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#danse dans la neige
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Maurice Perron :: Françoise Sullivan exécutant « Danse dans la neige », février 1948
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Maurice Perron :: Françoise Sullivan exécutant « Danse dans la neige », février 1948. Montréal (Otterbern-Park) et Mont-Saint-Hilaire (Québec), Canada. | src Musée national des beaux-arts du Québec
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Maurice Perron & Françoise Sullivan :: « Danse dans la neige », de la maquette du manifeste « Refus global » [manifeste du groupe des Automatistes], février 1948
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Le mot « café » s'étale sur le mur. Les lettres se battent pour ne pas sombrer dans l'oubli, tandis que la peinture, telle une neige de souvenirs, se détache comme les dernières pages d'un livre jauni par le temps. Un cliché qui ne heurtera pas les consciences, sauf peut-être celles des amoureux.ses nostalgiques de ces havres de vie qui peuplaient nos rues. Des lieux où les âmes s’effleuraient dans la danse des mots et la chaleur des débats. Où sont les ferventes discussions, les rires perçants, les échecs philosophiques, les engueulades fiévreuses se terminant par une petite claque amicale sur l’épaule ? Englouti.es par le silence des pièces vides, sans doute.
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argentinechili2024 · 3 months
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Punta Arenas au Chili
Le navire a stoppé les moteurs et descendu l’ancre à 9 h ce matin. Nous ne pouvons accoster au port, car le Celebrity Eclipse est trop volumineux pour l’endroit. C’est donc à bord d’une petite navette que nous avons traversé la mer jusqu’au débarcadère du port.
Pas chaud pas chaud ici… on a un bon vent dans le front quand on commence à explorer l’endroit. Je sors ma « capine » et rajuste mon coupe-vent. Qui aurait cru que c’est l’été ici?
Question quiz à l’intention de mes fidèles lecteurs. Qu’est-ce qui se passe le dimanche en Amérique du Sud? Rien… tout le monde fait dodo et tous les commerces sont fermés. Ben oui! Comme dimanche dernier lors de notre première escale.
On marche dans les rues de la ville. On ne reconnaît pas le type d’architecture. C’est très hétéroclite. Maisons en planches, maisons en briques rouges, grosses maisons plus cossues en stuc blanc. Où est-on déjà? Au Chili. Rien vu de tel encore.
Comme nous sommes des gens lugubres, vous le savez déjà, nous nous dirigeons vers le cimetière municipal. Robert a lu que c’est le 10e plus beau en Amérique. Alors… c’est vrai que c’est intéressant. Plus d’arbres, beaucoup de fleurs artificielles sur les monuments ou plantées directement dans la tourbe artificielle qui recouvre la terre. Tous y ont leur place ici, pas seulement les plus fortunés, comme au cimetière de la Recoletta à Buenos Aires.
Nous revenons vers le bateau avec, en plus du vent de face, un petit crachin qui aimerait se transformer en neige. On se croirait de retour au Québec.
Nous serons en mer au cours des trois prochains jours. Lorsque nous descendrons du bateau, ce sera à Valparaiso au Chili.
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Type d’arbre que l’on voit un peu partout ici.
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Place de l’église. Il y avait beaucoup de monde à la messe.
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Entrée du cimetière municipal.
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Les cèdres sont coupés au couteau et les monuments et tombes se trouvent de chaque côté.
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Mausolée de Sara Braun, une riche héritière qui a légué une partie de sa fortune aux habitants de Punta Arenas. Elle repose en paix dans un coin reculé du cimetière.
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Mignon petit angelot.
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Spectacle rock de ce soir.
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Robert a opté pour le chateaubriand. Il était apparemment excellent.
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Danse sur des musiques différentes. Les gens qui ont la même couleur d’écouteurs entendent la même musique.
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charmemma · 4 months
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"Il était dix heures du matin et il neigeait de nouveau. Une neige légère, presque des gouttes de pluie. Elle avait froid et elle sentait des points douloureux dans tout son corps. Il fallait "dénouer les nœuds", comme disait Kniaseff. Alors, elle décida de se rendre chez Pola Hubersen. Elle était la seule à pouvoir la soulager. Elle s'allongeait sur le lit, Pola Hubersen la caressait, et ses doigts s'arrêtaient aux bons endroits, avec une précision d'acupuncteur. Ses lèvres effleuraient les siennes, et leur contact, sur son corps, était encore plus doux que ses doigts. Peu à peu, les nœuds se dénouaient sans qu'elle éprouve la souffrance qui était la sienne au début des cours de danse. Il lui arrivait de manquer un cours et de se retrouver au lit avec elle. Alors, elle se laissait aller au fil de l'eau en fermant les yeux. (...)
Elle entra dans l'immeuble du début de la rue Quentin-Bauchart. Pola Hubersen se levait très tard et peut-être n'était-elle pas encore réveillée. Elle traversa le vestibule, et quand elle fut entrée dans le salon, elle remarqua un manteau d'homme sur le grand canapé. Pola Hubersen était sûrement en compagnie de quelqu'un dans sa chambre et elle ne voulait pas la surprendre. Cet appartement donnait l'impression d'être exigu : le vestibule, le salon sur la rue et le long couloir qui menait à la chambre. Mais une petite porte qui se confondait avec le mur, de l'autre côté, donnait accès à une enfilade de pièces le long d'un autre couloir, des pièces dont la plupart étaient vides, ou simplement meublées de divans très bas. Elle prit ce chemin-là, ouvrit la dernière porte à droite et se retrouva dans la grande salle de bains contiguë à la chambre de Pola Hubersen. La lumière était allumée, la porte grande ouverte sur la chambre.
Elle se déshabilla et enfila un peignoir, l'un de ceux qu'elle portait toujours après un spectacle et qu'elle avait oublié là. Elle entra dans la chambre. Un homme était allongé sur le lit, qu'elle reconnut aussitôt et avec qui elle avait répété un duo au studio Wacker, un certain Georges Starass. En dansant avec lui, elle avait eu une sensation qu'elle n'avait jamais ressentie avec aucun de ses partenaires, comme si ce contact était plus intime qu'un simple exercice, au point qu'elle avait voulu le prolonger.
