Comme son nom l'indique à moitié, Roleplay & Sarcasm a pour but de parler de jeu de rôle textuel (surtout sur forums) avec une bonne pincée d'ironie mordante par dessus. Mais au delà des sarcasmes et de la mauvaise foi, le blog propose une réflexion sur le jeu de rôle et ses pratiquants, les bonnes idées et surtout les mauvaises... selon l'auteur, du moins ! Pour en savoir plus sur ce blog, son auteur et les différentes catégories, n'hésitez pas à consulter les Informations utiles accessibles via le menu de navigation, notamment la page Informations sur R&S. Dans tous les cas, bonne visite, et bonne lecture !
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Note
Je vois souvent le terme "publie" sur des skyblog. Qu'est-ce que cela signifie?
Bonjour à toi aussi =)
“Publie” est l’abréviation de “publication”, en relation au RP sur Facebook, où les différents messages roleplay sont rédigés via les publications FB et leurs commentaires.Je profite de cette question surprise pour signaler que R&S possède un glossaire pour les curieux qui souhaitent s’informer :)
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J'avais écrit cet article pour mon blog, les Chutes de Rozan, après une longue hésitation. Les troubles bipolaires sont un sujet qui me tient d'autant plus à cœur que je suis personnellement touché, et j'en avais assez de voir défiler des âneries sur les forums RPG.
D’ailleurs, même si j'avais écrit cet article en l'adressant d'abord aux rôlistes (et écrivains), je pense qu'il peut renseigner n'importe qui sur le sujet. Les anecdotes sont pour la plupart personnelles, mais d'autres me viennent de personnes que je connais et sont concernées elles aussi.
Précisons tout de même : l'article est dur. Je parle de dépression, de suicide, de drogue et de comportements à risque en général. Il est à la hauteur, en somme, de son sujet, mais je peux comprendre que tout le monde ne se sente pas de se plonger là-dedans.
Néanmoins, si ça vous intéresse et si vous avez des questions, n'hésitez surtout pas à me les poser. J'en parle très, très volontiers, et je ne juge pas même si votre question vous paraît un peu idiote, naïve ou que sais-je encore.
#Bipolarité#Jeu de rôle#Chutes de Rozan#Oui je reblogue les copains#Non je ne suis pas morte#RS:Reblogs
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Autour du RP : La Guerre des Mots
Bonjour à tous !
Rassurez-vous, il ne sera pas question ici de la beauté de l’écriture, de son pouvoir de rapprocher les gens ou de leur apprendre la beauté de notre langue lorsque maîtresse orthographe est domptée. Tout cela, d’autres que moi savent le défendre, et bien mieux que je ne saurais le faire. Non, pour ma part, fidèle à moi même et au nom de ce blog, je vous révèlerai le côté obscur de l'écriture rôliste, la Guerre des Maux... pardon, des Mots, dans toute sa terrible réalité.
Mais avant de sortir les squelettes du carton Halloween, commençons par le début. Le jeu de rôle, pour rappel, consiste à créer puis interpréter un personnage fictif vivant ses aventures dans un univers virtuel, ou encore jouer son propre rôle dans une situation fictive — par exemple simuler un entretien d’embauche, mais c’est curieusement beaucoup moins amusant. Il existe plusieurs formes de jeu de rôle, dont la plus connue consiste à se rassembler en petit comité autour d’un maître de jeu qui mènera les joueurs dans une aventure de son cru. Mais de telles réunions nécessitant la disponibilité de tout le monde au même moment, ainsi qu’une aptitude sociale dépassant celle du félin moyen, d’autres joueurs préfèrent pratiquer ce loisir à l’écrit et sur internet, comme c’est mon cas.
Et c’est là que tout a dérapé
Ah, Internet. Un monde de merveilles, qui permet de rassembler martiniquais et parisien, réunionnais et québécois, bref, francophones de tous les horizons — ou anglophones, ou sinophones, mais on parle de la sphère francophone, là, ne chipotez pas — sur un même support virtuel, à se raconter moult aventures trépidantes avec force détails et circonvolutions textuelles. Là, nous pouvons inventer des hordes de personnages et leur faire subir tous les sévices possibles… heu, pardon, leur faire vivre mille et une fantastiques aventures dans des univers tantôt réalistes, familiers, horrifiques, mystérieux, et plus encore. Et tout ceci avec un seul instrument : l’écriture.
Et c’est là que les choses ont dérapé. Le terrible pouvoir de l’écriture a échappé à ses utilisateurs, et le cauchemar a commencé. Les rôlistes textuels aiment les mots. C’est avec eux qu’ils font vivre leurs personnages adorés, avec eux qu’ils créent leurs histoires. Alors beaucoup d’entre eux en viennent à vouloir plus, à vouloir mieux. Et l’on aura beau répéter encore et encore que la beauté du jeu de rôle textuel ne passe pas par la quantité, la passion est sourde à la raison. Et voilà que désormais, pour certains rôlistes, écrire plus, c’est écrire mieux. Écrire est devenu l'essence même du jeu, voire un impératif. Et pourtant, parfois, l’inspiration n’est pas au rendez-vous. Parfois, la petite étincelle de créativité nous fait défaut. Mais c’est trop tard, alors. Il faut écrire. Il en va d’une réputation, d’un prestige, d'une notion de respect. Écrire moins, ce serait trahir ce à quoi on a dédié tant d’heures, ce serait trahir ses partenaires de jeu, ses lecteurs fidèles, ou les règles en place. Ce serait sous-entendre que votre interlocuteur n'arrive pas à se montrer assez intéressant pour déclencher votre verve. Ce serait peut-être même admettre que l’envie n’y est plus, que l’enthousiasme s’est estompé, que jeunesse se passe. Par les dieux, devenir vieux et blasé ?! Tout mais pas ça !
Alors vient l’écriture pour écrire. L’écriture de remplissage. Les techniques secrètes du rôliste en mal de mots. Un art secret et honteux qui ne s’enseigne à personne, qui s’apprend par l’observation et la roublardise, dont on dit du mal en coulisse, sans oser admettre avoir, parfois, cédé à la tentation d'en faire plus que nécessaire. Et le moment est donc venu de vous révéler ces techniques imparables qui sauveront certainement vos textes du pilori de la honte.
Comment écrire pour écrire
Si vous faites partie de mes lecteurs réguliers, vous avez peut-être remarqué que j'aime les listes. Avec un peu de chance, vous partagez ce goût. Avec de la malchance, vous êtes bien ennuyé, parce que justement j'ai là sous le coude une série d'astuces ré-vo-lu-tion-naires pour compenser le manque de tonus littéraire de vos textes par un peu de remplissage. L'aspartame du roleplay, en fait, de quoi rajouter un peu de sel.
Le résumé de l'épisode précédent : Aficionados des séries télévisées, sans doute connaissez-vous ou avez-vous connu ces résumés rapides sensés synthétiser ce qui s'est passé jusqu'alors dans l'histoire. Pourquoi ne pas faire de même pour votre RP1 ? Après tout, votre partenaire pourrait avoir la mémoire courte, ou bien se perdre dans ses multiples histoires en cours avec ses différents personnages. Il sera donc assurément ravi de pouvoir lire à chacun de vos RPs une synthèse complète et détaillée de tout ce que vous avez écrit depuis le début. Même si celui ci date de moins de trois messages.
De la répétition naît la connaissance : Les dialogues dans certains RPs ont une intéressante tendance à prendre un volume non négligeable, parfait reflet de la réalité où les gens aiment à écouter quelqu'un monologuer pendant un quart d'heure, en prenant des notes pour y répondre point par point — mais ça, je crois bien en avoir déjà parlé avant. Pour venir en aide au lecteur qui aurait perdu le fil de la conversation, n'hésitez donc pas à réintégrer l'intégralité des lignes de dialogue du ou des messages précédents à votre propre message, votre quota vous en sera reconnaissant !
Plus c'est long, plus c'est bon ! : Il vous manque quelques mots pour atteindre le seuil de la perfection ? N'hésitez pas à dégainer métaphores imagées et tournures galvaudées pour exprimer les idées les plus simples en un maximum de mots. Le matin deviendra alors "les premiers rayons de l'astre du levant caressant doucement les toits de la ville, chassant les restes épars de la brume nocturne". En plus, c'est joli.
Musique, maestro : Si l'inspiration continue à se faire réticente, trouvez-la ailleurs ! Prenez une de vos chansons favorites et égrenez-en les paroles au cours de votre message de roleplay. Cela donnera instantanément un côté profond et recherché à votre texte, et posera l'ambiance facilement, le tout sans trop vous fatiguer. Parce que tout de même, le jeu de rôle textuel, c'est un loisir, faudrait pas pousser non plus.
Retour vers le passé : Las du présent et de l'absence d'évènements passionnants à conter ? Retournez donc vers le passé. Voilà que votre personnage est saisi d'une vision puissante venue de son passé, qu'il vous faut impérativement narrer avec force détails. Qu'il soit le seul à savoir ce qui lui passe par la tête n'a aucune forme d'importance, nul doute que votre partenaire de jeu sera passionné de savoir tous ces détails d'un passé révolu, traumatismes anciens et vieux amours oubliés.
La complainte du narrateur : Dans un jeu de rôle textuel, le narrateur, qu'il soit le personnage lui-même ou une sorte d'observateur omniscient, se permet occasionnellement des considérations plus ou moins personnelles, sur le temps qu'il fait, sur le destin ingrat ou encore sur l'opinion du personnage envers ses interlocuteurs. C'est donc l'occasion pour vous de lui répondre, de lui expliquer gentiment, par exemple, qu'il fait fausse route dans ses considérations. Ou encore de lui indiquer comment vous prévoyez d'agir dans un avenir proche, à condition que votre partenaire de jeu daigne saisir cette perche que vous lui tendez au lieu de s'obstiner dans cette voie qui ne vous inspire pas. Certes, cela ne fait guère avancer l'action, ces débats silencieux, mais il faut bien remplir ces quinze lignes qui vous manquent...
