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Moi c'est le cinéma
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Lester Brome explique le 7ème Art
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festivalmonos · 8 years ago
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Moi, c’est le cinéma (37)
Chronique pour Le Cinéma Est Mort sur CanalB
http://www.canalb.fr/le-cinema-est-mort
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Je vous salue bien bas, bande de cinéphiles assoiffés. Ils savent me parler les deux animateurs vedettes du Cinéma est mort. Il y a deux jours, alors que j'étais bien occupé à ne rien faire, ils m'ont contacté avec beaucoup de politesse et de tact en me vendant l'idée d'une émission spéciale films de droite. Après avoir fait trois fois le tour de mon quartier à cloche pied et en marche arrière pour calmer mon trop plein de joie, je me suis mis en quête de films dits "de droite". C'est pas ce qui manque allez vous me dire et vous n'avez pas tort mais il fallait faire un choix. Un film avec Christian Clavier ? Un avec le donneur de leçons Pierre Arditi ? Tous les films où Fabrice Lucchini intervient ? Ah que c'est compliqué de choisir, ça me rappelle un jour de 2002 où on me proposait de choisir entre un gros tortionnaire sénile et un grand con affamé. Un des pires souvenirs de tous les concours Eurovision de la chanson que j'ai vécu. Mais revenons vite à ce qui nous emballe le plus dans cette petite vie : Le Cinéma !
Le film dont j'ai l'honneur et la chance de vous causer aujourd'hui est adapté librement du roman de l'écrivain de droite, Henri Beyle, plus connu sous son pseudonyme facebook, Stendhal. En général, je n'aime pas trop les films tirés de bouquins. c'est un exercice assez casse-gueule, rappelez vous le livre de la jungle de Kipling qu'avait tout salopé ce bêta de Tarantino il y a quelques années. Un des derniers grands rôles cependant pour Tom Cruise assez convaincant en Mowgli, le petit homme un peu neuneu. Mais où tarantino a multiplié les erreurs de débutants, Fabien Onteniente, puisque c'est bien de lui dont il s'agit, a su trouver le ton juste du début à la fin.
C'est pas n'importe qui Onteniente ! Médaillé de la ville de Joinville le Pont, champion départemental de saut à la perche en 1976 avec un bon de 13,24 mètres. Un cador ! Et quand il s'est attaqué à ce chef d' œuvre qu'est Le rouge et le noir, il y est allé à la cool, « relax max » comme il dit souvent car même s'il est de droite, il n'est pas dénué d'humour.
Autant le livre est beaucoup trop long, autant le film est relativement court puisqu'il dure, générique compris, 42 minutes. « J'ai voulu faire court car je n'ai jamais réussi à finir le bouquin » confesse humblement l'ami Fabien à Laurent Joffrin, journaliste de droite un peu connu pour ses éditos dans le journal Valeurs Actuelles je crois.
Julien Sorel est le héros plein de panache et de fougue contenue. Son ambition est telle qu'il est obligé de se faire limer les ratiches une fois par mois, ce qui représente un sacré paquet de pognon à sortir. Pour jouer le rôle du jeune con ambitieux et méprisant il fallait du lourd. Quelqu'un de dynamique, faussement séduisant et réellement détestable. Gérard Klein n'étant pas libre, c'est Renaud qui s'y colle. Il est parfait comme souvent chez lui, le regard bleu acier, la tête haute et la bouche en cul de poule. Pour d'évidentes raisons de compréhension du spectateur, il est doublé vocalement par Gilbert Montagné, ce qui amène un léger côté zouk aux dialogues, un peu surprenant au départ mais on s'habitue très vite.
Admirateur de Napoléon Bonaparte, connaissant par cœur le nouveau testament en latin, le petit Julien est mal vu de ses camarades de classe. Humiliations, jets de billes dans les yeux, Onteniente filme cette violence avec tendresse. Cette fameuse scène où, se changeant après son cours d'éducation physique et sportive, il ne retrouve plus son pantalon est à la fois hilarante et triste. On sent la rage contenue chez Julien Sorel, les petits poings serrés et le regard qui dit, un jour, je vous baiserai tous. Pris sous son aile par le curé Chélan, joué comme d'habitude très approximativement par François Berléand, il devient le précepteur des enfants d'un couple de notables, Monsieur et Madame de Rênal.
Lui est maire du patelin, Verrières, dans le Doubs, un climat rude, le Doubs étant l'un des départements les plus froids du pays. Je vous donne cette information par pure sympathie puisque le film, vous vous en doutez bien, a été tourné dans un studio en banlieue parisienne.
C'est Vincent Lindon qui joue Monsieur le maire. Il faut le voir parader dans les rues de sa ville avec sa belle écharpe tricolore, serrant des paluches en ayant un petit mot gentil pour tout le monde, on dirait Montebourg dès qu'une caméra le filme. Étant rarement à la maison, il ne se rend pas compte que le jeune puceau précepteur est en train de séduire sa moitié à grands coups de yeux qui roulent et de petites acrobaties qui font tant rire les femmes. La femme en question, c'est Mathilde Seignier. Contrairement au livre où la froideur et la timidité de la Rênal en font un personnage énigmatique, Onteniente l'a pensée vulgaire et grande gueule. « C'est pas ce que je lui ai demandé mais elle ne sait faire que ça » confiait le mois denier Fabien à Jean Michel Apathie dans Cassoulet Magazine, rajoutant, dans un sourire, « keep cool ça le fait quand même ». Peu importe au final tant la première scène de séduction de Sorel envers madame de Rênal restera à coups sûrs dans l'histoire du cinéma. Six minutes intenses où Renaud multiplie les cascades, les blagues, pour finir avec une imitation de François Mitterrand complètement folle et exécutée avec classe par le plus célèbre des rebelles de droite. Sans vouloir passer pour un prophète, je sens bien, si ce n'est l'Oscar, au minimum le grand prix d'interprétation au prochain festival du film d'Avoriaz.
Se sentant pousser des ailes, Julien séduit tout ce qui bouge, les enfants, les animaux de compagnie, les vieux, les jeunes, bref, c'est un sacré filou. Mais voilà qu'après avoir refusé les avances de la femme de chambre des Rênal, cette dernière envoie une missive anonyme à Monsieur le maire lui dévoilant le jeu de séduction de Julien envers sa femme. Dans le rôle, toujours difficile, de la domestique, je dois tirer un grand coup de chapeau à Line Renaud, l'éternelle. Quelle carrière ! Quel chemin parcouru depuis son premier rôle dans L'arrivée d'un train en gare de la Ciotat de Louis Lumière en 1896. Cette lettre anonyme fout bien le merdier dans la vie de Julien Sorel qui n'a pas d'autre choix que de partir au grand séminaire de Besançon. Là-bas, c'est un peu son service militaire au Sorel, la franche camaraderie, les concours de pets, les chansons paillardes, j'en passe et des biens pires. Une fois de plus pris pour cible par ses camarades mais ne se remettant jamais en cause, le fier jeune homme devient secrétaire du célèbre marquis de Mole et séduit très vite sa fille, Mathilde jouée une fois de plus par Mathilde Seignier. « Un peu pour l'économie de budget et puis c'est marrant parce qu'elle a le même prénom », expliquait Onteniente il y a quelques jours dans l'émission du très agaçant Augustin Trapenard, Aimer tout et n'importe quoi sur France Inter.
Mathilde est folle de Sorel et veut l'épouser, elle en parle à son marquis de père qui, lui, n'est pas super chaud. Mais, prévoyant, il anoblit Julien, qui devient chevalier Sorel de la Vernaye et il l'envoie à Strasbourg manger des saucisses. Encore un trait de fantaisie du réalisateur excentrique.
Je ne dévoilerai pas la fin du monument et encore moins dans quelles conditions meurt Julien Sorel mais sachez quand même que ce film s'est tourné en trois jours avec des bouts de ficelles et que toutes, je dis bien toutes les cascades ont été réalisées sans doublure. Le minimum que l'on puisse faire devant tous les films d'Ontoniente, c'est de s'incliner en silence. Ce film va sans doute diviser, faire jaser dans les chaumières mais il a le mérite de questionner sur le trop plein d'ambition de la jeunesse dorée du Doubs. Un film de droite comme on aime et qui se fera sans doute assassiner par ces gauchiasses de Télérama mais qu'importe !
Voilà, j'espère sincèrement vous avoir convaincu d'aller voir ce chef d'œuvre. Sachez enfin qu'il ne faut pas s'inquiéter, même si la période est pesante, si parfois vous avez du mal à respirer et que vous ne voyez pas d'espoir arriver. Je le crie et le répète ! On va le gagner le concours eurovision de la chanson et on va tous les baiser !
LB.
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festivalmonos · 9 years ago
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Moi, c’est le cinéma. (36)
Bien le bonjour amis du septième art ! Joie et allégresse sont deux sentiments que je connais bien et je peux donc vous assurer que je n'éprouve rien de cela à l'idée de chroniquer le chef-d'œuvre d'aujourd'hui. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais j'ai comme l'impression qu'actuellement dans notre pays, les gens sont stressés. Mais enfin ! Pourquoi ? Alors oui, j'entends déjà certains se plaindre : "Oué ! C'est la merde, on galère, y'a pas de boulot, les gens en ont marre et gnagnagna et gnagnagna." Ce que vous pouvez être pessimistes bordel ! Tout ne va pas si mal ! Ressaisissez-vous que diable ! Je n'ai pas d'exemples là sous la main mais croyez moi, ça pourrait être pire. Et puis rassurez-vous, on le regagnera un jour le grand prix de l'Eurovision et tout rentrera dans l'ordre.
En attendant, laissez moi vous parler du dernier film de Martin Bourboulon. Mais si ! Martin Bourboulon, le réalisateur de Papa ou Maman, un des films les plus surcotés du cinéma français des quarante dernières années. et bien figurez vous que ce bon vieux Martin a remis le couvert. Papa ou Maman 2, la suite. Quelle audace, quelle imagination ! On sent bien le gars qui a eu une idée brillante un soir de cuite mais ne s'en rappelant pas le lendemain a finalement opté pour la facilité.
J'aime pas les suites. 99 fois sur 100, ça ne vaut rien, c'est triste, moche et plat et surtout complètement raté. Je vous défie de trouver une suite correcte sachant que Rocky 2 ne compte évidemment pas. Rocky n'est pas un film, c'est un art de vivre, un peu comme la culture des bonzaïs ou la danse contact. Même les plus grands réalisateurs se sont cassés les ratiches sur ce genre d'extravagance. Steven Spielberg et sa Liste de Schindler 2 ou encore ce rigolo de Besson et sa Jeanne d'Arc 2 qui renaît de ses cendres sous le visage d'un Samy Nacéri hébété. Allons merde ! Soyons sérieux deux secondes.
Le scénario est, vous vous en doutez, des plus excitants. Deux ans après leur séparation, chacun a refait sa vie, tout va bien mais les enfants aimeraient tellement que leurs parents se remettent en couple. À la décharge de l'ami Bourboulon, il n'est pas le responsable de cette histoire moisie. Les nommés pour le scénario le plus consternant de l'année 2016 sont donc Alexandre de la Pattelière et Mathieu Delaporte. Notons rapidement que ces deux gugusses cumulent puisqu'on les retrouve aussi dans la catégorie pire dialogue de l'année. Un grand merde les gars et je croise le peu de doigts qu'il me reste.
Suivant à la lettre l'adage qui veut qu'on ne change pas une équipe qui rapporte beaucoup d'argent, on retrouve les deux mêmes acteurs principaux que dans Papa ou Maman. Ils n'ont pas du tout changé, forcément, il est sorti l'an dernier. J'ai calculé rapidement et de tête, à ce rythme là, on est bon pour Papa ou Maman 8 en 2022. On a pas fini d'en chier.
Dans le rôle de Florence Corigan, Marina Foïs ! Suffisante, ambitieuse, énervante, elle habite le rôle avec une facilité déconcertante. On a même l'impression que Bourboulon l'a filmée dans sa vie quotidienne. Marina sort avec ses enfants, Marina est dans son jacuzzi, Marina fait une colère, Marina a une gastro etc... J'en passe et des biens pires. Le tout filmé à l'épaule et avec des go pros sur les genoux. L'effet est garanti surtout pour la scène de la gastro.
Son ex-mari, Vincent Leroy est joué par le pédant Laurent Lafitte de la Coooomédie Fraaaançaise ! Ah celui là, depuis qu'il a donné la réplique à Catherine Deneuve, il ne se sent plus pisser. Qu'elles sont loin ces années où le jeune Lafitte jouait dans ce sitcom effrayant qu'était Classe Mannequin. Toutes ces années où pour manger il a fait tous les sacrifices, tourné avec Kassovitz et Canet, joué aux côtés de Benjamin Biolay et Virginie Efira allant même jusqu'à donner la réplique à Jacques Weber, cet autre pédant donneur de leçons dont le meilleur rôle restera une publicité pour danacol, un yoghourt anti cholestérol. Alors je veux bien entendre que c'était pour manger mais merde ! Il a le ver solitaire Laffite ?
Pour une fois, vous avez sans doute remarqué, je ne parle pas beaucoup de l'intrigue, j'ai préféré mettre un coup de projecteur sur les acteurs, ils le mérite bien. Et n'insistez pas pour l'intrigue, n'importe quel pékin qui connaît un tant soit peu le cinéma sait que l'essentiel d'une suite se situe dans la capacité de laisser la possibilité d'en faire une troisième et ainsi de suite jusqu'à ce que, lassé, le spectateur boude.
Un autre acteur dont il va falloir, dans les années qui viennent, se méfier comme de la droite, joue le rôle du fils aîné, Mathias Leroy. Son nom : Alexandre Desrousseaux mais je pense que c'est un pseudonyme, j'ai le flair pour ça. Le véritable Alexandre Desrousseaux est, comme chacun sait, l'auteur de la célèbre chanson Le Pt'it Quinquin dont les paroles sont écrites en patois picard. Mais assez de culture et revenons donc sur ce jeune acteur à surveiller. On sent très vite une filiation avec d'autres têtes à claques, Lorant Deutsch, Kev Adams, Lorant Deutsch ou encore Lorant Deutsch. Son rôle dans le second monument de Martin Bourboulon est plus consistant que dans le premier, c'est une erreur.
Je ne m'attarderai pas sur les autres enfants jouant dans le film, étant donné leur jeune âge, c'est plus les parents qu'il faudrait blâmer. Notons quand même la présence surprise de Nicole Garcia qui à l'instar de Laurent Laffite doit avoir une sacrée dalle en ce moment.
Le petit plus dans un film, c'est la musique. Cette phrase que les historiens du septième Art prêtent à Fabien Onteniente ne se vérifie absolument pas dans notre chef d'œuvre. En effet, le compositeur est Jérôme Rebatier, le spécialiste des B.O dont personne ne se souvient.
Comme vous l'avez compris, j'ai été complètement séduit par cette comédie familiale, légère et futile. Je ne peux que vous recommander de télécharger illégalement Papa ou Maman 2, ça serait vraiment trop con de payer pour ça.
J'ai bien envie de vous embrasser tous à pleine bouche mais vu l'hygiène douteuse de certains, je vais m'abstenir. Je vous bise de loin, ça évite la gastro.
L.B
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festivalmonos · 10 years ago
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Moi, c’est le Cinéma. (35)
Chronique pour Le Cinéma Est Mort, tout les jeudis de 13H à 14H sur CanalB.
Ah quelle joie de vous retrouver enfin chers camarades cinéphiles ! Le temps a passé depuis ma dernière visite dans les studios de Canal B et je sens bien que vous vous demandez ce que j'ai pu faire de tout ce temps. Et bien je vous le dis de but en blanc : Du Cinéma ! Et oui ! Pourquoi devrais-je laisser passer mon tour alors qu'on me propose de faire l'acteur ? J'ai donc décidé d'accepter un rôle dans un film qui sortira dans l'année. Je n'ai pas le droit de vous en dire beaucoup plus mais sachez quand même que j'interprète un petit politicien ambitieux, vulgaire mais soigné, qui cumule des fonctions au sein d'un conseil régional, d'une municipalité et d'une agglomération. Un film inspiré de faits réels que j'aurai la chance de défendre au prochain festival du film socialiste qui se tiendra à Guidel en septembre prochain et qui aura comme parrain Pierre Arditi.
Voilà pour ma petite publicité, mais n'ayez aucune crainte, cette activité débordante ne m'a pas empêché de visualiser des kilomètres de films, certains presque réussis et d'autres franchement mauvais.
C'est de l'un de ces derniers dont je vais vous causer, là, tout de suite.
