, qui me donne milles-et-un feux d’artifices partout lorsqu’elle me fait un sourire. Elle, qui me rend si fière et comblée d’être sa mère. Elle, pour qui je donnerais tout. Ma Florence.
Alors que l’automne tire à sa fin et que la neige, les grands vents, le ciel sombre et les rues pleines de slush s’enviennent, je me fais un petit reminder de toutes les gammes d’émotions ressenties et partagées au cour des longs derniers mois. Les vraies couleurs sont celles qui brillent de milles feux à l’intérieur de nous. Ni l’hiver, ni nos relations passagères ne nous enlèvera ça. Jamais.
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babes-les · 4 years
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Best I ever had
Je prends l’autobus pour monter à Montréal habituellement. Je choisie toujours un siège dans les trois premières rangées, à droite, collée sur la fenêtre. Je mets mes écouteurs, glisse ma tuque par dessus mes oreilles et j’active la playlist ‘’Décapotable’’ que j’ai soigneusement crée après une couple de bières de balcon aux framboises. C’est souvent celle-là que je mets quand je fais de la route, ça donne le goût de rouler jusqu’au bout du monde dans une vieille Ford Thunderbird, le soleil brûlant avec The pina colada song qu’on crie à tue-tête. 
Dans ma liste des vingt choses qui me rende le plus heureuse, y’a : être côté passager en voiture, les fenêtres baissées, pieds nus sur le hood même si c’est dangereux avec du gros emo. Y’a juste les vieux messieurs chauves pis les Cécile, Colette, de ce monde qui s’impatiente au volant à cause du trafic pis qui te dévisage à une intersection. Avoir un orgasme qui ne finit plus, s’étirer et sentir son corps se détendre d’un trait, dormir coller avec un pitou dans des draps frais lavés, se réveiller sans cadran, se baigner dans une canicule, recevoir un colis, trouver le titre d’une chanson qu’on cherchait depuis longtemps. Toute ça, c’est synonyme de bonheur. Pense à quand t’es dans le taxi avec tes chums de filles à 11:30 le soir, pompettes pis que Femme like U de K-maro start. Calisses-toi de tout ce qui se passe autour pis concentre-toi sur ce qui compte quand tu chantes fort, des vieux hits en civic ou dans le mini van de Mr.taxi-coop. Pense au vent qui te rafraîchit le visage, le ciel immense avec des nuages irréels comme dans le générique des Simpsons. Pense à ta première ride de coffre, ton premier road trip dans le maine, ton premier french sur la banquette arrière. Pense-y, c’est sur qui avait une chanson qui jouait. Pense à toutes les fois où t’as pleurée, dormie ou vomis dans l’auto. À combien de fois t’as frappée dans le toit du char en passant sur une jaune-qui-vire-rouge pour cinq minutes de sex. Pense au sentiment de bonheur illimité que tu ressens quand tu croises ton regard dans le rétroviseur, shades on et que ta chanson préféré star à la radio. Quand tu ramènes tes potes défoncés en vie chez eux. Aux frissons qui se dressent sur tes bras quand tu passes sur un pont, en plein déluge. Quand tout ce que tu vois, c’est des feux de circulations brillants, du brouillard et une main qui se pose sur ta cuisse pour te rassurer alors que tu ne t’es jamais sentie aussi vivante qu’à ce moment précis-là. 
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Jeudi je suis montée à Montréal. J’en pouvais plus d’attendre, j’avais envie de voir le soleil se coucher sur ta peau, se réveiller sur tes cheveux couettés même si le rideau cache presque toute la lumière. J’avais envie qu’on jase dans les lazyboys comme deux retraités. Qu’on se raconte des secrets, qu’on ris, qu’on se fixe dans les yeux, qu’on pleure. J’ai pris le train pour la première fois de ma vie. Je me suis assise du côté de la fenêtre, le front collé contre la vitre. Je prends toujours un transport qui est offert l’après-midi. Comme ça, durant le voyage, j’ai la chance de voir le soleil qui brille de toutes ses forces derrière le ciel rempli de nuages couleur barbe-à-papa. Je me souviens de la toute première fois que j’ai fais le trajet, j’avais le coeur qui voulait me sortir de la poitrine. Le bus était arrivé sur l’Île vers 21h, un soir d’automne. J’avais choisie I miss you de Blink 182 comme chanson pour créer un moment magique. Les néons du pont Jacques Cartier éclairait toute la ville, reflétait sur les buildings vitrés et créait des petits motifs sur la rivière. J’ai presque été émue. En train, y’a pas grand paysage à voir mise à part des galeries de maison, des ruisseaux et beaucoup de verdure. 
