mey-lie - Tumblr blog

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Secret du Paradis

Le silence angélique

Condamne son infamie

Les nuages refusent

De s’ouvrir à la rêverie

Une dignité se consume

Autrefois joujou d’ange

De grandes ailes blanches

S’y sont reposées passionnément

Ce bel amour s’épanche

De larmes enfantines

Un espoir tant attendu

Se calcine au gré de l’ange :

Sa chevelure blonde ravive

La blessure de son joujou

Comment libérer le secret du paradis ?

• Mey-Lie •

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Vouvoyons-nous

"Vouvoyons-nous"

C’est le langage

De nos âmes

D’antan et bel âge

"Vouvoyons-nous"

C’est l’annonce

De mon cœur blessé

Par des ronces

Étrangères à la raison

"Vouvoyons-nous"

Ce sont les mots

Qui s’accordent

À nos joies et nos maux

Restons ensemble

Nos belles âmes se reflètent

"Vouvoyons-nous"

De nouvelles portes

S’ouvrent à nous

La goutte d’eau s’écoule

Nous la connaissons si bien

Mes astres lui signent enfin :

"À mon grand-père de cœur"

• Mey-Lie •

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Haïku n°50

Cantate enchante

Ses lys blancs Fa-Sol-Do-Fa

Avec l'ange noir

• Mey-Lie •

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Espoir ensablé

Cher coquillage blanc

Sa joie de vivre m’enivre

Au chant de la mer

Veille sur mon bel espoir

Qui se repose aux aurores

• Mey-Lie •

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Haïku n°49

Tango d'une rose

Et de son nœud papillon

S'éclate de joie

• Mey-Lie •

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Haïku n°48

Petite fée verte

Vous émerveille sous le

Sapin de Noël

• Mey-Lie •

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Haïku n°47

Des regards déterrent

La pelle d'une sentence

Vos murs gris s'étouffent

• Mey-Lie •

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La dame aux papillons

Chère dame aux papillons

Votre poème transperce

Mon cœur en quête de mots

Mon âme d’enfant s’épanche

De la rosée du matin

Le jus d’orange éclabousse

Au milieu des papillons

Notre belle page blanche

L’âme de votre maman

Veille sur nos écritoires

Je cueille au creux de mes mains

Votre jeunesse perdue

Mes lèvres tremblantes gercent

Et vos maux rident ma peau

Votre insouciance glousse

• Mey-Lie •

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Âme d’enfant

Ciel majestueux

À nuages blancs ouverts

Ne m'appelle plus

Une femme blonde ancre

En mon âme l'innommable

• Mey-Lie •

[mey-lie]

Joujou d’ange

La chaleur mal-aimée

De l'ange d’enfance

Enveloppe ton innocence

À fleur de peau

La solitude blonde

De ses beaux cheveux

Effleure ton cou embrasé

La candeur de tes joues salées

En rougit d’amour

Tu aperçois

Le monstre des rideaux endormis

L'ange les touche

Du bout des doigts

Tu veux partir loin d'ici

N'aie pas peur

Maman et Papa

Viennent te chercher

Silence

Ils ne se doutent de rien

Silence

Tu les aimes tant

Silence

L'ange revient

Silence

Tu as encore six ans

Ses cris stridents hantent

Les couloirs en torpeur

Ne t’enfuis pas

C'est bientôt

L'heure des mamans

Dix ans

Les reflets de ton arbuste

Éveillent la tendresse de l'ange

Sa voix douce murmure :

"Tu es si belle."

• Mey-Lie •

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Sans didascalie

Didascalies par-ci

Didascalies par-là

Où se cachent-elles ?

Pour vous

Chers personnages de théâtre

Cela semble une évidence

Elles se tournoient

À votre guise

Entre vos doigts malicieux

Simple personnage

Parmi tant d'autres

Dans cette pièce de théâtre

Nommée plus communément

La vie

Ses didascalies me valsent

Dans le blizzard

Dessiner des visages

Est-ce la solution ?

Dans cette pièce de théâtre

Mes beaux dessins

N'ont peu de place

Cela m’est égal :

Mes crayons de couleurs

Esquissent tout de même

Leur propre chemin

Encore des yeux !

Est-ce de la colère

Ou de l’épuisement ?

Quelle est la bonne réponse ?