Réaliser un film qui a comme sujet principal le pinard, tout commençait pourtant très bien. Intitulé "Premiers crus", c'est le second long métrage de Jérôme Le Maire et j'ai envie de jouer un petit peu avec vous mes bons amis ! Vous souvenez-vous de son premier film ?
Haha c'est dur hein ?
Non ? Et bien il s'agissait de "requiem pour une tueuse". Personne n'ayant vu ce chef d'œuvre, je ne peux pas vous en vouloir mais soyez quand même attentif à l'avenir, votre emploi en dépend.
En tout cas, pas besoin d'être devin pour savoir que ce premier cru risque bien de connaitre le même sort. La faute à un scénario inconsistant. Un père viticulteur en Bourgogne, le fiston qui devient œnologue réputé et craint par tous les vignobles qu'il note chaque année, papa qui perd le goût du vin, le fils qui revient dans l'exploitation familiale pour tout sauver...
Va-t-il y arriver ?
Tout ça est bien sûr pimenté d'une histoire d'amour et d'une affaire de famille. Un bon résumé de ce que peut être la consanguinité en Côte-d'Or finalement.
Alors bien sur, un scénario aussi creux doit être sauvé par des acteurs au sommet de leur art mais là encore, le pauvre Jérôme Le Maire n'a pas été gâté. Les deux directrices de casting (oui elles s'y sont mises à deux), Élodie Demey et Bénédicte Guiho se sont bien foutues de sa gueule. Attention ! roulements de tambour et cymbales : Dans le rôle du daron, Gérard Lanvin, suffisant et tentant de se faire passer pour un patriarche revenu de tout, taciturne et donneur de leçons, c'est tout sauf un rôle de composition. Pauvre Gérard ! Lui qui n'a rien tourné d'intéressant depuis "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" de Coluche, le temps doit lui paraître bien long. Mais qu'il se rassure, pour nous aussi. S'y connaissant en pierre à fusil comme moi en physique quantique, Gérard ne nous fait pas de peine, non, il nous emmerde !
Dans le rôle du fils chéri parti à Paris décider de ce qui est bon et de ce qui ne l'est pas, c'est Jalil Lespert qui s'y colle. Sorte de gendre idéal pour belle-mère psychologiquement fragile, on voit très vite qu'il n'est pas à l'aise avec le personnage. Dans cette scène pittoresque au milieu des vignes par exemple. On devine qu'on l'a obligé à chausser des bottes trop petites pour lui.
Ça vous fait peut-être marrer mais c'est vachement douloureux. Encore un sale coup d'Emmanuelle Pertus la costumière qui, quand elle a quelqu'un dans le pif, prend un malin plaisir à lui pourrir la vie. Notez quand même, pour amener un peu de positif dans ce marasme, que tout ça aurait pu être bien pire. En effet, j'ai appris que Jérôme Le Maire voulait pour ce rôle d'œnologue sauveur du monde Lorant Deutsch, mais BAC était déjà pris dans la rédaction d'un ouvrage encyclopédique sur l'histoire des pistes cyclables de Créteil. Oui, dans le petit milieu du septième art, on l'appelle BAC le Deutsch, non pas pour son érudition toute relative mais parce que c'est l'acronyme de Bouche À Cul. Il suffit de connaître un peu le bonhomme pour savoir que tout ce qui sort de son gosier sent la merde. Son absence est, je dois bien le confesser, le meilleur moment du film.
Notons aussi la présence dans ce monument de Laura Smet qui ose se mettre nue en se tortillant autour d'un cep de vigne, le tout en hurlant du Eddy Mitchell, bonjour l'ambiance !
Même si à la fin de l'histoire tout s'arrange plus ou moins, je ne me permettrai pas de tout vous raconter. C'est pas parce qu'un film est mauvais qu'il faut en dégoûter tout le monde. Je ne vous parlerai pas non plus de la bande-son de "Premiers crus" pour la simple et bonne raison que j'ai préféré couper le son au bout de 13 minutes tant les dialogues m'ennuyaient. Mais si vous voulez mon avis, on doit plus s'approcher d'une daube infâme à la Sébastien Tellier que d'une œuvre de François de Roubaix.
Voilà, j'espère ne pas avoir été trop dur avec ce "Premiers crus" aux relents de beaujolais nouveau. Je le déconseille cependant à tous les amateurs de vin ainsi qu'à ceux qui n'aiment pas le pinard. Ça en fait du monde !
Petite mise en garde spéciale à l'attention du sympathique réalisateur Jérôme Le Maire : si tu ne veux pas finir à faire des documentaires tout moisis comme Christophe Conte, ressaisis-toi ! Et vite !
Ah les amis, c'était une vraie joie de vous retrouver pour défendre encore et toujours le Cinéma. Je sais bien qu'en ce moment et comme depuis au moins 40 ans, les temps sont durs et tristes mais que ça ne vous empêche pas de boire du vin, plein ! Le vin sauve et si vous arrivez à cumuler vos cuites, vous avez toutes les chances de finir politicien. C'est tout le mal que je vous souhaite !
Je ne vous embrasse pas vu votre haleine mais le cœur y est. À bientôt !
L.B
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festivalmonos · 10 years ago
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Moi, c’est le cinéma (34)
Chronique de Drumming Bones, d’Etienne Cadoret. Pour le Cinéma est mort sur CanalB. Ah, quelle joie les amis d'être à nouveau convié par la fine équipe du Cinéma est mort. Comme vous ne l'avez sans doute pas remarqué, je m'étais fait particulièrement discret ces derniers temps, non pas que j'étais occupé à autre chose mais juste par fainéantise. Pourquoi revenir alors que j'étais bien tranquille à siroter des litres de ricard-picon en regardant en boucle les épisodes de Doc Martin où Thierry Lhermitte en fin de vie essaie de jouer un médecin au fin fond de la campagne consanguine bretonne ? Et bien pour deux raisons, d'abord l'argent. Difficile de résister aux appels des deux zozos du Cinéma est mort quand ils vous proposent un véritable pont d'or en échange d'une minable chronique. Il faut dire qu'avec toutes les thunes qu'ils gagnent en chroniquant des DVD pourris pour Vice, ils pouvaient bien faire un geste en ma faveur et ainsi remplacer ma banquière, cette petite crevure, toujours prête à me faire payer le moindre dépassement de découvert autorisé. Mais la véritable raison de mon retour est l'amour, l'amour de l'art numéro 7. Celui qui vous colle le peu de poils qu'ils vous reste, celui qui vous fait rire, pleurer, réfléchir, vomir, celui qui peut aussi refiler une diarrhée coriace pour les moins vaillants. Mes amis, l'heure est grave ! Etienne Cadoret, votre animateur chéri, celui qui passe le plus clair de son temps à défoncer les films des autres, a décidé de réaliser un court-métrage avec ses petits bras costauds. Alors bien sur, je vous vois venir, vous vous dîtes "il va prendre cher le Cador avec l'aut'con !". Par contre, pour dissiper tout de suite les malentendus, rappelez vous d'une seule chose : ces mecs me paient une fortune. Le premier coup de génie du réalisateur est d'avoir choisi le court-métrage plutôt que le long. Outre le fait d'alléger considérablement la masse salariale et d'éviter les longueurs, ça a permis à Etienne de ne pas en foutre une ramée et de continuer à être à l'heure pour son apéritif quotidien au Petit Bar, place Sainte-Anne à Rennes. Je me permets de citer ce haut lieu culturel car le bon Etienne a réussi à soutirer de l'argent au patron pour le financement de son œuvre, second coup de génie ! L'action du monument se déroule en Bretagne, plus précisément dans le Finistère. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que de ce côté là, on ne peut pas aller plus loin et surtout parce qu'on y trouve encore une main d'œuvre peu onéreuse et très malléable due au faible niveau d'instruction de la populace locale, comme aime à le rappeler en fin de banquet ce bout-en-train de Manu Macron. Henri, le héros du film, est joué par Yoan Charles, 30 ans, 1m82, 70 kg environ, yeux bleus, cheveux châtain clair et déjà aperçu dans "Passer L'Hiver", un film avec la grande Gabrielle Lazure. Mais si, Gabrielle Lazure ?! Non ?? Bon, tant pis... Henri donc, est batteur dans un groupe de math-rock qui fait un peu de bruit. Qu'est ce que le math-rock ? Comme son nom l'indique, c'est une musique avec plein de notes ressemblant à une équation complexe jouée par des gens terriblement sérieux. Souvent, ils ont des lunettes. Henri, lui, n'en a pas mais c'est parce qu'il est batteur et qu'on ne demande jamais à un batteur d'être capable de résoudre une équation, même pour déconner. C'est la base. Henri est fatigué de cette vie de patachon et se pose des questions sur son avenir. Que faire ? Continuer à jouer dans ce groupe obscur et enchaîner les dates pourries et les tremplins moisis ? Changer radicalement de style et pondre un mélange hasardeux à mi-chemin entre Fauve, Camille et Christine and The Queens et ainsi s'assurer de faire la tournée des salles subventionnées et autres festivals à taille inhumaine ? Le jeune homme s'interroge et est bien parti pour raccrocher ses baguettes. Notons toute l'audace d'Etienne Cadoret quand il choisit délibérément de filmer les angoisses d'Henri de dos ! Le résultat est bluffant et va sans doute faire l'effet d'une bombe dans le petit milieu fermé du septième art. Heureusement pour lui, il est bien entouré le Riton. Oui, on peut l'appeler Riton puisque c'est un batteur. Sa sœur, Marie, est interprété par Julie Duchaussoy qu'on avait déjà vu dans "Les châteaux de sable " (Ker Salloux en breton) d'Olivier Jahan avec Alain Chamfort et Emma De Cône ou Conne, je ne sais pas comment on prononce exactement mais qu'importe ! Des moments de complicité entre un frère et une sœur captés avec sensibilité par Etienne qui n'a pas son pareil pour faire chialer dans les chaumières. Je dois bien confesser ici que, l'air de rien, l'ami Cador a choppé un casting de fou ! Rendez vous compte, le rôle du père de Marie et d'Henri est joué par Baptiste Roussillon ! Ouais Gros !! Baptiste Roussillon ! le mec qui faisait un garde du corps dans "Combien tu m'aimes" de Bertrand Blier ! Whaouh ! Et attention, ce n'est pas fini ! La femme de ce dernier et pour ainsi dire la maman des deux jeunots est jouée par Camille Kerdellant que l'on ne présente plus, ce qui m'arrange un peu pour ne rien vous cacher. Que va t'-il se passer ? Ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler la fin de Drumming Bones (c'est le titre du film) alors que vous n'avez toujours pas pré-commandé votre place pour aller le voir. Pour qui vous prenez-vous ? Mais sachez que l'ami Etienne ne s'est pas contenté de réaliser ce film, il a aussi déchargé le camion rempli de matériel sur le lieu de tournage, branché les câbles,   beurré les sandwichs et coiffé les acteurs (le seul point noir du film mais quand on connaît la coiffure de Mr Cadoret, on excuse facilement ce petit faux pas). Dans une récente interview publiée dans l'excellent journal Ouest-France, il a déclaré avoir pensé à jouer dans son propre film mais qu'il s'était abstenu pour une question de temps. En effet, cette surcharge de travail ne lui aurait sans doute pas permis d'être à l'heure chaque soir pour son apéritif au Petit bar, précédemment cité. Sacré Etienne ! Un mot aussi sur la musique de Drumming Bones interprétée par le groupe Foxed qui ne fait pas du math-rock et pourtant certains des membres ont des lunettes ! Ce qui fout bien en l'air ma théorie mais tant pis ! Voilà, si vous ne l'avez pas encore compris, outre le fait que vous soyez sérieusement ralenti du bulbe, Drumming Bones est immanquable et va rafler, c'est évident, bon nombre de récompenses. Alors bien sur, certains esprits chagrins rongés par la jalousie vont sans doute descendre en flèche ce petit bijou mais qu'importe Etienne ! Je suis si fier de toi et de ta capacité à redonner un peu de vie et de joie à une région ravagée par l'alcoolisme et les algues vertes. C'est avec une grande émotion que je mets fin à cette chronique et que je retourne illico à mon occupation principale, le doublage de films muets. n'oubliez pas que le Cinéma sauve des vies et pousse à la reproduction. Je vous bise, fort ! L.B
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festivalmonos · 10 years ago
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Moi, c’est le cinéma. (33)
chronique pour Le Cinéma Est Mort sur Canal B.
Bien le bonjour les fadas de la pelloche ! Je m’étais absenté assez longuement mais l’heure est grave messieurs dames et au nom de cette petite salope de liberté d’expression, je me devais de revenir!
Après tout si un imbécile comme Loran Deutsch a le droit d’ouvrir son claque-merde, je ne vois vraiment pas ce qui m’empêcherait moi aussi, de donner mon avis sur tout et n’importe quoi ! Mais attention, ne comptez pas sur moi pour dépasser les bornes, point d’unité nationale ici ni de déclarations fracassantes sur l’État Islamiste, les studios de canal B étant tout neufs, je passerai sûrement un sale quart d’heure si ils étaient soudainement souillés de bouts de cervelles de pseudo-animateurs en plastique.
Si je réapparais aujourd’hui, c’est bel et bien pour cet art N° 7, le Cinéma. Le film dont je vais vous parler d’ici quelques secondes si tout se passe bien risque de révolutionner le petit monde des salles obscures et je pèse mes mots. Lorsque j’ai vu en avant-première ce long métrage, j’ai été pris de spasmes et de tremblements. J’ai vomi 4 fois dont une sur la tronche de Laurent Weil qui était assis juste devant moi et passait son temps à raconter comment il avait tripoté Tarantino avec sa bouche pour obtenir trente secondes d’interview lors du dernier festival de Cannes. Rassurez-vous, il ne m’en veut pas et a même, je crois, éprouvé du plaisir.
Jean Marc Minéo est le réalisateur de ce bijou. Mais qui est Jean Marc Minéo et surtout pourquoi s’est il lancé dans la rude carrière de réalisateur ? Je n’en ai, hélas, pas la moindre idée mais on peut aisément avancer l’hypothèse d’une enfance difficile sans rentrer bien sûr, dans de la psychologie de comptoir. Pour ma part, j’ai nettement plus confiance dans ce qui est dit dans un bistro que ce que l’on raconte à un thérapeute voyeur, confortablement installé dans son fauteuil en cuir. Les psychologues sont tous dangereux, éliminons les ! Et remets-nous une tournée Étienne, c’est la mienne !
Mais ne nous égarons pas et revenons au sujet qui nous intéresse aujourd’hui, j’ai nommé “Les Portes du soleil - Algérie pour toujours" de notre ami Jean Marc.
Il en faut du courage pour en 2015, oser traiter d’un sujet brûlant comme l’Algérie française car c’est bien de ça dont il s’agit. Le véritable coup de génie de Minéo est qu’il réussit à tourner en dérision un épisode bien noir de l’histoire grâce à un casting absolument fantastique et un scénario digne des plus grands films d’action.
Un sympathisant de la célèbre O.A.S, l’organisation armée secrète visant le maintien de l’Algérie française par tous les moyens possibles et inimaginables, s’installe à Oran dans le but de créer une mafia. Pour interpréter ce rôle, il fallait un vrai dur à cuire, une tête brûlée, un costaud capable de faire trembler un poteau électrique. Et donc, logiquement, le rôle de Roger Hanin a été confié à Smaïn Fairouze, plus connu sous le diminutif de Smaïn. Et ne comptez pas sur l’heureux producteur de ce monument, Zakaria Ramdame pour remettre en cause la présence de l’acteur. Tout juste osera-t-il me confier, faussement enjoué, le plaisir de prendre des risques. Un enfumage inutile puisque nous, professionnels de la profession, savons bien que le dénommé Smaïn est actuellement l’acteur le moins cher du marché et même si il est aussi crédible dans la peau d’un parrain que Matt Pokora dans celle d’un Hell’s Angel, ça paiera sûrement la prochaine fois.
Notons quand même le bel effort de Smaïn qui a pris soixante kilos pour entrer dans le personnage comme ça, à la cool. Quand je pense que certains critiques se branlent encore pour les malheureux 20 kilos qu’avait pris De Niro pour interpréter un boxeur efféminé, je rigole et je dis bravo ! Bravo !
Bien sûr et c’est assez malin, l’histoire ne s’arrête pas là !
Des problèmes vont vite arriver pour notre Parrain. Il va devoir se battre contre un agent secret, spécialiste en arts martiaux, parlant sept langues, diplômé d’économie macrobiotique et chanteur lyrique à ses heures, une véritable tronche !
