Tumgik
# Défis 9 - Texte 2
Consigne : Ecrire un récit qui expose chaque personnage du schéma actanciel et comprendre les relations qu’ils entretiennent entres eux.                                  Thème : La folie
Sophie Morguet n’avait pas un tempérament agréable. Elle était stricte et toujours concentrée sur ce qu’elle avait à faire. Lorsqu’elle reçue l’ordre de mission venant du Colonel de l’armée française, elle n’hésita pas et prépara son maigre sac d’affaires. Quelques vêtements en poche elle partait en direction d’un passage de la frontière franco-allemande qui, en général, n’était pas sous surveillance de l’ennemi. La lettre disait : 
 « Mademoiselle Morguet, au nom de la France et de votre engagement envers notre armée, vous effectuerez une mission d’infiltration sur le territoire ennemi. Vous êtes chargée de récupérer le plus d’informations sur l’ennemi que vous le pourrez. Votre lieu d’affectation et la ville de Stuttgart. Vous disposez de tout le nécessaire pour endosser une nouvelle identité. Vous devrez intégrer le grand hôpital militaire en tant qu’infirmière. Vous connaissez les conséquences d’un échec. » 
                                                                                           Signé : Colonel Faber 
Sophie brûla cette lettre comme on lui avait apprit. Elle rencontra quelques difficultés pour se déplacer sur le territoire français, l’ennemi ayant bien avancé ses troupes. Elle était confrontée aux champs de cadavres dû aux nombreuses batailles. L’odeur était épouvantable et elle vomie à plusieurs reprises. Malgré ces conditions précaires elle passa la frontière et arriva à sa destination en deux semaines. Elle était très affaiblie après cette traversé de la mort. Son devoir était la seule chose qui la faisait tenir debout. Elle s’empressa de louer une chambre près de l’hôpital. Le propriétaire était un peu réfractaire par rapport à elle. Il lui posait beaucoup de questions, notamment sur les raisons de sa venue dans cette ville. D’où elle venait et qui elle était. Sophie était une excellente comédienne, d’un allemand parfait elle répondit à toutes ses interrogations avec une facilité déconcertante. Tous les détails de sa nouvelle vie avaient été prémédités par les génies de l’armée du Colonel Faber. Après une dernière vérification des papiers d’identités de la jeune femme, l’homme se résigna à lui louer cette chambre de la taille d’un cercueil. Sous l’identité d’une certaine Franziska Gärtner elle intégra l’Hôpital militaire en tant qu’infirmière. Après quelques mois à jouer les servantes aux ordres des médecins elle obtenu la confiance du Médecin en Chef. Sophie, ou Franziska, apprit que des informations secrètes étaient mises en sécurités dans le bureau du Chef de l’Hôpital. Elle qui avait déjà donné sa vie, donc elle n’allait pas rebrousser chemin. Elle offrit son corps au médecin qui la brutalisa avec hargne, dans le cœur de cet homme ne demeurait plus que l’enfer. Grâce à ses grâces elle vola la clef au méchant homme qui s’était assoupi après son combat acharné. Elle récupéra un énorme dossier dans un des tiroirs de la commode du bureau du Chef. Il contenait des informations sur des drogues qui étaient injectées aux soldats pour qu’ils soient plus confiant et plus résistant à la fatigue. Il était aussi composé d’information sur cette substance, mais le plus important était les noms de cinq infiltrés sur le territoire français. Sophie savait que ces informations pourraient sauver des vies. Elle confia le dossier à un passeur qui était chargé de récupérer les informations auprès des espions postés en Allemagne et de les rapportés en France. Sa mission fut un succès total mais le médecin chef n’était pas dupe et il fit le rapprochement entre la jeune femme et le vol de dossier important. Sophie Morguet fut exécutée trois jours plus tard.
Romain 
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# Défis 9 - Texte 1
Consigne : Ecrire un récit qui expose chaque personnage du schéma actanciel et comprendre les relations qu’ils entretiennent entres eux.                                  Thème : La folie
« Pour qui ? » Pour moi évidemment. Pour qui d'autre aurais-je envie de prendre soin de mon corps et de mon esprit, de les mettre en en avant et de les célébrer ? Pour les autres ? À croire que leur jugement importe tellement qu'ils sont en toutes circonstances la raison de nos actions. La mission qui est aujourd'hui la mienne, celle de m'élever au dessus de moi-même, c'est pour moi et seulement pour moi.
« Grâce à qui ? » Par mon propre fait. Crétins. Qui d'autre que moi peut me pousser à agir, à affirmer mes choix et ma volonté ? Personne ne se place en créateur de ma vie et de mon futur à par moi. Je ne vis pas mon existence en attendant de recevoir de la part d'un autre une parole qui me lancerait dans une quête que je n'aurais pas choisie. J'avance quand mes jambes avancent, je parle quand ma bouche remue, j'agis quand je choisis de le faire.
« Qui t'a aidé ? » Seule la personne qui me connaît le plus peut m'aider à remplir mes objectifs. Celle qui a toujours été et qui sera toujours à mes côtés. Oui, je m'aide, je me soutiens, je m'encourage et si je me trompe, si je me fourvoie, je me pardonne. Je suis à l'écoute de mes sensations et de mes sentiments, je les accueille et je les entoure de toute la bienveillance dont ils  ont besoins pour s'épanouir.
