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L'Étrange Histoire de Peter Schlemihl ou l’homme qui a vendu son ombre

Peter Schlemihl, un jeune homme sans fortune à la recherche d’un emploi, se rend chez un certain Thomas John, au service duquel il espère entrer. Il y rencontre un étrange personnage vêtu de gris, qui sort de sa poche, sous les yeux ébahis du jeune homme, un pansement, une lunette, un tapis, une tente, trois chevaux. Curieusement, personne à part lui ne semble se rendre compte des extravagants pouvoirs de l’homme en gris, qui finit par proposer à Schlemihl d’échanger son ombre contre la bourse de Fortunatus, qui permet à son propriétaire d’en tirer des pièces d’or à volonté, ce qu'il accepte. L'homme en gris s’éclipse ensuite, en indiquant qu’il retrouvera le jeune homme un an plus tard, jour pour jour.

Mais très vite Schlemihl, devenu fabuleusement riche, s’aperçoit que le fait de ne plus avoir d’ombre l’isole irrémédiablement de la communauté des hommes, qui éprouvent un violent dégoût vis-à-vis de celui qui est affligé d’une telle infirmité. Peter est donc contraint de s'isoler au loin, en compagnie de deux domestiques. Tous trois s’établissent dans une ville (non localisée, mais qu'on suppose être en Prusse), où les dispendieuses largesses de Schlemihl lui gagnent le cœur d’une population à qui il s’est bien gardé de révéler son secret : ne sortant qu’à la nuit tombée, il donne chez lui de somptueuses réceptions, après avoir savamment disposé les éclairages, au cours desquelles il fait la connaissance puis tombe amoureux de Mina, la fille d’un garde forestier. Il se propose de l’épouser, dès lors qu’il aura revu l’homme en gris et qu’il lui aura racheté son ombre.

Note personnelle : "l'enrouleur d'ombres"

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Les Grandes misères de la Guerre : La Pendaison, Jacques Callot (vers 1592-1635)

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Les Gueux ou Mendiants : L'Aveugle et son chien, Jacques Callot (vers 1592-1635)

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Les Caprices : Le Gentilhomme au grand manteau vu de face, Jacques Callot (vers 1592-1635)

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Bartolomeo Colleoni

Il n'est guère besoin (révérence gardée) de mettre l'accent sur l'orgueil que Bartolomeo montra dans l'emploi de son patronyme, Coglione (couillon). Seuls, quelques-uns de ses apologistes chercheront plus tard à lui donner une signification différente du sens littéral, en supposant, avec beaucoup de fantaisie, une origine mythologique du genre cum leone (avec un lion) ou caput leonis (tête de lion), dont, par altération phonétique, on serait arrivé à Colleoni, en contredisant ainsi tous les documents officiels où fut toujours employé le terme Coleus qui signifie "testicule" – et rien d'autre – en latin.

Le condottiere était tellement fier de son patronyme qu'il en fit le menaçant cri de guerre « Coglia, Coglia » c'est-à-dire « Couillons, couillons » et continua à les représenter, avec un réalisme accru, sur son blason en y ajoutant les fleurs de lys d'or des Andécaves ou plutôt d'Anjou et la fasce de Bourgogne. Ce fut le condottiere lui-même qui précisa dans un acte public que ses armes nobiliaires étaient celles qui portaient.

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The Cabinet of Dr. Caligari (1920) dir. Robert Wiene

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Hasui Kawase (川瀬巴水, 1883 – 1957)  

東海道風景選集　「東海道日坂」 Nissaka on the Tôkaidô Road (Tôkaidô Nissaka), from the series Selected Views of the Tôkaidô Road (Tôkaidô fûkei senshû)  

1942

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Moonage Daydream (Brett Morgen, 2022).

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"One day or one night—between my days and nights, what difference can there be?—I dreamed that there was a grain of sand on the floor of my cell. Unconcerned, I went back to sleep; I dreamed that I woke up and there were two grains of sand. Again I slept; I dreamed that now there were three. Thus the grains of sand multiplied, little by little, until they filled the cell and I was dying beneath that hemisphere of sand. I realized that I was dreaming; with a vast effort I woke myself. But waking up was useless—I was suffocated by the countless sand. Someone said to me:

You have wakened not out of sleep, but into a prior dream, and that dream lies within another, and so on, to infinity, which is the number of the grains of sand. The path that you are to take is endless, and you will die before you have truly awakened.

I felt lost. The sand crushed my mouth, but I cried out: I cannot be killed by sand that I dream —nor is there any such thing as a dream within a dream."

