Tumgik
#Mariève Maréchale
luxmagnafest · 4 years
Text
☼ Qœur-à-Qœur: Soirée de poésie montréalaise ☼
Jan. 23, 2020 @ La Bibliothèque du Plateau-du-Mont-Royal Photos: Lily Alexandre @lily_lxndr
1 note · View note
elisabethdenis · 4 years
Photo
Tumblr media Tumblr media
Compte-rendu - Aimititau! Parlons-nous! 
Avant la table ronde
Cet ouvrage vise à créer des liens entre écrivains des premières nations et auteurs québécois. Naître à un endroit ne suffit pas, il faut s’alimenter de traditions et de cultures pour devenir. Et voilà pourquoi, selon moi, nous sommes peuplés de plusieurs identités tressées par ce magnifique chahut multi-ethnique extrêmement pluriel dans lequel nous vivons. Ces pages sont des lieux habités par des correspondances permettant le frottement des langues et l’analyse des frontières de l’imaginaire. Ces conversations vivifient la croissance de ce qui nous (les lecteurs et ceux qui se répondent) peuple.
Ces 29 épistoliers sont tous des Joseph Monier (l’inventeur du béton armé et catalyseur du premier pont en ciment de l’histoire). Les ponts sont, rappelons-nous, entre autres, des voies de communication. Ici, des voix de communication : se rencontrer sur ces ponts, essayer de mieux se comprendre dans la ressemblance et les belles différences. Il s’agit de se déconstruire(désoeuvrement) afin de mieux reconstruire un peuple qui co-existe au Canada. Le mot peuple ayant une connotation polysémique, n’est peut-être pas le mot idéal : «un peuple est l’ensembledes personnes soumises aux mêmes lois et qui forment une nation». Nous ne vivons pas sous les mêmes systèmes. Ce nous et eux est encore aujourd’hui prononcé au bout de certaines lèvres saignantes. La substance de l’exercice même de ce livre à une démarcation séparatrice. Ensuite, en discutant, les Premières Nations et les Québécois dont il est question dans ces libelles de grandeur finissent tout de même par tisser des liens malgré leurs disparités culturelles.
Tisser des liens
Le désoeuvrement (se déconstruire de près, à la loupe) permet d’avoir une pratique des écrituresde soi plus approfondi, agréant, dans certains cas, une réponse de l’autre qui nous lis : la correspondance. Ces trois concepts sont intimement reliés un a l’autre tel un diagramme de Veen. Comme si le désoeuvrement et les écritures de soi partageaient une certaine proximité et que finalement, la correspondance venait tresser le tout.
Ces (cor)(respon(d)ance)s (corps qui répond et dance) ac(corde)nt un rapprochement à ce que Isabelle Miron nomme, «des clôtures érigées entre nous» : toucher et questionner les matériaux qui les mettent en vie, tenter de passer sa main à travers le grillage rigide et frôler la main de l’autre, un peu comme ces enfants qui jouent sur ces balançoires à bascule roses entre le Texas et le Mexique, oeuvre crée par Ronald Rael et Virginia San Fratello.
Après avoir échangé des écritures de soi avec Lison Mestokosho, Annie Perrault semble réaliser qu’en dehors de leur culture, les ressemblances sont énormes lorsqu’on s’approche de l’intérieur du corps, de ce que c’est, être humain : «Je me questionne sur ce en quoi nos peuples sont différents».
Pareillement à la publication d’un manuscrit, s’adresser est littéralement ouvrir son monde intérieur intime, promouvoir ses valeurs et ses optiques avec l’autre qui voudra bien nous lire. Laure Morali appuie cette certitude : «Les différences entre peuple, enrichis les valeurs de l’un et l’autre».
Les dimensions sociales de la pratique de l’écrivain se manifestent dans l’acte de la création elle-même. En s’écrivant, une porte se dresse sous nos yeux. Le dialogue a maintenant une possibilité d’existence qui pourrait se manifester sous la forme d’une réponse venant d’autrui : soit lorsque le lecteur a la chance de sourciller en voyant son reflet dans les caractères noircis de l’homme des lettres ou carrément en rétorquant tel que le fait Mariève Maréchale dans sa lettre à Bouraoui : «Ce sont vos mots qui résonnent dans ma tête […] Ils forment d’étranges inscriptions sur mon corps et se mélangent à mes histoires». Sous preuve de réserve, le lecteur gardant sa bouche cousue, je suis prête à parier qu’il lit, bouillonnant d’espoir de se reconnaître dans le scripteur : laissant des traces de surligneurs jaunes sous ses passages favoris, qui sont en réalité, des étiquettes qui lui ressemblent. Et puis parfois, le dialogue s’enchaîne perpétuellement(correspondance) jusqu’à épuisement du souffle, tel le font les gendelettres de ce recueil.