Il a fallu plus de huit mois pour dénicher la perle rare et c’est bien sûr des États Unis d’Amérique qu’elle est arrivée en la personne de Mike Tyson, ancien boxeur un peu méchant et, ce que l’on sait beaucoup moins, prix Nobel de chimie en 1984. Et là, je dois bien m’incliner !
Mickey, comme l’appellent ses amis les plus proches, incarne avec justesse l’agent secret hyper violent mais terriblement romantique. Fleur à la boutonnière, costumes impeccable et sourire ultra brillant, c’est lui qui fait basculer ce film dans le génie !
D’une pâle et libre interprétation de La Grande Vadrouille on passe soudainement au syndicat du Crime de John Woo mais en mieux !
Cette scène héroïque où Mickey passe à tabac un par un les hommes du parrain Smaïn est complètement folle. 38 minutes (c’est long pour une scène) d’explosions en tout genre, d’uppercuts au foie, de balayettes thaïlandaises et autres griffes du tigre, le tout au son de la version longue de Belle Île en mer de Laurent Voulsy, quel pied !
Et puis, au milieu de toute cette violence, de ce sang qui gicle des corps, une femme fait son apparition. Elle n’est ni belle ni belle, c’est Lorie.
Encore une prise de risque allez vous me dire et bien pas du tout ! Jean Marc Minéo voulait absolument la Marylin Monroe du Val d’Oise pour jouer le rôle de la chaudasse écervelée. Elle, qui a récemment déclaré dans un Télé Z hors-série qu’elle avait trouvé ce rôle assez easy, limite fastoche porte une perruque brune dans ce film, l’occasion de saluer le travail des costumières et maquilleuses qui, une fois n’est pas coutume, n’ont pas chômé.
Pour que la magie du cinéma opère quand vous vous déplacerez, j’espère en masse, dans les quelques salles qui auront les couilles de programmer “Les Portes du Soleil - Algérie pour toujours”, je ne vous dévoilerais pas la fin de l’intrigue, je respecte suffisamment le cinéma pour ne pas m’abaisser à ce genre de provocations. Sachez quand même que tout finit bien.
Alors, en quoi ce film va révolutionner le septième art allez vous me demander et je vous en remercie. Et bien ce long métrage filmé de haut en bas et de droite à gauche est avant tout un espoir pour tous les étudiants d’arts du spectacle option cinéma. Ceux qui discutent de la filmographie de Bergman avec la voix de Scoubidou. Oui, vous aussi, à l’instar de Minéo, vous pouvez, sans un sou, filmer n’importe qui et pourquoi pas, soyons fou et rêvons un peu, glisser subtilement un message politique ou un truc marrant à la fin du générique. Merci Jean-Marc de redonner espoir à une jeunesse désemparée.
Voilà, j’ai pris un réel plaisir à vous parler de ce film qui fera date même si je ne sais pas vraiment quand. N’oubliez jamais que le cinéma veille sur tout le monde, même sur les chômeurs. Pour ces derniers, sachez quand même que ce n’est pas en passant votre temps à regarder des films que votre situation changera, n’est pas critique qui veut !
Je vous embrasse brutalement en vous faisant craquer la nuque !
À bientôt !
L.B
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festivalmonos · 11 years ago
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Moi, c'est le cinéma. (32)
Moi, c'est le cinéma. (32)
Chronique pour Le Cinéma Est Mort, tous les jeudi sur Canal B entre 13 et 14 heures. Salut à vous les dingos du ciné ! Non, je ne suis pas mort ! Vous avez dû confondre avec Alain Resnais. Je m'étais juste accordé quelques mois de repos bien mérités en Picardie. C'est toujours là que je me rends quand je veux décompresser. La nature luxuriante, les filles moches donc faciles, la gnôle à 10h30, bref, le paradis sur terre ! Mais attention ! Je suis resté très attentif à l'actualité cinématographique grâce au maire de Saint Just en Chaussée, l'ami Frans Desnedt qui m'a fourni gratuitement un écran et une multitude de DVD. Qu'il en soit ici chaleureusement remercié.
J'ai ainsi pu constater que le fabuleux film de Guillaume Galienne était en fait une bien belle merde et d'ailleurs, petite astuce pour ceux qui n'ont pas encore vu « Guillaume et les garçons, à table ! », commencez donc par la fin, le seul moment agréable de ce monument étant le générique final, une reprise de « Vous les femmes » du regretté Julio Iglesias par Arno, l'ami des moules. Emporté par mon élan, j'ai même tenté de regarder le dernier Dany Boon mais heureusement pour moi, une coupure d'électricité, très courante en Picardie, m'a fait renoncer à cette stupide initiative.
Alors bien sûr, si je reviens aujourd'hui, vous allez croire qu'il se passe quelque chose d'important voire d'exceptionnel. Et bien, une fois de plus, vous vous trompez, ça devient même récurrent chez certains d'entre vous et c'est très gênant pour moi, sachez le !
Comme le disait le poète Ménélik : Tout baigne ! La crise est derrière nous, les salaires augmentent sans cesse, le chômage est quasiment annihilé et il n'y a guère que les intermittents pour descendre dans la rue hurler leur petite colère de principe. Pendant longtemps, moi aussi j'étais en colère sur tout et principalement n'importe quoi, mais aujourd'hui, c'est fini !
Et comme une joie peut en cacher une autre, j'apprends récemment qu'un nouveau Lelouch va sortir. Bon dieu, j'ai chialé comme un adolescent à qui on vient d'offrir l'intégrale de Marguerite Duras, j'étais heureux ! Il fallait me voir, pilotant ma décapotable dans la campagne picarde en fredonnant "Oh, la belle vie", oui je chante toujours du Sacha Distel en voiture, ça porte bonheur.
Claude Lelouch, le Claudio, le Gavroche du cinéma français. « Un homme et une femme », « L'aventure c'est l'aventure », « Édith et Marcel », j'en passe et des biens pires. Et dire que je le croyais mort ! Et bien non ! J'étais sur le cul d'être stupéfait. Aussitôt et par des moyens que ne renierait pas un socialiste en manque d'affection, j'ai mis la main sur cette pépite.
Autant vous prévenir tout de suite, vous lirez et entendrez partout : Lelouch fait du Lelouch. Et bien oui ! Mais que vouliez vous qu'il fasse d'autres ? Plombier chauffagiste ? Détective canin ? Que sais-je encore ? Merde alors ! On ne demande pas à un manchot de se retrousser les manches ou à un gérontophile de coucher avec sa petite nièce ! Alors laissez donc Claude tranquille !
Comme toujours chez Lelouch, le scénario est secondaire et pour ainsi dire inexistant. C'est dans le choix des acteurs et de l'équipe technique que l'œuvre se construit. Qui mieux que Johnny Hallyday pour incarner Jacques Kaminsky, un photographe de guerre attendant paisiblement la mort dans sa propriété de Haute-Savoie ? Je vous le demande. Francis Huster ? Allons, un peu de sérieux !
Johnny habite véritablement le personnage. Son regard perçant, bien que vitreux, se marie très bien avec les paysages enneigés et le fait entrer définitivement dans la catégorie très enviée des acteurs qui jouent uniquement avec leurs yeux aux côtés des Brando, Newman et autres Michel Leeb.
Kaminsky a quatre fifilles de quatre mamans différentes sobrement prénommées Printemps, Hiver, Automne et Été. Quel génie ce Lelouch ! Quelle audace ! Oser se faire côtoyer les amateurs de Vivaldi et les aficionados du catalogue des 3 Suisses, ce n'est pas Woody Allen qui aurait eu cette idée épatante. Johnny a aussi une femme mais attention, ils ne sont pas mariés, voilà qui va sans doute faire bondir et relancer le débat sur le mariage obligatoire. Mais c'est aussi ça le cinéma, des prises de position radicales, quitte à choquer, quitte à déplaire ! Pour ça aussi, merci Monsieur Lelouch ! C'est Sandrine Bonnaire qui endosse le rôle de la vipère, elle est à la fois intelligente, belle et lumineuse, c'est Sandrine Bonnaire !
Alors qu'il ne se passe absolument rien depuis trois bons quart d'heure, une autre marque de fabrique du grand Claude, voilà qu'apparaît le meilleur ami de Johnny, Frédéric. Et je vous le donne en mille, c'est Eddy Mitchell ! C'est à ce moment bien précis que j'ai compris pourquoi trois maquilleuses avaient été nécessaires pour cette super production. Bravo à elles, joli travail !
Un monsieur Eddy fidèle à son image de bon copain avec qui on peut picoler en refaisant le monde autour d'une bonne raclette. Le fait qu'il ne chante pas apporte encore plus de sympathie au personnage. Médecin et auteur d'un best-seller, il est venu visiter son ami Johnny et tenter de le réconcilier avec ses fifilles. En effet l'ami Jojo a été un père absent, plus souvent préoccupé par ses appareils photos que par les grossesses de ses différentes femmes, notons au passage l'absence totale de jeu d'Agnès Soral dans le rôle de la dernière ex de Johnny. Lelouch voulait Sophie Marceau pour ce rôle insipide mais faute de moyens financiers, il s'est rabattu sur la sœur d'un homosexuel refoulé.
Quel suspens ! Eddy parviendra t-il à unir cette famille éclatée ? Je vous le dis tout de suite et pour vous faire économiser quelques euro : Oui, mais comment va t-il s'y prendre, ça je ne vous le dirais pas, gardons donc un peu de mystère ! Mais le grand mérite de ce film est qu'après l'avoir vu, vous n'aurez plus envie d'avoir des enfants et même pire ! Si vous en avez déjà, pensez vite à faire de la place dans votre congélateur. Claude Lelouch a avoué avoir, pour ce film, laissé tomber la caméra, personnellement je pense que c'est complètement con et absolument pas pratique mais Claude a toujours été un avant-gardiste. Un dernier petit mot sur la musique de ce long métrage, comme d'habitude elle est signée Francis Lai, que je croyais également mort depuis longtemps et comme d'habitude, elle n'apporte absolument rien.
Voilà, j'espère vous avoir éclairé sur ce que je pense être le dernier film de Claude Lelouch, on peut rêver, astucieusement intitulé : « Salaud, on t'aime ». Et puisque je sais que vous êtes tous des passionnés du septième art, des effets spéciaux et des trucages hallucinants, je ne donnerai aucune consigne de vote pour l'élection de dimanche. Ici à Rennes, seul le directeur du Théâtre National de Bretagne a le droit de le faire. Je repars de ce pas rapide qui est le mien en Picardie, c'est là que je me sens le mieux. Je vous titille du bout des lèvres, à bientôt !
L.B
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festivalmonos · 12 years ago
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Moi, c'est le cinéma. (31)
Chronique de Casse Tête Chinois, de Klapish pour Le Cinéma est Mort, tous les jeudis de 13H à 14H sur CanalB.
Salut à vous les mordus de la toile et autres affamés de la pellicule !
Si je reviens vers vous aujourd’hui, ce n’est ni pour l’argent ni par obligation mais bien par plaisir. Oui, le plaisir ! Ce sentiment un peu flou qui nous donne une trop courte illusion de liberté. En ces temps difficiles, j’imagine que vous allez être nombreux à me remercier mais de grâce, n’en faites rien ! Je n’ouvre jamais mon courrier, pas même l’électronique, vous allez une fois de plus perdre votre temps. Temps que vous devriez plutôt mettre à profit, ce n’est quand même pas les choses à faire qui manquent, entre votre actualisation mensuelle à Pôle Emploi et la sortie de la PS4, je devine vos journées bien remplies alors inutile de surcharger la mule.
Lorsqu’il y a quelques semaines, on m'a proposé par l’intermédiaire d’un obscur réseau albanais de voir le film dont je vais vous parler dans quelques mots, je n’ai pas hésité plus de deux minutes. Le temps qu’il m’a fallu pour sécher mes larmes de joie et remercier, non pas Dieu mais mon dealer de m’avoir mis entre les pattes de ces albanais spécialistes en 7ème Art discount. Outre une réduction de 50% sur les armes et les putes, je peux, et c’est bien là l’essentiel visionner gratuitement et en avant première des films de Cinéma et ainsi continuer à exercer pleinement mon métier de critique.
Dans le petit monde des réalisateurs, Cédric Klapish tient une place à part. Et contrairement aux spectateurs payants de ses œuvres, ce n’est pas celle du con. Celui, dont Claude Berri ce gros dégueulasse, disait qu’il était le Ken Loach des bobos, revient donc avec Casse Tête Chinois, sa nouvelle perle.
Quelle joie de retrouver ces personnages qui ont fait s’exclamer, chialer, rire et vomir toute une génération d’incompris. Rappelez vous, Trainspotting et plus récemment Le Péril Jeune, et bien Casse Tête Chinois, c’est la suite !
On avait quitté Tomasi, joué par Romain Duris, mort. Et bien grâce au génie et l’imagination de Klapish, il revient en pleine forme, aidé par une imposition des mains de Dominique Besnehard, parfait dans le rôle du messie un peu efféminé mais efficace. C’est l’unique cascade de ce film. Romain Duris refusant toutes cabrioles qui pourraient abîmer sa gueule d’ange. Un tournage qui a dû être chaotique et éreintant nerveusement pour Klapish quand on connaît son talent pour filmer des accidents.
Tomasi, que tout le monde dorénavant appelle Xavier est à New York et plus précisément à Chinatown. Il est à l’aube de la quarantaine et il est clean. Fini la défonce, les braquages foireux, les amis junkies et les trafics en tout genre. Il fait son petit footing quotidien, le tri sélectif et on sent bien, que si on lui demandait gentiment, il pourrait acheter des toilettes sèches. Pour faire court : Il est chiant ! Romain Duris est évidemment formidable dans ce rôle qui lui colle à la peau.
On suit donc ses pérégrinations, ses questionnements, ces longs moments où il ne se passe rien que Klapish aime tant et qu’on retrouve dans tous ses films.
Xavier a plusieurs femmes, une bonne dizaine d’enfants et une amie lesbienne, Isabelle, jouée par Cécile de France. L’occasion pour Klapishou de lui filmer le cul sous tous les angles et pour les enfants, de connaître des sensations jusque-là inconnues. Un film qui fait grandir, à la Polanski !
Au bout de trente minutes, les salles obscures vont inévitablement se diviser en deux, il y aura ceux qui se sont endormis, malgré le cul de la France, et ceux qui sont complètement perdus devant la complexité du scénario. On ne sait plus ce que fait vraiment Xavier à New York. Qui est la mère de son troisième enfant ? Est-ce Wendy, la petite anglaise hystérique jouée par une Jane Birkin visiblement mal remise de son troisième AVC ou est-ce Mr Boukabeur, le voisin, avouez que ça serait cocasse ! Comme si ça ne suffisait pas, il y a cette fameuse scène ou Xavier, allongé sur un banc réfléchit en regardant le ciel. Était-ce vraiment nécessaire qu’elle dure 12 minutes ? Je ne crois pas, d’autant plus qu’au bout de 7 minutes, apparaît Audrey Tautou, les 5 minutes restantes étant consacrées à un jeu de regard entre les deux protagonistes, filmé en plan fixe. On a souvent, dans Casse tête Chinois, cette douloureuse impression que Klapish lui-même ne sait plus ce qu’il filme.
Je m’en voudrais éternellement si je vous racontais la fin de ce trop long-métrage mais sachez quand même que la bande originale ne rattrape absolument rien puisqu’elle a été confiée à Pascal Obispo. Klapish nous a pondu une comédie où il aurait fallu filmer un drame. Résultat, il arrive à être moins drôle que Bedos père et fils, fallait le faire !
Il y a fort à parier que vous allez tomber sur bon nombre de critiques flamboyantes et dithyrambiques qui tenteront de faire croire aux plus naïfs d’entre vous que Klapish est plus en forme que jamais et que son imagination débordante fait de nouveau merveille, servie par des acteurs qui sont devenus pour lui, une seconde famille. N’en croyez rien, et si vous aimez vraiment le cinéma et que vous vous sentez l’âme d’un tueur, j’ai une adresse de joyeux albanais, prêts à vous dépanner.
À bientôt ou plutôt shpejt comme on dit à Tirana.
L.B
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festivalmonos · 12 years ago
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Moi, c'est le cinéma. (30)
Chronique pour l'émission Le Cinéma Est Mort tous les jeudis entre 13H et 14H sur Canal B http://www.canalb.fr/
Bien le bonjour, chers amis cinéphiles !
