C’est donc envoyés par le Saint-Esprit que Barnabas et Saul descendirent à Séleucie, où ils s’embarquèrent pour l’île de Chypre. Une fois arrivés à Salamine, ils annoncèrent la Parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Jean-Marc était avec eux et les secondait (Actes 13:4-5).
Ils allèrent donc dans le port voisin de Séleucie à 25 km d’Antioche et firent route toutes voiles dehors pour la patrie de Barnabas qui voulait sans aucun doute évangéliser chez lui. Salamine était le port de mer oriental de l’île, à une journée de navigation depuis Séleucie, alors que la distance n’est que d’environ 80 km. Dans cette grande ville, une importante communauté israélite était présente. Un demi-siècle plus tard, sous le règne de Trojan, les Juifs furent suffisamment nombreux pour décimer la population non juive qui échappa à l’extermination grâce à l’arrivée du général romain Hadrien à la tête d’une importante armée.
La stratégie de Paul était de d’abord se rendre dans les synagogues qui étaient un terrain de choix pour annoncer l’Évangile. Celles-ci étaient non seulement fréquentées par les Juifs, mais aussi par des païens qui vénéraient l’Éternel et qui connaissaient donc l’Ancien Testament qui prédisait la venue du Christ.
Ils traversèrent toute l’île et arrivèrent à Paphos. Ils trouvèrent là un magicien juif nommé Bar-Jésus, qui se faisait passer pour un prophète. Il faisait partie de l’entourage du proconsul Sergius Paulus, un homme intelligent. Celui-ci invita Barnabas et Saul et leur exprima son désir d’entendre la Parole de Dieu. Mais Élymas le magicien (car c’est ainsi que l’on traduit son nom) s’opposait à eux ; il cherchait à détourner le proconsul de la foi (Actes 13:6-8).
Chypre fait environ 200 km de long sur 80 de large. Salamine est à l’est, tandis qu’à l’autre extrémité se trouve Paphos, réputée pour son culte à Vénus. C’était la capitale administrative de l’île où résidait le gouverneur. Là, les trois hommes furent confrontés à un sorcier qui jouissait d’une grande influence, mais qui se sentit menacé par l’intérêt que portait son maître à l’Évangile. Il était donc opposé au message de l’apôtre Paul en tant que Juif, mais surtout parce qu’il ne voulait pas perdre son emprise sur le proconsul.
C'est simple, nous avons littéralement doublé la quantité de houblons utilisés habituellement d'où la mention Double Dry Hopped (DDH). Cette bombe de houblon met en vedette notre sélection 2022 de Simcoe.
- Ferme Moore
Ferme Moore est l'une des bières d'une série qui rend hommage à différents bâtiments patrimoniaux de notre région. Vous y retrouverez une belle complexité aromatiques sur des notes de raisins blancs, de pêches et d'orange.
- Méliades
Nous poursuivons la semaine avec Méliades, notre IPA brassée avec des houblons australiens Galaxy, Vic Secret et Enigma ainsi que beaucoup de Citra.
- Petit Chicago
Petit Chicago est brassée avec du Citra sous forme « classique », Cryo et Incognito afin de faire briller ce magnifique houblon.
- Sens v4
Voici une nouvelle version de SENS, une Ale houblonnée issue d’un projet collaboratif fort agréable et enrichissant avec nos amis de Brasserie Auval Brewing co. et de la Brasserie Ayawan .
Beauregard Brasserie Distillerie
- Bourbon Érable
Bière chaleureuse provenant d'un assemblage de stout impérial frais fermenté avec 10% de sirop d'érable de la récolte 2023 et de stout impérial barriqué en fût de bourbon offrant une finale de sirop d'érable délicate et des arômes de cacao et de grains torréfiés.
- Biscuit & Crême
Stout pâtissier aux arômes de vanille et de grains torréfiés chocolatés conditionné aur brisures de biscuit crême, gruée de cacao et vanille de Madagascar.
- Mousse Chocolat au lait
Stout dessert velouté brassé avec du cacao pur.
Brasserie Griendel
- Grands Champs
Cette IPA offre des parfums floraux, de pêche et d'abricot et en bouche, des notes de fruits à noyau et d'agrumes sur une belle finale amère.
- Amourette
Brassée en novembre 2022, l’Amourette est une saison sauvage vieillie sur marc de raisin Radisson du Domaine Arvi. Le fruit et les notes fermières s’y marient à merveille et se déclinent librement dans une bière sèche et acidulée, à la fois profonde, complexe et légère. À boire entre ami.e.s, avec amour!
Marc-Aurèle régna en tant qu'empereur romain de 161 à 180 de notre ère. Il est surtout connu en tant que dernier des cinq bons empereurs de Rome (après Nerva, Trajan, Hadrien et Antonin le Pieux) et qu'auteur de l'ouvrage philosophique Méditations. Il est depuis toujours respecté en tant qu'incarnation du concept platonicien du roi philosophe tel qu'il est formulé dans la République de Platon : un dirigeant qui ne cherche pas le pouvoir pour lui-même mais pour aider son peuple. Il fut initié à la philosophie dès son plus jeune âge et ses Méditations, composées alors qu'il était en campagne à l'âge de cinquante ans, montrent clairement qu'il avait conservé une vision profondément philosophique, et plus particulièrement stoïcienne, tout au long de sa vie.
