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“I AM is Pondering the Self” by Eugenia Loli

This artwork is about the true identify of any individual, compared to the “self”, a mere shadow. The self is a reactive, selfish personality which is symbolized by the rather uninteresting patterned mirror. We wear this personality every day, and we mistake it for our true self. Our hero (picture is of Hans Christian Andersen circa 1865), has just removed his distortion glasses, and realized that he’s not the delusional “self” anymore, but “I AM”, a much more beautiful and graceful entity.

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Mobile - corps en mouvement

Dans la suite de ma recherche sur le corps en mouvement, j'ai voulu changer de médium pour mieux développer mon idée. Mes dernières recherches sur les sculptures de Xavier Velhan m'ont amené à voir ses mobiles, ce qui m'a marqué l'esprit. Le mouvement y est ici non plus suggéré, mais réel. Mon processus de création n'a donc plus été concentré sur montrer le mouvement, mais plutôt le corps. Je retourne donc à l'origine de mon projet tout en ayant appris de mes recherches.

Le début reste le même, avec des croquis, je cherche ce qui retient mon attention en observant les gens. Ici j'ai donc séparé le corps en quatre formes, elle-même souvent immobile mais dissemblable entre elles. Julian Schnabel est un artiste qui en parle très bien "Il s'agissait vraiment de trouver un moyen de briser la surface, de créer un corps non uni, mais cohérent et qui soit en même temps la sous structure sur laquelle on se tient, comme sur sur une mince couche de glace. Mais cette surface n'était pas la toile de fond, elle était vraiment la chair de ces tableaux. Et les images peintes dessus sont indissociables de cette chair. Il n'y a pas de hiérarchie. D'ailleurs, l'image qu'on a l'impression de pouvoir reconnaître se désintègre sous nos yeux lorsqu'on s'approche, puisque les assiettes affectent la façon dont cette image est construite".

Puis j'ai fait le choix des matériaux: le miroir. Il est très intéressant pour mon travail puisqu'il porte en lui ce que je veux dire sur le corps : il dialogue avec son environnement, autrui et lui-même. Il y a là une envie, tout comme Jacques Monory, de transformer le regardeur en acteur en l'introduisant dans ce corps, donner une réalité radicale dans cet objet qui a pour but la réalité. Mais ces miroirs fragmenté et en mouvement ne nous donne pas un reflet habituel de la réalité, tout comme Daniel Buren, j'invite le spectateur à comprendre mon travail qui est de se défaire de notre vision de l'espace habituelle. S’imprégner de l’espace pour mieux « rincer l’œil, arriver à un autre état ». Un leitmotiv pour Ann Veronica Janssens : « Je ne fabrique pas d’image. Dans mes propositions, il y a beaucoup de dispositifs qui proposent une expérience perceptive. Ce sont des œuvres tout le temps en train de se recréer. « Je m’intéresse à ce qui m’échappe, non pas pour l’arrêter dans son échappée, mais bien au contraire pour expérimenter « l’insaisissable ». Une démarche qui fait écho à la définition de Jean Clay : « Le cinétisme ce n’est pas ce qui bouge, c’est la prise de conscience de l’instabilité du réel. ». Ma vision du miroir ce colle très bien avec ce que fait remarquer l'historien de l'art Daniel Arasse « le miroir montre toujours ce que nous ne voyons pas dans ce que nous voyons ». Ou enfin comme le dit Anish Kapoor "C’est également presque comme un trou dans l'espace. C’est presque comme si l'objet n’existait pas." C’est comme si le miroir n’existait pas. Comme si ce morceau de corps c'était aussi nous même. Une idée donc de dématérialisation par ce matériau qui s'oppose avec son autre face (l'autre côté opaque) qui ne dit rien à part sa propre matérialité, nous avons la dualité intelligible / matière, tout comme le corps.

