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Mercredi 25 avril
Temps fuyant
Je peux enfin me consacrer à mes chapitres 7 et 8 mais le temps file à toute vitesse. En plus, je commence à ma sentir sérieusement épuisée, à accumuler les longues journées dont la surractivité nuit à mon sommeil. La matinée est consacrée à des recherches bibliographiques et à l’insertion de segments rédigés dans le cadre d’autres communication, tout en sachant que je devrais les revoir pour donner de la cohérence à l’avance, éviter les répétitions, et ajuster des éléments sur lesquels ma réflexion a mûri depuis ces communications. Après un déjeuner en tête à tête avec A., je l’accompagne en Matrix, m’accorde une tisane aux épices et ne reprend vraiment le travail que vers deux heures et demi. L’après-midi est consacrée à des productions statistiques : je trouve rapidement ce que je veux faire mais leur mise en forme automatisée me prends du temps, de telle sorte que je ne pars que vers huit heures moins le quart, une nouvelle longue journée dans les pattes. Je trouve néanmoins le courage de préparer les muffins carot cake que je dois apporter au dernier cours du semestre, en même temps que mon dîner, et me couche avec le même sentiment d’épuisement sans sommeil que les nuits précédentes.
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Mardi 24 avril
Un dernier pour la route
En rédigeant mon article pour le rendu final du cours, je me suis rendue compte qu’une variable clef n’était encore pas bien définie. La matinée est donc consacrée à refaire tourner l’ensemble des programmes et à récupérer en priorité les résultats dont j’ai besoin pour l’article, sachant que d’autres n’y apparaissent pas mais seront également nécessaire pour revoir la rédaction du chapitre dans lequel j’avais inséré ces analyses (le chaptire 5). J’étais déjà passée plusieurs fois par ce processus de retour “à zéro” lors de la rédaction de ce chapitre et je suis frustrée par le sentiment de temps perdu qui se dégage de ces répétitions. Cela occupe la majeure partie de ma matinée et je peux retrouver la petite bande au déjeuner pour leur raconter mes mésaventures. Je passe à nouveau l’après-midi à l’espace doctoral de la bibliothèque, n’ayant pas le temps de faire beaucoup plus que boucler la rédaction de l’article (sachant qu’il n’est pas peaufiné et que j’aurai sûrement des retouches à faire après les discussions prévues au cours de jeudi). Il faut dire que j’ai aussi passé du temps à chercher diverses renseignements pour mon voyage canadien imminent, et que je pars à avant dix-huit heures comme c’est le jour du yoga. Après un cours agréable mais moins intense que d’habitude, je dîne ma dernière portion de pâtes et prépare une nouvelle fournée de scones, ayant à peine le temps de regarder un épisode de série avant de me coucher déjà trop tard pour un lever à 7h.
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Lundi 23 avril
A la fenêtre
Je me lève fatiguée par l’angoisse de la veille et encore des sensations étranges dans la mâchoire. Je me lance dans la journée avec peu d’énergie et une petite déprime. Je téléphone à ma mère sur le chemin de l’université, ce qui allège un peu mes pensées. A l’université, j’ai évidemment du mal à me mettre au travail. Heureusement que je n’ai pas à me lancer dans de nouvelles tâches compliquées. Je poursuis la réécriture de mon article en vue de mon devoir à rendre pour le cours, tout en commençant à déblayer le terrain pour mes chapitres 7 et 8. Les déjeuners au soleil avec la petite bande deviennent coutumier et je suis contente d’avoir pu sortir mon short jambes nues sans regret. Nous retournons travailler avec M dans l’espace doctorants de la bibliothèque après manger, où j’apprécie la proximité des fenêtres à travers desquelles perce le soleil. Malgré ma motivation modérée, je pars après 19h et apprécie de ne pas avoir à me préparer à dîner. Les sensations liées à la carie se sont dissipées pour laisser place à un gentil mal de tête de fatigue, je me sens rassurée.
