Tumgik
sashatheotter-blog · 6 years
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Plus, let me use my Belgian Chocolate Expert ass to add that it's really good supermarket chocolate!
today i bought a chocolate bar just because i really liked the graphic design
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but the bar itself is also really cool looking? i found a diagram that says exactly how big each piece is
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the wikipedia article reads like an ad but i gotta say, this part in particular is pretty fun
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sashatheotter-blog · 6 years
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some nuerotypical: so youre a high functioning autistic?
me: bold of you to assume that i function
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sashatheotter-blog · 6 years
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Almost 25 and I need at least 3 different one to relax and sleep (and one is making heart beats sounds)
If you're fifteen or older an still sleep with a stuffed animal please reblog this.
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sashatheotter-blog · 7 years
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“If autism isn’t caused by environmental factors and is natural why didn’t we ever see it in the past?”
We did, except it wasn’t called autism it was called “Little Jonathan is a r*tarded halfwit who bangs his head on things and can’t speak so we’re taking him into the middle of the cold dark forest and leaving him there to die.”
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sashatheotter-blog · 7 years
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sashatheotter-blog · 7 years
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EVERYONE WHO REBLOGS GETS A PICTURE OF A KITTEN OR A PUPPY IN THEIR INBOX!
I ain’t shittin you
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sashatheotter-blog · 7 years
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I'm from Belgium, and I often forget that in the rest of the world, there are physical borders. There is even a small town, who is between Belgium and the Netherlands (the picture with the chiken), where your house can be on the two countries at the same time (legally, it's the door who matters, so someone just changed the place of the door to be in the country he wanted).
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sashatheotter-blog · 7 years
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Je veux créer
Je veux créer. Faire des trucs. Ça me démange. J’ai plein d’idées.
Je veux coudre mes cosplays. Je veux faire des peluches. Je veux broder des casquettes. Je veux peindre des sacs. Je veux faire des décorations avec des fairy lights. Je veux créer une collection de vêtements. Je veux faire un projet d’une photo par jour. Je veux faire des vidéos sur Bruxelles. Je veux partager mes recettes de cuisine “d’étudiant-e” fauché-e et avec peu de temps. Je veux faire un calendrier en pixel art.
Je me remettrai bien à la gravure aussi.
Mais je fais rien. Je dors. Je cuisine la même chose tout les jours, parce qu’il me reste exactement 1,49€ pour tenir jusqu’à vendredi, et que j’ai que des courgettes, des pommes et des yaourts dans mon frigo. Je suis toujours pas sorti-e de ma dépression, celle qui se larve, bien au chaud dans mon cerveau, on dirai qu’elle se met entre mes nerfs et mon cerveau, pour pouvoir bloquer le passage, empêcher mes idées de sortir de ma tête. Parfois, dans son sommeil, elle roule un peu sur le côté, alors les idées peuvent sortir un peu. Mais elle se réveille bien vite et se remet à sa place.
Et je peux rien y faire. Parce que je fais déjà.
Se réveiller à 5h00. Attendre 5h30, on sait jamais que je me rendorme. Abandonner, me lever. Me faire un thé. Manger mon yaourt avec mes graines de chia et mon sucre de coco. Attendre. Ouvrir la fenêtre. Profiter de la fraicheur et du silence. Écouter de la musique calme. Attendre. Prendre mes médicaments. Manger une tartine. Attendre. Prendre ma douche. Aller au supermarché. Attendre. Faire la cuisine. Manger. Équilibré, faut faire attention. Faire ma vaisselle. Aller faire une sieste. Merde, elle a duré trop longtemps la sieste. Attendre. Han, j’ai une idée, la motivation, vite vite, ouvrir le programme de pixel art. Dessiner, un peu. Pouf, plus rien. Attendre. Manger. Prendre mon médicament. Attendre. Aller dormir.
Et le pire, c’est que c’est déjà un exploit. Que je tienne aussi longtemps comme ça.
Peut-être que demain j’arriverai à appeler le psychiatre qui devait me rappeler, voir même l’hôpital que je dois appeler pour faire un diagnostique.
Entre-temps, j’attends.
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sashatheotter-blog · 7 years
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Fais un effort
 Ça fait des années que je me bats contre moi-même. Contre mon cerveau. Contre des phases de dépression. Psychologues, psychiatres, médicaments, hospitalisations... Ont fait et font parties de ma vie. Et feront. Je tiens à préciser que je ne suis pas anti-médication, anti-hôpitaux etc... Loin de là.