Maintenant, ils étaient seuls tous les deux dans la chambre, et au bout de quelques instants elle avait de nouveau cette sensation, comme l'autre jour au studio Wacker, de danser avec lui à la même cadence, en parfaite harmonie... Et bientôt des éclats de plus en plus forts se succédaient à des intervalles de plus en plus courts. Chaque fois, elle éprouvait un vertige qui s'amplifiait à l'infini.
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lesideesmoites · 2 years
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Même vêtue
nue dans les prés nue contre toi nue sous tes doigts nue dans la rue nue sous ton cul nue dans la douche nue dans ta bouche nue dans ton cul nue sous la pluie nue dans un lac nue sans reproches nue déjà vieille nue minuit sonne nue dans tes yeux nue sans personne nue sans bouger nue vers le soir nue le matin nue le lundi nue au bureau nue chez les flics nue à Noël nue en voiture nue chez Truffaut nue au cimetière nue dans tes bras nue sous tes dents nue chez le dentiste nue en manif nue sous tes pieds nue bouche ouverte entre tes cuisses nue sous la neige nue en montagne nue sous la mer nue crue dans ton plat nue à cru sur un cheval nue dans les cuisines nue à l'aéroport nue à l'apéro chez les voisins du deuxième nue à la boulangerie nue dans la station vide nue en Amérique nue sauf mes lunettes nue sous ta fenêtre nue pleine de paillettes nue sur tous les toits nue derrière ma guitare nue à l'harmonica nue au cinéma nues mes fesses nues mes jambes nues mes joues nues mes obligations nus mes devoir nus mes désirs mes désirs mis à nus mes secrets mis à poil et nus mes poils nu le halo lumineux de ma peau la nuit nue dans le ventre de la baleine nue dans le silence nue sur la piste de danse nue sur des patins à roulette nue à la roulette Russe nue sous les étoiles nue sur le parquet ciré nue sous mon ciré nue sous les fauteuils nue dans la salle d'attente nue dans la poussière nue face au miroir nue derrière le comptoir nue accoudée au bar nue contre le bar nue contre la vitre nue contre le mur nue contre le lit nue contre l'armoire nue contre le bureau nue contre la baignoire nue contre la rambarde de l'escalier nue contre la table de la salle à manger nue contre l'évier sale nue contre la porte d'entrée nue contre le portail nue contre un lampadaire nue contre l'arrêt de bus nue contre le bitume nue contre les roues des voitures et je les mords nue contre ton corps nue contre ton corps nu nue toute la journée et toute la nuit nue – toute la vie, même vêtue, nue.
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atticuswritersoul · 2 years
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02/12/18 : Sa neige
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La neige tombe depuis le ciel dans une danse gracieuse, recouvrant la Terre d'une légère couche blanche. Son yeux gris sont immobiles, regardant à travers la fenêtre le paysage qui prend forme devant lui. Ses cheveux noirs de jais sont sagement coiffés sur son crâne. Son dos se tient droit contre le siège. Il ressemble à une statue de cire, et seule sa respiration, calme et régulière, trahit son existence.     Le manoir est vide. Sa mère et son frère sont sortis dehors, sa sœur est avec son mari, chez eux, ses neveux sont à l'école, ou alors sous la neige, il n'en sait rien... ses amies ne sont pas là. Le manoir est vide, vide comme sa tête et ses pensées. Il est là depuis des heures, à fixer cette fenêtre et ces flocons, à se torturer l'esprit de ses sombres pensées. Il ne se rend pas tout de suite compte de la porte qui coulisse. Il ne sent pas tout de suite sa présence. Ce n'est qu'en entendant le claquement de ses talons contre le sol, qu'il comprend qu'il n'est plus seul. Il n'exécute pas le moindre geste, son visage reste impassible, ses yeux sont concentrés sur les flocons, son dos est toujours aussi rigide. Seule sa respiration semble s'accélérer doucement, à mesure qu'elle semble se rapprocher de lui.     La première chose qu'il note, c'est son parfum qui sent la cerise. Et ensuite, il aperçoit ses boucles brunes qui encadrent son visage. Son petit nez, ses traits légèrement enfantins, signe qu'elle n'est une adulte que depuis quelques années. Un rictus ironique menace de recouvrir ses propres lèvres, quand il se dit que lui-même doit avoir l'air encore plus jeune qu'elle. Il recentre son attention sur les flocons blancs tandis qu'elle prend place sur le siège à côté de lui. Elle ne dit rien, et les flocons tourbillonnent sur eux-mêmes dans une chorégraphie innée, toutes différentes, chacune unique, et toujours avec tant de beauté.      Il s'est toujours dit que la neige est magique. Qu'elle possède le don le plus merveilleux au monde, celui de purifier tout ce qui se trouve sur son passage. Même la pierre la plus noire, la plus corrompue et la plus grosse se retrouve enveloppée de cette couche blanche. Mais alors, pourquoi ses idées noires persistent-elle à le poursuivre ? Pourquoi la neige ne les recouvre-t-elle pas elles aussi ? Pourquoi l'ignore-t-elle ? Peut-être parce que c'est une cause perdue d'avance... parce que, quelque part, sous ces visages impossible à chasser de son esprit, dans ce sentiment de culpabilité, de peine, de rage, de colère... tout ça, il le mérite. Et la neige le sait, elle aussi.       Ses paupières se sont fermées sans qu'il ne le veuille. Son dos se courbe, ses coudes s'appuient sur ses genoux, et ses mains prennent sa tête entre elles. Ses épaules tressautent, mais rien ne sort d'entre ses lèvres. Seules des gouttes, rouges comme des roses, glissent le long de ses paumes en traçant un sillon ensanglanté sur ses joues. Sa gorge se serre, il suffoque. Il veut crier, hurler, s'époumoner à s'en casser la voix, sortir et s'enfuir, ne plus jamais revenir. Il veut cracher sur cette neige, qui le rejette, ne plus avoir à voir ces regards sur lui. Mais il ne peut pas, il en est incapable. Et ça le fait se sentir tellement, tellement faible. Alors il garde sa bouche fermée, serre très fort sa mâchoire, laisse ses mains essuyer le sang qui coule sur son cou, et se redresse avec la même impassibilité qu'il a depuis ce matin. On dirait que rien ne s'est passé, qu'il a toujours été cette statue immobile et rigide, dont le dos droit est collé contre ce siège, avec son regard gris métallique perdu sur les flocons, sa respiration calme et régulière.
