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Projet féministe inclusif protéiforme multidisciplinaire. On recueille des témoignages de viols et agressions sexuelles. Concerné-e-s ? [email protected]  
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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29 NO!vembre, compte rendu du BINGO.
Il y a une petite vingtaine de jours nous lancions notre BINGO qui a vocation d’être un projet sur le long terme, aujourd’hui on vous fait un petit compte rendu des réponses que l’on a déjà eu.
Le but de ce bingo c’était aussi de mettre en lumière le caractère répétitif et varié des violences sexuelles. Et effectivement le constat est édifiant : on vit rarement UNE seule agression sexuelles, UN seul acte.
On a eu 90 réponses, avec 83% de femmes, 13,5% d’hommes et 3,5% des personnes qui ne s’identifient à aucun de ces deux genres.
Statistiquement on se retrouve avec des chiffres assez proches de ceux que l’on peut retrouver  dans les publications officielles.
Effectivement - plus de 83% des répondant.e.s ont déjà été sifflé.e.s dans la rue, 40% ont été embrassé.e.s de force, 45% se sont déjà retrouvé.e.s confronté.e.s au sexe d’un quelqu’un dans un lieu public, 77% d’entre elleux ont été suivi.e.s dans la rue et 87% y ont été insulté.e.s. 28% des personnes ont déjà reçu des dickpics non-sollicitées, près de 60% ont été touché.e.s dans le métro, ou dans la rue, on a volé des baisers à 42% d’entre-elleux, 17% ont été filmé.e.s sans leur consentement , 32% ont déjà vécu des situations de slut-shaming, 70% ont subi des allusions sexuelles répétitives, 10% ont été harcelé.e.s au travail et 22% ont été plaqué.e.s contre un mur. Sur ces 90 personnes 17% d’entre elles ont déjà été menacées pour une relation sexuelle, près de 50% d’entre elles ont déjà subi des attouchements alors qu’elles étaient ivres ou endormies et 20% ont été violées.
Sur la totalité des répondant.e.s uniquement 2% n’ont vécu aucune des situations proposées par le bingo, plus de 73% ont vécu entre 3 et 10 des situations proposées qui s’assimilent à du harcèlement, des agressions sexuelles ou le viol et plus de 16% ont vécu entre 11 et 15 situations parmi celles proposées.
Le harcèlement, les violences sexuelles sont multiples et souvent répétitives
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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Voici 4 minutes de bingo réalisés en direct avec des gens dans plein d’endroits : désolée pour l’égalisation des volumes qui est très mal faite !
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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De l’importance de l’action collective Aujourd’hui, 25 novembre (et donc 25ème jour du NO!vembre du projet Papotes !!), nous célébrons la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et ainsi l’anniversaire de l’assassinat des soeurs Mirabal, las Mariposas, en République Dominicaine. Comme tous les ans à Paris et ailleurs sont organisées des manifestations, déambulatoires ou autres (ainsi que des manifs alternatives dites “de nuit” le soir précédant). Le PP s’est rendu à la manif parisienne du jour et vous en offre quelques extraits vidéos. Il est pour nous essentiel de manifester, de prendre part physiquement à l’action collective, autant que cela est possible. Car marcher ensemble, crier ensemble, chanter ensemble, au-delà de la libération physique que cela peut impliquer, engendre surtout une force sororale difficile à mettre en place habituellement. Il y a dans l’action collective un être ensemble qui dépasse le constat physique des présences et qui donne de l’espoir, du baume au coeur, qui fait émerger la force de savoir qu’on est pas seule. Que nos blessures, on les partage, et avec elles notre colère ; que nos voix portent plus loin quand elles se conjuguent ; que nos coups frappent plus fort quand ils se multiplient ; et que nos chants se font centrifuges comme centripètes, allant vers l’extérieur par nos revendications et vers l’intérieur par notre indicible soutien mutuel. Manifester dans la rue, ça n’est pas que marcher, ça n’est pas que crier, ça n’est pas que chanter : c’est être l’élément d’un tout qui nous concerne et nous élève. En particulier quand nos chants et nos cris se dressent pour nos vies et nos survies. L Sororité internationale en cette journée de lutte <3
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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[ TW : viol ]  [ CW : psychophobie ]
Un deuxième micro-trottoir avec cette fois-ci la large question “C’est quoi la réalité du viol en France ?”. Statistiques, impressions, clichés ou pas, voici ce que pensent quelques personnes sur ce qu’est concrètement le viol en général. Un résultat assez mitigé avec des gens plus ou moins au fait des chiffres et de la culture du viol !
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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[TW: Mentions de viol]
Aujourd’hui, après un petit passage à mou pour soucis de santé, c’est le premier micro-trottoir du Projet papotes ! Alors en ce 22 NO!vembre, la question c’est : Comment éviter le viol ?
Nous précisons bien que la question posée est restée générale, et qu’on a volontairement pas traité de la question masculin/féminin ou agresseur/victime : il est d’autant plus édifiant de dénombrer les réponses immédiatement prononcées sur l’adaptation du comportement féminin.
