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tu ne veux plus me parler parce que tu as peur de me faire souffrir. mais petite beauté, tu sais, ma vie n’est que remplie de souffrance depuis tant d’années. moi ce que je voyais en toi au contraire c’était une petite lueur de lumière, au fond de ce noir permanent. une lumière battant au rythme de ton coeur, dont je me rapprochais de plus en plus.

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dis moi comment je suis sensé faire, pour taire le vacarme permanent qui fait place dans mon crâne. dis moi comment je suis sensé faire, pour qu’il repose dans le creux de tes seins. dis moi comment je suis sensé faire, pour que le battement de ton coeur surplombe celui de mes sombres pensées. je rêve de sentir les douces notes de ta peau parfumée, de ressentir ta peau trembler face à la course de mes doigts hésitants et portants mon souhait de passer une nuit entière à effleurer tes courbes

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quelle aurait été l’issue de ces dernières années si ce soir d’hiver tu ne m’avais pas rejeté. lorsque ma main a traversé cette vitre, celle qui a du recevoir toute ma rage et ma haine grandissante pour toutes les personnes qui se trouvaient là dans la pièce où je n’aurais souhaité voir que toi et ton sourire. que serais-je devenu si tu avais été là pour moi, que serais-je devenu si toi et moi ne nous étions pas perdus de vue. j’avais pourtant l’impression que jamais rien de tout ça n’arriverait parce que j’avais eu le sentiment naïf de ne jamais avoir à te perdre ne serait-ce qu’une fois dans ma vie, parce que nous nous l’étions promis. que rien ne nous séparerait une fois de plus. que rien n’entraverais la relation si complexe et unique que nous avions. parfois quand je pense à toi des larmes viennent se mêler à mon sourire, sourire entaché par ton absence. j’espère que toi aussi parfois, il t’arrive de penser à moi. parce que je t’aime, parce que c’est le cas depuis le début. parce que depuis tout petit je n’ai pas arrêté de penser à toi.

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j’ai peur. peur que l’odeur de ton parfum disparaisse à tout jamais de ma vie. ce serait idiot de dire que j’ai envie de te revoir, après tout le mal que tu as pu me faire et que tu continueras à me faire. mais je pense que c’est le cas, du moins quand je suis seul chez moi tard le soir et que je repense à ton torse qui venait se gonfler contre le miens lorsque l’on partageait le même lit. tu me manques et je suis incapable de te dire pourquoi c’est le cas

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une fois de plus je me suis lassé de toi, enlacé dans tes bras, enivré par l’odeur de ton parfum. une fois de plus j’ai mis fin à ce qui existait de nous, parce que je ne sais pas ce qui existe de moi. j’ai peur de perdre les gens au fond, car j’ai peur de me perdre moi-même un peu plus dans le grand fracas qu’est ma vie. cette vie sombre et sans espoir qui ne fait que de continuer à s’avancer un peu plus dans les abysses de mon désespoir. je me réfugie dans la douleur, car c’est la dernière chose qui me fait me sentir en vie

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un nouveau visage qui s'ajoute à la longue liste de mes déceptions et qui m'entraîne à nouveau vers la mélancolie de mes relations, qu'est-ce qui cloche chez moi ? pourquoi est-ce que je suis incapable de faire attention à ceux qui prennent soin de moi au lieu de souffrir, souffrir pour des gens qui ne tiennent pas un seul instant à moi et qui en soit, seraient forcément mieux s'ils ne m'avaient jamais rencontrés, parce que le dénouement finit toujours par être le même, années après années, semaines après semaines. c'est toujours la même chose, je m'attache et je me perds, moi, dans l'immensité de mes sentiments que je refoule depuis si longtemps. je pense être important aux yeux des autres et je m'envole un court instant au-delà des nuages avant de retomber et de m'écraser au sol, pour ne plus entendre qu'un son, celui de mon cœur qui a décidé qu'il ne voudrait plus battre, pour personne, ni même pour moi

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et chaque nuit je m’endors avec le ventilateur créant l’illusion de ta main passant dans mes cheveux alors que j’écoute le son de l’orage et de la pluie retentir à travers tout mon appartement j’entrevois alors un espoir, faible et naïf, que tout ça finira bien par s’arrêter un jour. mais pour l’instant j’n’en ai pas envie, je rêve que tu prennes ma main et que tu m’emmènes loin d’ici, à contempler les étoiles à travers une toile de tente et ça me fait un peu de bien, même si au fond de moi, ma conscience me rappelle que jamais rien de tout ça n’arrivera