« Qui t'en a empêché ? » Les autres ? J'ai l'impression de me répéter. Même s'ils semblent être les ennemis contre lesquels il faut se dresser, ils ne m'ont jamais fait autant de mal que mon propre regard posé sur mon reflet. Les doutes et les inquiétudes qui s'insinuent, ceux qui font croire que l'on s'engage sur une pente glissante sont les pires. Ils sont là, constamment dans un coin de l'esprit, prêt à resurgir et me faire abandonner cet amour que j'ai fini par retrouver.
« Comment ? » Enfin une question pertinente. Dommage que les mots n'arrivent pas à s'échapper aussi facilement lorsqu'il s'agit de transmettre une réelle information. Quelque chose qui pourrait vraiment vous être utile pour comprendre le contenu de mon histoire. Vous savez, je ne suis pas aussi folle que vous n'avez l'air de le pensez. On est pas si seul que j'aimerais le croire ou que j'aimerais vous le faire croire. On est influencé, on a envie de faire plaisir, on nous écrase et on nous relève lorsque c'est trop dur. Mais il y a une question que vous avez oublié de me poser.
« Qui es-tu ? » Moi bien sûr. Et vous ? Pour qui agissez-vous ? Qui vous pousse à agir? Qui vous aide ? Qui vous en empêche ? Qui êtes-vous ? Vous ?
Virginie
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#Défis 8 - Texte 2
Consigne : Ecrire un récit dont le genre est le surréalisme : rêve ; hallucination ; fantasme ; ... en respectant la règle de la description ( il faut décrire ce qui doit être vu ).                                                                                                        Thème : La solitude
Ma cuillère d’argent tombe sur le sol, le tintement qui se produit au moment où le métal froid et dur rentre en contact avec le carrelage est significatif et me renvoie à un moment de mon enfance idéale où j’entendais le crissement des craies sur le tableau. Le liquide bleu et gris qui s’échappe de l’objet concave est visqueux et se déverse lentement. Sa couleur marbrée et unique forme un contraste saisissant avec le blanc pur de la faïence. Ma main qui se pose d’abord lascivement sur mon cou descend le long de mon échine. De doux et langoureux frissons me traversent, la sensation est délicieuse et m’emporte. Loin de se retirer si près de son but, elle explore le grain de peau imparfait et ma tête se fait lourde à mesure que la chair de poule me gagne. Plaisir solitaire, esseulée mais comblée par la libération de toutes contraintes morales. La guerre a laissé sa trace sur les corps et le mien, encore immaculé jusqu’à il y a peu, me remercie de la peine que je lui inflige. Sur ma cuisse un filet de sang brun s’écoule et sur les carreaux voilà qu’il se mélange à son homologue topaze. La couleur immonde et l’odeur étouffante provoquent un rictus sur mon beau visage. Douce vision, douce émotion que ce dégoût que je ressens envers le désir et le plaisir qui me traverse et m’isole du monde extérieur. Un souffle chaud me paralyse et m’inquiète, mon exquise solitude serait-elle terminée ? Mes yeux révulsés n’ont pas la force de parcourir le chemin qu’il faudrait accomplir pour voir clair dans cet amoncellement d’impressions contraires. Mon imagination décuplée par ma panacée fait de mes songes des réalités liquoreuses et je ne peux qu’aller dans leur sens. Je n’ai aucun moyen de lutter, aucune envie de me débattre et ma déréliction jouissive ne cesse pas. Le monde qui m’entoure est à la fois lumineux et sombre, il est coulant et chaud autant qu’il est froid et dur et son apothéose est l’extase.
Virginie
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#Défis 8 - Texte 1
Consigne : Ecrire un récit dont le genre est le surréalisme : rêve ; hallucination ; fantasme ; ... en respectant la règle de la description ( il faut décrire ce qui doit être vu ).                                                                                                       Thème : La solitude
Une feuille verte, d’un arbre vieux de cent ans, tombait d’une extrême lenteur vers le sol d’eau. Il l’avait vu et il essaya de l’éviter, mais il était trop lent. Elle s’écrasa contre son épaule, la douleur qu’il ressentit fut atroce. Quelle idée de marcher en-dessous d’un arbre. La blessure qu’avait provoqué la feuille, courbe et fine, commençait à saigner. L’homme était blessé et ne pouvait plus tenir debout. Il tomba du coté droit, là où il avait commencé à saigner. L’eau recouvrait la moitié de son corps. Après quelques secondes, la marre s’était parée d’une couleur rouge sang. L’homme voyait l’eau s’infiltrer dans sa blessure ouverte, bientôt il n’y aurait plus de place pour son propre sang. Il perdait peu à peu connaissance. Un singe blanc de petite taille venait par là pour se désaltérer à la source. Il brandit une cuillère en argent ayant un emblème de noblesse sur son dos. Il prit une bouchée de ce liquide, il grimaça, elle n’avait pas bon gout pour lui. Il regarda l’homme, puis se retourna et partit après une microseconde, le temps d’attention qu’il avait porté à l’égard de ce cadavre encore vivant était déjà trop long. Personne ne s’intéressait aux maladroits qui ne faisaient même pas attention aux feuilles des arbres. Celui qui était traversé par l’eau se demanda si le singe à deux queux reviendrait le voir. On ne l’avait jamais autant regardé. Ce singe lui avait fait remarquer qu’il existait. Il se releva avec facilité. Il regarda son corps et ses vêtements, du coté gauche rien d’étonnant, sa chemise blanche et son pantalon gris étaient restés les mêmes. Cependant de l’autre côté du corps, à la parfaite symétrie, les vêtements étaient devenus rouges. Le sang s’était imbibé de telle façon que le tissu et la peau de l’homme avaient revêtu pour naturel une couleur sang. Il se dit que comme ça les gens allaient peut-être le remarquer. Il était peu banale de croiser un homme ayant comme couleur de peau le rouge et le beige. S’il était une femme, personne n’aurait été offensé. Pour un homme, c’était une absurdité que de porter du rouge. Il regarda en arrière pour voir s’il n’avait rien oublié, il vit l’arbre posté au milieu d’une marre de sang. Il était un peu triste d’abandonner son sang mais il n’avait pas le choix, il n’allait tout de même pas prendre le temps de boire toute la mare alors que le singe ne l’avait pas aimé. En plus, à tout moment une autre feuille pourrait tomber sur lui. Personne ne l’aiderait et il ne pouvait pas le faire tout seul. Alors il décida de partir de cette place publique. 