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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19 NO!vembre, parole sur l’inceste
TW : INCESTE, PÉDOPHILIE
En cette journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants, focus sur la pédophilie et l’inceste avec un extrait du témoignage de Noé. Les violences sexuelles perpétrées sur les enfants sont un phénomène social très important et passablement ignoré. Parmi celles-ci, l’inceste est sur-représenté. C’est pourtant un cas particulièrement sensible puisque l’inceste ne se borne pas à l’agression sexuelle sur mineur.e mais se répète, parfois s’intensifie, et surtout se conjugue à une forme de harcèlement moral et un bris de la confiance familiale qui parfois est irréparable. Sa révélation mettant à mal la vie de famille et la conservation de certains liens, il est d’autant plus complexe d’en parler en tant que victime, et de l’entendre en tant que membre de la famille, comme le montre très bien par exemple le film Festen réalisé par Thomas Vinterberg. Selon l’enquête du CSVF de 2007, 6% des adolescentes ont subi des violences sexuelles à 14 ans. Cela concerne aussi un grand nombre de garçons. Il n’existe pas de véritables statistiques sur l’inceste à échelle nationale, ce qui complique la prise de parole des victimes. Il est nécessaire de faire de l’inceste un sujet politique, au-delà des fantasmes freudiens et de l’humour complaisant, et de mettre en place une véritable politique d’éradication de ce fléau. En cas de besoin, vous pouvez contacter l’AIVI (Association internationale des victimes de l’inceste) ou composez le 119. Voici un court extrait du témoignage de Noé, agressée enfant par son grand-père pendant plusieurs années, où elle évoque cet aspect si caractéristique de l’inceste (bien que pas exclusif) du rapport à la maison et la permanence du danger :
Bah là je sais pas, c'est la fin de la primaire, le début du collège voilà.
Et, ‘fin, je me sentais vachement isolée quoi... Je pouvais pas dire “Bah regardez ce qu'il me dit beh ça veut dire ça et tout”
Parce qu'en fait on avait un langage particulier tu vois, et lui pouvait l'utiliser dans le langage commun mais personne ne comprend à part nous deux. Et c'était vraiment un harcèlement tu vois...
En fait c'était quotidien parce que c'était tout le temps quoi enfin je ne sais pas comment dire.
Des fois il venait, je ne m'y attendais pas, il vient me chercher à la sortie de l'école, il me ramène chez moi, il me fait prendre mon goûter, des trucs comme ça.
Donc même dans ma maison chez mes parents, c'est un mec intrusif, tout le temps, mais c'est normal il avait de la légitimité c'était mon grand père, il passe quand il veut, il vient me faire prendre mon goûter, il m'emmène chez lui prendre le goûter, donc,
Je ne me sentais jamais chez moi nulle part ou en sécurité tu vois, genre il pouvait venir n'importe quand.
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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Un petit montage de notre après-midi à la Bibliothèque Marguerite Durand en ce 18 NO!vembre. Avec les interventions de Danièle Obono, le BOA de Paris 1, Laurène Bastide, Florence Morello, Louise, Anne-So, Gladys, Jamila, Gabriella, Mathilde, Marie et toutes les personnes présentes !
EDIT DU 19 NOVEMBRE : Nous avons découvert aujourd’hui seulement le chant des Marais, chant des déporté.e.s dont la mélodie est utilisée pour l’hymne des femmes du MLF. Ce chant est un fort et historique symbole de la déportation dans les camps des années 1930 et de l’exploitation par le travail et tant d’autres aspects des personnes déportées, déshumanisées par la famine, la torture et les nombreux sévices. Si nous insistons pour un féminisme radical qui réclame la reconnaissance historique de l’exploitation des femmes, nous refusons une telle appropriation d’un symbole de force résistante des opprimé.e.s des camps. Nous avons chanté hier et ne le retirons pas du podcast, mais ne pouvons pas passer outre dès lors que nous avons pris connaissance de ce que nous considérons comme une maladroite si ce n’est nauséabonde négation de la propriété intellectuelle des victimes de la déportation.
Les chants révolutionnaires sont à tout le monde mais on ne peut s’approprier d’une telle façon une telle partie de l’Histoire.
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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16 NO!vembre, sauvons la BMD!
On vous propose aujourd’hui une nouvelle brève sur la Bibliothèque Marguerite Durand et la mobilisation autour de ce lieu. 
La BMD, qu’est ce que c’est ?
La Bibliothèque Marguerite Durand est l’unique bibliothèque de France spécialisée dans l’histoire du féminisme, des femmes, et du genre. Elle a été crée en 1932 par Marguerite Durand à partir de ses fonds personnels. Elle était féministe, militante, journaliste, et fondatrice de La Fronde, elle occupa le poste de bibliothécaire et directrice bénévole jusqu’au dernier jour de sa vie. 
La bibliothèque à depuis été enrichie par des achats et de nombreux legs de collections de différent.e.s féministes et militant.e.s. C’est un lieu qui concentre une quantité de connaissances et savoirs importants, nécessaires et précieux.  Un lieu de savoir donc, mais aussi de transmission car les archives de la BMD sont fournies de documents divers et pour certains très anciens (et rares!) : périodiques, manuscrits, fond photographique, thèses, etc. Tout, tout tout, vous saurez tout sur nous! 
Connaître l”histoire de nos luttes, des femmes, avoir accès à de la théorie féministe qu’elle soit actuelle ou plus ancienne, savoir d’où nous venons, femmes, féministes, est selon moi une condition sine qua non à un développement de la pensée féministe personnelle, et à l’avancée de la lutte commune.  C’est aussi, et évidement une bibliothèque de recherche utilisée par nombre d’universitaires qui continuent de produire chaque année de nouveaux écrits, et donc de nouvelles clés pour comprendre les enjeux de société que nous proposent de penser les différents mouvements féministes.
Le savoir, c’est le pouvoir.
Qu’est-ce qu’il se passe ?
La bibliothèque partage actuellement ses locaux avec la médiathèque Jean-Pierre-Melville, rue Nationale dans le 13ème arrondissement parisien, et c’est la que le bât blesse. Le bâtiment nécessite des rénovations et la Ville de Paris avait annoncé qu’à sa réouverture il n’accueillerait plus que la médiathèque, “offrant” une relocalisation de la BMD vers la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris dans le 4ème arrondissement. Les arguments avancés pour cette relocalisation sont une meilleure visibilité pour la BMD et des deux fonds déjà présents à la BHVP (le fond Marie - Louise Bouglé et les archives Georges Sand.) MAIS NOUS NE SOMMES PAS DUPES !
