Tumgik
#quand je viens chez elle c’est un peu ça aussi maintenant
perduedansmatete · 5 months
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je sais que ma sœur n’a pas vu son psy depuis trop longtemps quand elle m’envoie littéralement vingt pavés out of context sans me dire bonjour et là je sais qu’il faut qu’elle change de psy car elle le fait beaucoup en ce moment et qu’elle même se rend compte qu’elle tourne en rond qu’il est pas capable de comprendre son problème après elle lui dit pas tout cette cachotière j’aurais dû faire médecine moi j’aurais trouvé avec toutes les infos qu’il n’a pas bref je suis psy sans diplôme depuis toujours et j’ai hâte qu’elle teste un autre psychiatre avec qui elle osera être plus honnête et qu’il voudra bien la diag car des fois (souvent) ça me fatigue cette relation à sens unique puis je l’aime et j’aimerais bien qu’après quatre ans de thérapie il me semble elle avance où elle aimerait arriver quoi
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marie-swriting · 2 years
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Je T'aime, Putain - Robin Buckley
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Stranger Things Masterlist
Résumé: Avant Robin, tu n'avais jamais eu de béguin pour une fille donc tu essayes de comprendre ce que tu ressens même si tu veux Robin avec toi. Vous vous êtes mises d'accord pour vous voir sans rendre les choses officielles, mais tes sentiments grandissent de jour en jour.
Warnings : Steve est un peu méchant mais c'est parce qu'il est protecteur, relation secrète car Robin et le reader sont toujours dans le placard, seul Steve le sait, sinon c'est un one shot rempli de fluff. Dites-moi si j'en ai loupés d'autres !
Nombre de mots : 3.7k
Version anglaise
Chanson qui m'a inspiré : I F*cking Love You par Zolita
Le bruit de ton alarme te sort du sommeil. Tes yeux toujours fermés, tu essayes d’atteindre ton réveil, mais tu tombes sur le corps de quelqu’un. Tu commences à sourire avant d’ouvrir les yeux et de regarder Robin. Elle murmure un « hey » avant d’éteindre la sonnerie. Tu te rapproches d’elle, appréciant sa présence à côté de la tienne.
- Tu es vraiment la plus mignonne le matin, chuchote-t-elle.
- La plus mignonne ? Avec ma tête du matin, mes cheveux pas coiffés et surtout mon haleine ? demandes-tu, pas convaincue.
- Oui. Je pourrais t’embrasser maintenant.
- Très bien, un bisou rapide. Quand on se sera débarrassées de l’haleine, je t’embrasserai comme il faut, lui dis-tu avant de poser rapidement tes lèvres sur les siennes.
- On va se préparer, alors !
Elle n’attend pas ta réponse avant de se lever et de te tendre sa main. Tu la prends et vous vous rendez dans la salle de bain. Pendant que vous vous brossez les dents, vous ne pouvez vous empêcher de vous regarder. Admirant encore sa beauté, tu en viens à la conclusion que Robin a tort. Elle est la plus mignonne le matin.
Quand vous avez enfin fini de vous lavez les dents, vous n’attendez pas avant de vous embrasser. Tu l’embrasses doucement, mais passionnément. Le baiser devient un peu plus pressant alors que tu te cognes doucement contre le robinet. Ses mains sur tes hanches et les tiennes perdues dans ses cheveux, tu t’assures de mémoriser chaque seconde de ce baiser comme vous ne pouvez pas en partager un autant que vous le souhaiterez.
Après vous être embrassées pendant un moment, tu t’écartes. Robin te regarde, perdue alors que tu as toujours un sourire sur ton visage.
- Autant que je veux faire ça toute la journée, si on s’est réveillées à sept heures, c’est parce que tu dois travailler et tu ne peux pas être en retard, dis-tu, l’embrassant à nouveau rapidement. Surtout que c’est Steve qui vient te chercher. Je veux pas lui donner une autre raison de me détester.
- Il ne te déteste pas, corrige-t-elle et tu lui lances un regard incrédule. Il ne te connait pas beaucoup, c’est tout. Crois-moi, il t’adorerait si tu le rencontrerais vraiment.
- Ouais, je ne suis pas très sûre. Enfin, bref, tu devrais finir de te préparer pendant que je fais le petit déj.
Tu embrasses rapidement ses lèvres avant de la laisser seule dans la salle de bain. Tu descends, retrouvant ta mère se faisant son propre petit déjeuner. Vous vous regardez choquées, réalisant que l’autre est déjà levée. Enfin, ta mère est plus surprise car tu n’es jamais débout aussi tôt un samedi matin. Tu lui expliques que tu es déjà levée car Robin doit aller travailler, ceci réveille quelque chose chez ta mère. Elle pose son café sur la table et commence à préparer un ‘vrai’ petit déjeuner pour Robin.
- Maman, je suis sûre qu’un bol de céréales fera l’affaire, lui dis-tu alors qu’elle fait des pancakes et tu sers à toi et à Robin un verre de jus de fruit. 
- Cette pauvre Robin va travailler toute la journée. Elle a besoin de force. Je devrais faire son repas du midi aussi. Je suis sûre qu’elle n’en a pas un de prévu.
- Robin peut prendre quelque chose au magasin à côté. Ne t’inquiète pas, maman. Elle ne va pas à la guerre, elle va juste travailler à Family Video, rigoles-tu, mais ta mère t’ignore et mets trois pancakes dans une assiette.
- Oh mon Dieu, ça sent trop bon ! entends-tu Robin s’exclamer quand elle arrive en bas. Bonjour Madame Y/L/N, ajoute-t-elle, surprise de voir ta mère.
- Je te fais des pancakes. Je ne veux pas que tu sois affamée.
- Merci, dit-elle alors que ta mère lui donne l’assiette.
- Est-ce que tu veux un repas pour ce midi, aussi, ma puce ? Oh ! Tu as besoin qu’on t’accompagne ? Je peux me préparer rapidement pour t’amener à ton travail, demande-t-elle, n’attendant presque pas pour une réponse.
- Je gère, merci ! Steve vient me chercher.
- Steve ? questionne ta mère avec un sourire curieux pendant que tu commences à boire ton jus. C’est ton petit ami ? 
En entendant sa question, tu bois de travers.
- Maman !
- Non ! crie Robin en même temps que toi. Steve est mon meilleur ami. On est justes amis. Notre relation est totalement platonique, avec un ‘P’ majuscule, déclare-t-elle en insistant sur le mot ‘platonique’.
- Oh, c’est bien aussi. Son nom m’est familier, cependant.
- Oui, il était dans l’équipe de natation, l’informes-tu.
- C’est ça ! Robin, pourquoi ne le présentes-tu pas à Y/N ? Peut-être qu’elle le trouvera mignon, suggère ta mère, te faisant grincer des dents alors que Robin se retient de rire à cause de ton visage.
- Maman, arrête, tu es dans l’excès. En plus, on est trop différents.
- Oui, ça ne marcherait pas, si vous n’avez pas de points communs. Mais, tu ne me parles jamais de garçons. Toutefois, je suis sûre que toi, Robin, tu dois tout savoir, dit-elle dramatiquement. Bien, je vais aller me préparer.
- Désolée pour ma mère, commences-tu quand elle est enfin partie. Elle peut être gênante.
- Ce n’est pas grave. Enfin, oui c’était gênant, mais c’était drôle aussi.
- Contente que tu aies appréciée, souris-tu faussement et elle rigole un peu plus jusqu’à ce que vous entendiez un klaxonne dehors.
- Ça doit être Steve. Tu peux lui dire que j’arrive ? J’ai juste besoin d’attraper quelques choses dans ta chambre et mon sac, demande-t-elle et tu hoches la tête.
Elle court à l’étage pendant que tu quittes la maison, croisant tes bras sur ta poitrine, tentant de cacher ton pyjama. Tu marches jusqu’à la voiture de Steve alors qu’il abaisse la fenêtre. Tu l’informes que Robin va arriver dans quelques secondes, il répond simplement par un hochement de tête. Tu restes à côté de la voiture, mal à l’aise. Peu importe ce que Robin dit, tu peux clairement voir que Steve ne t’aime pas.
- Tu sais, commence-t-il, attirant ton attention, pour quelqu’un qui agit comme si tu ne connaissais pas Robin à l’école, c’est bizarre que vous vous voyiez chez toi.
- Ma mère pense seulement que l’on est amies. Se voir ici est plus sûr, rétorques-tu.
- Ça reste bizarre. Il semble toujours avoir une différence entre tes mots et tes actions.
- Tu ne me connais pas Harrington, t’énerves-tu.
Steve est sur le point de dire quelque chose quand la voix de Robin se fait entendre.
- Hey, Steve ! Désolée d’avoir pris un peu plus de temps. J’ai eu dû mal à trouver ma brosse.
- Tu sais que ce n’était pas perdu, hein ? lui dis-tu, en essayant de sourire.
- Ouais, rigole-t-elle. Je dois y aller. Je t’appelle ce soir ?
- Bien sûr, dis-tu avant d’embrasser ses joues.
Robin te regarde retourner chez toi alors que Steve roule jusqu’à Family Video. Robin n’a pas pu s’empêcher de remarquer ton manque de joie quand tu étais avec Steve. Elle se tourne vers lui, prend une grande respiration avant de commencer à parler.
- Tu sais que tu es malpoli avec elle, n’est-ce pas ? Enfin, elle pense que tu la détestes. Tu pourrais être plus gentil.
- Je ne la déteste pas. J’ai juste des doutes sur elle, corrige-t-il.
- Elle n’a rien fait de mal.
- Elle t’oblige à garder votre relation secrète.
- Euh, oui parce qu’on ne peut pas vraiment faire les choses comme toi tu le peux, tu sais.
- Je voulais pas dire dans ce sens-là, rétorque-t-il en comprenant qu’il s’était mal exprimé. Ce que je voulais dire, c’est qu’elle fait comme si elle ne te connaissait pas en public. Vous ne pouvez pas vous tenir la main devant tout le monde, mais elle pourrait au moins reconnaitre ta présence.
- C’est compliqué pour elle. Je te l’ai déjà dit, te défend Robin. Elle n’avait jamais eu un béguin sur une fille avant. Si agir comme si elle me connaissait pas peut l’aider à comprendre ce qui lui arrive, ça me va. Et puis, on n’est même pas en couple. Elle a dit qu’elle voulait pas mettre de label dessus, comme ça on a pas d’attache donc si on veut en rester là parce qu’on a trouvé quelqu’un d’autre, par exemple, on peut le faire. Enfin, je ne vais pas mentir, je n’aime pas la voir parler à d’autres garçons, surtout parce qu’ils lui proposent des rendez-vous, mais elle ne me doit rien. Je savais dans quoi je m’engageais avec elle. Oui, je préfèrerais qu’elle ne parle pas à ces autres gars, mais elle a été claire. Tu ne peux pas lui en vouloir pour ça, admet-elle, se sentant mal.
- Tout ce que j’entends, c’est qu’à cause d’elle, tu es blessée. Tu sais, tu pourrais mettre tes propres conditions aussi, n’est-ce pas ?
- Ça me va comme ça.
- Si tu le dis, dit Steve, ne voulant pas créer une dispute.
- Juste, arrête d’être méchant avec elle.
- Je veux simplement te protéger. Je ne veux pas que tu aies le cœur brisé parce qu’elle n’arrive pas à comprendre la situation et qu’elle fuit parce qu’elle a peur.
- Tu ne comprends rien ! Et je peux m’occuper de moi-même, le coupe-t-elle, en colère car elle sait, au fond, qu’il a compris une de ces peurs.
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Tu termines de te préparer pour l’école quand tu fais ton sac. Tu mets tous tes livres et cahiers dont tu as besoin quand tes yeux se posent sur le paquet parfaitement emballé sur ton bureau. Tu le prends dans tes mains, débattant intérieurement.
Aujourd’hui représente le premier mois anniversaire de ton premier baiser avec Robin. Tu lui as acheté ce présent, mais tu ne sais pas si tu devrais lui donner. Tu as dit que tu ne voulais pas en faire toute une histoire de votre relation et un cadeau est en faire toute une histoire. N’est-ce pas ? Tu ne veux pas rendre la situation bizarre et la perdre alors tu décides de le laisser sur ton bureau.
Au lycée, tu te diriges vers ton casier et ranges les affaires dont tu n’auras pas besoin tout de suite. Au moment où tu le refermes, Josh, un garçon de ton cours d’anglais, est à côté de toi, un sourire aux lèvres. Tu lui rends son sourire, mal à l’aise, attendant qu’il dise quelque chose.
- Comment s’est passé ton week-end ?
- Ça s’est bien passé, merci, lui dis-tu, prête à partir mais il te retient.
- Tu sais, je me demandais si tu voulais aller au cinéma avec moi.
- Hey Y/N, entends-tu Robin dire avec un sourire.
Tu fais un rapide moment de la tête pour lui répondre.
- Elle est ton amie ? Demande Josh sincèrement curieux et tu secoues la tête, paniquant.
- Pas vraiment, on est toutes les deux dans l’orchestre de l’école. C’est tout.
- Du coup, pour le cinéma ?
- Je peux pas, désolée. Je suis occupée, l’informes-tu mais il te regarde perdu.
- Je ne t’ai même pas donné une date.
- Ouais, mais j’ai beaucoup de devoirs cette semaine, mens-tu.
La sonnerie te sauve de la situation.
- Désolée, je dois y aller. J’ai maths.
Tu n’attends pas qu’il réponde avant de courir jusqu’à ta classe. Tu détestes te retrouver dans une situation où un garçon te propose un rendez-vous. Ils ont l’air gentils, mais tu ne veux pas sortir avec eux. Si tu voulais aller un rendez-vous avec quelqu’un, ça serait Robin, mais tu ne peux pas vraiment le faire. En pensant à Robin, tu t’en veux en réalisant que tu l’as ignorée. Encore. Tu te détestes quand tu le fais. Surtout car elle pense sûrement que tu as dit oui à la proposition de Josh.
Tu aimerais que votre relation passe au stade au-dessus, mais tu as peur de le lui dire. Peut-être qu’elle aime votre relation telle qu’elle est et tu ne veux pas risquer de la détruire en lui disant qu’elle est la seule que tu vois ou que tu as peur de la voir partir. Peut-être qu’elle aime la façon dont c’est sans prise de tête.
Tu réfléchis encore et encore à ta relation avec Robin et à la façon dont tu as agi envers elle pendant ta première heure. Tu as peur de l’avoir soit blessée soit repoussée un peu plus en lui faisant croire que tu voyais quelqu’un d’autre. Mais lors de ton cours de physique, cours que tu partages avec Robin, tu sens le poids quitter tes épaules quand elle te sourit. Elle te donne discrètement un papier. Tu le prends et attends que tout le monde soit installé avant de le lire sous ton bureau.
« On se retrouve au placard du concierge pendant la pause ?
R x »
Tu tournes la tête, prétendant de regarder aux alentours sans but précis avant de poser tes yeux sur Robin et de hocher la tête doucement. Tu tentes de cacher ton sourire en pensant à ton futur moment avec elle.
Quand c’est enfin l’heure de la pause, tu n’attends pas une seconde avant d’aller dans le placard du concierge. Tu l’attends, nerveusement avant qu’elle n’arrive une minute plus tard. Elle t’embrasse avant d’ouvrir son sac, cherchant quelque chose.
- Je suis désolée pour ce matin, dis-tu, en l’arrêtant dans ses mouvements. Je n’aurais pas dû t’ignorer quand tu m’as salué.
- Ce n’est pas grave. Je sais que tu veux qu’on soit discrètes au lycée, t’assure-t-elle avant de te donner une petite boite avec un jolie ruban rouge. C’est pour toi. On s’est embrassées pour la première fois il y a un mois, précise-t-elle alors que tu ouvres le cadeau. Pas que ça soit quelque chose d’hyper important. Enfin, on n’est même pas en couple ou autre, mais je voulais quand même t’offrir ceci. J’espère que je ne rends pas les choses gênantes, parce que si c’est le cas, on peut totalement oublier.
- Robin, je l’adore, lui dis-tu en regardant le petit bracelet avec un charm floral. Je n’arrive pas à croire que tu te rappelles que ça fait un mois, murmures-tu avec un sourire attendri.
- Bien sûr que je m’en rappelle.
- C’est très mignon. Tu m’aides ? lui demandes-tu et elle t’accroche le bracelet sur ton poignet.
- C’est très beau sur toi.
- Merci, souris-tu avant de réaliser que tu n’as pas son cadeau. Tu sais, j’ai aussi quelque chose pour toi.
- Tu n’as pas à faire semblant. Ce n’est pas grave. Enfin, on n’avait pas parlé de s’offrir des cadeaux. J’ai juste vu ça et je me suis dit que ça te plairait.
- J’en ai vraiment un, Robin. Je l’ai acheté il y a deux semaines. Et aujourd’hui, j’ai failli le prendre, mais je ne voulais pas rendre les choses gênantes non plus donc je l’ai laissé sur mon bureau. Je peux te le donner tout à l’heure, à Family Video ?
- Bien sûr.
Tu regardes à nouveau le bracelet avant d’embrasser Robin avec passion. Vous restez ensemble encore quelques minutes, appréciant le moment où vous êtes seules.
- Oh mon Dieu, tu aurais dû voir sa tête, Steve ! commence à dire Robin à son meilleur ami avec des étoiles pleins les yeux alors qu’il range une étagère. Son sourire était si grand. Le bracelet lui a totalement plu. J’avais peur qu’elle pense que le charm florale soit un peu enfantin, mais elle l’a adoré aussi ! Elle l’a mis tout de suite. Enfin, je le lui ai mis. Et même si ça ne représente peut-être rien, le fait est qu’elle a accepté un cadeau de ma part et elle le porte maintenant. Tout le monde peut le voir. Je suis sûre qu’il y a quelques semaines en arrière, elle ne l’aurait pas fait. Peut-être que ça veut dire qu’elle veut passer à l’étape supérieure, non ?
- Elle n’a pas accepté un rendez-vous avec un gars aujourd’hui, comme tu m’as dit ? demande Steve, brisant la bulle d’amour de Robin.
- Je t’ai dit qu’un gars lui a demandé de sortir avec lui. Je ne sais pas si elle a dit oui.
- Ok, mais elle ne t’a rien offert, n’est-ce pas ?
- Pas encore, admet-elle et il la regarde avec un regard insistant. Elle m’a dit qu’elle m’avait effectivement acheté quelque chose aussi, mais qu’elle ne savait pas si elle devait me le donner comme on avait pas prévu de s’offrir des cadeaux aujourd’hui. Pourquoi est-ce que tu es toujours pessimiste quand c’est à propos d’elle ? J’ai enfin une petite amie. Enfin, pas vraiment une petite amie comme on ne met pas de label, mais j’ai quelqu’un. Et j’ai vraiment des sentiments pour elle. Tu devrais être heureux pour moi.
- J’ai juste l’impression qu’elle joue avec toi.
- Tu imagines le pire.
- Tu es sérieusement celle qui me dit ça ?
- Je ne veux plus en parler. Je suis à l’arrière, si tu as besoin de moi. J’ai du travail qui m’attend.
Steve regarde sa meilleure amie partir tristement. Il sait qu’il est dur avec elle, mais il ne veut pas que Robin ait le cœur brisé. Il veut le meilleur pour sa meilleure amie et il veut qu’elle ait une relation avec quelqu’un qui se donne totalement à elle, peu importe la situation. Peut-être qu’il imagine le pire, comme Robin a dit, mais il préfère imaginer le pire et avoir tort que ne rien faire et ne pas la protéger comme un meilleur ami le devrait.
Quand il entend la porte s’ouvrir, il relève la tête des films qu’il a dans ses mains et te voit. Tu te rapproches de lui nerveusement, sachant ce qu’il pense de toi. Tu mets tes mains dans tes poches, tentant de paraitre confiante quand tu es enfin en face de lui.
- Hey, tu sais où est Robin ?
- A l’arrière.
- Merci, dis-tu et tu commences à partir, mais il te retient.
- Hey, Y/N. Je sais que tu penses que je te déteste, mais ce n’est pas le cas. Je sais que tu essayes de comprendre ce que tu ressens, mais je ne veux pas que Robin soit blessée à cause de ça, te dit-il et tu ne peux t’empêcher de te sentir reconnaissante que Robin ait quelqu’un qui prend soin d’elle.
- Je sais ce que tu veux dire. Je sais que je n’ai pas géré les choses comme il faut, mais je te le promets, Steve, je ne veux pas la blesser.
- J’espère. Elle tient vraiment à toi.
- Je tiens à elle aussi. Plus que tu ne le sais.
Tu te retournes et marches vers l’arrière-boutique, cherchant Robin. Là, tu la trouves, regardant différentes cassettes et écrivant quelque chose dans un carnet. Tu frappes à la porte, attirant son attention. Elle pose les cassettes et vient vers toi. Elle t’embrasse avant de t’inviter dans la pièce. Elle ferme la porte alors que tu sors le cadeau de ton sac. Tu le lui tends. Elle le prend avec un sourire au visage. Elle défait le papier avant de trouver un livre.
- L’idiot ? Essayes-tu de me dire quelque chose Y/N ? demande-t-elle en essayant d’agir sérieusement.
- Non ! réponds-tu rapidement, la faisant rire. C’est juste que comme je sais que tu parles russe, je voulais t’offrir un livre dans cette langue. Et puis, la dernière fois, tu as dit que tu voulais lire une des œuvres de Dostoïevski en langue originale, donc je suis allée à la libraire et je leur ai demandé. Le libraire avait seulement celui-là, mais il a l’air intéressant !
Robin te regarde avec des yeux remplis d’amour alors qu’elle réalise que tu as tenté de trouver le cadeau parfait pour elle, et tu as réussi.
- J’aime beaucoup, merci. J’ai hâte de le lire ce soir ! sourit-elle avec émotion.
- A propos de ça, commences-tu et elle t’écoute attentivement. Je l’ai acheté aussi. Pas en russe, évidemment, je ne le comprends pas. Mais j’avais pensé que, peut-être, on pouvait se retrouver et le lire ensemble et en parler.
- Comme un rendez-vous lecture ? questionne-t-elle, s’assurant qu’elle a bien compris.
- En gros, oui, dis-tu nerveusement, n’osant pas la regarder pendant une seconde. J’ai juste pensé que ça pourrait être bien et aussi lire ensemble peut-être quelque chose de mignon à faire.
- Oh mon Dieu, je t’aime, putain, murmure-t-elle avant de réaliser ce qu’elle vient de dire. Oh mon Dieu ! Désolée ! Je ne voulais pas dire ça. Enfin, si, je le pense, j’ai des sentiments pour toi, mais je ne voulais pas le dire à haute voix. On n’est même pas ensemble donc je n’aurais pas dû te dire que je t’aime, même si c’est vrai.
- Robin…, dis-tu en essayant de couper son radotage, sans succès.
- Je n’aurais pas dû le dire. Maintenant, les choses sont gênantes et je ne voulais pas ça. Je sais qu’en le disant je t’ai repoussée et je ne voulais pas ça.
- Robin…
- Enfin, on n’est même pas ensemble, ensemble. J’aime ce que l’on a et je ne veux pas le perdre. Même si je suis sûre que c’est le cas et…
- Robin ! l’interromps-tu de nouveau et elle arrête de parler, te regardant avec de l’inquiétude dans ses yeux. Tu n’as pas rendu les choses gênantes, lui assures-tu et elle respire à nouveau. En fait, je voulais te le dire depuis un moment déjà. Je… j’ai des sentiments pour toi aussi et je veux qu’on rende les choses officielles. Enfin, oui, je dois encore comprendre qui je suis et on ne peut pas être publiques à cent pourcent, mais je veux vraiment que tu sois ma petite amie. Le mois que l’on a passé ensemble, j’en ai aimé chaque minute. J’ai aimé chaque baiser, chaque discussion, chaque rendez-vous non officiel.
- Mais je croyais que tu voyais d’autres gars ?
