Tumgik
#finalement rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme
perduedansmatete · 5 months
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je sais que ma sœur n’a pas vu son psy depuis trop longtemps quand elle m’envoie littéralement vingt pavés out of context sans me dire bonjour et là je sais qu’il faut qu’elle change de psy car elle le fait beaucoup en ce moment et qu’elle même se rend compte qu’elle tourne en rond qu’il est pas capable de comprendre son problème après elle lui dit pas tout cette cachotière j’aurais dû faire médecine moi j’aurais trouvé avec toutes les infos qu’il n’a pas bref je suis psy sans diplôme depuis toujours et j’ai hâte qu’elle teste un autre psychiatre avec qui elle osera être plus honnête et qu’il voudra bien la diag car des fois (souvent) ça me fatigue cette relation à sens unique puis je l’aime et j’aimerais bien qu’après quatre ans de thérapie il me semble elle avance où elle aimerait arriver quoi
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lesombresdeschoses · 1 year
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AMALGAME
« L'erreur humaine est d'avoir abandonné ses instincts au profit de la mécanique cérébrale. Alors que l'humain aurait dû utiliser ses instincts comme complément du mécanisme cérébral.
On a fait passer ses envies avant ses besoins, pour ensuite faire passer ses envies pour ses besoins.
L'erreur est d'avoir annulé certains mécanismes au lieu de compartimenter l'ensemble, de façon à préserver la chaîne logique : chaque chose découle d'une autre, chaque mécanisme en déclenche un autre.
On a finalement oublié la loi de Lavoisier : « rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme ». Donc tout se qui nous a été donné par la nature doit être utilisé. Si l’on veut s'élever au dessus de la condition animale, qui est notre condition originelle, il faut apprendre à hiérarchiser correctement ces dons de la nature. D'où le besoin de ritualisation, le besoin d'ordre. Ainsi on évite de s'emmêler dans les lymbes de la mécanique mentale. De même qu'on évite d'inventer de faux remèdes, tels que la psychanalyse, qui nous embourbe davantage dans notre soupe d'imbécillité émotionnelle ! Les émotions ont tendance à générer le désordre. Plutôt, l’absence de maîtrise des émotions.
L'animal n'est régi que par ses instincts. Nous humains prétendons être mieux parce que, soit disant, nous possédons une conscience ! Et bien, c'est cette conscience qui devrait nous élever, pourtant, nous en sommes bien loin ! Alors qui est meilleur ? Celui qui n'a pas ou celui qui n'use pas de ce qu'il a ?
Nous ne produisons que du plagiat intellectualisant. Nous ne créons plus. Nous n’innovons plus.
La magie n'est que l'illusion de ce que l'esprit humain ne peut ou ne veut entendre. Le rationnel seul est le chemin vers la vérité. Tout est logique, même le magique. Il suffit de chercher. Se poser les bonnes questions, puis agir.
Finalement que se passe-t-il aujourd'hui ? L'humain vit de ses instincts, se persuadant que c'est son intellect qui lui dicte sa conduite. Hors il abandonne le mécanisme intellectuel au profit de ses désirs, prétendant que ceux-ci sont l'objet de l'évolution humaine dans la société. La société, non la communauté. On consomme, on ne vit plus. C'est la Grande Guerre de l'information. Plus besoin d'un gouvernement totalitaire à la 1884, il suffit d'abrutir la population. Tant qu'elle a « du pain et des jeux », elle ne mouftera pas. La révolution populaire a été tuée dans l’œuf. Bons petits esclaves bien dociles. Stupides brebis adorant un dieu en toc.
Le meilleur moyen de contrôler quelqu'un c'est de lui servir ce qu'il croit vouloir. »
O'Donnell.
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frenchwitchdiary · 4 years
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🌍 Pour une sorcellerie éco-responsable 🌏
La Terre est, de tout le système solaire et sans le moindre doute, ma planète préférée. C’est la plus magique d’entre toutes, le berceau de tous les miracles. Si complexe, tout en équilibre. Magnifique, 20/20. Et pourtant cet équilibre est menacé, comme vous devez déjà le savoir à moins d’avoir été dans le coma ces 50 dernières années. On s’accorde presque toustes à dire (enfin je pense ?) que la figure de la sorcière est intimement liée à la Nature, et a une sensibilité et un respect plus profonds envers les lois qui la régissent. Tantôt herboriste ou guérisseur.se, nourrissant les cultes païens liés à la Terre et vénérant ses cycles. Pour Michelet, dans son essai La Sorcière, c’est celle qui “a en main la baguette du miracle naturel, et pour aide et sœur la Nature”. A l’heure où notre planète est menacée de tous côtés, certaines sorcières élèvent la voix pour ceux de notre écosystème qui n’en ont pas. Et pourtant, je continue de voir passer régulièrement des conseils ou pratiques aberrantes en magie, et qui vont à l’encontre du bon sens écologique - par ignorance la majeure partie du temps. Alors comment être sûr.e de l’impact de sa pratique et de son mode de vie sorcier sur notre précieuse planète bleue ? C’est ce qu’on va expliquer aujourd’hui (et bien sûr si vous avez des points à souligner auxquels je n’ai pas pensé, vous pouvez venir en parler dans les commentaires ! ^^).
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🌱 Les gestes à bannir 🌱
Mettre du sel en nature : que ce soit pour tracer un cercle ou dans une préparation que vous versez ou enterrez dehors, arrêtez tout ! 😱 Le sel est toxique pour le sol et brûle les plantes, même une petite quantité qui vous semble négligeable pourrait suffire à ruiner l’équilibre naturel. N’oubliez pas que le sol est vivant, la biomasse qui le constitue est déjà suffisamment en danger comme ça, n’aggravez pas les choses avec du sel. Si vous souhaitez tracer un cercle en extérieur, utilisez plutôt les éléments naturels autour de vous, ou de la cendre ! Celle-ci fait d’ailleurs un très bon fertilisant.
Enterrer des choses en nature qui n’ont rien à y faire : bocaux en verre, sachets non-biodégradables, etc... Enterrer des objets pour les charger de l’énergie de la terre est une pratique courante en sorcellerie. Mais en sachant la propension de l’humain à polluer la terre sans même avoir recours à la magie, ne le faites pas non plus en enterrant vos bouteilles et sachets rituels non-biodégradables ! A défaut, vous pouvez garder de la terre dans un terrarium ou autre contenant pour y enterrer vos petits objets rituels le temps de les charger, ou si vous avez un terrain, consacrez un petit carré de votre jardin uniquement à cet usage, que vous laisserez vierge de toute végétation, ainsi, vous serez sûr.e de ne rien oublier dans le sol. Si vous souhaitez toujours enterrer quelque chose à un endroit précis (carrefour, cimetière, sous un arbre en forêt, etc.. assurez-vous alors que ce soit 100% biodégradable).
Acheter des ressources d’origine incertaine et non-éthique pour votre pratique. Je pense surtout à l’encens et aux cristaux. Assurez vous toujours de la provenance de vos achats. Vous avez un doute ? N’achetez pas tout simplement.
Utiliser des plantes qui sont des espèces menacées : renseignez-vous ! Certaines plantes sont protégées ou leur cueillette est tout du moins encadrée. Des espèces sont menacées tellement la demande du consommateur est grandissante : je pense notamment au Palo Santo et à la Sauge blanche (qui appartiennent en plus à des rites de cultures fermées de toute façon). Si vous récoltez en nature vos herbes, veillez à ce qu’elles ne soient d’abord pas protégées contre le ramassage, et ensuite veillez toujours à ne prendre pas plus d’un quart de l’étendue totale de la plante. N’allez pas décimer toute une espèce pour votre plaisir personnel, pensez aux abeilles et autres insectes qui en dépendent. Pour les champignons si vous les utilisez en magie, veiller à les secouer pour relâcher leurs spores au même endroit.
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🌱 Des pistes pour adopter une pratique éco-friendly 🌱
Ramasser ses propres pierres : Les cristaux sont parfois utilisés en magie, voire simplement collectionnés (parce que c’est magnifique voilà tmtc), sauf que très souvent, on ne connaît pas la source d’où ils proviennent. Et si la provenance n’est pas certifiée (par un label fair-mined par exemple), alors l’impact écologique et humain derrière est très certainement désastreux et peu éthique : rejet de produits chimiques dans la nature, destruction de l’écosystème environnant, recours à des travailleurs exploités dans les mines ou carrières (parfois même travail des enfants)... Comment éviter ça ? Plusieurs solutions : acheter ses cristaux de sources certifiées éthiques et écoresponsable (le prix n’est pas du tout le même d’un coup), les chercher soi-même (en rejoignant un club de minéralogie/géologie par exemple), ou bien ne plus en acheter du tout, et se contenter du pouvoir des pierres et cailloux qu’on ramasse sur sa route (et c’est souvent là qu’on a le plus de surprises d’ailleurs ! Bien moins instagrammable qu’une belle collection de cristaux rares et colorés certes, mais avec une aura puissante et une connexion plus personnelle, et c’est à la fois gratuit et de source locale 👌)
Récolter des plantes locales ou les faire pousser soi même : Un petit potager d’herbes magiques, même en intérieur ou sur des rebords de fenêtres, c’est possible ! En plus de vous faire travailler avec l’élément Terre, vous pourrez aussi produire vos propres ingrédients de base pour vos rituels et infusions personnelles, quoi de plus gratifiant ? Vous pouvez aussi les récolter vous même en nature (de façon responsable comme on a dit plus haut), ou encore vous fournir auprès d’un producteur local. (Et pourquoi pas du troc de plantes magiques avec des personnes de votre région qui cultiveraient des herbes différentes des vôtres ?)