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Dimanche 22 avril
La carie
Je me lève à nouveau sous les coups de 9h30 et, comme la veille, prends mon temps pour me préparer. Je fais ma lessive et prépare les slides pour la mini-présentation que nous avons à faire en cours pour le jeudi suivant. Il fait un temps magnifique. Je déjeune dans le jardin mon reste de faux taboulé, un avocat, une orange et des scones. Je reste encore un peu au soleil en bouquinant Les Mots la morts les sorts. J’essaie de me lancer dans la rédaction de mon rendu final pour le cours mais la motivation n’est pas au rendez-vous. Je commence un épisode de Gran Hotel, téléphone avec I., termine l’épisode puis me mets en route pour aller essayer les ice cream sandwichs véganes de chez Mr Dewie’s Cashew Cremerie. J’essaie la glace parfum chocolat et orange mais il y a moins de choix pour les sandwichs, je me rabats donc sur chocolat. Je m’installe sur la petite terrasse arborée qu’il y a en face d’un café plus proche de la maison : cela fait un moment que j’avais envie d’y profiter du soleil un week-end. Ma gourmandise me plait mais m’écœure rapidement. De retour à la maison, je je n’ai qu’une hâte : me passer ce sentiment d’ écœurement. L’eau chaude calme un peu la sensation. Je termine l’après-midi en préparant quelques éléments pour mon nouveau chapitre, en lisant les remarques de F. sur mon chapitre 3, et en préparant un cake oignons caramélisés et pousses de betterave pour mes déjeuners de la semaine. Pour le dîner, c’est spaghettis, sauce tomate pimentée et brocolis. En allant me coucher, je trouve mes excès de sucre punis par une belle carie sur une molaire du bas. Je sais bien que ce n’est pas lié mais je suis dépitée et ne peux m’empêcher d’associer cette désagréable découverte aux sucreries du week-end.
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Samedi 21 avril
Sugar rush
Comme ma prof de yoga n’est pas là (elle a une remplaçante mais cela ne m’intéresse pas), je ne vais au cours ce samedi. Bien que j’aie prévu de partir en promenade sur les Berkeley Fire Trails, je ne mets pas de réveil et me lève assez tardivement pour un samedi : vers neuf heures et demi. Je prends mon temps pour le petit déjeuner, appelle mes parents, fais deux trois trucs sur mon ordinateur. Je ne mets en route pour le sentier que peu avant onze heures et demi et y arrive à midi et demi passés. Le soleil tape fort mais j’ai mon chapeau et ma gourde d’eau pour me porter secours. Avec mon pantalon long et mon t-shirt à manches courtes, je ne crains pas les coups de soleil. Le sentier est agréable, même s’il est plus idéal pour ceux souhaitant courir que pour des marcheurs en quête d’aventures. Les vues sur la ville et la baie valent d’y passer, alternant avec des passages en forêt. J’entends les oiseaux chanter une bonne partie du chemin. La chaleur me coupe l’appétit et je ne mange même pas tout mon taboulé improvisé (sans persil, sacrilège !) arrivée en haut vers quatorze heure. Je redescends par le même chemin, désespérant de trouver un coin à l’écart pour faire pipi, me décidant finalement pour un bas côté abrité d’un arbre en espérant que personne ne passe. Je traverse ensuite le campus animé pour “Cal Day”, journée porte ouvertes aux multiples événements. J’en profite pour enfin essayer les cinnamon rolls de chez Cinnaholic. Je choisis le glaçage noisette et des morceaux de brownie sur le dessus. C’est bon, mais le glaçage est très sucré et, arrivée à la fin de mon dessert, je suis écœurée. Je rentre à la maison contente mais fatiguée, prenant le temps d’une bonne douche chaude, d’étirements et d’une tisane. Je dîne mon reste de salade et me prépare des scones aux pépites de chocolat, que je peux manger chauds pour le dessert.