Lors de ma dernière hospitalisation, il y a deux ans, ont a pu mettre un mot sur mon sentiment profond de ne pas appartenir à ce monde.
Haut potentiel. Avec hypersensibilité sensitive et émotionnelle. J’aurai bien voulu ne pas attendre mes presque 22 ans pour l’apprendre.
Concrètement, ça veut dire que j’ai presque rien glandé à l’école jusqu’à mon jury central, que je ressens mes émotions puissance mille (avec le bon torrent de larmes avec; triste? je pleure. En colère? je pleure. Content-e? je pleure. Je peux continuer tout la journée comme ça.), et au niveau sensitif, il y a des textures que je ne supporte pas, rien que d’y penser ça me mets mal à l’aise, pareil pour certains sons. J’ai vite mal, aussi.
Mais sûrement le truc le plus envahissant dans ma vie, en dehors de mes angoisses, c’est ma difficulté d’être dans des environnements bruyants/agités. Genre, ça commence dès la fête de famille. Et on n’est même pas beaucoup. Marcher dans la rue, selon les jours, le quartier, ça peut être une putain d’épreuve. Je capte tout. Tout les bruits, les gens, les affiches, tout.
Là, par exemple, je suis assis-e à mon bureau, dans ce que j’appelle affectueusement “ma pièce” (mon kot quoi. Studio étudiant pour les non-belges). C’est au premier étage d’une maison bruxelloise, donnant sur la rue, et sans double-vitrage. J’ai mon casque sans fil avec de la musique, et les yeux rivés sur un plutôt grand écran d’ordinateur. Dans ma vision périphérique, je viens de remarquer que le vent s’est arrêté parce que les branches de l’arbre ne bougent plus. Le soleil perce à travers les nuages. Depuis que j’ai commencé ce paragraphe, un tram est passé, une vingtaine de voiture, une a klaxonné, un scooter, deux moto, et deux groupes de gens parlant dans la rue. Sans y prêter attention. Maintenant, je vous laisse la délicieuse sensation de vivre ça dans une rue commerçante, sans casque parce que je suis avec quelqu’un. D’ailleurs, la dernière fois que je l’ai fait, j’étais tellement stimulé-e que j’ai pas senti ma faim et j’ai faillit me retrouver par terre à cause d’une chute de tension.
Han, les chutes de tension, parlons-en. Je fais des chutes de tension émotionnelles (entre autre, sinon ça serai pas drôle). En gros, je peux faire une chute de tension à cause d’émotions trop fortes. Je me retrouve pas spécialement par terre, mais elles peuvent même arriver quand je suis assis-e, voir couché-e. Joie, allégresse. Il m’est arrivé de tomber raide en allant passer un examen oral.
Bref, tout ça m’amène au point suivant; je suis rarement fatigué-e physiquement. Mais mentalement, hooooo boy and girl. L’injustice dans les problèmes mentaux, elle est là. J’ai la chance d’avoir des ami-e-s formidables qui comprennent/prennent en compte ma fatigue, mais certaines personnes de ma famille non. D’où les petites phrases assassines (qui, pour certain-e-s se sont calmé depuis deux ans); “tu gâche ton adolescence”, “soit plus sociable”, “sort plus”.
“Fais un effort”.
Je sais qu’à la base, ça part d’un bon sentiment, mais quand ça fait déjà presque 10 ans que tu luttes, c’est la dernière chose à dire. Parce que l’effort, je le fais tout les jours, ou presque. Je dois bien avouer que les rares jours où je ne sors pas du lit de toute la journée, c’est difficile de dire que je fais un effort. Mais c’est aussi parce que c’est l’écran bleu of the doom dans ma tête.
Quand vous voyez quelqu’un avec une canne, vous voyez qu’iel a du mal, vous lui laisser votre place dans les transport, vous comprenez qu’iel est fatigué-e. Ben moi ça se lit pas sur mon visage. Ça se lit pas sur mon corps. Pourtant dieu sais combien un trajet en transport en commun est beaucoup moins fatiguant pour moi quand je suis assis-e. Portant, j’ai aucune légitimité à demander une place. Le pire, c’est que je le sais et le comprends.