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malevolat · 10 months
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L'Omniprésence de la beauté au rez du gazon consacré contre la bonace au fond de la gorge où rêve la rivière à l'orée de la forêt qui s'offre de saison en saison en gage de rosée ou d'orages vespéraux
j'aimerais en tirer quelque chose
ici nul chateau dans la vallée ni muraille dans les cols des armées abandonnés à leur nudité pacifient au sol des kyrielles de liqueurs d'abricot ou autres vins d'ultramontane
l'atmosphère belliqueuse en est pour beaucoup descendue draguée avec les violents torrents d'hiver les grèves des vieilles villes des jeunes filles en fleurs l'eau des neiges éternelles se jette aux mers trop vertes
À tous les sommets l'ange et son prophète hilares d'illumination au grand dam des séraphins tricolores et des trones panoptiques
Personne en bas ne chante encore moins ne danse à la sublime nuit d'un automne précoce certaines rêvent d'hyménées quand d'autres de vengeances
Là-haut l'aube blanche sur les chalets d'alpage
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chezveronalice · 1 year
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Yoga des enfants
Le yoga pour les enfants
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Le yoga est un jeu zen pour les enfants dés le plus jeune âge auquel ils peuvent s’adonner pour s’amuser, se dépenser et améliorer leurs capacités mentales et physiques. Cette pratique compte de nombreux bienfaits physiques et psychologiques pour les enfants. Le yoga a des effets positifs sur leur concentration, leur sommeil ainsi que leur souplesse. Il leur permet d’avoir un meilleur comportement au quotidien et diminue l'anxiété. Il améliore tout ce qui est coordination, équilibre, et fait prendre conscience de leur corps et de l'espace. L'enfant va apprendre à respirer et coordonner certain mouvement et tout ceci dans le jeu. Les séances doivent être courtes à mon avis 20 minutes suffisent du moment que l'enfant s'amuse. Je vais partager des images que j'ai trouvé en fouillant le net chez pomme d'api entre autre le lien du site ici le cahier parent Mais aussi sur d'autre site comme Pinterest, je les partagerai au fur et à mesure de mes articles. Si certaines images étaient protégées de droit d'hauteur, ne pas hésiter en m'en faire la remarque ou me dire de rajouter un lien. n'hésitez pas à cliquer sur la pub, c'est un moyen de participer à la vie du site chez veronalice. Les postures : Cliquez sur l'image pour aller sur l'article des 5 premières postures
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Salut le soleil voici ce les postures que vous trouverez sur cette page yoga-1 - Salut, le soleil - Le paon - Les petits volets - Un auto massage des oreilles - Respirer ensemble Cliquez sur l'image pour avoir les 5 postures suivantes
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Le chevalier et la princesse voici ce les postures que vous trouverez sur cette page yoga-2 - Le chevalier et la princesse - L’archer - Le super héros - L'aigle royal - Le bébé Cliquez sur l'image pour avoir les 5 postures suivantes
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La boule de neige voici ce les postures que vous trouverez sur cette page yoga-3 - La boule de neige - Tu sens la neige - Le sapin - Le pingouin - Le balancier Cliquez sur l'image pour avoir les 5 postures suivantes
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La petite plante qui pousse voici ce les postures que vous trouverez sur cette page yoga-4 - La petite plante qui pousse - L'éléphant - La tortue - L'abeille - L'arbre dans le vent Cliquez sur l'image pour avoir les 5 postures suivantes
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Le cadeau voici ce les postures que vous trouverez sur cette page yoga-5 - Le cadeau - Le fauteuil - Le flamant rose - La table - La chandelle Cliquez sur l'image pour avoir les 5 postures suivantes
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Le tigre voici ce les postures que vous trouverez sur cette page yoga-6 - Le tigre - Le petit cochon - Le chat - Le petit chien - Le papillon Cliquez sur l'image pour avoir les 5 postures suivantes
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Le cobra voici ce les postures que vous trouverez sur cette page yoga-7 - Le cobra - Le crocodile - Le crapaud - Le phoque - La grenouille Cliquez sur l'image pour avoir les 5 postures suivantes
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La vague voici ce les postures que vous trouverez sur cette page yoga-8 - La vague - La sauterelle - Le toboggan - La girafe - Un petit bol d'air Cliquez sur l'image pour avoir les 6 postures suivantes
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Agile comme un lutin voici ce les postures que vous trouverez sur cette page yoga-9 - Agile comme un lutin - Des étoiles plein le cœur - J’ouvre mes ailes - J’attrape le soleil - Je vole comme un avion - Comme un oiseau Cliquez sur l'image pour avoir les 6 postures suivantes
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Fier comme un pirate voici ce les postures que vous trouverez sur cette page yoga-10 - Fier comme un pirate - Bonjour petit éléphant - Grignote petit écureuil - Je grandis, je grandis - L’arbre dans le vent - La girafe Cliquez sur l'image pour avoir les 5 dernières postures
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La puce fait la fête voici ce les postures que vous trouverez sur cette page yoga-11 - La puce fait la fête - La danse du chat - L’arc en ciel - Le flamant rose - Tourne petite girouette - Un petit câlin rien que pour moi   N'hésitez pas à me laisser un message ou un commentaire à très vite Veronalice Read the full article
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marie-chatelaine · 2 years
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Pourquoi tu pourrais être une sorcière
par Théodora Goss
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Parce que parfois vous rêvez de voler
comme avant.
Parce que le feu change toujours pour vous.
Parce que lorsque vous jetez les croûtes de votre sandwich
aux moineaux dans le parc public, ils sautent
de plus en plus près, jusqu'à ce qu'ils se perchent sur votre doigt
et vous regardent de côté.
Parce que lorsque vous marchez dans la rue,
le vent joue avec l'ourlet de votre jupe
pour qu'elle se balance de façon spectaculaire autour de vos chevilles.
Car tandis que vous marchez, déterminé et sensé,
votre ombre danse.
Parce que beaucoup de gens parlent aux chats
mais pour vous ils répondent.
Parce que les copalmiers le long du trottoir
adorent vous montrer leurs feuilles, parfois même
en les jetant devant vous, jaune veiné de rouge,
marron teinté de vert et de jaune,
~ comme des enfants exhibant des œuvres d'art.
Parce que quand tu lèves les yeux,
la lune sourit toujours.
