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#La lune dans le caniveau
letterboxd-loggd · 11 months
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The Moon in the Gutter (La Lune dans le caniveau) (1983) Jean-Jacques Beineix
June 17th 2023,
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yodaprod · 2 months
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La lune dans le caniveau (1983)
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triumphonlyfan · 7 months
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Nastassja Kinski en FERRARI 250GT California dans "La lune dans le caniveau".
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mogkiompmovieguide · 1 year
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The Heart is Deceitful above all Things // Le Livre de Jérémie
Asia Argento
U.S / 2004 / 98 min
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Dans cette vision magnifiquement cauchemardesque de l'apocalypse américaine, un lien entre une mère détraquée et son fils martyrisé doit survivre malgré tout.
L'adaptation d'Asia Argento du recueil de nouvelles de JT Leroy, "The Heart Is Deceitful Above All Things ", est une mise en scène déchirante d'un conte sur la maltraitance des enfants, peu importe s’il s’agit d’une imposture autobiographique, et quelle que soit l'identité frauduleuse de son auteur JT Leroy ; Jeremiah Terminator LeRoy, un personnage littéraire créé dans les années 1990 par l'écrivaine américaine Laura Albert.
En tissant une intrigue à partir de ses deux livres, "Sarah" et "The Heart Is Deceitful…", Asia Argento relaie l'histoire de l'orphelin Jérémie (Jimmy Bennett/Cole Sprouse), que sa mère, Sarah, (Asia Argento) abandonne alors qu'il venait de naître, pour partir errer sur les routes de Virginie Occidentale, les mêmes que celles de la métamphétamine, pour laquelle elle tapine au hasard des parkings des aires de repos pour camionneurs et autres créatures du bitume. Le ciel n’est jamais bleu, la lumière grise, la seule végétation qui apparait dans le film se restreint à des carrées de gazon jaunies, sur lesquels gisent capotes et lézards morts.
Les années passent, Sarah revient plus défoncée et véreuse que jamais, pour arracher Jérémie à une famille d'accueil pourtant si stable … S’en suit pour l’enfant, une effroyable descente dans le caniveau croupi, sur ce torrent de matière fécale se reflète les visions abominables issues du cerveau lymphatique de Sarah.
Sarah tente pathétiquement de materner Jérémie qui vient d’avoir sept ans ; entre les clubs de strip-tease, les planques de trafiquants, plates-formes et Hot Rods, ces endroits que sa mère et lui appellent "chez eux". Alors qu’il se développe comme il peut, sa psychologie sexuelle de tendance sadomasochiste évolue prématurément elle aussi. Cela à la suite d'une expérience des plus marquantes, transmise par des hommes qui le violent et le battent, et une mère dont le travail de prostituée semble l’obliger à le travestir, pour le faire passer pour sa sœur cadette.
Tout allait pour le pire, et finalement Sarah abandonne Jérémie à nouveau pour partir en Lune de miel l’espace d’un week-end ; en fait une absence totale de 3 ans, durant lesquelles Jérémie reste seul, livré à lui-même. Ceci sans compter l’arrivée d’un grand-père totalement azimuté et psychiquement zélé (incarné par Peter Fonda) qui prend la garde temporaire de Jérémie.
Aussitôt de retour auprès de son fils, aussitôt de retour sur la route ("Tu te rappelles à quel point nous nous amusions?", dit-elle)
Jérémie, a 11 ans, il fait désormais l'expérience directe de la vie de sa mère. La prostitution d’autoroute, sa chaîne de petits amis de basse vie et son abandon à la folie psychotique, l’âme dévastée par la rue et la meth. Étrangement à ce moment du film, le spectateur commence à s'interroger sur la rébellion sévère de Sarah, sentant que la prostituée punk de 23 ans pourrait être un bien meilleur parent qu'il l'imagine pour Jérémie, simplement parce qu'elle l'aime.
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NON.
Ceux qui aiment leur cinéma amusant, ou du moins édifiant, n'apprécieront probablement pas The Heart is Deceitful Above All Things - mais quiconque est en contact avec son misérabilisme intérieur trouvera beaucoup à savourer dans cet examen sans compromis et implacablement pessimiste d'un lien entre la mère et le fils qu'aucune quantité de négligence, d'abus ou de folie ne peut effacer. Comme Dorothy dans Le Magicien d'Oz, Jérémie entreprend un voyage étrange et psychédélique à travers le miroir des backwaters pauvres du sud de l'Amérique, et pour correspondre à la perspective de ce petit garçon confus, parfois en état d'ébriété, Asia Argento propose une gamme désorientée mais indéniablement magnifique, de caméras biaisées par des angles inconfortables, et autres sursauts visuels hallucinatoires ( dont cette animation en volume, avec : « Le petit oiseau de proie en argile et le petit morceau de charbon qui pleure du sang" je crois).
Filmé par Eric Alan Edwards (Kids, My Own Private Idaho), et avec une bande originale comprenant Sonic Youth, Subhumans, Billy Corgan et : Hasil Adkins qui fait aussi une apparition décalée presque évidente, dans laquelle il joue de l’Orgue de Barbarie dans la rue, le film a un attrait torride et sudiste similaire à celui des livres de Leroy. Les caméos de Winona Ryder et Marilyn Manson, ou encore de Lydia Lunch incarnant une Assistante sociale, ajoutent une puissance Folk Punk authentiquement Américaine.
Asia Argento reste sexy tant bien que mal, car il s'agit tout de même de l’histoire réelle cette fois-ci d’une jeune actrice, fille d'un célèbre réalisateur européen, qui s'installe à Hollywood, où elle se trouve prise dans une spirale infernale de romances ratées et de toxicomanie renforcée. Autant que celle d’une malformation sociale de l'identité sexuelle d'un garçon. Fictive ou pas … "The Heart is Deceitful Above All Things" est une interprétation sincère et stylisée d'une histoire terriblement réaliste.
MAIS.
POUR CEUX QUI EN VOUDRAIENT UN PEU PLUS :
Asia Argento, elle-même résidente de Los Angeles et fille de l'auteur Italien Dario Argento, avait déjà clairement présenté avec "Scarlet Diva" une carte de visite très personnelle - et sa présence dans le rôle principal ne faisait que renforcer l'impression d'autobiographie. Pour son deuxième long métrage, elle s'en tient à une autre autobiographie (en quelque sorte), bien que cette fois ce ne soit pas la sienne. Le titre peut provenir de Jérémie 17: 9, "The Heart Is Deceitful Above All Things " est adapté d'un tout autre livre de Jérémie - le roman (soi-disant) autobiographique de J. (Jérémie) T. Leroy. Si Argento s'est de nouveau approprié le rôle principal de son film, il est peu probable que les critiques l'accusent cette fois, comme certains l'ont fait avec Scarlet Diva, de narcissisme complaisant, car il serait difficile d'imaginer un rôle aussi peu flatteur et repoussant que celui de Sarah.