                                                                                                                Romain
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#Défis 7 - Texte 2
Consigne : Écrire un texte qui reprend la structure d'un Chiasme, C'est à dire une construction littéraire en A-B-B-A. Entre 200 et 400 mots                                                                       ��                            Thème : L’arme
L’arme pointue et dangereuse était protectrice et maniable. La violence du maudit personnage n’égalait pas la protection que l’héros apportait à l’aimée. Deux protagonistes se faisaient face, l’un aigre et ivre, l’autre agile et charmeur. L’un était le méchant escroc, l’autre l’honnête candide. Tous deux combattaient pour une femme. Pour eux, personne ne se battait. Un cri rompu le silence, le calme succéda au bruit. Quelques goutes de sang dégoulinaient sur la lame du couteau, tandis que montaient les larmes. L’un était immaculé de tout crime, l’autre brandissait son trophée noirci d’un liquide visqueux. La femme qui n’aimait aucun des deux s’agenouilla au près de l’homme à terre fuyant le regard du victorieux, elle contemplait ses beaux yeux et haïssait la masse encore vivante derrière elle. En pleure elle le maudissait pour son malheur, d’un sourire il chérissait sa beauté qui faisait son bonheur. Elle tenta de fuir et ne se retourna point, il poursuivit sa promise. Trébuchante elle se ridiculisa, fier il la releva. Cet être infâme avait pour elle un amour malsain, elle le haïssait  raisonnablement de tout son être. Son charme la répugnait. Dans son malheur l’autre avait atteint son bonheur.
                                                                                                                   Romain
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#Défis 7 - Texte 1
Consigne :  Écrire un texte qui reprend la structure d'un Chiasme, C'est à dire une construction littéraire en A-B-B-A. Entre 200 et 400 mots                                                                                                    Thème : L’arme
Le combat était à son paroxysme. Les ennemis apparaissaient de tous les côtés et les forces alliées ne feraient plus long feu. La résistance qui avait été enclenchée depuis plusieurs heures maintenant ne s’essoufflait pas. La peur et la haine comme terreau fertile avaient soulevé les cœurs et les rivalités latentes. L’angoisse ressentit par tous offrait un affrontement au sommet et permettait à la poésie de s’épanouir dans un tel moment de sauvagerie. Il s'agissait presque d'une œuvre et elle était  d’un réalisme saisissant. L’Art de la guerre suscitait en chacun des pensées en contradiction avec la nature profonde de celle-ci. L’allégresse flottait dans l’air. La valeur guerrière et la beauté du sang méritaient la prose de la plume de l’écrivain. Celui-ci d’ailleurs, en admiration devant ce spectacle fantastique, se mit à écrire. Les lettres coulant sous ses doigts de romancier et se posant sur le papier froissé de sueur. La gratitude et l’admiration pour ses pairs s’amplifièrent et l’exaltation s’empara de lui. Les personnages lui venaient naturellement et il se trouva, l’espace d’un instant, comme dans un conte de fée. Cette idée rêveuse et idyllique le répugna soudainement. Tel les guerriers qui avaient pris les armes, il repoussa l’invasion des ces pensées obscures. Il avait besoin de rester concentré sur l’horreur qui se déroulait dans la bataille afin d’en saisir réellement la figure. Méprisant son parchemin, il le brûla et laissa la douleur envahir sa chair. Le conflit en lui faisait écho à l’assaut qui se déroulait devant ses yeux. Et bien que ses mots était acérés et tranchants, son arme à lui tomba de sa main comme une vulgaire plume.