Parce que parfois l'obscurité se referme autour de vous
et vous vous rappelez que tout va bien,
vous avez déjà porté cette cape.
Parce qu'en hiver, vous reconnaissez
que la neige est une couverture autant qu'un linceul,
et nous devons tous dormir parfois.
Parce qu'au printemps, vous pouvez entendre le tintement des cloches
que font les crocus et les gongs plus profonds des tulipes.
Parce que la rivière vous salue en passant,
et vous lui répondez.
Car même les brownstones de cette cité antique
vous regardent avec inquiétude : ils veulent s'assurer que vous allez bien.
Vous leur appartenez autant qu'eux à vous
Parce que les sorcières savent ce qu'elles sont
et si je demandais, tu t'en souviens ?
Vous devriez avouer que oui,
.... vous le faites.
 -Lorie-
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toutletemps · 1 year
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Bon je dois bien dire les choses à quelque part et que quelqu’un m’entende sans filtre
J’ai l’impression que tout mon monde s’écroule
Jmen fiche de faire de belles phrases
Je suis en mode survie j’en ai tellement marre
Je partage mes indécisions à tout le monde
Je suis triste devant tout le monde
Ca me rend encore plus confuse
De me montrer vulnérable comme ça
Chu un livre ouvert
Y’a juste qq lignes que je garde pour moi
Et ces quelques lignes me tuent
J’aimerais les partager avec un.e amoureux.se
Au coin du lit
Ne plus jamais me sentir seule
J’attends tellement de l’amour qu’il vienne me sauver
Ptetre on fait toustes ça
J’aime ma solitude aussi
A part quand elle me tord la gorge comme ça
Quand jvais pas bien
J’arrive plus à écouter mon coeur
Je prends du retard de ouf dans mes cours
Je sais même pas si je veux rester et en même temps si je reste pas je perds toute une routine et plein de gens avec qui converser et qui sont pire chou
Je rumine tellement la nuit sur les conversations que j’ai eues pendant la journée
Je tourne tout au jugement
J’aimerais que tout le monde m’aime
J’aimerais que tout le monde soit bienveillant
J’aimerais ne jamais avoir à travailler
J’aimerais réussir à dormir
J’aimerais avoir leur vie
J’adorais la mienne avant
y’a un truc qui a dérapé et ça a fait une boule de neige et j’en peux plus
Je change d’avis toutes les deux sec
Je suis si décentrée
Je fais plus de yoga
J’respire mal
Mais des fois je danse dans ma chambre
Des fois je suis émerveillée quand je vois la neige
Et d’autres chu juste un nuage gris
Qui a pas dormi
Je suis mega malheureuse et ça m’énerve tellement de le dire
Et en même temps j’ai l’impression que j’ai des bébés problèmes et que j’en fais une tonne
Je m’isole toute seule
Je refuse les propositions
Je crée de ouf mon malheur aussi je crois
Je repense à quand j’étais amoureuse
J’aimerais revenir en arrière
Ou je pense à où je serai dans 6 mois
Ça m’apaise un peu de me dire que les choses changeront
Mais là ça fait genre 3 mois que je suis bloquée
Bref j’ai 22 ans j’ai ma vie devant je crois
Mais je suis remplie de peurs limitantes et de regrets et de et si et de comparaisons
Et ça me casse les couilles
Désolé d’être vulgaire
Mais y’a tout qui part en couilles
Et ça me casse les couilles
Et en plus c’est pas trop tard je pourrais régler tout ça j’avais le temps de remettre ça sur pieds mais je savais pas quoi faire je sais pas quoi faire je suis perdue
J’ai plus d’énergie pour réfléchir
Et c’est sûrement une excuse que j’me donne je sais pas
Je veux la montagne mais c’est pas en m’isolant encore plus que je vais trouver la paix je crois
Bref jpp esque qqn peut venir m’aimer et que j’aimerais et ensemble on irait construire des cabanes pis on écrirait des poèmes et on dessinerait et on ferait l’amour pis on irait camper
Jai l’impression de devenir tarrée, ou pire égoïste ou tellement pas digne d’amour
Il a neigé c’est trop beau
J’veux juste faire de la contemplation et de la rêverie toute ma vie esque c possible svp
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pauline-lewis · 2 years
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Baby it's cold outside
Je suis désolée de parler météo, mais l'automne m'a un peu terrassée cette année avec ses grosses bourrasques de vent et ses litres d'eau (bienvenus après l'été que la pluie vient chasser, soit). Je me suis mise dans une sorte de mode pré-Noël un peu maussade, j'ai même regardé mon premier téléfilm de Noël sur W9 dimanche dernier, c'est dire. Je suis malgré tout toujours rassurée de savoir qu'il y a chaque année sur ma télé l'histoire d'une énième avocate dynamique qui retrouve le sens de la vie à l'auberge du flocon de neige. Et qu'il y a une personne flemmarde sous un plaid pour la regarder.
Je me suis dit que j'allais me faire une thématique feel good avec uniquement des fictions/musiques qui m'ont fait du bien ces derniers temps. Même si le plus grand réconfort, je le trouve toujours dans les plus petits instants de la vie (c'est cliché mais que voulez-vous, je suis une personne qui regarde des téléfilms de Noël sur W9). Regardez par exemple, hier, je rentrais du tram à pieds dans mon quartier désert et au milieu des maisons aux volets fermés et des lampadaires allumés, le ciel plein de nuages s'est déchiré en deux pour laisser apparaître la pleine lune. J'écoutais la reprise de Sweet Child o'Mine par Taken By Trees, et même sur le capot affreux des SUV, les reflets de la nuit étaient sacrément beau.