Si j'interviens aujourd'hui dans cette fabuleuse émission, ce n'est pas de gaieté de cœur ni pour les beaux yeux des deux animateurs vedettes. J'étais bien moi, planqué dans ma tanière en attendant la mort, tel un ouvrier de PSA attendant la sienne à l'entrée d'un abattoir. Mais voilà, l'heure est grave et je vous le dis tout de go : Le cinéma n'est pas mort mais il est en pleine souffrance.
Le film dont je vais vous parler dans quelques instants est la goutte d'eau qui fait déborder le lac, le flingue qu'on offre à un dépressif et ma colère est telle que je serais capable d'encenser toute l’œuvre de Fabien Onteniente sans sourciller et avec la main sur le cœur !
Heureusement pour vous, je suis bien élevé et j'ai appris à transformer mes colères en révoltes constructives. Je rêve de voir un jour ce peuple français se soulever, descendre dans la rue, kidnapper Luc Besson sans demander de rançons, dresser des barricades et hurler en chœur, avec l'énergie du désespoir : "CNC, CNC, on t'encule !!! Je sais, hélas, que j'en demande un peu trop en temps de crise et qu'il faut bien finir de payer la maison et le BTS Infocom du petit dernier qu'on se demande même si c'était une bonne idée de le faire ce petit con. Mais je garde espoir car je suis un grand rêveur.
La cause de ma colère se nomme Yamini Lila Kumar et je sais déjà que je vais devoir faire bien attention si je ne veux pas m'attirer les foudres de tous les groupuscules d'extrême-gauche et autres policiers du bon goût, féministes incluses. Alors qu'au fond, je n'ai rien contre cette pauvre femme. Mais pourquoi diable a-t-elle voulu réaliser un film ? Pourquoi n'être pas restée monteur, son véritable métier ? Je rappelle rapidement, pour les plus couillons d'entre vous, que monteur n'a rien avoir avec l'équitation. Mais non ! Il a fallu qu'elle filme, qu'elle se mette en avant et même si on peut lui trouver des circonstances atténuantes (essayez donc de tenir une caméra avec les genoux et on en reparle), il faut bien se rendre à l'évidence, "Doutes", son premier long-métrage est déjà son film de trop.
Nous sommes le 9 juillet 2006, le soir du fameux tête contre torse des deux danseuses aux crampons, Zidane et Materrazzi. Deux couples d'amis dînent ensemble. Jusque là, le scénario est assez remarquable mais ça va vite déraper, la faute, notamment à un casting tout bonnement hallucinant.
Chris Bailey aime se dire politologue mais en fait, il n'est qu'un vulgaire sondeur, ce métier d'abruti qui consiste à branlotter des chiffres et ainsi mesurer de façon arbitraire tout et n'importe quoi et surtout n'importe quoi. Grâce à ces génies, on peut savoir par exemple que 52% des français pensent que Manuel Valls a sans doute une petite bite. Pour ce rôle, Yamini a galéré avant de trouver le bon cheval. Elle l'a d'abord proposé à son ex-mari, Jean-Michel Apathie mais pour d'évidentes questions de coûts, cette idée a très vite été mise au panier. En effet, il aurait fallu doubler toutes les répliques de Mr Cassoulet et la production a beau être riche, elle n'en fait pas moins attention aux dépenses inutiles.Et justement, c'est le propre époux de Yamini qui a été choisi. Un rôle par défaut, certes, mais je dois dire que je suis assez ému par la performance de Christophe Barbier, journaliste politique de son état, même si cette dernière information demande à être vérifiée. Et même si sa tête d'ampoule ne fait pas de lui une lumière, je n'avais jamais vu personne jouer aussi bien le Néant depuis la mort de Samuel Le Bihan. En fouillant dans son œuvre, j'ai découvert qu'il avait joué Pyrrhus au collège à l'âge de 13 ans, tout s'explique donc...Judith Lazare est historienne et aussi la femme de Chris. C'est l'immense Line Renaud qui l'interprète. Il faut donc signaler l'évidente jalousie de Yamini Lila Kumar et aussi son humour ravageur. J'en veux pour preuve cette scène pornographique dans les toilettes du restaurant où le couple est filmé au plus profond de son intimité.
L'autre couple est composé d'une comédienne et d'un journaliste, Albertine Langlois et Paul Alder. Bobos chiants et il faut bien le reconnaître assez moches, on les devine socialistes. Une pensionnaire de la Comédie Française joue le rôle d'Albertine et non pas par respect pour cette institution, mais pour ne pas accabler plus cette jeune femme qu'on devine actuellement très fragile, je tairais son nom et si le temps m'était donné, j'ordonnerais même une minute de silence.Paul Alder, son journaliste de mari est joué par Benjamin Biolay. Je ne sais pas qui est vraiment le responsable de ce casting mais qu'il sache que j'ai connu, dans des pays plus exotiques que la France, des lapidations pour moins que ça ! Mais je sais aussi reconnaître le talent quand il existe. Dans ce film, il n'y en a qu'un et se nomme Axelle Quinty, la responsable des maquillages et coiffures de la troupe d'élites. Biolay est méconnaissable, presqu'obèse avec d'évidents problèmes de peau. Les plus fins connaisseurs du septième art auront bien sûr cerné le clin d’œil au rôle de l'orque dans Sauvez Willy immortalisé en son temps par Romy Schneider. Insuffisant pour donner un peu de relief à ce film mais il faut quand même le signaler, parce qu'on ne peut pas constamment être méchant. Biolay ne rend pas hommage au travail de titan d'Axelle Quinty, fidèle à son habitude, il donne le minimum, c'est tout ce qu'il a.
De ce fameux soir de 2006 jusqu'en 2012 et l'avènement de François 2, on suit donc nos personnages. Ils s'interrogent sur les relations humaines en articulant correctement sauf Benjamin Biolay qui a été autorisé à bouffer toutes les voyelles, ce qui ne gâche, heureusement, pas la force des dialogues. Le sujet principal de ce film, qui ressemble plutôt à une sitcom commandée par France 2, est le Parti Socialiste et plus généralement l'avenir de la gauche... Je sais, dis comme ça ça ne fait pas bander un âne aussi sensible soit-il mais dit autrement, ça ne marche pas non plus... On passe des élections de 2007 jusqu'aux dernières en bifurquant par le congrès de Reims, j'en passe et des bien pires. Pour que le film se vende un minimum, Yamini, qui a honte de pas grand chose, s'empare même de l'affaire DSK mais là où elle aurait pu amener un brin de romantisme, elle préfère cette scène où, Christophe Barbier, en sueur, demande à Benjamin Biolay : 
« Tu savais pour DSK ? »
« ouais... »
Un parti pris évident pour le minimalisme diront sans doute ses avocats dans quelques semaines, mais la pilule est amère. 1h24 de pensées pseudo philosophiques et politiques enrobées dans la suffisance et l'arrogance des acteurs, pseudo eux aussi. Dans une scène on entend une des actrices réclamer le droit pour les femmes d'être aussi connes que certains hommes. C'est tout à son honneur et je dois bien confesser que c'est une des rares réussites de ce film et pour ça je veux bien m'incliner Yamini, mais pas longtemps !
Co-produit par la société Toloda de Jean Marc Barr, rappelez vous, le gros poisson dans Le Grand Bleu, c'est lui, on ressort de "Doutes" éreinté et avec cette impression de s'être fait violer par trois policiers armés de tasers à la sortie d'un parking humide dans le fin fond de la Picardie. C'est moche et douloureux.
Voilà, d'après les renseignements généraux, certains spectateurs menacent déjà de brûler les cinémas qui oseront diffuser ce film. Je ne peux que me réjouir de ces initiatives créatives et solidaires comme disent les cons ! Sur ce, je vous quitte et retourne à ma tanière, le cœur plein d'espoir mais la bouche remplie de vomi. Allez soyons fou, je vous embrasse quand même.
À bientôt !
L.B
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festivalmonos · 12 years ago
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Moi, c'est le cinéma. (29)
Yo les lascars kiffant les films de cinéma !
C'est avec une joie complètement feinte que je vous retrouve. Confortablement installé dans le sous-sol de ma somptueuse villa, je n'ai pas vu le temps passer. Pour vous, j'ai disséqué en avant-première les longs métrages que vous allez subir dans les prochains mois et laissez-moi vous dire qu'il n'y a pas que des chefs-d'œuvre, loin de là !
Devant le refus de toute la profession de me voir à Cannes, c'est Cannes qui est venu à moi. Du caviar plein le saladier et le champagne en intraveineuse, j'ai analysé chaque scène, chaque mouvement de caméra pour ne faire qu'un avec la pellicule. Est-ce-que je me suis plaint, ne serait-ce qu'une fois ? Non !
La vie de critique n'est pas des plus reposantes, j'en veux pour preuve une prise de poids de dix kilos en quinze jours mais qu'importe ! Je peux vous assurer que le serviteur du septième art que je suis n'est pas prêt de descendre dans la rue brûler des pneus. Le cinéma, contrairement à Michelin, est lui, increvable !
Et si 2013 était l'année de trop se demandait l'autre jour mon dentiste alors qu'il roucoulait de la fraise. Ne pouvant pas répondre pour d'évidentes questions buccales, il a, le brave homme, évité ainsi de m'entendre lui dire qu'il ferait mieux de s'occuper de soigner mes ratiches avant que je ne défonce les siennes pour lui apprendre à me confondre avec un comptoir sur lequel il vomit sa philosophie clinique. Le dentiste, c'est le coiffeur des dents !
Oui, 2013 est une année moisie, il faut bien l'admettre. Vladimir Poutine a divorcé et à l'heure où j'écris ces lignes, le corps n'a toujours pas été retrouvé. Mais du nerf, que diable !
Il y a aussi des signes d'espoir. Ainsi, les deux Corées se rapprochent et il y a de fortes chances que la Belgique joue la prochaine coupe du monde de football. Tout ne va donc pas si mal dans ce monde et il en est de même dans l'hexagone.
Alors bien sûr, le chômage explose, certains fanatiques de la recherche de travail allant même jusqu'à se faire sauter le caisson au beau milieu d'un Pôle Emploi. Malheureusement pour le gouvernement, leur nombre reste encore trop limité.
Une fois de plus, nous sommes complètement passés à travers le concours de l'Eurovision. La faute à une préparation bâclée d'un entraîneur incompétent, certes, mais surtout à cause du choix du cheval qui, à mon humble avis, avait dû être repéré traînant non loin d'une boucherie clandestine.
J'ai conscience de la noirceur du quotidien même si je fais bien attention de m'en tenir éloigné par peur des bactéries et autres infections du type "mycose de la tristesse du monde qui s'abat chaque jour un peu plus sur mes frêles épaules" mais je vous le répète, gardons espoir ! Tout n'est pas encore perdu. La justice, que l'on croyait éteinte à jamais fait une réapparition remarquée. Depuis toutes ces années qu'elle nous cassait les couilles, Marine a fini par se péter le cul. Alors bien sûr, à défaut d'y prendre du plaisir, elle s'en remettra. Un coup reste un coup et même si ce dernier aurait mérité de se rapprocher du front, il nous donne des forces pour demain.
En attendant le retour des beaux jours, de l'insouciance et des partouzes sur rond-points (activité aujourd'hui méconnue mais qui ne demande qu'à grandir), je vous prierai de vous concentrer sur la seule chose qui donne l'impression de pouvoir changer le monde : le Cinéma.
Quand un réalisateur, qui plus est scénariste, est en manque d'imagination mais que les financeurs sont eux prêts à mettre le paquet, il s'inspire et adapte des romans, des pièces de théâtre et que sais-je encore. C'est le cas, comme chacun le sait, de Luc Besson et son Taxi, librement inspiré du roman automobile et best-seller d'Henri Paul « Un chauffeur à Paris ». Notons au passage que pour d'obscures raisons mafieuses et Gaudinistes, l'action se déroule à Marseille et non pas dans la capitale. Une petite fantaisie qui ne nuit absolument pas à ce chef-d'œuvre du cinéma de quat'roues. C'est également le cas de Steven Spielberg et son E.T qui n'est rien d'autre qu'une vulgaire adaptation de la pièce de théâtre de Pierre Corneille, Le Cid, les alexandrins en moins.
Rejoignant ainsi ses célèbres collègues, voilà donc l'ami Roman qui propose à son tour une adaptation. Vous allez me dire, et je vous imagine déjà me traiter de prétentieux, que j'ai beau être ami avec Polanski, il n'est pas forcément utile de le signaler ici. Je vous arrête tout de suite et vous demande fermement d'éviter de me couper dans mon élan. Ça ne se fait pas et nous fait perdre à tous un temps précieux.
Le génial réalisateur nous bluffe d'entrée. Là où on s'attendait aux thèmes qui ont fait son succès, à savoir les épées, les capes, les nains et autres créatures imaginaires, il s'attaque à un drame érotique pour ne pas dire à un porno masochiste. « La Vénus à la fourrure » de Pierre Bellemare est un livre dur et cru comme son auteur moustachu. Choisir d'adapter ce roman est une vraie prise de risque mais malheureusement pour nous, le résultat n'est pas à la hauteur du livre. Ce dernier n'étant pourtant déjà pas placé bien haut dans ma bibliothèque de l'estime.
Thomas est un metteur en scène maniaque et capricieux, capable de colères aussi inattendues qu'hystériques. Travaillant sur sa nouvelle pièce, il désespère de trouver l'actrice qui tiendra le rôle principal. Cette scène où, faisant les cent pas entre les fauteuils du théâtre, le téléphone bien en main, il crie toute sa haine des femmes à une interlocutrice que l'on devine être sa mère est d'une cocasserie impayable. Une scène impeccablement gâchée par un Patrick Timsit toujours aussi mauvais lorsqu'on lui demande d'exprimer le moindre sentiment. Avouez que c'est dommage quand on déclare, sur son passeport, être acteur. On frise même la détention de faux papiers. « J'ai choisi le gros Timsit car il me fallait un metteur en scène impuissant, frustré et rustre. » déclare Polanski. Je veux bien entendre ça mon bon Roman mais il fallait recruter à la Comédie Française plutôt qu'au petit théâtre de Bouvard ! Pour les plus jeunes d'entre vous, sachez que le petit théâtre de Bouvard était au théâtre ce que le Jamel Comedy Club est à la comédie, rien, le néant absolu. Timsit est certes rustre et on sent chez lui une frustration presque gênante mais il est incapable de jouer juste. J'imagine le calvaire de Roman mais je ne comprends pas son obstination à faire jouer des acteurs dont plus personne ne veut. Je ne suis pas loin de penser qu'il aurait dû lui-même incarner Thomas, le metteur en scène, tant son masochisme est exacerbé.
Et puis, alors que tout parait perdu et qu'on s'emmerde velu depuis plus d'une demi-heure, s'arrête devant le petit théâtre, un taxi parisien. En sort une jeune femme, c'est Vanda. Pour l'anecdote, le chauffeur de taxi Nord-Africain est joué par un excellent Kad Merad qui, pendant les trois secondes d'apparition à l'écran est particulièrement convaincant. Un rôle physiquement intense puisqu'à vue de nez, il a dû prendre au moins vingt kilos pour se mettre dans la peau du personnage. Chapeau l'artiste !
Vanda pénètre donc dans le théâtre. D'une vulgarité détonante et d'une intelligence toute relative, elle est un habile mélange de Madonna et de Marie-Anne Chazel. Prête à tout, chaude comme la braise mais assez stupide pour se taper un mec d'1m35. C'est Véronica Cruz, la propre sœur portugaise de Penelope, qui s'y colle. Les plus cinéphiles d'entre vous se souviendront avec émotion de son rôle dans la série interminable Santa Barbara. Lors de son entrée dans le théâtre et par la même occasion dans le film, ceux qui ne se sont pas encore endormis caressent l'espoir que l'action puisse enfin faire décoller un scénario jusque là bien plat. Espoirs bien vite douchés tant Polanski perd la boule. Son jeu de caméra devient même nauséabond. Un coup en l'air, un coup en bas comme disait souvent le regrettable Carlos. On sent bien que Roman a hâte d'en finir et nous aussi, il faut bien le dire.
Sans doute lassé par ses deux acteurs, il finit par amorcer la seule scène vraiment marquante du film. Vingt minutes sans dialogues où un Timsit en sueur et en rut insère tout un tas d'objets dans certains orifices de Veronica Cruz dont il faut bien louer l'incroyable souplesse et l'immense ouverture d'esprit. Micros, sac à main, bottes de type santiags, potirons et quelques autres que je ne dévoilerai pas ici. Pendant cette séquence, on retrouve le grand Roman d'antan. Celui qui nous faisait chialer avec « Peau d'Âne » et rire aux éclats avec « La guerre du feu ». L'euphorie est hélas de courte durée et les dialogues reprennent, nous ramenant cruellement sur terre. Comme d'habitude, mais surtout par respect pour le cinéma, je ne vous raconterai pas la fin de l'histoire mais comment passer sous silence la bande son qui l'accompagne. Elle est signée Laurent Voulzy et est à peu près du même niveau que l'œuvre de Roman. Le titre phare étant chanté par Zazie qui, après s'être fait réduire les guiboles se fait dorénavant appeler Zaz.