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Les critiques sont extrêmement partagées, virulentes, voir même hargneuses concernant cet étrange objet d’Art et de provocation.
D’un point de vue haineux et réactionnaire mais objectif : Ce film est dépourvu de valeur morale, et encore moins "rédemptrice". Ce film délétère mérite des points thématiques négatifs.
L'éducation de Jimmy Bennett a dû être sérieusement pernicieuse pour que ses parents lui permettent de participer à cette adaptation digne d’un bouquin de Peter Sotos, puis lui permettent de rester en contact avec la Femme responsable de cette exploitation ultime.
En un mot, l'histoire célèbre la maltraitance des enfants sous une myriade de formes. Sarah fait de Jérémie ainsi que de son public, des captifs. Nous assistons impuissants à la destruction psychique réelle du garçon, et le regardons fumer, boire, se droguer et avoir des relations sexuelles avec des inconnus lorsqu'il n'est pas torturé.
La photographie comprend de nombreux clichés d'Argento à quatre pattes en train de pousser son cul vers l’objectif de la caméra, comme si elle le considérait comme son meilleur atout.
Jimmy Bennett a l'air effrayé, triste et finalement engourdi tout au long de sa partie du film. Heureusement, lorsque sa partition est terminée, il est remplacé par deux jumeaux plus âgés après qu'un homme n'ait viole son personnage.
La scène de viol est peut-être la partie la plus tordue du film, avec Asia Argento intervenant dans le fantasme de Jérémie se substituant à Sarah. Quoi ? Vous ne pensiez pas un instant qu'il y aurait une scène de cul dans son film sans qu'elle y participe elle-même ?
Bref ...
Il vous reste maintenant 97 minutes de film montrant à quel point Asia Argento peut être à la fois grossière, cruelle et salope. A la fois sexy, intelligente, et talentueuse.
Bonne séance
Le film ICI
( SOUS-TITRES EN ANGLAIS UNIQUEMENT ; j’ai tout de même ajouté au dossier un fichier .srt Français au time code légèrement décalé, il suffit juste de le synchronisé vous-même )
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artlimited · 1 year
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La Lune dans le caniveau ... by Nerval https://www.artlimited.net/3286/art/photographie-la-lune-dans-le-caniveau-divers-nature-vegetal/en/25502
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mauditcherubin · 1 year
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en apparence rien de méchant j’errais dans la rue du Retrait et tout dévale tout à coup les portes se dégondent les fenêtres s’épanchent les lampadaires s’effondrent la lune se dégonfle tout s’enfuit par le caniveau l’asphalte s’amollit sous mes pieds des gouttes de lumières coulent sur mes talons les hommes ont déjà détalé plus que moi les remous de la ville toute molle dévale comme une lave liquide comme un espoir ce n’est rien on a encore cassé le monde en existant trop fort
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« Betty Blue (“37°2 le matin”) vient après La Lune dans le caniveau. Nous passons d’un grand orchestre symphonique à quelque chose de tout à fait intimiste. Avec Jean-Jacques Beinex, nous nous sommes dit qu’il fallait que la musique précède les images à cause de la scène qui se passe dans un magasin de pianos. Betty et Zorg se déclarent leur amour en jouant du piano. J’ai rencontré Jean-Hugues Anglade qui m’a dit qu’il travaillait la pièce “Docteur Gradus ad Parnassum” dans les Children’s Corner de Debussy. J’ai donc composé avant le tournage une musique qui s’en rapprochait pour faciliter l’acteur mais aussi toute l’équipe technique, qui a ainsi pu tourner avec toutes les musiques pour le film déjà dans l’oreille. » Gabriel Yared #oiseaumortvintage #melodieensoussol #butindechine #retourdechine #cassetteaudio #37degre2lematin #beinex #gabrielyared https://www.instagram.com/p/Cik631Ps6i0/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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dirtyriver · 2 years
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RIP Jean-Jacques Beineix (October 8, 1946 - January 13, 2022)
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sorens2015 · 2 years
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Victoria
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apdistractions · 7 years
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The Moon In The Gutter
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aurorecrepuscule · 2 years
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"On est tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles." O.W
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Elle a toujours eu le sentiment de contrôler son univers comme on contrôle le héros du jeu, ses émotions agissant sur la matière de tout ce qui l'entoure.
Elle passait le plus clair de son temps à programmer les lignes de codes de sa vie sans même s'en rendre compte.
Quand elle était fatiguée, le mistral soufflait.
Quand elle s'énervait, la foudre frappait.
Quand elle était triste, le ciel pleurait.
Quand elle rigolait, le soleil brillait.
Et quand elle s'ennuyait, le monde s'effondrait.
Il n'y avait rien de plus imprévisible et dévastateur que son ennui. À chaque levé du jour se dévoilait le nouveau monde qu'elle façonnait pendant son sommeil. C'était la roulette russe. Au crépuscule, beauté prospère. À l'aurore, flammes de l'enfer. L'existence passait du jour au lendemain d'un joyeux soleil d'été à une apocalypse zombie sans que personne s'en aperçoive, elle la première. Tous continuaient de vivre comme si la mer de sang qui bordait la ville aujourd'hui était aussi bleu que celle de la veille.
Les seuls spectateurs impuissants face à ce déséquilibre quotidien étaient la lune et le soleil qui, nés de son inconscient, gardaient en mémoire chaque fin du monde qu'elle provoquait.
C'est comme ça qu'elle avait créé son univers. Scindant son âme en deux. Séparant sa part d'ombre et de lumière afin de donner vie au jour et à la nuit. En accord avec son décalage, le soleil naquit de son ombre tandis que la lune, elle, naquit de sa lumière. Elle sacrifia son âme pour donner un sens à ce qui devait être, sans conscience que ce vide en elle, engendrerait l'instabilité de ce monde.
Le soleil et la lune étaient conscients que leur existence même en était la cause. La seule solution pour réparer ce mal, était la réunion de ses deux parties. Issue ironique pour deux astres qui ne peuvent vivre que dans la réciprocité de leurs opposés. Cela faisait déjà des siècles, qu'ils y travaillaient, chuchotant délicatement au vent, qui dans son tourbillon transportait leurs maux d'ombre et de lumière à travers le temps.
Ce soir-là, elle était assise comme à son habitude sur le banc qui surplombe la ville. Le regard perdu dans l'immensité du paysage. Lassée par cette vision monotone qu'elle connaît par cœur, elle ne sait même plus pourquoi elle s'entête venir ici à chaque couché de soleil. Pourtant, elle se répéterait sans cesse "cette fois-ci sera la dernière". Puis sans même s'en rendre compte, elle se retrouvait encore assise au même endroit, à observer cette ville, attirée sur ce banc comme un aimant. Peut-être, avait-elle l'espoir de voir quelque chose de différent, quelque chose qui cette fois-ci lui plairait. Elle était bien à la recherche de quelque chose, mais quoi ? Ce dont elle était sûre, était que quelque chose clochait dans ce qui lui était présenté. Comme un goût d'inachevé.. 
