Le courrier, septembre
On hérite tous de legs qui nous submergent au-delà de ce que nous nous résignons à accepter. On se plaint d’avoir le même nez disgracieux que notre père, on se gratifie d’avoir pompé le bagou de notre oncle, on pleurniche d’être aussi perdu dans la bouteille que la daronne qui peinait à boucler les fins de mois. Il y a aussi les défroques que l’on s’étonne de trouver dans notre garde robe intérieure et qui témoignent d’un comportement inverse à ce que nous avons autrefois connu, à ce qui nous était alors insupportable. Vous savez bien, ce sont, par exemple, les résultats prodigieux de notre capacité à transformer la maniaquerie de notre mère en un penchant pour l’harmonieux chaos qui règne dans notre living. C'est aussi cette fabuleuse propension à la dépense des derniers sous de chaque mois qui nous rend fiers et qui se félicite du pied de nez adressé à la radinerie parentale.
Mais il est des donations inconscientes que l’on est en droit de considérer comme de véritables malédictions. Il ne s’agit plus de jeter la pierre à celui ou celle qui nous a contaminé, mais de trouver un moyen de tenir, de survivre. Willa Cather écrivait qu' « Il n'y a que deux ou trois histoires dans la vie de l'être humain, et elles se répètent aussi cruellement que si elles n'étaient jamais arrivées. » Ce qu’il y a d’ironique dans cette phrase me concernant, c’est de l’avoir entendue pour la première fois dans le film des Misérables de Lelouch. A l’époque, pourtant irrésistiblement attiré par cette œuvre magistrale dépeignant le tragique destin d’une Cosette moderne éloignée des siens et piégée derrière les griffes d’insoupçonnables Thénardier, je n’imaginais pas un instant que l’épopée hugolienne résonnait en stéréo au travers de moi et au travers de ma mère adoptive.
Raflée pour de légères difficultés scolaires, ma mère a été contrainte de vivre loin de ses frères et sœurs pour élire domicile chez sa marraine. Ma grand-mère sans doute dépassée par une marmaille de sept enfants ne pouvait répondre aux besoins spécifiques de ma mère et n’avait pu refuser l’offre. Ce qui devait tenir lieu de cocon propice à l’étude allait se muer en cauchemar. La marraine en question vivait avec deux hommes. L’un des deux était l’oncle de ma mère et était d’une très grande bienveillance. L’autre monsieur, lui, n’avait aucun lien avec ma mère et ne servait qu’à donner à cette adresse l’étiquette de ménage à trois. Le Thénardier, c’était lui. Tour à tour violeur d’enfant et menteur. Corrompant l’innocence au profit de l’insoutenable, le chien galleux du vice, cet affable bonhomme menaçait la gamine de saigner ceux qu’elle n'aurait jamais voulu quitter pour s’assurer de son silence. Vendant ce qu’ elle avait alors de pur au plus misérable des monstres, la fillette ignorait qu’elle enterrait dans l’obscure à la fois sa vie d'enfant et sa vie de femme pour toujours.
Ayant suivi simultanément, et malgré elle, les destins croisés de Cosette et de Fantine, ma mère a pu rejoindre les siens après je ne sais combien de temps. Cet épisode de sa vie, elle l’a tenu pour elle très longtemps. Ses parents n'en sauront d’ailleurs jamais rien. «Ca les aurait tués», commentera bien des années plus tard l’une de ses sœurs très avisée. Et il faudra attendre l’arrivée de son Monsieur Madeleine pour qu’elle puisse parler. Sans doute pour expliquer que jamais elle ne pourra s’offrir à lui comme une femme dans un lit, et que par la force des choses, jamais son ventre ne lui donnera d’enfant. Tantôt chérissant l’enfant à secourir qu’elle ne cessera jamais d’être, tantôt éperdu d’amour pour elle, tantôt Valjean, tantôt Marius, mon père alterne encore aujourd’hui les deux rôles lui aussi, élevant des barricades invisibles pour la préserver des égouts de la honte et de son histoire atroce. Du semblant toujours, une stratégie pour que le vernis tienne sur la toile. Pour que la tragédie tende à disparaître sous le plancher des apparences, des achats, des crédits, des folies qui travestissent la réalité. Pour oublier le croque-mitaine et écrire une autre histoire, plus humaine, plus douce, plus belle. Comme celle que mes parents s’imaginent embrasser et qui leur fait tant envie dans ce que leur fratrie respective laisse entrevoir de leur vie. Croyant ainsi enterrer leur propre histoire, ignorant qu’ils la tiennent sous le bras. J’ai grandi -et peut-être même enflé- avec cette histoire. Mais ce n’est pas mon histoire. C’est celle de mes parents. Je n’y ai pas participé. Je ne sais pas quel rôle j’y joue. Je sais uniquement que j’ai reçu cette histoire, comme on reçoit un courrier inattendu dans sa boîte aux lettres. Et ce n'est pas une carte postale ou une facture à payer. C’est plus comme une lettre anonyme, un corbeau, une lettre qui vous annonce que ce que vous croyiez être en parfait état, ce que vous imaginiez être secure et sain, est en fait putride et rongé comme un cadavre nauséabond que l’on a cherché à planquer.