Voilà, j'espère que vous avez noté que, pour une fois, je n'ai pas vraiment défendu ce long métrage même si j'ai essayé de ne pas être trop piquant par amitié pour Roman, mon ami.
Quelques personnes ayant travaillé sur le tournage de « La Vénus à la fourrure » se seraient émues de l'attitude déplorable de Polanski, sa violence et son mépris. Je préfère en rire et repenser à ce que dit souvent Romy Schneider, ma bavaroise favorite : « Un intermittent qui pleure, c'est déjà un spectacle vivant ! ». Je vous embrasserai avec plaisir mais j'ai une machine à étendre. À bientôt !
L.B
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festivalmonos · 12 years ago
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Moi, c'est le cinéma (28) Attention Football !
April 19 2013, 2:36 AM  by Lester Brome
  Saint-Etienne - Rennes (viens voir les comédiens !)
A ma gauche, Saint-Etienne, club mythique du foot français. des titres en veux-tu en voilà. La seule équipe capable, après une défaite, de descendre les Champs Elysées dans un bus impérial sous les cris de joie des supporters sans doute drogués.
A ma droite, le Stade Rennais, club ayant gagné par inadvertance deux trophées il y a environ trois siècles. La seule équipe capable d'aligner des handicapés physiques en tentant de les faire passer pour des cadors du ballon rond.
Ce ne sera pas le match du siècle ni de l'année mais avec un peu de chance, on peut espérer un geste technique perdu au milieu d'une forêt de tacles de boucher.
Il est 18 heures le samedi 20 avril 2013. Les joueurs rennais arrivent au stade de France. Décontractés, en shorts de bain et en tongues, ils ont le sourire des enfants qui découvrent la mer pour la première fois. Certains se photographient dans l'enceinte, sur la pelouse, aux toilettes pendant que les autres s'offrent une petite bière avec leur coach, ému aux larmes devant tant de naïveté.
Soudain, un bruit sourd se fait entendre. Les rennais se figent ! "Ça, ils savent faire" plaisante l'entraîneur adjoint, grand amateur d'humour et jamais le dernier pour la déconne. Devant eux arrivent les joueurs stéphanois. En rang, deux par deux et marchant au pas, ils sont là depuis 48 heures et ont dormi dans les vestiaires à même le sol.
"A la dure, à l'ancienne !" aime répéter leur gourou Christophe Galtier joué par un Lambert Wilson étincelant de virilité, qu'on n'avait plus vu à pareille fête depuis le Tarzan de Ridley Scott.
Saint-Etienne contre Rennes, la finale de la coupe dont tout le monde se fout est le premier long métrage de Ruddy Buquet et je n'ai pas peur de le crier, c'est un chef-d'œuvre !
Une comédie légèrement dramatique à suspense et sans aucun effets spéciaux, ce n'est pas tous les jours qu'on voit ça, vous pouvez me faire confiance. Il faut dire que le casting ferait baver plus d'un réalisateur. Outre Lambert Wilson, on retrouve avec plaisir Michel Galabru dans le rôle difficile de l'entraîneur rennais, Frédéric Antonetti. Il parle fort tout en étant parfaitement inaudible, une prouesse technique et un jeu d'acteur qui frisent l'excellence. Cette scène où il donne des consignes en corse à ses joueurs pour être sûr qu'ils ne les comprennent pas est tout bonnement impayable et fait partie des dix meilleures scènes de comédie légèrement dramatique à suspense sans effets spéciaux de tous les temps.
Rien n'est caché dans ce monument, on passe du rire aux larmes et bien souvent les deux se mélangent. J'en veux pour preuve ce moment où le trop tristement célèbre DJ Zebra arrive dans le rond central pour ambiancer le stade, il est aussitôt rejoint par le clown stéphanois, Bernard Lavilliers. Au départ, on rit et puis quelques minutes seulement suffisent à nous faire chialer. Les oreilles des 80 000 personnes présentes saignent, ça en fait des litres de cérumen... L'incompétence du DJ le pousse à passer la suite sud armoricaine du barde sénile Alan Stivell. L'effet est immédiat, les spectateurs sont saoulés, certains tombent comme des mouches tandis que d'autres menacent de se suicider. Heureusement, un tireur d'élite, posté sur le toit du stade dégomme proprement le Zebra. Quelle frayeur !
Le match va commencer, la tension est palpable. Malheur aux vaincus ! Dans les loges VIP, les élus des deux villes sont là, habillés comme des notaires de province, guettant les caméras de télévision et s'exhibant comme des petits coqs dans une basse cour. Les kops sont en pleine ébullition, ils chantent leurs chansons guerrières mêlées d'amour pas vraiment assumé. Les "Ruffier enculé" répondent aux "Antonetti, Antonetti on t'encule". C'est réglé comme du papier à musique, il a dû en falloir du temps et du talent pour arriver à cette perfection. Chapeau bas les figurants !
Le coup d'envoi fictif est donné par Frigide Barjot, fictive elle aussi. Le coup de sifflet résonne dans l'enceinte, c'est parti !
On ne prend pas de risque en ce début de match, ni d'un côté ni de l'autre, les 22 acteurs jouent donc en marchant, c'est plus prudent.
Au quart d'heure de jeu, le rennais Michel Piccoli tente de déborder un défenseur stéphanois mais évidemment, son centre part directement dans les tribunes. Il faut dire que le grand Michel, dans le rôle du capitaine rennais Romain Danzé, est vraiment incroyable, il faut le voir au bout de cinq minutes de jeu, tirant la langue comme si il venait de finir un marathon. Quelle performance et quelle justesse. Je ne serais pas étonné qu'il soit récompensé d'un oscar pour ce rôle.
Vingtième minute de jeu et premier évènement marquant. Une femme d'âge mûr pénètre sur la pelouse et se met à courir comme une folle, entièrement nue. C'est encore Frigide Barjot, décidément quelle plaie ! Le tireur d'élite de service prouve à nouveau son efficacité pour la plus grande joie des joueurs qui se roulent des galoches pour fêter ça.
Sur le banc des entraîneurs, c'est le jour et la nuit. Lambert Galtier exhorte ses poulains tandis que Frédéric Galabru pique des saucisses en vue d'un barbecue futur.
Trente deuxième minute de jeu, première grosse occasion pour les verts. Sur une passe involontaire de Mathieu Bodmer joué par un Benoit Magimel en surpoids, le brésilien Brandao met sa tête et ça passe juste au dessus des cages du gardien rennais Benoit Costil. Saluons ici le premier rôle au cinéma de Vincent Mc Doom dans la peau du buteur sud américain alors que le rôle du gardien de but breton revient à l'expérimenté Jamel Debbouze. 
Ruddy Buquet, le génial réalisateur siffle la mi-temps. Zéro partout à la pause, les joueurs rentrent en courant sauf Michel Danzé bien sûr.
Un des grands moment de ce film arrive alors. Daniel Lauclair qui joue son propre rôle de journaliste sous tranxène tente désespérément de trouver quelqu'un d'important à interroger. Après avoir essuyé une dizaine de refus, il tombe sur un bon client. Frédéric de Saint-Sernin, le président des rouges et noirs accepte de lui répondre. 
"Alors mon altesse, qu'est ce qu'il va falloir faire pour remporter ce match ?" La réponse est cinglante et me glace encore d'effroi. "On ne joue pas assez à droite, on ne joue jamais assez à droite. Dans la vie, c'est pareil." Daniel est sur le point de lui poser une seconde question lorsqu'il est méchamment taclé par le toujours vert Jonathan Brison qui n'aura jamais aussi bien porté son nom. Fracture tibia péroné et rupture des ligaments croisés du front, c'en est fini de la carrière de Daniel Lauclair.
Dans les deux vestiaires, les têtes sont basses. Le stéphanois Pierre-Emerick Aubameyang prend une douche et rien ne nous est caché encore une fois. C'est le moment chaud du film. Pour d'évidentes raisons purement machistes, le rôle a été confié à Emmanuelle Béart qui s'en sort plutôt bien dans le maniement du savon.
La partie redémarre. Le coach Galabru a effectué un remplacement. Les saucisses sont mises au placard et les merguez font leur apparition sur le banc rennais. Bonjour les hémorroïdes !
48ème minute, sur un centre anodin de Benoit "Bodmer" Magimel, Jamel"Costil"Debbouze se troue et offre un but pour les verts. Effervescence chez les supporters stéphanois tandis que leurs homologues rennais réclament le tireur d'élite. Mais la joie des foreziens est de courte durée puisque dans la minute suivante, le gardien des verts Stéphane Ruffier, joué par un très grand Jean-Louis Trintignant dégage le cuir directement sur son poteau gauche. Le ballon roule doucement et passe la ligne de but sous les quolibets de tout un stade.
Bien sûr, vous le savez, je ne suis pas ce genre de personne qui raconte la fin d'un film et je ne vais pas déroger à la règle. Qui va l'emporter ? Qui va chialer sa mère ? Non, vous ne saurez rien, il vous faudra aller voir ce chef-d'œuvre même si la place est chère et le fauteuil inconfortable.
Sachez quand même qu'il y aura un suspense intenable, des gestes imprécis, des gags à répétition et un grand Frédéric Galabru !  Allez, je ne résiste pas à vous faire part d'une scène sacrément cocasse. Énervé après une action litigieuse, le coach rennais court vers la loge des célébrités et envoie un direct du droit dans la tronche de Salma Hayek, la femme du boss. Interrogé à la fin du match sur son geste, il s'excuse platement et déclare en pleurant : "J'ai eu une vision, j'ai cru qu' c'était Romy Schneider et je peux pas blairer les boches". L'été rennais promet d'être chaud.
Voilà, chers amis amoureux du septième art et du ballon rond, ce qu'on pouvait dire de ce monument qu'est Saint-Etienne - Rennes, viens voir les comédiens ! Sans doute que les Télérama et autres Cahiers du Cinéma cracheront sur ce film mais je vous en supplie, arrêtez de lire ces torchons et faites-vous une idée par vous même. La vie n'est pas facile en ce moment mais ce n'est pas une raison pour lire n'importe quoi ! Je vous dis à bientôt et vous embrasse à pleine bouche ! Bisous bonheur !
L.B
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festivalmonos · 12 years ago
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Moi, c'est le cinéma. (27)
March 13 2013, 6:18 AM  by Lester Brome
Chronique pour la fabuleuse émission Le Cinéma est Mort, tous les mercredi de 13H à 14H sur CanalB.
Bonjour, bonjour chers amis passionnés de l'Art numéro 7 ! Lorsque l'équipe du Cinéma Est Mort m'a contactée pour participer à cette émission, j'ai d'abord hésité. En effet, j'ai refusé France Culture et Télérama alors pourquoi devrais-je accepter de participer BÉNÉVOLEMENT à cette mascarade organisée par deux usurpateurs, qui plus est sur une radio de province émettant à trente kilomètres à peine autour de l'actuelle capitale de la bretagne. Et bien voilà, il y a quelques mois, j'ai été condamné à quelques heures de Travaux d'Intérêts Généraux pour avoir, un soir de lucidité alcoolique, uriné mon trop plein de vin blanc sur la tête d'un élu qui dormait sous un porche. Étant très respectueux de la loi, je me plie donc à cette condamnation et purge ma peine ici. Tant pis pour vous !
2013, la planète est malade. Vous allez me dire, rien de nouveau mais avouez quand même que nous nageons en plein marasme. Benoît 16 jette l'éponge, Kim Jong Un menace de tout faire péter et Bono continue crânement à caresser le blaireau ordinaire dans le sens du poil. En France, ce n'est guère mieux. "Y'a plus de saisons" comme disent les cons ! Un épais brouillard est tombé sur l'hexagone et je dois bien le confesser ici : ce n'est pas pratique ! On ne reconnaît plus personne. On croit saluer Manuel Valls mais c'est Momo qui vous serre la pince en tentant de vous revendre du shit de mauvaise qualité. C'est l'angoisse voire même le stress, c'est la déprime et la détresse, je fais des rimes avec mes fesses. Ces paroles, tirées du nouvel album de trop de Jacques Higelin collent parfaitement à la réalité du moment. Heureusement, le cinéma est là et une fois de plus, nous sommes donc sauvés !
Une comédie légère vendue comme un film dramatique, ce n'est pas banal ! Mais ce n'est pas étonnant quand on connaît un tant soit peu l'excentrique réalisateur de cette pépite, le bien nommé Harmony Korine. Souvent à court d'imagination, il a le chic pour transformer des histoires insipides en chef-d'œuvre absolu. C'est encore le cas ici. Quatre jeunes étudiantes américaines, amies depuis la petite enfance décident de braquer un fast-food pour financer leur semaine de défonce, une coutume américano-canadienne consistant à pratiquer tous les excès et si possible au soleil. Là-bas, on appelle ça le Spring Break ! La pause printanière.   Il y a Candy. Elle est brune et terriblement quelconque. Incapable de prendre une décision, elle se contente de suivre ses amies. Juliette Binoche, qui joue la gourde comme personne, est très convaincante dans ce rôle. Dans la scène du braquage du fast-food, c'est elle qui fait le guet, c'est tout dire...
Tout l'inverse de Faith, la meneuse grande gueule, persuadée d'être une bombe sexuelle. Poses suggestives, regard de chienne, Meryl Streep sort le grand jeu pour ce rôle et Dieu sait si son éventail est large. Il est là, le génie d'Harmony Korine ! Il a dû, faute de moyens financiers évidents, choisir des actrices de seconde zone mais a réussi à les rendre exceptionnelles et criantes de vérité. Le plus bel exemple est sans doute Jodie Foster. Elle ne se contente pas de jouer Brit, la chaudasse dyslexique, elle est Brit ! Cette scène où elle suce un berger allemand est à la fois choquante et hilarante. Et même si c'est pour la bonne cause, à savoir se faire un peu d'argent facilement, je sens bien que certaines féministes de mes grosses couilles vont crier au scandale !  Les défenseurs de la race canine peuvent eux fermer leurs gueules puisqu'il s'agit bien d'un gardien de moutons d'origine germanique et non d'un vulgaire tas de poils.
La quatrième actrice qui joue Cotty, une écervelée carburant à la vodka et disant oui à tout et même un peu plus, a une particularité. C'est la propre femme de notre ami Harmony, le réalisateur génial. Alors bien sûr, c'est un peu facile et honteux, je vous l'accorde. Mais qui à part lui aurait osé relancer la carrière de Stephan Audran ? Personne, évidemment ! La voir gambader à demi-nue sur les plages ensoleillées de Californie à 80 ans passés redonne espoir à Emmanuelle Béart et prouve bien que les recherches scientifiques ne sont pas toujours vaines.   Le braquage du fast-food ne se passe pas très bien et les quatre étudiantes sont arrêtées et conduites illico en cellule. Que c'est cocasse de les voir en maillots deux pièces bon marché, menottées et réduites à l'état de délinquantes. On se dit alors que les greluches vont passer un sale moment mais voilà qu'arrive le prince charmant, n'oubliez pas qu'il s'agit d'un film américain ! Il se nomme Alien. Coiffé de petites tresses ridicules et des dents en or plein la bouche, c'est un gangsta ! Il paye la caution et prend sous son aile les poulettes. Pour résumer, il achète à bon prix des jeunes filles à des flics corrompus jusqu'à l'os. Il fallait donc trouver l'acteur suffisamment burné pour incarner le protecteur profiteur impuissant. Bruce Willis étant hors de prix, c'est Robin Williams qui s'y colle Un choix par défaut qui au final s'avère assez judicieux. Personnellement, je ne l'avais pas vu aussi bon depuis le Titanic de Francis Ford Coppola.
J'aimerais vous raconter la fin du monument et ainsi vous faire économiser les quelques roubles qu'il vous reste pour finir le mois mais mon partenariat avec UGC m'en empêche. Sachez que j'en suis le premier déçu. Je peux quand même vous causer rapidement de la bande son. C'est le véritable point noir de l'œuvre. Du hip hop sans imagination aux paroles affligeantes. Ils s'y sont mis à trois et mériteraient d'être fouettés nus en place publique jusqu'à ce que mort s'en suive. Surtout le dénommé Skrillex mais ce n'est que mon avis... Un point positif pour équilibrer la balance, le rôle court et intense de la dame pipi qu'égorge par inadvertance Alien Williams. Une demi-seconde et de dos, seuls les plus avertis d'entre vous auront reconnu Romy Schneider, la prussienne. Pas un de ses rôles les plus faciles.