- Depuis qu’on s’est embrassées, j’ai refusé tous les rendez-vous. Je ne veux pas sortir avec ces mecs. Je veux seulement sortir avec toi parce que j’adore ça. Je… je t’aime, Robin, admets-tu avec un grand sourire, malgré ta nervosité. C’est le cas depuis un moment, mais j’avais peur que ça t’éloigne aussi, car je croyais que ça t’allait qu’on ne soit pas sérieusement ensemble comme tu as accepté mes conditions sans hésitation.
- J’ai le béguin pour toi depuis un long moment. Je ne t’aurais jamais repoussée.
Robin n’attend pas ta réponse avant de poser ses lèvres sur les tiennes. Pour la première fois, le baiser est totalement rempli d’amour. Pour la première fois, vous ne retenez rien. Vous voulez juste montrer à l’autre tout l’amour que vous avez. Robin te rapproche en posant ses mains sur tes joues alors que les tiennes font leur chemin jusqu’à ses hanches, la serrant un peu plus fort. Après un moment, vous briser le baiser et vos yeux plongent dans ceux de l’autre.
- Oh mon Dieu, je t’aime putain, répète Robin te faisant sourire doucement.
- Je t’aime aussi, putain.
Stranger Things Masterlist
{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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swedesinstockholm · 1 year
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15 juin
douce après-midi à traîner à moitié nue sur le lit de m. avec la fenêtre grande ouverte et la brise intermittente qui venait me caresser les fesses. j’ai eu un intense flashback de goûter au bn au chocolat en maillot au bord de la piscine chez ma tante en mangeant un biscuit fourré au chocolat assise sur le lit en culotte, plongée dans un rayon de soleil. ma-a-a-agique. ce matin quand j’ai vu r. sur scène j’étais contente que ça fasse une boucle, chacun son tour, il m’a vue sur scène et m’a fait des signes depuis son siège dans le public, je l’ai vu sur scène et lui ai fait coucou depuis mon siège dans le public. il est trop chou, il est grand et maigre et bouclé, mon long passage par le lesbianisme n’a absolument rien changé à mes goûts en matière de garçons et ça me rend folle. dans le cadre de la mise en place de barrières de protection j’ai posté une annonce sur lex pour rencontrer des gens queer aussi, quand même, plusieurs personnes m’ont écrit mais j’ai répondu à qu’une seule parce que les autres me donnaient pas envie. les gens sur les applis de rencontre ne me donnent jamais envie.
r. m’a envoyé des vidéos d’un vieux monsieur qui donne des idées de date loufoques pour impressionner son crush et j’aurais pu rebondir dessus et dire bon on fait quel date demain? mais j’y ai pensé trop tard. mais c’est bon, je suis à peu près sûre que c’est bien un date maintenant? in other news j’étais à la perf de perrine et bastien ce soir et j’avais bien fait attention d’arriver pour 20h mais ils ont commencé qu’à 20h30 ce qui fait que j’ai passé une demie heure à souffrir le martyre sur le toit terrasse entourée de gens qui discutaient joyeusement entre eux avec leur verre à la main et je savais plus où me mettre avec ma solitude encombrante. j’ai brièvement discuté avec perrine, elle est vraiment trop belle, quand elle a lu-chanté en anglais j’ai trouvé ça trop chou et j’ai enfin compris l’effet que je devais faire aux non-francophones quand je parle anglais. je veux absolument bidouiller des sons électroniques et poser ma voix dessus et chanter-crier un peu comme bikini kill ou le tigre, ou faire des trucs comme jenny hval. perrine aussi aime jenny hval.
je suis partie dès que c’était terminé pour pas revivre un calvaire numéro deux et dans les escaliers j’ai croisé élise qui discutait avec une fille qui m’a dit j’adore tes lectures! quand je suis passée. j’ai mis un moment à comprendre de quoi elle me parlait et ça devait se voir sur mon visage parce qu’elles étaient mortes de rire. j’ai dit oh merci! et je suis partie en dévalant les escaliers comme ce matin au musée des instruments de musique, sauf que ceux-là étaient en béton et les murs étaient recouverts de graffitis et de stickers dont un qui disait vive la mort. je l’ai pris en photo. j’ai un peu peur qu’elle revienne m’embêter dans les prochains jours, avec cette histoire de r. d. j’ai peur qu’elle revienne de ses vacances à marrakech pour me dire eh mais ne t’inquiète pas lara, au pire je suis là, ne l’oublie pas.
non mais ça me rend folle qu’une fille m’ait reconnue ce soir et m’ait dit qu’elle adorait mes lectures, j’ai des fans partout, je suis névrosée et seule au monde mais je suis une superstar littéraire!!
16 juin
je viens de passer la journée entière sur le lit de m. à attendre un message de r./hésiter à lui en envoyer un, à manger n’importe quoi à n’importe quelle heure et à me lever uniquement pour boire de l’eau tiédasse du robinet et faire pipi. et pourtant je suis pas dépressive en ce moment. pour ma défense, il fait très chaud dehors et j’avais zéro envie de sortir dans la fournaise sans avoir de but précis. j’ai passé la journée à recopier mon journal sur tumblr. ça m’obsède. j’ai l’impression que c’est malsain parce que ça me fait pas sortir de la bulle de ma vie. moi moi moi moi moi. j’ai l’impression de tout monter en épingle aussi. c’est ça que je fais avec mon journal, je monte les choses en épingle. j’ai googlé la définition parce que j’étais plus tout à fait sûre et ça me dit: donner de l’importance à quelque chose en attirant l’attention dessus. je veux donner de l’importance aux choses. mais hier soir la seule personne qui m’a adressé la parole à part perrine c’est la fille qui m’a dit qu’elle adorait mes lectures, ce qui me renvoie de nouveau à la moi de mon journal. moi aussi je l’aime la moi de mon journal, mais j’aimerais que les gens aiment aussi la moi de la vraie vie. je veux pas être une poète maudite et incomprise qui utilise sa vie de misère pour écrire. je veux être une écrivaine cool qui a des ami.es et une vie amoureuse et qui sait tenir debout sans son journal. demain soir je sors avec r. et je prends pas mon journal dans ma banane.
j’ai cédé, je lui ai écrit, j’ai fait une blague sur la vidéo des idées de dates un utilisant les mots “notre date” et à la fin j’ai mis i’m here émoji sapin parce qu’à force de regarder les arbres toute la journée j’ai l’impression d’en être devenue un moi aussi. je suis un arbre et je t’attends r. j’ai posé mon téléphone hors d’atteinte en me disant que j’aurais jamais du utiliser le mot date et je savais plus quoi faire pour détourner mon attention de l’angoisse qui pointait dans mon ventre. il m’a répondu par message vocal en s’excusant pour sa réponse tardive parce qu’il était à la fête de l’école de sa fille et que donc il était crevé blablabla mais que demain avant la soirée de perf il aimerait bien me voir pour tchatcher, fin de la citation. et si c’était pas un date et que je me sois encore fourré le doigt dans l’oeil jusqu’au coude? et s’il voulait me voir juste en tant qu’artiste, lui aussi, mais comme il est très gentil il a pas osé clarifier les choses et me décevoir dans son message? peut être qu’il veut juste me proposer une collab? ce qui serait très cool au demeurant, mais également horriblement décevant.
il est 21h58 le soleil vient de se coucher et j’ai toujours chaud putain. instagram vient de me proposer une pub pour une application de rencontres pour gens atypiques et dans la liste des gens atypiques ils mettent, entre autres, les hypersensibles. alors 1. est-ce que l’algorithme d’ig lit mon journal et 2. est-ce que tous mes problèmes viennent de mon hypersensibilité? est-ce que je devrais me trouver une communauté d’hypersensibles pour partager mon expérience de l’enfer et être fière d’être atypikool? deux des personnes qui m’ont écrit sur lex avaient des profils atypiques. peut être que c’est avec elles que je devrais traîner, au lieu de vouloir me frotter à des garçons comme r. dire qu’au début c’est moi qui questionnais sa santé mentale. tout à l’heure je mangeais du beurre de cacahouète à la cuillère toute nue dans le noir avec la fenêtre grande ouverte et je me sentais 1. décadente 2. folle. je regardais les arbres frémir dans la brise et j’avais envie que l’un d’entre eux étende une branche, comme l’arbre de mon histoire, pour venir mes caresser les fesses. une branche de saule pleureur. ils donnent les meilleures caresses. celui du fond de la rue à la maison en tout cas.
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NSBC • Chapitre 28
Les premiers jours se sont bien passés. Je prenais mes marques au bureau, j’écoutais tranquillement les conseils de M. Ignis pour fournir le meilleur travail possible. J’ai croisé Mme la Maire plusieurs fois, mais elle est tellement occupée qu’on n’a jamais eu le temps d’échanger quelques mots.
Ça se passe si bien que je ne vois pas les jours passer, et finalement, M. Ignis m’annonce qu’ils ont besoin d’aide dans le bureau de la maire, et me demande si ça m’intéresserait. J’ai balbutié un peu trop je crois, mais il ne m’en a pas tenu rigueur, apparemment, parce qu’un mois après mon arrivée, j’étais promu !
Je suis rentré en courant ce soir-là, et je l’ai annoncé à la première personne sur qui je suis tombé : mon père.
« Papa, papa ! Je vais travailler officiellement pour la maire d’Oasis Springs à partir de maintenant !
— C’est vrai ? Mais c’est fantastique ! »
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Je sais ce que vous pensez. Je suis encore chez mes parents. Eh bah en fait, je vais rester jusqu’à l’anniversaire de maman… c’est dans pas longtemps, et j’ai pas envie de partir de manière précipitée. Je leur ai dis et ils avaient l’air ravis de ma décision. Même si j’ai eu l’impression que maman vivait assez mal le fait que je sois déjà adulte…
Je ne m’autorise aucune seconde de répit. Je sais que je devrais ralentir sur mon investissement dans mon travail, mais je n’y arrive pas, c’est plus fort que moi !
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Je pourrais avoir envie de sortir, mais vu le temps qu’il fait depuis plus d’une semaine, très peu pour moi…
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Et puis… Peut-être que j’évite un peu Gabriel, aussi… Je sais qu’il s’en va bientôt, et je n’arrive pas à me faire à l’idée. Alors quand je le vois sur l’ordinateur en train de chercher des petites annonces pour un logement dans le coin, ça me fait me sentir mal… Pourtant, je devrais m’estimer heureuse qu’il ne déménage pas à l’autre bout du monde !
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Et donc, dès que je ne suis pas au travail, j’ai l’impression de passer ma vie sur cette machine ! Que ce soit pour l’utiliser ou la nettoyer, d’ailleurs…
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Enfin, je suis bien obligée de sortir de mon trou pour satisfaire les besoins d’un humain normal… comme manger, par exemple.
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« Ah, maman, je savais bien que je te trouverai là.
— Ah, Gabriel. Bonsoir… tu n’étais pas censé dormir… ?
— Si, mais comme tu m’évites depuis plusieurs jours, j’ai décidé de mettre un réveil au milieu de la nuit pour avoir une chance de tomber sur toi. Et bingo. »
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« Maman… Je crois savoir pourquoi tu te terres dans ton labo… T’as pas envie que je m’en aille, c’est ça ? »
Je soupire.
« Non, c’est plus compliqué que ça… Je sais que tu dois t’en aller, c’est la vie, mais… c’est un changement très brusque pour moi, de dire au revoir à mon premier enfant, tu comprends ?
— Mais si tu m’évites, on passe encore moins de temps ensemble…
— Je sais, mais comme ça quand tu partiras, ça fera moins mal. »
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« Maman… »
Je crois apercevoir un air triste sur son visage. Je me doutais que je le faisais souffrir en agissant comme ça, mais de le voir, c’est autre chose…
« Aaah… Viens dans mes bras… »
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« Je vais essayer de prendre sur moi, d’accord ?
— Maman, je ne pars pas loin, on pourra se voir souvent, si c’est ce que tu veux… !
— Je sais… »
On a reprit nos places, et je lui ai posé la question fatidique.
« Tu as trouvé quelque chose, alors ?
— Tu veux vraiment le savoir ?
— Bah oui, sinon je te demanderai pas…
— Oui, j’ai trouvé, je signe le contrat d’achat dans une semaine, et j’emménage… tu sais quand. »
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J’ai été étonnée de ne pas ressentir plus de peine que ça. Au moins, il aura quelque chose de sûr, je suis contente.
Il est retourné se coucher, apparemment heureux d’avoir pu me parler, et j’y ai été aussi, une fois mon plat terminé. Bon, j’ai toujours du travail, mais je vais essayer de passer plus de temps avec ma famille, tant qu’elle est au grand complet… !
Au fait, je vous ai pas dis, mais ça y est, Mariko est venue à la maison et a rencontré mon petit frère ! Pour l’instant, ça a l’air de bien se passer, elle vient régulièrement et ils discutent… Bon, ça avance pas assez vite à mon goût, mais ils font ce qu’ils veulent, hein…
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Maman, quant à elle, tient sa promesse. Elle passe plus de temps avec nous, même si elle est toujours souvent fourrée dans son labo… ! Elle a beaucoup de travail, qu’elle dit… !
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Mais je lui pardonne, elle a toujours été une bourreau du travail, alors c’est pas étonnant. Et je pense que j’ai un peu hérité ça d’elle, d’ailleurs.
Celui qui m’inquiète, maintenant, c’est papa. Il a l’air heureux, hein, mais je trouve qu’il se fatigue de plus en plus vite… ça me fait peur. Et s’il disparaissait alors que je viens tout juste de quitter la maison ? J’ai vraiment peur de l’effet que ça aura sur maman, en plus. Reste avec nous encore un peu, papa…
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Pour essayer d’oublier tout ça, je fais comme maman, je me plonge dans le travail. Et ça paye bien, puisqu’on parle déjà un peu de moi sur internet, comme me faisant une place importante dans mon parti… Oui, j’ai rejoins un parti, je vous l’avais pas dis ? En tout cas, pour se faire apprécier, rien de mieux que les réseaux sociaux ! Rester en contact avec les gens, tout ça… Et ça marche plutôt bien !
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Et comme ma vie semble être fait de changements en ce moment, la veille de l’anniversaire de maman, Gaëlle m’a demandé de rester jusqu’au sien, qui se trouve être juste après.
« Allez, s’il-te-plaît !
— Je ne sais pas, Gaëlle… J’ai déjà convenu de la date d’emménagement avec l’ancien propriétaire de ma nouvelle maison… Et puis, je viendrai, le jour de ton anniversaire !
— Mais ça sera pas pareil !! Alleeeez, s’teupléééé !
— … Bon, s’il est d’accord pour décaler la remise des clés, ok.
— Ouiiii ! »
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« T’es le plus chouette des grand-frères ! s’exlame-t-elle en me serrant dans ses bras. — Eh ! s’offusque faussement Raphaël non loin. »
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Je ris, et demande à Raphaël s’il veut que je reste jusqu’au sien, tant qu’on y est.
« Nan t’inquiète, je suis pas accro à toi à ce point-là.
— Ah bah merci ! »
Nous rions tous de bon cœur, et hop, nous voilà partis, eux pour l’école et moi pour le travail. C’est vrai qu’ils vont me manquer, tous les deux, aussi…
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christophe76460 · 2 years
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C’est la dernière heure !
C’est la dernière heure !
ATTENDS !
— Sylvie, viens manger ! — Oui, maman, attends un peu.
— François, fais tes devoirs !
— Attends, j'arrive..., je finis juste mon jeu...
Attends, c'est le mot que l'on prononce plusieurs fois par jour, il signifie : j'ai bien le temps, pour être disponible, pour obéir, pour écouter... Ce qui importe, c'est ce que je fais, moi d'abord, l'autre après moi. Or je suis en train de faire quelque chose d'important, que je veux continuer...
Attends un peu. La réponse vient facilement sur les lèvres. Elle est peut-être sincère, mais elle signifie : pas tout de suite. Et les minutes supplémentaires peuvent devenir des heures. Parfois ce peut être jamais ! Par ces mots, je peux masquer poliment un refus. Et quand Dieu dit :
« Venez à moi... », « Aujourd'hui, si vous entendez ma voix, n'endurcissez pas votre cœur », lui as-tu répondu oui ou attends un peu ?
Connais-tu l'histoire des invités au grand repas, que Jésus raconte ? (Luc 14)
Un homme prépare un grand repas et il invite beaucoup de monde. À l'heure du repas, il envoie son serviteur dire aux invités :
Venez, maintenant, c'est prêt !
Mais les invités, l'un après l'autre, se mettent à s'excuser :
— Je viens d'acheter un champ et je dois aller le voir. Je t'en prie, excuse-moi.
— Je viens d'acheter cinq paires de bœufs et je vais les essayer. Je te prie, excuse-moi.
— Je viens de me marier, c'est pourquoi je ne peux pas venir.
Le serviteur revient chez son maître et lui raconte tout cela.
Alors le maître de la maison se met en colère et il dit à son serviteur :
— Va vite sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les infirmes, les aveugles et les boiteux.
Après un moment le serviteur vient dire :
— Maître, on a fait ce que tu as commandé, et il y a encore de la place.
— Va dans les chemins, près des champs, dit le maître. Ceux que tu rencontreras, oblige-les à entrer : ma maison sera pleine. Je vous le dis, parmi les premiers invités, personne ne mangera de mon repas !
Est-ce que, toi aussi, tu cherches une mauvaise excuse ? Par exemple : j'ai mon travail, j'ai mes loisirs, mes jeux, mes habitudes, j'ai ma famille. Attends un peu, Seigneur, je n'ai pas le temps. Attends, je te répondrai un peu plus tard.
Plus tard ? Trop tard, peut-être !
De toutes façons, la maison sera remplie, mais y seras-tu, ou réponds-tu, comme les Athéniens à l'apôtre Paul : « Nous t'entendrons sur ce sujet une autre fois » ? Actes 17. 32
JE N'AI PAS LE TEMPS
Combien de fois as-tu dit ou entendu cette phrase : je n'ai pas le temps ! Pas le temps de réfléchir, pas le temps d'aider mon ami ou mon voisin, pas le temps d'écouter Dieu, de lire la Bible ou d'aller à l'église, pas le temps de m'occuper de mon âme...
Est-ce parce que les besoins de ton corps occupent toutes tes pensées : manger, s'habiller, faire du sport, vivre bien... ?
Ou est-ce que ton esprit est encombré de nombreuses choses : télé, musique, études, sorties (tu peux continuer la liste)... ? N'attends pas d'être malade pour penser à Dieu.
Prends conscience que c'est le diable qui « met la pression » dans les coulisses pour t'empêcher de t'arrêter. Il est comme un dompteur de cirque qui fait claquer son fouet pour pousser les hommes « au trot ». Pourquoi Jésus, le Fils de Dieu, est-il venu ? Pour détruire les œuvres du diable. ( 1 Jean 3. 8 )
JE SUIS PRISONNIER
Mike s'adonnait à la boisson. Dans ses accès de violence, il cassait ses meubles et battait sa femme. Un chrétien décide de lui rendre visite. Il le trouve en train de boire un café dans la cuisine, son garçon de cinq ans assis à côté de lui. — Ça va mieux, Mike ?
L'homme se lève d'un bond, sans un mot. Il va dans la pièce voisine et revient avec une corde à linge. Toujours sans rien dire, il commence à ligoter son fils sur sa chaise.
— Mais, que faites-vous ? Vous n'êtes pas bien ?
Quand l'homme a fini de ficeler son fils, il lui crie : « Lève-toi ! » Le gamin pleure et dit : « Je ne peux pas du tout ! »
— Vous avez entendu : je ne peux pas du tout ! C'est pareil chez moi, je ne peux absolument pas m'arrêter ! reprend l'ivrogne d'un air pitoyable.
Le chrétien saisit son canif dans sa poche et se met à couper la corde. Puis il dit au petit : « Lève-toi ! » L'enfant se lève.
— C'est tout simple, vous voyez !
— Évidemment, vous avez coupé la corde !
— Il en est un qui est venu couper toutes les cordes qui nous lient, dont celle de l'alcoolisme. C'est Jésus. Oui, il brise les chaînes, Il délivre des puissances des ténèbres, du diable et de ses agents.
Il a dit : « L'Esprit du Seigneur est sur moi... Il m'a choisi pour annoncer la Bonne nouvelle aux pauvres, II m'a envoyé pour annoncer aux prisonniers la délivrance... » Luc 4. 18 — « Jésus... a passé de lieu en lieu faisant le bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservi à sa puissance. » Actes 10. 38
JÉSUS S'ARRÊTA (Marc 10. 45-52)
Bartimée l'aveugle mendie au bord de la route. Il entend une foule qui approche. On lui dit que c'est Jésus qui passe. Il se met à crier de toutes ses forces : « Jésus... pitié... » On veut le faire taire. Mais il crie encore plus fort.
Et Jésus s'arrête ! Il n'est pas trop occupé, ni stressé, ni dépassé, ni débordé... Au milieu de sa tâche immense, des besoins écrasants, des foules qui le pressent, il est toujours disponible pour chacun, pour Bartimée qu'il guérit,
pour toi aujourd'hui !
Il a du temps pour toi.
Mais as-tu du temps pour lui ?
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kaliis-blog · 2 years
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The original version of Hassiba’s last letter to her parents:
Alger le 15 septembre
Mes très chers parents
Je viens d’avoir vaguement de vos nouvelles par la mère du frère «Si Abderezak». Il paraît que vous allez bien. Je l’espère de tout mon cœur. Voilà près de 9 mois que nous n’avons pu communiquer. Je me faisais un mauvais sang de tous les diables. Car je savais que vous étiez très ennuyés à cause de moi; que la police ne sortait plus de la maison et il m’était impossible de vous écrire ou de vous envoyer qui que ce soit. J’aimerai tellement vous revoir, je vous ai terriblement languis, il ne se passe pas un jour où je ne pense à vous. Presque chaque nuit je rêve de vous.
Nous avons eu des moments très difficiles et même maintenant ça ne marche pas comme sur des roulettes, mais enfin cela ne fait rien nous sommes pleins de bonne volonté et des frères meurent tous les jours pour conduire leur pays à la liberté.
J’ai entendu que vous aviez déménagé, cela m’étonne, mais enfin c’est très possible je serai bien curieuse de savoir où vous habitez maintenant et comment est votre nouvelle maison. Une chose pourtant m’ennuie, je ne peux plus vous imaginer vivre comme je le faisais avant. Je me dis toujours: «Tiens en ce moment ils sont à table» et je vous revois chacun à sa place. Lala et Tata Zahia avec vous bien sûr car elles n’ont pas où aller étant dit que mes deux oncles sont en dehors de l’Algérie. Au fait, avez-vous de leurs nouvelles? Vous-écrivent-ils? C’est terrible comme la famille nous manque quand on est loin d’elle.
Vous savez que je suis très recherchée ici à Alger donc il m’est impossible de rien faire. Aussi ai – je décidé enfin, il est de mon devoir de partir au maquis où je sais que je pourrais servir comme infirmière ou même s’il le faut et je l’espère de tout mon cœur combattre les armes à la main, enfin la route sera bien sûr assez difficile pour arriver jusqu’à un maquis, mais j’espère qu’avec l’aide de Dieu j’arriverai saine et sauve.
Ne vous en faites surtout pas pour moi, il faut penser aux petits qui vont bientôt reprendre l’école et qui j’espère travailleront bien. Vous ne pouvez vous imaginer combien ils me manquent, en effet voici un an que je ne les ai vus ils ont dû grandir surtout mon petit Mohamed, est – il aussi méchant? parle-t-il quelquefois de moi, ou bien m’ont-ils oublié et la concierge toujours aussi bavarde? Setty maintenant je crois que je ne la reconnaîtrai peut-être pas, c’est une vraie jeune fille. J’aimerai avoir leurs photos et la vôtre aussi. Ainsi, il me semblera porter avec moi en mon coeur toute ma famille.
J’aimerai beaucoup vous voir avant de partir. Je ne sais pas si je pourrai, mais sachez que je ferai mon possible car une fois au maquis vous n’aurez que très peu ou rarement de mes nouvelles, bientôt Inch’Allah nous serons tous réunis mais peut-être ou si la mort nous arrache à la vie nous nous rencontrerons chez notre Dieu. Si je meurs vous ne devez pas me pleurer, je serai morte heureuse je vous le certifie. Enfin, il n’en est pas question, mais on ne sait jamais c’est si vite arrivé surtout dans la vie que je mène.