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Broadway Limited, Un dîner avec Cary Grant de Malika Ferdjoukh (École des loisirs)
J'ai commencé à lire Broadway Limited en revenant de vacances et immédiatement ce livre m'a ravie et fait beaucoup de bien (je remercie Mathilde qui m'en avait parlé et qui avait visé juste !). Il raconte les histoires croisées des habitant·es d'une pension new-yorkaise : Jocelyn le jeune français encore traumatisé par la guerre, la mystérieuse Manhattan qui cherche encore qui elle est, Hadley qui a dansé avec Fred Astaire…
Avec son écriture légère mais précise, Malika Ferdjoukh nous entraîne dans le New York de la fin des années 40, dans les salles de spectacle de Broadway et dans l'ambiance particulière de l'après-guerre. C'est bourré de références toujours bien placées et jamais forcées à la comédie musicale, aux grands standards musicaux de l'époque et aux stars passées et futures du cinéma. Tout cela suffit à expliquer que j'ai aimé ce roman mais je peux vous ajouter que toute la fin nous plonge dans un New York enneigé autour de la période de Noël, qu'il y a beaucoup d'histoires d'amour et de plot twist et que c'est aussi un très joli roman d'initiation. Le seul problème c'est que j'avais pas mal de lectures prévues que je vais devoir mettre sur pause pour lire les deux autres tomes. Oups.
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Shall we dance ? de Masayuki Suo
En feuilletant un livre Taschen des plus grands films des années 90 que j'avais acheté quand j'étais ado, j'ai lu une double page sur le film de Masayuki Suo Shall We Dance. Dans ma jeunesse, j'ai bien évidemment vu mille fois l'autre grand film sur la danse de salon, Ballroom dancing de Baz Luhrmann, mais je ne connaissais pas du tout ce pendant japonais.
Shall we dance ? raconte l'histoire d'un homme en pleine mid life crisis qui décide de s'inscrire à des cours de danse de salon, après avoir été intrigué par le regard perdu dans le vide et mélancolique de la professeure. Par peur d'avoir l'air ridicule (on nous explique au début du film que la danse de salon a mauvaise presse au Japon), il n'en parle pas à sa famille et cette activité devient son petit jardin secret. Il se lie d'amitié avec les autres danseurs du cours, des personnages plus ou moins fantasque, et finit par nouer une relation assez émouvante avec la mystérieuse prof de danse.
Je n'étais pas particulièrement emballée par le côté "crise de la quarantaine" et pourtant ce film a su me surprendre et me toucher. La danse de salon devient un moyen pour le héros de s'épanouir, de s'évader de son job de bureau, d'envisager son corps autrement, de nouer des amitiés. Il contourne intelligemment l'histoire d'amour en partant dans d'autres directions, plus subtiles à mes yeux. Un film assez simple mais qui m'a fait du bien. (Il y a un remake avec Richard Gere qui a l'air assez nul, mais je suis intriguée)
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Barbra Streisand, Live at the Bon Soir
Mon obsession du moment a la forme d'un live inédit de Barbra Streisand, enregistré au début de sa carrière en 1962. Je suis tombée amoureuse de Barbra il y a quelques années, en regardant Funny Girl, pour toutes les raisons qui font qu'elle est elle et pas une autre : son humour, sa voix incroyable et sa capacité à mélanger les émotions, qui semble instinctive.
Le Live au Bon Soir est un objet absolument fascinant, dans lequel elle déroule des morceaux merveilleux avec un orchestre de jazz qui l'alpague de temps en temps. On a vraiment l'impression d'être dans la salle, tant sa voix enregistrée garde toute l'émotion intacte, comme si on pouvait faire un bond dans le temps pour la rejoindre à New York. Et puis elle est drôle, si drôle. Elle est capable de balancer blague sur blague puis de chanter Cry Me A River en mettant toute la salle à genoux. J'ai l'impression d'entendre sur l'enregistrement les larmes des gens rouler sur leurs joues, en marge de leurs rires éclatants. Vraiment un disque dans lequel je vais me blottir tout l'hiver jusqu'à ce que les premiers rayons du soleil viennent me récupérer.
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Starstruck
Je suis un peu en retard pour parler de cette série de Rose Matafeo qui raconte l'histoire d'une jeune femme qui rencontre par hasard un acteur très connu et commence une relation un peu compliquée avec lui. Tout le monde a dû faire cette comparaison mille fois, mais c'est une sorte de Coup de foudre à Notting Hill inversé. Je n'ai pas encore regardé toute la série donc si ça se trouve la série dans son intégralité n'est pas du tout feel good (il n'y aura pas de remboursement, ce blog est toujours gratuit) mais pour le moment, le personnage de Rose Matafeo me plaît énormément. J'adore son humour, sa légèreté, sa présence. Et puis une petite romcom, c'est de saison amiright ?
Allez je vous remets aussi ma playlist automnale ! Je la trouve assez feel good mais pareil — je ne peux rien promettre.
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passionindia · 2 months
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Découvrir la beauté du Bhoutan : l’odyssée d’un voyageur
Le Bhoutan, niché au cœur de l'Himalaya, est une destination touristique unique et enchanteresse. Ce petit royaume himalayen offre une beauté naturelle à couper le souffle, une richesse culturelle profonde et une spiritualité bouddhiste apaisante. Dans cet article, je vous emmènerai à travers l'odyssée d'un voyageur qui découvre les trésors cachés du Bhoutan. Nous explorerons l'histoire fascinante du pays, ses paysages naturels à couper le souffle, sa faune diversifiée, sa spiritualité profonde, sa gastronomie unique et son mode de vie traditionnel. Préparez-vous à être émerveillés par la beauté du Bhoutan et à vous laisser envoûter par son charme unique.
Histoire & Culture
Le Bhoutan est riche en histoire et en culture. Ce pays a réussi à préserver ses traditions et ses coutumes uniques malgré l'influence moderne croissante. En explorant le Bhoutan, vous découvrirez une société profondément ancrée dans le bouddhisme tantrique. Les monastères et les temples bouddhistes ornent le paysage, témoignant de la spiritualité profonde des habitants.
L'un des sites historiques les plus emblématiques à visiter est le dzong de Punakha. Ce magnifique monastère fortifié est situé au confluent de deux rivières et offre une vue imprenable sur les montagnes environnantes. Un autre lieu incontournable est le monastère de Taktsang, également connu sous le nom de "Nid du Tigre". Perché sur une falaise à flanc de montagne, ce monastère est considéré comme l'un des lieux de pèlerinage les plus sacrés du bouddhisme himalayen.
Paysages Naturels
Le Bhoutan est béni par une nature généreuse et diversifiée. Des sommets enneigés de l'Himalaya aux vallées verdoyantes et aux rivières tumultueuses, ce pays offre des paysages à couper le souffle à chaque tournant. La vallée de Phobjikha est un joyau naturel à ne pas manquer. Cette vallée pittoresque est le sanctuaire des grues à col noir en voie de disparition pendant les mois d'hiver.