Partant de là, le choix de l’adoption s’éclaire à la lueur d’un brasier qui n’a plus rien de chaleureux. J’entends pour la première fois ce récit de la bouche de S., une triste personne jouissant sans doute d’une certaine forme de satisfaction. Trop heureuse à l’idée de me faire vaciller davantage, moi qui, à l’époque, crois très naïvement avoir atteint le fond de l’abîme où depuis des mois Valjean nous a une fois de plus traînés. Je vis avec ma mère chez cette fille qui a le même âge que moi. Elle me méprise comme elle méprise la terre entière. Mais je ne suis pas armé pour tenir debout devant elle. Elle vit dans une maison de rêve et incarne avec justesse la jeune fille modèle. Mes parents quelque mois avant se sont amouraché des siens à la sortie de l’école et quand le cataclysme d’une saisie judiciaire frappe notre domicile et son mobilier, nous trouvons refuge chez eux. Par facilité pour ma scolarité en avant-plan, mais surtout pour éviter de faire appel à l’un ou l’autre membre de notre famille et ainsi contourner l’odeur de l’humiliation et des reproches. La vie chez S. est très déstabilisante. D’un côté, je sens une grande bienveillance de la part de ses parents, qui se coupent en mille pour que notre séjour improvisé se passe au mieux, et de l’autre, il y a cette gamine qui me fait ressentir dès qu’elle en a l occasion que je suis contaminé comme mes parents par ce qu’il y a de minable chez les personnes qui sont du jour au lendemain sans toit et sans le sou. Je ne peux en aucun cas toucher à ses affaires, à moins qu’elle le décide de manière arbitraire, je suis prié de rester dans mon coin lorsqu’elle reçoit la visite de ses camarades de classe (et qui sont aussi les miens), je perçois à chaque fois que je quitte la pièce des chuchotements suivis d’éclats de rire exagérément bruyants. Je suis une sorte de bête étrange, sale et dégoûtante, un lépreux dont on s’écarte, qu’on évite de peur de choper la même malédiction. Si quand on est adolescent, le complexe du homard est déjà peu commode à traverser, la promiscuité avec S. aura maintenu le crustacé au fond du bocal. Alors en possession d’un secret de famille dont personne ne disait mot, une quasi légende familiale peuplée de monstre et de vierge captive à délivrer , S. ne louperait pas l’occasion de me révéler la noirceur insoupçonnée d’une histoire qui s’était écrite sans moi 30 ans plus tôt.
Du haut de mes 14ans, dans la pénombre d’une nuit d’avril, je comprends à cet instant que quelque chose d’épouvantable se tramait sous mes yeux d’enfant lorsque mes parents rendaient régulièrement visite aux Thénardier. La balançoire où je me trouve est immobile et j’ingurgite des vérités sans mot dire. Ma mère victime de viol à plusieurs reprises, durant son enfance, ma famille au parfum et visiblement indifférente, mon père conciliant avec cette histoire et les démons qu’ elle a légués à son couple, et moi, … qui suis-je dans tout ça ? De quelle mission étais-je investi ? Qui devais-je guérir ? Il y a des enfants sorciers. Je jouais, sans le savoir, dans la catégorie des exorcistes.