Il se fait tard, mais alors qu'elle est prête à partir, un son jusque-là inconnu retenti au-dessus de sa tête. Cherchant d'où cela provenait, elle resta figée, émerveillée par le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Transperçant le ciel, des milliers d'éclairs d'eau et de feu chuchotaient la plus belle mélodie quelle n'avait jamais entendu. Les murmures du soleil et de la lune arrivaient enfin au terme de leur voyage. Ses parts d'ombre et de lumière s'harmonisaient au rythme du vent, dansant une valse à en faire pleurer les sourires. Impossible de savoir combien de temps cela a duré. Peut-être une seconde, une heure ou l'éternité qui sait. Elle était figée.
Arriva la fin de ce corps à corps céleste qui laissa place subitement au silence d'or. Tel un hommage pour ce qu'ils venaient d'accomplir, tirant leur révérence, ils se saluèrent une dernière fois avant de s'unir dans un choc violent. Brisant le silence, leur fusion provoqua l'explosion de milliards de particules d'âme.
Elle n'avait jamais rien vu d'aussi beau. C'était le chaos dans le sublime et le sublime dans le chaos. Si éblouissant et pourtant à la fois si sombre. Elle ne pouvait mettre de mot sur ce qu'elle voyait, mais elle savait que c'était l'équilibre qui lui manquait pour combler se vide en elle. Oui, elle le savait. Elle le sait. Tous les souvenirs quelle avait inconsciemment enfouis depuis le commencement lui reviennent en mémoire. Elle sait tout maintenant. Elle sait enfin pourquoi elle vient ici tous les soirs.
- Je pensais que cela n'arriverait jamais. Lui dit l'homme assis à côté d'elle sur le banc. Mais je suis heureux que tu es enfin compris et tout remis dans l'ordre.
- C'est le soleil et la lune qui ont tardé à comprendre.
- Mais, c'est bien toi leur créatrice. Je me trompe ?
- Tu as raison. J'ai tardé à comprendre. 
- Et qu'as-tu compris ?
- J'ai compris pourquoi je venais ici tous les soirs. J'ai enfin trouvé ce qui clochait. Il fallait que je répare ça. Et regarde ! Regarde comme c'est beau maintenant !
Il acquiesça d'un sourire et leva la tête vers le ciel pour contempler ce qu'elle venait de créer.
Elle, en revanche, ne pouvait détacher son regard de cet homme. Trop longtemps murée dans sa forteresse, elle avait toujours refusé d'entrer en contact avec les autres. Sans doute pour leur épargner une existence éphémère en les faisant disparaître aussitôt. C'était la première fois qu'un humain attirait son attention. Et d'ailleurs quelle était cette sensation ? C'était donc ça que l'on appelait l'affection ? 
Elle ne le savait pas encore, mais sa dernière création, c'était lui. Débarrasser de ses démons, elle était enfin prête à accueillir ce dont son inconscient l'avait alors jusque-là protégé. Et même si pour l'instant elle avait du mal à mettre un mot sur tout ça, au fond d'elle, elle le ressentait. Elle savait qui il était.
C'était bien la première fois, oh oui, là première fois qu'elle s'était autorisée à créer l'amitié.
La toute première fois quelle n'était plus seule.
- Tu sais déjà quel nom tu vas leur donner ? Lui demanda l'homme toujours en regardant le ciel.
- Elles ont déjà trouvé leur nom, tu sais. Tout ce qui nait du chaos arrive ici dans un but bien précis. Tu pourrais les nommer de toutes les manières possibles, elles ne seront jamais autres choses que ce qu'elles auront choisi d'être.
Elle posa sa tête sur son épaule et regarda à son tour le ciel.
Elle venait ici tous les soirs dans l'espoir de trouver ce qui clochait dans ce paysage et aujourd'hui son âme était enfin apaisée. Elle n'était plus pressée de partir. Maintenant, peu lui importait.
Personne ne sait combien de temps ils sont restés assis là. Certains racontent qu'ils ne sont jamais vraiment venus, d'autres affirment qu'ils ne sont jamais vraiment partis.
Moi, je sais qu'ils y sont encore, enlacés sur ce banc à contempler là plus belle chose qu'ils n'avaient jamais vu, figeant ce moment à tout jamais.
Et quoi de mieux que l'éternité pour contempler les
ÉTOILES.
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Ce fût la derniere fois qu'elle s'assit toute seule sur ce banc.
L'univers n'a plus jamais changé depuis cette nuit -là.
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artlimited · 1 month
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La Lune dans le caniveau ... by Nerval https://www.artlimited.net/3286/art/photographie-la-lune-dans-le-caniveau-divers-nature-vegetal/en/25502
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Le ciel se mit à pleurer des cristaux de fée à l'intérieur de mon sang ,là où des jungles hurlaient le mal du vide .
Van Gogh m'est apparu une nuit dans le Jaune étoilé au point où des frissons dansaient sur ma peau et mes jambes tremblaient toutes seules dans l'extase .
Là où le soleil abbat la mort,l'ecroulant sous la mélodie de l'éternité qui hurle.
Le chaos avait une odeur de mangue bien trop mure et les libellules accouchaient des crépuscules au regard d'enfants battues et sanglants.
Où est la somptueuse étoile des orphelins écorchés ?
Des poupons ici et là bas s'eventrent les poumons cherchant le cri de leur coeur.
Papa ?Maman ?
Deviendrais ai je un jour et pour toujours vieille ,pendue à mes propres rides ,sans le regard splendide et la main chaude et rassurante de celle qui m'a mise au monde ,perdu à jamais dans un au delà confus à nos yeux ?
Seul le vide sera papa et maman sera sa poussière .
J'erre dans les rues et le monde froid aux robots internés par leur téléphones psychiatriques me paraît perforé tel un rat sans destin et abbatu par un bateau mouche.
J'ai vu un môme handicapé se jetter sur le macadame,hurlant la mort des étoiles filantes suicidées par le capitalisme et ses artifices faussement brillants.
Son corps et son être sanglant cherchait la lumière dans la torture .
Il était nu pour hurler la vérité sans que personne ne le comprenne et dans ce mouroir infernal qu'est la rue dure et formatée ,les passants riaient devant sa souffrance ,le filmait , l'ignorais et le laissait errer comme ces clochardes sous crack ,celles qu'on laisse mourir et violées sur le caniveau des néant sans maman,sans papa ,sans destin .
Qu'il est beau de danser .
Qu'il est violent de naître .
La Vie est une torture extatique dans laquelle nous tentons de devenir une nébuleuse en tant que minuscule particule .
C'est là que les esprits les plus beaux et les plus véritables apparaissent ,dans le trou noir le plus absolu de l'abominable souffrance ,celle qui brûle à l'acide vos viscères,votre intestin,votre foi en vous décomposant vivant avec les odeurs morbide qui vont avec.
Vous apprenez à renaître après avoir vécu l'atrocité de votre putréfaction,celle de votre âme et de votre corps.