Le parc national de Jigme Dorji est un autre trésor naturel du Bhoutan. Il abrite une flore et une faune diversifiées, y compris des espèces rares telles que le léopard des neiges et le takin, l'emblème national du pays. Vous pouvez vous aventurer dans les sentiers de randonnée pittoresques du parc national et vous immerger dans la beauté sauvage de la nature.
Faune Sauvage
Le Bhoutan est un véritable paradis pour les amoureux de la faune. Ce pays abrite une grande diversité d'animaux sauvages, y compris des tigres, des léopards des neiges et des takins. Les efforts de conservation sont mis en place pour protéger la biodiversité unique du Bhoutan. Vous pouvez visiter les réserves naturelles telles que le parc national de Royal Manas et le parc national de Jigme Dorji pour observer la faune dans son habitat naturel.
Spiritualité et Méditation
Le Bhoutan est renommé pour sa spiritualité profonde et sa pratique de la méditation. Les monastères et les centres de méditation offrent des retraites paisibles pour ceux qui cherchent la tranquillité intérieure. Vous pouvez vous immerger dans la spiritualité bouddhiste en visitant des monastères sacrés tels que le monastère de Taktshang, où vous pourrez méditer dans un cadre serein et paisible.
Participer aux rituels et aux cérémonies religieuses est une expérience unique au Bhoutan. Les danses sacrées de tsechu, exécutées par les moines dans leurs costumes colorés, sont un spectacle à ne pas manquer. Vous pourrez vous joindre aux habitants pour célébrer ces festivals joyeux et en apprendre davantage sur les traditions et la religion bouddhiste du pays.
Cuisine et Gastronomie
La cuisine bhoutanaise est une véritable explosion de saveurs et d'épices exotiques. Les plats traditionnels mettent l'accent sur le riz rouge, le fromage local et les piments. Vous pouvez déguster des plats locaux dans les marchés locaux animés ou dans les restaurants authentiques du Bhoutan. Ne manquez pas de goûter à l'emblématique "ema datshi", un plat épicé à base de piments et de fromage.
Mode de Vie Traditionnel
Pour une immersion complète dans la vie quotidienne des Bhoutanais, vous pouvez participer aux activités traditionnelles telles que l'agriculture et l'artisanat local. Les Bhoutanais sont connus pour leur hospitalité chaleureuse et leur convivialité. En participant aux festivals et aux événements culturels locaux, vous aurez l'occasion de vivre l'authenticité de la culture bhoutanaise et de vous lier d'amitié avec les habitants.
Conclusion
Le Bhoutan est une destination qui laisse une empreinte indélébile dans le cœur de tout voyageur. Des paysages époustouflants, une riche histoire et culture, une spiritualité profonde, une cuisine délicieuse et un mode de vie traditionnel fascinant font du Bhoutan une expérience unique. Je vous encourage à explorer cette merveilleuse destination et à apprécier la richesse culturelle et naturelle qu'elle a à offrir. Préparez-vous à être émerveillés et inspirés par la beauté du Bhoutan.
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elie2027 · 3 months
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Les traits d'un visage de beauté japonaise maiko by elie2027
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lefeusacre-editions · 3 months
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LE RITUEL "VERTIGO", par Pierre Pigot
Continuons sporadiquement sur ce blog à réexplorer la filmographie d'Alfred Hitchcock. Après Rear Window en février : "Vertigo", chef-d’œuvre inépuisable d'exégèses et de remakes cachés ou avoués (mais, au fond, peut-être est-ce la même chose ?). Il est le film des obsessionnel.le.s, de celles et ceux qui pensent que la vie offre des secondes fois. On y revient sans cesse, parce qu'il nous fait croire que revivre est possible. Pierre Pigot nous raconte cette énigme et son rituel.
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"Je suis née quelque part par là..." dit Madeleine à Scottie en pointant une des lignes concentriques d'une coupe de sequoia.
I.
Bientôt sur l’écran la spirale de Vertigo va déployer ses crêtes et ses vagues, ses danses et ses abîmes – pour beaucoup une nouvelle fois, pour certains de manière inaugurale. Les brefs blasons anatomiques que déploiera le générique ne s’adresseront pas qu’à ces néophytes : pour les chevronnés du labyrinthe, dès l’instant où le film recommencera à les envelopper de son atmosphère fascinante, la bouche féminine qui reste muette, et les yeux qui guettent anxieusement leurs angles morts, intimeront aussi, respectivement, de retenir tout langage intempestif, et de laisser les images nous guider le long de leurs sentiers anxieux. Alors, tandis que la musique de Bernard Herrmann laissera suspendues ses rosalies hypnotiques, et que les spirales de Saul Bass, coupant l’espace comme des couteaux sacrificiels, surgiront de leur sombre abysse, nous n’aurons plus qu’à pénétrer dans cette forêt d’images, où un rideau de séquoias californiens millénaires semblera un simple écho primordial, et à la laisser nous engloutir. Que la première spirale surgisse de l’œil isolé, et soit littéralement l’expression héraldique de cet œil védique que Hitchcock laissa planer sur l’Occident et ses rites souterrains, ne sera pas même le prélude à une rumination des idées : celle-ci sera obligatoirement repoussée à la fin, telle une précaire illumination qui ne peut nous posséder que lorsque toutes les cartes du jeu semblent avoir été posées sur la table de montage mentale.
II.