Les héritages sont incontournables. Ceux qui vous lessivent les entrailles, on les connait autant qu’ils nous reconnaissent. Les regarder de loin ne les efface pas. Ce sont ces images path��tiques d’une lettre de suicide avorté, mouillée des larmes d’un père, annonçant son naufrage, ce sont ces couleurs pastelles qu’on déteste parce qu’on les associe à un peignoir hideux qu’une mère ne quittait plus, avachie dans le canapé, c’est son regard à elle perdu entre la boîte de calmants et le plafond du living, c’est la sonnerie de la porte d’entrée qu’on redoute encore trente ans plus tard, parce qu’elle vous rappelle ces moments où vous craigniez le créancier qui venait frapper de réel ce que vous croyiez être votre existence, et c’est cette voiture qui, mais aussi ce coup de fil que, et cet imper’ que, et cette odeur de cigarette froide qui… Oui, les madeleines proustiennes sont partout. Certaines, en dépit des années, n’ont rien perdu de leur amertume, vous ne les digérez toujours pas et leur simple évocation vous paralyse de dégoût et de torpeur. Vous êtes là, parmi les vôtres, parmi la foule, à une terrasse, au boulot ou même en plein réveillon et pourtant vous êtes ailleurs. Vous êtes comme évanoui dans un trauma qui vous dépasse et vous enveloppe tel un cyclone. Vous vous surprenez à vous lover dans cette boîte aux lettres macabre qui vous sert de caboche. Alors, dans ces résurgences qu’un sombre hasard vous impose, vous tremblez encore et observez passivement que votre rémission s’achève et que jamais les métastases de vos traumas ne vous ont véritablement quitté. Le courrier que vous n’avez jamais relevé, a un prix. Le salut d’une conscience. Le symptôme.
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Saison 1
« Le loup se dit voilà un met bien jeune et bien tendre. Un vrai régal... » (=Le petit chaperon rouge des frères Grimm.=)
« Elle jeta un coup d’œil par la fenêtre et regarda par le trou de la serrure ; ne voyant personne, elle souleva le loquet. » (=Boucles d'or et les trois ours de Robert Southey.=)
« Un jour, elle vous piquera. Si délicatement que vous ne vous rendrez compte de rien. Et vous tomberez raide morte. » (=La reine des abeilles des frères Grimm.=)
« Arrivée à la porte, elle hésita quelques instants... Mais la tentation était si forte qu'elle ne put la surmonter. » (=Barbe bleue de Charles Perrault.=)
« De tous les greniers, de dessous les tuiles, rats et souris, par centaines, par milliers, accoururent à lui. » (=Le joueur de flûte de Hamelin de Prosper Mérimée.=)
« Petit cochon, petit cochon, je peux entrer ? dit le loup. Non, non ! Par le poil de mon menton, répondit le cochon. » (=Les trois petits cochons.=)
« La sorcière était si cruelle, qu'elle l'abandonna dans un endroit sinistre. » (=Raiponce des frères Grimm.=)
« Il se mit à renifler, puis s’écria ça sent la chair fraîche... » (=Jack le chasseur de géants de Joseph Jacob.=)
« Je suis une souris soumise et docile, qu’on a contraint à rugir.... » (=Des souris et des hommes de John Steinbeck.=)
« Les miettes de pain que j’ai jeté, nous montrerons le chemin de la maison. » (=Hansel et Gretel des frères Grimm.=)
« La prêtresse se changea en une monstrueuse araignée, et emprisonna le guerrier dans sa toile. » (=The spider goblin de Takejiro Hasegawa.=)
« On lâcha les fauves dans l'arène ainsi que l’énorme et féroce bête. Puis, on y jeta l'esclave. » (=Androclès et le lion de George Bernard Shaw.=)
« Pour moi, n'existent ni serrures ni verrous, tout ce que je désire je l'obtiens. » (=Le maître-voleur des frères Grimm.=)
« Le dragon répondit maints chevaliers ont déjà perdu la vie ici, et ses sept gueules crachèrent des flammes. » (=Les deux frères des frères Grimm.=)
« Il était si épris de la jeune sorcière, qu’il ne pensa plus qu'à elle. Et passa sa vie à lui obéir aveuglément. » (=L'âne-salade des frères Grimm.=)