La BHVP est déjà surchargée, une partie des collections sont déjà délocalisées, notamment en grande banlieue parisienne, et les collections de la BMD subiront le même sort, les consultations directes seront donc fortement réduites et il faudra attendre parfois 48h pour avoir accès aux documents désirés.  De plus, ces conditions mettrons un frein aux dons de militant.e.s et chercheur.euses, en effet, qui voudrait voir sa collection reléguée au troisième sous-sol d’archives plutôt que de l’imaginer consultée et lue régulièrement ? Alors que la ville de Paris aurait pu profiter de ce déménagement pour créer un espace de travail, de savoir centré sur les femmes et le féminisme, affirmer donc la nécessité de lieux de recherches et de transmission, nous nous retrouvons avec une proposition qui une fois de plus relègue non seulement l’Histoire des femmes au second plan mais aussi leurs productions littéraires et universitaires.
L’invisibilisation et la silenciation des femmes continue d’être une tradition, sinon française, universelle. 
Qu’est ce qu’on fait ? 
Le collectif Sauvons la BMD lancé par l’association Archives du Féminisme a créé une pétition à signer ici.  Un rassemblement est aussi prévu dans deux jour, le 18 devant la bibliothèque, le rendez-vous est donné à 14h au 79 rue Nationale. Le projet Papotes sera présent, et à cette occasion nous vous ferons un compte-rendu de cette journée de mobilisation.
On se voit donc samedi, et en attendant, continuez à bouquiner!
Livia, pour le projet Papotes.
Vous trouverez aussi ici le très bon épisode de La Poudre ,où Lauren Bastide discute avec la passionnante historienne Christine Bard, sur la BMD. 
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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14 NO!vembre, poème illustré
Ce que vous allez lire est une composition d’extraits des témoignages de Oélia,  Livia et Louis. Illustrée par Jeannice Ferrier @MoriBrunk sur Twitter.
[cw: violences sexuelles implicites]
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Et t’sais, tu te sens sale, j’étais là je lui dis non, il m’entend pas, il continue.
                                                                         La seule chose dont j’avais besoin                                                                                              c’était juste de dormir.
           Juste, t’es tétanisée et t’as pas trop… Enfin je sais pas. 
                                       Pour moi j’étais séquestrée                                     parce qu’il avait tout fermé à clef.
                 En fait c’était quotidien              parce que c’était tout le temps. 
                                                                                        Je ne me sentais jamais                                                                                                               en sécurité,                                                                                            chez moi ou nulle part. 
J’imaginais ça comme le pire  truc qu’on puisse subir dans la vie.
              Ça m’a fait un bien fou de me rendre compte que je souffrais.
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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13 NO!vembre, brève sur l’épée de Damoclès
Aujourd’hui, c’est le deuxième épisode de nos brèves. Les brèves, c’est un format court, un coup de gueule, un jet d’encre sur du papier. C’est un format d’expression qu’on veut rendre légitime, parce qu’il est selon nous nécessaire dans le féminisme. Il n’est pas nécessaire pour ses vertus pédagogiques (bien que des fois, ça fonctionne où on ne l’attend pas), il est un exutoire incomparable. Parce qu’être féministe, c’est se voir exiger sans cesse des pages et des pages d’arguments propres, clean et extraordinairement pertinents ; c’est se voir sans cesse critiqué.e sur la forme (#balancetonporc) ou sur sa légitimité à traiter certains sujets ; c’est aussi et surtout être décrédibilisé.e pour la moindre esquisse d’émotion, le moindre clignement d’oeil nerveux, le moindre mot un tantinet “agressif”. Pourtant, agressi.f.ve.s, on a toutes les raisons de l’être : on parle de nos vies, indeed. On parle de nos traumas, de nos luttes, des violences sur NOS corps, NOS esprits, NOS avenirs. On parle d’émotions sacrifiées et de colère amplifiée. Et il y a un moment où tout ça doit sortir. Alors parce que notre colère est légitime et que son expression aussi ; parce que notre parole ne s’étale pas à la demande mais qu’on en contrôle le débit ; parce qu’on aime quand c’est bref mais intense ; à défaut de brèche, on s’engouffre dans la brève.
L’épée de Damoclès
J’ai toujours la sensation qu’il y a, dans mes relations de couple hétérosexuelles, un moment fatidique, une épée de Damoclès, où mon monde se bouleverse.
Ce moment arrive systématiquement, parfois très vite, parfois très tard, et me surprend toujours par sa violence.
J’ai eu la chance d’entamer des relations avec des gens globalement assez sains et conscients des rapports de force qui s’établissent bon gré mal gré entre les genres : des mecs « féministes » quoi, des mecs avec qui je savais que j’étais « safe ». Pas de sécurité supplémentaire mais pas de danger non plus.
Et pourtant.
Et pourtant, chaque fois, à un moment ou un autre, j’oserais dire quand je m’y attends le moins (parce que je refuse de m’y attendre), l’épée tombe. Sifflante comme un couperet qui tranche les liens de mon espoir en l’espèce humaine.
Il y a toujours ce truc, chez un mec – c’est peut-être une parole, c’est peut-être un geste, c’est peut-être un regard ou au contraire une absence de regard – je me rends compte qu’il est impossible de tout déconstruire. Comme une fatalité, le patriarcat s’abat sur chacune de mes relations. Et chaque homme, dans l’intimité de mon couple, devient un danger, une menace, une entité en quête de ma soumission et en revendication constante, bien qu’inconsciente, de sa supériorité.