Vertigo est un film structuré autour de trois visions, successives et entremêlées, de ce que peut être un rituel : l’enquête, le deuil, le simulacre. Mais ces deux derniers ne sauraient développer organiquement leurs sucs vénéneux et superbes, si le premier ne leur avait préparé un terrain métaphysique de premier ordre. Si l’enquête policière est l’avatar métamorphe dans lequel l’Occident a déversé la majeure partie de ses outils d’exploration du monde et de l’âme, c’est pourtant à travers une modalité précise qu’elle se dévoile comme telle – et dans les premiers temps de Vertigo, cette modalité est tout simplement la filature. James Stewart, policier reconverti en détective privé après le drame qui ouvre le film (et bien entendu les significations de son titre), est chargé, par un ancien ami de jeunesse, de suivre sa femme, qu’il soupçonne d’être hantée par une de ses ancêtres au destin fatidique. Alors, dans les rues de San Francisco, au gré de ses résidences, de ses commerces, de ses musées, de ses monuments, James Stewart suit Kim Novak – il la suit non seulement à la trace, comme un chasseur distinguant des pas de cervidé dans la neige fraîche, mais il en suit aussi les traces, les indices extérieurs dans lesquels semblent constamment se refléter les lambeaux d’une psyché que, en accord provisoire avec le mari inquiet, nous supposons mise en danger par des souvenirs ataviques. C’est dans cette optique que James Stewart (et nous avec lui) ausculte la silhouette d’un tailleur gris, la tache colorée d’un bouquet de fleurs, la spirale d’un chignon blond qui se dédouble sur un portrait peint. Et de manière insensible, tout comme Stewart, nous basculons d’un univers dans l’autre : le San Francisco industrieux et moderne des années 1950, dont le relief escarpé semble lui-même une spirale urbaine, laisse entrevoir des carcasses rescapées de son passé colonial, des ruelles sordides où l’inquiétude se redouble, des lieux déserts où la mort rôde. Dans ce labyrinthe soigneusement orchestré, Hitchcock nous a alors guidé depuis l’épitomé de la modernité (le magasin de fleurs, et son mur-miroir où le simulacre féminin, approché pour la première fois au plus près, ne peut d’abord être distingué que par son reflet, comme la Gorgone sur le bouclier de Persée) jusqu’au lieu où l’âme se retrouve isolée, prête à se dépouiller avant son auto-sacrifice : les eaux primordiales, grises et vertes, qui stagnent à l’ombre du Golden Gate Bridge, ces eaux où le héros, croyant sauver, enclenchera en réalité une double destruction.
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L'oeil-spirale du générique imaginé par Saul Bass.
III.
Parce qu’une icône appelle toujours un geste sacrilège, la critique comme les spectateurs n’ont jamais hésité à prendre Vertigo comme objet de leur vindicte revancharde. Aujourd’hui encore, certains trouvent James Stewart trop âgé pour son rôle, et Kim Novak, décidément trop vulgaire pour un personnage qui, sur le papier, appelait un nuancier de subtilités psychologiques. On sait que, pour cette figure féminine autour de laquelle allaient se cristalliser des décennies de recherches inconscientes, Hitchcock souhaitait Vera Miles. Tout avait été préparé pour elle, y compris les costumes (si importants dans le film). Mais il suffit d’observer Vera Miles dans un autre Hitchcock (Psycho, où elle interprète la sœur de la pauvre Janet Leigh) pour comprendre que Vertigo, s’il souhaitait être ce labyrinthe émotif et morbide planté au milieu des collines technicolor d’Hollywood, était destiné à être subverti par le visage animal, hautain, malléable, de Kim Novak. C’est elle qui transforme un James Stewart vieillissant en un nouveau Charles Swann de San Francisco, s’éprenant malgré lui d’une femme « qui n’était pas son genre ». Au filtre d’amour symboliste de Botticelli dont usait Proust, Vertigo substitue la découverte d’un tableau aussi médiocre que fascinant sur les murs d’un musée. Mais c’est dès sa première apparition que Kim Novak contresigne la conjonction stellaire qu’il lui était assigné de devenir : lorsque, dans ce restaurant où James Stewart la découvre à la dérobée, elle se lève, moulée dans son imposante robe de soirée vert émeraude, et qu’elle s’arrête devant la caméra, de profil, sur un fond de tapisserie rouge. Soudain, l’espace d’une ou deux secondes, ce fond rouge devient une aura écarlate, qui semble s’enflammer autour de ce profil de camée antique, rehaussé de cette touche de vulgarité qui lui donne la vie pure. Et ce fond purpurin aussitôt reflue et disparaît, comme le regard espion de James Stewart se retire, avec un dernier plan sur un pan de robe verte qui s’enfuit dans le reflet d’un miroir. A cet instant, nous assisterons, chaque fois que nous le reverrons, à une allégorie dressée par Hitchcock à l’adresse de sa propre obsession, allégorie incarnée par la moins docile, la plus récalcitrante de ses fameuses « blondes hitchcockiennes ». Cette aura qui apparaît et disparaît, c’est celle d’un mythe cinéphilique, qui dissimule un autre mythe, plus ancien, plus profond, celui du simulacre, cette blonde Hélène de Troie fictive pour laquelle, selon Euripide, les héros moururent en vain. La blondeur auréolée de Kim Novak est le lieu où toutes les blondes, passées et à venir, de la filmographie hitchcockienne, convergent dans une même danse érotique : le chignon sadisé de Tippi Heddren, l’iceberg trompeur d’Eva Marie-Saint, le marbre frémissant de Grace Kelly. Et à la suite de cette brévissime allégorie, Vertigo se fera le récit de sa propre destruction et reconstruction, sous les yeux toujours hagards et fascinés de ses spectateurs, qui n’en reviendront jamais qu’on ait pénétré aussi profond et aussi crûment dans un tel repli psychique. C’est au-dessus de cet abîme que cette aura initiale persiste à voler, telle une phalène guettant une lumière enfuie. Comme l’écrivit un jour Goethe dans l’un de ses romans : « Tout commencement est aimable, le seuil est le lieu de l’attente ». Le profil de Kim Novak demeurera cette médaille royale posée au seuil de Vertigo : pure illusion surgie d’une trame fictionnelle en abyme, et sur laquelle nous ne cesserons de nous pencher.
IV.
