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Portfolio #5 : StreetArt (2)

Petit reportage photo d'une virée parisienne improvisée à l'arrache début septembre. Paris regorge de spots dédiés au streetart pour le plaisir des yeux et des objectifs ;) Du playground Duperré à Pigalle au boulevard Auriol (13ème) en passant par Auberkampf (11ème), la rue d'Auvervillers (19ème) et la Butte aux Cailles, retour en images sur une après-midi menée tambour battant ...

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Portfolio #4 : StreetArt (1) : Tunnel des Tuileries

L'autre jour, sur le conseil d'une amie, je suis allé faire un saut du côté du Tunnel des Tuileries. Les 800 mètres du tunnel ont été investis par 10 graffeurs européens, pour notre plus grand plaisir. A voir ou à revoir jusqu'à l'été 2023. En attendant, voici quelques une des photos prises à cette occasion.

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Nick Mason's Saucerful of Secrets - Le Grand Rex, 22 Juin 2022

Nick Mason était de passage au Grand Rex ce jeudi 22 juin pour un concert repoussé deux fois pour cause de pandémie. Un show extraordinaire qui revisite le répertoire du Floyd early years et ringardise les spectacles de ses ex-acolytes Gilmour et Waters.

Dans la famille Pink Floyd, je voudrais le batteur ! Dernier Floyd encore en vie que je n'avais pas vu en concert, le discret Nick Mason lançait il y a quatre ans un projet aussi improbable qu'inattendu, et avouons-le aussi, terriblement excitant : jouer sur scène le répertoire des premières années de Pink Floyd, celles qui précèdent la sortie du monumental Dark Side of The Moon. Autrement dit, les années les plus créatives du groupe. Un vrai fantasme. Qui plus est dans l'atmosphère intimiste de petites salles.

Qu'allait donc pouvoir donner ce Nick Mason's Saucerful of Secret Tour ? C'est que le souci avec les papy rock, c'est qu'ils ont souvent la fâcheuse tendance à vous servir exactement ce que vous aimez entendre*. Prenez par exemple Gilmour : les concerts sont parfaits, les solos de Comfortably Numb jouissifs, les lasers partent dans tous les sens, mais ça manque un peu de surprise. Waters dans sa tournée Us+Them s'en serait sorti un peu mieux s'il ne plombait pas l'ambiance avec ses aussi sempiternels que subtils messages politiques genre Pigs rule the world. Kill pigs (véridique, vous pouvez vérifier). Nick allait-il prendre de risque de rejouer à la note près un répertoire vieux de plus de 50 ans ?

Eh bien bonne nouvelle, la réponse fut un grand NON. Le spectacle de Mason et ses hommes (Lee Harris et Gary Kemp aux guitares, Dom Beken aux claviers et le fidèle Guy Pratt à la basse) rend hommage au groupe fer de lance du Swinging London en gardant l'esprit novateur et expérimental qui a fait son succès. Ce vieux matériel dont les morceaux les plus récents datent de 1972 (Obscured by Clouds**) prend ainsi un furieux coup de jeune grâce aux expérimentations et bidouillages sonores servis par Gary Kemp et Dom Beken (Set The Controls for The Heart of The Sun, extraordinaire). Certains monuments sont également retravaillés et raccourcis à l'image de Atom Heart Mother, Echoes (oui oui on y a eu droit ;) ou A Saucerful of Secrets.

Bidouillages en tous genres sur Set The Controls ...

Mason et sa soucoupe volante nous embarquent dans une drôle de faille spatio-temporelle, où les titres rajeunis sont servis en même temps que des vidéos dignes des premières expérimentations de Peter Jenner, où les fans sont dans la salle mais aussi sur scène, avec un maître de cérémonie, unique dépositaire de la geste floydienne dans sa totalité, qui prend le temps de raconter quelques anecdotes et de rendre un bel hommage à Syd Barret. J'ai même eu l'impression d'être plongé un documentaire sur Pink Floyd quand le groupe a repris Arnold Layne avec le clip des années 60 sur grand écran. Contraction du temps avec le jeune Nick et le grand Monsieur Mason jouant en même temps.

Et que dire du public ! Conscient de vivre un instant rare, l'écoute est quasi religieuse, une espèce de tension parcourt l'assistance entre chaque morceau qui sont autant de cadeaux. Après un Echoes impeccable, les gens se précipitent devant la scène pour les rappels. Instants de grâce sur Saucerful of Secrets : avec ses choeurs et guitares venues d'une autre planète, jamais les Celestial Voices n'auront aussi bien porté leur nom depuis Ummagumma. Thank you Nick ! scandent certains fans. Oui, merci Nick pour ce moment hors du temps, merci d'avoir exaucé nos rêves les plus fous.