Enfin, bref tâchez de m’indiquer une adresse sûre où je pourrais vous écrire il le faut absolument quant à vous répondez – moi par la personne qui vous apportera cette lettre. Enfin chers parents j’espère que avez reçu les lettres que j’ai écrites à Tata Sakina. Je ferai tout mon possible pour vous voir avant de partir mais je ne sais pas s’il faut beaucoup y compter. Enfin tâchez de m’envoyer les photos que je vous demande. Je vous embrasse tous très très fort. Lala et Tata surtout qui doivent beaucoup penser à leur petite fille et vous mes parents adorés, il n’est pas de mots pour vous exprimer mon affection.
Mille baisers
Votre fille qui vous aime Hassiba.
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Emprisonnée. Toutes ces années, emprisonnée en haut d’une tour en ruines.
On disait qu’elle avait disparu, que personne ne savait où elle était, et il s’était dit qu’elle avait finalement réussi - qu’elle était heureuse. Il pensait qu’elle avait fui, qu’elle avait refait sa vie. Une vie plus tranquille, plus simple, comme elle en rêvait. La petite maison avec le jardin, le potager. Les agneaux, qu’elle avait pris en adoration depuis qu’elle avait retrouvé le petit perdu de Madden. Qui sait, peut-être qu’elle l’avait trouvé, son prince aux cheveux blonds, un prince qui savait lui montrer à quel point il l’aimait.
Loin de Kaamelott, elle avait peut-être fondé un foyer, voire même une famille dans laquelle elle pouvait être libre, épanouie.
Il l'espérait, en tout cas. Vraiment. Elle le méritait.
Bien sûr, les mauvais jours, des scénarios plus noirs lui avaient aussi traversé l’esprit. Après tout, elle était bien la seule personne que Lancelot pouvait vouloir retrouver plus qu’il ne voulait le retrouver lui.
Alors, quand le mariage du nouveau roi à une certaine Mevanwi avait été annoncée, il s’était dit qu’il était possible qu’il l’ait tuée. Qu’elle l’ait rejetée, et que Lancelot n’ait pas pu le supporter. Un jour, peu après son retour du camp fortifié, Guenièvre lui avait confié que Lancelot lui avait dit qu’il préférerait la tuer de ses mains plutôt que de la perdre.
Il n’en avait pas douté, déjà à l’époque. Maintenant que son ancien ami était devenu un tyran sans cœur, encore moins.
Mais elles lui tordaient le bide jusqu’à lui donner envie de vomir, ces pensées-là, alors il les avait rejetées. Peu importe l’endroit où elle était, elle était heureuse. Il le fallait.
(Quelque part, ça l’arrangeait bien, aussi : la culpabilité de l’avoir abandonnée, de se planquer sans avoir de certitude quant à son sort à elle, paraissait moins lourde quand il l’imaginait à sourire, enfin libre. Pas de beaucoup, au final, même après plus d’une décennie. Mais c’était tout de même ça de pris.)
Pas une seconde il n’avait imaginé ça.
Il aurait pu, pourtant - il aurait dû. Après tout, ce n’était pas comme si Lancelot ne l’avait pas déjà séquestrée, n’avait pas déjà montré qu’il était prêt à tout, absolument tout, pour la retenir. Confondant amour et obsession, une fois de plus.
Presque dix ans. Dix ans de calvaire, dans ce qui était sûrement à peine plus grand et lumineux qu’un cagibi. Et pourtant, elle avait tenu le coup. Elle était vivante.
Joyeuse, même, d’après ce qu’il entendait.
- C’est vous, mon ami?
Au son de sa voix, son palpitant rata un battement. Pas qu’un, à vrai dire. Il se pencha instinctivement pour l’apercevoir. Recula sitôt que c’était fait. Perturbé, soudain, une sensation dans la poitrine qui n’avait rien à voir avec sa blessure.
- Je vais vous libérer, ma bien-aimée!
- Me libérer? Mon dieu, est-ce possible?
L’autre glandu se jeta sur les plantes grimpantes, et soudain, il regretta presque d’être venu en personne. Il savait - il le savait, qu’il n’aurait jamais pu laisser son sauvetage à d’autres, que jamais il n’aurait pu laisser cet imbécile partir à sa rescousse sans vérifier lui-même qu’elle soit bien tirée d'affaires.
Mais à ce moment précis, à son sourire qu’il avait pu entrevoir une demi seconde, à la joie qui teintait ses paroles, il se dit qu’il ne voulait pas qu’elle le voit, que son bonheur tant attendu soit gâché, perturbé par son retour. Peut-être qu’il avait aussi du mal à en être témoin, de ce bonheur. Beaucoup plus qu’il n’aurait dû, même.
Mais ça, ça importait moins, alors il ravala tout ce qui le prenait à la gorge, et s’écarta pour regarder Kolaig monter délivrer Guenièvre.
Evidemment, il se merda royalement. Le crétin.
Alors qu’il montait les escaliers, le mélange d’appréhension, de hâte, de peur bleue, et de cet autre truc bien plus problématique qui lui bouffait les entrailles lui mit la misère. C’était presque ridicule, à quel point ça lui mit la misère.
Il regarda Perceval se manger la porte pas moins de huit fois, se bousilla la seconde épaule, et quand il se releva tant bien que mal, tout ce mélange lui explosa à la tronche.
Elle était vivante. Elle n’avait pas changé, elle était totalement différente. La confusion laissa place à un immense sourire sur son visage fin, et il se sentit le lui rendre. Vaguement, il songea que cela faisait un bon moment, qu’il n’avait pas souri.
Elle était magnifique.
Nessa leur rappela que le prétendant était à la fenêtre, et ce sourire tomba aussi vite que son cœur dans sa poitrine.
Redressant les épaules, il balaya ses excuses d’un revers de main, lui assura que tout allait bien, et se dirigea vers la sortie. Elle était enfin sauvée, elle allait enfin vivre la vie qu’elle voulait.
Tout allait bien.
*
Il était probablement redescendu depuis un moment déjà lorsqu’elle reprit finalement ses esprits. Enfin, reprendre ses esprits...Son cœur battait à toute vitesse dans sa poitrine, ses mains étaient moites. Elle n’osait pas encore lâcher la poutre du lit, de peur que son léger tournis ne lui fasse perdre pied.
Mais à la fenêtre, une liane se tendit, et elle se souvint d’où elle était. Prenant un respiration tremblante, elle se dirigea vers la fenêtre, une émotion bien différente dans la poitrine que la dernière fois qu’elle s’y était tenue.
Vivant. Elle l’avait toujours espéré, toujours su, et c’était vrai - il était vivant.
Mille pensées et autant de questions l’assaillaient. Où s’était-il caché, avait-il souffert, avait-il été heureux. Est-ce qu’il allait bien, est-ce qu’il allait mieux, et pourquoi revenait-il maintenant, et qui l’avait attaqué et blessé à l’épaule. Par tous les dieux, il était à peine de retour, et on lui faisait déjà du mal.
Comme si souvent au cours de ces dernières années, elle se demanda aussi s’il avait pensé à elle, pendant tout ce temps, ne serait-ce qu’une fois. Si elle pourrait peut-être le voir un peu, avant qu’il ne reparte.
Mais cette interrogation là, il y avait déjà répondu: il était là pour la porte, pour s’assurer que ça soit réglé, et rien de plus. Il n’était d’ailleurs peut-être déjà plus là. Et elle, elle avait un prétendant à accueillir, aussi dénué d’intérêt que cela lui paraisse désormais.
- Vous vous en sortez, mon ami?
De ce qu’elle voyait, il n’en avait pas vraiment l’air. Mais Arthur se tenait en bas, toujours présent et accompagné des seigneurs Karadoc et Perceval, et elle sourit malgré tout.
Elle n’entendit pas bien ce qu’ils se disaient tous, mais le son de son prétendant touchant violemment le sol, ça, elle le perçut sans problème. Ce serait mentir que de dire que la déception était l’émotion dominante quand elle se retourna pour descendre par la porte, abandonnant l’idée de l’arrivée romantique de l’amoureux par la fenêtre.
A vrai dire, elle ne fût pas non plus déçue de comprendre que l’amour de Kolaig n’avait pas résisté à l’escalade épineuse d’une tour, ou qu’il doive prendre le temps de se rétablir. Ce qui lui importait, c’était qu’eux continuent. (Ensemble.)
Et c’est ce qu’ils firent.
Ils lâchèrent le futur chevalier au premier village pour qu’il se remette de sa chute, et le roulement d’yeux caractéristique d’Arthur quand celui-ci se plaignit d’être abandonné avec des péquenauds la fit sourire. Nessa décida de rentrer dans sa famille. Elle serra contre elle sa suivante devenue amie, et la remercia pour - tout. Quand Perceval demanda quelle était la prochaine étape, ses grands yeux bleus fixés sur Arthur, son regard croisa le sien une seconde avant qu’il ne trouve le sol, puis qu’il ne déclare enfin qu’il irait chercher Excalibur.
Il la regarda de nouveau. “On vous dépose en Carmélide, ou où vous voulez d’ailleurs, et ensuite je -”
- Non!
La panique dans sa voix l’avait surprise autant qu’eux. “Non, je viens avec vous.”
Dire que les seigneurs Karadoc et Perceval s'occupaient d’entretenir la conversation aurait été un euphémisme: ils la faisaient, l’entretenaient et la relançaient à eux seuls, de lieu en lieu, de jour en jour. Leur fuite, leur quartier général sous l’ancienne taverne, l’effort des Semi-Croustillants: tout y passa. Elle dû admettre qu’elle était impressionnée parce tout ce qu’elle entendait, des galeries à l’expansion du clan, et à en juger par ses regards surpris, Arthur aussi.
Mais il ne parlait pas beaucoup, lui. Entre le récit de deux aventures, leurs compagnons lui posaient occasionnellement des questions sur sa détention, sur la tour. Elle ne s’attardait pas (c’était trop tôt, trop vif) et détournait toujours le sujet, et si elle notait qu’à chaque fois que ledit sujet de sa séquestration était abordé, il tendait l’oreille, lui jetant parfois un œil inquiet, lui ne répondait à aucune de leurs questions.
Très peu, du moins.
- Mais vous étiez où, Sire?
- Loin.
- Loin comment?
- Loin.
- Et vous êtes pas revenu avant?
- Visiblement non.
- Et là, pourquoi?
- Pourquoi quoi?
- Bah pourquoi vous êtes revenu?
- Je suis pas revenu.
- Bah si, vous êtes là, là.
- Et c’est pas plus mal d’ailleurs, on aurait bien besoin d’esprit comme vous, chez les Semi-Croustillants. Le côté plus traditionnel dans les méthodes, à l’ancienne. Non parce que nous le côté moderne, ça fonctionne, y’a pas de doute - mais ca peut toujours venir se complémenter. Vous en dites quoi?
- Merde.
Mais il la regardait. Il ne parlait pas beaucoup, mais il la regardait. Elle sentait ses yeux sur son dos, son visage, ses regards en coin quand il pensait qu’elle ne lui prêtait pas attention. Ils la troublaient, ces regards, et lui serraient la poitrine. La manière dont il veillait bien à ne pas marcher trop vite pour qu’elle ne soit pas en difficulté ne lui échappa pas non plus.
Elle aussi, elle le regardait. Elle aurait voulu ne faire que ça. Ça en était presque physiquement douloureux, de ne pas pouvoir.
Il était beau. Encore plus beau que dans ses souvenirs.
Leurs regards se croisèrent quelques fois, et chaque fois, elle devait rappeler à son cœur de ne pas s’emballer à ce point, de ne pas trop interpréter la douceur dans son regard sombre, les sourires qu’il lui esquissait parfois.
La nuit où il durent dormir à la belle étoile, il jeta délicatement sa chaude couverture sur son corps, et ses mains lui effleurèrent les épaules. Elle fut heureuse que le froid puisse servir à justifier le frisson qui la parcouru.
Ils ne parlèrent pas beaucoup plus le lendemain. Ni sur le chemin, ni quand ils atteignirent le rocher, ni quand il retira Excalibur, et qu’elle arrêta de fonctionner. Mais il la regardait, toujours, et elle espérait qu’il comprenne à quel point elle voulait le soutenir.
Evidemment, on ne pouvait pas avoir la paix cinq minutes, alors évidemment, à peine de retour en Carmélide, à peine avait-elle eu le temps d’essayer de contenir ses larmes à la vue de sa maison, de ses parents après tant d’années dans cette maudite tour, et il fallait déjà qu’on reparle de tout ce qu’elle voulait éviter. De tout ce qu’elle aurait aimé oublier. Lancelot, sa folie, ses années de tyrannie où il s’était efforcé de tout détruire. Son désir obsessionnel de tuer Arthur. La faiblesse de leur position actuelle face à tout ça, sans armée, sans armements. Sans rien.
Se levant tant bien que mal, elle attrapa sa cape, et sortit de la tente burgonde.
*
- Vous foutez pas l'camp?
Un silence.
- Si.
Il essaya de ne pas prêter attention au poids qui lui écrasa la poitrine à sa confirmation. Non pas qu’elle lui doive quoique ce soit - elle ne lui devait absolument rien, d’ailleurs. Du ressentiment, peut-être. De la déception. Rien de plus.
Elle était libre, elle faisait bien ce qu’elle voulait, y compris se casser le plus loin possible de toute cette merde. De lui. Elle avait bien raison, tiens. Et si ça le prenait au bide, c’était son problème à lui, pas le sien.
Mais évidemment, il fallait toujours qu’elle le fasse sortir de ses gonds, même après dix ans de séparation, et avec son plan de retourner se foutre dans les griffes de l’autre taré alors qu’on venait de l’en libérer, elle ne manqua pas son coup. Il vit rouge.
Sauf qu’autant elle avait un talent pour le faire vriller, autant elle en avait tout autant pour lui clouer le bec. Il le savait, pourtant.
Pour le coup, elle avait mis dans le mille, cette fois.
Sa couronne de fleurs de mariage. Il avait presque oublié qu’il en avait porté une, et elle, elle l’avait gardée près d’elle pendant trente ans, en espérant que comme ça, il aille bien. C’est la seule chose qui lui avait toujours importait, au fond. Qu’il aille bien.
Un bon résumé de leur mariage, en somme.
Ca l’avait pris à la gorge, et aux tripes, et il fut bien content de réussir à sortir deux mots pour lui proposer de venir avec elle, même s’il avait fallu qu’elle râle un peu avant. Elle aurait pu aller chercher un soulier sans importance, il y serait allé. Alors là, forcément.
Elle lui avait demandé de ne pas râler, et c’est ce qu’il fit. Il était bien trop occupé, de toute façon - à essayer de se repérer dans le noir, à tendre l’oreille pour éviter les loups, les patrouilles. A se repasser toutes ces années dans sa tête, toutes ces années où il avait trompé, ridiculisé, maltraité une femme qui avait été contrainte tout autant que lui à ce mariage, si ce n’est plus. Une femme tendre et naïve qu’il avait rabaissée à longueur de temps, sans patience aucune, quand elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour s’intéresser à lui, prendre soin de lui.
Il savait qu’il avait été un connard. Il le regrettait. Depuis longtemps, déjà. Ses derniers mois à Kaamelott, quand ils s’étaient rapprochés, même bien avant. Il le regrettait même sur le coup, la plupart du temps. Ces dix dernières années en exil, beaucoup, ses regrets accompagnés d’un manque, d’un vide.
Ce soir, pourtant, c’était bien pire, et le couvert de la nuit et du silence l'arrangeait bien.
Elle non plus, elle ne râlait pas. Il l’entendait crapahuter derrière lui sans broncher, elle qui avait peur de l’orage et des oiseaux, des nuits sous les tentes et des bêtes qui rôdent. A une époque, du moins. ‘Je vais chercher ma couronne de fleurs!’, elle avait dit, décidée, et s’il ne l’avait pas suivie, elle y aurait certainement été quand même. Elle aurait mis mille ans, elle aurait été terrifiée, il le savait. Mais elle y serait quand même allée, parce qu’il était hors de question qu’elle abandonne le symbole de leur mariage. Qu’elle prenne le risque de mettre en péril son bien-être et sa sérénité, qu’elle essayait si fort de maintenir depuis si longtemps.
Accroupi aux pieds de la tour qui l’avait tenue prisonnière toutes ces années, il regarda la lumière apparaître à la fenêtre, et il pensa à Shedda, son premier amour. A Aconia, à la promesse qu’il lui avait faite. Il pensa à sa femme, la vraie.
Et il monta la retrouver.
Parce qu’elle le méritait. Le bien-aimé fou d’amour qui venait la délivrer de sa prison, l’époux qui la prenait dans ses bras et l’emmenait loin, très loin. La preuve d’amour, la romance, l’action symbolique qu’elle attendait, dont elle avait tant rêvé.
Parce qu’il en avait envie. Ca faisait longtemps, très longtemps qu’il n’avait pas eu envie de quelque chose à ce point. Parce qu’elle lui avait manqué, toutes ces années - parce qu’il avait mis des plombes, mais il était tombé fou amoureux de sa femme. Elle était restée auprès de lui quand il avait renoncé au trône, quand il était parti à la recherche de sa descendance, quand il était au trente-sixième dessous, et il était tombé encore plus amoureux. Il l’aimait.
Il la voulait, à défaut de la mériter. Ca le brûlait à l’intérieur, tellement il la voulait - pour lui, avec lui, le plus longtemps possible. Et maintenant qu’il savait qu’elle n’en voulait pas, de l’autre glandu, qu’elle voulait toujours de lui, qu’il avait une chance du moins, il avait besoin de lui dire De lui montrer - et il n’y a que comme ça qu’il pourrait, imbécile qu’il était. Il n’avait jamais été très doué pour dire ces choses-là, encore moins à elle. Encore moins maintenant que c’était si important.
Ses muscles hurlaient de douleur, son épaule le lançait violemment. Ses poumons souffraient, ses mains pleines d’épines saignaient. Sous ses pieds, le vide ne lui ferait pas de cadeau. Mais il continua.
Elle se tenait au même endroit que quand il était entré la première fois, et c’était tant mieux. C’était parfait, même - c’était ça qui aurait dû se passer, la première fois.
Alors qu’il s'approchait, il lut les émotions sur le visage de Guenièvre avec autant de facilité qu’il l’avait toujours fait. La surprise, l’espoir timide, encore contenu tant bien que mal. L’appréhension teintée d’envie. La crainte.
Il posa son regard sur la couronne de fleurs qu’elle tenait contre sa poitrine, et elle fit de même. Quand elle leva de nouveau les yeux vers lui, leurs visages plus proches qu’ils ne l'avaient sûrement jamais été, elle souriait, rien qu’un peu. Il l’embrassa.
Dire que ce n’était ni l’endroit, ni le moment, c’était certainement l’euphémisme du siècle. Des patrouilles pouvaient toujours rôder non loin. Ils étaient seuls, acculés en haut d’une tour éclairée. En Carmélide, on devait sûrement se demander ce qu’ils foutaient.
Et pourtant. Pourtant, il n’avait pas repéré le moindre danger, ni sur la route, ni aux alentours de la tour - d’ailleurs, la rumeur commençait à courir que de moins en moins de Saxons étaient vus à rôder sur les routes, depuis quelques jours. Depuis sa fuite de Kaamelott, en fait. Malgré ça, ce n’était vraiment pas l’idée du siècle. Et pourtant.
Pourtant, la seule chose qui aurait pu l’arrêter, là maintenant, c’était elle. Un seul mot, le moindre de signe de doute, de peur, et il s’éloignerait.
Au lieu de ça, elle saisit le devant de sa cape et le ramena encore plus près d’elle, avant de lui ouvrir ses lèvres dans un gémissement qui lui électrisa tout le corps.
Il était foutu.
Tout s’accélérait, tout ralentissait enfin. Ses mains rugueuses trouvèrent ses hanches, les siennes vinrent se poser sur son cou, et quand ses ongles lui effleurèrent la nuque, ce fut à son tour de lui faire entendre ce qu’il ressentait. Elle sentait bon, divinement bon, et lorsqu’elle noua ses bras autour de son cou, il sentit chacune de ses formes contre lui, parfaites. Exactement où elles devaient être. Dans la nuit glacée, la chaleur devint soudain étouffante.
Cette nuit-là, il la dévora.
Elle était douce, sa femme. De l’intérieur, ça, il le savait depuis un moment - désormais, c’est aussi de la douceur de sa peau dont il ne pourrait plus se passer. De son odeur, de ces soupirs de plaisir qu’elle lui offrait quand il la caressait, quand il bougeait au-dessus d’elle, en elle. De ses doigts délicats qui hésitaient puis s’affirmaient, s’accrochaient à son dos, à ses hanches. Il embrassa la peau de son cou, encore et encore, et elle gémit son nom, ses jambes refermées autour de sa taille, ses seins nus contre son torse.
Son regard trouva à nouveau le sien, ses lèvres roses de leurs baisers et ses yeux voilés par le désir, le plaisir. Quelque chose d’autre qu’elle devait probablement voir aussi dans ses yeux à lui.
Il l’embrassa le plus délicatement possible, et sentit son cœur rater un battement lorsqu’elle posa tendrement sa main contre sa joue.
En sortant de la tour, il lui tendit la main pour l’aider à franchir la dernière marche, et il répondit à son sourire timide dans la nuit noire.
Il garda ses doigts serrés entre les siens tout le long du trajet.
*
Lorsqu’ils arrivèrent en Carmélide, le jour se levait. Le silence régnait, uniquement perturbé par quelques ronflements venant des tentes colorées, le chant d’un oiseau. Ils traversèrent le domaine, zigzaguant entre les tentures et les feux encore fumants jusqu’à atteindre le château.
Elle se rendit compte qu’elle n’était pas certaine d’où ils pourraient bien aller au moment même où une servante qu'elle avait déjà aperçue la veille apparut.
- Dame Séli m’a demandé de vous montrer où se trouvaient vos quartiers, ma Reine, mon Roi.
Elle eut à peine le temps de regarder Arthur, visiblement tout aussi pris de court qu’elle par cette petite sortie de nulle part, que la jeune fille s’élança dans les couloirs. Il haussa simplement les épaules, et ils la suivirent, bien trop fatigués pour se charger de questions inutiles.
Lorsqu’elle les laissa devant deux portes côte à côte, mais bien distinctes, elle se sentit paniquer. Il la sauva.
- Ça vous dérange si on -
- Oui! Enfin je veux dire, non, ça me dérange pas, justement.
Ce matin-là, il hésita une seconde avant de refermer ses bras autour d’elle. Mais avant qu’il ne puisse changer d’avis, avant qu’elle ne puisse hésiter elle aussi, elle tendit sa main derrière elle pour attraper la sienne, et elle le sentit entrelacer leurs doigts, et venir se coller contre son dos. Il glissa son autre bras sous son oreiller, elle amena leurs mains jointes contre sa poitrine. Son visage s’enfouit dans son cou, sa barbe et son souffle chaud lui chatouillèrent la peau, et elle s’endormit dès que ses yeux se fermèrent.
Pour la première fois depuis très, très longtemps, aucun mauvais rêve ne vint perturber son sommeil.
Lorsqu’elle se réveilla, elle se tourna dans son étreinte et le trouva les yeux encore teintés de sommeil, mais bien ouverts. Il était toujours là, contre elle. Avec elle. Il lui sourit, et elle effaça le peu de distance qu’il y avait entre leurs deux visages aussi vite qu’elle le put. Ils firent de nouveau l’amour, et elle crut que son cœur allait exploser dans sa poitrine. Elle sentait ses lèvres, sa langue sur la peau de son cou, et le serra encore plus fort, le souffle court, le corps en feu.
C’était déjà devenu l’une de ses choses préférées au monde: poser ses mains dans le bas de son dos, doré et musclé par ce qu’il avait fait ces dix dernières années, ce qu’elle voulait à tout prix découvrir quand il serait prêt à lui raconter, et l’amener tout près d’elle, en elle. Le rapprocher encore plus, toujours plus, l'encourager avant de faire glisser ses doigts le long de son torse, ses omoplates, ses côtes. Elle aimait lui érafler le cou du bout des ongles avant de les faire se perdre dans ses long cheveux noirs, aimait encore plus les sons qu’il lui offrait quand elle le faisait.