Le système D : Lorsque les mots font définitivement défaut, c'est le moment de faire subir à votre texte le traitement de la grenouille2. Par quelques astucieux effets de style, vous pouvez lui donner un air plus impressionnant, plus imposant. Lettres espacées, marges réduites, ajout d'images qui bougent en boucle et hypnotisent le lecteur, sauts de lignes à l'envi, et magie, votre texte semble s'étendre à l'infini, et on n'y verra que du feu. Peut-être. En croisant les doigts.
Avec tout cela, vous serez définitivement parés pour affronter le monde infiniment sérieux et prestigieux du jeu de rôle textuel où l'écriture, c'est du sérieux, c'est pas pour les kikoos. À vous la fierté des messages de 5000 mots, compteur en main — c'est tellement plus drôle de passer tous ses messages au compteur en plus du correcteur — à vous le plaisir d'attendre une réponse toutes les trois semaines, à vous la sensation grisante de savoir ce qu'est le "vrai" RP, contrairement à tous ces naïfs qui se contentent de quelques lignes par message. Comme si on pouvait raconter une histoire avec aussi peu de mots.
Heureusement que je suis là, hein ?
Le terme RP désigne ici soit un message de jeu de rôle («J'écris mon RP») soit une suite de messages constituant une session de jeu, une situation en cours. Par exemple sur un Forum RPG, un RP peut désigner aussi bien un post (message) qu'un topic (sujet) entier. Cf. mon passionnant glossaire à ce propos. ↩︎
Cf. La Fontaine, La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf. Je ne sais pas vous, mais les poésies de la Fontaine me faisaient sourire quand j'étais petite... alors que maintenant, je les trouve vaguement glauques. ↩︎
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Infinite RPG, un projet qui a besoin d’un coup de pouce
Bonjour tout le monde !
Hé oui, ça faisait longtemps que je n’avais pas pointé le nez sur ce blog. Rassurez vous, je ne vais pas vous imposer mes lamentations à base de “ma grand mère a mangé mon chat”, ou “ma copie a loupé le bus”, nous ne sommes pas là pour que je raconte ma vie et vous êtes pour la plupart bien conscients que celle-ci adore vous faire un croche-pied au moment où vous vous y attendez le moins. Quoi qu’il en soit, si je sors de ma retraite, ce n’est malheureusement pas pour vous fournir un nouvel article plein de sarcasmes et de mauvaise foi — mais ça pourrait s’arranger, avec de la motivation — mais pour vous inciter à faire une bonne action, oui, vous, le lectorat épars qui a peut-être déjà oublié mon existence depuis neuf mois que j’ai disparu.
Voyez-vous, depuis un moment déjà, je participe en pointillés à une grande aventure qu’est le projet Infinite RPG. L’objectif ? Fournir aux rôlistes textuels de tous poils un réseau social pour communiquer, et une plateforme pour jouer, le tout adapté aux besoins spécifiques du jeu de rôle pratiqué à l’écrit. Un projet d’envergure, soutenu par la très motivée Moody, mais qui coûte du temps, et de l’argent.
Aujourd’hui, en plus du blog sur lequel vous avez peut-être eu l’occasion de lire ma prose, Infinite RPG vous proposes d’ores et déjà un réseau social fonctionnel. Oh, bien sûr, il reste quelques petites touches à corriger, de ci, de là, et bien du travail encore, mais un développeur ne se nourrit pas d’air et d’eau fraîche et la motivation de Moody ne remplit pas son portefeuille pour autant. Pour qu’Infinite puisse progresser et atteindre ses objectifs, nous sommes en mesure de lui donner un petit coup de pouce.
Si vous êtes intéressé par le projet et ses possibilités, sans doute le premier du genre à aller aussi loin, et que vous êtes financièrement en mesure de le faire, Infinite RPG a une page de financement Ulule. Vous pourrez contribuer au développement d’Infinite en donnant 5€ ou plus.
A l’heure qu’il est, une semaine avant la fin de la campagne de financement, presque 70% des fond requis sont potentiellement acquis. Potentiellement, car le principe du crowfunding, c’est qu’il n’y a pas de demi-mesure : Si l’objectif n’est pas atteint, les contributeurs récupéreront leur argent. Admettez que ce serait triste qu’un projet autrement plus viable que certaines fédérations du jeu de rôle par écrit — les anciens sauront de quoi je parle — échoue si près du but.
Et si vos finances sont bien trop maigres pour vous séparer de quelques euros, ce qui se comprend en cette époque de chômage et d’incertitudes, n’hésitez pas à parler du projet entre vous, ou encore… à ouvrir votre propre blog pour parler de cette passion que beaucoup d’entre vous gardez secrète à vos proches alors que, tout de même, il n’y a pas de honte à avoir !
Et justement, puisqu’on en parle, Infinite RPG a également lancé la seconde édition de son concours _Vis ma Vie de Rôliste_ auquel j'avais participé l'an dernier !
Le concours vient d'être étendu jusqu'au 10 juillet et vous pourrez en lire les modalités sur l'article explicatif ainsi que lire les premières participations.
En attendant, si vous manquez de lecture sur le thème du jeu de rôle, n’hésitez donc pas à faire un tour du côté de mon respecté partenaire et ami, Skaär, qui parvient à publier régulièrement des articles sur son blog des Chutes de Rozan histoire de me narguer. Mais je lui pardonne, parce que ses articles sont bons. Quant à moi, je m’en retourne à ma quête de sagesse au fond de ma grotte, en espérant en sortir d’ici peu.
#jeu de rôle#jeu de rôle textuel#Infinite RPG#Concours#Vis ma Vie de Rôliste#Crowfunding#Ulule#RS:Reblogs
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En attendant mes prochains articles, je vous invite vivement à aller lire le dernier article des Chutes du Rozan, qui nous propose une définition du jeu de rôle non pas sous l’angle du “simple loisir”, mais sous un angle plus professionnel. Ça fait tout de suite plus prestige x).
Bonne lecture !
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Autour du RP : La triche, première partie
Bonjour à tous !
Où ça, de la triche ?
Mais alors SRL1, me direz-vous, en quoi consiste cet art fourbe de la tricherie dans un jeu de rôle textuel ? Il n’y a pourtant pas de dés pipés, et pas grand monde à corrompre ! Ah, vous êtes bien naïfs ! Pour commencer, on va parler d’anti-jeu.
L’anti-jeu, c’est l’art de savoir détourner les règles du jeu de façon à avantager son personnage ou tourner une situation en sa faveur. C’est une pratique redoutable en cela que, bien souvent, elle ne transgresse aucune règle de jeu : il s’agit davantage d’un manque de fair-play que d’une entorse au règlement. Un tricheur doué est d’ailleurs parfaitement maître dans l’art de la mauvaise foi, du détournement de sujet ou de la dénonciation pure et simple de son voisin, en mode “c’est lui qui a commencé !”. Une technique éprouvée, naturellement, pour résoudre instantanément le problème et améliorer l’ambiance entre les joueurs.
Parmi les techniques de triche “sans en avoir l’air”, on parlera notamment de meta-gaming et de power-play, et pour cette première partie, je vais commencer par vous révéler les ficelles de la première technique.
Les joies du meta-gaming
Le meta-gaming, qu’on pourrait traduire par méta jeu en français, est une pratique qui consiste à fournir au personnage joué des connaissances qu’il n’est pas supposé avoir. On pourra par exemple mentionner le don de télépathie, mais également la prescience et — puisqu’on parle de science — la quasi omniscience. Bien sûr, ça n’est pas explicitement dit comme ça, mais poursuivez votre lecture, vous allez comprendre.
Cet art est à la portée de tous, car il n’est pas rare qu’un rôliste textuel décrive avec force détails tous les cheminements intellectuels de son personnage, ou en révèle les secrets les plus intimes dans sa fiche de personnage. Et puisque tout se joue à l’écrit, chez nous, il n’est pas bien difficile non plus de lire les échanges RP des autres pour y glaner quelques informations utiles. Avec tant de détails révélés à tout lecteur, il serait criminel, naturellement, de ne pas en profiter.
Mais méfiance ! Le rôliste plus expérimenté aura sans doute tendance à cacher les pensées de son personnage, à donner de fausses pistes pour tromper les sens du plus fin des détectives, à coder les informations pour ne les rendre accessibles qu’aux seuls initiés, à mentir éhontément, bref, diront nos fins limiers, à tricher, oui, absolument ! C’est scandaleux. Fort heureusement, les plus naï… je veux dire, les plus honnêtes, ne maîtrisent pas encore ces arcanes mystérieuses, n’ayez donc crainte, les techniques décrites ci-après sont encore d’une efficacité redoutable.
La télépathie l’air de rien
La capacité d’un personnage à savoir deviner avec plus ou moins d’aisance ce qui se passe à l’intérieur de la tête des autres, grâce à la narration incluse dans un message de roleplay, est une technique utilisée très couramment par beaucoup de joueurs — ce qui en justifie amplement l’emploi, naturellement — de manière consciente ou non.
Un plan secret, des intentions cachées, ou encore une simple réflexion intérieure, qu’importe, toute information cachée devient parfaitement lisible, et nombre de joueurs trouveront donc parfaitement naturel d’utiliser ces éléments glanés grâce à ce super pouvoir, généralement pour faire briller leur personnage : il est vachement perspicace, il devine tout !