Echoes

*bon Daho et Christophe savent prendre des risques

** penser à réécouter l'album, il n'y a peut-être pas que du mauvais ...

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Dans l’oeil de la Comtesse #9 : L’Etreinte, de Jim & Laurent Bonneau

Jim et Laurent Bonneau signent une oeuvre majeure, délicate et subtile, sur le travail de deuil, de mémoire et de reconstruction. Mon coup de coeur de l’été. 

Benjamin, jeune sculpteur et sa compagne Romy, institutrice, rentrent de Cadaqués où ils ont passé quelques jours de vacances. A la recherche d’idées pour sa première exposition, Benjamin tombe sur une banale photo de paysage dont un détail le trouble : le corps d’une jeune femme allongée sur une plage. Fasciné par la pose de cette inconnue dont il essaie d’imaginer l’histoire, Benjamin ne voit pas arriver l’accident. Il s’en sortira physiquement indemne, mais Romy, dont le pronostic vital semble engagé, est plongée dans un coma artificiel. Benjamin partage alors sa vie entre une chambre d’hôpital et la recherche quasi obsessionnelle de la femme de la photo. 

L’Etreinte est le récit de ces deux histoires parallèles qui s’entrelacent au fil du temps pour n’en faire plus qu’une. L’histoire de cet homme accablé par la douleur de voir sa femme partir, la culpabilité qui ronge le survivant poussé malgré lui et à son coeur défendant par la vie qui doit malgré tout continuer, la tentation du déni de cette insupportable réalité. 

La prouesse de ce roman fleuve tient autant au scénario de Jim, tout en pudeur et sans pathos, qu’au dessin de Laurent Bonneau, son traitement des visages, les couleurs, tantôt sépia, tantôt vives, de l’ombre de l’atelier du sculpteur aux lumières quasiment saturées des rues de Cadaqués, du deuil à la renaissance.

Partis d’une simple photo, les deux auteurs réussissent une oeuvre magistrale, sans scénario prédéfini, l’histoire se nourrissant des planches et réciproquement. Un numéro d’équilibriste parfaitement maîtrisé. Un vrai petit miracle.

L’Etreinte, de Jim et Laurent Bonneau. Grand Angle (2021)

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Mille et une nuances de Saint-Quay #3 : grey is the colour

On peut dire que nous aurons eu quelques sueurs froides en regardant le ciel cette année. Encore que le spectacle en valait bien la peine. Petit retour en photos sur cette belle grisaille ...

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Ma chère Comtesse ...

Oui, ma chère Comtesse, c’est la tête basse que vient confesser que je n’ai pas observé mon rituel d’avant le retour en région parisienne. C’est peut-être la première fois que je viens pas te saluer avant de repartir, m’enivrer de tes couleurs et du son des vagues qui s’écrasent sur tes flancs, me retourner au moins dix fois en repartant jusqu’à ce que la bougie disparaisse. En même temps c’est un peu ta faute : trop de sable en bas, pas assez en haut, une plage impraticable à marée haute, les enfants qui préfèrent le Casino ... Bon d’accord, peut-être pas très envie non plus de revenir me faire autant de mal que de bien à te contempler. Fichue nostalgie, toujours plus lourde à porter avec le temps qui file. J’ai quand même préparé quelques albums pour rendre hommage à ta majesté, toi ma boussole ...

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Dans l’oeil de la Comtesse #8 : Mégafauna, de Nicolas Puzenat

Une uchronie inspirée d’une relecture de la préhistoire, deux articles dans mon hebdo culturel préféré (1), il ne m’en fallait pas plus pour me procurer Mégafauna, dernier album de Nicolas Puzenat, à l’occasion d’une séance de dédicaces organisée à la Rubrique à Bulles (2).

Le pitch ? Les hommes de Néandertal n’ont pas disparu après leur rencontre avec Sapiens mais ont évolué à l‘abri d’une haute muraille. 

En 1488 après Kmaresh, l’Europe est ainsi divisée entre la terre des Nors (Neandertal) et les royaumes des Merogs (Sapiens). Les deux cultures coexistent au gré de relations commerciales qui cessent subitement. Afin de comprendre les raisons de ce bouleversement qui menace leur existence, le Roi du Dombrak (Mérog, tu suis ?) dépêche deux jeunes médecins qui ont encore tout à apprendre de la vie à la rencontre des Nors du royaume d’Elbaar.