Il y a toujours, plus ou moins caché, cet éternel ennemi : le patriarche. Celui qui est impossible à détruire parce qu’il est fondateur.
C’est quelque chose qui n’arrive pas entre filles, de mon vécu. Ça n’empêche pas des rapports de domination, des potentiels abus, etc. Mais il n’y a pas cette entité cachée qui menace sans cesse de surgir pour rappeler que non, jamais, au grand jamais, cet homme ne sera lavé du danger qu’il est malgré lui.
Lana pour le projet Papotes
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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12 NO!vembre : l’internet qui fait du bien.
Souvent, internet n’est pas très sympa. Sans parler des extrêmes comme le repère de mascu qu’est le 18-25, l’inter-web regorge d’articles, de comptes, de commentaires problématiques ou offensants, du coup, dans une volonté compensatoire, aujourd’hui, et en exclu mondiale, UN PEU D’INTERNET QUI FAIT DU BIEN.
C’est une petite liste non-exhaustive de comptes, podcasts, blogs, séries, etc. de mon internet que j’aime. Ce n’est pas du contenu 100% féministe, et je ne me porte pas garante de toute la production des différents blogs et comptes que je partagerai aujourd’hui.
Comme c’est dimanche, que du coup il pleut et il fait gris, alors un peu de joie, de tendresse, ou de rire, au choix, pour vous.
L’incontournable podcast La Poudre, animé par Lauren Bastide.
C’est une conversation d’une heure entre deux femmes, dans l’intimité d’une chambre d’hôtel. Vous trouverez forcément de quoi faire votre bonheur : Amandine Gay, Océanerosemarie, Léonora Miano ou encore Ovidie sont passées par la Poudre, pour parler féminisme, humour, intersectionnalité, porno, lecture, rapport au corps, politique et bien d’autres choses encore.Si toutes les interviewées ne sont pas des féministes militante, c’est une émission qui est structurellement féministe, et ça fait du bien. Pendant un moment l’épisode bonus “La Marche” a été mon préféré mais depuis Lauren Bastide est passée par la Bibliothèque Marguerite Durand et Christine Bard, historienne, nous a parlé de l’importance des lectures féministes, des différentes vagues féministes et de l’invisibilisation des femmes historiennes, et je n’arrive pas à m’en lasser.
La captivante Naya Ali
Naya Ali nous offre analyses et décryptages de comportements sociaux. Vous trouverez sur sa chaîne deux type de vidéos : les Kesak’Oh! ou elle explicite des termes de société pas toujours évidents et des 5 Minutes Chroniques qui sont des vidéos, de 5 minutes, comme vous l’aurez compris, vous y trouverez des critiques de cinéma et des explications de comportements sociaux divers, de la gentrification au colorisme. Lorsque j’ai commencé à m'intéresser aux questions d’intersectionnalité et d’anti-racisme les Kesak’Oh! de Naya sur l'afro-féminisme ou le whitesplaining m’ont permis une entrée dans la matière très pédagogique, et m’ont donné les clefs pour m’attaquer à plus complexe. Alors go on.
La décomplexante Clemity Jane
Clémence est une youtubeuse sexualité : des reviews sex-toys, des conseils pour commencer la masturbation, sur l’hygiène intime, ou sur la bonne utilisation de la contraception, C’est une chaîne sur le sexe, sans complexe, entre cours d’éducations sexuelles et discussion avec une grande soeur, Clemity Jane c’est un propos féministe, qui aborde aussi les questions de pilosité, et de consentement. Je vous renvoie notamment à sa vidéo “Féministe et Soumise ? Consentement, BDSM image de soi…” qui est une bonne entrée en matière sur ces questions là. //sexualité généralement cis-hétérocentrée\\  Enjoy et touch yourself!
La rafraîchissante série The Bold Type.
Une des dernières séries de la plateforme FreeForm, elle n’est malheureusement pas disponible sur netflix mais très facilement trouvable en streaming si vous êtes des pirates. The Bold Type suit les péripéties de 3 jeunes femmes travaillant à Scarlet, un magazine féminin. On est donc à la croisée du Diable s'habille en Prada et de Gossip Girl dans la forme. Pourtant, on est bien loin des clichés que véhiculent habituellement les série pour adu/adolescentes, une des 3 actrices principales est racisée (ce qui est assez rare dans le genre pour être noté), on aborde la bisexualité, la religion, les oeufs de yoni et les violences sexuelles. Pour la consommatrice de rom-com que je suis, trouver cette série qui échappe aux codes héteronormatifs et aux relations abusives idéalisées qu’on retrouve souvent, The Bold Type c’est un grand bol d’air frais.
L’hilarant Tristan Lopin
Tristan Lopin est un stand-uppeur qui nous régale régulièrement de courtes vidéos, sur facebook ou youtube. Il aborde en quelques minutes des sujets importants comme les violences conjugales, l’homophobie ou le devoir conjugal, souvent avec humour, toujours avec des minis lip-sync délicieux. Evidemment, vous ne trouverez pas uniquement du contenu engagé sur sa chaîne, son crédo c’est l’humour, alors il s’attaque aussi à des sujets plus légers comme instagram, les caddies à roulette ou…. François Fillon. Bref, de l’humour, drôle tout le temps, woke souvent. Attention, si Tristan Lopin tient un discours généralement bien conscient, il peut véhiculer parfois certains clichés de genre qui peuvent en offenser certain.e.s.
Bien sûr, ce n’est pas un liste complète, et il y en aurait tant à ajouter, mais cette petite sélection devrait vous permettre de passer un dimanche soir agréable.
Bisous.