« Refaire du dedans ce que les archéologues du xixe siècle ont fait du dehors. »
« Impossibilité aussi de prendre pour figure centrale un personnage féminin, de donner, par exemple, pour axe à mon récit, au lieu d'Hadrien, Plotine. La vie des femmes est trop limitée, ou trop secrète. Qu'une femme se raconte, et le premier reproche qu'on lui fera est de n'être plus femme. Il est déjà assez difficile de mettre quelque vérité à l'intérieur d'une bouche d'homme. »
« Portrait d'une voix. Si j'ai choisi d'écrire ces Mémoires d'Hadrien à la première personne, c'est pour me passer le plus possible de tout intermédiaire, fût-ce de moi-même. Hadrien pouvait parler de sa vie plus fermement et plus subtilement que moi. »
« Ceux qui mettent le roman historique dans une catégorie à part oublient que le romancier ne fait jamais qu'interpréter, à l'aide des procédés de son temps, un certain nombre de faits passés, de souvenirs conscients ou non, personnels ou non, tissus de la même matière que l'Histoire. »
« Tout nous échappe, et tous, et nous-mêmes. »
« La substance, la structure humaine ne changent guère. Rien de plus stable que la courbe d'une cheville, la place d'un tendon, ou la forme d'un orteil. Mais il y a des époques où la chaussure déforme moins. Au siècle dont je parle, nous sommes encore très près de la libre vérité du pied nu. »
« Ces libres sages du monde antique pensaient comme nous en terme de physique ou de physiologie universelle : ils envisageaient la fin de l'homme et la mort du globe. Plutarque et Marc Aurèle n'ignoraient pas que les dieux et les civilisations passent et meurent. Nous ne sommes pas les seuls à regarder en face un inexorable avenir. »
« Ceux qui auraient préféré un Journal d'Hadrien à des Mémoires d'Hadrien oublient que l'homme d'action tient rarement de journal : c'est presque toujours plus tard, du fond d'une période d'inactivité, qu'il se souvient, note, et le plus souvent s'étonne. »
« Note de 1949. Plus j'essaie de faire un portrait ressemblant, plus je m'éloigne du livre et de l'homme qui pourraient plaire. Seuls, quelques amateurs de destinée humaine comprendront. »
« Le roman dévore aujourd'hui toutes les formes ; on est à peu près forcé d'en passer par lui. Cette étude sur la destinée d'un homme qui s'est nommé Hadrien eût été une tragédie au xvIIe siècle ; c'eût été un essai à l'époque de la Renaissance. »
« En un sens, toute vie racontée est exemplaire ; on écrit pour attaquer ou pour défendre un système du monde, pour définir une méthode qui nous est propre. Il n'en est pas moins vrai que c'est par l'idéalisation ou par l'éreintement à tout prix, par le détail lourdement exagéré ou prudemment omis, que se disqualifie presque tout biographe : l'homme construit remplace l'homme compris. Ne jamais perdre de vue le graphique d'une vie humaine, qui ne se compose pas, quoi qu'on dise, d'une horizontale et de deux perpendiculaires, mais bien plutôt de trois lignes sinueuses, étirées à l'infini, sans cesse rapprochées et divergeant sans cesse : ce qu'un homme a cru être, ce qu'il a voulu être, et ce qu'il fut.
Quoi qu'on fasse, on reconstruit toujours le monument à sa manière. Mais c'est déjà beaucoup de n'employer que des pierres authentiques. »
« Tout être qui a vécu l'aventure humaine est moi. ç
Faire de son mieux. Refaire. Retoucher imperceptiblement encore cette retouche. « C'est moi-même que je corrige, disait Yeats, en retouchant mes œuvres. »
Nouveautés 22 DécembreLe père noël est venu nous porter des beaux cadeaux:Brasserie du Bas-Canada - Droit au CoeurC’est le retour de Droit au Coeur, notre IPA brassée avec les houblons Citra, Mosaic, Galaxy, Cashmere et Simcoe. - DDH TibériusC'est simple, nous avons littéralement doublé la quantité de houblons utilisés habituellement d'où la mention Double Dry Hopped (DDH)..- HadrienVoici le retour de Hadrien notre Double IPA brassée exclusivement avec le houblon Simcoe.- Hypa#10Bien saturée en houblon, riche, et en équilibre, vous y trouverez des notes aromatiques intenses de fruits exotiques et d’agrumes.