« Cher petit oiseau d’or, chante dont ! Chante ! J’ai suspendu moi-même mes pantoufles d’or à ton cou. » (=Le rossignol et l’empereur de Chine d’Hans Christian Andersen.=)
« Pardonnes-moi pour tout ce que je t'ai fait, Mère ne m'en a pas laissé le choix. » (=L'âne-salade des frères Grimm.=)
« Il lui ait peut-être arrivé malheur, dit le Roi, et le lendemain, il envoya deux autres chasseurs à sa recherche. » (=L’homme de fer des frères Grimm.=)
« Attend ! dit le troll en bondissant devant lui. C’est mon pont, il t’en coutera un sou pour le traverser. » (=Les trois chèvres de Billy Bourrues.=)
« Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. » (=Cendrillon de Charles Perrault.=)
« Il retira sa peau, la jeta au feu et retrouva forme humaine. » (=Jean mon hérisson des frères Grimm.=)
« Ce ne sera pas une mort véritable, mais un sommeil de cent années dans lequel sera plongée la princesse. » (=La belle au bois dormant de Charles Perrault.=)
Saison 2
« La mer est noir de sang, et partout se noient les innocents... » (=La belle au bois dormant de Charles Perrault.=)
« Si un homme au cœur pur venait à tomber amoureux d’elle, il la ramènerait à la vie. » (=La belle au bois dormant de Charles Perrault.=)
« Elle sanglota et se mit à gémir : Pauvre de moi, que vais-je devenir ? » (=La vieille dans la forêt des frères Grimm.=)
« La Mort se trouvait derrière lui, et dit : Suis-moi, l'heure est venu pour toi de quitter ce monde. » (=Les messagers de la mort des frères Grimm.=)
« Dissimulé sous une peau de mouton, le loup se mêla au troupeau. Un agneau se mit à le suivre et fut aussitôt conduit à l'écart pour y être dévoré. » (=Le loup déguisé en agneau d’Esope.=)
« Soudain, un serpent se glissa dans le caveau et rampa vers le cadavre. » (=Les trois feuilles du serpent des frères Grimm.=)
« Laisse-moi sortir, laisse-moi sortir, cria l'esprit dans la bouteille. Et le jeune garçon retira innocemment le bouchon. » (=L'esprit dans la bouteille des frères Grimm.=)
« Je pourrais fabriquer une belle marionnette en bois. Une marionnette extraordinaire, capable de danser, de manier l’épée et de faire des sauts périlleux. » (=Les aventures de Pinocchio de Carlo Collodi.=)
« Certains soirs, on pouvait l'apercevoir errer sur le bord de la berge, pleurant la perte de ses enfants. » (=La Llorona.=)
« Et avant de tuer la bête, il inscriva dans sa chair la marque de sa famille au fer rouge. » (=Albträume für kinder wesen.=)
« La bête était la sauvagerie incarné ... Et guidée par sa nature profonde, elle courait à sa perte. » (=Le wendigo.=)
« Oh ! Il y a dans notre maison une affreuse sorcière qui a souillé sur moi et m'a égratigné la figure avec ses longs doigts. » (=Les musiciens de Brême des frères Grimm.=)
« La volonté de vaincre est la condition première de la victoire. » (=Ferdinand Foch.=)
« Les animaux débâtirent de la meilleure façon de chasser les voleurs, puis finirent par s'accorder sur un plan. » (=Les musiciens de Brême des frères Grimm.=)
« Voila de beau yeux, de magnifique yeux d'enfants murmura t-il. » (=L'homme au sable de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann.=)
« Alors il tira sur son pied gauche avec ses deux mains avec une telle fureur qu’il se scinda en deux. » (=Rumpelstilskin.=)
« Il chantonna une mélodie si envoutante que nul ne puis y résister, ni en déterminer l'origine. » (=Le jardin du paradis de Hans Christian Andersen.=)
« Le démon rentra chez lui, et déclara que l'air était impur. Je sens l'odeur de la chair humaine. » (=Les trois cheveux d'or du diable des frères Grimm.=)
« Ils te tueront, et je resterais dans les bois seule et abandonnée. » (=Frérot et sœurette des frères Grimm.=)
« Dis moi O' Muse, à quelle source puises-tu ta connaissance des hommes. » (=L'odyssée d'Homère.=)