Mégafauna est ainsi le récit du voyage de Thimoléon de Veyre et de son ami Ponthus Lamproi. Un road trip qui m’a ramené trente ans en arrière, époque bac de français, tant nos deux personnages empruntent les traits de caractère de Candide. Ce roman graphique est tout à la fois voyage initiatique (découverte de l’altérité, dépassement des préjugés ...), fable écologique (les Nors prospèrent parce qu’ils ont su préserver leur environnement)  mais aussi, et c’est beaucoup plus subtil, une intrigue politique au coeur de laquelle Thimoléon et Ponthus ne sont que les marionnettes naïves de forces qui les dépassent. Le dénouement laisse entrevoir un deuxième volet ainsi que me l’a confié Nicolas Puzenat, qui je remercie au passage pour notre très sympathique échange.

Mégafauna, de Nicolas Puzenat. Sarbacane (2021)

(1) https://www.telerama.fr/livres/megafauna,n6864717.php?ccr=oui

https://www.telerama.fr/livre/megafauna-luchronie-qui-rehabilite-lhomme-de-neandertal-6857476.php

(2) La Rubrique à Bulles, 110, boulevard Richard Lenoir 75011 Paris

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Portfolio #3 : let there be more live  (2)!

Hier soir ton serviteur est allé voir un groupe de reprises de Pink Floyd au Théâtre des Arcades de Buc. Le groupe s’appelle The Darskide et je t’invite à jeter un oeil sur leur site internet.

Arrivé très tôt avec mes deux comparses ovésiens, j’étais idéalement placé aux premiers rangs pour profiter du spectacle et prendre des photos. En me retournant pour regarder l’assistance, je me suis rendu compte que les EPHAD de Buc et de Jouy avaient envoyé leurs pensionnaires les plus vaillants, sous le haut patronnage des audioprothésistes locaux qui devaient se frotter les mains en pensant à tous les sonotones qu’ils allaient pouvoir vendre dès lundi.

Le spectacle du soir a été plus qu’honnête pour un groupe semi-pro ou amateur. Le chanteur, un clone de Jacques Higelin, a fait ce qu’il pouvait pour égaler Gilmour mais manquait furieusement de puissance. En revanche les trois choristes derrière lui étaient parfaites, mention spéciale à Joëlle Savinien pour son interprétation impressionnante de The Great Gig in the Sky (et malgré les yeah yeah yeaaaaah qui semblent être devenus la règle sur ce morceau). Le lead guitar et le claviériste ont également fait très forte impression. Reste une batterie beaucoup trop forte et un saxo sympa mais qui a eu tendance à un peu trop surjouer sur Us and Them. Bref sans atteindre des sommets, les deux heures de concert furent un moment bien agréable !

S’agissant des photos, j’étais armé de mon Lumix FZ200. Prises de vue laborieuses jusqu’à ce que j’aie la bonne idée de passer en mode 16/9, et là, ça fait toute la différence. Il faudra que je m’en souvienne pour la prochaine fois. Enjoy;)

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Dans l’oeil de la Comtesse #7 : les joies de la science

La première “photographie” d’un trou noir est immédiatement devenue virale, mais cette découverte majeure a également un visage, celui de Katie Bouman, dont la photo postée sur Facebook est devenue aussi célèbre que celle de l’horizon des événements du trou-noir supermassif M87. Il faut dire que tout dans cette photo contribue à la soudaine popularité de cette scientifique.

D’un côté, on a l’image quasi hypnotique de l’ombre de ce trou noir, avec tout ce que cela implique en termes d’avancées scientifiques ; de l’autre, ce visage presque enfantin d’une gamine qui semble surprise en train de faire une grosse bêtise. Regard à la fois incrédule et taquin, sourire extatique à travers lequel on devine le bonheur de la découverte scientifique, de la contribution au progrès des connaissances. 

Un plaisir partagé quand on regarde la conférence TEDx donnée il y a près de trois dans laquelle cette scientifique décidément géniale comparait la prise d’une photo d’un trou noir situé à 57 millions d’années lumière à celle de la photo d’une orange posée à la surface de la lune. Sauf que la résolution de nos télescopes terrestres correspond à 1,5 millions d’oranges par pixel... c’est simple la science, expliqué comme ça !

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Mille et une nuances de Saint-Quay #2 : here comes the sun

Rien n’est pire que de quitter Saint-Quay par une belle matinée ensoleillée comme en août dernier. Ciel (quasi) immaculé, mer d’huile, plage de la Comtesse vide ... tous les éléments se sont ligués contre nous en ce triste matin. Et c’est Lily qui aura le mieux résumé le sentiment général : “j’veux pas partiiiir”. Retour en photos sur une dernière balade avant de prendre la voiture ...

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