Je suis descendue à la gare de train, y devait faire trente-deux, aucune air clim là-bas ça l’air. J’suis allée me rafraîchir vite-vite aux toilettes pis je t’ai écrit : J’ai take a cab j’arrive dans 2, ou quelque chose qui ressemble à ça. J’écoutais du Drake pour me mettre un peu dans le mood pis me donner du courage. T’es venu m’ouvrir la porte avec tes yeux endormis, ton linge tout frippé. T’avais l’air de rien mais y’a suffit d’un seul regard pour que les feux d’artifices me pogne en dedans. Tu me fais penser à New york la nuit.
Si on avait pu, j’aurais fais le plein de gaz pis je nous aurait payer l’exil, le bonheur à petit prix. On se serait arrêtés en région pour un sac de bretzel pis deux grandes slush. Le genre de dépanneur où y’a quatorze sortes de saveurs, même le traitement de choc qu’on abuserait à rendre toute ça inbuvable. On aurait sirotés nos slushs trop sucrées en criant du Céline dans les rues désertes, surtout la sixième chanson de 1 fille & 4 types. Je t’aurais dit de prendre la prochaine sortie, la bouche gelée, la langue bleue, le coeur qui palpite, les lèvres qui, étrangement, brûlent d’envie de te lècher partout. On se serait frenchés, tout collants, sur la banquette arrière avec la brise de dehors, du gazon mouillé et du doux parfum du lilas. On aurait roulés toute la nuit, on se serait arrêtés dans le trou de cul du monde pour boire des bières qui goûtent la marde mais qui saoule. Tu m’aurais montré comment utiliser un gros fusil dans le bois où c’est safe, on puerait le spray anti moustique mais j’aurais quand même le goût de me rapprocher la tête sous ton aisselle pour que tu me serres fort.
Des fois, je rêve à toi, mes souvenirs se mélange avec des affaires qui arriveront peut-être jamais. Mais là c’est bien réel, je suis là avec toute la tension accumulée en moi depuis deux mois et demi pis tout c’que j’ai envie de faire c’est de te regarder pis de t’dire à quel point j’me suis ennuyé. How gay. T’as dis deux-trois niaiseries qui m’ont turn-on après avoir glissé mes cheveux derrière mon oreille gauche. On a baisés presque toute habillés, trop pressés. Mon linge me brûlait sur le corps mais pas autant que l’empreinte de tes doigts posée un peu partout sur ma peau sur laquelle tu t’enfonçais comme dans un bac de sable mouvant. On a ramassés les canettes vides qui traînaient sur ta table de chevet pour en mettre de nouvelles. On a écoutés Ponyo, j’étais aussi sleepy qu’elle quand elle mange son morceau de jambon. On a fait un peu de karaoké, je t’ai regardé jouer à skate3. On a fait un quiz sur la bouffe jusqu’à temps qu’on commence à s’endormir. On s’est rappelés des affaires des trois dernières années, ça m’as donné le goût de te frencher, raide. T’as dis que j’étais mignonne, t’as pas aidé mon cas. T’as glissé ta main entre mes cuisses avec ton autre main sur ta tablette comme si de rien était. Je somnolais mais je t’ai laissé faire. J’ai bougée un peu sous tes carresses, je t’ai dis de me déchirer les sous-vêtements. T’as fais attention, tu m’as embrassé partout. T’as go down. T’as synchronisé ta langue parfaitement avec l’agitation de tes deux doigts. Je suivais tes mouvements avec ma main dans tes cheveux. Je t’ai ramené vers moi. T’as été doux comme jamais. J’aurai été game de te dire que je t’aimais, pour de vrai, tout le long. On a pariés sur le nouvel album de Bones pis quelle tune allait être la meilleure, on a gagnés les deux. J’ai pleurée, t’as essuyé le dessous de mes yeux, t’as mis de la crème dans les coins, sous mon nez irrité. T’as mis Best i ever had de Drake, chercher le boutte où y parle de sweatpants, de cheveux couettés pis de makeup qui a coulé suivie d’un ; that’s when you’re the prettiest. T’as souries, j’ai encore pleurée deux secondes pis j’tai demandée si tu voulais qu’on se chicane. On s’est fait livrés pour 60$ de poulet frit, on s’est regardés aussi souriants et excités que deux enfants au Burger king. J’serais prête à t’en faire livrer à tous les jours si t’étais pour avoir la même expression sur le visage qu’un gars qui vient de gagner au 6-49.