Maintenant, appliquez ça à pleins d’autres aspects de la vie. Faire des trucs administratifs. Passer un coup de fil. Faire les courses. Se laver les cheveux.
Selon les jours, ça sera comme surmonter l’Everest. Il y a des jours où je dors plusieurs heures au milieu de l’après-midi, parce que mon cerveau dit juste “stop”.
Je suis pas faignant-e. Je fais des efforts. J’essaye juste de respecter mes limites.
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sashatheotter-blog · 7 years
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Ravale tes dents
Toi,le mec qui m'a regardé de manière lubrique à l'hôtel, parce que je sortais de la douche sans soutient-gorge, j'vais t'faire ravaler tes dents. Toi, le mec qui a passé de longues minutes à mater mes jambes dans la file, j'vais t'faire ravaler tes dents. Toi, le mec qui est venu me proposer de m'hypnotiser alors que j'étais posé pépouze pour manger avec des gens, et qui, après mon refus ferme, n'est pas allé le proposer aux 30 autres personnes posé pépouze, j'vais t'faire ravaler tes dents. Et enfin toi, le pire de tous probablement, toi, qui est venu vers nous, moi, habillé en civile et la pote de la petite soeur d'une amie, qui a 15 ans, cosplayée, lui demandant à elle si tu pouvais nous faire un câlin, tu crois pas que j'ai vu claire dans ton petit jeu? Tu crois pas que j'ai vu ton regard de mec en chien face à un putain de tank top? Toi, j'vais t'faire ravaler tes dents avant de te remonter les couilles dans les orbites. Tout ça sur 4 jours de convention. Et je suis chanceuse.
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sashatheotter-blog · 7 years
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Coming out
Je ne sais pas pourquoi c'était aussi dur de vous le dire, à vous deux. Après tout, vous devez être les personnes les mieux informées autour de moi sur les questions de genre. Mais voilà, c'est fait. Peut-être j'avais peur de ne pas paraître légitime, car en deux ans à réfléchir sur mon genre et son absence, je n'en avait parlé à personne. Je ne connais R. que depuis 1 ans, et M. et moi, nous nous étions éloigné-e-s l'un-e de l'autre (pour mieux se retrouver). Mais vous avez accueillit la nouvelle comme quelque chose de normal, N. m'a demandé mes pronoms, et C. m'a dit de faire attention avec mon binder. Comme si je vous avais dit que j'avais une conférence le lendemain, et que vous me demandiez l'heure et me conseillez d'être en avance. Dehors, il y avait deux t-rex qui courait sur le parking des hôtels. Un soir normal de Japan Expo quoi.
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sashatheotter-blog · 7 years
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Je suis un nerd et je le vis bien
Me voici en direct de ma luxueuse *ironie* chambre d'hôtel (bon, blague à part, ce formule1 est vraiment bien, propre, en état etc...) (la réceptionniste a même fait en sorte que la deuxième chambre qui n'est occupée qu'à partir de demain soit à côté de la mienne). Bref. Je suis à la Japan Expo. Ce soir, je suis seule, mais demain soir débarque la cavalerie, soit 5 personnes. L'année passé je n'ai pas pu me rendre à la Japan, et mon dieu, ça m'a tellement manqué. Ça fait quasi 10 ans depuis ma première fois, et 7 ans (?) que je viens seule et que je la passe entre ami-e-s. Cet hôtel, je le connais bien donc. Je suis arrivée vers 13h00, j'ai posé mes bagages, changé de tee-shirt et je suis partie. Je dois avouer, je me suis laissé tenté par le bus au lieu des 1,8 km habituellement fait à pieds. Et je suis arrivé. Et je me suis senti «at home». Enfin pas complètement. Je sais pas vraiment comment expliquer ce sentiment. Je connais tellement bien le palais des expo maintenant, alors que c'est si déroutant au début. J'étais bien, j'étais euphorique. Je suis allé faire mes achats chez les éditeurs et puis je suis allé chez les amateurs. J'ai passé un très bon moment à discuter avec elleux, tous adorables, entre la personne super contente de voir que je portais son porte-clé sur mon sac, celle qui vendait des prints d'une illustration que j'avais repéré dans un fanzine en ligne *belle surprise d'ailleurs* et tout celleux qui me demandait où j'avais récupéré mon sac en tissus (reçu chez un éditeur). Le tout en français et en anglais. Sans même stresser. (Un jour, je vous expliquerai pourquoi, mais pas aujourd'hui, aujourd'hui on parle de chouettes choses). Bref, après je me suis un peu posé, puis j'ai décidé de rentrer à l'hôtel. Le bénéfice de venir 4 jours. J'étais fatigué, entre un réveil beaucoup trop tôt et un sac de voyage très très lourd *paye ton bleu sur les hanches à cause de la bande ceinture*, je commençais à zoner un peu, et j'avais pas d'activité prévue pour aujourd'hui. J'ai pris une douche, j'ai lu le nouveau chapitre de My Hero Academia, et j'ai dormi. Et je suis bien là. On peut dire pleins de mauvaises choses de la Japan Expo, mais pour moi, il n'y a pas que le salon durant ces quelques jours, il y a aussi le fait de retrouver des gens que j'aime et nous plonger dans notre bulle durant quelques jours.