                                                                                                                   Virginie
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#Défis 6 - Texte 2
Consigne :  Racontez un événement se passant dans un monde féérique / merveilleux.                                                                                                    Thème : La métamorphose
Sophie marchait le long du chemin. Lorsqu’elle passait près d’un fraisier, elle laissait échapper un peu de sa magie et pouvait voir les fruits prendre la place des fleurs. C’était un spectacle merveilleux. Elle se retourna soudainement en entendant un mâchouillement étrange parvenir à ses oreilles. « Joseph ! Tu ne peux pas manger ça ! Ce n’est pas pour toi ! - Mourqwa ? Bafouilla-t-il la bouche pleine. » Sophie pouvait voir le liquide sucré et rouge couler le long des joues de son petit frère qui l’avait suivie. Elle soupira, il restait heureusement encore beaucoup de fraises à leurs pieds. Elle s’approcha et lui essuya les joues avec le mouchoir qu’elle gardait dans sa pochette. « Tu sais que nous sommes des fées des bois n’est-ce pas ? » lui dit-elle doucement. Il hocha la tête en silence, se laissant faire. Sa grande sœur était une personne très douce, il savait qu’elle était très mature et qu’elle s’occupait très bien de lui. Il l’aimait beaucoup. « Les fées des bois font pousser les fleurs puis les fruits des arbres et des arbustes. Toi, tu es encore trop petit puisque tu n’as que 5 ans, mais quand tu auras mon âge tu sauras faire aussi. » Son frère l’écoutait avec attention, il buvait ses paroles comme il avait mangé toutes les petites fraises sur son passage. « Je vais te dire un secret Joseph, chuchota Sophie, captivant encore plus son petit frère si cela était possible, il existe des mondes où nous n’existons pas. C’est papa qui me l’a dit. Dans ces mondes là, les choses de la nature se transforment d’elles-même. Il m’a dit que c’était très compliqué ! Tu comprends ? » Joseph acquiesça vivement. Elle continua alors son récit. « Ici c’est différent, les créatures de ce monde ont besoin de nous. Sans notre magie, les terres seraient stériles et rien ne pourrait vivre. Alors tu ne peux pas manger toutes les fraises, il faut en laisser ! » Joseph avait le regard interrogateur. Sophie était perplexe. Elle-même n’avait que 11 ans et n’était pas sûre de savoir expliquer comme son père qui le faisait si bien. Elle eut alors une idée. Elle s’agenouilla et demanda à son frère de faire pareil. Elle prit une jeune pousse, où se trouvait une petite fleur, entre ses doigts. Contrôlant sa magie comme elle ne l’avait jamais fait, elle montra à son petit frère comment elle faisait apparaître les petits fruits rouges. « C’est beau, dit Joseph timidement en regardant la métamorphose s’opérer. - C'est vrai, sourit Sophie. Mais attends, ce n’est pas fini. » Elle cueillit la fraise fraîchement poussée, la mit au creux de sa main et se concentra. Un coléoptère qui avait entendu son appel se posa et commença à se nourrir grâce au fruit. Elle regarda Joseph qui fixait l’insecte le regard émerveillé. « C’est pour eux Joseph, pas pour nous. Il faut partager et ne pas manger plus que sa part. »
                                                                                                                   Virginie
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#Défis 6 - Texte 1
Consigne :  Racontez un événement se passant dans un monde féérique / merveilleux.                                                                                                    Thème : La métamorphose
Un cri résonna à travers les murs de la mine. Un homme venait de se planter sa pioche dans le pied. Ses compagnons de bagne s’empressèrent de lui porter secours. Ils étaient tous des prisonniers, cela n’empêchait pas qu’ils étaient unis comme des frères d’armes. Le blessé était porté à l’infirmerie pour les soins. La plaie était profonde et ne laissait présager rien de bon. La seule solution était de lui couper le pied. Ils n’avaient pas le choix pour lui sauver la vie. L’outil qui s’était abattu sur le malheureux était rouillé. Il ne faisait aucun doute que si on se débarrassait pas de cette jambe, une infection allait venir à bout de l’homme maladroit. Alors le médecin de garde prépara la pièce pour amputer ce pied condamné. Ça ne lui faisait pas plaisir, à l’extérieur de ce lieu malsain il aurait pu prescrire à cet homme une dose de médicaments qui l’auraient soigné en un rien de temps. Là il était embauché pour réparer les condamnés et non pas les soigner. « À quoi bon lui servirait cette jambe trouée, dirait le directeur, autant lui en fabriquer une nouvelle. » Avec un peu d’argile et de magie d’animation, on pouvait reconstituer un membre. Certains hommes dans cette prison étaient tellement reconstitués que l’on ne savait plus exactement quelles parties provenaient du corps original. Le docteur se méfiait de cette magie. Pour ces hommes qui avaient perdu une partie de leur corps c’était comme une renaissance, mais pour le médecin il voyait ses patients devenir des poupées d’argile ayant des émotions et parlant comme des humains. Il ne voulait pas voir en cette magie une solution. Pour lui, seule la science pouvait sauver les hommes. La magie était une marchandise qui était rentable pour le directeur. Ça coûtait moins cher de construire un pied en argile que de payer des médicaments. Il venait de finir son travail, la jambe était séparée du corps principal. L’opération s’était mieux passée que d’habitude, le pauvre jeune homme s’était évanoui dès le début, la douleur l’ayant achevé. Il ne pouvait pas utiliser d’anesthésie pour une opération aussi simple, il en avait tellement peu. Alors il laissait ses patients hurler comme des porcs effrayés par la scie qui s’approchait de leur gorge. À force de travailler dans ces conditions le médecin s’était persuadé d’être juste un bouché ne faisant rien de plus que son travail.
                                                                                                                   Romain
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#Défis 5 - Texte 2
Consigne :  Écrivez une scène de dispute entre deux protagonistes, il est interdit de décrire les personnages en prose on doit pouvoir les découvrir via le dialogue. ( moins de cinq-cent mots )                                                              Thème : La pluie
- Sors de chez toi !  cria Arthur à la porte d’une maison. Personne ne lui répondit, la porte faisait face à Arthur comme un mur infranchissable. - Je sais que tu es là, ne m’ignore pas ! - Dégage ! Franchement, après ce que tu m’as fait, tu crois que je vais te parler. Rien que le son de ta voix me dégoute. Rentre chez toi et ne reviens pas ! s’écria Damien. - Ton nez a surement arrêté de saigner maintenant. Laisses moi rentrer ! Je veux m’excuser. - T’excuser de quoi ? De m’avoir frappé, ou de m’avoir humilié ? Car vois-tu, je me fiche pas mal de tout ça, dit Damien avec fureur. - Et tu as pensé à moi ?! Non, tu ne penses qu’à toi. Tu l’as toujours fait. Tu te plains sans cesse que tu vas mal et que c’est de la faute des autres. Qu’est-ce-que tu crois ? Les autres sont doués de sentiments eux aussi ! Tu n’es pas le seul à souffrir ou à être triste. Mais tu t’en moques de ce que peuvent ressentir les autres. Tout ce qui t’intéresses c’est ton confort, déplora Arthur las de cette histoire.