Dégoter des outils de seconde main : Avoir un chaudron, une boline, un calice, un athamé, un encensoir, des bougeoirs, etc etc... tout ça a un coup, pour votre porte-monnaie comme pour les ressources de la Terre. Plein de nouveaux business s’emparent de la mode “witchy” pour offrir des produits hyper commerciaux, alors que trop de surproduction et de surconsommation nuisent à la planète. Pour réduire notre impact, pensons à chiner nos outils de travail dans des brocantes, vides-greniers, en récupérant des vieilleries dans les placards de nos grands-parents ou en trocant avec des gens proches de chez nous ! Les vieux objets ont une histoire, une âme, sont plastic-free, et méritent bien une nouvelle vie.  Si vous êtes créatif.ve.s, vous pouvez aussi créer vous-même vos outils ! 🤗
Recycler en magie : récupérez et lavez les bouteilles, fioles et bocaux alimentaires plutôt que d’en acheter des neufs si vous en avez besoin pour des sorts, gardez les restants de cire fondue de vos bougies pour les refondre et en faire de nouvelles... Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Tout en admettant que personne n’est parfait 100% du temps, aspirez au zéro déchet.
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Consommer moins mais mieux : Consommer mieux, dans le respect de la nature, amène forcément à reconsidérer ses besoins et envies. Ai-je vraiment besoin de ceci pour pratiquer ? Les produits éthiques et écoresponsables nous paraissent plus chers, mais c’est seulement car on est habitués à consommer des produits avec un prix qui ne rémunèrent pas bien les producteurs, ou dont la fabrication a coûté bien plus à la nature. Donc forcément, quand on décide de consommer mieux, on se met à consommer moins. Les deux sont les facettes d’une même pièce. On fait aussi attention à bien utiliser son stock d’ingrédients avant d’en racheter d’autres et au final de n’en utiliser aucun. Je vous met le lien de mon article sur la sorcellerie et le minimalisme si vous voulez allez plus loin.
En conclusion
Gardez à l’esprit qu’il est inutile de vous culpabiliser pour les erreurs de parcours, et de toujours faire de votre mieux, avec vos moyens. Vous avez déjà investi dans des cristaux qui sont très probablement de sources non écoresponsable ? Ce n’est pas la peine de vous flageller, ce qui est fait est fait. Vous pouvez quand même le garder à vie (pourquoi jeter ce qu’on a déjà si ça peut servir ?) ou éventuellement chercher à faire du troc avec, si par exemple il vous manque telle pierre et que vous n’avez pas le budget pour en acheter de manière éthique ; le troc et le seconde-main sont vos amis ! En faisant de la sorte, vous ne soutenez plus le système en place qui exploite et la Terre et les vies humaines. Peu importe les erreurs de parcours que vous ayez fait - on en a tous fait, moi aussi je vous rassure haha - ce qui compte à partir de votre prise de conscience, c’est votre envie de consommer mieux et d’aller de l’avant pour un avenir plus vert. 💪🏻 Rattachez-vous toujours à cette motivation.
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danaeecantat · 4 years
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Cliquez ici pour sauver le monde
     #MeToo, #BalanceTonPorc, #bringbackourgirls, #FreeUyghurs, #BLM, #ChallengeAccepted, carrés noirs, carrés bleus, carrés roses, poings levés, pétitions en ligne ou partage de publications... Ces signes de lutte en ligne paraissent forts et impactants, donnent l’impression de faire bouger les choses et d’offrir de la visibilité à une lutte, mais que se passe-t-il lorsque l’on sort des réseaux ? Militer sur les réseaux est-ce vraiment militer ? Récemment, un mouvement a pris de l’ampleur sur Instagram, en moins de 24 heures, le sujet de la précarité menstruelle est passé d’inconnu de tous, voire tabou, à virale. Le 21 décembre 2020, l’influenceuse et instagrameuse Louise, alias @mybetterself, poste une photo d’elle portant une couronne faite de protections périodiques, une nuée de billets volant autour d’elle. Cette dernière souhaite par cette photo, éveiller l’opinion publique sur la précarité menstruelle, via ce texte :
 «1,7 millions. C’est le nombre de femmes en situation de précarité menstruelle en France. Des femmes qui doivent choisir chaque mois entre acheter une boîte de tampons ou avoir assez à manger à la fin de la journée». 
Elle met ensuite en place une sorte de «challenge» avec ses abonnés : à chaque partage de cette photo en story, une boîte de protection menstruelle sera reversée à l’association ADSF (Agir pour la Santé des Femmes). De prime abord, cela semble être une noble initiative, mais sur le fond, le procédé est problématique. Le projet ne serait au final qu’un gros coup de communication permettant en premier lieu à Louise de gagner en popularité, mais aussi et surtout à la marque de protection hygiénique associée au projet. Il est en outre très dérangeant d’exiger voire de quémander des likes et des partages pour une cause comme celle-ci. Ici, on retrouve très clairement un exemple de «feminist washing». Afin de redorer son image, la marque Nana crée un faux coup de communication avec une personnalité des réseaux, prônant tolérance et humanisme, alors que l’on sait le peu de considération que la multinationale accorde à la santé des femmes et la composition de ses produits. Il ne s’agit que d’une instrumentalisation de la cause féministe à des fins purement économiques. Cependant, d’un autre côté, la jeune femme mène un combat légitime qui a pour but de donner de la visibilité à une cause. Finalement, même si l’action est controversée, elle a permis de sensibiliser plus d’un million de personnes.
     Et c’est là toute la dualité et la complexité de l’activisme sur les réseaux sociaux. Internet est devenu un moyen de mobilisation de masse, donnant naissance au slacktivisme. Ce mot-valise composé de slack (fainéant) et d’activisme, serait en fait la désignation d’un activisme virtuel et paresseux. Il s’agit de «cliquer pour participer à un mouvement collectif virtuel sans s'engager plus activement et concrètement.» Phénomène décrit au départ de manière méliorative, il est aujourd'hui raillé, car jugé insuffisant et inefficace. Serait-ce devenu un moyen d’éveiller les consciences ou au contraire de se donner bonne conscience ?
Les limites d’un activisme fainéant
     Le slacktivisme, consiste à liker, partager, retweeter, signer une pétition, il n’engage à rien et prône la facilité d'exécution. Il s’agit d’un effet de substitution, il donne l’impression de manifester au même titre que donner de l’argent ou manifester dans la rue. Mais le slacktivisme nécessite peu d’efforts et reste une forme de participation très peu contraignante, qui n’apporte au final pas de réels changements. Si on analyse le taux d’engagement et le taux de transformation de cet engagement dans la vie réelle, on réalise que le slacktivisme est juste une manière de se dédouaner. Afin de se sentir utile, de pouvoir dire «moi aussi, je l’ai fait», d’appartenir à un groupe, à une mode, une tendance, mais sans se soucier vraiment du mouvement. Des milliers, voire des millions de personnes ont publié un carré noir lors du Blackout Tuesday, le 2 juin 2020. Mais combien l’ont changé le lendemain, car la couleur ne rendait pas bien sur leur feed ? Ce néo-militantisme cacherait malgré tout une forte part d’hypocrisie. Derrière le partage massif des carrés noirs et du #BlackOutTuesday ou #BlackLivesMatter, se cache une triste réalité montrant le degré de détachement réel du public au mouvement. Alors que la lutte a pris une ampleur phénoménale sur Instagram, avec plus de 22 millions de partages de carrés noirs, c’est moins de la moitié d’entre eux qui signe la pétition pour Georges Floyd. Rappelons que ce mouvement naît en réaction au meurtre d’un citoyen noir par un policier américain. La pétition serait ici le seul moyen crédible de soutenir la cause et de montrer à quel point la lutte contre les violences racistes et policières rassemble et révolte. Cependant, elle se perd sous un flot de carrés noirs. De nombreux activistes ont déploré cette initiative, qui selon eux a «empêché [...] la circulation d’informations importantes sur les manifestations, les collectes de fonds et d’autres questions cruciales pour le mouvement». Il est certes important de montrer son soutien, de dénoncer, de véhiculer ses opinions, mais ici cette nuée de partage ne serait qu’un effet de masse, sans réel fond. Partager un #BlackLivesMatter serait simplement se protéger de toutes accusations de racisme, ou de non-tolérance. Et si cette pseudo-tolérance s’arrêtait lorsque l’on quitte le virtuel ? 