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sashatheotter-blog · 7 years
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Te laisse pas faire.
On m’a toujours appris à corriger les personne m’appelant “Monsieur”.
Parce que ça va de soit que je suis une femme.
Ben non.
J’ai pas le visage le plus féminin du monde. Je me maquille pas, sauf lors d’occasions spéciales. J’ai les cheveux très courts depuis plusieurs années, j’ai une tendance à leur laisser vivre leur vie tranquillou, à part pour parfois les orner d’un serre-tête. Je vie ma vie en baskets et doc Martens.
Et parfois, on m’appelle “Monsieur”. Et on m’a toujours appris à en être triste, ou en colère. Pour ma famille, il est évident que je suis une femme. Pour le vendeur du magasin de tissus qui me voit pour la première fois dans un gros manteau d’hivers gris, qui cache ma poitrine, et qui n’a pas encore entendu ma voix, ça l’est moins. Pour la madame du bureau de vote, qui me voit en tee-shirt trop grand et avec les joues gonflées à cause de mes dents de sagesse, aussi. Pour le monsieur de l’aire d’autoroute, qui me voit avec de longs cheveux ondulés pas coiffés et avec une veste de bateau encore moins je crois.
“Monsie-” “Madame!”. Comme on me l’a appris. Te laisse pas faire. Affirme qui tu es. Tu est une femme.
Ben en fait non. J’en veux pas de vos cases à la con. J’ai jamais compris ces cases. Elles n’emmerdent quand je dois choisir. J’ai des boobs et une chatte, probablement une paire de chromosomes XX tout à fait banale, mais ça me défini pas. Tout comme mon mètre 64, tout comme mon tatouage, tout comme mes poils sur les jambes, tout comme mes cheveux châtains, tout comme mes fesses plates, tout comme mes chevilles en carton.
Ce qui me défini, c’est moi.
Je suis Sasha, et je suis agenre.
Et c’est très bien comme ça.
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sashatheotter-blog · 7 years
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Adieu.
-Hey. -WTF t’es qui toi? -Ton sentiment de te mentir à toi-même. -Pardon? -Je suis venir te dire au revoir. -Attends, attends... Pourquoi t’étais là? Je veux dire, j’ai jamais eu aucun problème à être pan, et j’ai accepté il y a plusieurs années le fait que j’étais pas foutu pareille là-haut... Qu’est-ce que tu foutais encore ici? Et pourquoi tu pars aujourd’hui? Putain, mais explique-moi... -Tu t’es acheté ton binder. -C’est pas le premier que j’achète hein... D’où ça a un lien?! -T’es bornée, comme personne toi... -Je sais, mais putain sois plus claire! -Tu t’es acheté ce binder dans le but de le porter au quotidien, pas pour des cosplays. T’as pris soin de comparer les marques, d’en prendre un avec un zipper pour pouvoir l’enlever facilement en cas de crise de panique... T’as même été voir des vidéos... -Pas faux, mais soit... -Attends, j’ai pas fini. Tu t’accepte enfin en temps que personne agenre... -Mais je l’ai déjà dit à M. et à R. ça... -Arrête de me couper bordel, t’es soulant-e. Là, t’accepte le fait qu’en fait, t’aime avoir une apparence androgyne. T’aime bien être plus femme, mais tu crève d’envie depuis tes dix ans d’acheter des vêtements d’homme. T’étais même en train de trainer sur le site de H&M hommes avant que j’arrive. T’as envie de faire douter de leur sexualité les gens, t’as envie qu’on ne sache pas comment t’appeler. Tu veux plus être dans une case qu’on t’as imposée depuis ta naissance et durant toute ta vie. Tu veux être libre. Tu veux être toi. Tu veux être volatile. -Pas faux. Mais j’ai pas l’impression de m’être menti depuis si longtemps en fait, mis à part sur les fringues, mais ça vaut aussi pour mes vêtements femmes. Je veux dire, avant mes 18 ans, je choisissais à peine mes vêtements, et j’étais pas à l’aise non plus, que ça soit niveau apparence et confort. -Après, c’est dur de savoir qu’on est quelque chose dont on ne soupçonne pas l’existence. Allez, au mieux, tu connais le terme agenre depuis combien de temps? 3, 4 ans? Avant, tu savais pour les transgenres, mais tu savais que tu n’était pas un homme. Alors t’était bloqué-e. Dans ta case. -Pas faux. Donc, tu  pars pour de bon là? -J’espère. Je pense que tu peux pas être plus honnête avec toi-même que maintenant. -J’ai peur. Peur de la réaction des autres. -Prends ton temps. Ce n’est pas de mon ressort ça. -Merci. -De rien. Courage. Adieu, j’espère.