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Vendredi 20 avril
I was somehow unique
J’ai un concert le soir près de l’université : je ne veux pas y emmener mon ordinateur et je ne veux pas non plus faire deux fois l’aller-retour de la maison à l’université. Je décide donc de travailler à la maison ; de toute façon, je le fais souvent les vendredis. J’espère finir mon chapitre 6 dans la matinée pour commencer de menus travaux l’après-midi mais, arrivée à l’heure du déjeuner, il me reste encore trop à faire. Je mange la dernière portion de ma salade de riz, deux clémentines et mon mélange de fruits secs en dessert. Je veux garder les dattes qu’il me reste pour le concert : les portes ouvrent à 19h et je vais donc y emmener un snack. Je continue doucement ma rédaction puis passe un long moment sur Skype avec I. Après les petites fâcheries de la veille, cela fait du bien de se sentir un peu connectés. Quand je raccroche, il devient évident que je ne pourrai pas me lancer dans quelque chose de nouveau avant mon départ. Je prends mon temps pour finir puis regarde Gran Hotel. J’utilise enfin la petite banane que je me suis achetée en janvier : j’y mets mon téléphone, un peu d’argent, quelques cartes, une clémentine et mes dattes. Avec mon sweat noué autour de la taille en plus du pull et de l’écharpe que je porte déjà, ma banane, et mon sandwich au beurre de cacahuète à la main, j’ai fière allure sur le chemin du Greek Theater. Peu importe. J’arrive cinq minutes avant 19h et me met dans la queue. Les portes ouvrent et on avant doucement. Quand j’entre enfin dans le théâtre, il y a plein de place et la fosse est presque vide. Néanmoins, je me connais, je me fatigue vite durant les concerts et il est plus prudent de choisir le confort des gradins, même si cela veut dire être plus loin des artistes. En plus, je n’ai pas de boules quiès. La première partie est sympa mais la manière d’être du chanteur m’exaspère. Avant l’arrivée de Fleet Foxes, ma voisine, une cinquantenaire ou soixantenaire venue avec son mari, engage la conversation avec moi. Elle aussi s’intéresse au migration et on échange nos coordonnées : c’est mon premier vrai “chitchat”. Quand Fleet Foxes entre en scène, la sono me semble mal réglée et je trouve la manière dont sonne la voix du chanteur étrange. Heureusement, cela s’améliore au fil des chansons et je peux apprécier le concert. Plus que la musique du groupe spécifiquement, j’aime sentir la vibration des sons produits devant moi et voir ces milliers de tête s’agiter devant une émotion commune. J’ai parfois du mal à lâcher prise, le brouhaha de mes pensées faisant barrière. Je sors néanmoins contente du concert et rentre à pieds dans la douceur de la nuit.
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Jeudi 19 avril
Dernière ligne droite
Mes règles m’ont réveillé à cinq heures et demi du matin et, même si j’ai finalement réussi à me rendormir, je ne suis pas dans ma meilleure forme. Malgré la fatigue et l’inconfort de ce premier jour de règles, je réunis toute la motivation disponible en moi pour m’atteler à la journée. J’arrive après neuf heures à l’université et traîne un peu avant de véritablement reprendre la rédaction de ma thèse mais travaille à ne pas me culpabiliser. Je prends les tâches unes par unes, m’impatientant en même temps des messages brefs d’I. alors que j’aimerais discuter avec lui de deux ou trois choses. Alors qu’il m’appelle généralement en sortant du travail, à l’heure du déjeuner il ne s’est toujours pas montré disponible pour le faire. Je parviens finalement à le joindre quelques minutes avant que les autres me rejoignent sous le campanile pour déjeuner : il est très malade et ne comprend pas que son attitude m’ait exaspérée, on raccroche un peu fâchés. Le soleil me fait du bien mais le cours me paraît long, d’autant que la thématique ne m’intéresse vraiment pas beaucoup. Je reste ensuite à la bibliothèque passé dix-neuf heures. Je ne parviens pas à boucler le chapitre 6 mais suis confiante que ce sera chose faite le lendemain, ce qui était après tout mon objectif initial.