Brasserie Dieu du Ciel - COLLECTION HIVER 2022Rigor mortis barriquée BrandyGrande Noirceur barriquée RYESolstice bourbon barriquée BourbonGenèse barriquée Sauvignon
Brasserie Dunham - Viti Vini Vici 20e AnniversaireAle fermentée sur peaux de raisins chardonnay du Vignoble Les Pervenches
Microbrasserie Le trèfle noir - 13e AnniversaireGolden ale 100% brett affinée 6 mois en fut de Chardonnay sur marc de pomme.
Artist: S+C+A+R+R Directed by: Jack Antoine Charlot Produced by Passion Paris Producer: Marc Bodin-Joyeux, Marion Vermogen Post-Producer: Rita Oliveira, Emile Chaillou Music and lyrics by S+C+A+R+R Produced and mixed by: Dan Levy @ The WatchTower Studio – Madville Choreographer: Nicolas Huchard Post-Production: Kombbo Production: Lou Beauchard, Mehdi Alavi Production Coordinator: Hugo Garnier Facial & Body Motion-Capture: Mocaplab & Hadrien Farre Rigging: Hadrien Farre Cloth Simulation: Hadrien Farre FX: Hadrien Farre Layout: Paul Lavau Camera Animation: Paul Lavau Animation: Paul Lavau Lighting & Rendering: Mehdi Alavi, Cedric Chauzy Editing: Jack Antoine Charlot Head of label: Alan Gac Project Manager: Pauline Dageville Digital Marketing Manager: Ludivine Rome Special thanks to Remi Brun for his generosity, Camille Beauplan for artistic advices Mastered by: Chab - Translab. Sound Design by Remi Durel Studio Obsidienne Paris S+C+A+R+R thanks: Cinq7 - Wagram - Alan Gac - Paulinę Dageville - Jack Antoine Charlot Stephan Bourdoiseau - Nicolas Huchard - Saint DX Mehdi Alavi - Passion Paris - Kombbo - Ludivine Rome - Julien Bescond Marion Vermogen - Rita Oliveira - Marc Bodin-Joyeux - Emile Chaillou - Dylan Finlande Because Edition - Michel Duval - Louis Lambilliotte - Jan Gazi - WSpectacle - Simon Nodet Obsidienne Studio - Remi Durel - Yorina Bosco Camille - Aimee - Molly Cinq7, Passion Paris, Wagram Music, Kombbo, Mocaplab, Dynamixyz Avec la participation du Centre National du Cinéma et de l’Image Animée CNC
The Wicked Sound Playlist September 2020/09/1 New Music Jazz Funk Soul Reggae Beats
The Wicked Sound September 2020/09/1 new playlist with new music across Jazz, Funk, Soul, Reggae, Electronic music and Hip Hop Beats.
New music from Alan Braufman, Tingvall Trio, Blue Lab Beats, Farnell Newton, Jason Fabus, Jerk, Avishai Cohen, Javier Nero, Tom Kelley, Melvin Butler, Aaron Kimmel, Christian Scott aTunde Adjuah, JD Allen, Jesse Fischer, Bibi Tanga & The Selenites, Barrett Martin Group, Kanoa Kaluhiwa, Josh Johnson, Katalyst, Błoto, Thunderblender, SPAZA, Nonku Phiri, Malcolm Jiyane, Gontse Makhene, Ariel Zamonsky, Spirit Fingers, Hadrien Feraud, Greg Spero, Dario Chiazzolino, Mike Mitchell, Marc Cary, Waldo's Gift.
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« Les Mémoires d’Hadrien », de Marguerite Yourcenar : l’autobiographie sublimée d’un empereur romain
Dans ce roman à la première personne, la romancière joue si bien le jeu de l’autobiographie qu’on croirait parfois lire une traduction du latin. Cet article est paru dans « Le Monde » du 9 janvier 1952.
Le beau livre de Mme Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien, appartient à la catégorie des autobiographies supposées. C’est une vie imaginaire, racontée à la première personne. L’empereur Hadrien, le successeur à Rome de Trajan et le prédécesseur de Marc-Aurèle, qu’il désigna (une bonne note pour lui), avait commencé d’écrire ses Mémoires, au dire de son biographe Spartien ; et le livre aurait été intéressant, Hadrien étant demeuré, malgré les contestations, une des grandes figures de l’empire et du siècle d’or des Antonins en particulier. Très digne de la pourpre romaine, à voir comme elle fait écrire et penser le monarque, Mme Yourcenar était donc fondée à suppléer aux réels Mémoires manquants par une reconstitution psychologique minutieuse, d’ailleurs servie par un savoir considérable et scrupuleux.
J’admire beaucoup Mme Marguerite Yourcenar d’avoir si bien réussi dans son entreprise, à égale distance de Quo Vadis ?et de Salammbô. Elle a résisté à la tentation d’écrire un roman dont Hadrien eût été le protagoniste ; elle a joué la difficulté en le faisant lui-même raconter sa vie, au point que l’on a parfois l’impression qu’elle traduit un texte latin. Elle sait tout ce qu’on peut connaître de son héros et du temps ou il a vécu : lieux, monuments, écrits, inscriptions, médailles, monnaies, mœurs, histoire, conditions de vie ; elle est documentée sur tout à bonne source, et si l’on sait un peu de quoi il s’agit c’est un plaisir que de voir travail si bien fait. Ajoutez à ce savant mérite une remarquable intuition féminine à l’égard d’une psychologie d’homme à pénétrer et à expliquer jusque dans les mystères de sa vie amoureuse et de sa folle passion pour le jeune Grec Antinoüs.