Vivre la nuit à l’inverse des gens normaux avec toi, c’est tout ce que je veux. Ca m’as pris deux jours pour m’en rendre compte, une fin de semaine, à dormir le trois quart du temps. Tes grands bras qui me frappent sans en avoir conscience, tes jambes par dessus les miennes. Spooner chacun notre tour sans que ce soit fif. Te regarder sourire durant ton sommeil, me réveiller plus heureuse que jamais avec trois heures de sommeil dans le corps. J’imagine même pas tout c’que j’pourrais réaliser sur le long terme. Le bonheur à petits prix dans le fond, c’est un ticket de train à 35$, plus ou moins 3h de route, une puce pour l’entrée de l’immeuble où tu vies et de longs fous rires dans ton lit.
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babes-les · 4 years
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I am ignoring a bunch of dudes just to be ignored by you. Could you just tell me how much you don't care so I could stop trying so hard.
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babes-les · 4 years
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T’es le seul snack de quarantaine qui aurait worth une petite fortune en frais de livraison sur Uber eats. J’t’aurais attendue impatiente de l’autre côté d’la porte, tu serais arrivé un peu déchirer, trois minutes plus tôt que prévu. Je t’aurais un-wrap avec aucune délicatesse, j’aurai tout calissée par terre sauf les napkins pour les éventuels dégâts. On se serait touchés partout en s’disant des naughty shits qu’on trouve drôle, straight dans le lit pendant que le lunch est encore chaud. On se serait frenchés soft, quelques coups de langue maladroitement pressés. Tu m’aurais demandé : ‘’à quel point t’as faim’’, en glissant ton index pis ton majeur dans ma bouche.
J’aurais déjeuner à genoux entre tes cuisses avec tes mains qui me serre la gorge. Dîner façon doggy bag, les claques sur les fesses qui te serve de table à pique-nique. Souper les lumières tamisées, s’embrasser partout, dans le cou surtout. Mes mains que tu me glisse par dessus la tête, ma culotte jusqu’aux chevilles, une motte de cheveux chiffonner dans ta paume. Ma bouche haletante, ton bassin qui me nargue, tes yeux qui me fixent.
Tu te recules, je t’observe, les seins nus sur le dos. Tes doigts s’agitent en moi, t’es habile rapide. Le sang me bouille dans les veines comme un mélange sur le feu, un sirop chaud et collant qu’on mets sur les pommes de tire. T’en est au même stade si je me fis à l’érection devant moi. J’te fais un sourire en guise de go, tu m’écartes les cuisses, tu me ramènes les genoux vers le visage, tu joints mes pieds dans les airs, t’as une main qui fait pression sur ma gorge, une qui me claque la joue, une qui étouffe mes cries, une qui retient tes cheveux de devant tes yeux, une qui replace une de mes mèches derrière mon oreille, j’sais pu y’a combien de mains.
J’ai la tête perdue entre un oreiller pis une base de lit mais je vois pourtant ton regard, je suis partout pis nul part en même temps. Tes mains me frappent, je sens plus rien à part ma respiration saccadée qui te dis d’y aller plus fort malgré tout. Tu me fascines d’être partout en même temps, de pas laisser un seul de mes sens à lui même. Une cream pie pour dessert, pis mon visage glacé comme une roussette au miel.