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Mercredi 18 avril
Inondation
Je me réveille peu reposée et ne me prépare pas très rapidement. Alors que je m’apprête à partir à l��heure, je décide de prendre mon manteau avec moi : la météo a l’air de s’améliorer mais je ne veux pas être encore attrapée par le froid à midi ou le soir en rentrant. J’essaie tant bien que mal de le faire rentrer dans mon sac déjà bien rempli (avec l’effort de la marche du matin, porter un manteau sur le chemin de l’université me donne en général trop chaud) et, manque de chance, mes tentatives de réorganisations du sac ouvrent ma gourde dont le contenu commence à se déverser un peu partout. Je parviens à contenir les dégats mais la journée commence mal, d’autant que ma plaie au doigt recommence à saigner. Mes affaires remises en ordre et un pansement remis à mon doigts, je peux enfin me mettre en route : je ne suis pas dans les meilleures dispositions pour commencer cette journée. Mes règles qui vont bientôt arriver ne sont pas pour rien dans mon état d’esprit non plus. Je lutte contre l’apathie en m’imposant de suivre un programme stricte et en limitant au maximum les distractions. Je n’accomplis pas les tâches à la vitesse que j’aimerais mais la stratégie se révèle plutôt efficace malgré tout. Après un déjeuner dans la salle de repos des doctorants de socio, on se retrouve à quatre pour travailler dans une salle de lecture de la bibliothèque, réservée aux doctorants en général. Ce petit changement d’environnement ne fait pas de mal et la journée s’achève tranquillement. De retour à la maison, je dîne de pancakes salés au curcuma, oeufs au plat et carottes rapées. Je ne suis pas mécontente d’avoir survécu à cette journée.
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Mardi 17 avril
Persister
La veille, je me suis coupée en préparant ma salade de la semaine (une salade de riz avec de la tomate, de l’avocat, du concombre, des haricots blancs et des câpres que j’ai hâte de goûter) et la plaie recommence à saigner alors que je me sèche en sortant de la douche. Je pique à la hâte un pansement à mes proprios : heureusement qu’ils sont en évidence dans un tiroir sous le lavabo. J’espérais que les douleurs liées à ma chute aient complètement disparu mais je dois me rendre à l’évidence : si j’ai retrouvé ma mobilité, les muscles vont continuer de tirer pendant un moment. Comme souvent, je n’ai qu’une motivation modérée au travail. Même si le soleil est revenu, les températures sont fraiches et je regrette de ne pas avoir pris mon manteau alors qu’on déjeune sur les pelouses. L’après-midi est encore plus dispersée que la matinée : heureusement que je pars assez tôt pour mon cours de yoga. Je pense beaucoup à ce que je dois faire pour ma thèse pendant le cours mais je parviens quand même à y puiser un peu de réconfort. A mon retour, je mange les mêmes restes que la veille puis me livre à mon habituel rituel série-au-lit.
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Lundi 16 avril
Comme une reprise scolaire
A mon réveil, la douleur s’est nettement atténué. Je me sens encore peu limitée dans certains mouvements mais la guérison est proche. Je m’accorde un petit déjeuner copieux : en plus de granola (j’essaie une nouvelle variété) accompagné de yaourt et de la tranche de plain complet tartinée de beurre de cacahuètes qui ont souvent constitué mes repas du matin ces derniers temps, je mange la moitié d’une mangue et un cupcake au chocolat préparé la fille aînée de mes proprios. Les prévisions de pluie se trouvent confirmées par la belle averse qui me tombe dessus alors que je marche jusqu’à l’université. J’ai même droit à la tombée de la grêle. Heureusement, à ce moment là, je passe sous des arbres qui forment un toit suffisamment dense pour que je ne sois pas trempée jusqu’aux os. Arrivée à l’université, je me plonge doucement dans la rédaction de mon chapitre 6. Les chaises de la bibliothèques ne sont pas du meilleur confort pour mes fesses endolories mais je m’aide comme je peux de mon écharpe pliée. Je n’hésite pas à enlever mes chaussures pour qu’elles puissent sécher, de même que mes chaussettes (même je garde ces dernières au pied). Le séminaire du midi se passe bien. J’avais un peur de ne pas bien remplir mon rôle de discutante mais je crois que les personnes présentes trouvent mes commentaires pertinents et, alors que la professeure confirmée suggère une complète réécriture de l’article, je ne pense pas paraître trop critique. L’après-midi se déroule dans le même petit rythme que le matin. Je rentre à la maison avant dix-neuf heures et m’occupe jusqu’à l’heure du dîner en commençant notamment à aquareller un de mes croquis réalisés au jardin botanique. Je n’ai ensuite qu’à me réchauffer les penne aux asperges et artichauts du samedi et à filer au lit devant une série.