— Jorge Luis Borges, The Writing of the God

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"A single dream is more powerful than a thousand realities."

J. R. R. Tolkien

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L’Ars Goetia (du latin médiéval goetia, dérivant du grec ancien γοητεία / goēteia (voir goétie) est un grimoire du XVIIe siècle qui décrit par le détail 72 démons (repris pour l'essentiel de la Pseudomonarchia daemonum) ainsi que les rituels pour les invoquer. Il a été popularisé par l'édition des occultistes anglais Samuel Mathers et Aleister Crowley en 1904, sous le titre The Goetia: The Lesser Key of Solomon the King du premier traité du Lemegeton.

Agares (Collin de Plancy «Dictionnaire infernal», Paris, 1863)

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My hero, Don Quijote de la Mancha

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Rêve de la nuit du 27-28 août : C’est un très long rêve où les histoires s’emboîtent. Je crois que cela commence dans une version sinistre et post-apocalyptique de Retour vers le futur (il y a un vieux diner américain, des rues sales aux néons lumineux glauques, moi et un grand bouleversement). Mais la suite se déroule dans une sorte de château qui a des allures de bibliothèque géante et de prison à la fois, établi dans un univers onirique aux paysages changeants et incroyables. Je suis le Sandman de Neil Gaiman, maître des lieux et dieu des rêves. De multiples scènes se suivent et s’enchaînent : un groupe d’étudiants suit un combat sur écran géant, ma compagne et sa jumelle achètent des bijoux, etc. Dans la foule, je croise une amie, qui me demande de retrouver son amoureux. Il est quelque part dans ce monde, mais elle ne sait pas où. On part à sa recherche. Et après de longues explorations, on le retrouve sur une plage tropicale. Il arrive par la mer à dos de baleine. Je lui offre une sorte d’artéfact qui fait de lui une sorte de gardien de l’humanité. Les Atlantes n’aiment pas ça, mais s’inclinent devant ma décision…

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Rêve de la nuit du 25-26 juin : Dans une ville qui est un mélange de Venise, Rome et Istanbul, j’interroge une marchande d’esclaves pour mon reportage sur les migrants. Alors qu’on s’entretient dans une arrière salle, on est interrompu par un vacarme et une clameur. Sur l’esplanade du marché, les esclaves - tout juste achetés par leurs nouveaux maîtres - se sont révoltés. Ils ressemblent au marcheurs de Game of Thrones : la peau grise, les cheveux blancs et un regard bleu perçant. Ils ont des scarifications en forme de signes cabalistiques. Sur l’estrade, celui qui semble être leur chef se retourne vers moi et me dit quelque chose, que je n’entends pas. Je me réveille.   

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Rêve de la nuit du 5 au 6 août 2019.

[Note : C'est un des rêves les plus fous et les plus terrifiant que j'ai fait. J'en tremblais. La grande émotion.]

J'étais un vieillard malade avec des airs de Kirk Douglas. Visiblement un voyageur du temps et des dimensions, les environnements changeant autour de moi constamment dans un chaos violent et onirique. La forêt, le déluge, etc. Mais où se mêlaient aussi de vieux souvenirs d'une vie agitée. Ma mère courant au bord du ruisseau et d'autres choses (que j'ai oublié). Au gré des changements, j'arrive dans une grande antichambre vide où résonne les cloches d'une cathédrale sinistre. Quelque chose en moi s'éveille, comme si j'approchais une révélation intime. Sur ma droite, deux grandes portes que j'ouvre. Les cloches sonnent plus fort, la salle est immense et sombre. Je finis par distinguer dans l'obscurité des milliers de grands miroirs difformes. Je commence à avoir peur. Je vois dans la salle deux gamins encapuchonnés, se tenant la main au milieu des miroirs. Est-ce moi petit avec ma sœur jumelle aujourd'hui morte ou est-ce que ce sont mes deux enfants disparus ? La pression monte, la terreur aussi. La vision des deux silhouettes qui se réfléchissent à l'infini dans les milliers de miroirs déformés qui vibrent au son des cloches, devient intenable. Je tremble de terreur. Le décor change mais je suis toujours autant fébrile et terrifié. Je suis paralysé dans mon lit. Au pied de celui-ci se tient un jeune homme encapuchonné. Il semble m'en vouloir. Je ne sais pas si c'est mon fils qui a grandi ou moi même jeune qui vient constater quelle ruine je suis devenu. J'ai toujours peur. Je me réveille.

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Les mots sur les murs enluminent la ville.