Selon Malcolm Gladwell, l’activisme numérique n’existerait pas : 
«C’est un truc qui n’existe pas, pour une simple et bonne raison : notre web social est essentiellement composé de connexions dites faibles : des personnes que l’on aurait du mal à considérer comme des amis, des gens éloignés physiquement, et toute personne ne faisant pas réellement partie de nos sphères intimes. Et les connexions dites faibles ont pour particularité d’être d’excellents vecteurs d’information au sein d’un réseau social, mais d’être de bien piètres canaux de changement de comportement, en particulier en ce qui concerne l’activisme��
Internet et les réseaux sociaux, on l’a vu maintes fois, sont un espace de liberté extrême où les comportements humains sont bien différents de ceux de la vie quotidienne. À l’inverse, on retrouve le cas des “haters” qui n’hésitent pas à attaquer, critiquer, insulter, sous couvert d’anonymat. Cependant ici, on cherche à se donner une bonne image sur les réseaux, comme une promotion de soi-même. Montrer que l’on est une bonne personne, que l’on prône de nobles valeurs. Les réseaux montrent une face de nous-même que nous choisissons entièrement, il est aisé de se créer une personnalité divergente du tout au tout de celle du quotidien. On montre ce qu’on veut, quand on veut, on peut partager une vidéo de féministes qui se battent contre les agressions sexuelles, mais siffler une femme dans la rue. On peut partager un #FreeUyghurs, et continuer de consommer des marques qui esclavagisent les Ouïghours. Cette révolte numérique ne servirait alors qu’à faire bonne figure auprès du monde virtuel et c’est là qu’est toute l’hypocrisie du mouvement. 
Un système bien adapté aux réseaux sociaux
     Bien que le slacktivisme soit raillé par de nombreux activistes, il reste un premier pas, une approche vers le militantisme. Peut-être que le slacktivisme ne serait que le point de départ vers une autre forme de manifestation, dite plus concrète, plus physique. De plus, le partage d’un acte militant, d’un hashtag, d’un post ou d’une pétition en ligne, amènerait la diffusion d’un message. Ainsi, le slacktivisme permettrait le développement d’une lutte via un système de réseautage. Bien que ce système soit éphémère, il peut engendrer de réelles répercussions. La structure des réseaux sociaux favorise grandement la large diffusion d’un message. Prenons un individu lambda partageant une publication sur la précarité menstruelle, cette dernière touchera l'intégralité de son réseau, comprenant une variété de profils. Selon Ducan J. Watts, les réseaux sociaux suivent le modèle du “petit-monde”, c’est-à-dire que nous sommes fortement connectés à la fois avec des points rapprochés et d’autres plus éloignés. La publication sur la précarité menstruelle, toucherait alors les points rapprochés, personnes partageant les mêmes centres d'intérêts et opinions, et les points éloignés, cibles plus intéressantes. En effet, c’est grâce à ces derniers individus qu’un message se diffuse et qu’une cause prend de l’ampleur, ils sont un public à convaincre et à sensibiliser. La façon dont les messages se transmettent sur les réseaux est un atout stratégique dans les opérations de luttes et de contestation. 
     Mis à part la transmission du message, son fond et sa forme n’en sont pas moins importants. L’impact qu’à une lutte repose grandement sur une stratégie de communication finement élaborée. Arriver à englober tout un mouvement de protestation en affichant seulement une couleur, relève d’une communication efficace. On connaît par exemple le rose pour la lutte contre les cancers féminins, le bleu pour la lutte contre le génocide Ouïghour,... Dénuée de tout texte ou information graphique, la couleur se suffit à elle-même et reste seul élément de communication. Comment arriver à évoquer toute une suite de luttes et de protestations en mettant en avant seulement une couleur forte, directrice d’un mouvement ? L’impact visuel qu’à une lutte permettrait d'engendrer une plus forte répercussion et diffusion du mouvement. Ce fonctionnement est comparable à un système d’identité visuelle, une couleur forte évocatrice d’un ensemble de paradigmes. À cette couleur forte, vient s’accoler un signe simple, proche de l’icône. On retrouve pour la lutte #BlackLivesMatter, le poing levé, signe de protestation devenu universel. En Argentine, des femmes se réunissent pour protester contre l’enlèvement de leurs enfants lors de la dictature des années 70. Ces dernières sont appelées Madres de la Plaza de Mayo, un signe de ralliement et d’identification propre à leur lutte est alors créé. Il reprend le foulard blanc que portent les femmes manifestantes, sur lequel est inscrit les noms de leurs enfants perdus. Derrière ce simple signe se cachent des années de lutte acharnée et de révolte. De même que la clarté d’une couleur ou la clarté d’un signe, l’impact des mots n’est pas négligeable. Aujourd’hui, la communication se fait par hashtags, ils doivent être percutants, simples et évocateurs. #MeToo, #BalanceTonPorc, #FreeUyghurs, #UberCestOver… Ce dernier, créé par Anna Toumazoff, dénonce les abus des chauffeurs Uber. Elle témoigne de l’importance qu’a rapidement pris le mouvement : 
«Le hashtag #UberCestOver, que j’ai lancé l’an dernier [...], a permis, par sa viralité, de faire concrètement bouger les choses. En retweetant un simple hashtag, on peut faire avancer une cause. Cette forme d’activisme est donc essentielle aujourd’hui. Et c’est aussi une manière d’inclure des gens parfois mis de côté et qui, à travers, ce militantisme peuvent s’exprimer». 
Bien que critiqué et critiquable, le slacktivisme est aujourd'hui un outil incontournable de diffusion de lutte. Il y a dans ce système une dualité forte entre faire passer un message et réellement soutenir une cause. Partager, communiquer, liker, est-ce vraiment lutter ? 