Le Vert de votre mort- vivante dégoûtante se transformera en tâche d'émeraude sur votre peau et les mutilations éventrées de vos veines se transformeront en océans Jaune de Vanille et de poésie Fragiles mais Fortes.
L'Art et la recherche de la vérité,de ce qui marquera l'humanité dans sa plus grand profondeur au détriment de toute superficialité nous mène souvent à des sentiments de vertige ,de guerre ,de quête célestes de l'âme très douloureuses.
Nous rêvons de sortir de nos corps entre la nuit et l'aube pour aller danser très loin sur du Pink Floyd,entre la Couleur Orange de l'Aurore et l'immortalité du cosmos .
Les femmes violées cherchent encore leur corps et les toxicomanes leur drogues .
Le soleil chercha la lune pour la séduire .
La Terre tourne encore et les fleur fanées renaissent comme le printemps des prophètesses.
Le ciel pleure et tout est gris quand soudain un clown incompris et totalement bariolé égaie les rues .
Je crois que les mutants à jamais rejetés ,les enfants violés et tués dans des guerres ,les perdus à jamais pendu se retrouveront un jour et éternellement en paix dans un autre monde , sous un soleil fou et splendide qui chante comme une petite fille libre.
Je crois à la justice du cosmos qui nous sourit malgres la torture .
Je crois au soleil qui ose exister et vivre avec ses couleurs de clown qu'il assume tout en faisant un doigt d'honneur aux météorites sévères et pudibondes .
Je crois à la lumière finale et cosmique ,celle de toutes les âmes opprimées ,des prostituées clochardes aux transgenres assassinées ,des esclaves noirs souffrant l'atrocité des enfer aux incompris illuminés qu'on à attachés ,tués par les médecins de psychiatrie.
Je crois à cette étoile qui souffre et crie en toi ,sous le Soleil et les partitions musicales de l'univers ,dans l'Espoir du Vert,dans le cri de joie et de mal être profond aux formes Van Gogh et aux poèmes Christiques.
Dans l'Art de ces gens tordus qui subliment par des formes ,des couleurs ,des mouvements et des mots dans l'urgence je vois l'étoile des révolutions qui osent repeindre les cimetières en Arc en ciel .
Le Soleil pleure des cristaux de fée et le ciel bois sa poésie .
Maman et Papa n'existeront plus jamais sur Terre mais dans l'infinie ,
l'éternité et leur coeur me berceront et m'enlaceront à jamais avec cette poésie et ces Couleurs qui m'ont empêchées de me suicider.
.
Je voulais m'affranchir de mon corps et embrasser la mort .
En franchissant les murs terrestres et les tunnels tortueux ,j'ai rencontré l'aurore qui m'a dis d'attendre encore longtemps car je reviens de loin .
Justice pour les opprimés !Les sans abris et les femmes folles !
Dans ce grand voyage nous revenons de là où même les abysses sont proches du ciel .
Nous revenons du trou Noir le plus profond de l'éternité et de la matrice Vermeille pour tenter d'atteindre le Jaune d'Éveil et l'immensité du Soleil.
Nébuleuse.M
Cosm'ose Atomique
Alexia
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nuit-pourpre · 3 years
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Perséphone [ch.01]
[Soft-SF]
*
Les gouttes de pluie tombaient comme des fientes. La tôle récitait sa prière.
Du dôme, un souffle humide transpirait sur les toitures avec fracas. La Bulle semblait un poumon à l’agonie.
On voyait de grandes travées métalliques se courber sur plus d’un kilomètre, du sol jusqu’à la clé de voûte. Un épais et sombre bulbe de polymères les reliait entre elles.
L’intérieur de la Bulle était bardé de projecteurs qui diffusaient un langoureux tamis de lumière bleue en contrebas, dans toutes les ruelles et sur toutes les petites placettes de ce quartier de plaisance.
Un très jeune gosse ouvrit la bouche, la tête en l’air, pour capter un peu d’eau potable sous l’averse du dôme. Il fut tiré par un gamin plus âgé, qui fuyait un robot patrouilleur après avoir volé une brochette sur un grill. La viande fumante entre les dents, il avait déjà englouti la tête du lézard et se léchait les doigts, courant mesurément parmi la foule. Le lent et pesant synthétique, sur ses trois roues oxydées, mit rapidement un terme à la poursuite et s’en retourna au poste, dans un grincement d’essieu désabusé. Il faillit bousculer une femme qui s’affairait à installer l’auvent de son seuil, sous l’averse, et qui rentra ensuite dans sa cabane où des pleurs de bébés retentissaient.
Sous un porche putride, le sifflement d’une petite turbine se faisait entendre, provoquant la posture affolée d’un chien errant qui se mit à japper avant de détaler dans le caniveau.
C’était l’agitation banale de Coramine. La cité voisine, Ranfaris, était protégée par un dôme cinq fois plus étendu, et était vingt fois plus peuplée. Là bas, c’était vraiment une fourmilière.
L’armurier fit une grimace à son client. Il dégagea le cran de son arme de poing et visa juste derrière lui, à côté de la porte de la remise. La boutique fut traversée d’un tonnerre sec et strident qui fit frémir ou sursauter quelques passants. Rien de plus. Les gens du coin étaient habitués.
Il tira un coup, puis trois autres. Chacun se détendait avec un sifflement d’ultrasons, pour charger le tir suivant. Les impacts firent éclater le sac de sable gris au fond de la boutique. Il porta à sa vieille oreille le pistolet vibrant, que les tirs avaient épousseté.
Nan, grommela-t-il en secouant la tête. Ce genre de modèle n’a rien à foutre dans le désert où tu l’as trimballé… Mais si je pousse l’attaque du percuteur, ça sera encore pire, la seringue est trop fragile pour refroidir à cette vitesse. J’entends déjà le noyau m’insulter en binaire à cause de la surchauffe !
Besp grogna sous sa moustache. Le mercenaire connaissait mal ces nouvelles armes de contrebande. Les receleurs en avaient toujours à vendre mais le travail pour en ôter les balises de sûreté endommageait souvent les pièces.
Tu la tiens d’où, cette arme, Besp ? demanda le vendeur soucieux.
Offerte. Le fabricant est mon sponsor.
Très drôle… Plus sérieusement, Besp, c’est pas fait pour ton métier, ces machines.
Pour quoi c’est fait, alors ?
Il avait soupiré cette dernière phrase en ôtant sa veste, lourde et crasseuse. Il passa un doigt dans la doublure de son dos, découvrant le tatouage atrocement délavé qu’il portait à l’avant-bras. Il sortit de la poche secrète un rouleau plastifié.
C’était une monnaie qu’utilisaient encore les lunes de la ceinture intérieure. Celles trop éloignées de Séléné. Hors de portée du Rêve et de ses satellites. Ici, sur la 23, le Rêve ne parvenait qu’une infime partie de l’année, pendant dix jours environ, lorsque son orbite la faisait passer dans l’aura de la 7. C’était trop peu de temps pour qu’une escouade ait le temps d’atterrir et d’assembler un relais. Alors, la 23, comme presque toutes les autres lunes intérieures, restait libre du Rêve et de son emprise. Tout le commerce se faisait en orbite.