« Papa Guédé fringant avec son haut de forme et son costume noir. Papa Guédé se rend au palais ! Il mangera et boira à son retour. » (=Les guédés.=)
« Et que des essaims d'anges te bercent de leurs chants. » (=Hamlet de William Shakespeare.=)
Saison 3
« La mort dit : mais si je suis du côté de ses pieds, c'est que le malade m'appartient. » (=La mort marraine des frères Grimm.=)
« Il n’est pas plus surprenant d’être né deux fois qu’une, tout péri et se renouvelle dans la nature. » (=Voltaire.=)
« Ceci est le jardin où la mort fait pousser la vie dont elle se nourrit. Les cris de douleurs servent de musique à son festin. » (=George Eliot.=)
« Son affection pour les Hommes croissait de jours en jours, ainsi désirait-elle quitter la mer et vivre avec eux. » (=La petite sirène de Hans Christian Andersen.=)
« Dors mon enfant, dors ! ... Ou bien le croque-mitaine viendra te manger. » (=Le croque-mitaine.=)
« Nous ne croyons rien, nous avons seulement peur. » (=Mythologie inuit.=)
« Mais les habitants du puits ne mérite aucune clémence, eux ne t’épargneront pas ! » (=John Dryden.=)
« Joli sapin, comme ils sont doux. Et tes bonbons et tes joujoux... » (=Mon beau sapin.=)
« Pour tuer Koschtei l’immortel, vous devez d’abord trouver son âme, caché dans un œuf, lequel se trouve dans une canne elle même dans un coffre de plomb enterré sous un chêne. » (=Le Kochtcheï.=)
« Je suis bien aise qu’il soit nuit, et que vous ne me voyiez point ; car je suis honteuse de mon déguisement. » (=Le marchand de Venise de William Shakespeare.=)
« Œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied. » (=Œil pour œil.=)
« Reviens ce soir, je garderais la porte fermé de crainte des féroces chasseurs. » (=La chasse sauvage.=)
« Mais peu de temps une nouvelle dispute familiale ne fit qu’empirer les choses, et il n’eut plus aucun espoir en vue. » (=Samson et Dalila.=)
« Je vais venir dans ta maison et entrer comme un serpent... Je vais dévorer leurs bébés et leurs cœurs. » (=Légende du Gello et du Aswang.=)
« Vous ne devez pas être corrompu, vous ne pouvez pas devenir putride, vous ne pouvez pas devenir des vers. » (=Le livre des Morts.=)
« Dans de telles circonstances, ce qu’il y a de plus mauvais dans la nature humaine prend le dessus. » (=Théodore Rooselvelt.=)
« Dans tout chaos, il y a un cosmos, dans tout désordre un ordre secret. » (=Carl Gustav Jung.=)
« La reine fut horrifiée et proposa au petit homme toutes les richesses du royaume pourvu qu’il lui laissât son enfant. » (=Rumplstiltskin.=)
« Personne ne sait la peine que j’ai vu, personne ne sait mon chagrin. » (=Nobody knows the trouble I’ve seen de Louis Armstrong.=)
« Ce n’était plus un oiseau mal fait, d’un gris noir, vilain et dégoûtant, il était lui-même un cygne ! » (=Le vilain petit canard de Hans Christian Andersen.=)
« Non, répondit le roi. Plus tôt mourir que d’exposer au danger de cette expédition. » (=L’eau de vie des frères Grimm.=)
« Soudain une voix appela Vas t-en, vas t-en jeune fiancée, tu es dans la maison d’un meurtrier. » (=Le fiancé voleur des frères Grimm.=)
Saison 4
« Le savoir est pouvoir. » (=Scientia potentia est.=)
« Un homme ne possède rien d’autre que sa mémoire, c’est là et nul part ailleurs que réside sa richesse ou sa pauvreté. » (=Alexander Smith.=)
« Étoiles, cachez vos feux ! Que votre lumière ne voit pas mes sombres et profonds désirs. » (=Macbeth de William Shakespeare.=)
« Oh, souviens-toi que tu m’as façonné avec de l’argile ! Me réduiras tu ensuite en poussière ? » (=Livre de Job.=)
« On ne croira jamais un menteur, même si il dit la vérité. » (=L'enfant qui criait aux loups d’Esope.=)
« Tu ne connais pas la pitié. Tu tranches les têtes d’hommes et de femmes que tu les portes comme une guirlande autour de ton cou. » (=Kali.=)