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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11 NO!vembre, Armistice et questions de guerre
En ce jour férié d'Armistice qu'est le 11 novembre et donc le onzième jour du NO!vembre pour le projet Papotes, nous vous avions prévu un peu de lecture sur les conditions des femmes pendant la Grande Guerre. Finalement, considérant les actualités des points de vue sur cette période de dénonciation des violences sexuelles (globalement) subies par les femmes et commises par les hommes, il nous est apparu qu'une petite mise au point sur ce fantasme d'une "guerre des sexes" était plus que nécessaire. C'est alors que nous intervenions sur la nécessité d'une formation des policiers aux violences sexuelles et à l'accueil des victimes, pendant l'une de nos pérégrinations métropolitaines, qu'une femme s'est adressée à nous, déplorant la "haine des hommes" soit-disant véhiculée par notre discours (qui ne traitait pas de grand chose de plus en l'occurrence que de l'échec systématique des dépôts de plainte pour viol). Un discours qui s'inscrirait, selon elle, dans un contexte de vilipende de la condition masculine, de castration sociale des hommes et, globalement, de guerre des sexes.
Cette expression, également usitée par notre cher Nicolas Bedos dans sa tribune au Huffington Post du 2 novembre (voir ici la très bonne réponse de Léa Domenach), s'inscrit quant à elle dans un champ lexical de la guerre et de l'Histoire qui semble séduire nombre de contributeurs médiatiques. Passons sur les analogies crapuleuses entre la libération de la parole des victimes et la Shoah, qui ne manquent ni de publicité ni de plébiscite, et concentrons-nous sur cette expression : guerre des sexes.
C'est la guerre ! Mais c'est quoi, la guerre ?
S'il s'agit là d'un mot assez complexe à définir, sa réalité revêtant différentes formes, il y a quelques points dont l'on ne peut s'absoudre, et quelques autres, discutables dans l'absolu, mais dont l'absence globale laisse douter du caractère guerrier d'une situation.
Une guerre, c'est avant tout un conflit. Condition sine qua none s'il en est, il n'y a pas de guerre sans opposition idéelle a minima. Conflit de territoire, conflit religieux, conflit de possession, conflit de légitimité au pouvoir... Une guerre n'existe que parce qu'il y a des revendications incompatibles et identifiables.
Une guerre, ce sont aussi des camps : le plus souvent au nombre de deux, chacun se renforçant de ses alliances, pouvant elles-mêmes entraîner des conflits internes. Cependant un camp, alliances comprises, reste une entité relativement homogène, au moins dans le propos défendu. Ce camp a des représentants, qui portent personnellement les revendications constitutives du conflit ; il peut aussi entraîner des personnes ne portant pas ces revendications, et dont les voix le plus souvent sont écrasées par celles des représentants, qui ont pour eux la majorité et/ou un pouvoir légitimé par un système explicite ou non (chef.fe.s d'Etat, figures de proue d'une cause ou leaders autoproclamés aux bras longs...).
Une guerre, c'est volontaire, pour au moins l'une des deux parties. Pour qu'il y ait guerre, il doit y avoir volonté et moyens de combattre. Un conflit est toujours armé, de façon physique ou de façon symbolique : on attaque avec quelque chose, un pistolet comme une insulte. Il y a des méthodes de guerre, des stratégies, qui visent essentiellement à neutraliser le pouvoir de nuisance de l'adversaire.
Une guerre c'est aussi une période : on est en guerre à l'instant t ou on ne l'est pas. Pour qu'il y ait guerre, il doit y avoir déclaration ou attaque de fait. Une guerre a un début et une fin, décrétée par la victoire d'un des deux camps, ou par une déclaration de paix sans vainqueur.
Bref, on n'entre pas en guerre comme on entre dans une boulangerie. Et même dans le cas d'une guerre d'idées, il y a des critères inaliénables, dont la revendication volontaire portée par des représentants et surtout l'objectif d'installer ou de maintenir une domination sur l'adversaire.
Que qualifier de guerre des sexes ?
Tous ces critères, à des degrés d'importance différents, peuvent nous permettre en situation d'estimer si oui ou non il est pertinent de parler de guerre.
Pour notre cas précis, c'est-à-dire la récente période de libération de la parole des victimes de violence sexuelle, il convient d'identifier chacun de ces critères.
Commençons par déterminer les camps : on parle de guerre des sexes, c'est a priori plutôt évident. Pourtant le terme déjà est réducteur : car concernant les violences sexuelles dont il est question, il s'agit plus de genre que de sexe. Vous me trouverez tatillonne, j'en conviens. Pourtant la nuance est de taille : on n'est pas attaqué.e sexuellement en fonction de sa possession ou non d'utérus etc, mais en fonction de critères sociaux de reconnaissance du genre et de la capacité de dominer socialement. Les femmes trans, les hommes trans, sont aussi victimes de ces violences de manière complémentaire : ça n'est pas un autre sujet, c'est le même mécanisme social qui entre en jeu. Dès lors qu'une personne peut être identifiée comme femme, qu'elle se reconnaisse là-dedans ou non, elle est décrétée victime potentielle de ces violences. Des personnes de sexe masculin, même de genre masculin, sont aussi victimes de ces violences. Le dénominateur commun de ces actes, après inférence statistique, c'est le genre de l'agresseur. Ce qui est déterminant n'est pas tant le sexe que le rapport de domination interpersonnelle induit socialement. Il n'y a donc pas deux camps identifiés comme les personnes de sexe féminin d'un côté et les personnes de sexe masculin de l'autre, mais les hommes dominants d'un côté, et celleux sur qui ils exercent leur domination de l'autre. Pour exemple, l'affaire Kevin Spacey traite bien d'un rapport entre deux personnes de sexe et genre masculins mais dont la différence d'âge induisait une domination de l'un sur l'autre. Et personne dans le "camp des femmes" n'a tenté de silencier les propos de cette victime au même titre que les autres. Ce qui met en doute la perspective de deux camps homogènes et diamétralement opposés.