Ensuite, au lieu de choisir un dispositif de mobile avec deux branches j'ai choisi un rond au milieu, car le rond porte plus de sens, il est la seule forme que l'univers entier connaît, il est l'univers dans un sens et pour porter mes fragments de corps, je trouvais ça sensé. Pour les couleurs je suis resté sur mes inspirations par Picasso, mais j'ai peint le côté opaque en m'inspirant aussi des couleurs des sculptures de Markus Lüpetrz. J'ai trouvé chez ce peintre expressionniste et dans son courant ce que je recherche : le ressenti plus que la réalité. Je me suis aussi retrouvée dans l'art brute, notamment dans un texte de Dubuffet intitulé Asphiziante Culture datant de 1968 où il explique ce processus créatif de s'affranchir de nos connaissances.

Une partie difficile de ma création fut de percer des troue dans le miroir, mais après plusieurs tentatives et beaucoup de patiente j'y suis arrivé.

Julien Schnabel, Blue Nude with a Sword, 1979

Markus Lüpertz Neptun, 2015

Jacques Monory, Meurtre / Murder, 1968 – Huile sur toile et miroir brisé avec impacts de balles.

« Dominant-Dominé, coin pour un espace, Daniel Buren, 1465,5 m2 à 11°28’42’’ », travail in situ, capcMusée d'art contemporain, Bordeaux, 1991

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Sculpture corps en mouvement

En prenant des photos de corps, j'ai pu remarquer que les corps ne sont presque jamais immobiles, il parle avec les mains, marchent, utilisent leurs membres pour effectuer telle ou telle action. Il bouge donc, mais ne danse pas ou n'est pas en activité sportive, en d'autres termes, ils ne sont pas totalement conscients qu'ils sont mus. C'est pourquoi, pour donner à voir le corps dans sa forme la plus identique à ce que l'on ressent lorsqu'on la voit aujourd'hui, j'ai créé une sculpture qui bouge en bas, en m'inspirant des photographies d'Hockney qui assemble des "joiners" : images multiples recomposant une figure. Reconsidérant la vision du cubisme, qui synthétise la vision d'un spectateur en mouvement autour de son sujet. Ici, c'est en 3 D, donc plusieurs jambes, je m'inspire des recompositions des mouvements de la marche, ce qui rappelle les bandes dessinées. Cependant, le haut du corps est fixe, les bras absorbés dans le torse, puisque comme dit plus haut, nous ne sommes pas toujours conscient de chaque membre de notre corps.

J'ai créé plusieurs croquis en m'inspirant des sculptures de Xavier Veilhan, en créant des faces géométriques d'ombres pour mieux schématiser ma création.

En ce qui concerne la couleur, j'ai voulu recréer les couches exactes présente, un premier blanc titane pour le squelette, puis couleur chair, des veines bleues et enfin une couleur peau. Pour finir je m'inspire du mouvement primitif, de cette importance davantage de l'idée plutôt que la représentation exacte. Un retour à l'essence et une recherche d'une autre esthétique que celle classique pour exprimer le corps. Quelque chose de schématique, de violent, une métamorphose du corps.

Photo prise pour mes recherches

David Hockney, Ice Skater Joiner

Xavier Veilhan, Sophie, 2009

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Livre d’artiste - CORPS, processus actif.

Mon intention pour ce livre est de faire participer le lecteur à la recherche que j'ai effectuée. Qui est celle de la recherche de la forme du corps dans sa forme la plus pure, la plus simple et la plus véridique.

Le sous-titre « processus actif » renvoie à la fois au processus de réflexion artistique et de création que j'ai effectués, mais aussi au processus que devra effectuer le lecteur qui participera activement à cette réflexion.

J'ai gravé le rendu final sur la couverture en bois, ce choix est le résultat de la réflexion sur le corps, qui est que ce dernier n'est pas juste un contour qui définit une forme, il est épaisseur, ombre et lumière. Pour découvrir sa forme véritable je dois sortir de l'idée de le représenter avec un crayon ou de la peinture, le corps est surtout matière.

De plus cette technique de scarifier un matériau pour en dessiner une forme est directement liée à ce geste originel, celui des premiers hommes. Le marquage des parois n'était pas dans les lieux d'habitation comme on pourrait le penser, il était sans doute des peintures réalisées par les chamanes pour des échanges magiques. Ce n'était pas de l'art pour l'art ou pour que la chasse soit bonne ou par soucis artistique . Il y avait une volonté d'utiliser la paroi comme passage entre le monde vivant et les forces invisibles. De même ici comme mon travail est de rechercher la vérité du corps, je fends alors l'espace sensible, réel vers un autre espace invisible, un espace intelligible, celui de l'Idée platonicienne.