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Dimanche 15 avril
Au lac
Je n’ai pas trop mal dormi et me lève vers neuf heures et demi plutôt optimiste quant à mon rétablissement. A. a organisé un pique-nique à midi avec tout le monde au lac Merritt et je dois me dépêcher si je veux avoir le temps de préparer un cake et qu’il soit cuit avant mon départ. Dans l’agitation, la douleur se fait plus pressante et le chemin me menant de la maison au Bart m’est vraiment difficile. Heureusement, l’agréable déjeuner que nous partageons me remets de bonne humeur. La marche du retour est plus facile que celle de l’aller. Quand je rentre à la maison vers 15h30, je m’attelle sans trop de motivation à la lecture des textes de la semaine pour mon cours, entrecoupant mes prises de note d’un épisode de Gran Hotel. Mon coloc me tient compagnie pour un nouveau dîner de restes : un peu de cake aux brocolis du midi, de la betterave,un bagel, une tranche de fromage, un soupçon de guacamole. Mon étirement préféré du yin yoga, shoelace, se révèle une bonne réponse aux tensions qui se maintiennent dans mes fesses. Je me couche optimiste.
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Samedi 14 avril
Le plat
La journée commence plutôt bien : il fait beau, je me prépare tranquillement, profite d’un petit déjeuner de scones, croissant et clémentine, et ne suit pas en retard pour aller au yoga. Sur le chemin et à mesure que le cours se poursuit, je regrette néanmoins de ne pas avoir emporté ma gourde. Avec cette météo ensoleillée et l’effort, je me sens déshydratée et j’ai bien peur qu’une migraine ne vienne pointer le bout de son nez. Vers la fin du cours, l’enseignante propose à ceux qui le souhaitent de prendre le headstand, le poirier quoi. Confiante depuis que j’ai pu la reproduire à la maison et y rester un moment, je me lance dans l’aventure. Malheureusement, je suis trop hâtive et, alors que mes pieds s’élancent vers le plafond, je suis entraînée par mon élan et mes jambes retombent de l’autre côté. Je ne me fais pas mal au dos mais mes fesses et mon coccyx font un grand bam bien sec sur le sol. La prof me donne quelques conseils, j’ai mal, mais c’est supportable. Alors que je raconte mes mésaventures à ma mère sur le chemin du retour, je vois les flashs qui marquent le début d’une migraine avec aura arriver : heureusement, j’ai du paracétamol sur moi, que je prends immédiatement. Je parviens à éviter le gros du mal de tête mais ne serait pas très en forme pour un moment. Malgré ma marche handicapée par la douleur, je fais mes courses, ma lessive, mon déjeuner, et prend mon repas à quatorze heure dans le soleil du jardin. Erintée par les événements, je passe l’après-midi installée dans mon lit, me contentant de lire et d’écrire mes commentaires pour le séminaire du lundi où je dois être discutante, entre deux épisodes de Gan Hotel. La douleur constante me met de mauvaise humeur et je ne suis pas mécontente d’aller me coucher tôt, après un dîner de reste.
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Vendredi 13 avril
Longues heures
Cette-fois, je suis bien décidée à finir mon chapitre et à m’y consacrer exclusivement. J’ai préparé mon déjeuner la veille (deux sandwichs avec les bagels que M. m’a donnés la veille, des scones et une clémentine) et pars vite pour l’université. Durant la matinée, je me perds un peu dans des recherches de référence d’archive mais parviens néanmoins à rédiger le gros de la première section. La deuxième section est déjà en grande partie rédigée. Après un déjeuner ensoleillé avec A. où je réalise qu’un bagel est déjà très nourrissant, me gardant le deuxième sandwich pour plus tard, je rejoins Matrix pour la suite de la journée. Cette fois-ci, je me perds dans d’enièmes retouches de mes modèles statistiques : heureusement, ils sont rapides à estimer mais je perds à chaque fois le temps de mise en forme des résultats, croyant à chaque fois que “cette fois ci c’est la bonne”. Heureusement, A. reste travailler assez tard aussi et je ne suis pas mécontente du soutien implicite de sa compagnie. Elle part après dix-neuf heures, alors que je suis en train de me relire avant d’envoyer chapitres 4 et 5 à mon encadrante. La relecture est plus longue que j’aimerais et, quand je traverse le campus pour prendre le chemin du retour, les cloches de huit heures sonnent. Après cette trop longue journée, je me sens soulagée mais épuisée. Je suis bien contente de n’avoir rien à préparer : j’ai mon sandwich du midi et un oeuf dur de la veille, mes scones, de quoi faire un repas consistant et satisfaisant avant de me vider la tête devant une série et de me coucher tôt.