J’te rate cinq étoiles, si tu veux ton pourboire you know where to find me. Je rêve d’une never ending loud moaning partie de foufounes avec toi. Call me maybe.
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babes-les · 4 years
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Miss the time where I feel asleep with the doors unlocked and woke up to the sound of your key chain. I'm dreaming of your arms.
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babes-les · 4 years
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T'es ce qui me rapproche le plus d'une vraie relation et ça me terrorise parce que j'ai pas la force ni le courage de prendre un risque de te perdre un jour.
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babes-les · 4 years
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Le mois le plus long
Si j’avais su ce qui nous attendais, je serai restée avec toi. J’aurai attendue que tu reviennes au lieu de changer de plan mille et une fois et de trouver milles solutions aussi décevantes les unes que les autres, juste pour retarder un peu l’heure de mon départ. Un mois s’est écoulé depuis la dernière fois. J’aurai dût te l’dire c’que j’avais sur le coeur quand tes yeux ont eu l’effet d’la foudre partout en d’dans d’moi. J’aurai dût rester éveillée avec toi au lieu de te dire, calme toi, ferme les yeux, fais dodo. J’aurai dût te serrer le plus fort que je pouvais. Ton cadran avait sonné à 5:18 du matin, je m’étais réveillée par solidarité. T’es parti en me donnant une petite tape sur la tête en guise d’affection, j’imagine. Je t’ai souris, les yeux endormis. J’ai rien pu prédir. 
Un mois déjà que je suis privée d’entendre ton rire. Un mois que quand j’fais pipi des fois, j’espère que t’entre dans la salle de bain pis que je chiale que j’suis pas capable de me concentrer si t’es là. J’aimerai ça être en train de te bouder parce que tu vas avoir réussi à me faire rire juste après avoir passer une demi heure à trouver une chanson qui m’fais pleurer à chaudes larmes. J’passerai pour la pire des bipolaires, à switch de mood en deux secondes, d’un extrême à l’autre.
Tu me manques. J’pense à ton regard qui me démolie quand t’es entre mes cuisses pis qu’tu me remontes les mains par dessus la tête. J’pense au sourire qui se traçe sur ton visage quand mon corps se crispe sous toi, bouillant, collant, impuissant. Quand mes mots sont saccadés, quand tu m’dis d’arrêter de crier, quand j’ris pis que c’est pas l’temps. La seule affaire qui résonne dans ma tête, c’est l’envie de te frencher. J’trouve ça décalissant parce que même si on avait le droit, même si j’devais passer un mois loin de toi par choix, j’serai incapable d’aller fourrer d’autres gars parce que je pense juste à toi, tout l’temps. J’sais pas c’est quoi mon problème. 
J’suis tellement bored que j’ai reloadé Tinder, j’compare tout l’monde à toi. T’as pas le droit de m’faire ça, de mettre la barre tellement haute que toute a l’air fucking poche si ça ne t’implique pas. On dirait qu’à chaque fois qu’tu m’sens distante, qu’t’as l’impression que je t’oublie un peu, tu reviens comme si de rien était. Normalement ça m’fais ni chaud, ni froid, c’est juste pire à cause du confinement, on dirait que j’ai juste ça à faire, attendre après toi. 
Crève dont.
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babes-les · 4 years
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Fais-moi l'amour sur n'importe quel chanson qui te donnes envie d'exister.
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babes-les · 4 years
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2016 sur Saint-Joseph
J’ai descendue les marches, bu un apricot brandy en m’étourdissant sur Mr. brightside de The killers. Tu m’as spotté du fond du bar, j’aurai croisé ton regard même si sa avait été dans une foule de six-mille personnes. Tu t’es approché, tes mains ont frôlés les miennes. Ta bague sur l’annulaire pis le mousqueton bruyant sur ta ceinture m’ont turn on. Je t’ai sourie, tu m’as demandé un lighter. T’avais le regard d’un gars qui niaise pas avec ça, ça me brûlait dans le bas ventre tellement t’étais convainquant. On est sortis dans le petit spot à fumeurs, isolés du vent. C’était presque cute, te voir allumer ta king size avec un briquet betty boop bleu poudre. 