Comme on est ici dans la conjecture, faute d’éclairage personnel, les suppositions proposées par Mme Yourcenar semblent aussi valables que d’autres. Les anciens ne faisaient pas tant d’affaires que nos pédérastes sur leurs amitiés particulières, et Virgile lui-même n’a rien dit de plus que formosum de son Alexis pour lequel brûlait Corydon ; Alexis, délices de son maître. C’est ailleurs qu’Hadrien reste embarrassant. Il l’est dans la mesure même où tout personnage de l’Antiquité demeure pour nous une énigme ; ces grands hommes sont toujours à démailloter de leur légende, et c’est cela, je pense, qui a intéressé Mme Yourcenar, mais nous ne saurons jamais si elle a eu raison dans le choix qu’elle a décidé.
Le type du bon tyran
Elle a opté pour la solution bienveillante, et elle s’est appliquée à montrer dans son Hadrien un humaniste couronné, le type en somme du bon tyran et de l’honnête homme. Tous ces empereurs romains, au comble de la toute-puissance, devaient avoir du bon et du mauvais, et il est à croire que la passion partisane et religieuse a beaucoup exagéré dans le cas de plusieurs d’entre eux. Tacite, Suétone et les chrétiens se trouvent d’accord pour accabler leurs bêtes noires. Mais, malgré d’assez mauvaises mœurs, Tibère a été un grand empereur ; il n’est pas prouvé que Néron, détestable pour d’autres raisons, ait réellement fait brûler Rome ; et Julien l’Apostat, si vilipendé par saint Grégoire, ne faisait que son devoir en défendant l’ordre de l’Etat à la tête duquel il était placé.
On n’est pas bien sûr, au contraire, de la mansuétude parfaite de Constantin et de Constance, à qui la conversion a si bien bénéficié dans l’esprit des apologistes. Hadrien aussi a ses détracteurs. Les uns lui reprochent Antinous, les autres d’avoir un peu persécuté les chrétiens et beaucoup châtié les juifs après la révolte de Bar-Kochba. Il a également, tout philosophe qu’il était, du sang peut-être innocent sur les mains. Mme Yourcenar lui fait expliquer comment, lors de son accession à l’empire, le préfet de Rome crut devoir plaire à son nouveau maître par une obéissance excessive en exécutant sans délai quelques adversaires qui pouvaient être dangereux, en tout cas qu’on savait peu aimés de lui. Mais Hadrien a protesté (du moins dans cette autobiographie imaginaire) qu’on avait ou repassé ses ordres ; c’est toujours la formule valable quand on n’a « pas voulu cela ».
En revanche, il prendra sur lui, à la fin de ses jours, la suppression de son beau-frère Servianus et de trois autres personnages consulaires suspects de conspiration. « Dix-neuf ans de justice décidaient[l’opinion] en ma faveur ; on exécutait en bloc mes ennemis ; la foule m’approuva de m’être débarrassé d’un traître. » Il observera en outre, à propos de la mort de l’architecte Apollodore, impliqué dans le même complot, que les dieux ne se levèrent pas en sa faveur. « Les dieux ne se lèvent pas ; ils ne se lèvent ni pour nous avertir, ni pour nous protéger, ni pour nous récompenser, ni pour nous punir. »
Dans ses derniers temps, il se sentit devenir dieu lui-même, avec l’assentiment public et les pouvoirs miraculeux que la déification comporte
Voilà le lucrécien qui doute du pouvoir des dieux ou de l’intérêt qu’ils pourraient prendre à nos destinées du haut de leurs temples lointains. Cet agnosticisme n’empêche pas Hadrien de fonder des temples partout, de relever les ruines de ceux qui ont périclité, de sacrifier comme grand pontife sur tous les autels et de se faire initier à Eleusis dans les mystères. Il croit aux sorcières et aux astres. Jeune soldat, faisant campagne sur le Danube, il a participé à un taurobole, s’étant placé sous le plancher à claire-voie d’une chambre où l’on égorgeait rituellement un taureau, dont le sang ruissela sur lui pour lui communiquer la force de la bête. Plus tard, ayant vu le bel Antinoüs se livrer en Egypte à la même cérémonie, il trouva cette pratique dégoûtante et la supprima. Enfin, dans ses derniers temps, il se sentit devenir dieu lui-même, avec l’assentiment public et les pouvoirs miraculeux que la déification comporte. Une vieille aveugle recouvra la vue en ayant seulement touché le manteau d’Hadrien. MmeYourcenar lui fait rapporter l’anecdote avec modestie : il accepte en somme le miracle, sans plus d’étonnement qu’il ne faut. Mais on fera bien de lire Bayle dans son Dictionnaire au mot Hadrien pour voir remettre les choses au point avec toute la drôlerie dont peuvent s’accompagner parfois la bonne critique et la raison.