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Jeudi 12 avril
Contrariétés
Je commence la journée plutôt de bonne humeur et arrive à l’université plein de bons espoirs quant à ma motivation à écrire mon chapitre. Alors que j’ai déjà un programme chargé pour ma matinée entre la rédaction et les lectures que je dois faire pour mon cours de l’après-midi (je les fais d’habitude le week-end mais ai préféré travailler sur ma thèse pendant mes moments de travail de la fin de semaine), je reçois un courriel de la revue dans laquelle mon article a gagné un prix et doit être publié. Je ne suis pas surprise : j’attendais de nouvelles corrections avant la publication finale. Je suis en revanche surprise, en parcourant le document, de la teneur des remarques : on devait en être aux remarques de forme et de clarification pour la traduction (c’est d’ailleurs ce que promettait le courriel) mais la personne qui a relu ne l’avait de toute évidence pas fait pour les versions antérieures et ajoute de nombreux commentaires qui demandent des modifications plus profondes de mon propos. En plus, elle s’est trompé de document et a relu une version antérieure à mes dernières corrections. Je suis en colère et ce contretemps déstabilise durablement mon attention. Pour couronner le tout, je me coince le doigt dans la porte des toilettes. Heureusement, je ne me fais pas trop mal mais mon ongle se néanmoins décoré d’une petite tâche bleue. Après avoir déjeuner avec M., Al., et deux de leurs amies de l’université, je me rends au cours qui se passe sans embûche. Les thématiques des dernières séances m’intéressent peu et je m’en sens plutôt détachée. Je repars de l’université vers dix-neuf heures trente, ne pouvant nier que j’ai travaillé mais n’ayant pas avancé comme je l’aurai souhaité. La soirée s’achève avec le dernier tiers de ma deep dished pizza et des épisodes de série, dans un rythme devenu routinier.
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Mercredi 11 avril
Dégel
Malgré une nuit tranquille, je me réveille de mauvaise humeur, angoissée par la quantité de travail qu’il me reste à accomplir. Je traîne un peu et, mon coloc occupant la salle de bain juste au moment où j’en aurais besoin, je pars pour l’université plus de vingt minutes plus tard que prévu. Arrivée à la bibliothèque, je dois m’occuper de mes candidatures d’ATER avant de m’atteler à nouveau à mon chapitre. Evidemment, cela prend plus de temps que je ne le souhaiterais et j’éprouve ensuite des difficultés à basculer d’une tâche à l’autre. Malgré le vent qui rafraîchit, on déjeune sur la pelouse pour profiter des derniers rayons de soleil avant une nouvelle averse. Alors que je passe peu de temps au téléphone avec I., que je travaille sans trop me disperser et que je pars de l’université après dix-neuf heures, j’ai quand même le sentiment de ne pas avoir fait grand chose à la fin de la journée. C’est notamment lié aux allers-retours que je fais dans mes modèles, changeant encore et encore la définition de mon échantillon, en perdant à chaque fois le temps de mise en forme des résultats. Evidemment, il s’est mis à pleuvoir vers dix-huit heures et la pluie ne s’est pas arrêtée entre temps. Je marche quarante minutes sous la pluie. A la maison, je me console avec un tiers de la deep dished pizza achetée lundi et en préparant des scones aux pépites de chocolat pour mes déjeuners à venir. Le dîner copieux ne m’empêche pas d’en manger un pour le dessert : ils sont tellement bons quand ils sortent du four !
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