- C’est toujours comme ça?
Elle le sentit tourner la tête vers elle, et elle fit de même. Comme elle, il était encore légèrement essoufflé, et une légère couche de sueur perlait sur son front. Elle caressa sa barbe, effleura sa mâchoire. Il sourit.
- C’est pas toujours comme ça, non. Pas pour moi, en tout cas.
Il attrapa la main qu’elle laissait voyager sur son visage, et l’embrassa avant de l’amener contre lui. "Ça dépend de la personne.”
Il fallut cinq jours pour entraîner les Burgondes.
Il aurait fallu plus, en réalité. Mais ils n’avaient pas le temps: la rumeur du retour du roi choisi par les Dieux voyageait, et vite. Lancelot était sûrement déjà au courant, c’était certain. Deviner qu’il prendrait refuge chez son beau-père, le père de la femme qu’il venait de libérer, n’était pas non plus un calcul difficile, et bientôt, les Saxons seraient aux portes de la Carmélide. Elle s’étonnait qu’ils ne le soient pas déjà, à vrai dire.
Mais ils ne vinrent pas, et pendant cinq jours entiers, ils se préparèrent. Arthur les prépara.
Par la musique, il réussissait ce que leur chef peinait à faire depuis tant d’années: les coordonner. Ca n’avait pas été un succès dès le début bien sûr, loin de là: mais plus vite qu’elle ne le pensait, cela pris forme. Vraiment forme, même.
Sur le domaine, les tambours et les bruits de pas appuyés résonnaient. Dans le château, les Semi-Croustillants s’organisaient. Les anciens, les jeunes, Léodagan, Dame Séli, tous s’impliquaient. Arthur supervisait le tout, les sourcils froncés, le visage concentré. Brillant, épatant dans le domaine qui était le sien: la stratégie.
Elle ne le vit pas beaucoup, pendant les préparations. Il se levait très tôt, se couchait très tard, et même si elle essayait de l’attendre, ils n’eurent pas tellement l’occasion d’échanger plus que ça. Mais à travers les brumes de son sommeil encore léger, elle sentait ses bras lorsqu’il la rejoignait dans leur lit, ses lèvres sur son cou, sa joue lorsqu’il la quittait. Les fois où ils se croisaient, il y a avait des regards, des mains qui s’effleurent. Quand il lui souriait, juste un instant, juste à elle, elle sentait son cœur battre la chamade et ses joues se réchauffer, comme une adolescente.
Elle avait peur. Son plan était bon, très bon même: acculer Lancelot et son armée, détruire leurs armements, leurs quartiers. Tout ça par surprise et rapidement, grâce aux efforts combinés de Bretons et Burgondes.
Mais même si elle savait que cela fonctionnerait, même si elle savait qu’il n’avait pas forcément aimé cette forteresse qu’il avait construite, qu’il éprouverait même une certaine satisfaction à la détruire...Elle s'inquiétait.
Kaamelott, c’était le travail d’une vie. Sa tentative pour remplir la mission que les Dieux lui avaient confiée, présentée comme un honneur alors qu’elle n’avait été qu’un fardeau. Il avait essayé. Il avait sacrifié tellement, sa vie entière, mais il avait vraiment essayé.
L’image de son visage livide et de son sang qui inondait la salle de bain lui revint comme un poing à l’estomac, et elle se força à respirer. Des années d’efforts, des années d’échecs. La seule chose qu’il demandait, c'était une descendance, et même ça, il ne l’avait pas eu. Et voilà où ça l’avait mené, inévitablement, peut-être. Seul, les poignets ouverts, à bout de force. Et elle avait peur que ça recommence.
Demain, il verrait l'œuvre d’une vie s’effondrer sous les pierres, lui rappelant les échecs, les trahisons. Ce qui l’avait mené à bout, ce qu’il avait sûrement essayé de fuir ces dix dernières années. Et Lancelot....S’il le voyait? S’ils le capturaient, et qu’il devait confronter son ancien ami? Pire, si quelque chose tournait mal, et qu’ils devaient s’affronter?
Il était fort, son Roi, et pourtant si fragile. Elle devinait déjà dans ses yeux ce que lui infligeait ce retour forcé, et elle était terrifiée, absolument terrifiée de ce que la suite viendrait ajouter sur ses épaules, sa poitrine. Qu’ils échouent, ou qu’ils réussissent. S’il parvenait à libérer la Bretagne, alors quoi? Quelle serait la suite?
- Ça va, ma Reine?
La voix du seigneur Perceval la fit sursauter, la tirant de ses pensées. Son regard bleu azur suivit le sien, là où Arthur tentait avec plus ou moins de succès de ne pas rouler les yeux pendant que Léodagan et le roi Burgonde échangeaient sur on ne sait quoi, puis il la regarda de nouveau.
- Faut pas vous en faire, vous savez. Ça va bien se passer - il est réglé au poil de cul là, le plan du roi.
Il sourit, d’un sourire rassurant et sincère dont elle lui était reconnaissante, et elle acquiesça.
- Et après?
Son regard se voila légèrement, d’une façon, avec un sérieux et une gravité qu’elle aurait aimé ne jamais avoir à voir chez lui.
- Après, bah...on essaiera de faire mieux.
*
Il n’était pas entièrement certain de ce qui l’avait réveillé.
La caresse de la lumière du soleil sur son visage, peut-être, plus douce que ce dont il avait l’habitude. Les bruits lointains dont il prenait un peu plus conscience à chaque seconde qui passait - des pas feutrés, des voix étouffées. Plus près, le chant vaguement familier d'un oiseau. Un de ceux qu’on trouve pas vraiment, au sud. Avec un soupir, il s’enfouit un peu plus dans un matelas et un oreiller dont le confort, après ces dernières semaines (ces dernières années), était aussi oublié que bienvenu.
Entre ses doigts, il sentit les siens commencer à bouger, et il resserra son étreinte.
Il était bien. Vraiment bien. Ça aussi, il avait oublié ce que ça faisait.
Quand il ouvrit les yeux, elle était déjà réveillée. A peine - ses paupières luttant pour ne pas se refermer, ses pupilles encore pleines de sommeil. Quand elles se posèrent sur lui, il vit l’étonnement, le temps d’une seconde. Le choc, puis le souvenir des derniers jours, les pièces du puzzle se remettant en place doucement.
Elle se rapprocha un peu, à peine. Son regard se posa sur leurs mains, et les extrémités de leurs doigts, toujours enlacés. Ils avaient certainement dû s’endormir comme ça. Ils n'avaient pas beaucoup parlé, trop fatigués - épuisés, même. Dehors, le château de Carmélide vivait la plus grande célébration qu’il n’ait jamais vu, burgondes comme bretons fêtant la fin tant attendue de la tyrannie de Lancelot sous les litres de vin, dansant sur tout le domaine au rythme des chants sonores de chacun, des rires.
Mais il l’avait bien vu, qu’elle aurait préféré être ailleurs. Au calme. Lui aussi d’ailleurs, avec elle de préférence. Quand il l’avait doucement attirée par le bras, elle n’avait rien dit - elle avait juste souri, et s’était accrochée au sien alors qu’ils s’éclipsaient, avançaient sous la nuit parsemée d’étoiles, sous les alcôves du château jusqu’à l’étage des chambres.
A ce moment précis, il avait eu l’impression que ses bras enlacés autour du sien étaient la seule chose qui le centrait. Le maintenait debout, au milieu de tout ce bazar qui recommençait.
- Vous dormez avec moi ce soir, pas vrai?
Ils étaient arrivés à la porte de sa chambre, et il l’avait regardée avec un froncement de sourcils. Certes, on lui avait attribué sa propre chambre, certainement pour que chez elle, la princesse de Carmélide si longtemps disparue puisse être tranquille. Mais depuis le premier soir - ce soir où il avait réalisé, osé, ce soir où les fleurs de sa couronne de mariage lui avaient chatouillé la nuque alors qu’elle entrelaçait ses bras autour de son cou - il ne l’avait pas utilisée une seule fois.
Elle avait eu l’air si hésitante, pourtant. Inquiète. Alors il avait ravalé sa blague et son roulement d’yeux, et s’était contenté d'acquiescer.
Sous les draps, il sentit la main de sa femme se refermer sur sa chemise. Elle ne le regardait toujours pas, mais lui la regardait. Ses yeux bruns, son nez fin. Les boucles qui lui encadraient le visage et sur lesquelles se reflétaient la lumière du jour, l’épaule nue qui dépassait de sa robe, et contre laquelle il avait envie de se blottir. Ses tâches de rousseur. Toutes ces années, il avait eu peur d’oublier ses traits - il veillerait à les mémoriser un à un, désormais.
Son pouce glissa vers les cicatrices de son poignet droit, et il se figea, ses yeux remontant immédiatement vers les siens. Mais elle ne s’arrêta pas - au contraire. Avec un petit sourire rassurant, éphémère, elle souleva légèrement sa main pour mieux observer les marques de son désespoir gravées dans sa chair.
Dans un bain que je vous ai moi-même fait couler.
Il n’était pas certain de combien de temps ils restèrent comme ça, mais il fut le premier à briser le silence.
- J’ai recommencé.
- Je sais.
Pas le moindre signe d’incompréhension, de doute. Il n’eut pas à préciser plus que ça, et son cœur se tordit dans sa poitrine. La honte, sans doute. Le regret, peut-être. Les remords.
Elle continuait son va et vient le long de ses cicatrices. Délicate, douce, alors qu’elle aurait toutes les raisons de ne pas l’être. Ou peut-être qu’elle s’était habituée - un abandon de plus à ajouter à la liste, après tout.
- Quand vous êtes revenu du château, votre poignet était à découvert. Il l’était pas, avant.
Bien sûr, qu’elle l’avait remarqué.
- Et puis, j’ai entendu les jeunes dire qu’ils vous avaient trouvé allongé sur la table. Ils comprenaient pas bien pourquoi...Moi, j’ai su tout de suite.
Il hocha légèrement la tête, se demandant s’il allait avoir le courage de croiser à nouveau son regard. Mais elle le méritait, ça et bien plus, alors il le prit à deux mains, ce courage, et le fit avant de lui demander.
- Vous m’en voulez pas?
- Vous en vouloir?
- Bah, je sais pas...Vous seriez en droit, quelque part.
Il le vit - la façon dont sa mâchoire se serra, la tension dans ses muscles. Mais elle haussa simplement les épaules.
- Vous avez pas demandé à revenir. Ça fait des années que vous le dites que vous en voulez plus, de tout ça - vous en avez jamais vraiment voulu. Quand vous êtes retourné chercher Excalibur, et puis qu’après - et puis après tout le reste, j’ai cru que peut-être... Mais vous avez rien demandé. Et avec cette satanée épée qui déconne, et Dieu sait ce que vous a dit Lancelot, j’imagine que ça a pas dû être facile.
Il devrait avoir l’habitude maintenant, qu’elle lui cloue le bec. Pas assez, visiblement.
Et puis, comme si ça suffisait pas, comme si le poids dans son bide n’était pas assez lourd, elle amena son poignet à ses lèvres, et embrassa délicatement sa peau balafrée avant de libérer sa main. Avec un léger soupir, elle laissa ses doigts se balader sur la barbe qui courait sur son menton. Alors seulement elle le fixa droit dans les yeux.
- Alors non. J’espérais que vous alliez mieux, mais non - je vous en veux pas.
Il voulait lui dire qu’il ne recommencerait plus. Qu’il tenterait, du moins. Qu’il ne l’avait pas tellement prémédité, ce coup-ci, que tout était juste redevenu trop - trop tout, d’un coup, et que l’envie d’abandonner, la fatigue avaient été trop fortes. Qu’il voulait faire mieux, sincèrement. Qu’il allait essayer, ne serait-ce que pour tous ceux qui croyaient en lui sans qu’il sache trop pourquoi. Pour elle. Il voulait lui dire, et il allait lui dire, parce qu’il fallait qu’elle l’entende. Il voulait qu’elle l’entende, de lui.
Mais plus tard. Là, tout de suite, c’est elle, qu’il voulait.
Sa main alla se perdre dans ses longs cheveux, et alors qu’il ramenait son visage vers lui, il eut juste le temps d’apercevoir la surprise le traverser avant qu’il ne soit collé au sien.
Elle fut vite oubliée, la surprise - bientôt, elle lui ouvrait ses lèvres dans un gémissement qui fit courir un frisson qu’il sentit tout le long de son dos, un de ceux qu’il avait déjà parfaitement mémorisé, un de ceux qu’il voulait garder gravé. Il glissa sa main libre sur le haut de ses fesses et la plaqua contre lui en même temps qu’elle renforça sa prise sur sa chemise pour le tirer vers elle, cherchant désespérément à faire disparaître un espace qui n’existait plus. Non pas qu’il se plaignait: lui aussi, il voulait plus, encore plus. C’est tout ce qu’il demandait.
Ses doigts fins étaient chauds autour de son cou, et lorsqu’elle enroula sa jambe autour de sa hanche, elle fit voyager l’une de ses mains le long de son torse et autour de sa taille, jusque dans le bas de son dos.
Cette fois-ci, il ne sut dire de qui venait le gémissement qui brisa le silence teinté de leurs respirations haletantes.
Le savon du bain qu’elle avait pris la veille parfumait encore sa peau, douce, terriblement douce sous ses lèvres gercées, ses doigts rugueux. Il embrassa ses lèvres, longtemps. Puis il laissa sa propre main glisser le long de sa cuisse, la colla contre lui autant qu’il le pouvait, descendit le long de son cou exposé et s’y attarda, encore et encore jusqu’à laisser sa marque dans le creux de sa clavicule.
Il sentait ses doigts dans ses longs cheveux noirs, son souffle humide dans son oreille, sa peau contre la sienne. Il était bien - plus que bien. Exactement là où il devait être.
Avant qu’il ne puisse se redresser, se positionner entre ses jambes et avoir meilleur accès à sa poitrine, ses hanches, elle le prit de court et le plaqua dos contre le matelas, ses genoux de chaque côté de son corps maintenant surplombé par le sien, et elle l’embrassa de nouveau. Sans retenue, sans concession.
A la tour, elle s’était laissée guider, lui avait complètement abandonné le contrôle, de son corps, d’elle-même. Craintive, encore. Plus maintenant.
Entre ses cuisses qu’il agrippait fermement, possessivement, il sentait le désir évident de sa femme contre le sien.
Elle prit son temps, et déposa mille baisers sur ses lèvres, ses joues à peine rasées, son cou que ses ongles venaient effleurer, lui arrachant un râle de plaisir. Quand elle se redressa enfin, ses longues boucles décoiffées, ses lèvres roses et cette lueur dans ses yeux, son cœur se tordit à nouveau dans sa poitrine.
Cette fois, il n’avait aucun doute sur le sentiment qui en était responsable.
Elle posa ses mains sur ses épaules avant de venir les arrêter sur le bas de son ventre, et elle lui sourit, presque timide. Elle n’avait jamais été aussi belle.
Mais il s’agissait de sa femme, et comme toujours, il fallait qu’elle lui prouve qu’il avait tort - alors elle souleva ses hanches, juste assez pour pouvoir le saisir, juste assez pour pouvoir le prendre lentement, entièrement. Et alors qu’il luttait pour ne pas fermer les yeux d’extase, c’est exactement ce qu’il la regarda faire, sa bouche légèrement entrouverte dans un souffle de plaisir, sa poitrine bombée, ses seins parfaitement dessinés sous le fin matériel de sa robe, et il réalisa que c’était certainement ça, la plus belle vision qu’il ait eu à admirer.
Il ne savait pas très bien quand sa chemise atterrit au bord du lit, quand sa robe suivit. Il n’était pas certain de quand ses mains avaient quitté les reins de sa femme pour monter le long de son dos alors qu’il se redressait pour enfouir son visage dans son cou. Mais quand elle referma ses bras autour de lui, il sut que sans elle, il ne pourrait pas se les retaper, sa destinée, sa quête, et tout le merdier qui allait avec.
Avec elle, en revanche, il avait peut-être ses chances.
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chezledawson · 3 years
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Saison 4 épisode 16 Mind Games
Olala. 
Je vous jure au visionnage de cet épisode je me suis levée du canapé (rare) en criant J’EN PEUX PLUS D’EUX
L’épisode commence avec Joer et Pacey à la cantine en train de discuter de la possibilité d’aller faire du sexe dans le placard à balais du lycée. 
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Mais ils sont interrompus par DROUE qui a les résultats d'un wtf sondage pour la gazette du lycée sûrement, sondage du meilleur couple du lycée et c’est JOEY ET DOSSONNE!
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Joey est très énervée par sa mauvaise blague de Droue. Elle est over Doson OKER?
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   De son côté Pacey en a un peu rien à carer, lui ce qu’il a envie c’est de passer une nuit avec Joey maintenant qu’ils ont mis le petit jésus à la crèche. Il convainc Gretchou d’aller passer la nuit ailleurs que chez eux.
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Gretchen comprend alors que ça y est, c’est consommé. 
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Joey s’assure qu’elle ne dira rien à personne (c’est à dire DOSSONE). 
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     Et comme la nature est bien faite, Mitche et Guèle sont partis en week-end (ce qui arrive souvent quand tu viens d’ouvrir un resto y’a pas un an). 
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Donc DOSSONNE a AUSSI la maison pour lui tout seul et invite Gretchen. 
 Quand Gretchenne dit à Joer et Pacey qu’elle les laisse trankchil et qu’lle va chez Dossnne bien sûr Joey est quand même un peu chokerdessu.
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Quelle tartignole.
  Gretchen se radine donc à la Leery’s house, mais entre deux films, Dawson se rend compte que Gretchen a pris avec elle son pijou et sa brosse à dents! ce qui veut dire qu’il est possible qu’elle reste dormir oalala il n’avait pas envisagé cela!
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ça me rend maboule, autant Pacey et Joer que Dossonne et Gretchen, au lieu d’être contents et de niquer comme des ados non il faut en parler, être choké, se demander qu’est-ce qu’on va faire, parler, se faire la gueule, se réconciler. PTN. Just do it. 
   D’ailleurs pour crever l’abcès Gretchen dit on va parler de sex mais dossonne est encore plus mal à l’aise.
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 Il finit par lui parler de Joey car quoi de mieux pour une tite ambiance de lui parler encore et toujours de son ex et de si elle a déjà fait du sexe ou pas et il dit qu’il sait que Pacey et Joey ont pas fait de sexe parce que Joey le lui a dit. 
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   Gretchen est colère parce qu’elle sait que c’est faux et que Joey a menti à dossonne!
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Du coup mauvaise ambianss sur le canapé, elle se barre (??)
  Le lendemaing, Dossonne au petit matin va chez Gretchen, et donc Pacey, pour se #réconcilier. 
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  et manque de tomber sur Joey qui a passé la nuit là dans le péché. 
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   Gretchenne a passé la nuit chez Doug. Dosson est rassuré et se barre. 
 Puis,Gretchenne qui rentre, engueule Pacey puis Joey parce qu’elle en a marre de toutes ces histoires (nous aussi). 
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olala mais quel drama. 
 Et à la fin de l’épisode Dossonne bosse pour le journal du lycée pour mettre Joey et Pacey et meilleur couple de l’année à la place des résultats du sondage de Drou.
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   Su-père!
  Sinon side story, Jen et Jack espionnent le nouveau psy de Jen parce qu’elle veut en savoir plus sur lui vu que lui commence à tout savoir sur elle (et sûrement parce qu’elle a un crush sur son psy comme tout le monde). 
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ces deux mimis:
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Ils le suivent jusqu’à la librairie où ils le grille.
et les invite à une lecture de poésie (?).
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 Jack et Jen sont trop mignon tous les deux heureusement qu’ils sont là.
Ils vont au truc de poésies et c’est super chiant, 
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ET découvrent qu’en plus la meuf qui lit la poésie c’est la meuf du psy.
Finito le crush de Jen. 
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trekkedin · 3 years
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Un nouveau départ (2)
Ao3
Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis leur tentative échouée de sauvetage, et toujours aucunes nouvelles de Guenièvre ni de Lancelot ne leur étaient parvenues. Durant ce court laps de temps, les chevaliers avaient prit pour habitude de raser les murs quand ils croisaient Arthur, après que Bohort se soit fait copieusement enguelé pour avoir marché trop lentement dans les couloirs. Il avait fallu interdire Léodagan de séances de doléances, plusieurs paysans venus se plaindre de la météo peu clémente qui endommageait leur récoltes s’étant fait promettre le bûcher. Les servantes fuyaient Dame Séli et son regard assassin comme les brebis fuient le loup, par peur de voir leur charge de travail doubler pour quelques grains de poussières oubliés. Même le maitre d’arme n’osait utiliser la tension que tous sentaient envahir le château à des buts d’entrainement.
La viande avait un goût de carton. Non pas qu’elle fut d’ordinaire particulièrement fameuse, mais elle semblait, depuis quelques temps, avoir perdu le peu de qualité qu’on aurait put lui accorder. Arthur fixait le plat de côtes de veau, perdu dans ses pensées. Un silence inhabituel régnait à la table du roi. Seul Yvain s’intéressait au repas, et déjeunait avec entrain en lançant, par moment, de petits regards furtifs à Arthur et à ses parents.
L’agacement s’était mué en inquiétude. Il paraissait peu probable que Guenièvre ai été enlevée, et Lancelot n’aurait pu rejoindre le camp sans se faire voir. La seule explication plausible, bien qu’Arthur ai toujours du mal à y croire, était que Guenièvre s’était belle et bien fait la malle d’elle-même. Et voyageait probablement seule en ce moment même sur l’île de Bretagne. Sans défense, sans connaissance aucune des routes, sans savoir se fondre au milieu des pégus. Qui sait ce qu’il pourrait lui arriver. Enfin, il le savait, lui, ce qu’il pourrait lui arriver. Il se l’imaginait très bien, même. Trop bien. D’où l’inquiétude grandissante.
— Je peux avoir le sel ?
Léodagan leva les yeux de son assiette pour les poser sur son fils, puis sur la salière devant lui.
— Vous avez des bras, non ? Alors utilisez-les, qu’ils servent à quelque chose pour changer.
Yvain roula des yeux, se pencha en avant, tendit le bras et attrapa l’objet désiré.
— T’façon, on peut jamais rien demander ici, grommela-t-il.
— Si, mais pas des conneries, rétorqua Léodagan.
— Enfin, vous pouvez, mais vous risquez de vous en prendre une, dit Arthur avant d’avaler les dernières gouttes du pinard acre auquel ils avaient droit ce soir.
— Dites, ça vous tuerai d’être aimable pour une fois ? intervint Dame Séli en se tournant vers son mari. Le petit vous demande le sel, vous lui passez, c’est pas compliqué. Et vous là, continua-t-elle en se tournant vers Arthur, des mois que vous savez où elle est et que vous bronchez pas quoiqu’on vous dise, et maintenant qu’elle se barre, vous tapez sur tout ce qui bouge. Y a vraiment un truc qui tourne pas rond chez vous. Vous savez que vos chevaliers préfèrent faire des détours par la lingerie plutôt que croiser votre chemin en ce moment ?
Les torches jetaient des ombres mouvantes sur sa robe pourpre, renforçant cette aura d’assurance et de puissance qui ne la quittait jamais. Arthur haussa les épaules et ne répondit pas, reposant son verre avec un peu plus de force que nécessaire.
— Bah tient, faite celui qui s’en fiche !
— Je tape pas sur tout ce qui bouge, déjà. Et puis, si—
— Ah si ! le coupa Yvain en renversant par la même occasion les petits pois qui avait tenu en équilibre précaire sur sa cuillère. Hier avec Gauvain, on est venu vous voir pour partir en mission, et vous  avez dit que deux clampins pareils, si vous nous laissiez partir seuls, faudrait dix chevaliers pour nous retrouver, et ensuite vous avez attraper un pot de chambre et vous nous l’avez balancé à la figure.  J’ai encore la trâce juste ici. Même que ça fait hyper mal.