Porté à l’empire par l’adoption de Trajan, qui semble l’avoir longtemps tenu en méfiance pour sa jeunesse dépensière et voluptueuse, Hadrien avait passé la quarantaine quand il accéda au pouvoir. Il y avait beaucoup songé dans une attente patiente, et il est possible que son prédécesseur mourut avant de l’avoir même désigné pour la succession. Il fut quand même reconnu. C’était un soldat, aimé de l’armée, ayant participé à ses travaux, à ses épreuves. Il s’était battu avec elle en Angleterre, contre les Daces, et en Asie. Mais son premier soin fut d’abandonner sagement les conquêtes lointaines de Trajan et de mettre à l’abri l’empire derrière une solide ligne de postes et de fortifications. Il prit à cœur son métier de chef et d’empereur, organisa la paix, assura l’ordre, développa l’agronomie et, bon Romain, bâtit des villes et mit des monuments, des statues et des inscriptions partout.
Le culte de la justice
Il n’aimait pas le sang, après avoir trop tué de bêtes féroces dans ses chasses (dont un lion à coups de javelot) pour prendre plaisir à le voir verser par des hommes et pour le plaisir d’autres hommes. Il adoucit le traitement des esclaves. Il avait le culte de la justice, qu’il aimait à rendre lui-même. Avec cela grand voyageur, toujours en route, curieux de pays nouveaux, particulièrement de la Grèce, de l’Egypte et de l’Asie mineure.
Mme Marguerite Yourcenar le montre très bien dans l’exercice de cette vie publique, et il n’y a rien à redire : Hadrien dut être comme cela. Le plus intéressant, étant aussi le plus secret, reste ce qu’il avait dans la tête, et l’idéal qu’il semble s’être en effet efforcé de réaliser : d’être l’homme complet de son temps par l’action et par la pensée, par des créations et des œuvres, à la fois soldat, constructeur, poète, philosophe ; idéaliste et réaliste, croyant les choses plus que les mots ; aimant commander pour servir ; enfin voluptueux à toutes mains et s’intéressant aux idées jusqu’à imaginer celles de demain. Avait-il le don de prévoir ?
Mme Yourcenar n’a pas craint de le faire se rencontrer avec Valéry sur cette vue que les civilisations sont mortelles et que Rome et Athènes périraient ; avec Descartes et sa méthode du dénombrement et de la division à l’infini pour rompre les difficultés ; avec M. de Montherlant, dont il pratiquait déjà l’alternance ; avec les inventeurs du pacte atlantique eux-mêmes, car dans ses Mémoires supposés, Hadrien va jusqu’à envisager l’intérêt d’une défense commune de l’Occident de ce côté-là. On ne dit pas qu’il ait eu le pressentiment de Christophe Colomb, mais c’est tout comme.
Dans l’ordre du sentiment et des passions, il paraît les avoir éprouvés avec force, et sous la plume de Mme Yourcenar, on le verra noter cette puissance terrible qui bouleverse l’âme autant que le physique et s’étonner que l’amour du corps mène à l’amour de la personne.
« Tourmenté d’un être comme d’un problème »
Le nouveau biographe d’Hadrien le fait se dire « tourmenté d’un être comme d’un problème », et c’est bien cela en effet qui oblige à se demander souvent qui l’on aime. Hadrien en arrive à voir dans l’amour un envahissement de la chair par l’esprit, mais là c’est Mme Yourcenar qui s’exprime, de son point de vue féminin ; un homme dirait le contraire, il me semble, car l’érotisme masculin n’est pas autre chose que l’envahissement de l’esprit par les exigences et la pensée constante de la chair. Grammatica certant… Hadrien, le maître du monde, était en tout cas hanté par l’anxiété lucrécienne de la possession amoureuse ; jusqu’à haïr le sommeil qui séparait de lui, en dormant, l’être qu’il aimait. La mort d’Antinous l’anéantit. Il y a de belles pages sur cet accident et cette séparation dans les Mémoires que lui prête Mme Yourcenar. Ils tournent tout entier à la connaissance de l’homme par ces trois moyens qui n’ont pas changé : l’étude analytique de soi, l’observation d’autrui, la lecture. Cet empereur stoïcien et ami du beau ne supportait pas d’être diminué. Les inconvénients de la vieillesse lui donnèrent l’idée de se tuer, mais il n’en eut pas le courage, et il ne se trouva personne autour de lui pour l’aider à s’ouvrir les veines ou à se jeter sur un poignard. Il acheva de vivre douloureusement, et il dit enfin adieu à son âme en petits vers plaintifs et charmants : Animula vagula, blandula, Hospes comesque corporis…
Devant ce qui reste, en sa villa, des merveilles célèbres dont il avait ramené les plans de Grèce et d’Egypte, on pense à la fantaisie de ces milliardaires américains qui refont chez eux Trianon, la Maison Carrée, Bagatelle ou la tour Eiffel