Je grave ainsi dessus, comme pour un ancien travail que j'avais réalisé qui était le résultat d'une envie de simplicité, de pureté. C'était la recherche d'un geste très important le geste et caetera, propos des calligraphes d'Extrême-Orient, « l'unique trait du pinceau », citation que l'on trouve dans Les propos sur la peinture du moine Citrouille Amère de Shitao, il parle de cette technique qui consiste en « un geste et les autres suivent implicitement ». Pour finir cette technique non industrielle utilisée, rend un effet organique, une variation dynamique des profondeurs et des contours que l'on peut retrouver dans la façon dont dessine Degas par exemple.

Le livre suit chronologiquement le chemin de ma réflexion, celui-ci porte d'abord sur la forme et le rythme de mon livre. Je veux que son corps soit en accord avec l'idée que je me fais du corps. Je choisis le transparent car le lecteur découvre aussi des indices invisibles sans le calque, je m'approprie ici la révélation de 2015 sur le carré noir de Malevitch grâce aux rayons x. En effet derrière le carré noir réalisé en 1915, on y a découvert, derrière le tableau que l'on savait déjà recouvert, cubo-futuriste, un troisième tableau proto-suprematiste. La composition que j'effectue avec la page blanche est déterminante dans ce livre, tout comme sa typographie, elle constitue le rythme de mon livre. Je m'inspire ici du livre Un coup de dés jamais n'abolira le hasard de Mallarmé en 1897. Celui-ci étant aussi codé. C'est pour cela que pour représenter le cerveau en ébullition, j'ai choisi de dessiner un dé.

Le blanc est aussi une décision réfléchie, car elle est la couleur qui peut le mieux projeter l'ombre du lecteur et avec le calque transparent, ce miroir est encore plus opérant. Je m'inspire ici de Robert Raushenberg avec ses White Painting, 1951. C'est pour cela que le contour d'une silhouette est dessinée avec toutes les réflexions qui ont découlé face à ce tableau. Tout comme le corps, ce livre varie de selon l'heure que je vais le feuilleter. Je trouve ça intéressant pour la recherche de la forme du corps, de s'inspirer du plus vieux mythe fondateur de l'histoire de la peinture Celui de Dibutade, raconté par Pline l'ancien dans son Histoire Naturelle publiée vers 77. Pour se souvenir de son amant qui part à la guerre, elle dessine le contour de son profil sur un mur.

La deuxième page est une réflexion sur le dialogue. À la fois le dialogue qui est nécessaire pour le corps, à l'intérieur de lui, mais aussi à l'extérieur de lui avec son environnement. Mais aussi le dialogue qui s'opère avec le lecteur, qui est toujours dans cette recherche participative. Par exemple le 2015 avec la cage renvoie à l'inscription trouvée au crayon sous le Carré noir de Malevitch : « des nègres se battant dans une cage ». Ce tableau est très important pour la recherche, car il est superposition de couche invisible et une réflexion sur cette non-couleur qui est le noir. Le noir étant ce que j'utiliserai à la fin pour poser mon rendu, car il est le vide, il me permet de poser ma vérité sur un support qui n'en rajoute pas plus ( par exemple le rouge y ajouterait tout de suite une symbolique et c'est ce que je veux éviter). 

Les deux visages face à face sont le résultat de deux références, celui de la photographie de Richard Avedonsur la couverture du magazine Harper's bazar en février 1955, que l'on retrouve au Musée des Arts décoratifs à Paris. Elle m'a donné l'idée de ce dialogue en miroir. Et du visage dessiné par Edgar Degas dans son dessin Femme sortant du bain en1900 . Ce tableau m'a fait beaucoup réfléchir sur les techniques utilisées pour justement lire le lire le corps et le reconnaître d'une manière non ordinaire.

Lire le corps 

C'est la deuxième étape de mon processus, qui est de rechercher comment l'esprit humain reconnaît le corps. Je me pose la question avec les vêtements notamment avec le tableau d'Eugène Boudin la plage de Trouville en 1865. Celui de représenter plutôt le corps au repos ou en mouvement, inspiré par l'oeuvre d'Auguste Rodin, centaure et enfant en 1890 et de propres essais de dessins personnels.