— Oui mais vous, c’est pas pareil, dit Dame Séli alors qu’Arthur tentait de discerner la cicatrice qu’Yvain indiquait sur sa pommette.
— Et puis zut, à la fin ! s’exclama Léodagan. S’il a envie d’engueler quelqu’un, il a le droit, merde ! C’est le roi ou pas ?
— Exactement ! renchérit Arthur en pointant sa cuillère vers Dame Séli pour appuyer les propos de son beau-père.
— Si tout le monde fout le camps, il aura l’air beau, le roi, sans aucun sujet.
— Et bah ça me donnera l’occasion de respirer un peu pour changer. Puis je m’en fait pas trop pour ça. Le château pourrait s’écrouler que vous seriez encore en train de me coller aux miches.
Un bruit de course venant du couloir coupa court à la tirade que Dame Séli s’apprêtait à répliquer. La porte s’ouvrit brutalement, butant contre le mur avec un claquement sourd pour révéler Calogrenant, essoufflé, un parchemin à la main.
— Sire ! Le rapport des espions est arrivé.
Léodagan et Dame Séli se redressèrent d’un bond, et Arthur, se levant à moitié de sa chaise, du se retenir d’arracher la missive de ses mains. Seul Yvain continuait à manger en observant la scène d’un air distant, comme si rien de tout cela ne le concernait.
— Et ben ? finit par dire Léodagan quand Calogrenant ne fit aucun signe de vouloir continuer.
— Et ben quoi ?
— Le rapport des espions ! s’emporta Arthur. Vous allez le cracher ou faut qu’on se le lise nous même.
Calogrenant déplia le rouleau et s’éclaircit la gorge, restant à une distance raisonnable de la table et de ses occupants.
— La reine aurait été vue sur la route pour la Carmélide.
— La Carmélide ? répéta Arthur avec un froncement de sourcils.
Léodagan et Dame Séli échangèrent un regard étonné.
— Mais, euh, vous êtes sur ? demanda Léodagan.
— Certain.
— Et elle est accompagnée ou elle y va seule, en Carmélide ?
— Seule, Sire. En diligence. Et toujours aucune trace de Lancelot. Personne ne l’a vu depuis qu’il est entré dans les souterrains.
— Mais qu’est-ce qu’elle fout à aller toute seule en Carmélide ? En diligence en plus ! dit Léodagan.
— Vous savez, votre fille, ça fait longtemps que j’ai arrêté d’essayer de la comprendre, répondit Dame Séli.
— Ma fille, c’est la votre aussi, je vous signale.
— Et bah on voit de qui elle tient le plus.
— Et ça date de quand ça ? dit Arthur sans leur prêter attention.
— Deux jours, Sire.
— Deux jours ? Mais ils ont foutu quoi ces cons pendant deux jours pour qu’on le sache que maintenant ?
— Les pigeons étaient malades. Ils en ont perdus trois en route, et il a fallut que l’un deux vienne jusque ici à pied.
— À pied ?
— Les chevaux étaient malades aussi, Sire.
Léodagan se tourna vers Arthur dont l’exaspération menaçait de s’extérioriser d’une façon à la fois brutale et libératrice.  
— Qu’est-ce qu’on fait, on y va ?
— Bah évidement qu’on y va ! Vous croyez quand même pas qu’elle va tenir longtemps. Elle a jamais voyagé seule, je vous rappelle. Ce serait déjà un miracle qu’elle se paume pas en route… Faites préparer les chevaux, dit-il à Calogrenant qui s’inclina et se dirigea vers la porte.
— Non mais vous êtes marteau ! l’arrêta Dame Séli. On va pas partir maintenant, il fait presque nuit déjà. On la retrouvera pas plus vite si on cane de froid en chemin.
— Ah, parce que vous venez aussi ? s’étonna faussement Léodagan.
— Un peu que je viens, vu comment vous vous êtes débrouillés la première fois.
— Bah moi, je viens pas, ronchonna Yvain. Si c’est pour se geler les pieds et se faire taper dessus par grand-père, non merci. Trop pas cool.  
— On vous a rien demandé, à vous.
Yvain, tête baissée, fit une grimace après s’être assuré que personne ne le regardait.
— Bon, ben demain matin à l’aube du coup, concéda Arthur.
Calogrenant, qui s’était arrêté à la porte, s’inclina puis s’en alla organiser le voyage. Arthur le regarda partir, ses doigts pianotant sur le bord de table avec impatience. Il avait trop attendu la première fois. Il ne referait pas cette erreur.
Le feu crépitait dans la cheminée, jetant des reflets dansants sur les murs sombres de la petite pièce. Le siège était inconfortable, avec son dossier trop droit et son bois trop dur, mais toujours plus agréable que le grand lit froid qui l’attendait là-haut. Il n’avait pas l’habitude de dormir seul et, cette nuit, les couvertures semblaient bien légères et l’air bien silencieux sans la chaleur vivante et la respiration endormie d’une autre personne.  
Le deuxième siège, à sa droite, était vide. Sans Guenièvre, ni Lancelot, ni la Dame du Lac pour s’inviter sans lui demander son avis, il se retrouvait seul. Il préférait être seul, de toute façon. Au moins, personne ne pouvait le harceler de questions plus débiles les unes que les autres. Il aurait bien put proposer à Perceval ou Léodagan de passer la fin de soirée avec lui, mais il ne se sentait pas l’énergie ni de décoder les pensées emmêlées du premier, ni de partager le soucis anxieux mais bien caché du second.
Arthur se leva pour remettre une bûche dans les flammes avant de retourner s’asseoir et de tenter, sans succès, de trouver une position confortable.
Il préférait encore être au château que dehors. Quoique la forêt offrait une paix et une tranquillité impossibles à trouver entre ces murs. Lancelot y était probablement toujours, à moins qu’il n’ai réussi à dénicher un quelconque refuge. Était-il devenu fou ? Était-il mort ? Ou l’homme en noir existait-il réellement ? S’éloignait-il de Kaamelott, ou se rapprochait-il de son ancienne maison ? Peut-être suivait-il Guenièvre, lui aussi.
Son poing se resserra sans qu’il ne s’en rende compte à l’idée que le chevalier puisse la rejoindre avant lui. Il avait très bien su, lors de l’échange d’épouses, qu’il ne la verrait jamais au bras de Karadoc, et la savoir au bras de son ancien ami l’emplissait d’un inconfort dont il se serait bien passé. Elle était sa femme, après tout. À quel moment Lancelot s’arrêterait-il ?  Le trône, le Graal, Guenièvre, … Chose certaine, il ne prendrait pas les clampins qu’Arthur se coltinait. Lui et son idée de pureté et de noblesse à la noix… Elle est où la noblesse, quand on laisse derrière soit tout ceux qu’ont besoin d’aide et de soutien ?
Et Guenièvre, sa femme, où était-elle ? En Carmélide, si son voyage s’était déroulé sans embuche. Ou était-elle terrifiée dans l’obscurité, au milieu des hurlements des loups et des oiseaux, ou bien pire encore. Il tenta vainement d’étouffer le sentiment désagréable mais coutumier qui se glissa à nouveau dans ses pensées, comme une vague qui revient sans cesse sur la plage abandonnée. C’était à cause de lui, si elle se trouvait dans cette situation. Une nouvelle faute sur une liste qui ne faisait que s’allonger. Guenièvre et Lancelot. Aconia et Manillius. Mevanwi. La Dame du Lac. Le nombre de personnes qu’il décevait ne faisait que grandir. À qui la suite ? Merlin ? Bohort ? Perceval ? Qui serait le prochain à lâcher l’affaire en réalisant qu’il n’avait rien d’un grand roi ? Lancelot pouvait bien la prendre, cette culpabilité. Avec le trône, le Graal, Excalibur et tout le reste.
Dire que Guenièvre lui avait manqué serait exagéré. Il ne regrettait pas ses pieds froids qu’elle venait toujours coller contre ses cuisses, ni les réveils nocturnes quasi-quotidiens pour avoir des discussions sur des sujets sans importance, et encore moins cette manie qu’elle avait de toujours lui demander comment c’était passé sa journée. En même temps, il ne lui avait jamais laissé beaucoup d’autres occasions de lui parler en tête à tête que lorsqu’ils étaient tout les deux dans leur plumard. Mevanwi ne l’avait jamais dérangé en pleine nuit, elle. Certes, il lui était arrivé à l’occasion de se réveiller au alentours de minuit en s’attendant à trouver Guenièvre en train de le secouer comme un prunier pour l’interroger sur la signification de tel poème ou l’origine de tel mot, mais c’était par habitude, et rien d’autre.
Il avait aimé Mevanwi. Probablement. Elle était intelligente, belle et ambitieuse. Et l’échange d’épouse n’étant pas vraiment valide, elle n’avait jamais vraiment été sa femme, et donc avait été épargnée par cette promesse faite il y a bien longtemps, bien loin d’ici.
Trop ambitieuse, peut-être. Ce qui avait commencé comme une idylle amoureuse s’était transformé en une relation réelle, pleine et entière sans qu’il n’ai le temps de le voir venir. Peut-être que, si elle n’avait pas précipité les choses en parlant à Karadoc, ils auraient pu prendre leur temps. Le temps d’apprendre à se connaitre vraiment, entre deux couloirs, cachés dans les recoins comme deux ados. Mais les mots d’amour et les gestes de tendresses avaient disparu peu à peu, laissant place à la routine froide de la royauté et des devoirs.
Il ne l’avait pas croisé depuis leur séparation. Avait évité le couloir de sa chambre et toutes ces pièces où elle avait l’habitude de se rendre. Il l’avait aperçu, une fois, de loin, alors qu’elle se promenait avec ses enfants dans les jardins, mais s’était détourné avant que la honte ne puisse s’installer au creux de son ventre.
Peu importe, Guenièvre était sa femme, et bien qu’il ai attendu longtemps, trop longtemps peut-être, il irait la chercher. Il lui devait bien ça.
Et si elle refusait ? Cette éventualité ne lui avait encore jamais traversé l’esprit. Après tout, contrairement à Mevanwi et aux autres, Guenièvre n’avait jamais été intéressée par le trône. Loin de là. Et si elle estimait ne pas avoir de raisons de revenir…
Il se leva de sa chaise, l’appréhension nouvelle l’empêchant de rester sur place, et alla faire les cents pas devant le feu qui commençait à s’éteindre doucement, le rouge flamboyant ayant cédé sa place au même orange réconfortant qui colore le ciel au coucher du soleil.
Si elle refusait de revenir … Il ne la forcerait pas. Il ne lui en avait pas donner beaucoup, des raisons de rester. La preuve, elle était partie. Et puis, si lui-même avait l’occasion de se barrer d’ici sans avoir l’impression de laisser tomber un royaume tout entier, il le ferait sans hésiter. L’idée lui était même venue une ou deux fois, aux heures les plus sombres. De plus en plus souvent depuis que Lancelot était parti. L’idée de se barrer au milieu de la nuit, et de jamais revenir.
Et maintenant, que restait-il ? Son bras droit le détestait et était, selon la rumeur, soit mort, soit fou. Sa femme s’était tirée. Ses maitresses le harcelaient à nouveau pour devenir reine. Ses chevaliers semblaient avoir oublié l’existence même du Graal. Il l’avait un peu oublié lui aussi, le Graal. Enfin, pas oublié. Mis de côté, plutôt. Parce que son bras droit s’était barré, qu’il avait fait fuir sa femme, et que malgré tout ses efforts et toute sa patience, la moitié de ses gars pigeaient rien à l’affaire, et l’autre moitié s’en cognait royalement. Parce qu’il s’était retrouvé obligé de changer d’épouse pour ne pas avoir à tuer un ami, puis à devoir se séparer de la femme qu’il aurait pu si facilement aimer pour ne pas voir les dieux punir son peuple pour ses propres conneries.
Il irait récupérer Guenièvre, comme les Dieux le voulaient. Puis se remettrait en quête du Graal, comme une marionnette entre leurs mains. Il retrouverait ces levers nocturnes, ses boutades envoyées en sachant d’avance comment l’autre réagirait, ses nuits d’orage où elle se cacherait sous la couette jusqu’à ce qu’il accepte de la prendre dans ses bras pour la rassurer, et ce petit sourire qui n’attendait rien en retour les jours où il se montrerait un peu moins rude que d’ordinaire. Oui, il avait beau essayer de se convaincre du contraire, Guenièvre lui avait peut-être un peu manqué. Un peu.  
Le sommeil le gagna sur cette pensée, et il se laissa emporter dans l’inconscience rassurante, assis dans ce siège inconfortable, la douce chaleur du feu laissant place au silence implacable des pierres.
Le soleil se leva tranquillement le lendemain, comme à son habitude, et ce furent les premiers rayons de lumière qui le réveillèrent.
Tous étaient déjà prêts à partir quand le roi les rejoignit à la grande porte. Léodagan et Dame Séli l’avaient devancés, et se tenaient droits sur leurs montures, de belles bêtes élevées en Carmélide, fières et imposantes à l’image de leurs propriétaires.
— Et ben, enfin ! dit Léodagan en le voyant arriver.
Arthur l’ignora, et observa le reste du convoi. Une seule carriole avait été préparée, largement suffisante pour les quelques affaires qu’ils emmenaient. Il s’y rendit, piochant une laine dans l’un des sacs. L’air était doux pour le moment, mais le vent froid du Nord les trouverait bien assez vite.
— Vous comptez bouger vos miches ou bien ? lui parvint la voix de Dame Séli.
— Oui, ben c’est bon, j’arrive !
Il enfourcha son cheval, et s’apprêtait à donner le signal du départ quand Calogrenant surgit des portes laissaient ouvertes.
— Sire !
Il était à bout de souffle, et chancela un moment avant de prendre une large bouffée d’air frais qui sembla lui redonner de l’aplomb.
— Quoi encore ?
— Un nouveau rapport d’espion, haleta-t-il, agitant le parchemin. La reine aurait quitté la Carmélide hier soir.
— Quitté la Carmélide ? s’étonna Léodagan. Dites, ils auraient pas un peu picolé vos espions ?
— Ils sont formels, Sire, assura Calogrenant en se tournant vers Arthur. La reine a quitté la Carmélide le lendemain de son arrivé. Personne n’a pu la retenir, et elle n’aurait divulgué à personne sa destination.
— Putain, mais qu’est-ce qu’elle fout encore, grogna-t-il, passant une main sur son visage pour tenter d’en chasser la fatigue persistante.
— Bon ben, on reste du coup, conclut Léodagan.
— Bah évidement qu’on reste, dit Dame Séli. On va pas se taper l’aller-retour pour des pruneaux. Et on attend de savoir où elle va, en espérant qu’elle aille pas se barrer hors du Royaume.
— Vous pensez que c’est possible ça ?
— Y a un an, je vous aurais dit que non, mais depuis sa lubie de partir avec le premier venu, je m’attends au pire.
La salle de bain, avec les bruits de pas qui traversaient les murs et l’odeur de boustifaille qui montait des cuisines, était bien moins propice à la réflexion que le lac, mais l’eau chaude et le doux parfum de lavande offraient une atmosphère de bienveillance qui le relaxait toujours. En partie, au moins. Pour une raison inconnue, les pierres y étaient plus claires que dans le reste du château. Et la grande fenêtre donnait sur la forêt, et laissait la lumière inonder la pièce.
Cela faisait d’ailleurs plusieurs semaines qu’il n’avait plus de nouvelles de la Dame du Lac. Envoyer des hommes à sa recherche sans se lancer dans des explications sans fins était impossible, et elle était introuvable dans le château. Un nouvel échec à sa liste, tient. En fuite, elle aussi ? Morte ? Il préférait ne pas y penser. Peut-être retournerait-elle auprès des dieux, une fois Guenièvre revenue. Probablement pas.
Déjà faudrait-il que Guenièvre revienne. Plus les jours passaient, plus la tâche lui paraissait ardue. Si Lancelot et lui l’avaient blessé au point qu’elle préfère parcourir le pays seule plutôt que de rentrer à Kaamelott, elle ne reviendrait pas pour ses beaux yeux. Il ne l’aurait jamais soupçonner en être capable, mais il la connaissait assez pour savoir qu’une fois une idée en tête, c’était peine perdu de l’en tirer. Un peu comme ses parents.
Et il ne pouvait pas ne pas aller la chercher. Pour le peuple, déjà. Que les dieux arrêtent de pourrir leurs récoltes avant que la famine pointe le bout de son nez. Puis pour elle, aussi. Quinze ans de mariage et, comme dernier souvenir, son mari dans les bras d’une femme de chevalier. Il lui devait des excuses. Si elle acceptait de l’écouter, du moins. Il en aurait été sûr, qu’elle veuille l’écouter, à une époque. Maintenant, il en doutait tout autant qu’il doutait pouvoir un jour renouer amitié avec Lancelot, retrouver une relation cordiale avec Mevanwi, ou simplement revoir la Dame du Lac.
Les excuses, il n’avait jamais été très doué pour, en plus. Un hochement de tête, en général, suffisait à faire passer le message. Un hochement de tête ne serait pas suffisant, cette fois. Loin de là. Déjà faudrait-il la retrouver, elle aussi. En espérant que rien ne lui serait arrivé entre temps. Et s’il lui arrivait quoi que ce soit… Il avait peut-être aboli la peine de mort, mais Léodagan saurait se montrer plus que créatif.
Bam-Bam-Bam !
Il sursauta, sa main glissant sur le bord de la baignoire, lui faisant perdre l’équilibre. Sa tête sombra sous la surface de l’eau un instant, le plongeant dans un univers de silence. L’eau, rendue trouble et épaisse par le savon, l’enveloppait dans un cocon loin du monde. Il ne remonta pas de suite, profitant de ce répit. Et quand l’air vint à manquer, il hésita, un instant, avant de pousser contre le fond de la baignoire, et d’émerger.
Bam-Bam-Bam !
— Sire !
Arthur crachota la gorgée d’eau qu’il avait avalé par mégarde pendant que Calogrenant continuait de tambouriner à la porte.
— Quoi encore ? cria Arthur.
La porte s’ouvrit avec un grincement, et Calogrenant entra, laissant la vapeur s’échapper de la salle.
— Ah bah, allez-y, entrez, vous gênez pas surtout.
— Vous voulez que je ressorte ? demanda Calogrenant en retournant vers la porte.
— Bah non, maintenant que vous êtes là, restez-y. Quoique… Si, allez-y. Allez me chercher Bohort.
— Mais, Sire… protesta-t-il en faisant un pas vers lui.
— Allez me chercher Bohort, et fissa ! vint la voix du roi, sans appel.
Le chevalier de Gaunes pourrait lui apporter son aide pour réparer la relation qu’il avait participé à foutre en l’air. Arthur envisagea un instant de sortir de son bain pour le recevoir, mais l’air froid qui s’insinuait par la porte laissée entre-ouverte l’en dissuada. Il commençait à avoir l’habitude de recevoir des gens dans son bain, de toutes façons. Peut-être qu’il ferait doléance ici un jour. Vu toutes les conneries qu’il se tapait, ça ne serait que justice.
Il laissa tomber sa tête en arrière, contre le rebord de la baignoire, et ferma les yeux juste un instant.
Toc-Toc-Toc.
Le bruit était léger, presque hésitant. Arthur ouvrit les yeux, surpris de s’être assoupi. Dans l’entrebâlliure de la porte, il pouvait apercevoir Bohort qui se tenait de dos, de sorte à lui laisser quelque peu d’intimité.
— Ah, Bohort ! dit Arthur. Très bien.
Le chevalier, suivit de Calogrenant, entra avec un air apeuré sur le visage.
— Vous vouliez me parler, Sire ?
— Vous n’êtes pas sans savoir que la reine est en… en voyage, et que nous la rejoindront dès qu’on connaitra sa destination finale ?
— J’en ai entendu parler, dit-il prudemment, jouant avec un fil vert qui dépassait du col de sa tunique.
— Et ben je veux que vous soyez du voyage.
— Que je sois du voyage, Sire ?
— Que vous veniez avec nous quoi.
Bohort se tourna vers Calogrenant qui haussa les épaules pour toute réponse.
— Et, euh… Puis-je vous demander pourquoi, Sire ?
— Parce que je vous le demande, répondit Arthur sèchement.
Bohort renonça à protester d’avantage.
— Je m’en vais préparer mes bagages, abdiqua-t-il.
— Voilà, faites ça, marmonna Arthur en fermant les yeux et en se laissant glisser dans l’eau jusqu’au menton.
Il entendit Bohort sortir en fermant doucement la porte derrière lui. Une bonne chose de faite. Il poussa un soupir de soulagement quand un éclaircissement de gorge lui fit ouvrir les yeux brusquement à nouveau pour découvrir que Calogrenant était toujours présent, yeux fixés sur le sol.
— Qu’est-ce que vous foutez encore là, vous ?
— Une missive du Duc d’Aquitaine, Sire, dit-il en brandissant une petite lettre au papier fin soigneusement roulé et fermé par un petit ruban de soie rouge noué en son milieu.
— Du Duc d’Aquitaine ? Ca fait combien de temps qu’on l’a pas vu celui-là.
— Je crois pas l’avoir déjà rencontré, dit Calogrenant en haussant les épaules.
— Bon ben qu’est-ce qu’il veut ? Du pognon ?
Calogrenant hésita, mais tint sa position et ne recula pas. Il déplia la lettre et se plongea dedans pour éviter de devoir regarder son roi.
— Euh… non. Il dit qu’il préfère ne pas… ne pas s’immiscer dans les affaires du couple royal, et que… que la reine l’a juré au silence, mais que comme il vous doit fidélité, il se retrouve au milieu d’une histoire qui le concerne pas vraiment. Et que pour pas privilégier l’un ou l’autre, il vous envoie ce courrier pour vous dire qu’il vous cache quelque chose contre son grès mais à la demande de la reine. Et il vous présente ses excuses.
Les mots étaient sortis à vive allure. Une fois fini, Calogrenant sera les lèvres pour s’empêcher d’en dire d’avantage, et regarda droit devant lui.
— Attendez, donc elle est en Aquitaine là ? dit Arthur après un instant de silence.
— Il semblerait, Sire.
— Et on peut savoir ce qu’ils foutent vos espions ?
— Ben… On sait pas bien, Sire.
— Et c’est le Duc qui nous envoie ça ?
— Oui.
— Bon, ben préparez un voyage pour l’Aquitaine alors, commanda Arthur d’un ton résigné. Départ dans deux jours, pas un de plus.
— Deux jours, Sire ? Mais c’est à peine assez pour —
— Et ben démerdez vous ! Et puis dégagez.
Qu’est-ce qu’elle allait foutre en Aquitaine ? Le Duc avait pas donné signe de vie depuis… depuis son couronnement, au moins. Et vue la distance entre l’Aquitaine et Kaamelott, elle devait avoir sacrément envie d’y aller. Mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien foutre ? L’Aquitaine… Il ne l’aurait avoué à personne, et certainement pas à elle, mais il ne pouvait s’empêcher d’être impressionné.
— Je comprends toujours pas pourquoi je dois venir, moi, bougonna Merlin.
Il était assis, bras croisés, sur la banquette d’une des carrioles qui les mèneraient jusqu’à la côte où un bateau les attendait.  
— C’est pas vous qui vous plaignez tout le temps comme quoi un druide peut pas faire de magie avec un toit au-dessus de la tête ? dit Léodagan.
— Si, et alors ?
— Ben voilà, vous partez pour au moins deux semaines avec juste le ciel au-dessus du citron, profitez-en.
— Un druide peut pas faire de magie sur la mer non plus, je vous signale, rétorqua Merlin.
— Au final, un druide, ça peut faire quoi ? s’agaça Dame Séli, assise en face de lui. Va falloir nous l’expliquer un jour, vu tout le pognon qui se fait larguer dans vos poches.
— Merde ! dit Merlin pour toute réponse, avant de se tourner vers la fenêtre pour observer les servants s’affairant autour des derniers bagages.
Au milieu de toute cette agitation, Arthur et Bohort, dont la motivation avait plus que doublé en apprenant la destination finale, se tenaient face à ceux qui seraient responsables du pays durant leur absence. Élias, Calogrenant, Karadoc et Perceval grelottaient dans l’air frais du matin, peu certains de ce pourquoi ils étaient là.