Aux yeux de celui qui le découvre, Vertigo ne semble être qu’un mystère policier. Pour tous ceux qui y reviennent, encore et encore, c’est une tragédie grecque, dont les rebondissements et la fin sont depuis longtemps connus, mais dont il est toujours difficile d’appréhender avec précision le fond primitif. En partie parce que les catégories cinéphiles ont enroulé autour de ce film une épaisse pelote d’analyses, souvent animées par une souveraine terreur de se retrouver en terrain inconnu ; mais surtout parce que, face à un film de deux heures aussi structuré, aussi incisif jusque dans ses lenteurs calculées, aussi virtuose dans le balisage de ses sentiers qui bifurquent, il subsiste une crainte de percer le mur de la fascination : cet instant où la poésie absolue de l’image se briserait sous la pointe cruelle de l’analyse. Peut-être les grands chefs-d’œuvre du cinéma sont-ils cousins de la grenouille humoristique de Mark Twain : au-delà d’un certain pas, ils ne supportent plus la dissection. Ou alors, ils conservent malgré cela assez de puissance en eux pour que cet outrage semble toujours glorieusement inefficace, que la somme des mots reste toujours inférieure à la totalité des images. Dans Vertigo, les rites que James Stewart va élaborer dans son délire tourneront tous au désastre, nous abandonnant un indéfectible goût de cendre. Mais ces rites ne cessent de se répéter, à chaque projection, que parce qu’il existe un autre rite qui les encadre, nouvelle mise en abyme : celui des spectateurs qui, presque soixante ans plus tard, persistent à se déplacer dans une salle de cinéma pour le voir, parce qu’ils pressentent intimement que c’est la seule manière de rendre justice à l’énigme que nul ne se lasserait de creuser jusqu’à la pellicule. En cette époque sociétale où les rites resurgissent d’autant plus maladroitement qu’on ne cesse de vouloir les assécher, Vertigo apparaît donc comme un rituel dédoublé, une série de rites encadrée par le rite supérieur qui le fait survivre, répété encore et encore, sans que jamais l’œil ne s’épuise. Et c’est grâce à cet œil insatiable qu’une fois encore, ce rituel va recommencer – maintenant.
Ce texte a été rédigé à l’occasion de la projection du film le 25 août 2016, au cinéma Le Petit Casino de Saint-Aignan-sur-Cher dans le cadre des séances "Les Voyeurs".
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julienbukowski · 3 months
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Ballet Givré dans le Silence du Jura White Spaces - Creux du Van, Suisse. Un ballet de blanc et de givre, où chaque arbre danse dans le silence de la neige. Le froid est vif, mais la beauté est plus tranchante. Quel est votre endroit préféré pour une danse hivernale ? #WinterWonderland 🌨️🏔️
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toutmontbeliard-com · 4 months
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Carnaval des enfants à Montbéliard 2024
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Ils seront pirates, princesses, pompiers, super-héros ou héroïnes, reines des neiges, dinosaures ou footballeuses, ce sera selon le costume… Les enfants des centres de loisirs du Jules Verne, de la MJC Petite-Hollande et du centre Léo Lagrange à la Chiffogne feront revivre le Carnaval des enfants le mercredi 28 février 2024. Attention : joyeuse déambulation dans les rues de Montbéliard à prévoir… Le retour d’une tradition Dans les années 70-80, les enfants des quartiers de la Petite-Hollande et de la Chiffogne, déambulaient avec leurs mascottes : Monsieur Petite-Hollande et Mme Chiffogne avant de les faire se rencontrer dans une ambiance festive et riante. Une rencontre qui s’achevait par la crémation de Monsieur Carnaval, condition sine qua non pour que le printemps revienne… Cette année, le Carnaval des enfants est organisé par la Ville de Montbéliard, qui souhaite le remettre au goût du jour, en partenariat avec les centres de loisirs de la MJC Petite-Hollande et Léo Lagrange ainsi que le Collectif Mani&Fest. Les participants 300 enfants, dès 4 ans, sont attendus mais tous les parents ou grands-parents désireux de faire passer un bon moment à leurs enfants et petits-enfants sont les bienvenus et pourront se joindre aux cortèges. Si chaque enfant est libre de son costume, quelques masques sont fabriqués pendant les ateliers de ces vacances scolaires, histoire d’être déjà dans l’ambiance. Les mascottes, Monsieur Petite-Hollande, Mme Chiffogne et Monsieur Carnaval, sont réalisées sous la houlette du plasticien Sylvain Bichet lors d’ateliers d’arts plastiques organisés chaque jour pendant la première semaine des vacances scolaires, du 19 au 23 février, dans les locaux du Collectif Mani&Fest. Des enfants et jeunes de toutes les structures y participeront. Une implication collective qui permet aux enfants de s’approprier le projet et d’en être les acteurs, dès sa préparation. Papier mâché, cartons, tissus et autres matériaux de récupération sont bien sûr privilégiés pour la confection des mascottes. Le déroulement des festivités 14h00 : départs simultanés du Jules Verne à la Petite-Hollande et de l’accueil de loisirs Victor Hugo à la Chiffogne. Une troupe de musique accompagnera chacun des deux cortèges placés sous les patronages de leurs mascottes respectives. 15h00 : arrivée des deux cortèges, place Albert Thomas, en centre-ville. Le percussionniste David Julien animera ce moment de jonction. 15h15 : Mme Marie-Noëlle Biguinet, Maire de Montbéliard, remettra les clefs de la Ville à quatre enfants tirés au sort dans chaque structure participante. Un geste symbolique, issu de la tradition carnavalesque, qui "autorise" les participants à semer une joyeuse zizanie dans les rues de la ville. 15h40 : départ du cortège vers la Roselière. 16h15 : Monsieur Carnaval connaitra son triste sort et sera brûlé sur le parking de la Roselière. Des animations sont également prévues au programme. Musique et danse seront à retrouver. Beignets et chocolat chaud seront proposés aux enfants par le Collectif Mani&Fest. Le parcours cortège Petite-Hollande : départ Jules-Verne, Rue Massenet, direction centre-ville par le chemin des passerelles, Rue Cuvier, Place Albert Thomas. Le parcours cortège Chiffogne : départ accueil de loisirs Victor Hugo, Boulevard Victor Hugo, Rue Frédéric Thourot, Avenue du Maréchal Foch, Avenue du général Leclerc, Rue de l’Ecole française, Rue de Velotte, Place Albert Thomas Le parcours cortège depuis la place Albert Thomas jusqu’à la Roselière : Rue Cuvier, Hôtel de Ville, Rue Cuvier, Rue des Fèbvres, Place Denfert-Rochereau, Faubourg de Besançon, Rue Charles Lalance. Au nombre de neuf, les policiers municipaux assureront la sécurité des cortèges, notamment lors des traversées des voies de circulation. La crémation de Monsieur Carnaval sera également sécurisée. La structure sera installée sur une toile ignifugée et au centre d’un périmètre de sécurité matérialisé par des barrières. Elle sera ensuite recouverte de sable à incendie après son embrassement pour garantir l’extinction du feu. Des extincteurs seront également disponibles sur place et un agent SIAPP veillera à la sécurité du public. Read the full article
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