[Encart : vous noterez qu'on ne traite pas ici de la pédophilie (y compris l'inceste) et en particulier à l'encontre des petits garçons. Ca n'est ni un oubli ni une négation de cette réalité, c'est simplement qu'elle correspond selon notre analyse à un phénomène social différent, pas complètement à part mais suffisamment pour n'être pas traité ici dans le cadre d'une analyse de la notion de guerre des sexes.]
A chaque camp doit se rattacher une revendication, proprement identifiable et incompatible avec celle de l'adversaire. Dans le camp des victimes, que nous appellerons tout de même camp des femmes pour mettre à l'épreuve cette dénomination, on peut reconnaître deux principales revendications complémentaires : la dénonciation publique des délits et crimes sexuels, et l'arrêt le plus rapide possible de la perpétuation de ceux-ci. Quelle est donc la revendication du camp des hommes ? Si elle est, comme le suggère Nicolas Bedos, juste de vivre tranquillement sans être inquiété de crimes que l'on a pas commis, il me semble qu'elle est partagée par les deux camps et donc pas incompatible. L'existence d'un système judiciaire n'est pas le seul déterminant des dérives de celui-ci. Et dénoncer un crime n'est pas accuser toute personne d'en être responsable. Il n'y a donc pas a priori d'incompatibilité entre ces revendications. Il n'y a incompatibilité que s'il y a chez les hommes une revendication du droit d'agresser dans l'impunité. Crier à la guerre des sexes serait donc éventuellement adhérer à cette revendication ?
Qui alors représente cette revendication ? Est-ce toi, Nicolas, alors que tu proclames ton soutien pour les femmes tout en écrasant allègrement leurs voix de ta parole toute légitime dans ce monde ? Sont-ce les agresseurs comme Weinstein ou Polanski ou tant d'autres ? Veux-tu de ces gens comme représentants de ton sexe ? Qui mène la guerre, Nicolas ?
Qui veut la mener et comment ? Quelles sont les armes des camps dont on parle ? Puisque la parole libérée vient des femmes, ce sont donc elles qui attaquent, logiquement. Il convient de se questionner sur les moyens de ces attaques. Parler. En effet, parler a des conséquences : mais peut-on appeler ça une arme ? S'il n'y a pas de justice qui suit, et que la prise de parole est au moins aussi dangereuse que le fait d'être dénoncé, y a-t-il véritablement attaque ? Le camp des femmes n'est pas armé. Pas physiquement, pas symboliquement. Les femmes n'ont pas la place sur l'autel médiatique, comme le montre l'importance qu'a pris cette misérable tribune masculine. Les victimes n'ont qu'un petit espace de parole, qui le plus souvent n'a que peu de conséquences et surtout les met en danger encore davantage que ceux qu'elles dénoncent. Combien de faux témoignages, quand la majorité d'entre eux ne nomme personne. Combien d'hommes blessés davantage que celles qui les dénoncent. Combien de femmes harcelées, menacées, pour avoir pris la parole, même sans nommer, même sans détailler. Combien de femmes anonymes ou non, qui comme Nadia Daam sont ELLES attaquées, pour s'être (à peine) défendues. Celles-là se multiplient, quand les premiers se comptent sur les doigts de la main.Les hommes ne sont pas neutralisés dans le pouvoir de nuire. Ils ne sont même pas neutralisés quand ils sont agresseurs reconnus, ils ne sont pas attaqués en tant qu'homme. EUX. Il n'y a pas d'arme cachée dans la parole des victimes, il n'y a que la révélation de celles qu'on leur met sous la gorge.
Oui, Nicolas. Il y a une guerre des sexes. Mais ça n'est pas celle que tu dénonces. Elle ne date pas d'un mois et ne se bat pas avec des mots à peine entendus ou des dépôts de plainte sans suite.
Cette guerre, c'est celles des hommes contre les non-hommes : les femmes cis, trans, non-binaires, les hommes trans. Cette guerre-là est volontaire dans tous les actes de sexisme. Cette guerre-là est ancestrale et on nage en plein dedans. Cette guerre-là, c'est le maintien de la domination masculine par des méthodes guerrières. Le viol est une arme de guerre. La silenciation est une arme de guerre. La privation des biens est une arme de guerre. Le contrôle du corps est une arme de guerre. Cette revendication de pouvoir violer, en toute impunité, elle existe. Elle existe explicitement dans la bouche de certains, elle existe factuellement dans le lit d'autres, et elle existe surtout implicitement dans les bouches des hommes qui ne veulent pas entendre celles des femmes. Et quand on dénonce ces bouches de femmes, bâillonnées si longtemps, comme des paroles guerrières ; quand on prend de la défense pour de l'attaque ; quand on silencie en s'imposant dans l'espace médiatique ; on attaque. Alors Nicolas, il y a une guerre des sexes, et tu fais partie, sinon des meneurs, de ceux qui refusent la paix par confort. Et ces femmes qui parlent, elles ne font pas une guerre d'attaque : elles se défendent.On pourra citer Félicité de Genlis, dans Les Chevaliers du cygne : "La guerre défensive est la seule légitime; et quand on peut accepter la paix ou l'offrir, une déclaration de guerre est le plus horrible des crimes..."
A quoi sert de parler d'une guerre des sexes aujourd'hui ?