C’est également un terrain pratique pour les tacles et techniques de rallongement de message. En principe, pensées et descriptions sont là pour compléter un message, lui donner un contexte, une ambiance. Mais tout de même, il serait outrageant de ne pas répondre à certaines réflexions silencieuses des personnages, même si le notre n’en a aucune idée !
Joueur A : “[…] Il trouvait la coiffure de ce charmant jeune homme bien trop échevelée pour leur contexte professionnel. Peut-être lui en toucherait-il un mot à la prochaine occasion […]”
Joueur B : “[…] Il passait de longues minutes chaque matin devant le miroir pour obtenir cette coiffure légèrement provocante, rien qui soit interdit par les règles du lieu. Toute remarque à ce sujet serait donc complètement déplacée, et il aurait tôt fait d’envoyer ses détracteurs sur les roses […]”
Il est vrai que cette digression — fort subtile — était nécessaire à l’évolution de l’histoire et qu’on est bien content d’apprendre que le personnage de B enverra paître toute remarque sur les cheveux, c’est cool. On sait maintenant ce qui se passera si d’aventure le personnage de A se sentirait l’envie de parler qualité capillaire. Le suspense, c’est pour les faibles.
La prescience efficiente
La conséquence naturelle de pouvoir “lire dans les pensées”, c’est également de pouvoir deviner tous les plans possibles et imaginables, notamment — le hasard faisant bien les choses — ceux ouvertement annoncés par les maîtres de jeu.
On vous annonce qu’une épidémie se prépare dans l’univers de votre jeu ? Naturellement, votre personnage sera le premier, alors que le patient zéro commence à peine à tousser, à annoncer à tous la terrible nouvelle, ou du moins à être saisi d’un terrible pressentiment qui l’aidera à se préparer au pire.
Quelques ficelles d’un plan diabolique tombent dans votre esgourde ? Ahah ! Votre personnage a beau n’avoir aucun moyen matériel ou physique d’avoir eu accès à ces informations, il saura néanmoins révéler le pot aux roses — et pas le poteau rose… hé, toi, là, ne fais pas l’innocent, tu sais que c’est de toi que je parle — pour un éphémère mais glorieux instant de gloire.
Marie-Sophie a fait des galipettes avec Jean-Sylvestre suite à un moment d’égarement ? Votre personnage l’apprend le premier, parce qu’il n’y a rien de plus jouissif que d’être la commère — De nos jours, on appelle ça une gossip girl, pour faire plus tendance, mais en fait c’est pareil — la plus renseignée de tout le campus.
Le joueur attentif peut ainsi se servir de toutes les ressources fournies par ses collègues joueurs pour remplir son jeu de bien des détails qui n’ont rien à voir avec son personnage. Tout juste trouve-t-il l’excuse de la rumeur bêtement propagée par quelques PNJs2 bien pratiques pour justifier ce savoir étrangement acquis. Après tout, le jeu de rôle, c’est une expérience collective, je ne vois pas pourquoi on n’irait pas piocher dans l’escarcelle des autres si ça nous arrange.
La science de l’omniscience
Votre personnage est doté d’une perspicacité à toute épreuve, il sait également deviner tout ce qui se passe chez ses voisins même s’il n’est pas présent, comment pourrait-il être encore plus avantagé ?
La réponse, c’est — 423 — Wikipedia, bien sûr ! Et toutes les mines d’information plus ou moins exactes auxquelles tout joueur a accès, grâce à cette fabuleuse invention qu’est l’Internet. Et toute votre expérience de vie. Et le contenu des fiches des autres personnages. Oui, tout ça, vous pouvez le donner à votre personnage, c’est bien naturel, c’est votre personnage.
Ainsi celui-ci peut-il aisément se targuer d’une connaissance quasi encyclopédique dans tous les domaines, de la recette de la tarte Tatin à la fabrication artisanale d’une bombe, en passant par connaître le principe du moteur à réaction dans un univers médiéval fantastique. Il peut également bénéficier des connaissances du joueur sur l’univers du jeu, par exemple savoir qu’il reste des héritiers mâles d’une famille décimée (les Stark4, au hasard) ou ce qu’est un Horcruxe5.
Une omniscience qui facilite également les premiers rapports avec les personnages. Face à ce voyou hostile et insultant, notre personnage sait garder son calme, car il voit bien que sous cette carapace rude se cache un coeur d’or. Et oh, là, à cette soirée dansante, il y a une personne pour le moins séduisante. Mais inutile d’aller lui conter fleurette, un seul regard suffit pour savoir qu’elle n’a aucun goût pour les individus de son sexe. Et puis, cet individu charmant qui s’exprime avec tant d’amabilité, votre personnage le hait déjà, car il sait par on ne sait quel miracle que cette apparence sympathique cache un tueur sanguinaire.
Pas d’inquiétude ! Face à ce danger mortel, votre personnage, investi par le pressentiment souvent juste qu’il ne risque rien, qu’on évite généralement de tuer un personnage dans un jeu de rôle textuel, n’a aucune hésitation à se jeter dans la gueule du loup, pour en tirer gloire et fortune.
Tant de soucis épargnés, de surprises évitées, de rebondissements maîtrisés à temps. Il s’en est fallu de peu que le jeu de rôle échappe à votre contrôle et devienne complètement imprévisible et novateur.
Et ce n’est pas fini !
L’art du meta-gaming est une technique qui doit se pratiquer avec subtilité et discrétion, pour ne pas être dénoncé comme triche. Pourtant, il s’avère d’une efficacité redoutable pour quiconque ne redoute pas de voir s’abattre sur lui la foudre de la justice Divine, car c’est un talent dangereux que celui de tout savoir. Et pour ceux qui ont envie d’arpenter plus avant ce chemin parsemé d’embûches, nous nous reverrons bientôt pour parler du power-gaming.
D’ici là, merci de m’avoir lue, n’hésitez pas à partager cet article et à le commenter via les commentaires Disqus (non, vous n’avez pas besoin d’un compte pour ça ^^), ou via les réseaux sociaux si vous préférez.
Et n’amenez plus de détecteurs à sarcasmes avec vous, ces sifflements persistants ont failli me déconcentrer.
SRL, c’est moi. ↩︎
PNJ : Personnage Non Joueur, un figurant, parfois réservé aux seuls maîtres du jeu, mais parfois également introduit fortuitement par les joueurs eux-mêmes quand ça les arrange. ↩︎
Surtout, ne paniquez pas, le Guide du Routard Galactique devrait pouvoir répondre à vos interrogations. ↩︎
Clin d’oeil à la saga du Trône de Fer, de George R. R. Martin, dont la série adaptée à la télévision fait un carton ces derniers temps parmi les rôlistes. Au stade où j’en suis de ma lecture, personne ne sait qu’il reste des héritiers Stark (Sans compter Jon), à part le lecteur. Un personnage joué dans cet univers n’a pas de raison d’en savoir davantage. ↩︎
Référence à un objet maléfique dans la saga Harry Potter de J. K. Rowling. Dans la mesure où cet objet est le fruit de la magie la plus noire, il semble douteux que le quidam moyen sache de quoi il s’agit. ↩︎
#Triche#Cheating#Meta-gaming#Jeu de rôle textuel#Il parait que Tumblr est une plateforme de micro-blogging#Mais cet article fait 1800 mots#En plus j'ai ouvert un compte Twitter#Mais qu'est ce que vous voulez que je raconte en 140 caractères ?#RS:AdRP
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Le tyran
Le despote brutal, en quête de pouvoir à tout prix. Il conquiert sans pitié tout ce qu'il voit, foulant de ses pieds tous ses ennemis. Les gens ne sont pour lui que des pions, et il possède toutes les cartes maîtresses du jeu. Hésitez avant de vous mettre en travers de son chemin... Il n'éprouvera aucun remords à vous détruire.
Le paria
Le marginal esseulé, il souhaite désespérément s’intégrer. Torturé et impitoyable, il a été mis à l’écart des autres, et généralement pour une bonne raison. Il rêve de rédemption, mais est disposé à l’obtenir en sacrifiant autrui. Ne gâchez pas votre sympathie pour lui, il n’en aura aucune pour vous.
Le traitre
L’agent double, il trahit ceux qui lui font le plus confiance. Personne ne soupçonne le mal qui rôde en son coeur. Malgré ses sourires de soutien et ses oreilles de confident, il planifie la destruction de ses amis. Ne lui tournez jamais le dos… il vous veut du mal.
Le terroriste
Le chevalier noir, il obéit à un code de l’honneur détourné. Moralisateur, il croit en sa propre vertu et juge avec sévérité ceux qui l’entourent. La fin justifiera toujours les moyens douteux qu’il emploie, et aucune morale conventionnelle ne le fera se remettre en question. N’essayez pas d’en appeler à son sens de la justice, car celle qu’il applique n’est pas celle que vous connaissez.
Le génie du mal
Cerveau malveillant, il n’aime rien tant que démontrer son intelligence supérieure. Ses inférieurs sur le plan intellectuel ne méritent que son mépris, et cela inclut à peu près tout le monde. Les puzzles sophistiqués et les expériences sont ses marques de fabrique. Ne le laissez pas tirer vos ficelles, les dés sont toujours pipés en sa faveur.
Le sadique
Le prédateur sauvage, il aime faire preuve de cruauté gratuite envers autrui. La violence et la brutalité psychologique sont des jeux pour cet homme, et il les pratique avec audace et talent. Ne vous contentez pas de vous écarter de son chemin, fuyez-le aussi vite que possible… il vous arracherait le coeur en riant.
Le fils indigne / Le batard
Le fils dépossédé, il est dévoré par la rancoeur. Il ne peut avoir ce qu’il veut, alors il s’en prend à ceux qui l’entourent pour leur faire du mal. Ses actes sont souvent provocateurs, pour pousser les autres à réagir. Il expose avec fierté ses manigances rebelles. Ne vous laissez pas tromper par son comportement puéril… il n’est que haine concentrée.