Les miens distinguent plutôt

Chaque minutie de vos visages :

Vos grains de beauté

Vos rides agitées

Vos poils asymétriques

Vos curieuses mimiques

Sans didascalie

Vos capharnaüms

Mêlés au monde extérieur

Me déroutent tant

Sans didascalie

Chaque seconde défile

Entre nos yeux

Aucun soupçon

N'est ainsi émis

À mon encontre

J’aimerais pourtant

Ne plus être une imposture

Malgré moi

Sans didascalie

Le sens de vos mots

Me joue souvent des tours :

Il ne faut pas

Vider mon sac de ses vérités

Il ne faut pas

Fixer le grand rideau rouge

Il ne faut pas

Tortiller mes doigts en surcharge

Sans didascalie

Mes multiples maladresses

Dégringolent vers vous

J’en suis désolée

Sans didascalie

Ma lueur réside toutefois

En vos paumes si épurées :

Ouvrez-les s’il vous plaît

Je veux apprendre de vous !

• Mey-Lie •

[mey-lie]

Vive les femmes

Bonjour mesdames

Comment allez-vous ?

En ce beau jour

De pluies sublimées

Par notre clément soleil

Mon bel arc-en-ciel

S’ouvre enfin à vous

L’accalmie des nuages noirs

Est désormais révolue

La prochaine fois

Je les laisserai pleuvoir

Sans aucune amertume

Ne vous inquiétez pas

Mon parapluie vert

Certes timide

Se montrera généreux

Pour vous mesdames

Aujourd’hui

Honneur aux dames

Sortez je vous prie

De sous terre

Elle ne vous mérite pas

Lors du temps

Plus ou moins jadis

Elle vous a souillées

Sans aucune pitié

À présent

Vos magnificences

Si longuement malmenées

La cultivent enfin

Mesdames

Ne sous-estimez jamais

Vos chers jardins secrets

Ses fleurs bien que mortelles

Garderont toujours

Une place bien au chaud

Pour vos futures graines

La noblesse insoupçonnée

De vos âmes si belles

Les arrosera avec tendresse

Allez messieurs

Prenez-en de la graine !

Parmi vous mesdames

La princesse au rouge-à-lèvres

Et la gardienne de Septembre

Seraient sûrement ravies

De percevoir mon bel arc-en-ciel

À l’abri de la haine infâme

Ses couleurs soupirent :

« Mesdames

Vous m’avez fait grandir

Je vous admire

Vive les femmes ! »

• Mey-Lie •

[mey-lie]

Autour de vous

Autour de vous

Des inconnus désirent

La fin de votre chemin

Leurs yeux le rendent sinueux

Vos pas se précipitent

Dans le brouillard en torpeur

Qui fane toutes fleurs

Une pierre tombale vous attend

À votre insu

S’ils vous demandent

« Allez-vous bien ? »

Ne répondez pas

Ce n’est qu’un leurre

Portez plutôt

Votre masque-bonheur

Autour de vous

L’humanité se dénude

De votre existence

Vous la comprenez

De moins en moins bien

Vous êtes une cause perdue

La vie existe-t-elle vraiment ?

Autour de vous

Seul autrui détient l’avenir

Face à vous

Elle se contente de rire

Avec ses mimiques « va-t’en »

Selon ses caprices

Elle peut ravir votre cocon

Son insouciance étoilée

N’oublie jamais personne

L’esprit de l’escalier

L’a bien compris

Vos efforts bien qu’honorables

Sont vains

Des fragments noirs

Vous souillent

Le corps en boucle

Vos rituels surnaturels

Le parasitent encore

Aucun petit être

Ne peut s’y développer

Vous en êtes si désolée

Ces vers impitoyables

Vous scrutent

Jusqu’à votre dernier instant

Qu’attendez-vous enfin ?

Ils vous dévorent toute crue !

• Mey-Lie •

[mey-lie]

happy capybara appreciation day!! 💛🌼✨

[mey-lie]

À table

À table

Les détresses et les enchantements

S'effritent en grains de sable

À table

Seule une cruelle indifférence

Vous guette

À table

Le temps grignote votre estomac

Seul le néant en est le roi

En silence

Vos pensées supplient le sablier

De valser la table

Les mouchoirs s'insinuent

Dans votre fuite

Avant cinquante-huit

Le chat roux s'approchait de vous

À table

Avant cinquante-huit

Vous portiez un beau masque

À table

Avant cinquante-huit

La perle était aussi

À table

À table

Les grands s'amusent

À table

Votre assiette ne souhaite plus rien

Elle sait déjà

Qu'elle terminera seule

Pourquoi est-elle un porte-malheur ?

Tôt ou tard

Votre infamie sera à découvert

Tôt ou tard

Vos rituels seront mis à nu

Seules les longues manches

Vous couvriront le corps

Ce poème cesse de s'écrire

Parce que seul le néant est roi

À table

• Mey-Lie •

[mey-lie]

Haïku n°46

La poésie est-

Elle dotée de fruits mûrs ?

Que nenni voyons !

• Mey-Lie •

[mey-lie]

Haïku n°45

Savon rose de

La frénésie dégouline

Sur la honte d'Août

• Mey-Lie •