Arthur marqua une pause, Damien ne répondait pas.
- Fais comme tu veux. Restes caché dans l’obscurité. Je ne peux plus supporter tes crises, dit Arthur en s’éloignant avec regret.   - Tu m’accuses mais c’est toi qui voulais toujours que l’on se cache. J’était ton secret. Et tu ne me regardais pas quand on était en présence d’autres personnes. Tu me dis que l’on est amis et le lendemain tu me fuis. Tu voudrais me faire croire que c’est de ma faute ce qui est arrivé ? Je voulais juste être avec toi et tu m’as rejeté. Tu as fait ton choix, ne reviens pas en arrière, reprocha Damien. - Arrêtes de dire des conneries. Je n’ai pas fait de choix, tu ne m’en a pas laissé ! Qu’est-ce-que tu voulais que je fasse ? Que je ruine toutes mes chances de rentrer dans l’équipe juste parce que tu ne peux pas supporter que j’ai d’autres amis que toi, déclara Arthur en explosant de rage. Il frappa contre la porte, ses vêtements étaient trempés, il pleuvait averse. - Tu sais quoi, je ne serais plus ton fardeau Arthur. Oublis moi. - Si c’est ce que tu veux, ça me va.
                                                                                                              Romain
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#Défis 5 - Texte 1
Consigne :  Écrivez une scène de dispute entre deux protagonistes, il est interdit de décrire les personnages en prose on doit pouvoir les découvrir via le dialogue. ( moins de cinq-cent mots )                                                              Thème : la pluie
La rage m’envahit, je ne peux pas la contrôler. Je le prends par les épaules pour le tenir en place. Son regard est vide et fixe un point au loin, ça ne fait qu’augmenter ma fureur. 
« Regarde-moi merde ! lui criai-je, sentant les premières gouttes qui coulaient sur mes joues et qui finissaient par se coincer aux coins de mes lèvres. – Quoi encore ? demande-t-il en plantant ses pupilles dans les miennes. – Pourquoi tu m’ignores ?! Pourquoi tu refuses de me parler ? On est... Ma gorge se serre avant que je ne puisse continuer. J’avale ma salive. On était si proche. Alors pourquoi ?! Qu’ai-je fait... Que t’ai-je fais ?» La pluie s’intensifie et l’eau ruisselle désormais sur mon visage. « Tu pleures. C’est un peu pathétique, déclare-t-il doucement, me faisant sursauter et lâcher la prise que j’ai sur lui. – Non crétin ! Tu ne vois pas qu’il pleut ?! affirmai-je sans grande conviction. – Parler ? s’interroge-t-il d’un ton neutre se massant légèrement les épaules. Pas maintenant, ajoute-t-il finalement, plus tard peut-être. Jamais serait le mieux. Tu ne peux pas te contenter de ce que tu as ? – Tu es vraiment un connard. – Si tu veux. » Sa remarque me figea. « Attends ! Ne pars pas ! je l’appelle en vain en le voyant s’éloigner. – … » Je vois ses lèvres bouger alors qu’il s’est retourné vers moi mais je ne l’entends pas. Le bourdonnement de la pluie est détestable. Je tombe sur les genoux, et je me lance dans un monologue qui ne recevra jamais de réponse. « Tu ne le vois pas ? Que j’ai besoin de toi ? Que tout ce que je veux c’est te comprendre un peu mieux ? Que je serais là quoi qu’il arrive et que notre amitié est plus forte que tout ça ? – Relèves toi. – … !? Tu es revenu? – N’est-ce pas évident ? Qui est le crétin maintenant ? Me sourit-il. Et tu pleures, je peux le voir à travers la pluie. » Un moment d’accalmie, mon cœur s’apaise malgré moi en le voyant ainsi. Le silence nous entoure alors. Non. Cette discussion ne peut pas se finir ainsi ; avec lui et moi se regardant en chiens de faïence, les larmes roulant sur ma peau et son sourire. Il me faut plus que ça cette fois-ci. « Éric. J’ai besoin de mots, j’ai besoin d’explications. Tu ne peux pas assumer que je vais lire dans tes pensées, comprendre et te pardonner avec un sourire. Tu sais que je suis sérieux et je te vois trembler. Explique-moi, lui dis-je le plus calmement possible. – Il n’y a rien à dire, tout ça n’est pas important. Pourquoi tu cherches tout le temps à discuter ? Je ne vois pas l’intérêt de dire ce que je ressens. Ces émotions ne sont pas ce que je suis. – Tu te voiles la face si tu penses ça, répliquai-je avec difficulté, la gorge sèche et nouée.» Cette fois-ci c’est moi qui part.
                                                                                                                   Virginie
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Défis 4 - Texte 2
Consigne :  écrire une scène de roman ou nouvelle qui prend place dans un grand cadre inconnu, le cadre doit se ressentir. Thème : le roman policier
Le réveil sonna. Déjà trois mois que l'enquête avait commencé. Adam Michaels se regarda dans la glace. Il constata les cernes sous ses yeux. Il regarda par la fenêtre, temps gris, une habitude pour la capitale britannique. C'était son jour de repos. Il bouillonnait au fond de lui mais il devait laisser couler, au moins ce jour là. Habillé de noir, il sortit de chez lui.