Le démon
Le séduisant esprit du mal, il donne aux autres ce qu’il pense qu’ils méritent. Son charisme lui permet de mener ses victimes à leur propre destruction. Sa capacité à déceler les faiblesses morales des autres lui est bien utile. Fermez vos oreilles à ses cajoleries, il vous incitera au désastre.
8 Male Villain Archetypes (Female villain archetypes: x)
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Est ce que tu pourrais faire un article sur ces forums poetico-hipster où tout le monde écrit en vers et joue des personnages torturés ?
Bonjour à toi aussi, cher anonyme empressé :)
Pour répondre à ta question… Je pourrais, mais je ne connais pas de RPG de ce genre. Et je m’abstiens généralement de critiquer ce que je ne connais pas, même en tant que spectatrice. Peut-être que mes explorations rôlistiques, cependant, m’y mèneront un jour ou l’autre !
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Autour du RP : Les histoires de Couple
Parce que oui, il n’est décidément pas rare en RPG textuel de vouloir mettre deux personnages - ou plus, je ne juge pas - en couple. Atomes crochus entre deux joueurs/ses, affinités logiques entre personnages, fantasmes de fans, personnalité de Dom Juan d’un personnage, besoin d’affection, les attentes des uns et des autres peuvent grandement varier selon l’individu, ce qui cause de nombreux drames dans les coulisses.
Voyons donc tous ces cas d’amoureux transis ou de harceleurs qui s’ignorent, de croqueuses d’hommes et de collectionneurs de conquêtes, bref, les probablement moins de cinquante nuances d’amours rôlistiques.
C’est décidé, je suis amoureux !
Ceux qui sont superficiels : J’en ai parlé quand j’ai traité le cas des avatars, certains joueurs s’attachent plus à l’apparence d’un personnage - c’est à dire, à l’acteur ou au personnage connu employé pour le représenter - qu’à sa personnalité telle qu’elle est jouée. Parfois, ils estiment qu’un personnage représenté par une personnalité précise est destiné à aimer le leur, au point d’imposer une relation. Et parfois, c’est même planifié avant même de rejoindre un RPG, quel qu’il soit.
Ceux qui sont fans : Lecteurs de fanfictions sulfureuses, fanboys et fangirls de tous poils, ils sont passionnés par un couple, et quand ils sont passionnés, ils ont envie de le jouer. J’ai surtout remarqué ce comportement du côté des yaoistes, accessoirement grands amateurs de néologismes qui vous font vous interroger longuement devant une demande de RP aux termes obscurs telle que “Je veux jouer du Larry” (Ce qui signifie, naturellement, un RP de nature romantique entre Louis Tomlinson et Harry Styles, membres du groupe des One Direction1. Vous êtes contents de le savoir, hein ?).
Ceux qui sont prédestinés : Lorsque deux ou plusieurs amis issus d'un autre RPG décident d'en rejoindre un nouveau, il arrive à l'occasion qu'ils aient déjà en tête de mettre ensemble leurs personnages, parfois au point où le reste du monde ne les concerne en rien : ils ignoreront alors tout autre joueur, et même toute tentative d'intrusion d'une tierce personne.
Dis moi que tu m'aimes !
Ceux qui sont fleur bleue : Une première rencontre, un regard, un sourire, et l’amour frappe. Rêveurs romantiques, ces joueurs n’envisagent pas une relation d’amitié qui ne finirait pas par de l’amour. Leur objectif à eux, c’est de caser leur personnage, quoi qu’il arrive. Parfois, c’est un amour prédéterminé, parfois, c’est le premier quidam qui leur tombe sous la main, parfois, ils mettent le grappin sur quelqu’un à leur goût plus ou moins consentant. Et si on n’est pas consentant, il faut vite mettre les points sur les i, sinon gare au cœur brisé à ramasser !
Ceux qui veulent être aimés : Pour certains joueurs, tout ce qui fait le sel du RP est l’admiration qu’on voue à leur personnage, au point d’en faire toute la base de son existence. A leurs yeux, tout joueur devrait et doit éprouver de l’attirance, de l’affection, de l’admiration et de l’amour pour ce personnage dès le premier regard, aussi bien en jeu que hors jeu. Si votre personnage manifeste une opinion défavorable envers le sien, ou si vous ne vous y intéressez pas assez, vous récolterez manifestations de colère, regards de chien mouillés et commentaires culpabilisants. S’il a décidé que votre personnage devait absolument sortir avec le sien, alors c’est ainsi que les choses devront se passer, sans quoi vous serez un misérable traître sans cœur.
La passion du s… de l’amour ?
Ceux qui collectionnent : Est-ce par besoin de combler un vide affectif ? Ce genre de joueur semble attaché à l’idée d'accumuler autant de partenaires amoureux — ou sexuels — que possible dans le RP. C’est probablement plus visible sur les RPG à contenu mature voire érotique, où certains personnages mettent un point d’honneur à mettre dans leur lit l’intégralité des autres personnages du jeu, toutes origines confondues. Sauf les moches, à la rigueur, mais nous avons déjà établi dans un précédent article que le concept de laideur avait tendance à être largement oublié en RP.
Ceux qui visent haut : Une variante plus restreinte du précédent est le séducteur qui a de l’ambition, autrement dit “la courtisane”. Ou le courtisan, mais le sous entendu n’est pas le même2. Celui-là, ou celle-là, aura plutôt tendance à s’intéresser de très près aux personnages occupant le rang le plus élevé dans le contexte de jeu, ou bien aux personnages joués par les administrateurs. Dans le premier cas, cela reste une stratégie valable en roleplay, bien que discutable moralement parlant pour le personnage, dans le second cas, il vous reste à déterminer s’il s’agit de simple admiration ou de pure manipulation.
Ceux qui n’assument pas : Collectionner les aventures et les conquêtes est une chose, assumer l’image qui en résulte est autre chose. Lorsqu’un personnage enclin à conter fleurette - et plus si affinités - à tout ce qui bouge se retrouve avec une réputation sulfureuse dans le jeu, il n’est pas rare que le joueur concerné s’en défende, aussi bien via le point de vue de son personnage qu’en hors jeu. Avoir un panel de conquêtes varié, ça peut avoir la classe, mais passer pour un(e) obsédé(e) ayant le feu aux fesses et les proposant au plus offrant, c’est potentiellement moins prestigieux.
A comme Agonie
Ceux qui aiment le drama : L’Amour est une notion bien compliquée, mais elle le devient encore plus quand ceux qui le jouent rejettent toute notion de romantisme et s’emploient à surfer sur les vagues du mal-être et de la dépression. Les couples deviennent toxiques, s'entredéchirent en permanence, et les voir évoluer devient presque douloureux pour l’observateur extérieur qui se demande tout de même qu’est ce qui les fait tenir, tant le drame semble en suinter par tous les pores. Lorsqu’on trouve chaussure à son pied, sans nul doute que le jeu devient plaisant, mais lorsque le joueur d’en face voudrait quelque chose d’un peu plus conventionnel, chaque tentative de s’en sortir ne fera qu’aggraver la situation, le joueur dramatique n’aimant rien tant qu’en rajouter une couche dans la misère.
Ceux qui abusent du syndrome de Stokholm3 : Tomber amoureux suite à une relation plus ou moins développée, c’est du déjà vu, c’est surfait. Pourquoi ne pas sortir de ce chemin tout tracé et opter pour une relation amoureuse dans laquelle l’un des deux personnages aura été sévèrement blessé, humilité, martyrisé par le second ? La victime à l’esprit chancelant tombera donc amoureuse de son bourreau, peu importe le nombre de morceaux qui lui manquent, parce qu’elle a un cœur d’or et une tolérance à la douleur digne des plus grands Uke. Quant au bourreau, il maltraite naturellement sa moitié parce qu'il souffre, vous comprenez, en réalité il est très gentil, quelque part, très loin, à l'intérieur.
Ceux qui nourrissent une passion immodérée pour le S/M : Ah, la culture BDSM semble avoir le vent en poupe ces derniers temps, à cause de... hum... grâce à Fifty Shades of Grey. Les uns aiment voir leur personnage se faire dominer implacablement par un sadique qui n'écoute rien à ses supplications, les autres aiment avoir tout pouvoir sur l'autre et le fouetter à l'envi, ou lui insérer des objets de nature discutable à des endroits que la décence m'empêche de nommer. Pardon ? Qu'est-ce qu'un safeword4 ? La tendresse ? Le respect mutuel ? La confiance ? La complicité ? Mais qu'est-ce que ça à voir avec le SM5 ?
Ces débordements qui font tâche
Ceux qui sont là pour draguer : Si on peut leur donner le bénéfice du doute au départ, il y a quelques joueurs qui adoptent des approches qui peuvent laisser dubitatif. Ils commencent par approcher votre personnage, puis vous donnent de petits surnoms en hors jeu, voire surfent sur les ambiguïtés et la tension sexuelle, et en général deviennent assez envahissants à la longue. Si on a de la chance, ils rentreront dans le rang après un avertissement. Si on n’en a pas, ils se vengeront de ce râteau virtuel en vous pourrissant la vie6.
Ceux qui deviennent obsessionnels : Voilà, Cupidon a fait mouche, le couple est formé. Il va être temps maintenant de vivre un amour sain et romantique. Et tant qu’à faire, de réclamer autant que possible de jeux entre les deux amoureux, puisque le reste du monde n’a plus aucun intérêt. Et puis aussi, de devenir maladivement jaloux - et donc pénible, avec toutes les dérives que ça implique - si jamais le personnage aimé en vient à s’intéresser à un autre, que ce soit d’un point de vue strictement amical ou non. Et tant qu’à faire, de venir harceler son partenaire de RP en privé si jamais celui-ci ne joue pas son personnage suffisamment amoureux.