Naissance 

Pour la création de ce corps, j'ai d'abord commencé par rechercher un modèle et je ne voulais pas utiliser d'image déjà existante, car c'est un travail de création entier, je ne veux donc pas m'approprier le travail ni l'image de quelqu'un d'autre. Donc j'ai pris et utilisé une photo de moi. J'ai dessiné plusieurs postures photographiées. J'ai d'abord pensé que celles où je suis en mouvement seraient le plus représentatif mais elles était trop fausse, car je savais que j'étais photographié et au lieu d'être, je jouais. Celle qui m'a marqué était celle où je suis dans une posture de repos, de dos et où je ressens une vérité de posture. De plus les formes et la lumière sur celle-ci me plaisent pour la réflexion suivante qui découlera. On y découvre donc beaucoup de découverte, notamment celle sur l'intention du trait que l'on doit toujours avoir en tête quand on dessine même si c'est minimaliste, justement c'est une difficulté en plus car chaque millimètre compte. On y retrouve l'Etc du trait des calligraphes du Moyen Orient.

Mais après toute cette recherche il manquait toujours quelque chose. La réponse que je donne est situé dans le calque transparent, il est vide. Il manque le vide à mes créations, et je choisis de le créer avec la profondeur, la scarification de mon support. Un vrai vide, et non une couleur qui le symboliserait, puisque le corps c'est cette matière que l'on ne peut pas dessiner mais que l'on doit sculpter.

Pour finir l'énigme, les numéros correspondent au numéro des pages ou rechercher les réponses. Enfin les dernières pages avec le calque sont des essais pour mieux se rendre compte de cette recherche du trait. Et la dernière page avec son calque est le rendu final. Il est donc ce trait blanc car il est récepteur de lumière, il est une énergie potentielle folle et développe sa force dans sa simplicité. Le choix du support noir que j'ai déjà expliqué plus haut. Et la scarification qui est ce vide manquant et surtout ce passage vers un monde intelligible, celui de la vérité, et celui de la magie, notion que l'on ne peut pas occulter quand on pense au corps La ligne directrice est donc la recherche sur le corps, son rythme est le jeu que s'effectue avec le calque, les indices que je laisse parsemé, la typographie qui varie et la composition avec le blanc de la page. Je vous explique ici page par page mes références et mes idées qui me font fait faire ce livre.

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Corps en mouvement

Après avoir essayé de peindre plusieurs corps de différentes façon en utilisant mes propres techniques et les techniques d'autre artistes (Picasso, Niki Saint Phalle, Henry Moore, Leger...) , j'ai ensuite voulu avancer ma réflexion sur le corps en mouvement, car le corps n'est que très rarement statique et donc il était important pour moi d'aller plus loin si je voulais penser le corps. Je me suis donc inspirée des œuvres de Hockney principalement. Pour créer mon œuvre j'ai prit en photo des personnes en train de bouger pendant que mon appareil lui ne bouge pas. Ensuite j'ai utilisé un logiciel de traitement d'images pour superposé une sélection de quatre mouvements que je trouvais intéressant. Ensuite j'ai utilisé du papier calque pour essayer de créer cela en dessin et donc de décalquer les figures et de les superposer. Le rendu ma beaucoup plus et je l'ai peint sur une planche noir. J'ai choisi un fond noir comme fond, car il est le vide, la non-couleur  il me permet de poser ma vérité sur un support qui n'en rajoute pas plus ( par exemple le rouge y ajouterait tout de suite une symbolique et c'est ce que je veux éviter). Et le blanc pour le trait car il est récepteur de lumière, il est une énergie potentielle folle et développe sa force dans sa simplicité.

Les photos sont dans l’ordre décroissante du travail.