- Les limites du cyberactivisme: le slacktivisme - https://capsurlindependance.quebec/sorganiser/techniques-de-cybermilitantisme/le-slacktivisme-selon-gladwell/
-  Militantisme en ligne : Le « slacktivisme », véritable activisme ou mobilisation de canapé ? - https://www.20minutes.fr/high-tech/2828859-20201031-militantisme-ligne-slacktivisme-veritable-activisme-mobilisation-canape
Article n°1 - Danaée Cantat 
ESAAB 2021
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jbgravereaux · 5 years
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Orhan Pamuk, lors d'une conférence en 2009                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      "Le Musée de l’innocence", un grand roman d'une beauté à couper le souffle                                                                                                                            26/03/2011, par Nelly Kaprièlian, LES INROCKUPTIBLES                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    Avec Le Musée de l’innocence, Orhan Pamuk signe son plus grand roman : une immense histoire d’amour, hors norme et révolutionnaire, sur fond d’Istanbul 70’s et de lutte des classes.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              Comme d'autres écrivains ayant atteint un certain âge et une certaine reconnaissance, Orhan Pamuk aurait pu se contenter de continuer à faire ce qu'il sait faire. Continuer à s'imposer, dans ses romans ou ses entretiens, voire même des conférences qu'il aurait pu donner partout dans le monde, comme le porte-parole nobélisé d'une Turquie occidentalisée, ouverte, moderne. Se gargariser de son importance.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        Interroger encore son pays, comme dans ses précédents livres, et les liens complexes que l'Orient et l'islam entretiennent avec l'Occident - sujet tellement mode et vendeur aujourd'hui. Mais Orhan Pamuk revient avec une immense, bouleversante, et somptueuse histoire d'amour, comme plus personne n'ose en écrire, en rêver. Il y a quelque chose de très inattendu à voir un auteur de sa trempe, catalogué "sérieux", retrousser ses manches et se saisir du sujet le plus éculé, voire kitsch, de la littérature, et ne pas avoir peur.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      Un amour contrarié, révolutionnaire                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        Au contraire, Pamuk y va à fond. Alors, attention : romantisme échevelé. Après tout, comment tenir près de 700 pages avec une histoire d'amour installée ? L'amour, depuis les débuts du roman, sera forcément contrarié - souvent, d'ailleurs, par les conventions sociales. L'amour est révolutionnaire...                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  Le Musée de l'innocence n'échappe pas à cette règle : l'amour entre le très riche Stambouliote Kemal et Füsun, sa jeune cousine pauvre, se déroule sur fond de lutte des classes. Il doit épouser une femme de sa condition quand il revoit la jeune Füsun, en tombe follement amoureux, devient son amant durant deux mois, puis la perd... Il la retrouvera mariée alors que lui a rompu ses fiançailles.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                Ils devront, pour continuer à se voir (mais sans plus faire l'amour...), pendant les dix prochaines années, se lancer ensemble dans le cinéma (elle veut être actrice), respecter les règles d'approche entre homme et femme caractéristiques de la société turque des années 70, faire semblant de rien, se frôler et se regarder longuement, sans plus. Une histoire d'amour chaste qui amène sans cesse la raison du héros au bord du précipice. Ici, tout se dérègle par l'électricité d'un désir inassouvi.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      Le roman commence même par la fin, au sens de finalité, de but : l'aspiration de toute vie, mais infiniment différée - c'est en cela que le roman de Pamuk n'est jamais réductible à son romantisme, mais se mue, comme toute odyssée digne de ce nom, en parcours métaphysique. Comment transcender la vie, le réel, le manque, la frustration, enfin, la mort ? Que signifie tout simplement "vivre" ? Comment se confronter au temps ?                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        "En réalité, nul ne sait lorsqu'il le vit qu'il s'agit là du moment le plus heureux de sa vie. Lors de grands moments d'allégresse, certains peuvent sans doute penser et (fréquemment) affirmer en toute bonne foi que c'est "maintenant" qu'ils vivent ce moment en or de leur existence. Cependant, dans un coin de leur tête, ils croient qu'ils vivront encore un nouveau bonheur, plus grand, plus beau que celui-ci. Car de même que personne (notamment dans son jeune âge) ne pourrait poursuivre sa vie en pensant que dorénavant tout ira de mal en pis, quiconque ayant connu un bonheur assez grand pour dire que c'était le moment le plus heureux de sa vie reste assez optimiste pour envisager un bel avenir. Mais les jours où nous sentons que notre vie, tel un roman, a désormais atteint la forme finale, nous sommes en mesure de distinguer, comme je le fais à présent, lequel de ces moments fut le plus heureux. Quant à expliquer pourquoi notre choix s'est précisément fixé sur cet instant parmi tous ceux que nous avons vécus, cela exige nécessairement de raconter notre vie et, fatalement, de la transformer en roman."                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              La tragédie de la vie: ne jamais rien comprendre vraiment                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    A la fin de sa vie, Kemal passera d'ailleurs commande à l'écrivain Orhan Pamuk du récit de sa vie et de son étrange et sublime histoire d'amour avec Füsun. Pour témoigner d'une certitude : il fut heureux. Le livre s'ouvre donc sur cet instant magique d'amour fusionnel, moment qu'il passera sa vie à tenter de revivre :                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  «Ce fut le moment le plus heureux de ma vie, je ne le savais pas. Aurais-je pu préserver ce bonheur, les choses auraient-elles évolué autrement si je l'avais su ? Oui, si j'avais pu comprendre que je vivais là le moment le plus heureux de mon existence, jamais je n'aurais laissé échapper ce bonheur.»                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Or c'est bien là la tragédie de Kemal et de toute vie : on ne comprend jamais rien. Nous sommes tous des innocents qui traversons nos existences en aveugles.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 A noter que Pamuk a choisi d'intituler son roman Le Musée de l'innocence, non de l'amour, parce que c'est l'innocence du bonheur, celle de deux êtres qui se donnent l'un à l'autre hors des règles sociales (avant qu'elles ne les rattrapent), l'innocence du révolutionnaire que deviendra Kemal par la puissance de ses sentiments (il rompt avec sa classe et toute forme de normalité en acceptant de vivre des années dans la solitude et la chasteté) qui bouleverse l'ordre des choses, le cours d'une vie, crée une brèche dans le récit.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                Aussi poétique et antisocial que le Bartleby de Melville, Kemal déplace et incarne son amour dans les objets qu'il dérobe pendant une décennie à la jeune femme. L'amour comme fétichisme infini qui devrait s'exposer dans un musée réel, celui que Kemal décide de construire, celui que Pamuk, comme son double, devrait consacrer à ses personnages et ouvrir à Istanbul. Ou comment incarner toutes les ramifications d'une histoire éphémère, fragile, comme une vie d'homme.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        Nelly Kaprièlian                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        Le Musée de l'innocence (Gallimard), traduit du turc par Valérie Gay-Aksoy, 672 pages, 25€.                                                                                         
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drypauli · 3 years
Text
Réfléchir, patienter, jeûner
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Résumé
Je vous présente le pouvoir de la réflexion, de la patience et du jeûne. La société nous demande de développer tout une série de compétences pour vivre selon ses standards, pour être recrutable, etc., mais il existe d’autres compétences fondamentales qu’il serait intéressant de développer tout autant.  
Tout d’abord, apprendre à réfléchir, à débattre, à prendre du recul sur les informations que l'on nous transmet, notamment au travers des médias sociaux est aujourd’hui primordial pour ne pas sombrer dans l’infobésité. Donc apprenons à protéger notre sphère privée de ces informations qui nous bombardent, sélectionnons soigneusement ce que nous faisons entrer chez nous et développons notre réflexion.  
Puis apprenons à patienter. L’impatience de tout avoir tout de suite est un mal très populaire de nos jours, générant beaucoup de stress. Quand nous désirons quelque chose, identifions les émotions que nous cherchons à vivre via ce désir, et regardons où nous vivons déjà cette émotion aujourd’hui.  
Enfin, le jeûne a un pouvoir extraordinaire sur notre corps. Notre corps, s’il est en bonne santé, est naturellement fait pour pouvoir sauter 2-3 jours de repas sans avoir de problème. Je vous invite donc à explorer les bienfaits de ce jeûne sur votre corps, votre vitalité, votre mental.
Transcription
Dans cet épisode, je vais vous présenter le pouvoir de la réflexion, de la patience et du jeûne.
Parce que la vie est bien trop magique pour être petite et que nous avons tous besoin d‘une prescription pour grandir en conscience et faire que nos rêves dévorent notre vie. Bonjour, je suis le Docteur Yannick Pauli, bienvenue à un nouvel épisode d’Une Grande Vie où je vous propose chaque semaine des stratégies pratiques, pragmatiques, pour grandir en conscience, qu’elle soit d’ordre physique, émotionnel, psychologique ou spirituel, parce que c'est cette conscience qui est au cœur d’une vie pleinement vécue et de notre évolution en tant qu’être humain.
Cet épisode m’a été inspiré par 2 expériences conjointes que j’ai eues en fin d’année 2020. À cette époque-là, j’étais en train de revisiter un ouvrage de l’auteur allemand Hermann Hesse, qui a écrit un roman philosophique appelé Siddhartha. En même temps, pour notre centre de soins à Lausanne en Suisse, on a été dans une phase de recrutement pour retrouver un/e collaborateur/trice pour nous aider au niveau administratif. On a reçu des centaines de CV et de personnes qui présentaient leurs compétences. Ça m’avait vraiment marqué à l’époque, vous allez voir le contraste des situations de Siddhartha et des personnes qui se présentaient à ce poste. Je m’étais fait une note pour vous la partager avec vous. Pour ça, on va contraster les personnes modernes, actuelles qui envoient des dossiers avec souvent 2 ou 3 pages de compétences et d’historique professionnel, avec énormément de choses qu’ils savent faire.  
Dans le roman de Siddhartha, ce roman philosophique d’Hermann Hesse, ça se passe au temps de Gotama Bouddha, le Bouddha, et le jeune Siddhartha, issu d’une famille aisée, décide de s’embarquer dans un voyage de découvertes spirituelles. Il part dans un voyage d’ascèse où il abandonne tout bien matériel. Le roman décrit ce voyage de découvertes intérieures. Il y a une situation particulière où il arrive un jour dans une ville et fait la rencontre d’une courtisane. C’est un peu l’équivalent d’une call-girl ou d’une prostituée de nos jours. Il voit cette femme et c’est vraiment la plus belle femme qu’il voit. Ils parlent et elle lui dit « Je peux t’enseigner l’art de l’amour. Mais pour ça, tu vas devoir me payer. » Siddhartha, qui abhorre toute cette notion matérialiste vu qu’il a abandonné ça, se rend compte que s’il veut faire cette expérience de l’art de l’amour, il va falloir gagner de l’argent. Dans la conversation, elle lui dit qu’il va falloir qu’il trouve un travail pour gagner de l’argent, et lui demande « Que sais-tu faire ? » Siddhartha lui répond: « Je sais réfléchir, je sais patienter et je sais jeûner, ». En voyant cette situation tout en étant dans cette approche de recrutement dans laquelle on était, ça m’a fait un peu sourire. Imaginez qu’aujourd’hui vous vous présentez pour un poste de travail et que quand on vous demande vos compétences, vous disiez très fièrement « Je sais réfléchir, je sais patienter et je sais jeûner. » Vous imaginez bien que le recruteur se mettrait à éclater de rire, soit il serait tellement éberlué par la réponse soit il ne saurait pas quoi dire. Dans cette notion de compétences, aujourd’hui vous ne faites rien avec ça.  