Ceux qui sont possessifs : Trouver un partenaire de RP avec qui ça colle, ce n’est pas si fréquent. Alors, certains veulent les garder. Et pour ceux qui aiment les relations romantiques, cela implique de constamment caser les personnages de l’un avec les personnages de l’autre. Et de devenir extrêmement pénible et jaloux si le joueur d’en face décide qu’il a envie de changer un peu en jouant avec quelqu’un d’autre…
Ceux qui tombent amoureux : Parce que se créer une idylle en jeu ne suffit pas, voilà que certains, convaincus d’avoir trouvé LE partenaire idéal pour leurs RP de maintenant et à jamais, en viennent à éprouver des sentiments amoureux pour celui-ci. Au point de dépasser les strictes limites du cadre du jeu pour venir conter fleurette à l’élu de leur coeur, et surtout de confondre ce qui se passe en jeu avec la réalité. Ainsi, si le personnage aimé se comporte de manière hostile, notre amoureux se sentira immédiatement malheureux, ou contrarié, d’être si mal traité... et drama s'ensuivra.
Ceux qui sont de mauvaise foi : La cerise sur le gâteau, la touche finale... d'une part, nous avons des joueurs qui deviennent jaloux. D'autre part, nous en avons qui multiplient les relations. Et au milieu, nous avons les joueurs jaloux qui néanmoins partent butiner ailleurs sous prétexte que leur partenaire de RP n'est pas assez présent ou actif en jeu. Quoi qu'il arrive, c'est de votre faute, ne discutez pas.
Conclusion
Il existe sans nul doute bien d'autres spécimens que j'ai oublié ou dont j'ignore complètement l'existence, ayant relativement peu tendance à m'intéresser aux relations romantiques en RP. N'hésitez-donc pas à me parler de vos perles dans les commentaires, et dans tous les cas, merci de m'avoir lue, et à bientôt !
Soit dit en passant, de mon temps les 2Be3 étaient vachement plus sexy. ♫♪ Partir un jouuuur, sans retour ! ♫♪ ↩︎
Pour pinailler un peu, on aura plutôt tendance à utiliser le terme de courtisane pour un personnage qui utilise ses charmes pour séduire les personnages hauts placés, et — pardonnez ma grossièreté — salope pour les autres. Dans les deux cas, le terme est un synonyme de prostituée, mais la connotation est plus ou moins positive. ↩︎
Selon Wikipedia, le Syndrome de Stokholm est le développement d'une relation de sympathie entre une victime et son agresseur. Ce phénomène ne marche que si la victime n'a jamais entendu parler du syndrome en question, que l'agresseur sait justifier son acte auprès de sa victime et qu'il n'y a aucun antagonisme ou sentiment de haine de l'agresseur envers sa victime. ↩︎
Un mot, je pense, à ce sujet. Comme la culture BDSM est une forme de jeu de rôle érotique permettant à ses pratiquants de tester leurs limites, il est d'usage avant toute chose de discuter d'un safeword, un mot clef. Ceci permet au soumis de supplier et de dire "non" autant qu'il veut pour le plaisir du jeu. Lorsque le mot clef est prononcé, le dominant sait qu'il doit s'arrêter, sans discuter. ↩︎
Je précise au cas où, mais ceci est bien un sarcasme. Si vous lisez l'anglais et que vous êtes curieux à propos de la culture SM, je vous conseille de lire la bande dessinée Sunstone sur Deviant Art, c'est gratuit et très instructif (et pas vulgaire du tout). ↩︎
Et j'en profite pour vous rappeler de ne jamais communiquer vos informations personnelles à quelqu'un que vous avez rencontré en ligne. A fortiori si vous le connaissez depuis à peine un mois et qu'il attend quelque chose de vous. ↩︎
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rpg-mood:
Un texte brut sans décorations, ça vous fait pleurer des larmes de sang, ou au contraire, appréciez-vous un peu d’esthétique zen dans ce monde frivole ?
La réaction fort intéressante d’Arcifinious vis-à-vis du billet précédent (au passage merci d’avoir partagé ton point de vue :D) me donne envie d’avoir votre avis sur la question.
Tata répond “NOPE”. Je suis d’accord avec toi Arficifinious, je préfère le “rp pur”.
Ah, la beauté du malentendu :) … En fait dans le billet précédent, je me moquais des joueurs qui décrochent dès que le rp n’est pas plein de belles couleurs et de gifs. Mais bien sûr, c’est de ma faute, tu ne pouvais pas l’interpréter comme ça parce que les gifs sont censés représenter mes réactions personnelles. J’avoue que le post était bien ambigu. Je suis désolée que tu te sois sentie agressée, c’est totalement compréhensible. Ce n’était pas du tout mon intention.
Tata répond “MAIS UN PEU QUAND MEME”. Plus j’avance, plus je délaisse les fiches codées extravagantes pour aller vers plus de sobriété. MAIS j’aime que le texte soit justifié, aéré, avec des couleurs pour le dialogue, ce genre de chose. Quand c’est soigné, ça donne envie de lire.
Et vous les gens, vous en pensez quoi ?
En ce qui me concerne, la mise en page à outrance des RPs sur forum ces dernières années a un peu tendance tant à m’énerver qu’à m’effrayer. La mise en page d’un RP est, à mon sens, supposée être une méthode contribuant à améliorer le confort de lecture. Mais grâce à ces formidables langages que sont le CSS et le HTML, c’est également devenu le terrain de jeu de tous ceux qui veulent pouvoir faire une compétition de celui qui a la plus grosse... plume.
Car oui, on aurait pu croire, par sotte naïveté, que la popularisation du CSS ces dernières années encouragerait les rôlistes par forum à s’ouvrir à ces problématiques que sont l’ergonomie et l’accessibilité, après toutes ces années à devoir subir Aceboard et ces pétillants skyblogs d’antan (Je ne veux même pas savoir à quoi ressemble un Skyblog de nos jours). Qu’ils se seraient souvenus que, à l’instar de l’orthographe, un paragraphe n’est pas là pour faire joli, qu’un texte proprement justifié contribue au confort de lecture, qu’une police d’écriture standardisée sera plus plaisante à l’oeil, et qu’un simple soupçon de couleur et d’utilisation de gras ou d’italiques aide à saisir d’un coup d’oeil des passages intéressants.
Mais le rôliste d’aujourd’hui n’est pas celui d’autrefois, et s’il y a bien une chose en laquelle les jeunes excellent, c’est dans l’art de ne pas écouter les conseils de leurs ainés, ou leurs complaintes. Le rôliste d’aujourd’hui a trouvé son nouveau jouet, et tient à en faire usage autant que possible.
Enfin, non, je me voile la face. En réalité, le rôliste d’aujourd’hui est pareil que celui d’autrefois. A la place des horribles couleurs flashy, du Comic Sans MS et des fonds de forums en gifs clignotants, il a trouvé mieux ! Il a trouvé d’autres gifs, il a trouvé youtube, il a trouvé le CSS3.
Quoi de mieux, donc, pour exprimer sa fibre créatrice, son originalité, sa personnalité, que tous ces outils modernes que Forumactif laisse à portée de tous ? Nos rôlistes s'improvisent typographes, artistes des mots, et au delà du jeu de rôle, cherchent à briller visuellement.
Exit donc les paragraphes. Respirer, c'est pour les faibles. Ajoutons des espaces avant les points et les virgules, mettons plus de trois points de suspension : la typographie, c'est surfait. L'interligne ? Plus il est réduit, plus mon texte aura l'air petit et kawai, mignon tout plein. La taille du texte ? Petit, on vous dit ! N'aviez vous pas remarqué à quel point il était tendance, alors que nos écrans s'élargissent de plus en plus, de retrécir de plus en plus la taille du texte ? Réduisons, compressons, rajoutons des marges pour que le texte ne soit plus qu'une longue et étroite colonne.
Voilà, nous y sommes. Tout ceci est digne du travail d'un moine copiste1. Rajoutons quelques enluminures, gifs animés, illustrations diverses, animations CSS pour en rajouter une couche, extraits de vidéo Youtube. Et des couleurs ! Pourquoi pas du bleu clair sur du bleu un peu plus clair ? Ou mieux encore ! Vous allez voir, c'est complètement révolutionnaire : pourquoi pas du texte... sur... une image ! Pour tout le RP ! Génial, non ? Maintenant, mon post est beau. L'orthographe ? Laissez-moi tranquille avec ça, on n'est pas à l'école ! Le contenu ? Quoi, il est très bien mon contenu. Mon héroïne a souri ! Au moins quinze fois, parce que je ne sais pas décrire les expressions humaines. Je ne vois pas de quoi tu te plains.
Et un beau jour, au milieu de ces déploiements d'effets plus impressionnants et inutiles les uns que les autres, les prouesses de rôlistes pourront remplacer le message subliminal des lignes d'un chèque2, et je pleurerai amèrement sur “le bon temps”.
ET J’AURAI RAISON, POUR UNE FOIS !
En des temps reculés, pour économiser le parchemin, les moines copistes avaient pris l’habitude de faire sauter un tas de petits trucs pénibles, genre les espaces entre les mots, les marges… ou la moitié des mots qu’ils écrivaient (ouep, la sténographie existait déjà). ↩︎
Je n’ai pas de loupe pour vérifier, mais il parait que les lignes de guide sur un chèque contiennent un message subliminal x) ↩︎
La mise en page d’un RP, ça compte ?