Tu voulais qu’on se fasse un shotgun. Un shotgun avec d’la boucane de top, rien de plus élégant et bon au goût. Je t’ai dit que c’était deg, t’as insisté. J’avais un gloss collant aux cerises. On s’est frenchés dans un coin pendant deux minutes. Tu goûtais le whiskey pis le one night. 
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babes-les · 4 years
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When i'm sitting with you, i am in the eye of the storm
J'étais vulnérable quand on s'est connus, j’avais le moral à 10 mais la santé à 0. J’étais confiante, forte mais je tremblais de terreur à l’intérieur. J’étais brisée mais trop fière pour l’admettre. J’ai jamais voulu aller jouer sur ce terrain-là avec toi. J’ai toujours essayée de t’épargner mes petits, grands bobos. Je répondais tout l’temps, oui, quand tu me demandais si ça allait. J’écrivais beaucoup, j’espérais que tu me lise pour mieux me comprendre. Si j’avais eu à te confier tout ça, sa aurait sorti tout croche pis j’aurai éclaté en sanglots. J’aurai pu me briser en douze-mille petits morceaux à tout moment pis t’aurai jamais rien su. Peut-être que tu le savais au fond quand tu m’disais que j’étais dont ben trop pure pour ce monde. Je jouais à celle qui était forte, celle qui s’attachait jamais, celle qui aurait pu tout détruire et tout reconstruire avec deux-trois phrases pis armée d’un sourire. 
Je me souviens de cette fois où t'es rentré sur la pointe des pieds, aux petites heures du matin par la porte du 625 pour décalisser le moindre petit millimètre de courage qui restait en d'dans d'moi. Tu sentais le déo, l’air humide des soirées d’été, la gum excel à la menthe. J’ai analysée ton visage entre deux lattes, c’était bleu ciel et jaune doré, de tes boucles dans les cheveux jusqu’à les bas que tu portais. T’as tiré sur le collet en v de mon chandail noir trop grand, j’ai attendu que ton corps me donne un signal. Le sang me bouillait à l’intérieur des veines. On s’est rapprochés, maladroitement comme deux ados en manque d’amour, préssés de se découvrir. Je te trouvais beau. J'te le dis, là, parce que j'ai jamais su te le dire, parce qu’à chaque fois, on est trop occupés à faire les clowns pis se dire qu’on s’trouve laites. On a baisés, ma tête qui cogne dans le mur à chaque grands coups de bassin qu’tu me donnais. Je t’ai laissé finir où tu voulais pis je t’ai laissé partir sans te poser la moindre question. J'étais juste préoccupée à être là, gisant dans nos fluides, le drap contour à l'autre bout de la pièce, le coeur aussi mêlé que mes cheveux, le sourire fendu jusqu'aux oreilles. Belle épaisse.
Je pense à ça parce que notre première fois, c’est un des moments qui me fait du bien. J’ai l’impression que j’suis en train de perdre mon sang froid. Alors que tout l’monde essaye de s’unir sur la planète pour qu’on ressorte vivant de cette pandémie, je suis la seule à avoir l’envie de toute give up. J’dors pu, j’mange pu, j’attends juste que les heures passent, couchée, sans la moindre émotion au visage. La seule chose que je serai capable d’avaler c’est les niaiseries que tu m’écris, à moi pis aux autres filles bien plus belles, bien plus toute. Tu manques d’originalité mais sa reste une des seules affaires que j’serai capable de digérer, même si c’est de travers. 
J’ai écoutée ‘’Fall to pieces’’ en loop toute la journée, je tuerai pour pouvoir pleurer une chaudière de larmes, ressentir autre chose que l’immense vide qui grandit en moi, minute après minute. La paupière de l’oeil gauche qui saute tout seul, les extrêmités congelés. J'ignore ce qui se passe. J'ignore où tu es et où je serai dans quarante-huit heures. J’ai juste envie de frencher pis de retourner me coucher.
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babes-les · 4 years
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Tu m’as glacé le visage comme une roussette au miel. Aussi frosté qu’une nuit d’été à fumer des bats, back à back. Ton absence me gruge de l'intérieur mais c'est plus fort que moi, j’ai encore plus de mal à respirer quand t’es vraiment là.