Fondamentalement, si on prend un peu de recul, si on se met à réfléchir, on se rend compte que peut-être ce sont des compétences qu’il vaudrait la peine de développer un peu plus dans notre monde actuel.  
J’aimerais donc vous proposer 3 stratégies pour améliorer ça.  
Stratégie 1 : Réfléchir
Je crois que c’est quelque chose de très important, surtout en ces temps de pandémie, parce qu’on est tous devant notre téléphone portable à écouter la dernière nouvelle, cette dernière nouvelle qui nous met dans une psychose, dans la peur. On est bombardé de l’extérieur et finalement, on n’a plus de recul. On est embarqué dans cette psychose des médias, c’est en train de sortir qu’il y a eu énormément de manipulations notamment au niveau des gouvernements (Die Welt en Allemagne a montré la manipulation du gouvernement pour faire mousser les choses pour pouvoir prendre leurs décisions restrictives, mais on ne va pas entrer ici dans le débat). Si vous voulez pouvoir réfléchir, prendre du temps pour vous, ne pas être à la merci des opinions extérieures, il va falloir vous extirper, il va falloir vous créer une bulle privée pour avoir du temps pour pouvoir vous reconnecter à vous-même et entrer dans cette méditation, dans cette réflexion, dans cette contemplation. C’est fondamental de nos jours. Plus on a cette masse d’informations qui arrive à nous, plus on va devoir se protéger. Donc la première chose pour pouvoir réfléchir est qu’il faut une bulle privée, une bulle intérieure. Dans un premier temps, il va donc falloir apprendre à vous protéger de l’extérieur, à protéger votre sphère privée (pour savoir comment faire : https://youtu.be/m2VsijF2dQs).  
Pour avoir aussi cette notion de réflexion, de contemplation, d’être ou de se reconnecter avec soi et son intuition, cette notion qu’il faut se donner non seulement un espace, mais aussi du temps. Si vous vous protégez de l’extérieur, mais que vous êtes toujours occupé, ça ne va pas pouvoir se faire. Pour cela, la meilleure stratégie que je peux vous proposer est l’heure de rien, que vous pouvez retrouver ici : https://youtu.be/FPJBEe-OztQ. L’idée fondamentale de cet exercice est de mettre un moment dans votre agenda, comme un rendez-vous avec vous-même, d’une heure ou une demi-heure, un rendez-vous avec vous-même où vous ne faites rien. Tout ce que vous avez à faire est de vous asseoir un moment et ne rien faire, juste voir ce qui vient et ce qui émerge. 
  Stratégie 2 : Patienter
C’est très intéressant parce que la notion de stress de nos jours est aussi liée à ces désirs qu’on a, cette impatience qu’on a tous d’obtenir des choses qu’on aimerait. Pour cela, je vais vous proposer un exercice. Prenez une feuille de papier et faites 3 colonnes. Dans la première colonne, notez PASSÉ, dans la seconde PRÉSENT et dans la troisième FUTUR.  
Pour développer votre sentiment de patience, vous allez réfléchir à tous les éléments pour lesquels vous avez de l’impatience, tous les désirs que vous avez. Quelles sont les choses que vous n’avez pas maintenant, que vous aimeriez avoir, et surtout celles pour lesquelles vous avez un peu d’impatience. Par exemple, vous aimeriez pouvoir retrouver votre liberté, vous acheter un appartement ou un véhicule, vous aimeriez trouver l’amour, peu importe. Notez vos désirs dans la colonne FUTUR.  
Maintenant, identifiez les émotions qui sont derrière. Dans notre vie de tous les jours, lorsqu’on désire quelque chose, ce n’est pas vraiment la chose, l’objet qu’on recherche, c’est la sensation intérieure, le ressenti, l’émotion que l’on pense que cela va nous apporter. C’est très souvent pour ça que dans certains projets, on est souvent déçu, des gens pensent « Je vais être millionnaire » et quand ils atteignent leur million, ile ne sont pas satisfaits, car le fait d’avoir acquis ce million ne leur apporte pas l’émotion qu’ils cherchaient, même s’ils n’avaient pas réfléchi exactement à ce que c’était vraiment, ça ne leur apporte pas le ressenti intérieur qu’ils cherchaient. Donc on entre dans la frustration, peut-être même la déprime, etc. Donc, identifiez les émotions que vous avez envie d’avoir au travers de ces objets et de vos désirs pour le futur.
Une fois que vous avez identifié ces émotions, on va prendre conscience que dans l’univers rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme, et donc que ces émotions-là vous les avez déjà dans le PRÉSENT. Maintenant, l’introspection ici est de découvrir où est-ce que vous avez déjà ces émotions dans votre présent, sous quelle forme, sous quelle activité, dans quel cadre, dans quel contexte, avec quelles personnes. Une fois que vous avez identifié ces émotions, mettez-en plus dans votre présent. Si l’émotion que vous avez envie d’avoir est une émotion de partage où vous vous sentez écouté, dans quelles circonstances vous avez aujourd’hui cette émotion de partage et vous sentez écouté ? Par exemple, une fois par mois, vous voyez un ami avec qui vous vous sentez écouté. Donc au lieu de le faire une fois par mois, faites-le deux fois par mois ou une fois par semaine.  
Pour être vraiment complet dans l’exercice, pour voir que ces émotions, on les a toujours eues, identifiez où vous les avez eues dans le PASSÉ. En faisant cet exercice, vous allez réaliser que ce que vous projetez, cette notion de manque, d’impatience qu’on peut avoir dans le futur par rapport à des objets ou des désirs qu’on a, ce n’est en fait qu’une recherche de certains ressentis, de certaines émotions, et que ces ressentis, ces émotions sont déjà présents dans notre présent et qu’elles ont déjà aussi été présentes dans notre passé. Donc, identifiez-les et vous allez voir que cet exercice, si vous le faites régulièrement, va vous aider à développer de la patience.  
Stratégie 3 : Jeûne
Je suis toujours étonné en tant que clinicien du nombre de personnes qui sont vraiment dans cette dynamique où, lorsqu’on propose de mettre en place certaines formes de jeûne, qu’il soit court ou du jeûne intermittent pour avoir certains effets thérapeutiques, du nombre de personnes qui sont totalement dans la notion de penser que s’ils manquent un repas, ils ne vont pas survivre. Pour certains de mes patients, la notion de faire du jeûne est comme si on leur proposait de sauter d’une falaise de 100 mètres pour atterrir sur de l’asphalte. C’est quelque chose d’absolument inimaginable. Il faut réaliser que tout ça est une forme d’entrainement de notre système. Notre société a décidé qu’on devait manger 3 fois par jour, alors que si on regarde d’un point de vue évolutif, ce n’est absolument pas ce qu’il se passait : nos ancêtres ne mangeaient pas 3 fois par jour à des heures régulières. Il y avait des périodes de chasse, ils tuaient un animal et mangeaient très régulièrement pendant quelques jours, ensuite ils n’avaient plus rien à manger pendant plusieurs jours, ou juste un tout petit repas par jour. Chez les Romains aussi, il y avait cette notion qu’ils ne se nourrissaient qu’une fois par jour et que ceux qui mangeaient plus d’une fois par jour étaient tombés dans la gloutonnerie. Vous voyez que c’est culturel, contextuel et ça n’a absolument rien à voir avec notre physiologie. Donc la notion de jeûne, d’être présent sans la nourriture, a d’énormes bénéfices au niveau thérapeutique, physiologique, mais ça a aussi d’énormes bénéfices au niveau psychologique, c’est-à-dire de savoir que oui, vous pouvez passer 1 jour, 2-3-4-5-6 jours et même une semaine sans manger et que ce n’est pas une préoccupation.  
Je vous invite donc à essayer ce jeûne. Si bien sûr en sautant un repas vous commencez à être tremblotant, avec des sueurs et tombez presque dans les pommes, c’est que vous avez un problème physiologique, c’est que votre corps n’est pas capable de tenir ça, et il va falloir mettre en place des stratégies. Mais si vous n’êtes pas capable d’aller 2-3 jours sans manger sans avoir de problèmes, c’est que vous n’êtes pas en bonne santé. Une personne en bonne santé doit pouvoir aller plusieurs jours sans manger, et je vais vous inviter à explorer cette notion du jeûne et de voir l’impact que ça peut avoir sur votre capacité à être plus patient, à être plus clair dans votre réflexion, etc.
Voici donc quelques stratégies à réfléchir, à mettre en place, qui sont différentes des compétences qu’on demande aujourd’hui dans le monde du travail, mais qui étaient importantes pour Siddhartha et qui, à mon avis, sont très utiles dans le contexte actuel.