Alors donne-moi un vieux flingue, fit Besp en jetant le rouleau sur le comptoir.
L’armurier usé et squelettique arrondit ses yeux livides et le dévisagea.
Tu veux dire un modèle plus ancien ? J’en ai un de l’an 214 qui supporte mieux les poussières atmosphériques.
Je veux dire un flingue normal. Qu’il faut approvisionner. Pas une foutue imprimante 3D qui lâche dès que le ciel se couvre… 
T’es sûr ? La dernière fois tu t’es retrouvé à court de munitions. Tu préfères pas plutôt apprendre à tirer autrement ? Une fois qu’on a pris le coup…
La thune te suffit pas, vieil homme ?
On n’entendit plus que la symphonie de la pluie grasse sur les toits. Il émit un claquement de langue de désapprobation et fourra le rouleau dans la poche de son tablier, en tournant les talons. Il revient bientôt de l’arrière-boutique en claudiquant sur une canne faite à partir d’un tuyau. Et le contenu de ses doigts frêles retentit lourdement sous les yeux de l’homme de main.
Le barillet était splendide. Malgré la rouille apparente, il se dégageait de l’arme une fiabilité éprouvée, une densité qui fit vibrer les os de Besp avec une anticipation grisante.
Besp. Un jouet pareil, ça vaut quatre fois ce que tu m’as donné.
Je te laisse l’ancien. Il te tiendra compagnie. Moi j’en peux plus de l’entendre geindre… 
Je le compte déjà, quand je dis que ça vaut le quart.
Oui, j’en suis désolé… 
Le vieux ne bougea pas, regardant simplement Besp glisser l’arme dans sa gaine et jeter sur son épaule le lourd sac de munitions qu’il venait de lui donner, en faisant de grandes mimiques contrariées. Le mercenaire et piètre comédien fouilla ensuite ses poches, l’air penaud, à la recherche d’autres objets de valeur, promettant de le payer plus tard, minaudant pour un énième crédit… Puis il remarqua l’œil que lui lançait le vieux, et sa sérénité statique, il demanda :
Tu as un travail pour moi, c’est ça ?
L’armurier acquiesça.
**
La grotte exhalait une odeur rance.
On aurait dit un poison volatile et discret, comme celui qu’utilisait la pègre de Ranfaris dans les cellules des cloaques, quand elle voulait se débarrasser de quelqu’un. Mais l’odeur était vaguement plus… méridionale, fruitée, champêtre. Il ne savait pas d’où ce mot lui était venu. C’était absurde.
À l’extérieur, le désert se mortifiait sous la demi-nuit, comme une moisissure dans la pénombre d’une couveuse.
Il avait sillonné les pistes et les routes pendant trois jours depuis Coramine. Plein nord. Loin des marécages équatoriaux. Ce pays-là était sec.
Les bordures ocrées de l’horizon flambaient les fondations d’un ciel rougeâtre. Sous cette latitude, l’atmosphère particulière qui l’entourait donnait à la Lune 23 cette obscurité sanguine, artérielle pendant quatorze heures. Mais ça n’avait rien à voir avec l’uniformité orange et crépusculaire des seize heures de jour. Ce n’était pas non plus les trois heures de lever ou les trois heures de coucher, où l’on voyait la voûte transpercée de flammes d’or, comme des dragons spectraux qui dansaient avec des spasmes inquiétants. De toute façon, pendant ces heures-là, il n’était pas recommandé de sortir, en dehors des rites de passage des Orateurs de l’Oubli. Et ceux qui revenaient de ces rites, le faisaient rarement indemnes de corps et d’esprit.
L’obscurité de la demi-nuit, décidément, c’était son moment préféré. Il avait laissé sa vieille vadrouilleuse sous un piton de roche, avec le side-car rempli de matériel de levage. Il avait pulvérisé les roues au butanoate d’éthyle. Les hommes-cactus ne viendraient pas renifler. Il ne savait pas pourquoi, mais ça marchait.
Il craqua sa barre fluorescente et la jeta devant lui après avoir fait quelques pas dans la grotte. Le vieux tenait d’un fournisseur de passage que des fusées de détresse s’en étaient élevées quelques jours auparavant. En général, dans ces coins, c’était le signe qu’une expédition de récupérateurs avait été refroidie par des hommes-cactus, une tempête de sable ou des arkab-yodeï. Le fournisseur avait voulu attendre la fin du carnage pour cueillir le butin. Il fallait le doubler.
Il vit la torche chimique dissiper les ombres. La lueur d’azur heurta le bord d’un puits à trente mètres devant, et bascula dans les ténèbres. Au plafond, dans l’obscurité revenue, des yeux rouges s’allumèrent. Six yeux, diablement rapprochés. Ses muscles se tendirent et il dégaina. Le barillet était plein. Il mit en joue et attendit.
Mais les yeux restaient ouverts, immobiles, sans que nul mouvement n’émane de la bête que la torche avait frappée dans son sommeil. En fait d’yeux, on aurait dit des diodes. Il tendit l’oreille.
Dans le noir presque complet, il entendit un grésillement. Ce n’était pas un animal. C’était une Stèle sonique. Un module défensif capable d’identifier la nature d’une intrusion et de diffuser un son précis dans une direction ciblée. Il se couvrit bêtement les oreilles. Ces fréquences pouvaient tuer, lorsque la machine était bien calibrée. Après quelques secondes à détaler en direction de la sortie, il trébucha. Il entendit alors le grésillement, qui persistait. Trop haut, ou trop bas, ou trop usé… La Stèle ne lui ferait aucun mal. Il rengaina et s’approcha du module. Soit les capteurs l’avaient pris pour un fennec - et c’était quand même assez vexant - soit le temps avait passé depuis l’abandon des lieux. Beaucoup de temps. Et il était impossible de prédire quoi, ou qui, pouvait bien occuper ces cavernes désormais.
Les six diodes formaient le clavier de la Stèle. Besp l’ignora, glissa sous elle pour accéder au puits et descendit avec son câble jusqu’aux lueurs bleutées qu’il percevait à quelques dizaines de mètres en-dessous. Prochain investissement, se dit-il : des implants pour la vue. Avec le quart du butin collecté ici, que le vieux lui avait promis, il aurait sûrement de quoi payer l’opération. Il rêvassa, dans le bruit lancinant du fil de rappel qui frottait sa hanche, mètre après mètre. Les toubibs de la 23 étaient les pires charlatans. Avec les moyens suffisants, il irait plutôt trouver la prochaine navette pour Perséphone. Là-bas, il y avait une vraie clinique, et des chirurgiens compétents. Mais le permis pour y sortir de la quarantaine était exorbitant… À moins de trouver ici une montagne d’or, cette voie royale le forçait à différer. Et il détestait différer des trucs.