Voilà, j'espère vous avoir donné envie de pénétrer les salles obscures à la recherche de sensations fortes. Ce film qui montre des culs, des bouches et des seins devrait y contribuer largement. Il y a fort à parier que les bobos et les petites frappes s'y retrouveront pleinement. Cela représente donc beaucoup d'entrées en perspective, tant mieux pour le septième art !
M'étant arrangé avec mon juge d'application des peines, il est probable que je ne revienne jamais par ici. Sauf si, bien sûr, je commets de nouveau l'irréparable. En attendant, sachez que je ne vous embrasse pas tous, depuis peu, je ne bise que les végétariens !
L.B
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festivalmonos · 12 years ago
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Moi, c'est le cinéma. (26)
December 17 2012, 7:19 AM  by Lester Brome
     Salvacio, salvacio chères victimes du temps qui passe. La colère est un sentiment qui m'est familier. Jour après jour, j'apprivoise mon courroux pour mieux le recracher ensuite et croyez-moi, ce n'est pas si facile. Il suscite souvent chez mes contemporains une profonde incompréhension mais c'est plus fort que moi, je continue à gueuler, hurler sur le monde qui m'entoure. J'aurais toujours plus de respect pour les grincheux que pour ceux qui ne s'énervent jamais. Je me demande même si ces derniers méritent de vivre. Enfoncer des portes ouvertes sera toujours à mes yeux plus intéressant que d'en sucer les poignées.     Dans notre beau pays, l'hypnose est actuellement totale. Un enfumage de grande classe qui consiste à masquer l'impuissance et l'incompétence de nos dirigeants en mettant en avant un habile sujet qui déchaîne les passions et aveugle les foules. C'est le cas aujourd'hui avec le mariage pour tous, l'euthanasie demain, le droit de chasser l'écureuil quand on est ivre après demain etc... Rhaaaaa !!! Je sens que ma colère gratte et menace de sortir. Quand ça m'arrive, je n'ai qu'une solution pour la canaliser et éviter ainsi des violences physiques que je regretterais aussitôt. Sortir me balader sur l'avenue, le cœur ouvert à l'inconnu mais sans l'envie de dire bonjour à n'importe qui ! J'ai horreur des politesses forcées et des saluts mesquins. Je marche ainsi pendant des heures et irrémédiablement, un film me vient à l'esprit. C'est ça aussi le professionnalisme ! Vous l'avez compris, je vais aujourd'hui vous conter le monument du septième art que m'a inspiré ma dernière colère. Silence ! On tourne !
    1995, une année terrifiante ! Au Québec, 15000 femmes manifestent pour obtenir un salaire minimum décent et une équité salariale. Elles sont immédiatement envoyées en Chine où se déroule la conférences sur les droits des femmes. Ça a le mérite de les calmer.     Les illuminés de la secte Aun attaquent le métro de Tokyo avec du gaz sarin. Ce sont sans doute les mêmes abrutis qui prédisent aujourd'hui la fin du monde. Des idiots dangereux croyant dur comme fer aux prophéties alcoolisées d'un pseudo Nostradamus maya.     En France aussi c'est le merdier total. Mitterrand Ier, en fin de règne, décide de transférer les cendres radioactives des époux Curie au Panthéon juste avant de céder son trône à Jacques Chirac alias "Le Grand Con". Ce dernier, afin de ne pas être en reste, reprend les essais nucléaires. Deux hommes, deux styles mais un seul et même but, pratiquer l'inutile en se branlant l'ego. Le moral est au plus bas et ce n'est pas la mort de Léon Zitrone qui va redonner la foi au peuple de France mais un film. Un bout de pellicule dans lequel vont croire se reconnaître des millions de gens sympathiques mais crédules.
    Un scénario d'une simplicité déconcertante au service d'une comédie lorgnant vers le documentaire. Cette pépite nous invite à suivre les pérégrinations de trois jeunes hommes de la cité des Muguets de Chanteloup-les-Vignes, charmante bourgade des Yvelines située à environ 30 kilomètres de Paris.     Lors d'une garde à vue, un policier fort maladroit blesse grièvement par balle un individu habitant lui aussi la cité fleurie. L'occasion de revoir Pierre Richard dans le rôle de l'inspecteur catastrophe. Hilarant, grimaçant comme jamais, du grand Pierre Richard ! Sans doute l'un de ses derniers grands rôles. S'en suit une nuit d'émeute entre les jeunes banlieusards et les forces de l'ordre. Je dois bien avouer que le spectacle est au rendez-vous. Les cascades sont criantes de vérité et les coups de matraques parfaitement exécutés. Il faut dire que le réalisateur Kassovitz s'est permis le luxe de s'offrir les services d'un chorégraphe professionnel  en la personne de Charles Pasqua, le Maurice Béjart de la bavure policière. Voir ces milliers de bombes lacrymogènes lâchées avec force et élégance dans la nuit de Chanteloup-les-Vignes apporte une touche de poésie remarquable. Il y a du Tati dans ce Pasqua !     Bien sûr, nos trois compères sont de la bagarre et on les retrouve le lendemain, au pied des tours. Il y a Hubert, un costaud pratiquant la boxe et la vente illégale de substances néfastes. Un peu naïf, son but est de sortir de la cité et de réussir sa vie. Pour ce rôle, il fallait quelqu'un qui puisse jouer le benêt rêveur et distributeur d'uppercuts. A première vue, Daniel Auteuil n'est pas le bon cheval mais très vite, on est bluffé et pour ainsi dire complètement retourné. Cette scène où on le voit en jogging, courir entre les tours, suant énormément et mimant le boxeur en plein combat nous laisse baba ! Plus tard, on le revoit notre Daniel, corde à sauter à la main, le regard perdu et hurlant "J'm'en sortirais, j'me le promets et s'il le faut, j'emploierais des moyens légaux !" Ces paroles du méprisable Jean-Jacques Goldman peuvent faire chialer les spectateurs les plus sensibles. En tout cas, un sacré numéro pour un acteur d'1m35 !     Le second gaillard se nomme Saïd et parait le plus équilibré de la petite bande. Une belle gueule, une répartie à toute épreuve mais il y a malheureusement un hic ! Il est aussi chiant qu'un animateur gauchiste de MJC persuadé de sauver le monde en jouant au tennis de table avec des mineurs, tous futurs chômeurs sans espoir. Un donneur de leçons que le consensus mou fait bander. Pour faire simple, une tête à claques ! Alors bien sûr, ce ne sont pas les acteurs chiants qui manquent dans la grande famille du septième art mais fallait-il encore choisir le bon. Celui qui, par sa simple suffisance, pourrait donner des pulsions meurtrières à un moine bouddhiste. Et c'est sans aucune prétention que Mathieu Kassovitz s'est lui même désigné. Une idée de génie ! Le rôle du grand frère qui a tout compris à la vie lui va comme un gant. Suffisant, fier et faussement rebelle, il avouera quelques mois après la sortie de son monument s'être énormément inspiré de Jack Lang pour interpréter l'être qui se croit supérieur. C'est tout à son honneur de le reconnaître.     Et puis il y a Vinz ! Le nerveux violent légèrement fissuré du bulbe. Il est persuadé d'être un caïd, un de ces types capables de faire baisser les yeux à toute une classe de cm2 sans même dire un mot. Un dur à cuire aimant se contempler dans la glace ! Torse nu et gonflant ses muscles quasi inexistants, il tente misérablement de camoufler son ignorance derrière un masque de psychopathe qui pourtant ne trompe personne. Vinz est un idiot ayant manqué d'amour, Al Pacino est Vinz ! Quelle surprise de voir le new-yorkais dans ce rôle totalement à contre emploi. Son interprétation du macho un tantinet immature est tout bonnement stupéfiante. On le sent libéré, prenant plaisir à jouer, à vivre, tout simplement... Cette fameuse scène où on le voit descendre un escalier quatre à quatre est superbe et nous pose bien des questions.     Pendant la nuit de révolte, un policier a perdu son revolver et la nouvelle arrive vite aux oreilles des jeunes de la cité des Muguets. Je veux souligner ici la courte mais néanmoins magnifique présence de Mr Francis Huster dans le rôle, toujours ingrat, du flic distrait.     A ce moment là du film, le réalisateur de cette comédie pouvait choisir de tout arrêter et de faire un court métrage mais non ! Matthieu Kassovitz veut faire son film, comme les grands. Tant mieux pour nous !     C'est donc Vinz Pacino qui récupère le flingue ! Il est fou de joie ! C'est la seconde scène mythique du film après la descente d'escalier précédemment citée. Seul dans sa petite chambre mal éclairée, Vinz, l'arme au poing, vêtu de chaussettes trop petites et d'un caleçon trop grand, danse. Entrechats, toupies, pas chassés, révérences, c'est d'une beauté rare et poignante et je reste persuadé que John Travolta a du avoir bien mal au cul en regardant cette séquence.     Évidemment, Vinz ne peut pas garder cette trouvaille secrète et en parle à ses deux petits copains. C'est le moment un peu long, lourd et inutile du chef-d'œuvre. Hubert Auteuil veut absolument vendre le revolver et tente d'expliquer qu'avec le magot, il pourrait s'acheter de nouveaux gants de boxe et ainsi continuer à suer énormément. Saïd Kassovitz, de son côté, veut aller rendre l'arme au commissariat le plus proche en signe de respect et de réconciliation. "C'est un signe mes frères" crie t-il en tentant d'embrasser Hubert qui lui en colle une immédiatement. Il faut bien dire qu'il ne l'avait pas volée le Saïd !     Finalement, Vinz garde le joujou avec lui et traîne dans les rues quasi désertes de Chanteloup-les-Vignes en compagnie d'Hubert. Ils tentent de braquer la boutique de Joëlle, une sombre échoppe de farces et attrapes et autres souvenirs désuets. Hubert Auteuil entre le premier et fait semblant de s'intéresser à la très belle collection de boules à neige de la patronne. Cette dernière s'approche en boitant, l'air hagard et la bave aux lèvres. C'est Romy Schneider ! La bavaroise est plus pathétique que drôle mais heureusement la scène est courte !     Que vont devenir ces trois gamins ? Hubert parviendra-t-il à partir vers un monde meilleur ? Vinz appuiera-t-il sur la gâchette ? Saïd travaillera-t-il dans l'action culturelle ? Je ne raconterai pas ici la fin de cette pépite, ça me rendrait malade mais, pour ne pas vous laissez sur votre faim et parce que je suis quelqu'un de profondément généreux, je vais vous raconter cette dernière anecdote assez cocasse ! Le titre de ce long métrage a été changé au tout dernier moment par le producteur Christophe Rossignon. Matthieu Kassovitz voulait l'appeler Les Sous-doués En Banlieue mais sous la pression du pognon, il capitulera et acceptera La Haine. Quel dommage !
    Voilà chers cinéphiles avertis, vous savez presque tout de ma dernière colère et vous avez sans doute deviné qu'elle était violente et drôle. A l'heure où j'écris ces quelques lignes, une toute nouvelle est en train d'apparaître. Je la sens morbide et cynique mais délicieusement incorrecte. J'imagine déjà la tête des personnes me croisant en train d'expliquer, sûr de moi, que le dénommé Coluche avait un compte aux Bahamas qu'il engraissait avec ses restos du cœur ! Et pourtant... Ne jamais toucher aux Dieux fabriqués par les médias, je devrais le savoir mais c'est plus fort que moi et c'est haut et fort que je le dis ici : oui Elie Kakou est bien plus drôle mort que vivant ! Vous biser pourrait m'attendrir et me rendre moins amer alors je vous fais un bon bras d'honneur des familles en guise d'au-revoir ! A bientôt !
    L.B
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festivalmonos · 12 years ago
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Moi, c'est le cinéma. (25)
November 12 2012, 4:10 AM  by Lester Brome
Ahoj, ahoj chers aficionados des salles obscures. Vous en avez marre de toutes ces critiques insipides de films pourtant géniaux ? J'vais vous en débarrasser ! Mon seul et unique but dans ma trépidante vie étant de défendre le septième art, je n'hésite jamais à cracher sur un collègue incompétent surtout si il travaille à télérama. Mais je sais aussi reconnaître les talents ! Ainsi j'admets volontiers qu'écrire avec ses pieds comme le fait si bien Frédéric Strauss n'est pas donné au premier con qui passe. Un peu d'audace que diable ! Qu'à la simple lecture d'une critique, le lecteur tremble, sue, rigole, bave, se touche mais surtout qu'il ne reste pas insensible ! Laissez moi vous dire monsieur Strauss que vous auriez dû continuer la musique plutôt que de vouloir écrire sur un sujet que visiblement, vous ne maîtrisez pas ! C'est donc dans un état d'énervement avancé que je relève une nouvelle fois ce défi, vous faire rêver !
2012, une année électrique ! Le magicien russe Vladimir Poutine remporte les élections présidentielles dans une transparence totalitaire. Son programme consistant à se gratter les couilles en caressant un félin a fait un véritable tabac. Un vent de liberté souffle sur Moscou. Cette année là, comme chantait le survolté Claude François, la planète retient son souffle et découvre avec effroi qu'il n'y a rien sur Mars. Pas un bistrot, pas de boucheries, pas de banques ni de fleuristes, le néant absolu ! Le petit robot savamment baptisé Curiosity a beau se balader sur le gros caillou, rien ! Nous pouvons donc aisément en conclure que les martiens sont des ploucs. En France, l'espoir suscité par l'élection d'un président normal s'est très vite envolé, c'était un fake. Malgré tous les efforts déployés pour redonner au peuple le sourire qui fait la force d'une nation, rien ne fonctionne. Le prix Goncourt attribué à Frédéric Lefevbre ne provoque aucune érections intempestives, les français sont amorphes. "Dans les rues de Paris comme dans les rues de Vire, y'a plus d'envies, plus de désirs." Cette chanson du légume à jambes Matt Pokora résume parfaitement l'ambiance pesante et dépressive qui domine dans l'hexagone. C'est une fois de plus un film qui va sauver la situation. Un de ceux dont on parlera encore dans trois siècles !
Tout démarre un soir d'été, une de ces nuits ou tout est possible. Karine Angeli et Pascal Bourdiaux sont complètement ivres. Leurs moitiés sont depuis belle lurette allées se coucher et eux en profitent pour écrire une petite histoire. L'énergie de la lune estivale additionnée à un alcool de poire plus que douteux va donner naissance à un véritablechef-d'œuvre. Ils ne le savent pas encore, forcément... Le réalisateur, Thomas Langmann, à la lecture du scénario de ses deux amis pochtrons va lui tout de suite comprendre qu'il a là l'occasion de briller de mille feux. "Tout de suite, j'me suis dis que j'avais là l'occasion de briller de mille feux." T. Langmann, Les Cahiers du Cinéma 2012. Un long métrage à petit budget réalisé avec brio et héroïsme va révolutionner le petit monde du septième art. De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace comme aime souvent répéter Jean-Paul Belmondo lorsqu'il fait des cascades avec ses yorkshires.
Vincent et Antoine sont amis et dirigent ensemble une petite entreprise qui essaie, tant bien que mal, de fournir des sosies de célébrités aux foires à l'andouillette et autres supermarchés. Une vision cruelle mais lucide sur le quotidien des campagnes françaises. Cette scène où un faux Jean-Pierre Foucault joué par un vrai con présente une toute nouvelle bouteille de lait concentré devant trois ahuris dont un qui lui montre son cul, nous interroge sur la solitude de l'artiste et son angoisse gastrique permanente. L'entreprise capote mais nos deux amis ne baissent pas les bras. Un soir ou ils cogitent sur le futur dans leur charmant petit deux pièces, ils trouvent, dans un carton humide, des dizaines de 45 tours des années 80. Bingo ! Ils vont partir à la recherche de ces stars oubliées et les remettre sur scène. Je dois bien avouer qu'il s'agit là d'une idée de génie.