Faites-moi savoir comment ça fonctionne pour vous dans les commentaires. Nous, on se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle vidéo. D’ici là, souvenez-vous : émerveillez-vous, aimez la vie et contribuez chaque jour un petit peu plus.
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christophe76460 · 4 years
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Imagine un gars qui croit encore au père Noël à 15 ans. Depuis tout petit, il est convaincu que le père Noël existe. Puis, il commence à douter. Il fait des recherches sur internet, auprès de ses potes, et il découvre finalement que le père Noël n’existe pas (désolé pour le spoil). Quelle déception ! Toute sa vie, il a cru que le père Noël existait. Et quand il a essayé de chercher, il a découvert que ce qu’il croyait être vrai… n’était qu’un mensonge bien déguisé.
Les mensonges déguisés que le monde nous envoie
Je n’ai rien contre le père Noël ! C’est juste une manière d’illustrer l’idée de « mensonge déguisé ». On est confronté tous les jours à ce type de mensonges, sans même le remarquer. Oui, le monde autour de nous tente de nous faire passer, à nous les jeunes, des messages bien pires et bien plus sournois que la simple existence d’un vieux bonhomme à la longue barbe blanche. Quand on parle du monde, il ne s’agit pas du monde terrestre crée par Dieu. Le monde désigne plutôt le mouvement rebelle à Dieu, qui a rejeté Jésus (cf. Jean 1.10) et dont Satan est le prince (cf. Jean 12.31).
Dans Romains 12.2, Paul nous appelle à ne pas nous laisser entraîner par ce monde là, mais à plutôt nous laisser transformer par Dieu :
« Ne vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » – Romains 12.2
C’est une invitation à avoir notre pensée renouvelée pour voir le monde comme Dieu le voit. C’est une exhortation à nous laisser transformer intérieurement pour penser, parler et agir comme Dieu le veut. Face à ce que le monde nous dit, face à ce que le monde veut nous transmettre, nous devons chercher ce que Dieu veut.
Dans la Bible, Dieu a révélé sa volonté bonne, agréable et parfaite. Nous pouvons donc évaluer ce que le monde autour de nous nous envoie comme message et comparer ça avec ce que Dieu nous dit dans sa Parole. Ainsi, nous pourrons démasquer les mensonges déguisés bien plus nocifs que celui du père Noël.
Un battle pour démasquer les mensonges déguisés
Faisons ce petit exercice ensemble. Je t’invite à un petit battle de ce que le monde dit aujourd’hui aux jeunes, et de ce que la Bible peut y répondre :
Le monde te dit : On attend rien de toi ! Tu es jeune, tu n’as rien à donner…
Mais la Bible dit : « (…) offre ton corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu. » – Romains 12.1
Le monde te dit : Éclate-toi ! Fais tout ce que ton cœur te pousse à faire, ne te pose pas de questions !
Mais la Bible dit : « Fuis les passions de la jeunesse et recherche la justice, la foi, l’amour, la paix avec ceux qui font appel au Seigneur d’un cœur pur. » – 2 Timothée 2.22
Le monde te dit : le plus important, c’est d’être riche ! C’est d’avoir tout ce que ton cœur désire sur cette terre, c’est d’être vu et populaire !
Mais la Bible dit : « Que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? » – Marc 8.36
Le monde te dit : Dieu n’existe pas ! Croire en Dieu, c’est être faible.
Mais la Bible dit : « Au commencement, Dieu… » – Genèse 1.1
Le monde te dit : Remet ça à plus tard… T’auras le temps de réfléchir après, quand tu seras dans la vie active !
Mais la Bible dit : « Souviens-toi de ton créateur durant ta jeunesse, avant l’arrivée des jours mauvais, avant d’atteindre les années où tu diras :  « Je n’y prends aucun plaisir. » » – Ecclésiaste 12.1
Le monde te dit : Tu n’as aucune valeur !
Mais la Bible dit : « Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et je le reconnais bien. » – Psaume 139.14
Le monde te dit : Ne pense pas à la vie après la mort, profite de la vie ! Ce que tu fais n’aura pas de conséquences…
Mais la Bible dit : « Il est réservé aux êtres humains de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement. » – Hébreux 9.27
Le monde te dit : Le péché, c’est quelque chose de mignon ! Il faut arrêter d’être vieux-jeu, c’est pas si grave que ça…
Mais la Bible dit : « Le salaire du péché, c’est la mort. » – Romains 6.23
Le monde te dit : Tous les chemins mènent au ciel !
Mais la Bible dit que Jésus est « le chemin, la vérité et la vie ». – Jean 14.6
Alors, qui vas-tu croire ? Qui vas-tu suivre ? Qui vas-tu laisser te façonner ? Seul ce que Dieu offre est bon, agréable et parfait. Prends le temps de réfléchir. D’évaluer. De creuser. Passe tout ce que le monde te dit au crible de la Parole de Dieu. Et tu découvriras que ce que le monde offre est seulement trompeur, éphémère et sans valeur.
Ne nous laissons pas avoir par ces mensonges déguisés. Ne laissons pas le monde nous transformer. Plutôt, laissons-nous transformer par Dieu. Nous avons besoin, comme le diraient nos amis de www.toutpoursagloire.com, de voir comme Dieu voit, pour vivre comme Dieu veut.
Si on s’est laissé avoir par l’un ou l’autre de ces mensonges, il n’est pas trop tard pour changer. Courons vers le Père qui nous offre le pardon grâce à son Fils, et la transformation par son Esprit.
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ailleurs-l4s · 4 years
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Confinement JOUR 8 (JOUR 43) - Lou
C’est parti ! L’autre jour, en faisant la queue pour entrer au New World, à Wellington donc (j’ai presque déjà l’impression que c’était dans une vie antérieure), connectée au wifi ouvert du centre ville, j’ai découvert cette citation d’Osho Rajneesh sur la page FB « Psychologie Jungienne » à laquelle je ne suis pas abonnée mais dont certains de mes contacts relaient par moment les posts composés par je ne sais qui d’ailleurs : « Un rebelle est celui qui ne réagit pas contre la société. Il observe et comprend tout le manège et il décide simplement de ne pas en faire partie. Il n'est pas contre la société, il est plutôt indifférent à ce qui s'y passe. C'est la beauté de la rébellion : la liberté. Le révolutionnaire n'est pas libre. Il est constamment en train de se battre, de lutter avec quelque chose. Comment pourrait-il donc être libre ? ». D’abord, vérifier ses sources. Les citations apocryphes sont légions et je ne sais exactement ce qu’il en est de celle-ci. Par exemple, Galilée n’aurait jamais dit : « Et pourtant, elle tourne ! », Malraux n’a jamais annoncé que « le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas », Marie-Antoinette ne s’est jamais exclamée « Qu’ils mangent de la brioche ! », ni Schopenhaeur que « la femme est un animal à cheveux longs et idées courtes »… Figurez-vous qu’Andy Warhol n’aurait même jamais prononcé sa phrase pourtant la plus célèbre : « Dans le futur, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale ». C’est terrible, non, d’être célébré pour une phrase dont on n’est même pas l’auteur. Pire, Sherlock Holmes ne s’est jamais adressé à son ami par un « Elémentaire mon cher Watson ! »… Que dire également de Lavoisier à qui l’on prête, faussement donc puisque tel est l’objet de ce paragraphe, cette phrase que j’ai moi-même colportée sans savoir : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » ? Et une dernière, supposée de Darwin, mais non : « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s'adaptent le mieux aux changements » alors que selon un spécialiste de l’auteur de « L’origine des espèces », il privilégiait plutôt la chance – encore un drôle de concept que celle-ci, du même acabit que la question « le hasard existe-t-il ? » à laquelle elle est d’ailleurs intimement liée – et le fait de disposer déjà des « bonnes caractéristiques physiques pour les transmettre à la génération suivante ». C’est tout de même bien différent... C’est fou comme le temps et ceux qui l’habitent distordent les faits. C’est fou comme l’Histoire peut être subjective et relative quand on la pense naïvement objective et absolue. Je reviens cependant à ma citation liminaire. La suite, s’intéresser un minimum à leur auteur – j’apprends donc que le sieur en question, dont le nom n’est pas exactement celui-là, a eu un parcours plutôt controversé… Me faut-il de fait séparer le penseur de l’homme ? Ce n’est pas drôle. Je me contenterai donc d’explorer le contenu. Je me suis arrêtée sur ce raisonnement pour au moins deux raisons. La première est totalement conjoncturelle, la seconde entièrement personnelle et/ou identitaire. Commençons par celle-ci. Je ne me définis pas comme étant une personne engagée. Et par engagée, j’entends politiquement et/ou socialement – je sais qu’il revêt une forme bien plus large que cela et que ma vie n’est pas dépourvue d’engagements. De fait, je n’ai commencé à voter que tardivement – parce que je pensais que le pouvoir pervertissait tous les idéaux… ce serait faux d’affirmer que je ne le crois plus, mais je vote, plus pour éviter ce que j’estime être le pire que parce que j’y vois