Ses bottes clapotèrent dans une flaque, au fond du puits. Il lui restait moins d’un mètre de câble. Il détacha l’enrouleur de sa ceinture et vit le bâton bleu que la chute avait expédié. Il brillait au milieu d’un champ de stalagmites. L’air était glacé. Les oreilles accusaient la pression. Les stalactites, à deux mètres à peine au-dessus de leurs compagnes, faisaient l’effet d’une mâchoire minérale. Il se sentit comme un insecte prisonnier d’une plante carnivore. Certaines se rejoignaient, bardées de cristaux de sel. Il chercha les poulies et les caisses mentionnées par le trafiquant. Elles apparurent dans une alcôve artificielle, creusée à un mètre du sol, à l’embout de l’immense salle précaire où il déambulait depuis quelques minutes. Il soupira, sortit de la menace pesante de cet enfer dentelé pour se plaquer sous une paroi plus lisse, et récompensa son effort d’une poignée de baies fermentées.
Aucune trace d’un corps, ni d’aucun matériel d’expédition, dans cette cache. Mais ce qu’il vit dans les caissons était trop beau pour la facilité qu’il avait eue à les trouver. Les cinq contenants pesaient chacun le poids d’un buffloïde mort. Ils étaient remplis de gravats qui étaient en fait les fragments d’une superbe roche taillée, dans un granit dont il n’avait jamais vu composition plus parfaite. Il alluma brièvement une petite diode blanche qu’il gardait dans sa poche de survie. Les cristaux de ces pièces étaient littéralement de toutes les couleurs. Et la roche qui les cimentait avait un gris argenté presque aussi impeccable que du mercure. Elle émanait, même dans le froid mordant des profondeurs, une moiteur tiède qui faisait transpirer ses doigts à leur contact.
Chose plus étonnante encore, ces pierres semblaient marquées de reliefs sombres, très légers, comme si on les avait tatouées, par fusion de surface.
Les motifs formaient ce que Besp interpréta comme des glyphes.
Il dispersa les fragments sur le sol de la cavité et s’accroupit avec enthousiasme, examinant à la lampe bleue comment les fragments pouvaient bien s’imbriquer. Ils semblaient avoir été arrachés brutalement à une paroi, au marteau-piqueur ou pire, à la dynamite ! Mais certains de ces “glyphes” avaient carrément l’air de fonctionner ensemble. Il réfléchit. Il était à l’abri, ici. La valse aux dragons d’or ne tarderait pas à agiter le désert, tout là-haut… Il avait bien trois heures devant lui pour retourner à sa vadrouilleuse et commencer à sortir les sacs, quand le jour serait levé. Il mit une bonne heure à trouver le premier assemblage du puzzle.
L’idée semblait meilleure sur le papier. À l’instant où, les mains poisseuses, il réunit les deux pierres, son crâne vrilla comme si on l’agrafait de l’intérieur.
Il n’eut même pas la force de hurler.
***
Les ténèbres étaient complètes. Il n’aurait pas su dire combien de temps avait passé, mais sa bouche n’était si sèche, ni pâteuse.
Ses muscles, eux, n’étaient que vaguement engourdis, comme  après une sieste. Pourtant, lorsqu’il toucha du doigt sa lampe, elle était plus inepte qu’un bâton. Même après une vingtaine d’heures, en temps normal, ces torches continuaient d’irradier un faible spectre lumineux.
Il crut être devenu aveugle. Il repensa, paniqué, à ses projets d’implants oculaires. Puis il craqua la seconde lampe qu’il avait emportée dans ses sangles. La lumière revint. Celle-ci était jaune. Elle fut si vive qu’elle l’aveugla presque, pendant un temps.
Il se vit affalé au pied de l’alcôve, les fragments luisants éparpillés autour de lui. Mais un autre détail le glaça : ils formaient une piste qui se perdait dans l’ombre, le long de la paroi, comme si quelqu’un les avait alignés.
Il n’avait pas tout exploré. Il se leva, vérifia que son arme était toujours en gaine, et suivit fébrilement ce qui commençait à lui rappeler un conte de son enfance.
À la fin du conte, le petit robot qui avait suivi la piste des fioles de carburant, tombait sur un culte de mécanophiles de l’espace qui le dépeçaient sans anesthésie avant de réassembler ses pièces en un mixeur de cuisine.
C’était sûr. C’était lui, le petit robot. Mais lui était bien en chair, il avait de l’expérience, et un gros flingue entre les mains.
Aussitôt la piste commencée, il vit des lueurs s’agiter dans son dos, et qui ne venaient clairement pas de sa lampe.
Il fit volte face et vit que les pierres qu’il avait dépassées n’étaient plus là.
Il tenta d’avancer en les gardant en vue. Derrière son passage, les fragments de roche se fluidifiaient en rayonnant, comme de petites coulées de lave, puis s’enfuyaient comme de grosses chenilles, à la vitesse de l’éclair, pour aller s’éteindre dans le noir.
La tête lui tourna. Son rire éclata.
Il attendit quelques instants avant de poursuivre sa route, dans un étroit tunnel. Il ne prêta bientôt plus attention aux métamorphoses rutilantes qui fuyaient la galerie sous ses pas. Même le plus audacieux des cocktails de drogues dures qu’il avait jamais engloutis pendant une soirée en orbite, ne l’avait pas rendu aussi perplexe. Il se raccrocha à la pensée qu’il était en plein travail.
Les lanternes folles s’éteignirent pour de bon lorsqu’il atteignit une autre pièce. La piste s’arrêtait là.
Cet espace s’élevait dans des dimensions colossales. On aurait dit la Bulle de Coramine, version ville-fantôme… L'exiguïté du tunnel qu’il venait d’emprunter la rendait vertigineuse.
Une obscurité de fin du monde enveloppait ce qu’il crut être une bâtisse de pierre posée au milieu de la grotte. D’un coup de vis, il amplifia le rayonnement de son bâton et le jeta devant lui.
La structure était improbable, cyclopéenne… Elle formait en travers d’un hectare entier, une arche couleur d’émeraude dont la torche jaunâtre magnifiait le vert.
Besp déglutit. Il n’osa pas se poser la moindre question. Comme si une menace alien se pressait aux portes de sa conscience, attendant le moindre signe d’intelligence de sa part, pour vampiriser son esprit. Il avait le sentiment puissant que ces ruines ne donneraient pas moins de fil à retordre à l’individu le plus savant de toutes les lunes réunies… Le Rêve lui-même, en savait-il quoi que ce soit ?
Il avança prudemment, dans le silence opaque. Il s’en alla ramasser le bâton aveuglant, sous ce vestige d’une race de titans qui avaient dû peupler ce monde… avant ? Bien avant. L’impossible évidence que cet alliage, cette arche, soit plus ancienne que l’univers lui-même, surgit en lui.
Il fit un pas en avant et un rais de lumière le frappa. De l’intérieur. Comme une grosse migraine.