Vincent, c'est l'intrépide réservé, l'énervé de l'intérieur, celui qui ne montre jamais ses sentiments. Dans ce rôle, Vincent Lindon est forcément exceptionnel, comme toujours chez lui lorsqu'il ne faut rien jouer. Son camarade Antoine est l'enjoué dégoulinant, l'ambitieux plein de sueur, celui qui arnaque comme il respire. Pour interpréter ce personnage, il fallait un usurpateur. Vous l'avez deviné, c'est Samuel Le Bihan qui a été choisi, le Christophe Rocencourt du cinéma français ! Nos deux blaireaux réussissent à contacter et convaincre les étoiles oubliées. Ils organisent donc une petite tournée à travers le pays. Thomas Langmann est au sommet de son art, il filme avec dextérité et élégance ce parcours incroyable qui va mener les stars décrépies jusqu'au Stade de France en passant par les salles polyvalentes et autres chapiteaux bondés. On dirait du Fritz Lang en plus intelligent. Des effets spéciaux à couper le souffle d'un muet, de l'amour en veux-tu en voilà, du suspense, de l'action, tout y passe ! Le spectateur s'en prend pleins les mirettes au rythme d'une bande son qui fera date dans l'histoire de la musique. Stars 80 est surtout un film qui repose sur des numéros d'acteurs magnifiques. Voir Jean-Luc Lahaye se déhancher et tenter vainement de chanter juste en reniflant provoque une hilarité qu'on a du mal à contenir. Il faut dire que Samy Naceri joue le Jean-Luc avec une finesse d'esprit stupéfiante et inattendue. Et que dire du rôle de Lio !  À faire pâlir la véritable chanteuse ravagée du bulbe. Poses suggestives, regards coquins, grand écart en chantant, tout y est ! Jeanne Moreau est Lio ! D'une vulgarité incroyable quand elle se trémousse sur une fausse banane en plastique, on sent bien que ses mains réchaufferaient n'importe quel abruti qui le demande. Rien n'est caché dans cette pépite qu'est Stars 80 et c'est ainsi qu'on se surprend à verser quelques larmes quand Desireless se foule une cheville juste avant un concert dans la banlieue de Vesoul. Il faut dire que John Malkovich est formidable dans le rôle de la grande cruche aux cheveux sales. Le voir hurler de douleur pendant "voyage voyage" ferait bander un mort. On ne peut pas en dire autant pour François Feldman, ses rares apparitions provoquent immédiatement des nausées et autres vomissements. Romy Schneider est fidèle à elle même dans ce rôle, catastrophique et suffisante. Aux dernières nouvelles, le véritable Feldman aurait même porté plainte, affaire à suivre...C'est la seule erreur de ce film, celle qui l'empêchera certainement d'avoir l'Oscar même si j'espère me tromper, évidemment. Au fur et à mesure des pérégrinations des artistes, on prend conscience de la difficulté du métier. Des heures de répétitions intenses et harassantes qui font craquer Julie Pietri par exemple. Elle qui était devenue patronne de manèges dans le sud est du pays ne devait pas s'attendre à ça quand elle a donné son accord. On la voit, les traits tirés, vomir ses tripes en priant pour qu'Eve se lève, son seul tube qu'elle ne connaît toujours pas sur le bout des doigts. Il faut noter que Julie Pietri joue son propre rôle. Ce n'est pas une exigence de sa part mais tout les acteurs contactés ont refusé, certains sèchement. Lambert Wilson aurait même déclaré vouloir plutôt mourir que d'endosser le rôle de la cagole refaite, on ne le connaissait pas si regardant. Un qui ne s'est pas fais prier pour endosser le personnage de Gilbert Montagné et ainsi relancer sa pitoyable carrière, c'est bien Jean-Louis Trintignant. Langmann confiera même qu'il a fini par céder devant les appels téléphoniques incessants de celui qui "ne se prend pas pour une merde". Sacré Jean-Louis ! Son interprétation est lumineuse et chacune de ses apparitions nous titille les rétines. Bien sûr, je pourrais encore vous conter ce monument pendant longtemps mais jamais je ne vous raconterai la fin de l'histoire. J'ai bien trop de respect pour tous ces gens qui se sont saignés aux quatre veines et qui méritent d'être enfin récompensés de leurs efforts. Je ne doute pas un seul instant que vous et votre famille iront dépenser le peu d'argent restant dans ces temples de la culture qu'on nomme UGC et ainsi permettre, rêvons un peu, à Thomas Langmann de réaliser une suite. Le temps presse et malheureusement, je n'aurais pas le temps de citer tous les acteurs et actrices de talent qui font de ce film une œuvre capitale. Cependant, comment ne pas citer Sophie Marceau qui, dans le rôle difficile de Jeanne Mas, s'en tire merveilleusement bien faisant presque passer l'anorexique gothique pour une intellectuelle. Voilà, j'espère que ces quelques lignes vous auront mis en appétit et comme je suis bon prince, je vous confie une dernière petite indiscrétion. Lors du casting pour le rôle du grand dégueulasse Jean-Pierre Mader, c'est le rappeur Kool Shen qui a été choisi. Il restait alors un seul acteur à trouver pour le rôle ingrat de Patrick Hernandez. Et bien figurez vous que c'est le propre père de Kool Shen, Patrick, qui a été choisi ! Incroyable non ?
Je sais bien que nous traversons une période morose mais gardez espoir, je vous en supplie ! Tant que le cinéma existera et proposera des films comme Stars 80, nous serons à l'abri de la tempête. Cessez donc de vous lamenter constamment et profitez plutôt de votre chômage pour chercher du travail ! Et si par hasard, vous n'en trouvez pas, méditez ces propos de Lou Doillon, "J'crois que quand on veut, on peut". Alors au boulot tas de feignasses ! L'envie de vous embrasser ne m'a pas effleuré le quart d'une demi-seconde mais je veux bien faire semblant, comme au cinéma ! À bientôt !
L.B
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festivalmonos · 12 years ago
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Moi, c'est le cinéma. (24)
September 26 2012, 10:35 PM  by Lester Brome
  Penyelamatan, penleyamatan chers vous ! Quand j'ai saisi ma plume, pas la plus belle mais l'autre, je ne savais pas quel sujet aborder. Alors comme souvent, je me suis dit : "Bon Dieu mon con, fais donc fonctionner tes jolis petits neurones, ce n'est pas les sujets qui manquent !" Entre les caricatures de Cécile Duflot qui enflamment le monde arabe, le zèle des policiers municipaux en matière de stationnement plus ou moins licite ou la future élection de Miss Chômage, il est vrai que l'actualité bouillonne en ce moment dans notre beau pays. J'en suis le premier ravi mais faut-il vraiment que je vous parle de ce qui vous plombe tous les jours un peu plus ? Non, je ne crois pas. Même si au fond de moi, j'aimerais vous faire vomir de dégoût en vous contant comment l'abbé Pierre a détourné tout l'argent d'Emmaüs, je me contenterai encore une fois, de vous faire rêver. Qui dit rêve, dit images mais qui dit images ne dit pas forcément Émile. Vous avez peut-être déjà compris car vous savez être vifs parfois, c'est bien du cinéma dont je vais vous causer. Celui qui dérange, qui gratte et qui fait évoluer notre société. Détendez vous, laissez-vous aller et surtout fermez vos gueules ! Ça tourne !
1983, une année loufoque ! Yasser Arafat est expulsé de Damas suite aux deux cartons jaunes bêtement reçus. Un pour contestation, l'autre pour jeu dangereux. En Pologne, un miracle papal met fin à l'état de guerre qui était instauré depuis deux ans en prévision d'un possible conflit avec des russes. C'est de là que vient l'expression "être parano comme un Polonais". Aux États-Unis, l'intraveineuse est expérimentée pour exécuter les condamnés à mort. Plus efficace, plus propre et plus silencieuse, c'est de mon humble point du vue, une véritable révolution technologique !
En France aussi, 1983 est une année cocasse. Tino Rossi remporte Roland-Garros et meurt aussitôt. Il ne sera donc jamais jugé pour ses crimes et délits, encore un privilège des corses, un de plus ! Pierre Mauroy, le premier ministre est victime d'un choc pétrolier qui conduit le peuple à se serrer la ceinture. C'est l'austérité, la rigueur et la peur. Le tabac et l'alcool augmentent fortement, Jean Paulo deuxième du nom s'arrête à Lourdes et décerne le prix Goncourt à Carlos à moins que ce ne soit l'inverse mais qu'importe ! La France a mal et Peugeot en profite pour, discrètement, dégraisser ses effectifs. Et comme toujours, la seule éclaircie dans ce triste paysage nous vient du septième art ! Un film qui va marquer le monde et redonner un espoir à tous les affamés.
Du courage et un soupçon d'inconscience, voilà ce qu'il a fallu à Eddy Matalon, le réalisateur de la pépite, quand il a démarché tous les producteurs de la place de Paris. Il faut dire que vendre du rêve quand l'action de son film se passe au Touquet, il faut être sacrément culotté ! Et pourtant, quel flair ! Quelle vision ! Quelle audace !
L'histoire est d'une simplicité déconcertante, c'est souvent ça qui fait la différence entre un film bien mais sans plus et un monument qui, des décennies plus tard, n'a pas pris une ride et continue à être vénéré par certains fanatiques de la pellicule. Le Touquet donc ! Son climat rude certes mais surtout sa thalassothérapie reconnue mondialement pour la guérison ultra rapide des varices.
Suite à un concours de circonstance que je ne vous dévoilerai pas pour d'évidentes questions de suspense, Victor et ses amis débarquent donc dans un centre thalasso de la cité touquettoise. Victor est le chef de la bande, il est beau, élancé, les cheveux toujours bien rangés, le teint hâlé, bref, c'est un connard. Et pour ce rôle, Eddy Matelon a eu une idée de génie, embaucher un vrai con, un de ces êtres détestables qui ferait presque passer Christian Estrosi pour un prix Nobel de chimie. Thierry Lhermitte est celui là ! Dire qu'il est parfait dans ce personnage est encore au-dessous de la vérité. Passant son temps à draguer tout ce qui bouge, il a comme disait ma grand-mère, les yeux qui sentent le cul. Très vite la directrice de l'établissement, mademoiselle Satcher, va succomber à son charme bestial. Autoritaire et coincée, célibataire intelligente mais inculte, elle fond complètement pour le beau Victor Lhermitte au point de lui confier les rênes de l'entreprise aux varices. C'est Judith Godrèche qui joue la gourde en manque et laissez-moi vous confier qu'elle y est particulièrement convaincante. Cette scène où, légèrement prise de boisson, elle tente un strip-tease dans son bureau sous les yeux mi-moqueurs mi-niqueurs du Lhermitte en rut est aussi belle que cruelle et nous interroge sur la place de la femme dans la société. D'après moi sûrement pas dans un bureau mais je m'égare peut être...
C'est à ce moment là que le film bascule dans le sublime. Victor impose tout ses amis au sein de l'entreprise. S'en suit une multitude de gags, de cascades et de situations complètement folles. Et quel casting ! A faire pâlir Brian De Palma, Oliver Stone et Patrick Braoudé. Jugez plutôt ! Dans le rôle du gentil copain boutonneux et bègue, Monsieur Francis Huster. Dans celui de la brute épaisse complètement insensible, Yvan Attal (son seul rôle convaincant à ce jour). La copine physiquement intelligente à la voix de camionneur biélorusse est magnifiquement interprétée par Catherine Deneuve qui, si j'en crois la légende, aurait parcouru durant trois longues semaines les rudes routes de Babrouïsk et de Hrodna à bord d'un poids-lourd en fin de vie pour mieux s'imprégner du rôle. Chapeau l'artiste !
Une révolution se passe donc dans le centre où les vieux curistes n'en reviennent pas. Certains, comme Le Colonel, tentent de résister. À plus de quatre vingt ans, il a toujours bon pied mais plus tellement bon œil, c'est ainsi qu'il se retrouve à insulter Yvan"brutus" Attal alors qu'il croyait s'adresser à Mademoiselle Stacher. Joué par un toujours insipide Johnny Depp, le pauvre colonel se fait tronçonner. Rien n'est caché au spectateur, le sang qui gicle, le bras qui pend, l'horreur ! Quand le gag se fait sanglant. "Prends ton passe-montagne, on va à la plage" fait partie de ces rares films qui font à la fois chialer et rire, réfléchir et s'ennuyer. Pour résumer, ça ressemble au cinéma des frères Coen mais en mieux.
 À sa sortie, ce film fut encensé par la presse birmane qui lui décernera même le titre tant convoité de meilleur film de tout les temps. ce n'est qu'un peu plus tard que le reste du monde comprendra ce message simple qu'a voulu faire passer le réalisateur Matalon : aimez-vous les uns les autres et s'il en reste un peu et bin, tant pis ! Un dernier mot sur la musique qui accompagne le monument. Composée par l'épouvantail à moineaux Jacques Higelin et par le fumeur de whisky Jacques Dutronc, la bande originale prouve bien encore une fois que les bœufs ne font pas des dauphins. Le titre phare, "Oh mon Touquet" est plus bavé que chanté par l'exécrable prussienne Romy Schneider, fidèle à son incompétence.
Chers amis fondus de la toile, j'espère une fois encore vous avoir convaincu de voir ou de revoir ce chef-d'œuvre atypique, rocambolesque et attachant. Toute cette émotion qui dégouline provoque en moi un sentiment bizarre fait d'amour et de haine, d'euphorie et d'envie de tuer des animaux plus grands que moi mais qu'importe ! Profitez donc de votre vie, de votre temps libre et de votre chômage pour aller vous enfermer dans la plus sombre des salles obscures et vous en mettre plein les mirettes. Le cinéma est là, tout près de vous ! N'ayez plus peur, il vous protège ! Je vous salue de loin, de près vous me faites peur ! À bientôt !
L.B
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festivalmonos · 12 years ago
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Moi, c'est le cinéma. (23)
September 12 2012, 10:14 PM  by Lester Brome
Frelse, frelse valeureux guerriers passionnés du septième art. Vous retrouver provoque en moi un fort sentiment de joie. C'est donc avec une fierté que ne renierait pas un cavalier mongol, qu'encore une fois sous vos yeux ébahis, je vais défendre une pépite cinématographique. On me demande souvent de rester objectif, de ne pas en faire trop et de ne pas ajouter de la chantilly sur un gâteau déjà exagérément sucré. A tous ces détracteurs détraqués, je n'aurais qu'une réponse, simple et limpide. Allez tous brûler au paradis des diabétiques et laissez donc les professionnels faire leur travail. Jusqu'au dernier souffle de mes poumons fatigués, je ne cesserai de me battre pour la seule chose importante sur cette terre, le cinéma ! Celui qui pose les bonnes questions, le cinéma du pourquoi et celui du comment pour ne citer que les plus connus. Tel un Thierry La Fronde mais sans collants, je me sacrifie donc encore une fois pour que tous ces chefs-d'œuvre ne tombent pas dans l'oubli.
 1985, une année humide ! Konstantin Tchernenko meurt noyé. En le repêchant, Mika Gorbatchev découvre par hasard l'épave du Titanic. Il est donc logiquement choisi pour remplacer le pauvre Konstantin et ainsi prendre les rênes de l'URSS. C'est ce que les historiens appellent "la véritable fin du communisme". Pendant ce temps-là, aux États-Unis d'Amérique, Ronald Reagan est élu président pour la seconde fois. C'est ce que les historiens nomment "le début du règne des idiots". Dans l'hexagone, c'est un beau bordel. C'est l'affaire du Rainbow Warrior ! Pour faire simple et que vous compreniez bien, tout commence avec le suicide de Sœur Sourire. Il est immédiatement suivi par la baisse subite du taux du livret A. Michel Rocard, alors ministre de l'agriculture démissionne aussitôt. La nation toute entière est évidemment sous le choc. Heureusement, la visite du prix Nobel de la Paix, le général Jaruzelski, redonne un peu d'espoir à tout un peuple mais c'est bien sûr un film qui va définitivement rendre le sourire à tous ces gens désemparés.