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Sculptures - réflexion d’artiste

Sculpture en grillage, argile et peinture. A l’intérieur des morceaux de papiers transparents avec écrit dessus toutes les pensées que vient en tête durant avant ou après le processus de création. Concept : pour moi un livre d’artiste c’est surtout ce qu’il se passe dan sa tête, souvent brouillons, souvent contradictoires. Je voulais créer en forme comment je vois le livre d’artiste. Choix de matériaux : Des couleurs naturel car c’est pour moi ce en quoi tant l’art et donc l’artiste : le naturel, l’authenticités. Des papiers transparents parce que quand on les mélanges les mots deviennent illisibles, tout comme dans la réflexion.  

Un croquis du dessin d'étude de Léonard da Vinci. Pour le forme 

un portrait que j’ai fait pour les couleurs de la peau 

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Fanzine

J’ai choisi de le faire dans l’idée d’un fanzine. J’avais très envie d’en faire un mais j’avais beau puiser dans mon cerveau en manque cruel de sérotonine, je ne trouvais rien qui me rend fan. Au lieu de ça j’avais la preuve que je n’aimais rien, bien que j’aimerais. Alors j’ai décidé d’écrire un fanzine sur ce que j’aimerais, un fanzine sur une vie dont je serais fan. Je voulais absolument le créer sur un fond noir en référence au fait que le noir est une non-couleur, (ref Carré noir de Malevitch) et donc que mon support ne parasite pas le texte. Celui-ci blanc, somme de toutes les couleurs, somme de toutes mes pensées. J’ai choisi de prendre des chutes de papiers que j’avais coupé ultérieurement en référence au magazine La Perruque publié par Surfaces Utiles (http://la-perruque.org/index.html). Par rapport au contenu il y a une référence au livre d’artiste de Michelangelo Pistoletto, L’Homme noir, le côté insupportable publié en 2014 que j’ai beaucoup aimé. Il écrit comme il parle et surtout il nous écrit à nous en sachant que nous lisons son livre, comme un vrai dialogue instantané. Le she-I montre que je me mélange entre qui je souhaiterais être et qui je suis vraiment. C’est écrit en anglais car c’est quelque chose de très personnel et il est plus facile pour moi d’avoir pu écrire mes pensées avec une distance, pour ne pas que ce que j’écris ne me frappe trop violemment, et de plus pour ne pas que mon entourage ne comprennent ce que j’ai écrit quand je souhaitais l’imprimer.  Difficultés rencontrées: je voulais imprimer mon texte sur du papier noir, cependant mon imprimante ne détecte pas le papier noir. et j’ai dû donc l’écrire à la main. J’ai choisi de le faire à l’encre de chine blanche car le côté calligraphie me plait, en référence au geste et caetera, propos des calligraphes d'Extrême-Orient, « l'unique trait du pinceau », citation que l'on trouve dans Les propos sur la peinture du moine Citrouille Amère de Shitao, il parle de cette technique qui consiste en « un geste et les autres suivent implicitement ».Cette technique non industrielle utilisée, rend un effet organique, vivant, que j’ai apprécié au rendu. 

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Créations - sculptures

Le confinement, vous vous en doutez, nous prive de suggestions d'expositions. Mais je ne vous abandonne pas (mes deux followers, surement un étranger qui ne comprend rien et l'autre mon professeur de sérigraphie que je salue). Je partage avec vous en ce soir d'Halloween mes deux dernières sculptures. Elles sont inspirées de dessins que j'ai faits, l'un entièrement venant de mon imagination, puisant dans mon ressenti, l'autre la forme m'a été inspiré par une illustration de Rocío Montoya. J'ai ensuite utilisé comme référence Picasso, quand il traite en 1908 la figure humaine comme un rocher ou comme une plante, les couleurs de même sont inspirées des minéraux. Le corps en effet est pour moi un dialogue avec l'environnement, seul il ne veut plus rien dire en tant que corps, nous sommes toujours influencés par la pesanteur, le temps, l'espace, notre âme et autrui. C'est pour cela que le corps se fond avec le sol.

La souffrance dans ma tête et mon ventre.

Rocío Montoya - Estudio del cuerpo y la congoja, gouache sobre papel https://www.instagram.com/p/Bv1K8aBFakM/?igshid=jfrdsx6igv9r

Picasso - Etude 1908

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Application pour tous les esthètes

Alors oui, le Covid-19 n'est pas une bonne nouvelle pour tous ceux qui aiment flâner dans les galeries. D'ailleurs j'ai moi-même été bougrement déçu quand j'ai reçu un mail du Centre Pompidou m'informant que la soirée d'inauguration de l'exposition Matisse a dû être annulée à cause du couvre-feu. Mais pour pouvoir profiter de la vie avant 21h j’ai la solution ! 