« Je n’ai qu’à l’avaler, et le reste de mes jours je serai persécuté par une légion de lutins, tous de ma propre création. Sottise, vous dis-je, sottise ! » (=Un chant de Noël de Charles Dickens.=)
« Veillez sur votre troupeau, et ayez un œil dans le dos. Veillez sur vos enfants, le Chupacabra a soif de sang. » (=Légende du Chupacabra.=)
« Il les fit trainer devant un tribunal et un jugement fut rendu. » (=Frérot et sœurette des frères Grimm.=)
« Que le dieu vengeur me cède sa place pour punir les méchants. » (=Le comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas.=)
« Il comprit que la limite qui les séparait était insaisissable et qu’il ne savait plus où commençait et où finissait sa propre personnalité. » (=Anna Karenina de Léon Tolstoï.=)
« Tout le monde voit ce que vous paraissez, peu connaissent à fond ce que vous êtes. » (=Le prince de Nicolas Machiavel.=)
« Et la gloire, pareille au phénix en flammes, exhale ses parfums, jette un dernier éclat, et meurt. » (=Bardes anglais et critiques écossais de Lord Byron.=)
«il n’y a au monde que l’athée pour être superstitieux. » (=La case de l’oncle Tom d’Harriet Beecher Stowe.=)
« On eut dit une femme, ou un garçon, qui paraissait tantôt avoir les deux sexes, tantôt n’en avoir aucun. » (=Hermaphrodite.=)
« Cette grenouille ne raconte que des sottises ! Comment pourrait-elle être la compagne d’un être humain ? » (=Le Roi grenouille des frères Grimm.=)
« Ah ! Il était plus glacé que la glace et il pénétra jusqu’à son cœur. » (=La reine des neiges d’Hans Christian Andersen.=)
« L’esprit que tu cherches dans l’eau n’est autre que ton propre reflet. » (=Alan DiFiore.=)
« Il avait tué un homme, le plus nobles des gibiers, en suivant la loi du bâton et de la dent. » (=L’appel de la forêt de Jack London.=)
« Attrapez-moi quand vous pourrez... » (=Lettre “From hell” de Jack l’éventreur.=)
« Plus fort que l’amour est la haine de l’être aimé. Les blessures qui en découlent sont généralement incurables. » (=Euripide.=)
«Oh ! Que désormais mes pensées soient sanglantes, pour n’être pas dignes du néant ! » (=Hamlet de William Shakespeare.=)
Saison 5
« Ce n’est point de lumière que nous avons besoin, mais de feu. » (=Frederick Douglass.=)
« Chérissez ceux qui cherchent la vérité, méfiez-vous de ceux qui la trouvent. » (=André Gide.=)
« Je crois que j’ai eu une maman, une fois. » (=Peter Pan de James Matthew Barrie.=)
«Celui qui, au bout de trois jours et trois nuits, n’aura rien découvert, aura la tête coupée. » (=Le bal des douze princesses des frères Grimm.=)
« Des rats ! Ils se battaient avec les chiens, et tuaient les chats. » (=Le joueur de flûte de Hamelin de Prosper Mérimée.=)
« Éveillez-vous, levez-vous ou soyez à jamais tombés ! » (=Le paradis perdu de John Milton.=)
« J'ai été courbée et brisée, mais j’espère, pour prendre une forme meilleure. » (=Les grandes espérances de Charles Dickens.=)
« Chaque minute naît un esprit crédule. » (=Phineas Taylor Barnum.=)
« Seulement, tu ne mangeras pas le sang. Tu le rependras sur la terre comme de l’eau. » (=Re’eh / Torah.=)
« L’histoire est le cauchemar dont je cherche à me réveiller. » (=Ulysses de James Joyce.=)
« Elle ne figure sur aucune carte, c’est le propre des endroits vrais. » (=Moby Dick d’Herman Melville.=)
« Le passé n’est qu’un prologue. » (=La tempête de William Shakespeare.=)
« Donnez un masque à un homme et il vous montrera son vrai visage. » (=Oscar Wilde.=)
« Le monde est plein de choses évidentes que personne ne remarque jamais. » (=Le chien des Baskerville de Sir Arthur Conan Doyle.=)
« Chose extraordinaire cette illusion qu’on a parfois, que la beauté est le bien. » (=La sonate à Kreutzer de Léon Tolstoï.=)
« Nous sommes nos propres démons et nous faisons de ce monde notre enfer. » (=Oscar Wilde.=)
« La revanche est un acte de passion, la vengeance est un acte de justice. » (=Samuel Johnson.=)