A dénoncer comme une attaque une défense qui est légitime, et qui même en guerre le serait toujours. A faire passer tout acte de parole pour de la violence directe et ainsi décrédibiliser chaque participation à ce mouvement de libération. Parler de guerre des sexes, c'est traiter de la même façon les victimes et les criminels. C'est accuser la parole, insidieusement. Plutôt que de parler d'une guerre des sexes supposée, parlez de celle qui existe et se perpétue année après année, siècle après siècle, et qui use de procédés pourtant bien connus des stratèges guerriers. Parlez du patriarcat, qui est la seule attaque dans cette Histoire, et une attaque continue, globale. Ecrivez des traités de paix, plutôt que ces semblants d’armistices. On l'a dit, dans une guerre il y a des représentants et des gens qui s'opposent à la guerre. Il serait temps de choisir son camp.
Lana pour le projet Papotes Tiens, par exemple, ça c'est une parole pour la paix : http://www.slate.fr/story/152585/balance-ton-porc-chasse-lhomme-ou-chasse-aux-femmes
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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9 NO!vembre !
Aujourd’hui on partage une autre collaboration avec une artiste : Margot.  Pour comprendre comment est né cette peinture, un texte de sa composition :  Quand je dessine, c’est intuitif. Je n’ai pas toujours l’image en tête mais je me lance je fonce (ce qui est bien plus dur à l’écrit d’ailleurs). De plus en plus j’ai besoin d’images chaudes et réconfortantes, mon trait est plus rond et plus doux - plus enfantin. Je pense que l’image intuitive parle beaucoup plus qu’une image réfléchie, c’est mes besoins et mes questionnements profonds. Donc est-ce que j’ai besoin d’un cocon visuel? C’est vrai que je tends de plus en plus vers un optimisme exacerbé : penser du positif toujours toujours se forcer à bloquer certaines pensées. Peut être que c’est du déni, peut être que c’est une solution. Une solution un peu lâche alors. J’aimerai bien me battre aussi parfois, changer le cours des choses. Et puis lors d’une belle soirée je croise le chemin de Papotes. Et je me dis que c’est maintenant. Qu’à une échelle plus petite je vais pouvoir aider celles qui ont le courage de parler, de gueuler, de dire MERDE! Et un jour moi aussi je serai comme elles, forte et fière. En attendant, je dessine mes fleurs.
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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8 NO!vembre, harcèlement de rue
Voici le texte lu (un peu raccourci) pendant nos interventions dans le métro 
Bonjour !
Alors, oui, je suis désolée, je parle fort dans le métro, vous avez autre chose à faire, des livres à lire, des musiques à écouter, ou une voisine à matter peut être.
Du coup, je vous dérange, je prends votre espace.
De la même manière qu'on me dérange et qu'on prend mon espace quand je marche dans la rue, et qu'on me demande de sourire, qu'on valide ma tenue, ou mon corps, ou au contraire encore qu'on les réprouve.
Pour 52% de la population, et donc de ce train, être dérangées, avoir son espace envahit, c'est en fait quelque chose de très commun.
Voilà, donc je suis dans ce métro aujourd'hui pour vous parler de harcèlement de rue. Et je vais me permettre de généraliser ici, de dire "vous les hommes" alors que vous détestez ça.
Quand vous faites un commentaire à une femme dans la rue sur son physique, car c'est rarement à propos de sa grosse intelligence, et que vous prétendez pratiquer une certaine forme de drague, une nouvelle technique de compliment, vous mentez. Vous nous faites ces commentaires parce que vous pouvez, et surtout vous voulez qu'on sache que vous pouvez.
Vous aimez ça, pouvoir dire à une femme "t'es bonne" et dans sa non réponse trouver une excuse pour rajouter "salope !".
Et vous ne risquez rien. Parce qu'aux dernières nouvelles on baisse encore bien souvent la tête quand on entend vous insultes-compliments, on aimerait bien se fendre d'un tonitruant "ferme ta gueule espèce de connard", ou encore simplement retourner une grande baigne libératrice, mais souvent on se tait. Souvent on a peur de vos réactions.
Vous participez à travers ces comportements ou le cautionnement de ces comportements au degré 0 de la culture du viol.
Vous nous rappelez que vous êtes intimement convaincus que nos corps sont à votre dispositions, qu'ils doivent être validés par vos soins, que nous ne nous appartenons pas, que nous appartenons à vos regards.
Si vous ne pratiquez pas, je n'oserai dire bravo, je dirais donc tant mieux. Il est temps de grandir, et de vous comporter avec toute l'intelligence dont les humains sont capables, c'est aujourd'hui impensable que la rue soit un espace hostile pour plus de la moitié de la population.
Livia pour le projet Papotes
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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6 NO!vembre, le bingo des violences sexuelles
Pour le sixième jour de l’opération NO!vembre, le projet Papotes lance un nouveau projet : le bingo des violences sexuelles. Un concept assez simple pour un outil multifonction à la fois support d'expression, morceau d'installation et support pédagogique.
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Calqué sur les nombreux bingos féministes à base de répliques types, ce bingo-ci prend pour objet les agressions sexuelles. Il tente de couvrir un maximum de type d'agressions, du harcèlement au crime, sans pour autant être exhaustif : ce bingo comporte donc une case blanche que nous vous invitons à remplir.
Pourquoi ce bingo ? Notamment pour se rappeler l’aspect répétitif et varié des violences sexuelles : on a pu constater dans nombre de relais médiatiques du mouvement #metoo qu'une seule agression était retenue par victime. Beaucoup de femmes, déjà, n'en révélaient qu'une, entre autres pour coller au format et au style du mouvement ; mais aussi parce que faire une liste demande un travail d'introspection ainsi qu'un affichage public très important. Il n'est pas évident de déballer l'ensemble de ces événements, qui pourtant se caractérisent par leur répétition tout au long d'une vie, sans se sentir absolument nu.e et vulnérable. C'est ainsi que dernièrement, par exemple avec #balanceTONporc au singulier (même si on adore), on peut oublier ou minimiser le fait que, pour pas mal de monde, des “porcs”, il y en 10, 100, et sans cesse de nouveaux qui s’ajoutent à la liste.