— Bon, on laisse le Royaume entre vos mains pendant deux semaines, expliquait Arthur. Trois, grand maximum. Vous ne prenez aucune décision tant qu’on est pas revenu, et vous essayez de pas faire cramer le château. C’est compris ?
— Je vous signale que je suis pas ici pour diriger un royaume moi, dit Élias, emmitouflé dans un épais manteau de fourrure noire. C’est pas mon taf ça.
— Dites, qui est-ce qui paye les plumes de corbeaux séchées et toutes ces autres conneries dont vous avez besoin pour faire je sais pas quoi ?  
— Ben… C’est vous, concéda l’enchanteur.
— Donc si c’est moi qui vous paye, vous faites ce que je vous dit, point barre.
— En fait, pendant que vous êtes pas là, c’est nous les rois, remarqua Karadoc avant qu’Élias ne se remette à argumenter.
— Ouh là là, attendez ! dit Perceval, agitant ses mains en signe de rejet. Je veux être roi de rien du tout moi.
— Mais vous ne serez pas roi, expliqua Bohort calmement pendant qu’Arthur perdait rapidement patiente. Vous allez simplement avoir des responsabilités plus importantes que d’habitude pendant notre absence.  
— Ah ouais, dit Perceval, glissant ses pouces sous sa ceinture, les yeux soudain emplis de fierté devant la confiance du roi. Les responsabilités, c’est bon. On sait faire.
— On est d’accord que vous vous occupez juste des trucs urgents et pas trop grave, insista Arthur. Et si jamais y a un problème, Élias nous enverra un message en utilisant les dites plumes de corbeau séchées qui ont couté un bras.
— Je suis pas messager, moi, grommela l’intéressé. Et bon courage pour envoyer des messages avec des plumes de corbeau.
— Vous en faites pas Sire, dit Calogrenant. Ça va bien se passer.
— C’est ça, marmonna Arthur, peu convaincu. Bon, barrez-vous.
Ils s’en allèrent avec un dernier au revoir, disparaissant derrière les grandes portes qui se refermèrent sur eux avec un claquement sourd. Le vent se faisait de plus en plus fort, annonçant des nuages gris et maussades. Aucun chant d’oiseaux ne venait de la forêt, et même le parfum de la rosée matinale ne semblait pas vouloir entamer la journée. Le soleil se révélait timidement à l’Est, comme fatigué d’avance du trajet qu’il lui restait à parcourir.
— Prêt, Sire ? demanda Bohort d’une voix enjouée à l’idée du voyage qui les attendait tout en resserrant sa laine autour de ses épaules.
Arthur soupira. Au moins, le ciel bleu et le soleil joyeux d’Aquitaine lui changeraient les idées.
— Prêt.
Le convoi se mit en route alors que la première pluie du printemps commençait à tomber.
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nanananerd · 3 years
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La Fac
30 jours pour écrire/Jour 20/20.08.2021
Thème : Fraternité/Sororité.
-”Meuf, je stresse tellement pour aujourd’hui” maugréa Eugénie en essayent d’ajuster son bandana sous son chapeau pointu. Zéli passa la tête par l’embrasure de leurs salles de bain, sa brosse à dents coincés dans sa bouche couverte de mousse et agita un doigt en direction de son amie : le bandana s’ajusta parfaitement sous le chapeau, les petites mèches de cheveux bien calés en dessous.
-”Comment tu fais pour maitriser aussi bien les sorts de télékinésie capillaire ?” demanda Eugénie en se tourna vers sa colocataire. Cette dernière cracha dans le lavabo et sortie de la salle de bain en frottant une serviette dans ces cheveux.
-”Ma sœur, regarde ben ça :” une tignasse frisée rousse s’échappa de la serviette. “Je ne peux rien en faire, ils ont leur vie propre. Tu vois cette raie ridicule au milieu, pas moyen de la changer de place. Ça fait 25 ans que j’essaye de faire quelque chose de mes cheveux, et même la magie ne m’aide pas. Mais au moins, je maitrise bien la télékinésie en général. Dommage que je n’ai pas tes talents culinaires. Eugénie rie en lançant le café. Zéli enfila une robe longue noire à bretelles fines et vint s’assoir à côté de sa colocataire.
-”Bon, dit moi ce qui te fais peur.”
-”J’ai deux examens ; un en droit magique et juste après en Dragonisterie, et celui-là je le sens pas. J’adore les créatures magiques, mais les dragons, c’est une autre paire de manches. Ils m’impressionnent avec leurs capacités de télépathie et leurs immenses connaissances.”
-” Je te comprends, mais voit ça comme un avantage ; tu fais un double cursus en droits et créatures magiques pour pouvoir mieux les protéger. C’est une approche à l’opposé des autres personnes dans ton cursus, qui veulent juste travailler avec des dragons, je pense que ça peut jouer en ta faveur, surtout si tu tombes sur Apalala. Il appréciera ça, et bien, c’est juste un examen de physiologie non “
-”Euh oui, mais comment tu sais tout ça ?”
-”Bah tu sais, la Sirène qu’on a croisé au sabbat des Omegomongus ?”
Eugénie acquiesça en buvant une gorgée de café.
-”Bah on s’est bien rapproché après ça, et ses cours de Créatures des forets sont dans le même bâtiment que mes cours de Démonologie Mineures. Elle stresse aussi pour l’examen, les dragons terrestres, c’est pas son fort. Je la rejoins pour manger à midi, si tu veux te joindre à nous”
Un chat calico entra pas la fenêtre. Il portait dans sa gueule un petit morceau de papier.
-”C’est le chat de Ptolem ?” s’étonna Zéli.
-”Hi hi, ooui, on s’est vu toute la semaine pour réviser notre droit, et je crois qu’il pourrait se passer quelque chose avec lui. C’est dommage qui ne face partie d’aucune Fraternité, il ne peut pas vivre sur le campus.
-”Oui, mais au moins il a son propre appartement !”
-”t’aime plus vivre avec moi ?” s’offusqua faussement Eugénie
-”Non, c’est pas ça, mais les sirènes n’aime pas trop voir des terrestres trainées dans leurs souterrains, et on est quand même au dernier étage de l’arbre de vie des Volalenn, je vois pas comment on pourrait trouver un peu d’intimité. Eugénie rougit en lisant le message :
-”Il me propose de venir passer une soirée chez lui… Ça te dérange de m’accompagner avec Aryenne ? Il possède une piscine reliée au réseau souterrains marins, au moins vous pourriez avoir de “l’intimité” et si j’ai trop pur, je pourrais vous interrompre.”
Eugénie termina son café et attrapa son sac à dos.
-”Honnêtement, je pense pas que Ptolem tente quoique ce soit d’inconvenant. Il est aussi religieux que toi, et je pense que c’est ce qui fait qu’il ne veut pas être dans une fraternité, il y à trop de dérives chez les sorciers. On en reparle à Midi, tu m’envoies un hibou quand tu sors de ton examen, je passe la mâtinée à la bibliothèque.”
-”Ça marche, bonne révision.” Zéli sortit de leur appartement, traversa un couloir recouvert de bois et ouvrit une porte qui donnait sur le vide. Elle tendit la main et une planche de long board arriva à sa hauteur. Elle grimpa dessus et glissa jusqu’a sa destination. Elle aimait bien le campus de sa ville ; une grande rivière reliée tous les bâtiments pou permettre aux sirènes de se déplacer. Il n’y avait pas de bitumes comme certaines universités modernes, ce qui en faisait un lieu de prédilection pour les centaures. Ils se retrouvaient généralement ne grands groupes avec des elfes et des fées dans les forets qui jouxtait l’entrée des mines. Elle s’amusait à chaque fois de voir comment la société avait imaginé. Il y à encore 50 ans, jamais on aurait pensé qu’un centaure puisse p=faire des études de minéralogie, où qu’un nain face de la démonologie. Ou encore que les sirènes aillent dans les mêmes campus que les harpies. Mais son université avait réussi à prouver au monde magique qu’une entente était possible, dans une société adaptée à tous. Alors qu’elle descendait doucement vers la bibliothèque souterraine, elle se fit quasiment renversé par un nain sur un balai. Il s’arrêta juste avant le mur et descendit péniblement de son engin. Zéli sauta agilement de sa planche, qui reparti dans les airs.
-”Bah alors Nielbeuk, tu testes une nouvelle monture ?”
-”M’en parle pas ma sœur, j’ai refait les branches de mon balai, il pousse de ouf maintenant, faut que je raccourcisse le manche pour plus de maniabilité avant de me faire tuer. T’a pas idée comment je me suis fait insulter par les fées de ta Sororité en passant trop prêt de leurs douches.”
-”Tu viens réviser tes potions ?”
-”Ouais, et toi, qu’est-ce que tu fais ici ?”
-”je suis lié à un Démon du 7e cercle, et il affectionne venir dans la bibliothèque des nains, quelque chose avoir avec les anciennes énergies.”
Zéli et Nielbeuk descendait l’escalier colossal qui menait dans les profondeurs de la bibliothèque.
-”Au fait, j’ai reçu un message d’un goéland. Eh la vache, c’est grand ces trucs-là, limite je pourrais le chevaucher pour aller au bar. Bref, le piaf m’apporte son message et ça dit un truc du genre Désole de t’importuner, je sais que c’est pas commun pour nos deux espèces de se côtoyer, mais je te vois passer tous les jours au-dessus de mon bassin et j’aimerais vraiment bien te connaître, et c’est signé Piscus, tu crois que ta copine pourrait m’aider ?”
-”Ouuuuh mais c’est que tu fais tourner les têtes mon cher ! Écoute on à rendez-vous près de la clairière aux trèfles, dans la mare des songes t’sais à côté du bâtiment de philo à midi. Ptolem et Eugénie seront là aussi, joint toi à nous et puis on verra bien”
-”Ils sont pas encore ensemble ces deux là ? Sérieux ça se voit qu’il la kiff grave, elle devrait tenter sa chance”
-”Ouais, mais tu connais Eugénie … ” Nielbeuk s’arrêta soudain. Il frissonnait.
-”Je crois que ton démon arrive, je me sens pas super bien… tu sais où me trouver. Ça te dérange de me prendre sur ta planche pour aller à la mare, j’ai vraiment eu peu ce matin sur mon balai”. Un chat noir attendait en bas de l’escalier. Son ombre mouvante semblait faite de tentacules et de volutes de fumées, mais elle dégoulinait sur le mur.
-”Ouais pas de soucis. Et tu devrais voir avec Astros, le faune, il est doué pour les balais custom, allé je te laisse”
Le chat souri. Le monde des vivants avait vraiment changé depuis qu’ils maîtrisaient le voyage spatial. Et cala allait permettre la réalisation du Grand Plan. Zéli était prometteuse et la Grande Instance avait déjà déterminé son rôle de chevalière de l’Apocalypse des mondes extra-terrestre bien avant sa venue au monde. Et en plus, elle faisait des grattouilles derrière les oreilles particulièrement appréciables.
(Vous pouvez désormais trouvé la suite des aventures sur le #CampusMagique.)
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clouch · 3 years
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Mais lâchez moi l’utérus !
- Ça viendra, ça vient toujours, c’est dans tes gènes ! … euh, non, la seule gène que je vois c’est celle que je ressens en ce moment pour tes propos…
- T’as pas encore trouvé le bon père. … Aaaaah voilà ! Dites-lui de m’appeler hein !
- D’ailleurs il serait temps parce qu’a 33 ans tu commences à atteindre la date limite ! … Wait, what ?!?...
- Tout le monde veut des enfants, sinon ce n’est pas naturel, tu es née pour ça ! …Nan mais je viens d’une galaxie lointaine, très lointaine…
- c’est parce que t’en as pas encore à toi! … Encore heureux !...
- Tu verras, les bébés c’est magnifique ! … Je vais retourner voir mon ophtalmo, je dois avoir un problème de vue important...
- Moi aussi je n’en voulais pas, pourtant maintenant je ne sais pas m’en passer. … Dixit celle qui n’a plus de vie sociale, est en pleine séparation et embrasse ses gosses sur la bouche parce qu’elle compense...
- Tu verras comme ta vie va changer ! … C’est drôle, une maladie grave aurait l’air de me faire le même effet…
 Bref, au-delà de cette totale incompréhension de leur part, moi je dois pourtant être totalement open à leur vie de maman, aux détails répugnants de l’accouchement, à leur vie qui ne tourne plus qu’autour des enfants, des couches et de la consistance des selles. Compréhension totalement à sens unique, cherchez l’erreur.
 Parce qu’au-delà de ce non désir, se cache chez moi une phobie, classée, répertoriée, tout ce qu’il y a de plus officiel : la tocophobie. Qui désigne la peur panique, autrement dit la phobie, de l’accouchement et plus généralement de la grossesse. Pour certaines femmes, elle peut aussi s’accompagner d’une aversion ou d’un dégoût de la grossesse.
Vous avez vu, je vous apprends des trucs, je suis sympa quand même !
En gros, lorsque je vois votre ventre arrondi, la seule image que j’ai en tête c’est un énorme truc dégueu qui essaie de sortir par votre nombril en prenant soin d’écraser tous vos organes internes avant et d’en faire de la bouillie. Dans ma vision, ce truc qui tente de sortir est gluant, à des dents pointues et un air méchant, style ver solitaire version stranger things. Vous visualisez ? C’est cadeau…
 Du coup, c’est totalement inutile de venir avec vos conseils à la con, de demain, bon père et j’en passe.  En soi, vous admettrez que ce n’est quand même pas compliqué d’essayer éventuellement, peut-être, d’admettre que je peux penser différemment de vous ? Le souci ici c’est surtout le fait qu’entre femme, on peut quand même être de vraies chiennes au sujet des sacro saints enfants.
 Mais après tout, même sans un bébé, je suis tout aussi heureuse et épanouie que vous dans ma vie. C’est tout ce qui compte non ? D’être heureuse dans nos propres choix ? Meme si… Quand je vous vois courir dans tous les sens, j’avoue que je jubile un peu de pouvoir vivre en prenant mon temps, mais ça, je me garde bien de vous le dire.
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norellenilia · 4 years
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Alors j’aime bien voir du finnois dans le texte parce que j’aime beaucoup cette langue et que je suis en train d’en reprendre l’apprentissage, mais vraiment c’est comme les paroles de l’Oracle dans Eldarya c’est un peu relou d’en avoir tout le temps alors qu’on comprend pas, ça casse le rythme. Autant les insultes ça se voit que c’est des insultes on pige qu’il jure, ou le “nähdään” parce qu’au début il le disait toujours accompagné de “à plus” donc on peut raisonnablement en déduire que c’est ce que ça veut dire (c’est bien ce que ça veut dire lol), autant dans ce genre de cas :
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Après recherche, c’est un proverbe qui veut dire en gros : “Ce qu’on apprend en étant jeune, on le maîtrisera en étant vieux”
J’trouve que ça apporte rien à part, en ce qui me concerne, de la frustration d’avoir une phrase dans une langue que je ne parle pas (ou pas encore très bien). La première chose que je me dis, c’est que je loupe peut-être une info. C’était déjà techniquement le cas dans la toute première scène de sa route : il se présente en tant que “kersantti”, ça veut dire “sergent”, on apprend donc qu’il était militaire. Alors ok c’est pas grand chose mais cacher des infos dans des langues qu’on peut pas comprendre si on les parle pas un minimum ou s’il faut s’emmerder à déchiffrer le code (je repense encore à l’Oracle), j’trouve que c’est pas du jeu.
Après ça concerne peut-être que moi, j’aime pas interrompre ma partie ou devoir aller chercher après voir ce qui a été dit pour être sûre d’avoir rien loupé, ou juste parce que j’aime pas avoir une partie du texte que je peux pas comprendre. Peut-être que d’autres voient plus ça comme une énigme à résoudre pour avancer et que ça fait une activité en plus pour s’immerger. Moi j’suis de la team “flemme j’veux juste jouer au jeu, pas faire mes devoirs” x)
En vrai ça soulève des questions chez moi cette utilisation du finnois dans les dialogues d’Ethan. Sur les 6 routes, trois sont avec des vampires qui sont d’origine étrangère pour Eloïse (EDIT : ptdr bah non quatre, Raphaël est italien j’suis con lol, bon ça change rien au propos) : Vladimir (nom slave mais élevé par sa mère anglaise donc a priori anglais), Aaron (espagnol) et Ethan (finlandais). Ma question c’est pourquoi Ethan est le seul des trois à exprimer un tel rattachement à sa langue maternelle ? Peut-être la distance temporelle, Aaron est né vers la fin du Moyen-Âge et a parcouru toute l’Europe pendant des siècles, Vladimir est né au début du 19ème (révolution industrielle en Angleterre) et Raphaël durant la Renaissance italienne. Ethan est relativement “jeune”, et je sais pas où il a traîné avant d’arriver au manoir (j’en suis au début du chapitre 8), mais sa transformation date quand même d’il y a 80 ans, s’il n’a pas vécu en Finlande la majorité du temps, il pourrait avoir perdu l’habitude de sa langue maternelle lui aussi. Après je sais pas si dans la suite il montre de la nostalgie sur sa vie en Finlande, un truc qui montrerait qu’il essaie de s’y rattacher, et que la seule façon pour lui de le faire c’est de ne pas oublier sa langue maternelle (surtout qu’il a été transformé loin de chez lui dans un contexte LEGEREMENT traumatisant lol). Du coup si c’est montré plus tard c’est dommage de pas en avoir des aperçus disséminés çà et là tout au long de l’histoire, des instants qui montreraient sa nostalgie, autre chose que des “dégage machine j’ai pas de temps à te consacrer” (parce que je vous avoue que se coltiner ce comportement aussi souvent pendant autant de temps en suivant la route positive c’est gavant lol). Et aussi je comprends toujours pas pourquoi ça n’arrive que dans sa route à lui... Des “A plus ! Nähdään !” dans les autres ça aurait eu le même effet de nous faire comprendre que sa langue maternelle n’était pas celle d’Eloïse, et ça aurait eu le mérite d’apporter un peu de cohérence.
Par contre, d’un point de vue écriture, c’est logique qu’Ethan soit le seul à avoir des répliques dans sa langue maternelle. D’une part, parce que si les langues maternelles d’Aaron et de Vlad sont bel et bien l’espagnol et l’anglais (même si des versions bien différentes de celles qu’on parle aujourd’hui, surtout pour l’espagnol), ben ça aurait posé des problèmes dans les versions anglaises et espagnoles du jeu : si le fait que le personnage parle dans sa langue maternelle qui n’est pas celle de l’héroïne a du sens, comment le retranscrire dans les versions du jeu qui sont dans ces langues ? Alors ça se fait, hein, mais ça demande un travail supplémentaire de rédaction parce que généralement quand on trouve ça dans les romans, on a une note de bas de page pour dire “en français dans le texte original” etc, mais impossible dans ce format de mettre des notes de bas de page, et je pense que déjà qu’ils ont pas eu le temps de relire correctement la version originale en français tellement c’est inondé de fautes, va en plus ajouter des subtilités dans les traductions en anglais et en espagnol mdr. Bon pour l’italien ça aurait pu passer vu que y’a pas de version du jeu en italien mais c’est courant donc ça aurait pu exister/existera peut-être.
Et d’autre part, faire parler Ethan en finnois, ça rajoute au sentiment de distance et d’étrangeté (au sens être étranger à quelqu’un) entre Eloïse et Ethan. Chez Beemoov, on incarne une héroïne qui est parfois confrontée à des langues qu’elle ne parle pas, ça crée de l’incompréhension chez elle, et comme justement on est censé-e être elle, ben c’est plus facile de ressentir ce qu’elle ressent si nous non plus on comprend pas ce qui est dit. Je pense pas qu’on soit beaucoup de joueurs/euses à s’intéresser au finnois, et encore moins à le parler x) Je suis même sûre qu'il y a eu des gens qui ne savaient même pas que c’était du finnois avant de le voir parler d’Helsinki (et en vrai je comprends, c’est pas du tout une langue qu’on a l’habitude de croiser, si on connaît pas on peut pas la reconnaître, moi dès que j’ai vu “kersantti” j’ai tilté mais ça fait des années que je m’intéresse au finnois).
Maintenant, le procédé me pose deux problèmes : le premier, je l’ai déjà dit, c’est qu’on comprend pas. Oui c’est en contradiction avec ce que je viens de dire, mais si je comprends parfaitement l’utilité d’un tel procédé, ça n’empêche pas que je le trouve sur-utilisé et parfois mal utilisé, que ce soit ici ou sur Eldarya : je pars du principe qu’on doit pouvoir comprendre tout ce qui est dit dans une œuvre écrite, d’une manière ou d’une autre, sans cacher des infos derrière la barrière de la langue (même des infos mineures comme un rang dans l’armée ou un proverbe, il aurait pu dire le proverbe en français et rajouter “comme on dit chez moi” après, par exemple). Les jurons on en a eu au moins trois différents, je pense pas que c’était nécessaire, par exemple. On pouvait se contenter d’un seul et c’est facile de repérer que “ah ça c’est le juron”, pas besoin de se vanter d’avoir écumé le dictionnaire des injures en finnois, ça n’apporte rien, ni au perso, ni à l’histoire. Pour le reste, le système du “A plus ! Nähdään !” marche bien, ça allonge un peu le texte de mettre la traduction à côté mais bon ça va avec la politique de rapiat de Beemoov avec le paiement au dialogue, puis au moins ça permet au lecteur de comprendre. Parce que oui on joue un personnage qui comprend pas, mais pour moi ça veut pas dire que le lecteur doit être “privé” de la signification. Et enfin, je pense pas que ce soit utile de faire ça trop souvent non plus.
Mon deuxième problème, c’est qu’il est très probable que la personne qui a écrit la route d’Ethan ne parle pas finnois. Je sens un peu trop l’odeur des traductions mot à mot, et je crains (j’espère me tromper) la présence de la némésis des traducteurs, les outils comme Google Traduction.
Petit aparté de traductrice : globalement, n’utilisez un logiciel de traduction automatique qu’en dernier recours. Si vous devez l’utiliser, faites-le sur des mots plutôt que sur des phrases, à moins que vous ayez assez de connaissances dans la langue étrangère pour pouvoir corriger le logiciel au besoin (si vous voyez que la traduction qu’il propose n’a aucun sens, par exemple, ou que vous avez un doute sur un mot qu’il a utilisé). Mais même pour des mots uniques, privilégiez des dictionnaires, même en ligne il existe aujourd’hui des dictionnaires pour de nombreuses langues, recoupez les sources, ne faites pas aveuglément confiance aux logiciels de traduction automatique.
Je dis ça aussi parce que je suis presque sûre d’avoir repéré une erreur dans une phrase en finnois (même avec mon faible niveau mdr) : [/!\ Léger Spoiler] dans la scène devant le manoir, quand il prend Eloïse pour un jeune enfant qu’il a vu mourir et lui demande pardon [/!\ Fin Léger Spoiler], Eloïse peut lui dire “je ne t’en veux pas”, et Ethan répond “ole niin mukava”, sauf que la traduction littérale donne “sois si gentil”. Je pense qu’il devait vouloir dire “tu es si gentil” vu le contexte, ce qui donne en finnois “olet niin mukava”. Alors c’est très possible que l’autrice ait bien obtenu ce résultat dans ses recherches, et je sais pas le T s’est mal tapé ou un truc du genre, et du coup à la relecture (en imaginant qu’il y ait eu une vraie relecture ptdr), ça n’a pas été relevé, parce que la personne ne savait pas, avait oublié que c’était pas comme ça que ça s’écrivait, et c’est une erreur quand même vite repérable si on connaît un peu la langue, la preuve moi qui ai repris mon apprentissage il y a 6 mois seulement j’ai pu le voir.
Et je pense que si on veut utiliser le procédé du personnage qui case des mots ou des phrases dans sa langue maternelle qui n’est pas celle du récit global, il faut au moins avoir des bases, même très superficielles, dans ladite langue. En tout cas pour les boîtes qui se spécialisent dans l’écriture de romans visuels depuis 10 ans avec des auteurs/trices censément pro à qui on va pas laisser passer autant d’âneries à la minute qu’avec de jeunes auteurs/trices qui débutent.