 Quand Jean François Lepetit accepte de produire ce film, il ne se doute pas un seul instant qu'il va se faire des couilles en or massif. L'homme est sympathique mais a une fâcheuse tendance à ne produire que des sombres merdes. Là pourtant, c'est le jackpot ! Une histoire abracadabrante née dans le cerveau iodé de Coline Serreau, la réalisatrice du monument. Jacques, Pierre et Michel, notez au passage l'extrême originalité des prénoms, vivent ensemble dans un appartement de la capitale. Ils ne sont pas gays mais pas tristes non plus. Ils sont tout simplement colocataires. Jacques, le steward dragueur qu'on ne voit quasiment pas du film est joué avec finesse et sincérité par Jean Gabin qu'on croyait pourtant mort depuis longtemps. Le voir évoluer ici est un régal et une leçon pour tous les apprentis comédiens. Souplesse, grâce et légèreté, Gabin quoi ! Alors qu'il part à l'autre bout du monde, il laisse un message à ses deux petits copains, leur demandant de réceptionner un colis qu'un de ses amis viendra récupérer un peu plus tard. C'est Michel qui s'exécute. Il est un peu niais, pas très à l'aise avec son corps. Il faut dire que son physique déplorable ne plaide pas en sa faveur. D'une timidité maladive, sa vie ressemble à un parcours du combattant. Ce rôle, qu'a refusé bêtement Alain Delon, est interprété avec brio par Richard Bohringer, le célèbre poète barbant. Alors qu'il a déposé négligemment le "paquet" au milieu du salon, des cris sortent de ce dernier. Je parle du paquet pas du salon, faites un effort, même léger, merci ! Michel Bohringer se précipite et là, stupéfaction totale, il s'agit d'un bébé. Sa première réaction est bien normale, il vomit sur la tronche du bambin. Coline Serreau en rigole encore. En effet, c'est au bout de la dix-huitième prise que cette scène fut parfaitement exécutée. Un calvaire pour la petite Marie mais aussi un sacré signe pour Juliette Binoche dont c'est le premier rôle au cinéma. Tout ce vomi la suivra tout au long de sa très courte carrière. Passé le choc, Michel court prévenir le troisième larron de l'histoire, Pierre. Personnage antipathique, limite psychopathe sur le retour, Pierre pense tout de suite à supprimer le mouflet. Mais, étant un poil trop sensible, il s'abstient. Bien lui en prend car sinon, c'en était fini du film. Toujours tiré à quatre épingles, le rôle du tueur au grand coeur est admirablement joué par la vedette américaine, Robert De Niro. Un de ses plus beaux rôles avec celui du chien dans Rintintin au Congo. S'en suit un lot d'invraisemblables scènes dont la plus célèbre reste celle ci, une des plus belles de l'histoire du cinéma. Alors que Pierre De Niro et Michel Bohringer se promènent et effectuent quelques emplettes avec Marie, couches, biberons, bières et plus encore, un gang parisien surgit et tente de kidnapper l'enfant. Un à un, ils sont démolis par De Niro pendant que Bohringer essaie de protéger tant bien que mal la petite Binoche. De la violence entrecoupée d'amour et de tendresse, c'est tout l'univers de Coline Serreau résumé en deux minutes vingt-deux. Petit à petit, un lien se crée entre le niais, la brute et le bébé. A l'heure où ce pays se pose des questions sur l'adoption pour les couples homosexuels, ce film nous fait réfléchir longuement sur ce sujet sensible. Je m'en voudrais beaucoup si je dévoilais ici la chute de ce monument maintes fois récompensé. Sachez juste que le rôle de la mère indigne qui abandonne son enfant est joué par cette garce de Romy Schneider. Un dernier mot quand même sur la bande originale qui est le seul gâchis de ce film. Composée par Phil Barney et Jean Luc Lahaye, la musique est si minable qu'on dirait du Éric Serra qui aurait copulé avec Richard Cocciante.
 Voilà, chers amateurs de belles images et d'histoire dramatique, encore une fois, j'espère vous avoir convaincu de revoir ou de découvrir ce chef d'oeuvre qu'est Trois hommes et un couffin. Je sais bien que tout n'est pas rose en ce moment dans vos vies dissolues mais ne perdez pas espoir ! Le cinéma sauve des vies et purifie les âmes ! Que les frères Lumière vous protègent pendant que je vous galoche. A bientôt.
L.B
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festivalmonos · 12 years ago
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Moi, c'est le cinéma. (22)
August 31 2012, 10:18 PM  by Lester Brome
 Xilas, xilas chers amis follement amoureux de la pellicule. Comme vous pouvez vous en douter, j'ai profité de cette trêve estivale pour visualiser des kilomètres de chefs-d'œuvre. Pendant que la plupart d'entre vous se grattaient les couilles au soleil, suant des tongues et trempant des merguez trop cuites dans des pastis glacés, j'ai activé la machine à souvenirs pour mieux défendre le cinéma ! Des films d'horreurs à l'eau de rose jusqu'aux drames psycho-porno-animalier, tout y est passé et je dois bien l'avouer, tout est formidable ! Si l'on excepte bien sûr la filmographie d'Ariel Zeitoun qui, bizarrement, provoque une sévère diarrhée. C'est donc dans une forme quasi paralympique que je poursuis ma mission. J'espère qu'un jour, dans un éclair de lucidité, vous penserez à me remercier. En attendant ce jour béni des Dieux, il est grand temps d'aller à l'essentiel, le Cinéma !
 1987, une année à oublier très vite. Malgré les efforts incessants de Pinochet, Noriega et consorts, la population de la planète Terre dépasse les cinq milliards. Il faut donc bien se rendre à l'évidence, certains ne jouent pas le jeu. Quand on pense que le jeune Mathias Rust peut tranquillement poser son ULM au beau milieu de la Place Rouge sans être fusillé, on se dit que les traditions se perdent. C'est bien regrettable comme disait souvent Marcel Bigeard. En France, comme partout, 1987 est aussi une sale année. De la naissance de M6 à l'inauguration du futuroscope de Poitiers, c'est la culture qu'on assassine. Le moral des français est si bas qu'Alain Chamfort caracole en tête des ventes de disques. On frôle donc la déprime aux quatre coins de la planète et comme toujours, c'est un film qui va permettre aux terriens de retrouver le sourire.
 Il en a fallu de l'obstination au réalisateur Emile Ardolino pour trouver un producteur qui accepte son histoire complètement folle. De l'obstination et surtout une bonne dose d'insouciance. Projetons-nous donc ! (c'est une image) Nous sommes en 1963, c'est l'été et la jeune Frances Houseman passe ses vacances avec ses parents et sa soeur Lisa dans une sordide pension de famille, celle de la famille Kellerman. Elle s'ennuie à mourir et commence à déprimer sérieusement. Il faut dire que son père, le docteur Jake Houseman, joué par un toujours impeccable Michel Blanc est un poil sévère. Cette scène où il frappe la petite Lisa à coups de cric en pleine rue parce qu'elle avait traversé en dehors des clous est tout bonnement hilarante. Pour l'anecdote, la jeune actrice débutante qu'était alors Pamela Anderson y laissera son oeil droit. Le cinéma, c'est aussi un don de soi parfois. La mère Houseman n'apparaît que onze minute à l'écran. Complètement shootée aux médicaments, on ne l'aperçoit que de dos et son texte se résume à une toux grasse proche du cri d'un animal marin non identifié. Vous dire que Romy Schneider tient ce rôle à bout de bras est exagéré mais je le confesse, elle est ici criante de vérité. Dans cette ambiance familiale pesante, Frances, que tout le monde appelle "Baby" du nom de la chienne du réalisateur, se rebelle. Toutes les nuits, elle prend la poudre d'escampette et s'échappe par les toits pour rejoindre des jeunes gens dans un club pourri de la ville. Là bas, elle va découvrir un univers qu'elle ne connaît pas, celui de la danse ! C'est à ce moment là que le film bascule dans le sublime. C'est un véritable travail de titan qu'a réalisé Mimile. Réussir à faire de Drew Barrymore une danseuse hyper sexy relevait de l'impossible et pourtant, c'est presque le cas. Chapeau l'Ardolino ! Et l'amour me direz-vous car je vous devine très fleur bleue. Et bien, il prend ici les traits de Johnny Castle, le professeur de danse du quartier. Là encore, coup de génie ! Johnny est un peu efféminé, il porte un jean moulant rose et sa nuque est longue. En trois mots, il est irrésistible ! Charles Bronson habite véritablement le rôle. A titre personnel, je considère qu'il s'agit de sa plus belle composition. Johnny Bronson drague ouvertement Baby Barrymore en lui enseignant son art, la danse. Mais pas n'importe quelle danse, celle qui inspire le titre du monument, la Dirty Dance ! Une sorte de parade sexuelle qui consiste pour le mâle, à se trémousser en frôlant la femelle qui, de son côté, bave en souriant bêtement. De l'émotion en barre, de la sueur entre les guiboles ! On peut dire sans trop prendre de risques que Charles Bronson donne ici une bien belle branlée à Fred Astaire. Emile Ardolino aurait pu s'arrêter là, nous laissant dans un doux rêve enduit de chantilly mais c'était sans compter sur l'imagination débordante du garçon. Le papa méchant découvre le pot aux roses. Le spectateur tremble et s'attend au pire. En fermant les yeux quelques secondes, on peut facilement imaginer Michel Blanc, batte de base-ball à la main, fracassant les genoux d'un Charles Bronson impuissant et légèrement baba-cool, il faut bien le dire. Et pourtant ! C'est tout le contraire qui se produit. Tombant sous le charme du beau Johnny, il devient subitement un papa attentif et très tendre. Trop même écriront certains critiques conservateurs mais qu'importe ! Dirty Dancing est un film majeur dans l'histoire du septième art. Une oeuvre rare et précieuse qui questionne autant qu'elle intrigue. Je ne serais pas complet si je ne précisais pas que la chanson phare du monument, "she's like the wind" est devenue un classique. Elle a été écrite à la va vite sur une nappe de restaurant durant le tournage par Charles Bronson qui se permettra aussi le luxe de l'interpréter et ainsi d'ajouter une corde à son arc déjà bien fourni.
 Voilà, chers amis passionnés du bon goût et de l'image, j'espère une fois de plus vous avoir satisfait et surtout donné l'envie. L'envie de danser sans honte, de chantonner bêtement et de vous habiller n'importe comment. Libérez vous de ces contraintes qui vous empêche de vivre votre passion. N'ayez plus peur, le cinéma est votre ami. Je vous embrasserai presque si ma peur des microbes n'était pas aussi intense, je vais donc me contenter d'une petite révérence avant de m'effacer dans un entrechat. A bientôt.
L.B
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festivalmonos · 12 years ago
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Moi, c'est le cinéma. (21)
July 10 2012, 10:30 PM  by Lester Brome
  Kaligtasan, chers amis adorateurs de la toile ! Le métier de critique que j'exerce avec souplesse, honneur et fierté n'est pas de tout repos. Outre le fait que je ne sois pas assez rémunéré, je n'ai même pas le droit aux congés payés. Alors pour moi, cet été, pas de bronzette sur des plages sentant l'urine, point de sudokus force 12 ni de visite au tonton sourd et légèrement incontinent, tant pis. Je resterai blanc comme un linge, certes, mais avec le coeur rempli de soleil grâce à tous ces chefs-d'œuvre dont je me serais gavé avec délectation. Avec ce sacrifice, j'espère ne pas vous décevoir même si au fond de moi, je sais bien que je n'ai aucune raison de vous satisfaire. Tel un Abbé Pierre du septième art, je fouille et trouve pour vous les pépites oubliées ou injustement démontées par des collègues incompétents et sales. Tout ça pour vous redonner l'espoir et la force d'affronter la dure réalité, celle qui vous rend triste, amorphe et un peu stupide parfois. Par moment, je vous plains mais ça ne dure jamais trop longtemps, j'ai quand même autre chose à faire, moi ! Plongeons donc dès maintenant au coeur même de cette bataille épique qu'est le cinéma.
1971, une année chaude. Fidelito Castro se rend au Chili en survêtement et cigare à la bouche. Détendu de la tongue, une habitude chez le père de tous les cubains. Mao Zedongdong reçoit la visite de joueurs américains de ping-pong. Il les explose tous et ne lâchera même pas un petit set. La puissance chinoise est alors à son apogée puisque la même année, le gars Mao remporte la Route du Rhum ainsi que le titre tant convoité de Miss Univers. Seul le prix Nobel de la paix lui échappera au profit du camarade Titoto. Une folle époque que seul vient ternir le vingtième anniversaire de Phil Collins, tout ne peut pas être parfait.
En France aussi, c'est l'effervescence ! François Mitterrand première moulure, celle avec les dents pointues, achète le parti socialiste qui ne s'en remettra jamais. 343 femmes publient un manifeste en faveur de l'avortement. Elles sont aussitôt capturées et violées par Jim Morisson qui en meurt. Une sale histoire heureusement bien vite oubliée grâce au tube du benêt qui frise Julien Clerc, "Ce n'est rien". C'est donc dans cette ambiance légère et n'ayons pas trop peur des mots, frivole et romantique, que débarque dans les salles obscures, le trésor que je vais vous conter aujourd'hui.
Simon Mérieu est un musicien et vit avec Rita. Jusque là, pas de quoi en faire un film me direz vous mais attendez donc un peu de voir la suite. Jacques Deray, le génie fou et réalisateur du monument, a cette capacité de créer des histoires complètement surprenantes. Rita a la cuisse légère. Dire que c'est une chaude du cul n'est même pas assez fort tant le rôle joué par Véronique Genest transpire le sexe par tous les pores. De la même façon et par ricochet, dire que Simon Mérieu est le cocu est un doux euphémisme. Jean Gabin, dans le rôle du troubadour trompé est absolument magnifique. Sans doute son plus beau rôle à ce jour. Jacques Deray l'avait bien senti et confesse avoir construit le personnage de Simon Mérieu en pensant à lui. "Ce type a une tronche à se faire cocufier par un jambon" (Les Cahiers du Cinéma, 1971).
Lassé de passer pour un con et surtout croyant Rita morte, Simon Gabin décide de se retirer dans un coin perdu de Bretagne. La souffrance pousse parfois les hommes à faire n'importe quoi. Il est dégoûté des femmes et pour le prouver, il se fait ordonner prêtre. Moulé dans sa soutane, il mène une vie paisible entre prières et recueillement. Parfois, il taquine la bigoudène avec son bel orgue. On a beau entrer dans les ordres, on n'en reste pas moins un simple animal. Sept ans s'écoulent quand un beau jour, la Rita qu'il croyait disparue va lui revenir en pleine tête. Il faut noter que pour d'évidentes questions de temps, les sept années sont résumées en quelques minutes. Encore une astuce géniale du réalisateur formidable.
Simon reçoit la visite de Francisco. Il est proxénète et lui annonce que Rita est bien vivante et travaille toujours de la cuisse dans un cabaret sordide. Si Francisco s'est déplacé dans le trou perdu du Père Mérieu, c'est pour le supplier de la reprendre tant elle lui mène la vie dure. Le rôle du proxénète dépressif est interprété avec finesse et intelligence par Jean Pierre Castaldi. Un rôle de composition qu'on devine éreintant pour tout le monde. Deray confiera un peu plus tard qu'il n'avait jamais autant gâché de pellicule qu'avec ce grand con de Jean-Pierre. "Tourner avec Castaldi, c'est prendre six mois de retard sur le tournage." (Les Cahiers du Cinéma, 1972).
Que va faire Simon ? Le suspense est haletant et le spectateur est véritablement hypnotisé par cette scène où Gabin interroge Dieu. Malheureusement pour lui mais tant mieux pour le cinéma, Dieu ne lui répond pas. Le Jean va alors devenir fou. D'abord, il se rend dans la grande ville voir Rita Genest au cabaret où elle remue son corps, une bagarre éclate, sanglante et terrible. Une des scène les plus dures de l'histoire du cinéma. Puis, on observe toute la détresse d'un homme perdu quand, dans un bar du finistère, Simon Gabin boit plus que de raison. Il hurle comme un damné, ses yeux sortent de leurs orbites, il tremble, nous avons peur. "Alors Simone ! Qu'esse tu nous mets derrière ? Ma main au cul !" Simone, la tenancière du tripot répond mollement "Doucement les basses." Une seule réplique pour Romy Schneider mais elle donne le titre à ce chef-d'œuvre. L'autrichienne est opportuniste.
L'histoire étant pleine de rebondissements, Simon va décider de revoir Rita et de quitter les ordres. Tout aurait pu s'arrêter là mais Jacques Deray n'est pas Claude Lelouch. C'est ainsi que Rita est maintenant dans un couvent, c'est à son tour de s'isoler et de se recueillir dans les prières. Pas de chance pour Gabin !
Je ne vais évidemment pas vous dévoiler le fin de la pépite mais sachez que toutes les cascades ont été effectuées par les acteurs eux-même. Jacques Deray étant un visionnaire, Doucement les basses ne sera pas récompensé à sa sortie, c'est normal.
Voilà, une fois encore, j'espère vous avoir fait baver en vous résumant rapidement ce trésor. Le cinéma n'attendant pas le retour des vacanciers fauchés, je retourne immédiatement à mes recherches de chefs-d'œuvre cinématographiques oubliés. Un travail de fourmi, une goutte d'eau dans un océan mais si je ne m'y colle pas, ce n'est sûrement pas vous qui allez le faire, tant occupés que vous êtes à vous détendre bêtement en rêvant d'un monde meilleur. Je vous dis à bientôt mais je ne vous embrasse pas, vous risqueriez d'y prendre goût.
L.B
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