J'ai pour vous une application qui vous aidera pour vos prochaines sorties masquées. En effet Pablo, est une application très bien faites aussi bien d'un point de vue pratique mais aussi esthétique. On vous donne des expos/galeries/musées incontournables du moment, mais aussi des choix selon des catégories telles que Renaissance, Photographie, Contemporains, Mode ou même À voir en famille et Femmes artistes. On peut mettre nos choix en favoris et se présente à nous une fiche minutieuse:  en quoi cette exposition consiste, le lieu, les dates et horaires d'ouverture, et le prix d'entrée. J'apprécie particulièrement l'estimation de la durée de visites, attention ils comptent large et le fait qu’on peut réserver facilement. 

Deux petits défauts : ce ne sont que des sorties dans la capitale et quelquefois les photos montrées sur la fiche expo ne sont pas exposées, et ne l'ont jamais été. Ils prennent en effet des photos du catalogue de l'artiste. 

Mais malgré ça, c'est vraiment pratique pour ne rien rater (dans vos favoris vous pouvez voir rapidement quand s'arrêtent les expos sans cliquer dessus), pour découvrir de nouvelles expos, peut-être sortir de ses thèmes de confort et surtout s'organiser quand on a jamais le temps.  

Captures d’écran de l’application :

https://play.google.com/store/apps/details?id=pablo_app.com.pablo 

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Podcast à écouter - Dessine-moi un corps

Aujourd’hui je vous parle d’un podcast qui m’a fait sortir de mes thèmes habituels de réflexion. Maurine Roy nous fait traverser le temps et l’espace avec sa voix douce pour nous ouvrir l’esprit sur des sujets très divers qui tournent autour du corps. Des statuts de l’antiquité, aux performances contemporaines en passant par le tatouage primitif ou bien le cinéma d’auteur, nous en apprenons un peu plus sur l’art en général. Grâce à des témoignages et des invités pour l’accompagner, nous sommes convié à réfléchir sur des sujets qui peuvent toucher tout le monde. Ces derniers, quoique l’on parle d’histoire de l’art, n’en sont pas moins encore d’actualité, comme les poiles, l’obésité ou la pornographie.

C'est un podcast qui n'est absolument pas lourd de connaissances, il reste très léger et divertissant. Un large spectre de sujets sont effleurés, du voyeurisme aux monstres jusqu'à l'érotisme. Pour les approfondir, leurs références sont écrites sur le compte Instagram du podcast et des groupements de photographies d’œuvres nous permettent de regarder, pendant ou après, les tableaux cités durant l’épisode.

Le point négatif serait dans l'épisode 7 Qui es-tu Éros ? du 3 août, où l'invité nous assomme de connaissances qui sont très éloignées de la question posée par Roy et je trouve, par un ensemble de ressentis, qu'il ne renvoie pas du tout l'image que j'ai de son podcast. Mais je conseille d'écouter tous les épisodes même si on a l'impression que certains sujets ne nous touchent absolument pas. Un podcast pour résumé, fort en ouverture d’esprit, très agréable à écouter, avec des directions de réflexions peut être jamais soupçonnés, mais que j’aurai aimé plus approfondies. 

Chaque premier lundi du mois.

Page Instagram du podcast avec toutes les références et des story où on peut proposer des sujets pour les prochains épisodes.  

Les Baigneuses, Gustave Courbet, huile sur toile, 1853, musée Fabre à Montpellier.

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Exposition à voir : Dessin sans réserve

Eh oui ! Vous l’avez surement vu pendant que vous couriez d’un métro à l’autre.