J’aurais voulu que Mme Marguerite Yourcenar, à titre de justificatifs, eût cité les quelques écrits qui peuvent demeurer de l’empereur. Mais une partie au moins subsiste de son œuvre de constructeur et d’antiquaire : les ruines de la villa fameuse qui porte son nom près de Tibur. Ces frontons épars, ces coupoles, ces colonnades disloquées, ces massifs colossaux de brique dont les revêtements ont disparu, ces éclats de mosaïque et cette poussière de marbre au milieu des cyprès et des oliviers ont encore une grande allure et disent assez bien l’amour du vieux Romain pour la bâtisse et les architectures gigantesques. Hadrien avait imaginé de recomposer dans ce domaine les sites et les monuments qu’il avait admirés au cours de ses voyages : la vallée de Tempé, la Pœcile, Canope. Gaston Boissier pensait que ces noms étaient là pour l’allusion et le souvenir. Je crois plutôt que l’empereur Hadrien a aimé surtout les reconstitutions, les copies. Devant ce qui reste, en sa villa, des merveilles célèbres dont il avait ramené les plans de Grèce et d’Egypte, on pense assez volontiers à la fantaisie de ces milliardaires américains qui refont chez eux Trianon, la Maison Carrée, Bagatelle ou la tour Eiffel. Hadrien, à qui rien n’était impossible, devait avoir le goût un peu yankee à cet égard.
Ce n’est pas pour la symétrie, mais j’achevais à peine la lecture de ces excitants faux Mémoires d’Hadrien, si bien réussis, sans tricherie, que je reçois un Journal de César, de M. Alexandre Metaxas. C’est un livre honteux. Autant MmeMarguerite Yourcenar propose à rêver sur de grandes choses, autant M. Metaxas rabaisse à plaisir. On peut admirer le génie de César, ou le détester comme un aventurier couvert de rapines et de sang, on n’a pas le droit de l’avilir et, sous prétexte de bafouer l’esprit de conquête, de faire de César un petit faisan et un imbécile, sur le thème du manque d’esprit des conquérants. « Que pensait Jules César avant d’être César ? Toute la question est là. » C’est possible, mais ce n’est pas avec des galipettes qu’on la résoudra, comme M. Metaxas, indigne de s’appeler Alexandre, s’y emploie avec une légèreté d’éléphant. César a d’ailleurs répondu d’avance à cet impudent turlupin en écrivant sa Guerre civile, où il se montre déjà très exactement pensant à ce qu’il était en train de devenir. Metaxas est donc inutile.
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Zeus/Jupiter, dieu des dieux et dieu de la foudre (lightning)
Héra/Junon, déesse du mariage et de la fécondité
Aphrodite/Vénus, déesse de la beauté et de l’amour
Apollon/Phébus, dieu de la musique et de la médecine
Artémis/Diane, déesse de la chasse (hunt)
Hermès/Mercure, messager des dieux, protecteur des voyageurs
Arès/Mars, dieu de la guerre
Hadès/Pluton, dieu des morts
Poséidon/Nepturne, dieu de la mer
Déméter/Cérès, déeesse de la terre et des moissons (harvest)
Héphaïstos/Vulcain, dieu du feu et de la forge
Athéna/Minerva, déesse de la sagesse (wisdom) et de la guerre
Hestia/Vesta, déesse du foyer (home), protectrice de la maison
Dionysos/Bacchus, dieu du vin et de l’ivresse
Clio : la muse de l'histoire ; Euterpe : la muse de la musique ; Thalia : la comédie ; Melpomène : la tragédie ; Terpsichore : la poésie lyrique + la danse ; Erato : le chant nuptial ; Polymnie : la pantomime + la rhétorique ; Uranie : l'astronomie + l'astrologie ; Calliope : la poésie épique
Lieux (m) (: places) : le Tartare, les Champs (m) Élysées, le Pré de l’Asphodèle, les Champs du châtiment ; le Styx, l’Érèbe, l’Achéron, le Phlégéthon, le Cocyte, le Léthé
March 4th – 30th, Bonington Gallery, Nottingham
Live in Nottingham with Ethan Assouline, Laëtitia Badaut Haussmann, David Bernstein, Tenant of Culture, Cyrus Goberville, Philippe Hallais and Ruby Hoette
2018
November 9th – 11th, Le Reilhac, Paris
’Photos Authentiques, Romantiques, Magnifiques’ with David Brandon Geeting, Xiaopeng Yuan, Nico Krijno, Charles Negre, Melchior Tersen, Nick Sethi, Kamilya Kuspanova and Marie Déhé
October 13th – 20th, DOC, Paris
Umwelt Monde with The Community (Paris), TG (Nottingham), Mercy Pictures (Auckland), Unsere Umwelt (Basel), Guimarães (Vienna) and Sydney (Sydney). The Community with Tenant of Culture, Justin Cole Smith and Alexander Kelvy
September 26th, Palais de Tokyo Terrace, Paris
Gauntlett Cheng 'Eternal Spring' Performance + Terrace Takeover
July 21st, The Community, Paris
Permanent Cuts #09 : Black Zone Myth Chant (Editions Gravats)
July 11th – 28th, The Community, Paris
Final exhibition: « Inside the house » with Cali Thornhill Dewitt, David Luraschi, Félicia Atkinson, Ieva Kabasinskaite + “the names of the core team”, Julie Béna, Julien Carreyn + Ernesto Sartori, Julien Lacroix, Laurent-David Garnier, Laëtitia Badaut Haussmann + Anna Athéna Simon, Niklas Hallman, Pieter van der Schaaf & Stéphanie Lagarde, Shauna Toohey & Misha Hollenbach, The Community, Thomas Jeppe + Cyrus Goberville + Black Zone Myth Chant, Léa Domingues + Aapo Nikkanen, (But chérie, today we’re not full – More to be announced!)