une porte d’accès au meilleur. Dans le même esprit, j’ai rarement participé à des manifestations, quand bien même j’en partageais les revendications. Pour compenser ou comprendre, je ne sais pas vraiment mais cela n’a jamais été calculé, j’ai remarqué qu’au fil du temps, je m’étais naturellement entourée de personnes qui, à mes yeux, incarnaient cet engagement social et politique me faisant a priori défaut. Et je les admire sincèrement pour cela, pour leurs colères, leurs luttes, leurs exaspérations, leurs « tu te rends compte, on ne peut pas laisser faire ça ! », leurs indignations, leurs banderoles, chants, cris, danses et poings levés, pour toutes ces façons qu’elles ont de proclamer qu’elles ne sont pas d’accord avec ce que l’« on » veut leur faire avaler... J’écris « on » mais c’est « nous » en fait. Je les admire et je les trouve magnifiques, justes et légitimes dans leurs combats. Et ces derniers mois, voire ces dernières années, il me semble que les raisons de se rebeller – pas au sens d’Osho donc – contre l’ordre établi n’ont pas manqué. Elles se sont même multipliées. Mais pourquoi donc suis-je partie dans cette direction aujourd’hui ? Bref… Toujours est-il que ce pseudo ou faux détachement de ma part à l’égard d’une certaine manifestation de la réalité – disons, la plus concrète, celle qui agit le plus directement sur notre quotidien – m’a longtemps fait culpabiliser et m’interroger. J’ai finalement réussi à me défaire de ce sentiment – ce qui n’est pas une mince affaire – car je comprends aujourd’hui à quel point chacun est sur son chemin. Que ce chemin-là n’est pas le mien. Et que le mien est parfait. Parfait ne veut pas dire qu’il est sans défaut et sans reproche, qu’il ne pourrait rien y avoir de meilleur. Non, il est parfait parce que c’est le mien. Je ne sais pas encore tout à fait ce que je construis – j’espère transmettre et partager du beau, des étincelles dans les yeux, des sourires sur les lèvres, ma passion en toutes choses, de la joie, mais aussi de la légèreté, peut-être un peu d’espoir et de lumière quand certains ne voient plus que des ombres, ou encore des pistes de réflexion, l’envie d’y croire ou de voir les choses autrement ; plus que tout, un amour de la vie et des autres… Ce serait déjà beaucoup. Mais je sais que je ne m’oppose pas à la société. La société est ce qu’elle est. Elle aussi est sur son chemin, à une échelle macroscopique. Ce n’est pas simple d’écrire cette phrase en ayant conscience de tout ce qui est bancal et inacceptable sur cette planète. Enfin, ce n’est pas « sur cette planète » car on pourrait croire qu’elle est fautive alors qu’elle est simplement l’hôte de nos ignominies. Je me reconnais donc dans cette propension à observer de loin, à essayer de comprendre ce qui motive telle ou telle action, à décider de la laisser vivre sa vie sans m’en offusquer, et à continuer à chercher le beau, le pur, l’harmonie sans me laisser polluer par un certain visage de la réalité. Car, comme je l’écrivais précédemment, elle n’est pas unique. Elles sont des milliards à coexister. Aucune réalité n’est objective même s’il nous est essentiel de nous entendre sur certains éléments pour communiquer et nous comprendre. Et j’ai la candeur de croire que chacun a le pouvoir de décider, non sans effort certes, voire douleur, la réalité dans laquelle il souhaite évoluer. A l’heure où l’Après se prépare en théorie – car nous sommes toujours limités dans nos mouvements et que la concrétisation de nos velléités de changement se heurtent, pour l’heure, à la réalité du confinement –, ma priorité ne sera donc pas, lorsque les portes seront rouvertes, de me battre contre le régime en place. Ce ne sera pas de l’indifférence pour autant, bien au contraire. De mon strict point de vue, qui n’est en aucun cas un jugement, j’aurais le sentiment de m’épuiser en vain à lutter contre un système dépassé et du passé. Et donc de grignoter inutilement une énergie positive que je préfère dédier à des actions sur lesquelles j’ai la main et comme je l’écrivais précédemment également, dont la réussite ne dépend pas de tiers aux règles illogiques, incohérentes, contradictoires, injustes mais presque que de moi, ou plutôt d’un groupe, même petit au début, de personnes partageant les mêmes valeurs, les mêmes envies, les mêmes idéaux, les mêmes rêves, et cheminant vers eux en (se faisant) confiance… Nous avons les moyens d'écrire le futur que nous souhaitons. Le croire, c'est déjà le faire exister. Alors, nous serons libres. Et peut-être même, des rebelles. Wellington, NZ
© Lou Camino | Hans Lucas
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sonyreborn · 8 years
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Tout n’est que changement
Quand j’étais au collège, bien que je sois pas super fan des matières scientifiques, un de mes profs à réussi a m’encrer une phrase dans ma tête qui me revient à l’esprit de temps en temps.
“Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”. Si je me rappelle bien, ça vient d’Antoine Laurent de Lavoisier.
Il y a un an, j’avais un copain depuis déjà 2 ans, tout se passait bien, un malbar, sa culture m’enrichie de jour en jour, sa passion pour les jeux vidéos et l’économie me rend de plus en plus curieux, je revois ma consommation de viande face aux carêmes qu’ils pratique, bref. Je le rend curieux aussi a ma manière, ma persévérance j’imagine, mon goût pour le droit mais aussi pour la littérature et je ne sais quoi également. J’ai sincèrement pensé que j’étais bien parti pour engager quelque chose de sérieux et le présenter au reste de ma famille, vu qu’il avait déjà pu faire la connaissance de mon père, de ma petite soeur.
Mais finalement, j’ai été très mal après le décès de ma mère, j’ai eu des comportements assez impulsifs qui parfois se sont répercutés sur lui et malheureusement, on en est arrivés à se séparer.
Ma mère aussi était encore de ce monde il y a encore un an. Il y a un peu moins d’un an, on fêtait son 50ème anniversaire. J’étais super content mais aussi super inquiet parce-que je dormais mal durant cette période. Et puis quand elle est morte au début je me suis efforcé à être super fort, puis après j’ai plus rien contrôlé et je suis devenu super faible, j’ai dû lâcher prise et m’autoriser à être en colère, vulnérable. Aujourd’hui j’essaye d’être un peu plus fort du coup.
Tout cela s’est déroulé en l’espace d’une année presque, je serre dans mes bras la femme qui m’a non seulement accueilli dans ce monde, mais qui a aussi fait de moi ce que je suis aujourd’hui; et y a encore un an, j’entourai dans mes bras la nuit, un homme que j’aimais infiniment. J’ai d’abord crié à l’injustice, j’ai été très en colère, mais aujourd’hui c’est comme si j’étais rempli d’amour. Je chéri toutes les fois où j’ai pu dormir blottis contre cet homme, toute les fois où j’ai pu échanger un regard malicieux avec lui, où l’on partageais des nuits folles autour de notre passion pour les jeux vidéos. Je chéris tout les moments aussi que j’ai pu passer avec ma mère, tout ce qu’elle m’a confié, ce qu’elle m’a permis de savoir sur elle et que d’autre n’avaient pas le droit. Les fois où a peine malade, alors qu’elle, l’était vraiment beaucoup, m’a fait du lait chaud et me baisait doucement le front comme pour me dire je t’aime.
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karen-uriot · 8 years
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L’argent : parasite ou symbiote de l’espèce humaine ?
En ce début d’année 2017, année électorale importante pour les citoyens français, j’ai l’impression d’assister à un virage déterminant dans le débat politique. Pour la première fois, les candidats qui évoquent la nécessité de décorréler « subsistance » et « salariat » sont écoutés, voire pris au sérieux. La mise en place d’un revenu universel devient crédible.
Tous, nous nous apitoyons devant la chute vertigineuse du nombre d’emplois salariés qui se profile à l’horizon, aspirés par la digitalisation, l’automatisation, la robotisation. Les machines nous débarrassent des tâches ingrates et les accomplissent avec flegme. Elles font mieux que nous, plus vite, travaillent 24h/24 et 7jours/7 sans jamais se plaindre de maux de dos ou de burn-out. Elles ne reçoivent pas de tickets resto ou de réductions pour des spectacles. Elles ne quittent pas leur poste en pleine journée parce que le petit dernier a une gastro … D’ailleurs, elles n’ont jamais la gastro, elles non-plus. Employer des machines c’est se séparer de ses ressources humaines pour plus d’efficacité, et par la même occasion du département Ressources Humaines, pour plus d’économies. Et il ne s’agit pas que des métiers industriels, les services sont également touchés. On apprenait, par exemple, la semaine dernière, que la société japonaise Fukoku Mutual Insurance envisageait le licenciement de 34 de ses salariés courant 2017 pour les remplacés par Watson, l’intelligence artificielle d’IBM qui devrait améliorer de 30% la productivité du service. Élémentaire, mon cher.