****
Les lieux changèrent. Il ne parvint plus à appréhender son corps.
Ses jambes et ses bras étaient devenus des concepts.
Et les concepts, Besp, ça ne l’avait jamais branché.
Il eut l’impression d’être un simple moniteur, flottant dans une marée d’émotions, de paroles en des langues inconnues et d’informations cryptées, dont le remous avait - il s’en rappela ensuite - de vagues teintes violacées.
Mais plus que tout, dominait la sensation d’un grand vide autour de lui, un vide si absolu que son esprit n’avait même jamais imaginé qu’il fût possible de l’imaginer.
Il vit avec un soulagement infini se dessiner les deux piliers de l’arche, de chaque côté, montant comme des falaises sombres. Il reconnut la taille étrange et biseautée de cette pierre et la structure lui semblait désormais si familière, en comparaison de ce … vide. Il reconnut sur la pierre devenue ténébreuse, les glyphes imprimés des fragments brisés par les récupérateurs.
Il se sentit rendu à lui-même. Mais dans le “noir” flottait toujours, omniprésente, la marée cosmique qui étourdissait sa certitude d’exister.
Tu t’appelles Besp.
Une voix retentit dans la caverne. Elle parut émaner d’un être ancien mais furieux. Une rage momifiée, une ardeur plurimillénaire s’y répercutait jusqu’à ses oreilles.
Tu n’es pas le premier à venir ici.
Il s’effondra à genoux. Ses jambes n’avaient plus la moindre consistance. Un tremblement secouait sa colonne et ses yeux gelaient comme face au vent, des larmes acides coulèrent entre les frisottis de sa moustache.
Mais tu es le premier à survivre à mon message. Soit tu es le plus clairvoyant de ton espèce, soit tu es trop simple d’esprit pour devenir fou. Tu as entrevu ce qui nous sépare, tu l’as senti dans tes os, et tu l’as traversé sans t’en émouvoir, comme on trébuche maladroitement dans les ténèbres.
Il ne sut pas quoi répondre. Il ne sut pas s’il devait se vexer. Il ne sut pas s’il était vraiment utile de parler à une entité visiblement au courant de tout… 
Je suis le programme simplifié de mon intelligence d’antan. Les cellules qui alimentent cette copie de ma conscience faiblissent d’année en année. Je suis proche de ma fin. L’avidité de tes pairs a pressé mon obsolescence, en faisant fuir mes fidèles assistants métaorganiques. Des gens me cherchent pour m’anéantir. Et je suis heureuse que tu me trouves avant eux.
Il resta la gorge nouée. L’acuité lui revenait.
Il était à la fois dans le monde réel, dans cette caverne de roche et de stalactites bien sédimentées, et dans les limbes d’un passé obscur. Il était à la fois prisonnier de son vertige millénaire, et livré à lui-même dans un présent hostile. Une familiarité troublante le liait à cette voix, qui le traversait comme si l’espace et le temps n’avaient pas la moindre importance.
Dans le même temps, du fond de son hésitation, il entendit les galeries trembler. D’infimes vibrations trahissaient la présence de formes de vie, et il crut entendre des voix.
Il en était convaincu. D’autres humains, bien en chair, empruntaient le puits où son câble de rappel pendait toujours. Il crut sentir leurs combinaisons spatiales et leurs bottes, éraflant les parois du conduit. De là où il était, séparé des intrus par plusieurs dizaines de mètres de pierre et un labyrinthe de voies basses, il savait que des torches lézardaient les ténèbres, inspectant avec une brutalité militaire les reliefs salins des stalactites, loin là-haut, dans la deuxième salle. Leurs particules gênaient sa peau. Son système nerveux ne faisait plus qu’un avec la grotte.
Ils sont là. Touche l’un des piliers de ma structure, Besp. Fais vite.
La voix se précisait. S’humanisait. Elle était vaguement féminine, et inquiète. Elle le pressa à nouveau, mais il se levait déjà, quêtant dans son dos la galerie obscure où retentissaient des échos de radio.
Touche le pilier, Besp. Ce sont eux. Ces gens que tu appelles “le Rêve”. Ils sont là pour me voler la séquence. La séquence est la clé de leur destruction ou de leur suprématie. Touche le pilier, retiens la séquence, et échappe-leur. Si tu échoues, ils vous auront tous. Toutes les Lunes. Je détruirai la séquence pour qu’ils ne la retrouvent pas. Mais tu dois la conserver. Tu dois t’en servir. C’est votre seul espoir.
Notre ? balbutia-t-il en armant la détente de son arme.
Ceux qui veulent vivre libres.
Il entendit un grésillement entre les murs, comme si on calibrait un gros instrument. Loin, au sommet du conduit, là où son câble était arrimé, il comprit que la voix disait vrai. Les agents du Rêve étaient ici. Leur navette avait dû profiter du confinement crépusculaire pour atterrir près de Coramine.
Il pointa le pistolet vers la sortie, et de son autre main, effleura l'obsidienne verdâtre de la colonne. L’arche cyclopéenne lui imprimait une peur qu’il n’avait jamais connue.
Mais un flux brutal de données marqua ensuite son cerveau. Une suite vertigineuse de chiffres se fit une place dans ses souvenirs.
En moins d’une seconde, il apprit par coeur des pages entières de nombres, comme s’il avait consacré des années à les mémoriser. Il lâcha le pilier. Son équilibre le trahit.
La caverne redevint nette. Sa lampe chimique rayonnait toujours d’un jaune sale.
L’arche d’émeraude était splendide, mais le tissu de la réalité redevenait compact, comme à son arrivée dans le sanctuaire.
Ses sensations mêmes s’étaient réduites.
Il se sentit humain à nouveau. Sourd, aveugle, limité. Il brandit la torche et l’expédia vers la galerie. Le silence était presque complet.
Peu importe ce qu’avait dit la voix. Elle avait disparu. Mais si un commando du Rêve était ici, ils ne lui proposeraient sûrement pas de prendre le thé.
Pendant un moment il pensa avoir été victime d’un délire.
Mais il n’était pas seul. Des voix glissèrent en sourdine, dans le fond des boyaux. Il n’y avait pas d’autre issue à cette cavité. Il était fait comme un rat.
Il courut vers la lanterne. Il remonta la galerie. Il vit une torche pâle se braquer sur un virage, juste devant lui. Le canon d’une arme d’épaule apparut, et une silhouette robotique juste derrière. Deux balles firent chanceler le visiteur. Une troisième eut raison de lui. Le revolver fumait comme un vieux poêle. Les tympans de Besp sifflèrent, mais une onde rauque la chassa bientôt. Il fut pris de nausée.
On lui avait décrit ce bruit. Une sentinelle orbitale en permission, qui avait déjà échappé à une attaque radio par une station du Rêve…
Sa dernière pensée avant de s’évanouir fut de réaliser que ces enflures avaient - enfin - réussi à mettre au point des relais portatifs. Il suffisait désormais d’une petite heure à un commando furtif pour endoctriner toute résistance potentielle aux alentours.