Voilà merci d’être venu-e-s à mon Ted Talk
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meloshbielka · 3 years
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TSA
Je crois que c’est du côté de la communication et du relationnel que je me reconnais le plus dans le TSA.
Je ne comprends pas les attentes des autres de manière implicite, j’ai besoin qu’on me demande très clairement les choses, surtout si ça touche aux relations. J’ai du mal à proposer mon aide de base, même si ça va mieux qu’il y a quelques années. Mais je me suis toujours culpabilisé d’être comme ça, j’ai toujours eu peur qu’on croie que je ne veuille pas aider, que je trouve ça normal qu’on fasse tout pour moi, ce qui n’est pas du tout le cas. Si on me demande de faire telle ou telle chose je vais le faire sans problème. Si je prends un exemple récent, j’ai aidé à un déménagement et c’était très facile pour moi car on me demandait de faire des taches répétitives très précises comme descendre des cartons. Je peux le faire pendant des heures et des heures et c’est un des rares moments où je me sens un peu utile, même si j’ai le réflexe de dire que je n’ai pas fait grand-chose quand on me remercie de mon aide… C’est tellement facile pour moi que je minimise l’action en elle-même, et je me dis aussi que j’aurais pu en faire plus. Mais il suffit qu’on me demande de choisir un itinéraire de balade ou une activité à faire et je suis souvent perdu… Le choix est trop vaste pour moi, ça me demande « trop » d’organisation, alors que concrètement ça ne demande pas forcément un énorme investissement.
Un peu lié à ça, on m’a dit un certain nombre de fois que j’interprétais trop les paroles sans chercher à dialoguer plus, et que je prenais des décisions hâtives basées sur cette fausse interprétation. J’analyse la situation de mon point de vue et je tire des conclusions qui peuvent parfois blesser, au lieu d’établir une communication plus poussée qui me permettrait de m’assurer de la pensée de l’autre. Par exemple, si je reçois un message que j’interprète comme « je voulais juste te parler un peu », je ne vais pas proposer à la personne qu’on se voit, même si son message pouvait signifier ça. En revanche, si on me dit clairement « tu veux qu’on se voit ? » c’est plus facile pour moi, même si la formulation sous forme de questions peut parfois me perdre un peu aussi car j’ai l’impression qu’on me demande si moi je veux, indépendamment du désir de l’autre (oui c’est un peu tordu car si l’autre pose la question c’est qu’a priori iel veut me voir...). Si on me dit « j’ai envie de te voir » alors là il n’y a plus aucune ambiguïté pour moi et à ce moment-là répondre devient très fluide.
Un sujet qui me travaille aussi beaucoup est la question des sentiments et des mots qu’on met sur une relation. Par exemple, bien qu’extérieurement une de mes précédentes relations ressemblait pour le coup complètement à une relation amoureuse, intérieurement je la vivais d’une manière un peu étrange. Cette personne ne me manquait pas plus que ça quand je ne la voyais pas, elle ne constituait pas forcément le « centre » de ma vie, j’avais grand besoin de mon indépendance et d’une solitude régulière (d’autant plus que la relation était particulièrement éprouvante émotionnellement). C’est surtout à partir de cette relation que j’ai commencé à me poser pas mal de question sur l’autisme car nous avons eu beaucoup de problèmes de communication et d’attentes différentes (les miennes s’éloignant donc de la conception classique d’une relation amoureuse, alors que les siennes étaient en plein dedans).
Ce besoin de déconnexion relationnelle n’empêche pas que les autres soient souvent dans mes pensées mais ça reste fugitif et ne me donne pas forcément envie de les voir tout de suite ou très régulièrement. En fait, après avoir vu les autres, d’autant plus pendant une période prolongée (deux ou trois jours), j’ai besoin de me retrouver seul chez moi pour me reposer et pour penser à ma vie de manière générale car quand je suis avec les autres c’est un peu comme si ma vie était entre parenthèses, comme si j’étais un peu en vacances de ma propre vie, comme si je me laissais aller au plaisir immédiat en oubliant mon quotidien. Après, c’est aussi parce que je vis les choses de manière assez intense, et que sur le moment, effectivement, c’est surtout la relation avec l’autre qui compte plus que le reste. Et je pense que c’est aussi ce qui me fait peur sur du long terme, en partie à cause de mon vécu. Même si je prends de plus en plus en compte mes besoins et mes envies, j’ai ce vécu de couple qui a duré presque 9 ans où je me suis bien oublié et ça, ça laisse forcément des traces. Bien sûr, je sais qu’on peut vivre une relation amoureuse sans aller jusqu’aux extrêmes que j’ai traversés, que cette relation était particulièrement difficile à vivre à plein d’endroits, mais j’en suis arrivé là aussi à cause de la tendance assez naturelle que j’ai à me laisser envahir complètement par la relation, au point d’en arriver à essayer de tout faire en fonction de l’autre personne, de ce qu’elle pense, de mettre presque toute mon énergie (qui n’est parfois pas énorme) à tenter de faire plaisir à l’autre sans y parvenir totalement (difficulté à cerner les attentes de l’autre…) et après me recevoir en pleine face que je suis égocentrique, que je ne pense qu’à moi, que je vois tout par rapport à moi, que je suis très blessant, etc. Ça m’a profondément marqué qu’on me dise ça pendant des années et encore récemment. Ce n’est pas pour rien que j’en viens régulièrement à me dire que je ne devrais pas avoir de relations, que je n’en suis pas capable, que je ne peux que faire du mal au bout du compte. Alors peut-être que s’autoriser à vivre de belles choses sur le moment, tant que je suis avec la personne, mais m’autoriser aussi à penser à moi et à ma vie quand je ne suis pas avec elle, à ne pas faire ma vie en fonction d’elle mais de moi, est aussi un moyen de me protéger. Et mon ouverture d’esprit concernant les différentes façons d’être en relation m’aide aussi à croire que je pourrais trouver des personnes qui ont à peu près les mêmes envies et besoins que moi en ce moment, qu’on n’est pas obligé d’être officiellement en « relation amoureuse » telle qu’envisagé socialement, pour passer de chouettes moments, parfois même intenses, que ce sont des mots tout ça, et que je peux très bien aussi me dire que telle personne est mon amoureuse si j’ai envie alors qu’on ne se voit pas si souvent que ça, qu’on couche peu ou pas ensemble, qu’une autre est mon amie alors qu’on partage une intimité physique, ou bien encore ne mettre aucune étiquette aussi. Et mes réflexions sur l’autisme ont aussi contribué à me faire accepter mon fonctionnement actuel, à moins me culpabiliser d’avoir besoin d’être seul régulièrement, à me faire comprendre que ce n’est pas parce que je n’ai pas de cœur, que je ne pense qu’à moi mais simplement un besoin vital pour ne pas craquer.
Le deuxième point qui m’a le plus interrogé par rapport au TSA est la question des intérêts spécifiques.
J'ai du mal à dire que j'en ai parce que je ne m'intéresse pas à grand-chose au quotidien. Par contre il y a des heures, plus rarement des jours, où je suis à fond sur un truc et sur le moment j'ai vraiment l'impression que je vais continuer à m'y intéresser mais ça ne dure pas, je lâche complètement l'affaire au bout d'un temps assez court. Jusqu'au jour où je m'intéresse à un autre truc (pas forcément nouveau) pour quelques heures, etc. En fait, je pense que ça rentre dans un trait plus général de ma personnalité : l'impulsivité. Que ça soit un intérêt, une envie liée à une relation, une personne, ça me semble se rejoindre. S'ajoute à ça mon aspiration à un idéal, à quelque chose qui n'est pas réaliste par rapport à mon fonctionnement concret mais qui m'attire vraiment : je rêve de m'intéresser sérieusement à des domaines, dans la profondeur, dans la durée, parce que je trouve qu'il y a tellement de choses intéressantes à apprendre. À chaque fois que j'y pense je me dis "allez, cette fois tu vas y arriver" et puis....non.
Je me suis quand même demandé si ce n'était pas une forme très spéciale d'intérêt spécifique, cette tendance à vouloir apprendre des choses, encore et encore, à me retrouver encore à l'université en musicologie après avoir fait de la physique, du russe, du chinois (et d'autres langues plus vite fait), et parallèlement à ça avoir tenté de m'intéresser à la botanique, à la nutrition, à la géographie... Mais j'ai au final l'impression que mon tempérament naturel est de vouloir des connaissances générales, globales, et pas de rentrer dans les détails. Or l'image que je me fais d'un intérêt spécifique est un intérêt durable et approfondi pour quelque chose, tout le contraire de moi en gros. Je me demande pourquoi je ne suis pas capable de m’intéresser à des choses dans la durée (même si c’est que quelques semaines, ça serait sur la durée pour moi) et surtout pourquoi je me dis que je devrais absolument m’intéresser à des choses dans la durée et dans les détails… Il y a peut-être l’idée que s’intéresser durablement à quelque chose c’est être « autonome » dans sa vie car on a juste besoin d’une connexion Internet ou d’une carte de bibliothèque pour vivre sa vie d’une manière agréable. Le temps passe vite, on ne se pose pas de questions plus que nécessaires, et on ne se prend pas la tête avec des relations… Si je restais tout le temps tout seul je sais que je ne le supporterais pas, mais j’aime l’idée de ne pas compter sur les autres au quotidien pour m’occuper. D’ailleurs j’y arrive assez bien dans l’ensemble, surtout maintenant que je suis un petit peu plus apaisé par rapport aux relations. À une époque, pas si lointaine, le relationnel m’occupait tellement l’esprit que la question de mes intérêts étaient en arrière-plan.
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joaniepencil · 3 years
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L’ile de l’amour
Chapitre 9
Résumé : Qu’est ce qui se passe avec la santé de Rosie.
Avertissement : 18 ans et plus, Smut doux et amoureux (enfin!)
James était parti depuis longtemps quand Rosie revint à l’intérieur de la maison. Cette toute petite promenade et leur engueulade l’avait vider de ses maigres forces.
Elle s’installa sur le sofa du salon, pas question de rester encore dans cette chambre triste. Elle alluma la télé et s’endormit en un instant.
Elle se réveilla beaucoup plus tard, elle avait dû dormir tout l’après-midi. Il faisait sombre dans le salon, Marshall l’avait bordé avec sa couverture préférée. Sur la table basse devant elle reposait ses clés de voiture et une petite boîte. Rosie s’assit en baillant. Elle prit la boîte, c’était un téléphone tout neuf, le même modèle que le sien.
-Tu n’es pas prisonnière ici, tu es en sécurité. Si tu veux vraiment partir tu peux, lui dit Marshall en sortant de l’ombre du corridor. Il entra dans le salon, torse nu en survêtement. Il sortait de la douche, ses cheveux étaient encore humide.
Elle triture la boîte dans ses mains un instant. Marshall s’assit dans son fauteuil fétiche au bout du sofa de Rosie.
-Veux-tu que je parte? Dit-elle d’une petite voix.
Elle n’osa pas le regarder même s’il était à moins d’un mètre d’elle.
-Bien sur que non mais si c’est ce que tu veux, je vais comprendre.
Elle soupira.
-Je veux que mon homme me revienne, je veux que tout redevienne comme avant. C’est tout ce que je veux.
Marshall ne dit rien et soupira tristement. Il changea de poste de télé pendant qu’elle découvrait son nouveau téléphone. Pour une fois, il n’avait pas l’air pressé de sortir.
-Tu reste ici ce soir?
-Oui. Tu as faim? Dit-il en se levant. On a pas grand-chose à manger, constata-t-il en regardant dans les placards. Tu veux qu’on sorte manger? En ville?
Rosie était totalement sidérée. Il lui avait à peine parler aujourd’hui, James avait dû se fâcher contre lui pour qu’il passe du temps avec elle et maintenant il voulait l’emmener manger au restaurant? Elle se redressa plus dans les coussins.
-Qu’est ce qui se passe? Je ne comprends pas… Tu voulais à peine me parler ce midi… et maintenant tu me propose de manger au restau?
Marshall descendit les deux petites marches de la cuisine et la rejoignit. Il s’assit sur la petite table de salon devant elle, il regarda directement dans ses yeux.
-Est-ce qu’on peut juste prendre une pause ce soir et oublier tous ce qui se passe? J’ai faim et j’ai envie de manger avec toi. S’il te plaît.
Rosie n’en croyait pas ses oreilles.
-Quoi? Une pause?
Marshall hocha la tête.
-Une soirée comme avant… S’il te plaît… J’en ai besoin.
Ses yeux bleus triste l’imploraient.
-D’accord. Prenons une pause. J’ai besoin de me changer, j’ai l’air d’une sans-abri.
Marshall sourit pour la première fois depuis longtemps.
Elle enfila un haut simple mais plus mignon que son vieux pull trop grand. Elle dû se résoudre à garder ses leggings c’était trop douloureux d’essayer de porter autre chose.
Marshall ressortit de sa chambre en jeans et en chemise. Il avait prit le temps de se coiffer et se parfumer. Rosie le trouvait tellement beau. Elle le regarda comme si c’était leur premier rendez-vous. Il avait du s’entrainer beaucoup dernièrement, il lui semblait encore plus large et massif.
Rosie ne pu qu’attacher ses cheveux fade et mettre un peu de baume à lèvre. Le reste de ses affaires étaient dans son appartement.
-J’aimerais bien récupérer quelques affaires chez moi, dit-elle pendant qu’il mettait son blouson de jeans sur ses frêles épaules. Marshall lui ouvrit la porte d’entrée.
-Fais moi une liste, j’irais chercher ce que tu as besoin.
-Ce serait plus simple si j’y allais.
-Non pas question, tu ne remonte pas là-bas. Il la regarda dans les yeux, il ne pouvait être plus sérieux.
-D’accord je vais te faire une liste.
Elle descendait lentement les marches quand il la prit dans ses bras comme une mariée. Rosie émit un petit cri de surprise mais passa rapidement ses bras autour de son cou puissant. Pendant quelques petites secondes elle se lova le nez dans son cou. Il sentait tellement bon. Du coin de l’œil elle vit sa petite voiture garer derrière la Volvo noire de Molly.
-Tu l’as sortit! Dit-elle en souriant d’une oreille à l’autre.
-Tu veux qu’on la prenne? Lui demanda Marshall content de la voir sourire.
-Non ça va. Mes béquilles n’entre pas dedans.
Il la déposa doucement dans sa camionnette, Dieu qu’il sentait bon!
-Alors qu’est ce qui te ferait envie?
Marshall prit la route de Saint-Hélier.
-Beaucoup de chose, le problème est de savoir si tout vas rester à l’intérieur… Elle regarda dehors, Marshall grogna.
-Ça m’inquiète que tu sois toujours malade…
Rosie le regarda et posa la main sur sa cuisse tout naturellement.
-Mon amour, on a prit une pause des soucis pour ce soir, on en discutera demain.
Il lui jeta un coup d’œil puis regarda sa main et mit la sienne par-dessus.
-D’accord ma chérie. Il prit sa main et lui donna un baiser. Rosie frissonna au contact de ses lèvres sur sa peau. Italien ça te dit?
Elle hocha la tête en souriant.
-C’est parfait.
Ils passèrent une très agréable soirée à discuter de tout et de rien dans un petit restaurant Italien. Pour une fois la nausée semblait être disparue.
Sur le chemin du retour, c’est le jeune homme qui posa la main sur la cuisse de sa compagne. Rosie posa la main sur la sienne et la serra aussi fort qu’elle pu.
Dans la pénombre de la voiture, elle murmura :
-Je t’aime Marshall. Je t’aime de tout mon cœur…
Il pressa la cuisse doucement.
-Je t’aime aussi ma chérie ma toute petite Rosie.
Au moment de se coucher, Rosie hésita. Elle mourrait d’envie de se retrouver dans ses bras mais elle n’osait pas lui demander.
Dix minutes après s’être coucher, elle entendit cogner à sa porte.
-Oui?
Marshall passa la tête dans la porte.
-Ça te dérange si… je dors avec toi?
Le cœur de Rosie bondit de joie.
-Viens! Elle ouvrit les couvertures de son côté. Par contre, c’est bien possible que je t’empêche de dormir. Je dors très mal. Ma jambe me fait chier la nuit.
Il s’étendit près d’elle, avec pour tout vêtement son boxer.
-Je sais. Je t’écoute toute les nuits, j’entends chacun de tes gémissements, chacun de tes pleurs en espérant que tu finisse par me demander de venir te trouver.
Rosie soupira , l’orgueil l’en empêchait. Marshall était étendu comme elle sur le dos. D’habitude, ils dormaient en cuillère mais c’était impossible avec sa grosse atèle.
Rosie avait les yeux grand ouvert dans le noir, la chaleur de Marshall irradiait dans le lit. Elle avait le cœur qui battait la chamade comme une adolescente lors de sa première fois.
-J’aurais aimé que tu vienne me trouver mais…
-Je sais… Je suis un connard…
Rosie poussa un petit gémissement entre le rire et le sanglot.
Il se retourna vers elle en s’appuyant sur son coude et mit la main sur sa joue. Il l’embrassa doucement. Ses lèvres caressèrent les siennes en parfaite harmonie. Rosie darda le bout de sa langue contre la sienne. Elle soupira de bonheur. Marshall lui donna des baisers fiévreux dans le cou.
-Est-ce qu’on peux, je veux dire avec ta jambe.
Elle l’attira à elle le plus qu’elle pu et se lova dans ses bras puissant.
-Fais moi l’amour …
Il passa les mains sous son pyjama.
-Bon sang tu es toute petite…
Elle passa la main sur son caleçon.
-Et toi tu es immense!
Avec beaucoup de tendresse et de la patience, ils firent l’amour lentement, s’appréciant l’un l’autre, se caressant pour faire monter le plaisir tranquillement.
Marshall finit par lui retirer son attèle et embrassa sa cuisse blessée.
-Je vais prendre soin de toi maintenant, je vais t’aimer tellement fort que tu vas guérir très vite, dit-il en remontant le long de sa vulve.
Cette nuit là, Rosie dormit comme un bébé dans les bras de Marshall.
Au petit matin, Rosie se réveilla encore pelotonner contre son torse. Aussitôt qu’elle remua un peu, la nausée refit surface violemment.
-Ha non pas encore, dit-elle en se précipitant dans la salle de bain. Évidemment, cette course effrénée réveilla Marshall.
-Est-ce que ça va ma chérie? Dit-il au travers de la porte close. Un son de vomissement lui répondit. Elle ressortit de la salle de bain 20 minutes plus tard, toute pâle. Marshall était au téléphone.
-… Ça n’a aucun sens James, elle se vomit le corps tous les matins… Il doit bien y avoir une explication… Il n’est pas question que je perde une autre femme.
Il était en colère, Rosie l’entendait dans sa voix même si elle était dans sa chambre. Elle remit son attèle et le retrouva dans la cuisine.
-James s’en vient. Comment tu te sens?
-Mieux, dit-elle un peu amortie. James n’est pas médecin. Qu’est ce que tu veux qu’il fasse de plus.
Elle s’assit à la table.
-Il peut te faire une prise de sang sans que tu ai besoin de bouger d’ici. Tu veux un café.
Rosie hocha la tête, elle bu quelques gorgées sans dire un mot. Marshall s’assit avec elle.
-Ça va tu es encore toute pâle.
Une larme roula sur sa joue.
-La pause est fini…
-Quoi mais de quoi tu parles?
Rosie essuya ses yeux.
-Hier, on a prit une pause c’était merveilleux et maintenant c’est fini…
Elle cacha son visage dans ses mains.
Marshall quitta sa chaise et s’agenouilla devant elle.
-Rosie, ma chérie, s’il te plaît, arrête de pleurer. On va trouver ce qui se passe avec ta santé, le reste peut attendre mon amour…
On cogna en même temps à la porte d’entrée.
-Bonjour! Oups, j’arrive au mauvais moment?
James entrait avec sa mallette.
Rosie partie à la salle de bain en clopinant.
-Non ça va. Entre.
Elle passa de l’eau froide sur son visage. Elle revint dans la cuisine un peu plus sereine.
-Alors Madame Gagné, comment ça va ce matin? Tu as encore été malade?
Elle hocha la tête. Il sortit son matériel et prit sa pression. Il l’examina sous toute les coutures.
-Ta pression est un peu basse mais rien de grave. Il lui fit une prise de sang. En rangeant son matériel, il demanda à Marshall. Tu peux nous laisser un instant?
Le grand brun croisa ses bras musculeux sur son impressionnante poitrine.
-Non! Si quelques choses cloches avec ma femme je veux le savoir!
-Ta femme? S’exclama Rosie. Marshall avait l’air buté. Ça va, il peut rester.
-Très bien. James s’installa à la table de la cuisine. Tes dernières règles datent de quand?
Rosie fronça les sourcils.
-Je prends la pilule je ne peux pas être enceinte…. Marshall s’avança vers eux.
-Tu crois qu’elle est enceinte?
James hocha la tête. Rosie paniqua.
-Non je ne peux pas être enceinte non! Non pas question!
-À quand remonte tes dernières règles te souviens tu? Lui demanda Marshall à son tour. Au moins deux semaines avant que je parte à Londres non?
Rosie se leva et essaya de faire les cents pas avec ses béquilles.
-Je ne sais plus… Oui je crois que oui. Je ne peux pas être enceinte j’ai toujours pris la pilule et tout allait bien… Sauf peut-être quand on s’est chicaner là-dessus justement…
La jeune femme tremblait, Marshall avait pâlit appuyer sur le comptoir de la cuisine. James était toujours assis à la table de la cuisine, il sortit un test de grossesse de sa mallette.
-Est-ce que tu les prends encore depuis ton accident. Rosie secoua la tête. Marshall prit le test sur la table et le tendit à Rosie.
-Passe se test qu’on ai le cœur net.
La jeune femme secoua la tête et repoussa le test de la main.
-Non je ne suis pas enceinte!
Elle était au bord de la crise d’hystérie. Elle respirait rapidement, ses yeux étaient complètement affolés.
Les deux frères se regardèrent un instant.
-Oublions ça pour tout de suite. Je crois que prendre l’air, ça te ferait beaucoup de bien. Je t’ai emmené des vitamines à prendre tous les matins. Les prises de sang vont nous dire de toute façon ce qui se passe. Est-ce que ça te convient?
Rosie hocha la tête et sortit sur le patio.Elle regarda la mer au loin sans vraiment la voir. Elle revivait dans sa mémoire chaque fois qu’elle avait passé ces foutus test de grossesse. Elle se revoyait euphorique avec Jeff quand les petites lignes roses apparaissaient. Puis, trois fois, le petit être dans son ventre s’Était décroché à peine quelques semaines plus tard, sans explication. À bout de force, Rosie avait demandé à Jeff d’arrêter d’essayer. Rosie ne se sentait pas prête à faire face à de nouvelles déceptions, elle n’en avait pas parler à Marshall non plus. S’il fallait qu’elle perde cet enfant, il ne lui pardonnerait jamais. Elle descendit l’escalier et s’assit tant bien que mal dans l’herbes verte et contempla longtemps le lointain. Marshall vint s’asseoir près d’elle mais ne dit rien.
-J’ai déjà perdu 3 bébés, dit-elle sans préavis. J’avais à peine quelques semaines de fait.
Marshall accusa le coup en silence pendant quelques minutes.
-Tu ne me l’a jamais dis, lui dit-il d’une voix peinée. Tu m’as seulement dit que tu avais de la difficulté à tomber enceinte.
Elle s’étendit sur le dos dans l’herbe et regardait les nuages.
-Tu ne m’avais pas parlé de Louise non plus… C’est la même chose, je n’aime pas en parler.
Marshall lui jeta un coup d’œil noir.
-Ce n’est pas pareil.
-De toute façon, on n’en avait même pas discuté sérieusement d’avoir des enfants…
-On en à parler plein de fois! Pourquoi tu ne m’as pas dis que tu avais fait des fausses couches, ce n’est pas si grave…
Rosie s’assit brusquement.
-Pas si grave? Tout dépend de qui le vit, je n’ai pas pu prendre mes enfants dans mes bras et leur dire adieu…
Les larmes brûlaient ses paupières, Marshall se releva à son tour et posa la main sur la sienne.