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En toute logique, on se projette dans des scenarios plus catastrophiques les uns que les autres. Mais, un aspect semble faire l’unanimité : le CDI, c’est fini. La plupart des prospectivistes expliquent que les carrières rectilignes de nos pères font déjà parti de la préhistoire : les jeunes doivent apprendre la flexibilité, la polyvalence. Ils pratiqueront une multitude de métiers qui, pour beaucoup, n’existent pas encore. Ainsi, nous alternerons entre périodes de travail rémunéré et périodes sans emploi. A ces nouveaux modes de vie doivent venir se greffer de nouveaux modes de subsistance : Serons-nous payés de manière irrégulière ? Exit alors l’accès au crédit. Serons-nous protégés par une assurance comparable à celle des intermittents du spectacle ? Serons-nous livrés en pâture à un système où seuls ceux qui sont nés avec de l’argent pourront survivre ?
Peine Capital. L’argent … cette « substance » … ce « concept » … ce « virus » ?
J’ai longtemps cru, naïvement, que la monnaie était une ressource comme une autre, comparable à un fluide. Je pensais que, comme l’eau, il en existait une quantité finie et que cette quantité pouvait circuler de mains en mains ou être retenue par certains. Je constatais que ceux-là pouvaient légalement le transmettre à leur descendance qui en accumulait encore un peu plus. Tel un immense barrage hydraulique, l’énergie serait libérée par le contrôle du débit : un infime filet de monnaie s’échapperait, irriguant tant bien que mal le bas de la vallée et, contraints par la rareté, stimulerait les esprits cupides et conquérants qui voudraient dévier le cours vers eux. Remarquons qu’en 2016, 1% des plus riches humains détenaient l’équivalent du patrimoine des 99% autres. Il s’agissait donc d’un très gros barrage.
Et puis je pensais que, pareil au cycle de l’eau, la monnaie, suée par les pauvres, s’évaporerait, pour aller pleuvoir à nouveau sur les riches. A cette époque, je me contentais de croire qu’il suffisait d’être le plus malin pour ne pas mourir de soif. Que la sélection naturelle avait quelque chose à voir avec tout ça.
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Récemment j’ai appris que l’argent n’était pas comparable à quoi que ce soit qui ait une existence physique palpable. Lavoisier disait « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Or, on peut créer de l’argent, le façonner à partir du néant. Pour fabriquer de l’argent, la recette est finalement assez simple : prenez une banque centrale, offrez-lui des reconnaissances de dettes de pays en crise, et abracadabra ! Elle injectera de la monnaie fraiche dans le circuit. C’est donc la dette qui crée l’argent : c’est l’absence d’argent qui permet de créer de l’argent. Je suis subjuguée. L’argent, malgré son nom d’élément chimique, n’est pas physique mais métaphysique. L’argent n’est pas un matériau mais une information : qu’on l’imprime sur du papier ou sur les pixels d’un écran, l’argent n’existe que si l’on considère qu’il existe.
C’est un concept, un peu comme la vie. Finalement, la matière aussi est un concept. Mais j’avoue malheureusement ne pas assez maîtriser la physique quantique pour philosopher sur une éventuelle analogie entre dette/argent et antimatière/matière. Comme je connais un peu mieux la biologie, je m’interroge : y a-t-il dans le monde vivant quoi que ce soit de comparable à la relation que l’Homme entretient avec l’argent ?
Grossièrement, selon la théorie de la sélection naturelle de Charles Darwin, les individus portant un caractère avantageux dans un environnement donné auront un taux de reproduction favorisé par rapport aux individus ne portant pas ce caractère. Cet avantage sélectif leur permettra de générer une descendance abondante à laquelle le caractère sera transmis et ce caractère se répandra au fur et à mesure des générations pour finalement s’imposer. Exemple de caractère ayant avantagé les ancêtres d’homo sapiens : le pouce préhensile de votre main (qui aujourd’hui permet d’insérer aisément une carte bancaire dans un distributeur de billet).
En 1976, le biologiste britannique Richard Dawkins publie un ouvrage de vulgarisation très influent intitulé « Le Gène égoïste ». Il y propose de réfléchir à la sélection naturelle comme à une compétition moléculaire et non plus seulement à une compétition entre organismes. Selon lui, la pression de sélection s’applique directement sur les gènes, à savoir sur les séquences d’ADN codant pour les caractères avantageux ou désavantageux. En d’autres termes : sur de l’information génétique. Lorsqu’un gène apporte un avantage, il se dissémine dans la population jusqu’à s’imposer. En étant finaliste on pourrait dire que cette information tend à se reproduire abondamment jusqu’à s’imposer dans la population et être partagée par tous. L’argent n’est pas ce type d’information : il n’a clairement pas vocation à être partagé par tous. En effet, pour préserver les richesses, mieux vaut ne pas éclater le patrimoine familial. Il est donc prudent d’avoir une descendance restreinte, voire de s’accoupler avec les membres de sa famille afin de sauvegarder les biens. Au contraire, si l’argent se répandait au point d’être partagé par tous, le besoin disparaît, les échanges cesseraient et la notion d’économie, et donc d’argent, s’évanouirait. Une stratégie reproductive contre-intuitive qui n’arrangerait pas les fameux 1%.
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L’argent est peut-être un parasite qui cherche à être désiré de tous. Par exemple, Toxoplasma gondii, le micro-organisme provoquant la toxoplasmose, aime s’installer dans le corps des animaux à sang chaud (humain compris) mais ne se reproduit que dans le tube digestif des félidés. Des chercheurs ont remarqué que l’infection par Toxoplasma réorganisait les circuits neuronaux du plaisir et de la peur chez le rat au point que celui-ci soit attiré par les chats plutôt que de les fuir pour éviter une mort certaine. Une fois digéré, le pauvre rat n’ayant été qu’un moyen de transport pour Toxo, libérerait les microbes dans l’intestin du matou. De manière intéressante, il a été proposé que notre passion pour les félins soit également liée au microbe. En effet, celui-ci nous aurait incité à domestiquer les minets afin de pouvoir mieux les conta … miner. Une explication biologique toute simple aux millions d’heures de vidéos de chats disponibles sur YouTube.
Les virus ne sont pas à proprement parler des êtres vivants mais devraient plutôt être assimilés à de l’information génétique mobile, capable de se répandre d’un individu à l’autre sans attendre que celui-ci n’ait une descendance. En effet, ils ne peuvent pas se multiplier par eux-mêmes car ils ne disposent pas de la machinerie moléculaire nécessaire pour copier leur génome. Ainsi, ils doivent infecter un organisme vivant pour profiter de ses capacités de réplication. Ensuite, ils quittent leur esclave moléculaire en grand nombre pour se diriger vers un autre. Il est ironique, mais ainsi va la nature, de constater que certains virus doivent sacrifier la vie de leur hôte pour se propager. Dans le cas d’une pandémie où l’humanité toute entière serait infectée puis éliminée, le virus responsable resterait là, sans aucun moyen de reproduction. L’argent est peut-être un virus alors, après que tous les hommes se soient tués à la tâche pour lui, il ne resterait personne à infecter.
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A dire vrai, je ne crois pas que l’argent soit un parasite. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je pense qu’humanité et argent entretiennent une relation de symbiose comparable à celle qui lie certains poissons abyssaux aux bactéries bioluminescentes de leur lanterne. L’argent est un leurre. Depuis des siècles il a conduit l’humanité à donner le meilleur d’elle-même pour approcher la lumière sans que celle-ci ne s’aperçoive qu’elle s’apprête à être dévorée. Aveuglée, peut-être. L’humanité est ce qu’elle est car elle est envieuse de l’argent que possède l’autre, et l’argent est ce qu’il est parce que l’humanité en avait besoin.
La vérité c’est qu’il y a toujours un plus gros poisson. La vérité c’est que, bien qu’il y ait assez de place dans l’océan pour nous tous, nous préférons convoiter la place du voisin. La vérité c’est que, notre descendance, si abondante soit-elle, ne sera jamais que le garde-manger d’une famille déjà plus avantagée depuis longtemps.
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Offrir le revenu universel c’est distribuer de la nourriture en paillette à des poissons d’aquarium. Il donnera sans doute l’illusion de permettre d’échapper à la famine, voire de protéger des requins, mais il fera perdurer la dépendance. Cela étant dit, y a-t-il une autre solution ?
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