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sashatheotter-blog · 7 years
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Et tu me détestera.
Chère S., chère soeur.
On est une fratrie de 3. Il y a eu E., notre plus grande soeur, puis toi, puis moi, Sasha. Tu avais donc 6 ans. Je me demande à quel moment tu as commencé à me détester. Parce que moi, je ne m’en souvient pas. Bien sûre, tu pouvais être un peu attentionnée, de temps en temps. On a fait une seule sortie à deux dans toute notre vie, parce que Maman t’avais obligée a me garder, et que toi tu voulais absolument aller voir Harry Potter au cinéma. Alors on y est allés ensemble.
J’ai adoré. C’est la seule chose qui nous rapprochait, avec E. L’ordre de lecture des nouveaux tomes était toujours pareil; toi, E., puis moi. Mais je divagues.
Tu me déteste. Pour quoi, je ne sais pas exactement. Ça fait des années que je marche sur des œufs avec toi. J’ai une certaine tendance à vouloir dire mon avis sur les choses dont la famille discute lors des repas de famille. Mais si tu es impliquée dans la discussion, je ferme ma gueule. Parce que je suis ton punching-ball émotionnel. Et j’ai encaissé, j’ai tout essayé, me défendre, me taire, m’effacer, partir, c’est jamais bon.
Alors, depuis 6 mois, suite à tes derniers caprices, j’ai coupé les contacts avec toi. Je refuse de te voir, tant que tu ne te sera pas excusée, à moi, mais aussi à maman.
Mais je sais que ça ne durera pas longtemps. Car, vois-tu, j’aimerai faire mon coming-out de personne pan, ou plutôt, bi, car si je dois commencer à expliquer le mot pansexuel, ça sera encore un plus gros bordel.
Mes ami-e-s le savent, Maman aussi, car un jour elle m’a demandé si j’étais lesbienne. Mais jusqu’à très peu, je ne sentais pas le besoin de le faire. Maintenant si.
(Je ne parlerai pas de genre ce jour-là, car même pour moi, c’est très récent, et seul deux personnes sont au courant. Je dois encore un peu m’apprivoiser sur ce coup-là).
J’aimerai me faire tatouer un drapeau arc-en-ciel, très simple, juste des lignes de couleur, plutôt fines, à l’arrière du bras gauche. Et je me vois, à un repas de famille, avec toi, E., ma mère, son mari, peut-être ses filles? mon oncle, les divers maris/copains et les enfants. Je relève ma manche, lève mon bras, pour que vous le voyez. Je dis “J’ai peut-être eu des copains, mais ça veut pas dire que je suis hétéro. J’ai toujours été bisexuel. Voilà.”
E. et les autre réagissent positivement, un enfant me demandera peut-être ce que je veux dire; je répondrai que c’est juste que tata peut tomber amoureuse aussi bien des filles que des garçons. Mais toi, toi S., il y aura surement de la colère noire dans tes yeux. Comment j’ai pu le dire devant les enfants! Tatouée, sans diplôme autre que l’école secondaire, malade mentale, et putain, queer en plus. Mais merde, jusqu’où t’ira pour te faire remarquer!
Et tu me détestera.
Et je pourrai te détester tranquillement à mon tour.
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