Après la table ronde
La contamination des langues dont nous avons discuté a été la fissure sur laquelle on s’est poséqui m’a fait le plus plaisir. Certes, ce fut un délice de décodé la lecture de certains textes écrits en langues autochtones suivit d’une traduction française. Hélas, au moment où vous lisez cette ligne, une langue autochtone disparait toutes les deux semaines. Ces écrits se valent d’être prônéstels des trésors nationaux. Parfois, il arrive qu’un mot de leur langue résonne avec un de la mienne, ça fait du bien, ça crée des liens. Par exemple, les Québécois ont emprunté : carcajou, mocassin, tipi, ouaouaron et caribou.
La question de la langue est foncièrement liée à celle du travail d’édition qui est aussi ressortilors de notre discussion. Si le contenu du livre avait eu l’audace d’ajouter une section portant sur la façon dont la traduction a été gérée et organisée, cela ajouterait de la profondeur au volume, une faculté à en apprendre davantage sur l’identité des auteurs. Si Nicholas ne l’avait pas mentionné durant la table ronde, l’impression de tous ces écrivains parlant et écrivant la langue française m’aurait habité naïvement pendant longtemps. Je m’interroge sur le traitement des courriels : ont-ils dû être traduits chaque fois par un intercepteur?
Il était fort pertinent de rendre compte que ce fut le premier livre paru glorifiant les échanges entre les langues allophones et la langue française. Sous la forme de correspondances, les échanges paraissent plus véridiques étant écrite sur le vif à un étranger. En lisant bien entre les lignes de cet ouvrage, je ressens l’importance que ces littérateurs portent au fait de raconter leurpropre histoire.
Il m’est apparu nécessaire de soulever la question du balbutiement à l’amorce d’un dialogue avec un autre qui nous est étranger, dont on connait seulement l’origine de sa langue. Il était intéressant de réaliser que certains auteurs n’ont pas pu s’empêcher de tirer les cartes des clichés amérindiens afin de créer des liens : la carte de la nature, la carte de l’ancêtre, de l’ours, de la chasse et de la spiritualité. Certains on choisit de pointer du doigt la culture avant de pointer l’humain en l’autre : toucher les vêtements avant la peau et les os. Curieusement, aucun Amérindien n’a abordé le sirop d’érable, la poutine ou les Bougon.
Durant l’ère du plurialisme dans lequel nous vivons, il est considérable d’ajouter de la multiciplité entre ces gens qui conversent. Il aurait été pertinent par exemple d’inclure des gens de la communauté queer, des êtres de congrégation diversifiés, ou des individus multi-ethnique : prenons comme exemple une québécois.e-francais.e-arabe : Mélikah Abdelmoumen.
La multitude identitaire joue un rôle crucial à la construction de ponts abondants à l’intérieur de ces pays dans notre pays. Elle incite la fluctuation des structures mentales accueillantes, bienveillantes et tangibles qui se tiennent face à ces identités plurielles à naissances nombreuse. Car qui sait, demain matin, cette identité est opte à changer de culotte! Comme Jean Désy le suggère, on a tous la même essence, celle d’être humain : « il est temps que l’autonomie fasse s’asseoir dans le même tipi et autour de la même table les mêmes gens qui ont envie du même caribou, de la même eau et des mêmes forces astrales! » Comment on se nomme n’importe peu, on veut tous boire, manger et peut-être même s’aimer.
Aimititau! Parlons-nous! Rappelons en nous!
Peinture par Lyne Bastien
1 note · View note
kamalamackerel · 4 years
Photo
Tumblr media
[english version below] ⠀ ⠀ j'ai le grand honneur et l'illustre plaisir de présenter ma toute première programmation poétique francophone (oui ! oui !) le 23 janvier à la Bibliothèque du Plateau-Mont-Royal pour le festival @luxmangafest avec certain·es de mes poètes et auteur·ices montréalais·es préféré·es dont :⠀ ⠀ Lula Carballo (@lula_carballo)⠀ Marilou Craft⠀ Baron Marc-André Lévesque (@baronmarcandrelevesque)⠀ Chloé Savoie-Bernard (@chloesavoiebernard)⠀ Roxane Nadeau (@roxanepigiste)⠀ Mariève Maréchale⠀ Nicholas Dawson (@nichodawson)⠀ ⠀ la soirée sera animée par moi & je vous lirai même de la nouvelle poésie en français !⠀ ⠀ * // * // * // *⠀ ⠀ it's an absolute delight to be curating my very first francophone poetry event at the Bibliothèque du Plateau-Mont-Royal for ☼ Lux Magna Festival 2020 ☼ feat. some of my favorite contemporary montréal poets & writers incl:⠀ ⠀ Lula Carballo⠀ Marilou Craft⠀ Baron Marc-André Lévesque⠀ Chloé Savoie-Bernard⠀ Roxane Nadeau⠀ Mariève Maréchale⠀ Nicholas Dawson⠀ ⠀ i'll be hosting the night & i'll read you some new poetry in french! (at Bibliothèque Plateau-Mont-Royal) https://www.instagram.com/p/B7jHM2MAQeG/?igshid=ui16c725mw6
0 notes