June 22nd – 24th, The Community, Paris
Double Date with Wigs (Perruques) by Tomihiro Kono and “I’m having a dinner with a friend” by Haruka Spring and Shauna T.
June 20th – July 29th, rue de la République, Marseille
Installation by The Community for Koché at Le Sud Bébé
June 9th – July 1st, Averard Hotel, London
European, Foreign and Domestic with Louis & Marie Amar, Amy & Oliver Thomas-Irvine, Michael Iveson, Jack Brindley, Marc Einsiedel & Felix Jung, The Community, Ittah-Yoda and Ophelia Finke ∩ JJ Lincoln
May 30th, The Community, Paris
octopus notes 8 Launch
May 25th, The Community, Paris
Launch and book signing: Khichdi (Kitchari) by Nick Sethi (Dashwood Books)
May 12th – June 10th, The Community, Paris
Autour de ma chambre with Christiane Blattmann, Women’s History Museum and Femke Dekkers
April 28th, The Community, Paris
Permanent Cuts #08 : Dominick Fernow (Hospital Productions)
April 20th – May 19th, COHERENT, Brussels
I spy with my little eye with Brendan Fowler, David Luraschi and Niklas Hallman
April 18th, The Community, Paris
I will set a stage for you by Ana Iwataki and Marion Vasseur Raluy – based on a project for Art Viewer
April 12th – May 6th, The Community, Paris
Angela (An American Hero, Chapitre 2) by Ethan Assouline and Philippe Hallais
April 5th – 7th, The Community, Paris
The Community : Living Room with Thami Schweichler (Makers Unite), Ruby Hoette (Goldsmiths University), Julien Pujol and Soft as Snow (Houndstooth)
March 17th, The Community, Paris
Permanent Cuts #07 : ssaliva (Collapsing Market)
February 16th, Cotton Club, Paris
Ystävänpäivä Party Celebrating Our 500 Days
January 24th – March 18th, The Community, Paris
Same Same but Different #04
January 18th – 23rd, The Community, Paris
The Community with Producing Love featuring Camper Lab, Chin Mens Intl. and Neith Nyer
January 6th, The Community, Paris
Permanent Cuts #06 : Félicia Atkinson (Shelter Press)
2017
December 16th – January 14th, 2018, The Community, Paris
How do you do? with David Bernstein, Paul Gagner and Hermanni Saarinen
November 10th – 12th, The Community, Paris
The Community : ISLAND with Osamu Yokonami, Daniel Shea, Camille Vivier, Thomas Albdorf, Durimel, Nico Krijno, Charles Negre
October 27th – November 26th, The Community, Paris
MILKY WAY with Felicia Atkinson, Giovanna Flores, Elina Laitinen, Cécile Nogues, Adéla Souckova and Sophia Taillet
October 4th, The Community, Paris
Gallery 909 SS18 “Empty Zones” Installation via The Community
September 29th – October 4th, The Community, Paris
The Community with Novembre Magazine featuring Camper Lab, Ground Zero, MARIEYAT and Neith Nyer
September 27th, The Community, Paris
Utopia III “Energy Is Fluid" Launch by P.A.M.