« Bonjour Monsieur l'inspecteur, lui dit sa jeune voisine qui montait dans la cage d'escalier, le rimmel en train de couler.
– Bonjour mademoiselle Sarah, comment allez-vous ? 
– Très bien merci. Pourquoi ne viendriez-vous pas boire un café chez moi ? »
Cette femme devait bien avoir vingt ans de moins que lui, pourtant elle lui faisait du gringue sans aucune pudeur. Il connaissait bien son désir, elle ne s'en était jamais cachée. En d'autres circonstances, il se serait bien laissé aller. Juste cette fois-ci. Il l'aurait suivit et aurait cédé à ses pulsions libidineuses. Ne se préoccupant que de son propre plaisir.
« Je ne peux malheureusement pas, on m'attend quelque part. Je vous souhaite une bonne journée, lui répondit-il finalement en souriant.
– Quel dommage, soupira-t-elle faisant la moue et se penchant outrageusement pour qu'il puisse voir son décolleté. »
Légèrement à l'étroit dans son pantalon de costume, il se sentit dégueulasse. Elle était paumée. La drogue et l'alcool ayant déjà marqué sa peau à vie. Il ne pouvait pas la sauter. Il ne pouvait pas non plus la protéger. Sa position, aussi importante soit-elle, ne lui permettait pas d'avoir un réel impact sur la misère des gens qui l'entouraient. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était empêcher ces tueurs et violeurs de les atteindre. Et encore. L’échec faisait parti de son quotidien.
Au coin de la rue il s'arrêta acheter un bouquet de narcisses blanche. Une fois au cimetière il le déposa sur une tombe discrète mais bien propre.
« Inspecteur, se fit-il interpeller par le concierge. Déjà trois ans que ce drame est survenu, quel malheur, ajouta-t-il en se recueillant à ses côtés.
– Monsieur Nicols, belle journée n'est-ce pas ?
– C'est vrai qu'il ne pleut pas. »
La conversation n'alla pas plus loin. Il sentit son téléphone vibrer et s'excusa d'un geste de la main en s'éloignant un peu.
« Allô, décrocha-t-il, reconnaissant le numéro de son second à la brigade.
– Inspecteur Michaels, navré de vous déranger aujourd'hui.
– Allez à l'essentiel Jordans.
– Une nouvelle victime à été découverte. »
Jetant un dernier coup d’œil au bouquet de fleur il se dirigea vers la sortie du cimetière.
                                                                                                                 Virginie
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#Défis 4 - Texte 1
Consigne :  écrire une scène de roman ou nouvelle qui prend place dans un grand cadre inconnu, le cadre doit se ressentir. Thème : le roman policier
Elle posa sa cigarette dans le cendrier que l’on avait déplacé dans la salle à manger pour son bon plaisir. Elle examina les trois hommes assit autour de la petite table où François avait l’habitude de prendre des apéritifs. La salle était étrangement silencieuse. Alfred, Jean et François étaient là car on ne leur avait pas laissé le choix.
- L’un de vous est coupable du meurtre de Cécilia, s'exclama la femme au chapeau allongé se tenant debout à l’autre bout de la pièce.
Ces mots brisèrent le silence qui s’était installé. Les trois hommes se raidirent à cette parole. La détective avait finit par découvrir toute l’histoire. Il ne lui restait plus qu’à dévoiler le véritable criminel. Elle devait le révéler maintenant mais elle aimait faire languir ses victimes.
- Jean était l’ami de notre victime. Alfred était son amant et Francois son mari. Qui selon vous, avait le plus de raison de tuer Cécilia Marchal ? interrogea-t-elle le plus jeune des policiers.
- Je dirais le mari, car il était trompé, répondit-il, peu sûr de lui.
- Bonne hypothèse, vous avez un suspect qui avait de bonne raison de commettre ce crime. Et vu que vous n’aviez le choix qu’entre trois individus, ce n’était pas une déduction très compliquée. De plus, l’arme du crime est le coupe-papier personnel de M.Marchal que sa femme lui avait offert il y a quelques années de cela. Pourtant vous-avez tord, mon cher jeune homme. François n’a participé d’aucune manière au meurtre de sa femme, il n’était même pas au courant du plan d’assassinat, il est donc innocent. Alors avez-vous une idée de qui, de ces deux hommes, a commis le crime ?
- Si je le savais, madame, je ne resterais pas planté là. Je me dépêcherais d’attraper cette crapule, répondit l’autre gendarme assez agacé de la situation.
                                                                                                                  Romain
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#Défis 3 - Texte 2
Consigne :  écrire en moins de 400 mots une histoire qui suit le schéma narratif ; situation initiale, élément(s) perturbateur(s) ; péripéties ; dénouement  et situation finale. Thème : l’arbre
            Dans une forêt, au Nord du monde, vivait une pauvre famille. Une épaisse couche blanche recouvrait les branches des arbres environnant la maisonnette. Un homme sortit de son nid, il était vêtu d’un gros pull et d’un jean troué. Il s’approcha de l’endroit où il avait planté une hache  dans un tronc, objet qu’il avait fabriqué. L’homme, s’emparant de l’outil, prit la direction d’une petite clairière. Là où il avait commencé - il y a quelques années - à abattre des arbres qui se trouvaient sur son chemin. Il choisit sa prochaine victime, un Jacaranda, c’était une espèce d’arbre à fleurs violettes qui réussissaient à résister au climat de ces terres. Il était majestueux, pourtant il ne faudrait pas plus d’une dizaine de minutes à l’homme pour le faire tomber. L’homme tenait son arme de ses deux mains et commença son mouvement.