Le Musée des Arts Décoratifs a en son sein une réserve, méconnu, appelée le cabinet des Dessin. Une mine d'or cachant dans des tiroirs plus de 200 000 œuvres provenant du monde entier. Datant du XVe siècle à nos jours, d'artiste mondialement connu ou modeste artisan,. C'est au troisième étage du musée qu'environ 500 œuvres sélectionnés ont été regroupés. Cette exposition présente un ensemble de dessins, peintures et accessoires, qui accompagnent certaines œuvres, comme des bijoux (Alphonse Mucha, bague, plume-de-paon, Ivancice, 1860) ou même un fauteuil (Jean Royère, FAUTEUIL, OEUF, Paris, 1902). Ainsi, on retrouvera dans la collection, des œuvres de Jean Dubuffet ou Auguste Rodin comme des œuvres d'Henrie Rivière ou Margherite Porracchia.

Ces chefs-d’œuvre ont été organisés et mit en lumière dans une scénographie original, confié au collectif H5, en abécédaire. C'est-à-dire que chaque lettre de l'alphabet y est attribuée un thème exemple D comme décor ou bien O comme œuf. 

Cette exposition rend de même compte avec justesse de la diversité du dessin dans toutes ses formes et du talent de ses artistes. Depuis les plans d'architecture jusqu'aux carnets à dessins, aux collages, aux affiches de mode, aux croquis, aux projets pour papier peint, aux pochoirs ou aux huiles sur toiles, il y a de quoi être transporté.

Pour conclure, cette exposition est extrêmement enrichissante, équivalente à deux ou trois expositions à elle seule. Elle nous donne la possibilité de voyager à travers le temps et les genres. Vous avez jusqu’au 31 janvier... 

   Edgar Degas, Femme sortant du bain, Fusain sur papier calque, 1900, Musée des arts décoratifs, Paris.   

Jean Royère, FAUTEUIL, OEUF, Tissu ottoman, garniture velours, fourrure d’origine, hêtre teinté, 1951, Musée des arts décoratifs, Paris

Modèles d’ornements des éditions Calavas, 1904, Musée des arts décoratifs, Paris

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Exposition à voir - Harper's Bazaar, Premier magazine de mode

En ce moment et jusqu'au 4 janvier, les deux premiers étages du Musée des arts décoratifs vous plongent dans les coulisses de l'un des plus anciens magazines de mode américain Harper's Bazaar. Pour les passionnés de mode, mais pas que ! Il y en a pour tous les goûts avec des croquis, des photographies, des extraits de films, des articles etc.

Cette exposition vous propose un résumé d’un siècle et demi d'histoire de mode avec, pour ne pas s'ennuyer, tout pour en avoir pleins les yeux. Que ce soit des diamants Cartier sur des diadèmes, des robes Chanel mythiques (ou même réelles œuvres d'art), des couvertures du magazine ou photographies, il y a de quoi penser la presse féminine autrement 

Couvertures du magazine Harper’s Bazar de 1876 à 2018. 

Dovima et les éléphants, robe “Soirée de Paris”, portée par Dovima au Cirque d’Hiver, 1955, Tirage argentique, Paris, Musée Yves Saint Laurent.

Bernard et François Baschet, Robes réalisées pour le film de William Klein, Qui êtes-vous Polly Maggoo ?, 1966, Tôle d’aluminium, Paris, Musée des Arts décoratifs.

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Podcast à découvrir - Cartels

Dans le métro, en train de cuisiner où à votre bureau pour prendre des notes, le podcast Cartels est une mine d'or pour les féru d'art. Jean-Charles Vergne, directeur du FRAC Auvergne nous fait découvrir ou redécouvrir des œuvres d'art et des artistes de tous horizons. Produit par la radio Le Chantier, ce média audio aiguille notre réflexion sur notre rapport à l'art. Nous nous enrichissons de connaissances abondantes sur les différentes philosophies ou religions qui ont influencé les artistes dans l’histoire de l’art, mais aussi des thématiques inspirantes. Par exemple une dizaine d'épisodes sont consacrés à la question du blanc et du vide (les tableaux ici partagés sont justement cités et expliqués dans ces épisodes). Ce format court (entre trois et quinze minutes) permet un concentré de culture accessible à tout le monde et sur toutes les plateformes d’écoute.

Malevitch Kasimir, Carré noir ,1915, huile sur toile, Galerie Tretiakov, Moscou

Fontana Lucio, Concetto spaziale, Attese, 1965