« Le mal que font les hommes vit après eux ; le bien est souvent enterré avec leurs os. » (=Jules César de William Shakespeare.=)
« Rien n’est plus pénible à l’esprit humain qu’un grand et brusque changement. » (=Frankenstein de Mary Shelley.=)
« Nous ne devons pas nous faire confiance. C’est le seul moyen de nous protéger de la trahison. »
« Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux. » (=Emiliano Zapata.=)
« La vie est volonté de puissance. » (=Friedrich Nietzsche.=)
Saison 6
« Comment savez-vous si la Terre n’est pas l’enfer d’une autre planète ? » (=Aldous Huxley.=)
« La vérité d’un homme, c’est d’abord ce qu’il cache. » (=André Malraux.=)
« Dans un moment d’effroi, tu te trouveras à nouveau confronté à toi même. » (=Mihail Sebastian.=)
« Prédit fut notre destin par le verdict des dieux. Tout le monde l’entendit, mais aucun ne crut la prophétie. » (=L’Énéide de Virgile.=)
« Quand quelque chose vous démange, mon cher Monsieur, la tendance naturelle est de se gratter. » (=Sept ans de réflexion.=)
« Le sommeil est bon, la mort est meilleure. Peut-être eut-il mieux valu ne jamais être né. » (=Heinrich Heine.=)
« L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l’âme ; et voilà pourquoi l’ailé Cupidon est peint aveugle. » (=Le songe d’une nuit d’été de William Shakespeare.=)
« Aucun homme ne choisit le mal pour le mal. Il le confond seulement avec le bonheur. » (=Mary Shelley.=)
« Au matin, je vis avec joie, mon ennemi sous l’arbre, les bras en croix. » (=William Blake.=)
« L'heure de la mort est incertaine, mais rien n’est plus certain que la mort. »
« L'Enfer est vide et tous les démons sont ici. » (=La tempête de William Shakespeare.=)
« Tu les briseras avec un sceptre. » (=Psaume 2:9 de la Bible.=)
« Ta houlette et ton bâton me rassurent. » (=Psaume 23:4 de la Bible.=)
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Dans une petite ville du Massachusetts, un groupe d’adolescents, fasciné par la légende Internet de Slender Man, tente de prouver qu’il n’existe pas, jusqu’à ce que l’un d’eux disparaisse mystérieusement.
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Sylvain White
Scénariste : David Birke
Acteurs : Joey King, Julia Goldani Telles, Jaz Sinclair, Annalise Basso, Alex Fitzalan, Taylor Richardson, Javier Botet
Musique : Ramin Djawadi, Brandon Campbell
Genre : Horreur, Mystère, Thriller
Durée : 1 heure et 33 minutes
Date de sortie : 10 aout 2018 (États-Unis)
Année de production : 2018
Sociétés de production : Screen Gems, Mythology Entertainment, Madhouse Entertainment
Distribué par : Sony Pictures Releasing
Titre original : Slender Man
Notre note : ★☆☆☆☆
“Slender Man” est un film d’horreur et de surnaturel américain, datant de 2018, réalisé par Sylvain White, à qui l’on doit également “The Losers” (2010). Les acteurs principaux sont Joey King, qu’on a pu voir dans “Independence Day: Resurgence” (2016), Julia Goldani Telles, qu’on a pu voir dans “The Wind” (2018), Jaz Sinclair, qu’on a pu voir dans “When the Bough Breaks” (2016), Annalise Basso, qu’on a pu voir dans “Ouija: Origin of Evil” (2016), et Javier Botet, qu’on a pu voir dans “Mama” (2013).
En mai 2016, la société Sony Pictures a commencé à développer le projet Slender Man, un film basé sur le personnage mythique surnaturel créé par Eric Knudsen, avec un scénario écrit par David Birke. En janvier 2017, le réalisateur Sylvain White a été embauché pour diriger le film. Le tournage principal a débuté le 19 juin 2017 à Boston et s’est achevé le 28 juillet 2017. Le casting a été officialisé en mai 2017. Cependant, en juillet 2017, Kevin Chapman, que l’on connaît pour avoir incarné l’inspecteur Lionel Fusco dans la série télévisée Person of Interest, a intégré le casting pour jouer un père alcoolique complètement effondré suite à la disparition de sa fille.