« Ne fais pas ça ! »
L’homme se pétrifia, il ne pensait pas que d’autres âmes vivaient dans ces lieux. Cette voix venait de derrière lui, il se retourna, angoissant de voir le visage d’un inconnu. Personne.
Avait-il halluciné ? Il scrutait l’horizon en espérant découvrir l’être qui lui avait adressé ces quelques mots. Un silence glacial lui fit face. Alors avec rage, il se retourna vers l’arbre et s’apprêta à frapper. Au moment où il souleva sa hache, la voix revint. Elle était douce et chaleureuse : « S’il te plaît, ne m’oblige pas encore à leur faire du mal ». L’homme qui ne comprenait pas se retourna instantanément cette fois-ci. Personne ?
Ce n’était pas possible, il l’avait pourtant entendu, cette voix tout près de son oreille.
- Qui est là ?! cria-t-il à la forêt d’une voix apeurée.    
« Je suis désolé si je t’ai fait peur. Ce n’était pas mon intention. Je voulais simplement ne plus faire de mal à mes amis. Est-ce que tu comprends ? »
L’homme écarquilla les yeux de peur. Il ne pouvait pas avoir de doute, la voix provenait de la hache. Pourquoi une hache parlait ? Ce n’était pas son rôle. L’homme ne voulait pas y croire. Il devait être fatigué et affamé. Il reprit la hache fermement et s’attaqua à l’arbre de toutes ses forces.
«  Non, je t’en prie ! »
Il l’entendait mais ne l’écoutait pas. Il continua à abattre sa fauche sur l’arbre. La hache hurlait de douleur. Il l’avait comprit mais il ne pouvait rien y faire. Il en avait besoin de ce bois.
                                                                                                                   Romain
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#Défis 3 - Texte 1
Consigne :  écrire en moins de 400 mots une histoire qui suit le schéma narratif ; situation initiale, élément(s) perturbateur(s) ; péripéties ; dénouement  et situation finale. Thème : l’arbre 
            Comme tous les dimanche, elle courrait pour le rejoindre. Attendre la fin du repas était de plus en plus difficile. Elle n'avait qu'une envie, retrouver son meilleur ami et leur cabane dans les arbres. Enfin à destination, elle monta à l'échelle. L'odeur de l'arbre embaumait l'espace et la faisait se sentir chez elle. Se hissant à l'intérieur, son cœur rata un battement au moment où elle le vit. Il était endormi dans un coin, la lumière qui traversait les feuilles éclairant faiblement son visage. Son cœur battit soudainement la chamade et elle put sentir ses joues chauffer.
Ébahit par la manière dont son corps avait réagit à la vision de celui qu'elle côtoyait depuis maintenant des années elle descendit à toute vitesse et partit. Il lui en voudrait sûrement de ne pas être venue mais ce n'était rien en comparaison de ce qui aurait pu arriver si elle était restée. Il aurait sans aucun doute vu son embarras. Il aurait insisté et il aurait comprit la raison de son trouble avant qu’elle-même puisse mettre un mot dessus.
Le soir même, allongée dans son lit, elle ne put trouver le sommeil. Elle tourna, se retourna, compta les moutons plus d'une fois, sans résultat. Le lendemain fut similaire, impossible de s'endormir, impossible de penser à autre chose que lui. Le mercredi, elle entendit sonner à sa porte, elle sut immédiatement qu'il était là pour lui proposer d'aller ensemble à l'arbre. Ne voulant pas encore lui faire face elle courut dans sa chambre. Elle fut soulagée lorsqu'elle entendit sa mère dire au jeune garçon qu'elle ne se sentait pas bien et qu'elle ne pourrait sortir aujourd'hui. Sa mère avait tout comprit sans même qu'elle ne lui en parle.
C'était à nouveau dimanche. Seule dans la cabane, elle eut peur un instant qu'il ne vienne pas mais entendit finalement ses pas. Ne pouvant attendre qu'il monte, elle descendit frénétiquement. Ils arrivèrent en même temps au pied de leur arbre. Sans perdre une seconde, elle déposa ses lèvres sur celle de son ami et les retira tout aussi vite. Profitant de son étonnement, elle grimpa à nouveau, lui laissant alors le choix, monter avec elle ou partir. Il monta.
Discutant et rigolant ensemble, ce dimanche fut comme presque tous les autres. Mais elle savait, de par leur sourire respectif, que cet arbre serait à l'avenir, le témoin d'une belle page de leur histoire.
                                                                                                                   Virginie
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#Défis 2 - Texte 2
Consigne :  écrire un texte à partir d’une phrase posée comme point de départ ; « Si j’étais toi ». Thème : la magie.
« Si j'étais toi »
             Je me sens tellement puissant. La chaleur envahit mes veines alors que je fais sortir mon pouvoir par tous les pores de ma peau afin de signifier ma présence au monde. Les yeux me suivent et me contemplent, j’exalte. C'est si bon de ressentir cela à nouveau. Après toutes ces années de poursuites acharnées pour retrouver ce que tu m'avais volé si injustement, on me regarde enfin pour ce que je suis. Un être magnifique, puissant, irrésistible.