Remplir son bingo, c’est donc d’une certaine façon faire le bilan de tous les types d’agressions qu’on a subies, de la plus minime à la plus grave, parce que toutes comptent et qu’elles comptent dans leur pluralité. C'est un support de parole autre que les témoignages longs et précis que l'ont recueille d'habitude, mais qui, on l'espère, offre cet avantage de dénoncer non pas le plus grave et le plus marquant des événements, mais le phénomène régulier comme tel.
Ce bingo, anonyme si vous le souhaitez, et à remplir soit numériquement par un petit travail de retouche d'image, soit sur papier en l'imprimant via ce lien puis en nous l'envoyant à une adresse postale à nous demander en privé. Vous pouvez aussi prendre en photo votre format papier pour nous l'envoyer numériquement par mail ou Twitter.
Notre idée finalement, c’est de collecter un maximum de bingos - remplis - pour montrer qu’il est bien rare de ne subir toutes ces violences qu’une fois et d’une seule personne (bien que cela arrive effectivement). Ces bingos seront utilisés comme expérience statistique (assez profane, à titre d'illustration plutôt qu'à celui de matériel scientifique) sur le mois de NO!vembre, et par la suite pour des installations sur les violences sexuelles.
C’est donc un projet sur le mois, mais pas seulement : on voudrait que son usage perdure, qu’on en récupère de plus en plus au fil du temps, et surtout qu’il soit utilisé par d’autres, dans d’autres cadres. On pense notamment à l’aspect pédagogique pour des intervenant.e.s sur ce sujet, ou juste comme support pour en parler entre copin.e.s, comme un premier pas pour lancer la conversation dans des groupes de parole, etc… Notre bingo, c’est votre bingo : appropriez-le vous, inventez de nouveaux usages…
Pour notre bilan du mois de NO!vembre, on collecte les bingos jusqu’au dimanche 26, ce qui vous laisse 3 semaines pour en remplir et en diffuser, alors foncez ! Si vous voulez l’imprimer, le fichier est disponible au téléchargement ici :
http://bit.ly/Bingoàimprimer
http://bit.ly/Bingoàdiffuser
http://bit.ly/GrilleSeule
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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5 NO!vembre, brève sur le traitement médiatique de nos paroles
Aujourd’hui, c’est le premier épisode de nos brèves. Les brèves, c’est un format court, un coup de gueule, un jet d’encre sur du papier. C’est un format d’expression qu’on veut rendre légitime, parce qu’il est selon nous nécessaire dans le féminisme. Il n’est pas nécessaire pour ses vertus pédagogiques (bien que des fois, ça fonctionne où on ne l’attend pas), il est un exutoire incomparable. Parce qu’être féministe, c’est se voir exiger sans cesse des pages et des pages d’arguments propres, clean et extraordinairement pertinents ; c’est se voir sans cesse critiqué.e sur la forme (#balancetonporc) ou sur sa légitimité à traiter certains sujets ; c’est aussi et surtout être décrédibilisé.e pour la moindre esquisse d’émotion, le moindre clignement d’oeil nerveux, le moindre mot un tantinet “agressif”. Pourtant, agressi.f.ve.s, on a toutes les raisons de l’être : on parle de nos vies, indeed. On parle de nos traumas, de nos luttes, des violences sur NOS corps, NOS esprits, NOS avenirs. On parle d’émotions sacrifiées et de colère amplifiée. Et il y a un moment où tout ça doit sortir. Alors parce que notre colère est légitime et que son expression aussi ; parce que notre parole ne s’étale pas à la demande mais qu’on en contrôle le débit ; parce qu’on aime quand c’est bref mais intense ; à défaut de brèche, on s’engouffre dans la brève.
Dimanche dernier, il y avait beaucoup de journalistes place de la République.
Et j'ai entendu beaucoup de femmes leur parler. On leur a parlé de justice, d'éducation, de culture du viol, d'impact de la banalisation, entre autres.
On parlait causes et solutions.
Parce que les conséquences on les connaît déjà, on les vit tous les jours.
Pas vous visiblement, puisque plus souvent que « Quelles solutions proposez-vous ? », on entendait des « Et vous, qu'est-ce qu'il vous est arrivé ? ».
C'est bien, on veut des histoires qui choquent, des histoires horribles, on veut du viol, de l'inceste et des agressions sexuelles.
Mais si on était toutEs là, dimanche, sur la place, c'est bien qu'il nous était déjà arrivé quelque chose non ?
Vous avez les chiffres déjà ?
Vous le savez, non, qu’une femme sur deux a déjà subi des violences sexuelles?
Vous savez aussi qu’uniquement 1% des plaintes pour viol aboutissent à une peine de prison ?
Votre sensationnalisme me dégoute.
De vos sensations on en meurt, et plutôt que de mettre en première page les histoires les plus traumatisantes de la vie de ces femmes, mettez ces femmes en Une.
Faites les gros titres des réflexions féministes qui sont nées du mouvement, faites des éditions spéciales sur les propositions concrètes qui ont été évoquées, et des hors-série sur les critiques développées des institutions actuelles.
Mais plus de gros titres sur nos viols, nos agressions : on les connaît, on les vit.
Et ce qu’on veut, en fait, ça n’est pas que tout le monde sache absolument ce qui nous est arrivé : c’est que ça n’arrive plus.
Livia pour le projet Papotes
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projetpapotes-blog · 8 years ago
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3 NO!vembre : On est allées dans le métro pour donner les statistiques des violences sexuelles. Résultat des courses : beaucoup de personnes qui s'en fichent, quelques bravos, et UNE SEULE menace de mort!
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