L’histoire proposée par “Slender Man” se déroule dans une petite ville du Massachusetts. Quatre copines de lycée, Wren (Joey King), Hallie (Julia Goldani Telles), Chloe (Jaz Sinclair) et Katie (Annalise Basso) convoquent le Slender Man. Une semaine plus tard, Katie disparaît et les trois autres filles se rendent chez elle pour trouver des indices. Les trois découvrent que Katie était passionnée par l’occultisme et qu’elle vouait une sorte de vénération envers le Slender Man. Les trois filles décident de prendre contact avec le Slender Man afin de récupérer Katie, mais rien ne va se passer comme elles l’espéraient…
Le mythe de Slender Man prend donc naissance sous forme de légende urbaine. Une version revisitée du croque-mitaine qu’on avait déjà pu rencontrer dans des métrages comme “Boogeyman” (2005). Pour diversifier légèrement la chose, on ajoute une dose de kidnapping d’enfant, histoire que les adolescents boutonneux se pissent dessus devant leur PC. Un personnage de type humanoïde, sans visage, qui va exiger des sacrifices et enlever les plus faibles ou les plus simples à manipuler.
Ceci étant dit, on va pouvoir dézinguer ce métrage qui vient honteusement s’aligner sur trois autres atrocités vues cette année, j’ai nommé “The Open House” (2018) de Matt Angel et Suzanne Coote (et dire qu’ils se sont mis à deux pour pondre cette ignominie), “The Vault” (2017) de Dan Bush, et “The Lodgers” (2017) de Brian O’Malley, malgré une affiche qui m’avait envoûté. Toutefois, il faut bien l’avouer, c’est souvent avec les films d’horreur que l’on rencontre les plus mauvaises notes sur ce blog.
“Slender Man” n’est pas sans rappeler “The Ring” (2002) et sa vidéo cassette maudite. Sauf que là, c’est une vidéo sur Internet qui provoque le début des hostilités. On peut donc mettre un trait sur l’originalité. Côté horreur, c’est light. C’est même plus light que light. Les voix, les ombres, les portes, les images vidéos sur le téléphone portable, c’est tout du déjà vu. L’entité maléfique dont on n’apprend finalement pas grand chose, n’a rien de terrifiant. Pour la petite anecdote, c’est Javier Botet qui se colle au personnage du Slender Man. Acteur espagnol qui a déjà prêté sa silhouette longiligne à d’autres monstres du 7eme art, dont “Rec” (2007), “Mama” (2013), “Crimson Peak” (2015), “The Other Side of the Door” (2016), “The Conjuring 2” (2016), “Baba Yaga” (2016), “The Mummy” (2017) ou encore “Insidious: The Last Key” (2018).
Le scénario de David Birke est vide, et même bondé d’incohérences. L’intrigue est plus que convenue, et la photographie orchestrée par Luca Del Puppo est fade et ne fait appel à aucune originalité. L’édition signée Jake York est insipide, au point que les 93 minutes du métrage finissent par apparaître longues et ennuyeuses. Même la bande originale composée par Ramin Djawadi et Brandon Campbell est tout aussi inexpressive que le reste. Rien n’aura trouvé grâce à nos yeux dans ce métrage. Au point qu’on va même éviter de parler de la distribution…
En date du 25 octobre 2018, “Slender Man” avait rapporté 30,6 millions de dollars aux États-Unis et au Canada, et 20,6 millions dans les autres pays, pour un total mondial de 51,1 millions de dollars, contre un budget de 10 millions de dollars.
En conclusion, “Slender Man” est un film d’horreur médiocre disposant d’une histoire sans consistance, d’une intrigue dénuée d’intérêt ainsi que d’un développement usuel à l’extrême. L’absence d’originalité rend ce métrage très ennuyeux. La photographie, l’édition et la bande originale sont insipides. La distribution n’apporte aucune crédibilité aux différents personnages, où finalement seul Javier Botet fait honorablement le boulot. Un métrage à placer directement aux oubliettes et qu’on s’abstiendra de recommander, à part à un collègue de travail qu’on n’apprécie pas …
SLENDER MAN (2018) ★☆☆☆☆ Dans une petite ville du Massachusetts, un groupe d'adolescents, fasciné par la légende Internet de Slender Man…
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