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[paolobartolini]

The electrician by Boris Eldagsen - 2023

Le 13 avril 2023, l’un des plus grands concours, le Sony World Photography Awards, désigne le gagnant de la catégorie open de l’édition 2023. Il s’agit de l’artiste allemand Boris Eldagsen. Sa photo semble tout droit sortie du XXe siècle. Il s’agit d’un portrait d’une femme qui semble se dissimuler derrière l’autre. 

Problème, le lendemain l’artiste annonce refuser le prix car il n’en est pas l’auteur.. 

Ce dernier explique avoir réalisé l’image par une superposition complexe d’images générées par une intelligence artificielle. Son but? Accélérer le débat autour de la place de l’IA dans l’art et plus précisément de soulever une question: Une IA peut-elle gagner un concours artistique? 

Cette question, il en connait désormais la réponse mais ce dont il aimerait discuter est la question sous-jacente concernant l’éthique d’une telle pratique.

J’apprécie beaucoup les oeuvres qui soulèvent des interrogations. Les questions philosophiques que mettent en valeur cette action sont des débats nécessaires à l’arrivée d’une technologie révolutionnaire. La démarche de Boris Eldagsen s’assimile presque, selon moi, à une performance. 

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Shrink 01995 by Lawrence Malstaf - 1995-Présent

Shrink 01995 est une performance et installation créée par Lawrence Malstaf en 1995 et qui a depuis lieu chaque année à travers le monde. La performance consiste à suspendre des personnes entre deux couches de plastique qui sont peu à peu mises sous-vide jusqu’à ce que l’on ne voit plus que leur respiration. Ils sont alimentés en oxygène par deux tuyaux dont ils choisissent l’afflux.

S’en dégagent alors deux expériences tout à fait opposées: celle du spectateur qui y voit un être prisonnier dans du plastique recroquevillé au bord de l’étouffement; et celle des performeurs qui décrivent une expérience apaisante et méditative. 

Je suis très impressionné par l’impact visuel des oeuvres de Malstaf. Son cursus en design industriel explique sa grande capacité à mettre en exergue ses volontés artistiques et théâtrales.

J’ai personnellement été assez troublé en voyant les vidéos de Shrink 01995. Et je trouve très intéressant la dichotomie entre l’expérience foetale d’enveloppe protectrice coupée du monde et celle de sorte de produit de consommation étouffé dans son emballage.

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Mycelium Lamp by Nir Meiri Studio et BIOHM - 2018

Mycelium lamp est une lampe créée à partir d’un matériau jusqu’ici peu exploité dans le product design: le mycélium. Il s’agit de la partie souterraine des champignons qui se constitue d’un réseau de filaments.Le mycélium est actuellement au centre de nombreuses recherches car il a la propriété de décomposer les déchets organiques mais également synthétiques. Nir Meiri, un designer israélien a collaboré dans cette recherche de matériau avec BIOHM, une startup londonienne spécialisée dans la recherche d’alternatives écologiques dans le milieu du bâti.

Le résultat de leur travail est une lampe de table, dont la lumière se reflétant sur le mycélium offre une ambiance douce et diffuse. La majeure partie de son travail s’axe sur la domestication de matériaux organiques.

Ce qui m’intéresse tout particulièrement dans ce travail est la recherche d’alternatives respectueuses de l’environnement. Même si la production est pour l’instant à petite échelle, Nir Meiri explique faire cela dans le but de démocratiser l’utilisation de matériaux organiques afin que ceux-ci intègrent une production à plus grande échelle.