-Je suis désolé, je ne voyais pas ça comme ça… Il y a peut-être une solution, une explication?
Rosie soupira.
-Non pas d’explications. J’ai passé une batterie de test. Selon le médecin ce sont des choses qui arrivent régulièrement.
Du pouce, il caressa doucement ses jointures.
-Je connais d’excellents médecins, si tu veux, je pourrais leur parler. Il faudrait peut-être commencer par faire ce test…
Rosie soupira et murmura.
-Je ne suis pas prête à être maman maintenant. J’avais prévu faire tellement de choses avant d’avoir des enfants. Je voulais visiter tout l’Europe, l’Italie, l’Espagne et même l’Allemagne. Je voulais me retrouver un travail dans une banque…
Marshall prit sa main dans les siennes et embrassa doucement ses doigts.
-On pourra faire toutes ses choses ensembles ma chérie…
-S’il y a encore un ensemble!
Marshall passa le bras autour de sa taille et mit la main sur son ventre plat.
-S’il y a vraiment mon petit là-dedans, je me fiche bien de savoir ce qui a pu se passer avec ce gars.
-Moi je veux savoir. Je veux savoir ce qui s’est passer avec Adam.
Elle sortit son téléphone et composa un numéro. Marshall gronda et s’étendit sur la pelouse les mains derrière la tête. Elle mit le haut parleur.
-Allo? Rosie! Comment ça va ? Je voulais t’appeler mais ta ligne était coupée.
Rosie roula des yeux vers Marshall.
-Oui, j’ai eu des ennuis de téléphones… Ça va plutôt bien. Elle résuma rapidement ce qui s’était passé avec sa jambe. Adam je me demandais … l’autre soir… J’ai comme un gros blanc… Je pense que j’ai trop bu.
-T’était complètement torchée oui!
Marshall passa une main sur ses yeux.
-Oui je crois bien que oui. Tu peux me dire ce qu’on a fait chez moi? Je me souviens qu’on est arrivé à mon appart et c’est le néant total ensuite.
-On a manger un morceau, on a bu encore et puis tu t’es effondrée dans le sofa.
Rosie haussa les sourcils vers Marshall.
-Et tu es resté dormir chez moi?
Adam se mit à rire.
-Évidemment, j’avais beaucoup trop peur que tu te lève au milieu de la nuit et que tu te blesse ou que tu sois malade couchée sur le dos. Tu était tellement finie. J’ai dormi sur ton fauteuil épouvantable.
Rosie rougit, Marshall riait doucement.
-On n’a pas… tu sais…
-Non seigneur Non! On n’a rien fait de mal! Tu as passée la soirée à me dire à quel point tu aimais ton gros gorille de copain, je n’aurais jamais osé te toucher. S’il m’avait crut tu ne serais pas tombé… Je lui ai dit mais il m’a quand même foutu son poing sur la gueule.
-Quoi? Elle fit les gros yeux à Marshall qui détourna le regard en souriant.
-Oui quand tu es partie en ambulance, il m’a mit son poing dans la tronche. Je dois te laisser, ravi que tu aille bien à la prochaine.
-Merci Adam.
Elle raccrocha.
-Tu l’a frappé ?!
Marshall haussa les épaules.
-J’étais furieux et tu étais inconsciente, j’avais peur pour ta vie… J’ai fais la première chose qui m’est passé par la tête… Je suis désolé, dit-il s’en en penser un traitre mot. Son immense sourire trahissait sa fierté mâle.
-Alors tu me crois maintenant?
Marshall prit son visage dans ses mains et l’embrassa doucement.
-Oui, je te crois. Je t’aime ma chérie. Maintenant j’aimerais que tu passe ce test s’il te plaît.
Rosie soupira profondément.
-D’accord.
Il l’aida à se relever. Rosie avait le cœur qui battait la chamade en attendant le résultat mais au fond de son cœur, elle se doutait bien de la réponse. Marshall faisait les cents pas dans la cuisine en attendant qu’elle ressorte de la salle de bain. Elle avait perdue toute ses couleurs quand clopina dans de la cuisine.
-Alors ?! Lui dit-il en lui arrachant presque le test des mains. Deux petites barres foncées s’affichaient dans la fenêtre de résultats.
-C’est positif, non?
Marshall riait et exultait de bonheur. Il prit Rosie dans ses bras et la souleva de terre en l’embrassant partout dans le visage. La jeune femme ne réagissait même pas, elle avait les yeux pleins d’eau. Marshall la reposa délicatement.
-Rosie ma petite femme… Qu’est ce qui se passe? Tu n’es pas contente?
Elle hocha la tête en essuyant des yeux.
-Oui… mais j’ai tellement peur! Je ne veux pas perdre ce bébé là…
Elle fondit en larmes dans ses bras. Il la serra très fort contre lui.
-Ne t’inquiète pas ma Rosie, tout va bien aller. Je t’aime mon amour, je vais vous protéger tous les deux.
Quelques Mois Plus tard…………………
-S’il te plaît… On peut rentrer à la maison! Ça fait des heures qu’on fait des courses. J’ai super mal au pieds.
-Oui ma belle femme d’amour, juste une dernière boutique et on retourne à la maison, dit-il en la prenant par la main. Il la regarda comme toujours avec des paillettes pleins les yeux. Elle arrêta devant la boutique de robe de mariée et s’extasia encore une fois sur la magnifique robe celtique.
-Tu serais magnifique dans cette robe… Il entoura son ventre rond de ses mains. Qu’est ce que tu en pense bébé? Maman serait jolie là-dedans non?
Leur bébé donna un coup dans la main de son père. Rosie s’appuya sur lui.
-J’ai une dernière petite course à faire tu veux bien aller chercher les steaks à la boucherie, on se rejoint à la voiture?
-Oui.
Il relâcha son étreinte et partie dans la direction opposée. Elle était épuisée, la chaleur de l’été la fatiguait vraiment beaucoup, elle avait l’impression d’être une baleine échouée et il lui restait encore 12 semaines de grossesse. Heureusement la boucherie du village était climatisée.
-Bonjour Rosie, comment allez vous? Lui demanda le boucher.
-Bien, ça va bien, dit-elle avec un sourire fatigué. Elle choisit 2 steaks.
-Vous avec l’air fatiguée, ma petite reposez-vous avant que ce petit ange arrive.
-Oui je suis épuisée! Marshall a décidé de me faire faire le tour des boutiques je crois bien. Heureusement on a terminé!
La Volvo était stationnée à l’ombre et Rosie eut amplement le temps de faire la sieste avant le retour de Marshall. Elle fut réveillée en sursaut par un Marshall paniqué penché au dessus d’elle.
-Rosie, Rosie mon amour ! Tu vas bien? Marshall la secouait par l’épaule doucement. Elle papillonnait des yeux un instant.
-Oui ça va ! Je dormais ! Je suis épuisée Marsh’ c’est tout. Tout va bien. Marshall se calma doucement, ses deux grosses mains posées sur son ventre. Bébé va bien.
Il soupira et lui donna un baiser sur les lèvres et un sur son ventre. Depuis le début de sa grossesse il était plus que protecteur. Rosie le trouvait parfois ridicule avec ses inquiétudes excessives mais il avait ses raisons et Rosie le comprenait. Elle le trouvait souvent adorable à veiller sur elle à outrance.
-On retourne à la maison? Dit elle en baillant.
-Oui. Repose-toi moi mon amour, tu en a besoin.
Rosie se rendormit bercé par le ronronnement de la Volvo.
-Mon amour on est arrivé.
Rosie ouvrit lentement les yeux, Marshall souriait comme un gamin. Il entrait dans la cour de leur maison. La porte de l’entrée ouvrit et une envolée de ballon rose et bleu sortit de la maison.Tous les amis et la famille du jeune couple sortirent de la maison en criant :
-Surprise!
Rosie crut qu’elle allait défaillir de bonheur. Elle se mit à pleurer avant même qu’il n’arrête la voiture. Sa mère et son frère avait même fait le voyage depuis la canada. Ils l’attendaient dans le salon.
-Maman, Luke! Vous êtes ici? Elle pleura à chaude larmes dans les bras de sa mère.
-Ne pleure pas ma chérie.
Durant leur absence, ses belles sœurs avaient dressé de longues tables et un immense buffet les attendaient sur la pelouse. Une autre table chargée de cadeau de bébé était disposée non loin. La moitié du village devait être présente tellement il y avait des gens.
Rosie avait le tournis de voir tout ce monde. Elle se réfugia momentanément dans leur chambre et en profita pour se changer. On cogna à la porte.
-Mon amour? Tout va bien?
Marshall s’inquiétait comme toujours.
-Oui, je me change.
Marshall entra.
-Ho… tu es… tellement belle, dit-il en la découvrant en dessous de dentelle noire. Ses seins ronds avaient doublé de taille. Tous son corps s’était arrondi magnifié par la grossesse, au grand plaisir de Marshall.
-Merci, elle rougit sous le compliment.
-Est-ce que je peux mettre mon pénis entre ses deux seins fabuleux? Il s’approcha en se lécha les lèvres. Il l’embrassa dans le cou et enfouie son visage dans son décolleté.
-La maison est pleine de monde! Dit-elle en riant. Il grogna contre son cou et posa délicatement les mains sur son ventre ronds à la peau sensible.
-Tu as raison mais ce soir j’ai bien l’intention de profiter de tes charmes. Il lui donna un dernier baiser sur sa belle poitrine. Rosie ébouriffa ses boucles brunes.
-Bien sûr mon chéri.
Elle revêtit une jolie robe à fleur parfaite pour les journées chaudes. Une grosse tresse nouait son épaisse chevelure blonde. Tous le monde dans la maison s’accordèrent pour dire qu’elle était une magnifique femme enceinte. Les cadeaux furent déballés, la nourriture, appréciée. Juste au moment où Rosie allait couper le gâteau qui allait révéler le sexe du bébé encore inconnu, Marshall l’arrêta et lui dit :
-Attends. Il tremblait en repêchant une petite feuille pliée dans la poche de son jeans. J’ai quelque chose à dire.
Un murmure parcouru l’assemblé et tous le monde se turent. Marshall s’éclaircit la gorge noyée par l’émotion.
-Ma belle Rosie, j’ai eu dans ma vie beaucoup de douleur et de jours sombres comme tu le sais. Puis je t’ai rencontré et le soleil est revenu dans ma vie. Je croyais être mort mais tu m’as rendu la vie. Tu me rends tellement heureux… L’émotion le gagna et il s’essuya les yeux comme beaucoup de gens donc Rosie. Je sais que ça n’a pas toujours été facile pour nous mais je t’aime plus que tout.
Il mit la main dans sa poche et s’agenouilla devant elle. Rosie comprit tout à coup où il voulait en venir et mit les mains sur la bouche des larmes coulaient librement sur ses joues. Il lui présenta la plus belle et la plus parfaite bague en argent finement ciselé de petites feuilles et de petites fleurs avec de minuscules diamants tout le tour. C’était une bague magnifique et peut conventionnelle comme bague de fiançailles mais elle était parfaite pour Rosie.
-Veux-tu faire de moi l’homme le plus heureux du monde et devenir ma femme?
La jeune femme était totalement incapable de parler mais elle hocha frénétiquement la tête. Quand il passa la bague à son doigt, tout le monde applaudit. Il la prit dans ses bras en pleurant de joie. Après beaucoup de félicitation le moment de couper le gâteau revint.
-Je peux y aller maintenant? Dit-elle en riant.
-Oui vas-y.
Rosie coupa la première tranche de gâteau, l’intérieur était rose fuchsia.
-Une fille! Marshall caressa son ventre et lui donna un baiser. Une fille! Ma fille!
Après tellement de souffrance et de peine il allait enfin être le papa d’une petite fille. Les larmes ruisselaient sur ses joues sans retenues.
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monmalmesmots · 3 years
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Ma petite Valerie,
Je t’aime désespérément, désespérément depuis ce week-end de décembre où tu m’as laissé sur le bord du chemin et où je n’ai pu rien faire d’autre que te voir devenir tellement jolie, te sentir tellement amoureuse d’ un autre que moi et que je ne connais pas.. J’ai juste pu te murmurer un jour devant la machine à café que je savais que ça n’était pas le coiffeur qui te rendait si jolie et puis ma gorge s’est serrée comme elle se serre depuis à chaque fois que j’ai envie de te dire les mots d’amour que tu m’avais appris à te dire, à chaque fois que j’ai envie de te prendre dans mes bras, et puis je me suis tu parce que tu ne m’entendais plus, parce que tu ne me regardais plus, parce que les étincelles que je voyais dans tes yeux si beaux n’étaient pas pour moi..Je t’aime désespérément et tu en aimes un autre, c’est tellement difficile à écrire...Je sombre lentement depuis sans savoir à quoi m’accrocher, j’aurais envie de crier au secours, “ne me quitte pas” prend tout son sens, l’ombre de ton chien.. Je t’ai écoutée hier me dire qu’il ne te reste rien de ce lien qui, chez moi a tout envahi... J’ai donc été nul à ce point.. ....Je suis allé voir ma malade qui ne va pas bien.. Je relis ce que je viens de t’écrire, à toi qui ne supporte plus les longues phrases et je me trouve décousu presque délirant et tellement peu sexy face à cet autre qui a su attirer ton attention, que j’imagine cavalier tellement plus beau plus grand plus jeune plus fort que moi dans ce milieu dans lequel je n’existe pas... J’avais envie de te plaire...Oublie ce qui précède, garde moi ta porte à peine un peu entrouverte, j’ai besoin d’un filet de lumière, même minuscule stp stp stp... J’ai envie de te supplier... je pensais t’aimer désespérément mais c’est t’aimer à la folie qui maintenant prend tout son sens et personne ne me l’enlèvera et personne ne t’aimera autant... J’aurais tellement voulu te montrer que personne ne t’aimera mieux...Ma petite valerie, mon amour pour toujours, je ne te reproche rien.. Je sais l’amoureuse que tu as été, si belle, si entière, si particulière, si difficile souvent à convaincre, si impossible à convaincre parfois... Je sais que je suis fautif, je sais quelles sont mes fautes.. Ni mieux ni moins bien qu’un autre, particulier sans doute et sans doute un peu lent à avancer mais je me souviens n’avoir pas hésité une seconde à basculer ma vie dans la tienne à l’instant où tu m’as appelé pour me le demander... J’ai pris du temps pour démêler des pelotes de vies qui étaient bien tressées, défaire ces pelotes qui étaient si bien rangées, faites de fils que j’avais moi-même tissés si solides, qu’il a fallu que je fragilise et que je ne voulais pas casser... J’ai pris trop de temps pendant lequel je pensais qu’un nous à 4 se construisait quand même mais j’ai compris trop tard que je m’étais trompé...Tu me manques et je ne m’en sortirai pas, je le sais... Je n’ai pas d’autres choix que de t’aimer avec cette même force qui a été une qualité pour laquelle tu m’as attendu... D’où que je sois où que tu sois... Si c’est dans mes bras, tout contre moi, ça sera bien, tellement bien.... Si tu es « ailleurs », si tu veux que je vienne te chercher, j’arriverai aussi vite que j’ai su le faire la toute première fois.. Si non...Si non, si d’autres bras te retiennent et qui seront ceux que tu as choisis, comment veux-tu que j’ai changé au point de te souhaiter autre chose que d’être heureuse...
Je t’embrasse tendrement, même si tu détournes ta tête à chaque fois maintenant, une chose à la fois m’as tu dit... J’ai aimé tes joues aussi fort que tes lèvres, c’était sans doute prémonitoire et je regrette tristement du plus profond de ce que je suis, chaque baiser, chaque instant à deux dont je nous ai privés ...Love... juste pour voir écrit ce mot dont tu concluais parfois tes messages, et puis parce que je n’arrive pas à me résoudre à taper le point final qui nous séparerait...Cliquer ou ne pas cliquer, c’était les premiers mots de ma première déclaration d’amour « qui ne voulait pas dire son nom », et puis « clic » en a été le dernier... La suite tu la connais, dis moi que la fin est encore à écrire...
🥲♥️😘
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tomub · 4 years
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"Bonjour M’sieurs Dam’s
J’ai 31 ans, je partage ma vie entre New York, Singapour et un petit village dans les Cévennes où j’arrive à passer 90 % de mon temps de travail.
Je suis hackeuse oui, oui, ce ne sont pas que des mecs qui sirotent des binouzes l’autre main fourrée dans le paquet de chips en alternance avec le clavier de compète...
Moi je me shoote au kèfir de fruits, et la main dans le bol avec des tomates cerises, des bâtonnets de carottes, des branchettes de céleri, et des fois, des frites de panais hmmmmm !
Tout ça bien sûr assez local puisqu’il y a 31,56 m entre le lieu de production et le lieu de consommation....
j’ai voulu tenter ....un soir ....le circuit court...en passant par la fenêtre mais j’ai trébuché, emporté un fil électrique un peu en fin de vie qui a causé, à défaut de circuit court, un court- circuit ....il y a donc des limites à tout système.
On est six permanentes et notre club accueille des woofeuses hackeuses au gré des...chantiers cybernétiques.
Vous comprendrez que, vu le job que j’ai, je ne vais pas balancer :oui, bonjour, voilà, j’habite 14 impasse de la rue du mur (traduis ça en english just pour le fun) à Lanuéjols !!!!
Vous pourrez regarder sur les pages couleur gilet, je suis inconnue.
Je m’appelle Anne , vraisemblablement d’origine irlandaise puisque mon nom de famille est O’nymous .
On est un groupe de girls permacultrices, épicuriennes, informaticiennes....
Oh, n’allez pas projeter vos fantasmes, vos délires si freudiens qu’ils en deviennent siffrediens , Rocco prends ton cataplasme d’éther là où tu sais......
on est sans mecs parce que ça ne s’est pas trouvé jusqu’à présent....Zora de Toulon est passée la semaine dernière, on a troqué des graines, du miel d’altitude ....énorme : nous les Cévennes, elle son gratte-ciel là où vous savez.
Nous vivons en totale autarcie, on regarde sur Google Earth là où nous habitons, et on ne voit ...rien ...
il faut dire qu’un membre de notre groupe, on l’appellera Fucka Ennessa ....a bossé à Mountain View sur le projet 5G clustering qui consiste à tagger les personnes présentes sur un damier mondial constitué de cases d’environs 5m sur 5.....
Prison break game over....
C’est prêt depuis plus de dix ans . Elle en a profité pour ....reboiser notre lieu de vie en attendant que la nature le fasse en un peu plus longtemps....rassurez vous, aujourd’hui, on est raccord, donc pas détectable en ...avant/après...
Cat Woman, elle, est spécialisée dans la reconnaissance faciale, elle n’a jamais émargé avec le même nom, ni les mêmes empreintes digitales chez Anyvision et Realface, même que dans une des deux, elle était un mec....
Elle avait même trafiqué un epicanthus....vas-y Robert, fait mouliner tes serveurs, on a tout nettoyé.
On s’amuse beaucoup d’ailleurs que les Fake détracteurs du foulard islamique arguaient de raisons sécuritaires pour l’interdire et maintenant c’est 135 € si on n’est pas ...voilée, enfin ....masquée, vous m’aviez comprise !!!!
On aime la vérité.
On déteste donc les infos en boucle, puisque tout ça est manipulé d’une façon tellement lourdingue mais comme c’est en boucle, ça devient une réalité.
Pas LA réalité, .....une .....réalité.
On ne peut pas tout révéler ici, vous arrêteriez de me lire, tant ce qui se prépare est ....imprévisible pour le commun des mortels.
Un bras de fer planétaire est en train de se dérouler en coulisses.
Tout ce que vous savez n’est que la partie accessible, c’est à dire celle qui est visible dans le monde ....tangible.
La vraie bataille se déroule sur un autre plan de conscience et c’est un bras de fer titanesque.
Je tremble souvent lorsque je vous lis, et que certains d’entre vous congèlent des réserves.
Le pétrole est une arme de destruction massive des peuples.
L’électricité est un outil que l’ont distribue mais que l’on peut décider de couper.....
C’était une discussion que nous avons eue avec Zora.
On veut exciter une cité ? On coupe l’électricité ...ça pue l’allitération à plein nez ça..
Mais replacez cela dans un contexte insurrectionnel avec le grand cinéma médiatique bien huilé.
Une pure fiction bien entendu :
Stations services plus alimentées....on s’en fout...vous êtes confinés
Supermarchés rationnés, pour des raisons de sécurité, c’est l’armée qui garde gratuitement le garde- manger ...garde à vous......garde. .......avoue ....que c’est bien pensé tout ça
Et puis pour bien vous faire .....Mariner tiens elle est muette elle, comme la grande......du même..NON : on touche au courant....:
en apothéose, des ....délestages dans la distribution électrique, on trouvera bien une photo d’un gilet jaune en train de débrancher une prise électrique à Trifouillis Le Château....
Histoire d’énerver les accrocs au jeux vidéos, à Nixflet et aux médias en boucle.
Ahhhhhhhh, plus que des infos à 20h les jours pairs, au prix d’efforts surhumains de nos équipes sur le terrain pour rétablir cette fée qui vous manque tant, à 20 h précises pour un point de notre vénérien Président, depuis la Warbackroom quelque part dans le Marais, qui nous dira de rester masqués chez nous, tant l’heure est grave mais qu’il s’occupe de tout .
Autant vous dire que là, le premier confinement n’était qu’un pâle exercice de test et que les adeptes de la stérilisation et de la lactofermentation seront largement récompensés.
Le papier hygiénique !!!!
Quelle myopie de se focaliser sur du papier hygiénique .....
Quatre jours sans boire ou quatre jours sans papier hygiénique....ça mouline dans votre tête ?
Prenez ça comme un jeu.
Les deux jambes dans le plâtre, seul au milieu de nulle part, de quoi ai-je besoin pour ma famille et moi, pendant 4 à 5 semaines où il y a des T rex en liberté dehors......
Allez-y, ce jeu n’est pas .....anodin....
Ah , j’oubliais, ....pas sûr que quand on ouvre le robinet, il se passe quelque chose...du moins ....pas tout le temps,
C’est là d’ailleurs que vous comprendrez l’inutilité du papier ....hygiénique quand la chasse d’eau est aussi vide que les distributeurs de billets.
Je n’ai pas de téléphone portable.
Les complotistes parlent de puces sous cutanée alors qu’ils arborent le dernier GSM sous leur cul tanné...
Nos ordinateurs n’ont pas de caméras, sous sommes sous le niveau des radars, operating system perso.
Si vous avez des sous à la Sociétale Générée, vous serez les premiers à vivre du ....jamais vu ....
Si vous avez des sous de placés....déplacez vous pour les déplacer pour les claquer en autonomie, en forêts en terrains tant qu’il est encore temps.
La météo va se dégrader au fil de l’automne, qui ne sera pas monotone mais plutôt morne automne, façons sanglots longs des violons .
Un petit mot pour votre nouveau sous-groupe le ministère des bonnes nouvelles. Gardez le moral et voyez tout le positif de cette extra ordinaire période.
Ne vous laissez pas influencer par les pessimistes, ce sous-groupe est tout ce que les dirigeants détestent : un distillateur de positivisme et d’espoir.
J’ai lu quelques interventions et la rampe de lancement vers Pluton était aussi chaude que mon ....infusion de millepertuiss’ ...ça rime ...avec Klimt o hisse !
T’es négatif ?? Bye bye Pluto !!!!
Tu viens de te faire Mické !!!!
Woawwww je me relis !!!!!
Anne O’nymous est bavarde ...depuis toujours...même petite ....
Ne stressez pas !
Respirez
Oxygénez vous le plus possible
Ça permet de mieux réfléchir
Ça déprime est l’anagramme de carpe diem
Choisissez votre camp
Gardez la tête haute, les yeux résolument tournés vers l’avenir, ça va chauffer ....
Je reviendrai plus tard , là c’était le tour de chauffe
À vos projets, à notre avenir dont nous avons les cartes maîtresses en main
À très bientôt
On vous aime depuis notre ....culo del mundo ...
M’sieurs Dam’s "
Vivement la suite.
(Trouvé sur : "autonomiecledufutur", groupe fb disparu depuis😉)
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