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babes-les · 4 years
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Éphémères et chaotiques
Il est 11:11 et je nage en plein délire. Normalement je fais un souhait, je souffle sur les quatre petits un du cadran comme si c’était les chandelles d’un gâteau d’anniversaire. Je ferme les yeux jusqu’à ce qu’il soit et douze pour que je puisse arrêter de t’espérer.
Tumblr media
C’est un peu le bordel ces temps-ci, je deviens tellement nostalgique quand je pense à toi, j’ai l’impression de jouer une game de ouija avec les fantômes de mon passé. Je baigne dans l’incertitude d’un maybe futur avec toi, le passé est si loin, c’est comme si jamais rien n’avait réellement exister. J’aurai dût faire des screenshots de nos conversations et créer un album souvenir pour les jours où juste ton ombre allait me faire mal mais j’étais trop occupée à crier ton nom trois fois dans le mirroir. T’es comme bloody mary, tu n’apparaîtra pas. Je mettrai ma main au feu que tu n’ai aucun souvenir des surnoms qu’on se donnait, que tu vas passé à travers ce qui suit comme un sac de chips family size en dix minutes et que t’aura jamais la moindre idée que ces paragraphes parlent de toi. Je mettrai ma main au feu que tu n’ai aucun souvenir du babillard cloué sur le mur dans ma chambre, juste en haut du meuble en bois avec trois tiroirs. Tsé, le rectangle de liège presque invisible tellement il y avait de post-it de toutes les couleurs dessus. C’était la vue qu’on avait après avoir baiser comme deux sauvages, allongés sur le dos pour essayer de reprendre notre respiration. Autant de cardio qu’un couple de personnes âgés. C’était la vue qu’on avait juste devant nous quand on s’étourdissait à boire des bières d’une façon dangereuse, la tête à l’envers. Il y avait deux mémorables billets de spectacle d’épingler dessus, des pages de livres déchirées pleine de surligneur et cette phrase : Tell me the story about how the sun loved the moon so much he died every night to let her breathe, d’écrite, dans une bulle en forme de nuage, grossièrement traçée au plomb, dans le coin d’une napkin de restaurant. Je gage que malgré tous ces détails, t’ignore toujours de quoi je parle. C’est dans ta nature de faire semblant qu’il ne se passe rien du tout, que même si je suis à moitié nue devant toi, en train de hurler des chansons qui t’énerve, tu restes immobile, à chasser ce qui t’étourdie dans ta tête. T’es conscient que je suis là mais on dirait que t’es ailleurs, comme si une partie de toi se questionnait à faire un choix entre me faire taire avec des mots durs ou en utilisant ta main sur ma bouche lorsque t’es entre mes cuisses.
Je rêvais d’une histoire qui n’a jamais été et ne sera jamais la nôtre. Celle où l’on se réveille ensemble et tombe endormis en plein milieu d’après-midi après un gros pot de crème glacée. T’as agis comme si t’étais bébé cupidon, c’était wise de ta part. Tu te promenais dans l’appart en titubant, les pantalons descendus aux chevilles, à travers les nuages d’enscent, conscient de la faiblesse que ça me causait dans les genoux. Tes yeux me perçait l’âme au grand complet. Tu t’es toujours mis tout nu au lieu de te mettre à nu, ça m’énervait pas avant. J’me disais que t’allais baisser ta garde un jour, ou que j’allais devenir distante, froide pis me tanner, qu’aucun de nous n’allait avoir mal. T’embrassais mes imperfections, je trouvais ça beau et touchant, comme une pluie de confettis. T’étais pas fort fort en matière de compliment mais ça ne me dérangeait pas. On jouait à ça souvent, se dire qu’on se trouvait laids et caves. T’as réussi à me briser en toutes petites miettes avec ta délicatesse quasi inexistante. Tu m’as perforé le péricarde avec ta grande flèche pointue, tes mains pas toujours habiles, toi qui avait de la misère à viser la majorité du temps. Tes petites boucles étaient juste une façon de me faire digérer ton je-m’en-foutisme plus facilement. T’as réussi à passer à travers les trois couches de glace qui m’enveloppait le coeur. T’as foutu le feu partout à l’intérieur de moi, je me consummais sous l’influence de tes belles paroles dénudées de sens. C’était comme utiliser une allumette près d’un barbecue, ce n’était qu’une question de temps avant que j’explose. 