Dans l’univers, plus rien ne s’opposerait à l’unité du Rêve. La donne avait changé.
*****
Alors c’était ça, le Rêve ?
On aurait dit une cybercourse. Une réalité virtuelle. Il put déplacer sa conscience à volonté dans la caverne. Il se jouait de la pierre, des reliefs, des obstacles.
Il était sûrement en train de baver, à la renverse, en attendant que les machines du Rêve viennent le dépecer, ou le mettre en cryostase, dans un noyau IA, ou n’importe où…
Mais dans ce… Rêve, il contrôlait tout. Il croyait avoir le système nerveux branché sur la console des lois physiques elles-mêmes.
Il se déplaça jusqu’à la sortie de la grotte. Il vit les arborescences ambrées de l’aurore chatouiller le désert. Il vit jusqu’au seuil des ruines, une dizaine de patrouilleurs venus de loin, très, très loin. Il n’avait jamais vu ce type de combinaisons. Elles étaient d’un blanc parfait. Elles semblaient légères comme de la soie, souples comme du latex, impénétrables comme du diamant. Les visières des casques étaient noires. Il n’aurait pas su dire si ces gens étaient une forme améliorée et absolue d’êtres humains, ou l’achèvement ultime des créations androïdes. Mais une sorte de tétraèdre argenté attendait non loin, bardé de propulseurs et de cylindres étranges. Il avait bien la sobriété effroyable des technologies du Rêve…
Il glissa comme un fantôme sur le couvercle de la Stèle sonique usée qui marquait l’entrée des profondeurs. Il pénétra ses circuits et les bidouilla. Il ne sut pas lui-même d’où lui venait cette expertise.
Il s’éveilla avec un sentiment de toute-puissance. Il sentit dans sa tête l’écho destructeur d’une fréquence suraiguë. La caverne venait d’en être balayée.
La Stèle avait fonctionné.
Quelque chose l’avait réactivée. Ce quelque chose avait été lui, pendant un temps. Le sanctuaire, la voix peut-être ? On l’avait protégé. On avait répliqué, purifié l’endroit de ces indésirables venus d’ailleurs. Par-dessus tout, on l’avait épargné, lui.
Il remercia … l’Oubli. Ou peu importe ce qui avait veillé sur lui. Il remercia cette chose, comme un novice, les yeux fermés, le souffle court. Il ne l’avait jamais fait auparavant. Il était moins religieux que la prostate d’un trafiquant d’esclaves.
Mais il se dit qu’il y avait un début à tout.
Il se servit du mur pour se relever, enjamba le commando qu’il venait d’abattre et poursuivit sa fuite à la lueur de son bâton. Il réapprovisionna son barillet antique.
Il trouva dans la première salle une poussière épaisse, toujours en suspension. Les saillances de la roche s’étaient effondrées. Les radios de plusieurs corps étendus-là, en combinaisons d’ivoire, grésillaient par intermittences. Elles étaient aussi grillées que la cervelle de ces spationautes. Des corps bougeaient.
L’un s’était même relevé.
Il entendit l’armet d’un fusil ultramoderne cliqueter dans l’ombre, se retourna, évita une rafale en roulant derrière un autre corps.
L’armure le protégea. Il retint son souffle et visa la silhouette qui reculait en le criblant de balles, affolée.
Au sixième tir, il abattit le rescapé.
Rien ne valait ces vieux flingues à cartouches, décidément.
Le silence revint. Il remonta le câble. Il cracha ses poumons dans l’enfer fumant. Par chance, le puits n’avait pas été bouché après l’impulsion.
Il vit s’élever dans le désert la navette fuselée. Le tétraèdre disparut dans la pointe naissante du jour, qui ressemblait à un tsunami de lumière sanguine débordant à l’horizon. Un grand cratère de sables vitrifiés s’étendait à l’entrée des ruines, entouré de carcasses humanoïdes encore fumantes. Le Rêve était toujours aussi lâche.
Il se tint, halluciné, dans le spectacle de l’aube. Il ne restait de sa vieille vadrouilleuse que la structure du side-car. Le reste avait été démantelé, ou pulvérisé… Y compris sa réserve d’eau potable.
Il regarda le désert de ses yeux piqués de sueur. Quatre, peut-être cinq heures de marche, jusqu’à l’oasis la plus proche.
Il lui restait sa lampe fluo, son flingue, un piolet, un calepin avec un stylo, et un câble de rappel. Pratique pour s’étrangler avant de mourir de soif.
Que raconterait-il, une fois là-bas ?
Y avait-il seulement la moindre chance qu’on ne l’interne pas dans un hospice des Orateurs avec les autres fous, dès qu’il ouvrirait la bouche ?
Mais il se souvenait de la séquence.
828492-842674-370756-245906-164432-545571-010586-547110-032418…
Et ça continuait comme ça, sur 197 suites de 6 chiffres.
Il prit le temps de les écrire.
Puis il se mit en marche. Il erra dans le désert. Il pensa à toutes les choses les plus triviales qu’il était capable d’imaginer. Quand ses tripes asséchées commencèrent à le tuer lentement, il se courba sous la douleur pendant un long moment, en plein soleil, et les écrivit à nouveau sur le verso du calepin. Il prit un autre long moment pour les comparer. Il ne délirait pas. La suite de chiffres était identique. Besp se laissa tomber sur le dos en soupirant, au bord de l’évanouissement :
Allez, là c’est le moment où je me réveille sur un matelas, la tête sur une bouteille vide, sous un ventilo qui me chatouille les poils, et entouré de toxicos complètement raides. S’il vous plaît.
Il entendit avant de sombrer la soupape d’une vadrouilleuse qui caquetait au loin.
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lupitovi · 4 years
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Les Hurlements d’Léo - La lune
C'était un soir de lune, un peu bourré, un peu perdu. Mes pas suivaient le ruisseau d'un putain de caniveau.
Sa bouche donnait à rêver à n'importe lequel du quartier. C'était une de ces grosses keubla, elle s'appelait Seena.
Alors le rêve ça coûte cent balles, allonge mon vieux, c'est mon casse-dalle
et la lune reflétait par terre comme une étoile de mer.
J'ai suivi ses pas, qui claquaient devant moi. Au 128 de la rue Saint Denis, on n'espère pas, on oublie.
Que la lune reflétait par terre comme une étoile de mer.
Et je marche dans les rues sans savoir, sans savoir vraiment, ni comment, ni pourquoi j'en suis arrivé là
Et la lune reflétait par terre comme une étoile de mer.
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france-cinema · 4 years
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Affiche du film « La lune dans le caniveau » de J.J. Beneix réalisée par Pierre Peyrolle, 1983.
Résumé : Apres avoir été violée dans une impasse, Catherine se suicide. Gérard, son frère, jure de la venger. C’est le début d’une grande dérive qui va l’amener à rencontrer divers personnages dans les bouges d’un port.
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