#Jeu de rôle textuel#jeu de rôle par forum#Billets d'ailleurs#Réaction#Mise en forme#Lisibilité#Sarcasme#RS:Reblogs
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Autour du RP : Les personnages
Bonjour à tous !
Replaçons nous dans le contexte, pour les deux du fond qui ne suivent pas : Dans jeu de rôle, il y a rôle ! Un rôle, c’est un personnage interprété par un acteur. En tant que joueurs, nous sommes donc en quelque sorte les acteurs, à ceci près que notre interprétation se fait à l’écrit, avec toutes les nuances que ce médium peut comporter. Le jeu de rôle, c’est donc le fait de s’amuser à interpréter un personnage fictif ou non, et à le faire évoluer dans un contexte prédéfini à l’avance.
Mais pour interpréter un personnage, encore faut-il savoir l’identifier. Qui est-il ? Comment s’appelle-t-il ? D’où vient-il ? Quels sont ses buts, ses projets ? A quoi ressemble-t-il ? Pour certains, la réponse est plus ou moins toute trouvée, par le biais de ce que j’appellerai le fan-roleplay1. Pour d’autres, les "personnages originaux", l’affaire diffère. Partant de rien, ou presque, le joueur doit donner une substance à son imagination, une unicité difficile à atteindre, et pour cause ! Car la création d’un personnage est parsemée d’obstacles : clichés, stéréotypes, effets de mode… Penchons nous donc sur la question.
La dictature des apparences
L’avatar, pour commencer. Cette illustration destinée à représenter votre personnage est pour les uns le choix primordial qui initie le processus de création, et pour les autres la fastidieuse dernière étape à accomplir. Bien qu’un support illustré pourrait sembler relativement trivial pour un jeu se pratiquant majoritairement à l’écrit, il est pourtant la source de nombreux dilemmes et prises de têtes.
Vient l’apparence physique, à décrire en quelques lignes, qui fera potentiellement écho aux turpitudes du choix de l’avatar. Sous nos latitudes, ce que nous voyons tous les jours nous sert d’inspiration : Une demoiselle sera naturellement “petite et menue” tandis que son congénère masculin aura plutôt “une fine musculature” ainsi qu’une taille moyenne à grande ; les bronzages oscilleront entre le blanc et le vaguement métissé ; et l’ensemble correspondra aux canons de beauté moderne, le mot-clef étant “mince”. Parfois, l'auteur facétieux se permettra ici quelques innovations : rajouter un soupçon de graisse, de poils, de rides et de muscle supplémentaire, voire quelques attributs considérés comme laids par la majorité ! L’originalité est là, le personnage, enfin, se distingue.
Ou pas, car même en supposant que la fiche de personnage sera lue par quelqu’un d’autre qu’un administrateur, ceci ne change rien au fait que votre originalité à vous n’est pas perçue par tout le monde. L’avatar impose son diktat, les fantasmes supplantent le réalisme. Ces cicatrices que vous aviez décrites comme laides et difformes deviennent des “estafilades sexy”, tandis que cette grande taille et cette maigreur qui font de votre personnage un Monsieur Jack échappé d’Halloween paraîtront aux yeux d’un joueur moins imaginatif une preuve de “stature imposante”. Les mots sont traîtres, et leurs lecteurs encore plus !
De la personnalité au vécu
Une personnalité, c’est un genre, une sexualité2, un nom, une origine, des qualités, des défauts, des talents. Autant de risques, donc, de se prendre les pieds dans les clichés !
Le choix du nom, par exemple, peut s’avérer un défi difficile, que vous ayez à coeur la cohérence d’un univers ou simplement quelques fantasmes à assouvir. Devez-vous respecter une origine géographique ? Vous semble-t-il absolument indispensable de rechercher des étymologies décrivant l’essence de votre personnage3 ? L’effet de mode vous impose-t-il d’insérer, de gré ou de force, une initiale supplémentaire dans l’assemblage prénom-nom d’un personnage, ouvrant la voie à de magnifiques jeux d’initiales4 ? Ou, incapable de choisir5,avez vous donné une dizaine de patronymes différents à votre heureux nouveau-né ?
Le caractère proprement dit, quant à lui, n’est pas toujours facile à cerner. Beaucoup de rôlistes vous le diront, un personnage a parfois la fâcheuse tendance à décider tout seul ce qui est bon pour lui et à partir dans des directions imprévues. Difficile, donc, de définir à coup sûr son état d’esprit dès le départ. Une solution sera de lui attribuer un certain nombre de qualités et de défauts pour avoir au moins un squelette qui se raffermira au fil du jeu. Las ! La mode et la standardisation sont passés par là, et nombreux sont les joueurs qui produiront alors un ensemble aussi lisse et idéalisé que possible. La qualité qui revient toujours est l’intelligence - jouer un abruti n’est guère glamour. Les gentils héros cultivent la générosité et la franchise, pendant que les anti-héros - ça se prononce presque pareil, soyez attentifs ! - auront plutôt tendance à taper du côté de l’indépendance et de l’ambition. Côté défauts, on s’emploiera à choisir des travers faciles à corriger et potentiellement sexy6. Un mauvais tempérament passe mieux qu’une hygiène corporelle douteuse, et on abusera sans vergogne de la capacité de certains traits de caractère à être aussi bien des défauts que des qualités.
Et enfin, chaque personnage a un vécu, mystérieux ou connu, qui explicite sa personnalité ou lui attribue une complexité supplémentaire. Vécu qui pour certains commence une sombre nuit d’orage aux premiers cris de nouveau né, et qui pour d’autres, plus sobres, débute le jour où il arrive là où le contexte du RPG se passe. C’est dans cette biographie que le joueur justifiera certains choix tant sur le physique que sur la psychologie ou les compétences, qu’il approfondira le parcours du personnage, ou qu’il en rajoutera des couches dans le tragique, l’épique, le lyrique, le dithyrambique.
Sans s'attarder sur l'essence même de ces nouveaux personnages, j'aurais bien des choses à redire du processus de création chez certains joueurs. Mais, hélas, mon temps de parole se termine ici et ce sera certainement pour une fois prochaine. Le sujet est lancé, la bataille promet d'être sanglante !
Merci de m'avoir lue, n'hésitez pas à commenter cet article via les commentaires Disqus et Facebook, et je vous dis à bientôt !
Ceux-là choisissent un personnage issu d’une oeuvre dont ils sont fans, et devront éviter les écueils vicieux du Out of Character (le fait de ne pas respecter la personnalité d’origine d’un personnage) ou des attentes des autres joueurs (résister aux incitations des fans du tortueux couple Harry/Draco, ça doit être périlleux). N’étant pas de ce bois là, je laisserai à d’autres le soin de vous en parler. ↩︎
Non pas pour flatter la communauté LGBT - qui s’en agace plus qu’autre chose - mais simplement pour placer un subtil néon clignotant sur la tête d’un personnage indiquant avec qui il peut être casé. ↩︎
Ou son inverse, parce que la psychologie inversée, c’est cool aussi. ↩︎
Par exemple Walter T. Felson, alias W.T.F., ou bien Oliver M. Graves, alias O.M.G. ↩︎
Ou en accord avec l’arbre généalogique du concerné, certaines familles aimant abuser du nombre de prénoms. ↩︎
Les héros sombres et introvertis ont la classe, même s’ils restent à faire la gueule en silence la majorité du temps. L’effet Batman, en somme. ↩︎
#Les joies du RP#Vis Ma Vie de Rôliste#Jeu de rôle textuel#Personnages#Fiche de personnage#Avatars#RS:AdRP
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Bonsoir ! J'adore ton blog, certains de tes articles sont vraiment tordants et tellement bien écrits ! Je me retrouve dans ce que tu écris sur quasiment tous tes textes. Je viens pour te faire part d'une petite chose : je ne sais pas si tu as déjà croisé ce style de rp où les gens écrivent comme des poèmes, mais je trouve ça sur pas mal de forums en ce moment et j'aurais bien aimé avoir ton point de vue sur ce genre là. Un exemple : ut-austin*forumactif*org/t3343-cosmonaute
Salut, et merci pour ton petit mot !Ancienneté ou pas, je crois bien que c’est la première fois que je croise du jeu de rôle écrit sous forme poétique (si je l’ai déjà croisé, il y a fort à parier que j’aurai effacé l’expérience de mon esprit, car la poésie a toujours été ma bête noire, et mon désormais si ancien bac de français m’a fâchée définitivement avec Baudelaire et tous ses collègues). A chaud, là, comme ça, je pense que mon opinion est similaire à celle concernant le RP à la deuxième personne, c’est sans doute un moyen intéressant d’écrire du RP, mais ça ne me parle pas et je ne parviens pas à me défaire d’une sensation persistante de prétention littéraire dans ce choix. Cela dit, j’ai déjà fait du RP en rimes (et c’était horriblement difficile d’ailleurs). Les exercices de style ne me dérangent pas, mais s’assument exercices de style, ce qui n’est pas forcément le but du _roleplay_.En fait, ce qui me dérange, c’est que toutes ces fioritures et tournures artistiques me font perdre le fil de ce qu’il y a a comprendre. Je suis assez brute de décoffrage, moi. Ça m’arrive à l’occasion de me perdre dans des élans lyriques, mais en général je préfère écrire des phrases complètes et aussi claires que possibles. Je discutais récemment avec Skaär - du blog des [Chutes de Rozan](https://chutesderozan.wordpress.com) - sur la nuance qui semble exister entre les rôlistes qui “jouent leur personnage” et ceux qui “écrivent leur personnage”. Je pense qu’ici on a un bon exemple de ceux qui sont là purement pour le plaisir d’écrire et d’expérimenter avec la langue française. Au final, s’ils s’éclatent en jouant comme ça et s’ils trouvent leur public, je n’ai rien à y redire :) Je me contenterai juste de grommeler dans un coin en déclarant que de mon temps, on savait jouer au lieu de se gargariser de bouts de phrases écrits dans tous les sens. Non mais ces jeunes alors, savent plus quoi inventer pour se faire remarquer… leur faudrait une bonne guerre, moi j’vous dis, ça leur remettrait les idées en place.