Cette jalousie qui a value ma perte je m'en souviens encore. Je pouvais la lire dans tes yeux, je pouvais la sentir à chacun de tes mouvements, pourtant je ne voulais pas y croire. Chez les autres, elle existait. Mais chez toi ? Impossible. Quel idiot. Il t'a suffit d'un moment de faiblesse et tu m'as tout pris. Je t'aimais et tu m'as trahis. Me manipulant pour que mes sentiments grandissent, pour qu'ils voilent mon regard et ma raison.
Tout ce temps séparé de cette immense magie m'a fait réaliser à quel point j'étais un être exceptionnel. Ton acte cruel m'a montré ce que je n'étais plus capable de voir tellement c'était devenu naturel. Maintenant que je l'ai retrouvé, je ne referais plus la même erreur. Je la garderais et la chérirais comme je ne l'ai jamais fait. Et cette jalousie qu'elle provoque ? Je la scruterais. Même parmi mes plus proches amis, chez ma famille, et je la détruirais si nécessaire. Je les détruirais comme je t'ai détruit toi.
Je fixe ton corps inerte. Ne t’inquiète pas, je comprends. Je te comprends et je te pardonne. Si j'étais toi, je voudrais aussi être moi.
                                                                                                                 Virginie
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#Défis 2 - Texte 1
Consigne :  écrire un texte à partir d’une phrase posée comme point de départ ; « Si j’étais toi ». Thème : la magie. 
             « Si j’étais toi » , elle répétait cette phrase avachie dans le coin de la pièce en essayant de faire le moins de bruit possible. Elle venait de voir son ami mourir à quelques mètres d’elle. Elle tremblait, avachie au fond de la salle de cours vide. Elle l’avait pourtant averti du danger qu’il encourait en ouvrant ce livre. Rien que le titre aurait du l’avertir : L’ouvrage des damnés.
Elle n’avait rien pu faire, en un instant une main sortit du bouquin et agrippa la gorge du jeune homme. Elle se souvenait de ce moment, comme une trace indélébile sur sa mémoire, de cette voix sarcastique provenant du livre qui avait écrasé en moins d’une seconde la joie de la jeune fille.
Cette voix n’eut le temps de dire que quelques mots, le temps de prendre la vie du garçon arrogant. « Tu pensais être assez fort pour défier la mort ? » avait-elle ricané en lui arrachant la tête. Puis avec légèreté, elle retourna à l’intérieure du livre en rapportant son trophée. Tout ça se passa en un temps trop court pour qu’une simple humaine ne puisse réagir. Quand le livre fut refermé entièrement, le temps reprit son cours habituel.  
Alice regardait fixement le corps mutilé à l’extrémité, là où se trouvait une tête un instant au paravent. Une flaque d’un rouge intense s’était répandue sur le sol arrivant aux pieds d’Alice.
Tremblante, elle se releva sachant ce qu’elle devait faire. Elle voulait se confronter à la mort, lui reprendre la vie qu’elle avait volé sans hésitation. Elle se sentait capable d’affronter cette créature abjecte qui prenait sans le demander tous les êtres chers à son cœur. Elle contourna le sang pour arriver à la table où était posé l’ancien ouvrage interdit. Alice le prit sans hésitation. Au moment de l’ouvrir, elle pensa à sa vengeance, à toute la haine qu’elle avait pour la mort. Malgré toute sa volonté elle n’arriva pas à l’ouvrir. La mort choisissait ses victimes et son heure n’était pas arrivée.
                                                                                                                   Romain
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#Défis 1 - Texte 2
Consigne : Écrire un texte dont le narrateur principal est caché au lecteur jusqu’à la toute fin. Thème : le pied
           Il était six heures du matin, la pluie frappait à la fenêtre. Le réveil n’avait pas sonné hier, aujourd’hui il hurlait d’une tinte stridente. C’était un lundi de toute évidence, cette corrélation était pensée par tous ceux qui travaillaient le lundi. Après un jour de repos barbant et sans consistance, ils retournaient tous à la dure sentence de leur vie. Que l’on eut été riche ou pauvre, on se levait plus tôt le lundi. L’homme s’enorgueillissait de ses réussites et de tous ses progrès.
Il était austère les jours de pluie. Il mettait son armure et d’un râle il sortait affronter le monde. À six heure cinq du matin il somnolait encore malgré le vacarme. Il s’étendait tranquillement sous sa couette chaude. Avec rancune, l’homme frappa l’appareil mécanique qui se trouvait au bord de la commode, provoquant sa chute par la même occasion.
Le calme était revenu dans la pièce noire. L’homme se leva car il faisait parti de tous ceux qui travaillaient le Lundi. En se levant, il sortit son pied gauche en premier de la couette. L’homme posa ses pieds par terre avec indifférence.
Comme à son habitude, l’homme se cogna contre le coin d’une commode se trouvant à moins d’un mètre du lit. Il se pressait pour partir à l’heure, il mit ses chaussures de travail qui étaient inconfortables. Il marchait sous la pluie sans regarder ses pieds. Sans faire attention à son chemin, il plongea ses pieds dans une mare formée par la pluie. Les pieds trempés, il arriva en retard à son travail. Il s’assit à son bureau, laissant ses pieds dans l’obscurité. Puis il rentra chez lui pour se coucher. L’homme, dans son désespoir, marcha sur le réveil. Il tomba dans son lit à cause de la douleur tout en haïssant son travail. Les pieds de l’homme endossaient le poids de son corps et de ses actions stupides. Ils étaient là, non pas par choix et l’homme en s’endormant ne pensait pas à les remercier.
                                                                                                                   Romain
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