T’étais aveuglé par ton égo surdimensionné, par l’ombre de tes propres ailes abîmées par toutes les autres qui avaient été là avant moi. T’étais aveuglé du brillant reflet que j’avais dans les yeux quand je croyais encore que t’étais différent des autres. T’étais aveuglé par l’amour mais c’est pas grave, un jour ça va être ton tour de te sentir tout petit, vide, décalissé de l’intérieur à ne plus savoir comment te gérer. Tu vas avoir l’impression d’être en train de te noyer de l’intérieur, tu vas crier de toute tes forces mais personne va t’entendre. Tes joues finiront irritées de larmes, rougies par le frottement de tes mains qui ne savent plus où donner de la tête. Tu vas rêver à moi les nuits où tu vas être capable de fermer les yeux. Je vais faire danser les démons dans ta tête, jongler avec tes souvenirs. Je vais devenir ton pire cauchemar. Je vais te garder éveillé avec une douleur à la poitrine, une sensation de torchon humide qui se plie en douze et qui brûle dans ton estomac, un goût amer en bouche. Tu vas rêver à moi, pour toutes les fois que t'avais pas confiance en toi sauf quand y'était temps d'utiliser ce que t'avais entre les jambes. Pour quand tu t’entêtais, que tu m’obstinais que je me servais de toi, pourtant, moi, c’qui m’intéressait encore plus que ton corps sur le miens, c’t’ait ce qui avait entre tes deux oreilles, c’t’ait l’univers dans lequel tu me transportais quand tu déblatérais sur des sujets pas possibles. Quand j’avais une sensation de voyager partout en même temps pis rapidement, lorsqu’on était allongés l’un à côté de l’autre. C’qui m’intéressait c’est ce qui battait de plus en plus vite sous ta peau brûlante, ce gros organe-là qui me transmettait de faux signaux. Cet organe-là que j’aurai retiré de ma poitrine pour te dire d’en faire ce que tu voulais. Me pitcher dans le vide pour espérer le pire.
J’avais pris l’habitude de dire adieu à mes heures récupératrices de sommeil depuis un bout. Mes nuits, je les passaient à overthink, à transformer les moments passés avec toi en toutes petites graines pour en construire le plus gros et solide château de sable au monde. Je regardais la flamme de la chandelle brûler durant des heures, les chansons défiler. J’me rappelle à quel point j’y croyais fort à tout ça avant que je me fatigue de la complexité des sentiments, avant que tout devienne gris, qu’on se conte des menteries. J’y croyais jusqu’à ce qu’on joue les innocents, qu’on se comporte comme si rien de ça, c’t’ait important. J’y croyais avant qu’on devienne trop lâches, trop occupés pour se dire quoi que ce soit. J’avais le coeur coincé dans un étau, prêt à exploser.
Les nuits deviennent de plus en plus froides, même en été. Elles deviennent plus longues. Les couchers de soleil n’ont plus le même goût sans toi. Je trouves que ça ne fait aucun sens, l’idée de devoir vivre avec l’absence de ton visage. Ton visage si doux et serein que je contemplais et admirais de la même manière qu’un ciel rose barbe-à-papa. Y’a des fois où je t’aurai dis de me sacrer patience, fâchée contre mon moi sensible qui a peur de te perdre mais qui dit toute de travers juste parce que de m’accorder autant d’importance, ça mettrai mon âme en péril. Tu sais autant bien que moi que j'avais l'impression d'exister seulement quand tu me privais d'air. Autant que quand tes mains me serraient la gorge que quand j’en avais le souffle coupé de te voir sourire. Des fois c’est comme si on était dans la tune de Kanye où y dit, When I grab your neck, I touch your soul. Je trouve ça presque romantique, faut l’faire pareil.
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