#questions et réponses#Jeu de rôle textuel#Poésie#Non mais sérieusement pourquoi faire de la poésie en RP ?#C'est un complot#Il doit y avoir une secte Baudelairienne quelque part qui compte nous laver le cerveau#Méfiez-vous de la poésie#Et surtout méfiez vous de Baudelaire#RS:Ask
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Hey, j'adore ces stéréotypes si justement présentés! Je me demandais -noob que je suis- si tu faisais du rp ailleurs que sur forums, car je cherche une plateforme évitant le rpg de groupe (donc seulement deux joueurs). Merci, bonne continuation! :3
Hello, merci pour ton petit mot :)
En ce moment, je RP assez peu. A l’occasion, je fais du RP via Skype ou par MP Facebook (un des rares usages que je peux avoir de FB d’ailleurs) mais c’est assez rare et généralement moins “riche” que du RP sur forum. Il existe le forum Skype’RP pour trouver des partenaires de RP via Skype, mais je ne suis pas tout à fait d’accord avec sa politique de fonctionnement (notamment en regard de la protection des mineurs), donc c’est une suggestion à prendre avec des pincettes. Pour le reste, je ne sais pas trop comment les gens font pour se trouver des partenaires en dehors de tout support organisé comme les forums RPG, et une vieille aigrie du RP telle que moi a généralement d’autant plus de mal à en trouver XD
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Après quelques années de bons et loyaux services, je me suis dit que ce premier Stéréotype avait bien mérité un petit coup de dépoussiérage. Plus d’humour, quelques notes de bas de page parce que je trouve ça cool, des paragraphes moisis en moins et des paragraphes tous neufs en plus. Ça mérite bien une relecture, non ?
Stéréotypes de joueurs - Le Vétéran
Bonjour à tous !
Cet article est le premier d'une série dédiée à la description des manies de joueurs de jeux de rôle textuels sous la forme de stéréotypes, c'est à dire des “modèles” de joueurs, loin de la réalité, mais cumulant toute une série d'habitudes plus ou moins déplaisantes. A noter qu'il sera bien question des joueurs, et non des personnages, restez attentifs !
Remarque : La plupart de mes articles cible essentiellement les rôlistes sur forum, mais peuvent probablement s’appliquer dans une moindre mesure aux joueurs utilisant d’autres supports.
Pour bien commencer, le sujet du jour sera ancien et vénérable, j'ai nommé le Vétéran.
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Stéréotypes de Joueurs : Le contestataire
Bonjour à tous !
Tout joueur, et en particulier tout administrateur de jeu de rôle par écrit, aura certainement eu l’occasion de croiser au fil de sa vie un joueur qui brille par sa capacité à n’être jamais content : Le franç… pardon, le contestataire.
Le Contestataire souffre d’une incapacité pathologique à se sentir satisfait de ce qu’il a. Nouvellement arrivé ou vieux joueur ayant creusé son trou, il trouvera à redire sur la plupart des détails qui font la spécificité d’un jeu de rôle par écrit. Ce n’est pas un simple râleur, comme on en trouve parmi d’autres types de joueurs, non, le Contestataire mérite d’être distingué de ses collègues rôlistes par cette propension à n’être jamais d’accord, quel que soit le sujet.
Sa fiche de personnage, pour commencer ! Lorsque le gestionnaire d’un jeu de rôle entreprendra, si nécessaire, de relever les potentielles incohérences de l’historique de ce nouveau personnage, la réaction du Contestataire sera systématiquement de contredire la moindre correction. Il aura généralement tendance à expliquer en détail - et avec un soupçon de mépris - pourquoi son choix est meilleur et en quoi les règles du jeu de rôle et les décisions administratives ne peuvent s’appliquer à son cas spécifique. S’il brigue un poste déjà pris sur le RPG, par exemple, c’est parce que le titulaire actuel ne le mérite pas, et qu’il estime donc logique de pouvoir se l’approprier. S’il a conféré à son personnage une aptitude rare et précieuse, ce n’est pas par vanité, c’est simplement parce que lui, il sait ce qu’il fait, contrairement à tous ces joueurs gros-bills. Et bien sûr, s’il écrit avec la grâce du chat virevoltant sur votre clavier, c’est qu’il n’est pas sur son ordinateur habituel, et que de toute façon il est ici pour jouer et non pour participer à un concours de grammaire française, sapristi !
Ce ne sera donc pas sans un âpre combat de volontés qu’il concédera finalement à se plier à l’autorité de l’administration et la laissera charcuter sa fiche de personnage - de toute façon, il y a fort à parier qu’il jouera son personnage comme il l’entend derrière. Et si jamais un gestionnaire du jeu a le malheur de venir lui faire remarquer qu’il ne respecte pas sa fiche ou le contexte du jeu, il contestera - bien sûr - et si besoin criera au harcèlement, parce qu’il est là pour jouer, pas pour se prendre la tête avec des détails.
Un contestataire peut avoir des idées à partager - pour ne pas dire imposer - concernant son personnage ou le reste du forum, ou bien souhaite simplement qu’on le laisse jouer en paix même s’il sort des sentiers battus. Mais le joueur Contestataire que l’on remarque le plus est généralement celui qui ne peut s’empêcher de se mêler de la vie du RPG pour protester contre le moindre changement, la moindre idée de scénario, la moindre innovation. Et gare aux joueurs qu’il prend en grippe : ils ne pourront exprimer une opinion sans qu’il vienne communiquer son désaccord dans l’instant qui suivra !
Plus un joueur contestataire a de l’ancienneté sur un jeu de rôle, plus il se montre hostile à tout changement de politique, et s’attend à être entendu sur la question. A l’inverse, s’il exprime une idée, il se montrera généralement assez mordant si on a le malheur de le contredire, ce qui nous mènera bien vite à de la contradiction de contradiction - contra-ception ! Mince, cette blague ne sonne pas aussi bien que je l’avais imaginé…. Quant au potentiel manque de respect qu’il pourrait afficher en exprimant son avis, il ne manquera pas d’invoquer sa liberté d’expression si on lui fait remarquer qu’il pourrait éviter de prendre ses collègues de jeu pour des jambons.
Bien sûr, un bon contestataire est un contestataire éclairé. Il sait expliquer pourquoi il n’est pas d’accord, et même, dans certains cas, quelle est la meilleure solution selon lui. C’est bien pour cela qu’il est pénible : il n’a pas obligatoirement tort ! Et il n’y a rien de plus agaçant, surtout pour un gestionnaire de RPG, qu’un joueur qui contredit la moindre idée d’évolution du jeu et qui parvient à convaincre les autres joueurs que son opinion est la meilleure.
Malgré tout cela, le Contestataire n’est pas quelqu’un de mal intentionné. Il n’est simplement pas d’accord. Tout le monde a le droit de n’être pas d’accord, n’est-ce pas ? Ce n’est certainement pas de sa faute si les choix de l’administration sont incohérents, si les autres joueurs ne savent pas s’y prendre, si ses idées sont meilleures que les autres ! Bien au contraire, puisqu’il est plus avisé que la plupart des gens, c’est une bonne raison pour leur faire comprendre qu’ils se trompent.
Bien sûr, nous avons tous, à un moment ou à un autre de notre vie de rôlistes, eu besoin d’exprimer une opposition. Il est naturel d’avoir des avis différents entre rôlistes. L’important, c’est de prendre garde à ne pas l’être en permanence. Et si, en fin de compte, vous trouvez beaucoup trop à redire concernant un RPG, il vous faudra faire un choix : faire des concessions, ou bien tenter de trouver un autre RPG plus adapté à vos besoins.
C’est fini pour aujourd’hui ! N’hésitez pas à partager votre opinion dans les commentaires, et à très bientôt, j’espère ;).
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Stéréotypes de joueurs : Le CopyPasta
Bonjour à tous !
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le jeu de rôle par écrit n’est pas toujours affaire d’imagination et d’inventivité. Pour commencer, il y a fort à parier que beaucoup de joueurs aient entrepris de se lancer dans le jeu de rôle par écrit pour la simple et bonne raison qu’ils avaient envie d’incarner leur personnage préféré ou d’écrire la suite de ses aventures. L’étape suivante, cependant, consistera généralement à inventer son propre personnage de toutes pièces. A ce stade, il y aura ceux qui donneront naissance à toute une ménagerie de personnages pour chaque RPG écrit qu’ils visiteront, et… il y a ceux dont nous allons parler aujourd’hui.
Le CopyPasta est un joueur dont on ne sait pas exactement s’il souffre d’un cruel manque d’imagination, ou d’un attachement excessif au fruit de celle-ci. Le résultat de son affection, cependant, restera le même : quel que soit le RPG qu’il fréquentera, il ressortira immuablement le ou les mêmes personnages, et ceux qui ont le malheur de croiser sa route au fil de leurs explorations rôlistiques auront à gérer une vague mais persistante impression de déjà-vu.
Attention, il n’y a rien de particulièrement répréhensible à recycler un personnage se retrouvant soudainement orphelin de tout support rôlistique ! Les RPG de trois à six mois d’âge sont après tout légion dans cet univers où la première écolière venant de voir le dernier film à la mode peut créer son RPG absolument inédit en trois clics de souris, pour changer de passion et donc de RPG au prochain blockbuster hollywoodien. En fait, c’est même une bonne idée dans la mesure où ces personnages sauvés de l’oubli possèdent un historique de plus en plus solide et conséquent au fil de leurs réincarnations successives.