September 23rd, The Community, Paris
Permanent Cuts #05 : Philippe Hallais (Modern Love)
September 22nd, The Community, Paris
SS18 FEM(M)I by Anne Karine Thorbjørnsen
July 9th, The Community, Paris
Dining with Humpty Dumpty Launch and Reading by Reba Maybury with Rottingdean Bazaar
July 1st – July 30th, The Community, Paris
Automated Curation with core.pan, Miša Skalskis, Simone Niquille, Matti Liimatainen, Caroline Pretterebner, Aaron Alexander Arnoldt, and Wille Hyvönen & Sakari Vaelma
June 26th, Maison Louis Carré, Paris
The Community with Laëtitia Badaut Haussmann at Maison Louis Carré
June 23rd – 28th, The Community, Paris
The Community with Novembre Magazine featuring Chin Mens, Neith Nyer, Ground Zero and Camper Lab
June 22nd, The Community, Paris
The Community with SomeWare (Brendan Fowler + Cali Thornhill DeWitt) and Odwalla1221 (Chloé Elizabeth Maratta & Flannery Silva)
June 13th – 18th, Basel
Umwelt Mode with The Community (Paris), MAVRA (Berlin), TG (Nottingham), and UNSERE UMWELT (Basel). The Community with Aamu Salo, Brendan Fowler, Hanne Jurmu and Thompson Street Studio. Umwelt Mode curated by Thomas Jeppe and Benedikt Wyss
May 20th – June 21st, The Community, Paris
RUN HOME Collection III with Susan Cianciolo and Kiva Motnyk
May 9th, The Community, Paris
Collection revue 5 launch
April 6th, The Community, Paris
Permanent Cuts #04 : Ron Morelli (Hospital Productions)
March 25th – May 9th, The Community, Paris
A Waiting Room with Susan Cianciolo & Kiva Motnyk (Thompson Street Studio, Run Home Collection), Corinna Helenelund, Lola Mercier, Sara de la Villejegu and Henry Roy
March 3rd – 8th, The Community, Paris
Paris Fashion Week Installation with Novembre Magazine : Gauntlett Cheng, Helena Manzano, Neith Nyer, Nhu Duong and BARRAGÁN
February 23rd – 26th, LACMA, Los Angeles
LA Art Book Fair
January 29th – February 26th, The Community, Paris
Same Same But Different
January 21st, The Community, Paris
Permanent Cuts #03 : Pan Daijing
January 20th – 24th, The Community, Paris
Paris Fashion Week Installation with Novembre Magazine : Chin Mens and Neith Nyer
2016
December 8th, The Community, Paris
Permanent Cuts #02 : Carla dal Forno (Blackest Ever Black)
December 3rd – January 13th, 2017, The Community, Paris
The Adventures of You with Jaakko Pallasvuo, Arnar Ásgeirsson, Hanne Jurmu & Anton Vartiainen, and The Community and Lance the Psychic & jasonknudsen414
November 26th, The Community, Paris
mummy has the bends again (is the bends the one where you go down deep underwater for a long time and when you surface, you feel funny?), Paris launch of HEROES – Fanfiction, by CENTRE FOR STYLE and 3-ply
November 12th – 16th, The Community, Paris
Facing-the-World with Nico Krijno, Yelena Yemchuk, Marton Perlaki, HART+LËSHKINA, Mark Peckmezian, Ye Rin Mok, Camille Vivier, Estelle Hanania, Osma Harvilahti, Sasha Kurmaz, Bea de Giacomo, Birthe Piontek, Jody Rogac, Matthew Leifheit, David Luraschi, Heikki Kaski, Louise Desnos, Charlie Engman.
November 4th, The Community, Paris
Permanent Cuts #01 : Bill Kouligas (PAN)
September 29th – November 11th, The Community, Paris
BEING-IN-THE-WORLD with Sandra Vaka Olsen, Hadrien Gerenton, François Patoue, Aapo Nikkanen, Gyohei Zaitsu, Lauri Soini, Maria Korkeila, ensaemble, Vivi Raila, NINJAT, NOT, Yashka, Elina Laitinen, Sia Rosenberg, The Art Markets, Khaos Publishing, Jean Boite Éditions and Thompson Street Studio
The Khan « Le paysage de mes jours semble se composer, comme les régions de montagne, de matériaux divers entassés pêle-mêle. J’y rencontre ma nature, déjà composite, formée en parties égales d’instinct et de culture. Ça et là, affleurent les granits de l’inévitable; partout les éboulements du hasard. Je m’efforce de reparcourir ma vie pour y trouver un plan, y suivre une veine de plomb ou d’or, ou l’écoulement d’une rivière souterraine, mais ce plan tout factice n’est qu’un trompe l’œil du souvenir. De temps en temps, dans une rencontre, un présage, une suite définie d’événements, je crois reconnaître une fatalité, mais trop de routes ne mènent nulle part, trop de sommes ne s’additionnent pas. Je perçois bien dans cette diversité, dans ce désordre, la présence d’une personne, mais sa forme semble presque toujours tracée par la pression des circonstances; ses traits se brouillent comme une image reflétée sur l’eau. Je ne suis pas de ceux qui disent que leurs actions ne leur ressemblent pas. Il faut bien qu’elles le fassent, puisqu’elles sont ma seule mesure, et le seul moyen de me dessiner dans la mémoire des hommes, ou même dans la mienne propre; puisque c’est peut-être l’impossibilité de continuer à s’exprimer et à se modifier par l’action qui constitue la différence entre l’état de mort et celui de vivant. Mais il y a entre moi et ces actes dont je suis fait un hiatus indéfinissable. » Hadrien à Marc in Marguerite Yourcenar, 1974. (at Vakhan, Afghanistan) https://www.instagram.com/p/CPu8bqgBKbJ/?utm_medium=tumblr