Le CopyPasta, cependant, pousse le concept de la réincarnation de personnage un cran trop loin, ou peut-être a-t-il égaré le mode d’emploi en cours de route. L’observateur malheureux assistera alors à quelques comportements qui méritent d’être pris en considération, en particulier lorsqu’on est administrateur - parce que le joueur lambda, fut-il un peu sédentaire, n’aura fort heureusement guère à se plaindre du CopyPasta.
Oyez donc l’aventure de l’Enfant de Dragon, le Fils de Sparda, le Spectre du Conseil de la Citadelle, le Pilleur de Tombes, le Vagabond des Terres Désolées, le Garde des Ombres — toute ressemblance avec des jeux vidéos est parfaitement assumée — et plus si affinités ! Ce personnage a un Vécu avec un grand V, voyez-vous, et ce serait trahison que d’altérer sa passionnante biographie pour mieux l’intégrer à l’univers du RPG qu’il honore de sa présence. Qu’il s’agisse de son terrible combat final avec Dracula ou de sa découverte de l’Atlantide, rien n’est de trop ! Il serait beaucoup trop incohérent d’escamoter des passages de ce pedigree si prestigieux, ses aventures eussent-elles eu lieu en des temps et contrées n’ayant aucune existence tangible dans le contexte du jeu… ou au contraire, ayant eu leur propre résolution bien spécifique et sans rapport avec ce nouveau venu.
Ce refus de coopérer a peut-être un lien avec le fait que l’histoire de certains de ces personnages au copieux vécu fait quelques dix à vingt pages de long, dépassant même la limite de caractères du support utilisé par le support du RPG (un forum, par exemple). C’est qu’il en faut du parchemin, pour relater pareilles aventures ! On comprendra pourquoi notre joueur fier de son oeuvre se contente de la reproduire à la virgule près — ce que le curieux attentif aura tôt fait de découvrir d’une astucieuse recherche sur le moteur de recherche de son choix. Je m’autorise par ailleurs à solliciter une minute de silence respectueux au nom des administrateurs qui ont eu la patience et le courage de lire l’intégralité de telles biographies pour en relever les potentielles erreurs d’adaptation… et se faire répondre que “modifier tel détail ne serait pas cohérent avec le concept du personnage” — et ne parlons pas de ceux qui vous suggèrent de façon plus ou moins insistante d’adapter votre contexte à leur personnage.
Mais le CopyPasta n’est pas toujours un romancier qui s’épanche au delà du raisonnable. La passion pour un personnage est une chose, le manque d’imagination et d’inventivité est une autre. Car au même titre qu’il existe des stéréotypes de joueurs, il existe également des stéréotypes de personnages. Et donc, parfois, des biographies que le CopyPasta moyen se contentera de reproduire imperturbablement d’un jeu à l’autre, non sans astucieusement changer le nom du personnage et quelques détails géographiques. Là où le bat blesse, c’est que ce personnage reproduit à l’identique reprend tout du départ et répète éternellement les mêmes schémas narratifs. Malheur à toi, joueur nomade qui tombera sur les mêmes forums qu’un CopyPasta ! Tu pourrais bien te retrouver piégé, condamné à rejouer la même sordide pièce pour la satisfaction d’un joueur aux idées fixes. Pire encore, si ce CopyPasta est de tes amis et, par voie de conséquence, qu’il est impensable de ne pas jouer avec lui dès votre arrivée sur un nouveau RPG !
Pis encore est ce CopyPasta qui s’est pris de passion pour un personnage virtuel ou réel. Piégé dans son rayonnement comme un lapin dans les phares d’une voiture, tout nouveau personnage qu’il entreprendra de créer sera une copie quasi conforme — quoique, bien entendu, enjolivée comme il se doit — de sa source d’inspiration. Et quand ce ne sont pas les personnages joués, on pourra également noter la présence de “personnages prédéfinis” sur certains RPG dont la biographie rappellera au joueur attentif des souvenirs de page Wikipedia, voire de personnages pourtant originaux rencontrés ailleurs, sur d’autres jeux de rôle par écrit — car après tout, tout ce que vous créez sur internet est forcément la propriété de tout le monde, n’est-ce pas, sinon vous n’aviez qu’à ne pas le publier.
Le CopyPasta, c’est ce joueur qui n’aime guère sortir de sa zone de confort et reproduit les schémas qu’il maîtrise le mieux — ou plus exactement, qu’il apprécie le plus, car la maîtrise n’est pas toujours au rendez-vous — et ce, indéfiniment. Qu’il soit doté d’une grande imagination ou d’une remarquable capacité à reproduire le travail d’autrui, il est devenu friand de son propre univers, à tel point qu’il ne parvient plus à le quitter, tel un Narcisse s’admirant dans le miroir. Il ne dérange pas grand monde, certes, à condition de ne pas croiser son chemin plus d’une fois.
Mais, et beaucoup de joueurs vous le diront, le monde des RPG forums (ou autre support quelconque, les gens ayant tendance à rester sur leur favori) est petit. C’est une communauté où l’on est enclin à retrouver ceux qui partagent les mêmes intérêts, un jour ou l’autre. Et c’est bien pour ça que le CopyPasta se fait remarquer plus qu’il ne le devrait.
Et c’est tout pour aujourd’hui ! Comme de coutume, n’hésitez pas à me faire part de votre opinion sur ce stéréotype via les commentaires ou la page Facebook pour les plus atteints d’entre vous, et d’ici là, bon jeu à tous !
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Autour du RP : Ce toi qui t'étonne
Il fut un certain temps, j’ai donné mon avis sur les joueurs qui, en dehors du jeu, parlaient de leur personnage à la première personne. Certains lecteurs ont cru par erreur que je n’aimais pas non plus le jeu à la première personne. En réalité, j’aime beaucoup et j’ai déjà joué plusieurs fois à la première personne, même si généralement ce traitement est réservé aux personnages de mon répertoire envers lesquels je ressens une forte affinité.
Pour les curieux, j’écris généralement à la troisième personne du singulier, au passé simple, mais je fais des excusions dans le présent de narration de temps à autres, et la première personne du singulier ne me rebute pas non plus. Pour le reste, je ne me permets pas de fantaisies douteuses, j’ai toujours considéré que je devais écrire “normalement”, le concept de normal correspondant pour moi à mes lectures habituelles : les romans de science-fiction et de fantastique.
Ces derniers mois, au fil de mes errances dans l’univers du RP, j’ai découvert qu’il existait une petite fraction de la population de joueurs qui écrivait leurs messages… à la seconde personne du singulier. Une pratique que je ne connaissais pas vraiment, et que je n’avais croisée qu’à quelques reprises précédemment, et seulement dans certaines circonstances de jeu.
Mes lecteurs auront bien compris à me lire que j’ai la tête dure et l’orgueil de prétendre avoir l’orgueil de prétendre - vous suivez ? - que je sais mieux que les autres ce qu’ils devraient écrire. Je vais donc me draper dans toute cette suffisance et clamer haut et fort : messieurs, mesdames, je suis convaincue que ce que vous faites là est au RP ce qu’une œuvre de Picasso est à l’art. C’est probablement un concept révolutionnaire et raffiné, mais réservé à une élite qui est loin d’être celle du tout venant.
J’ai vu deux façons de jouer à la deuxième personne du singulier :
- “Tu” est l’autre personnage : Il s’agit en réalité d’un mélange de jeu à la première personne et à la seconde. Le personnage est joué à la première personne, et décrit les actions de son interlocuteur à la deuxième personne. En somme, on pourrait dire que le degré d’intimité entre deux personnages devient si fort que le narrateur emploie un vocabulaire plus confident, plus fusionnel. L’autre n’est plus “il”, il devient “toi”, il y a communication à un degré tellement intime que même les pensées finissent par se mélanger. Même si je n’apprécie pas plus que ça le principe, l’idée est intelligente et si on en abuse pas, l’effet est très convainquant. Ici, en tout cas, le narrateur reste dissocié de ce “tu”, c’est au lecteur de se faire son idée de l’identité de la personne ainsi apostrophée.
- “Tu” est le personnage joué : Sans raison aucune, l’intégralité du récit du narrateur est à la seconde personne, pourtant ce “tu” désigne bel et bien le personnage que le joueur fait évoluer, et souvent (pas toujours) dans une tonalité dépressivo-contemplative histoire d’en rajouter une couche. Est-ce que ce joueur se place dans la position d’une entité omnipotente, qui commente et juge les actions de ce personnage ? Ou bien est-ce qu’il essaie de prendre à partie le lecteur, de le contraindre à voir par les yeux de l’individu joué de la sorte ? Ou peut-être n’est-ce rien de plus qu’un gargarisme littéraire, une façon de plus de se distinguer de la masse des autres joueurs ?
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : Qu’il s’agisse de Picasso ou du jeu à la seconde personne, j’imagine que ce style excentrique est apprécié et reconnu à sa juste mesure par une fraction d’initiés, mais hélas, je ne fais pas partie de ceux là. Je ne vois aucune critique réelle à donner à ce style autre qu’un très discutable “c’est bizarre, je n’aime pas”. Mais c’est un “je n’aime pas” tellement tranché que je ne pourrai pas jouer avec un partenaire de RP écrivant de la sorte, quoi qu’il arrive. En termes de confort de lecture, c’est fortement déplaisant et c’est à des lieues du concept de jeu de rôle au sens premier du terme (jouer un rôle, et non le raconter).
Bref, amusez-vous, mais ça sera sans moi.
Et comme d'habitude, n'hésitez pas à me partager votre ressenti sur la question via les commentaires, j'en serais ravie ;)
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