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#heiwajima pa
konradnews · 2 years
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Commemorating the 60th anniversary of the Metropolitan Expressway, a limited time only local gourmet box showdown at PAs. Sold at Heiwajima, Yoyogi, Ichikawa, Daikoku and Kawaguchi.
Commemorating the 60th anniversary of the Metropolitan Expressway, a limited time only local gourmet box showdown at PAs. Sold at Heiwajima, Yoyogi, Ichikawa, Daikoku and Kawaguchi.
Metropolitan Expressway and Metropolitan Expressway Service will hold a menu fair “Metropolitan Expressway PA Local Box Showdown” to commemorate the 60th anniversary of the opening of the Metropolitan Expressway at its PAs. The period is from December 1 to February 28, 2023, and all five PAs are Heiwajima PA (uphill), Yoyogi PA, Ichikawa PA, Daikoku PA, and Kawaguchi Highway Oasis. At this event,…
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aweirdthingtosay · 4 years
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Rules : name 10 favorite characters from 10 different things and then tag 10 people. (No, i don’t want to tag anyone today .__. ) Tagged by @fallenrazziel, Merci, vraiment, je vais encore passer 30 minutes ! (je suis vraiment content, hein, c’est pas de l’ironie)
1. Levi Ackerman, Erwin Smith, Mike Zacharias et Hanji Zoe - Shingeki No Kyojin 2. Will Graham - Hannibal 3. Luciole - Samourai deeper kyo 4. Phoenix Wright - Apollo Justice Ace Attorney 5. Izaya Orihara et Shizuo Heiwajima - Durarara 6. Ash Lynx, Shorter Wong, Eiji Okumura - Banana Fish 7. One-One - Infinity Train 8. Jian Yi, Zahn Zhengxi, He Tian et Mo Guan Shan - 19 Days 9. Yuko Ichihara - CLAMP universe 10. Sander Cohen (Bioshock)
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.2 - Chapitre  6B L'Observateur (Partie 2)
L’après-midi. West Gate Park, Ikebukuro.
Derrière la scène extérieure du West Gate Park.
L’excentrique duo, composé d’un homme en costume de barman et d’une femme en combinaison de motard d’un noir intense, était assis sur un banc tubulaire.
‘Donc ce Yahiro-kun s’est vraiment battu avec toi, Shizuo ?’
Lisant l’écran du smartphone de Celty, l’homme en costume de barman -Heiwajima Shizuo- répondit honnêtement,
« Il était avec un gamin aux cheveux verts, pas vrai ? Donc c’est probablement le même gars. »
Se remémorant ce qu’il s’était passé quelques jours plus tôt, Shizuo regarda vers le ciel, et continua :
« Donc vous êtes amis. Le monde est vraiment petit. »
‘Non, je l’ai rencontré pour la première fois hier seulement… Beaucoup de choses sont arrivées, c’est un vrai bazar.’
Celty avait entendu parler de la disparition de Shiki, et cherchait des informations à travers la ville.
Au fil de ses recherches, Akabayashi lui avait conseillé de faire attention, vu qu’elle était toujours soupçonnée elle-même, mais juste après, Shizuo, qui venait de prendre sa pause, l’avait aperçue et appelée.
Celty, se rappelant sa conversation avec Yahiro et Li-Pei de la veille, lui en avait parlé pleine de doutes, et fut choquée en voyant que Shizuo confirmait les faits.
‘Incroyable. Simon c’est une chose, mais un lycéen normal qui peut de tenir tête...’
« Tu me prends pour quoi exactement ? »
‘Désolée. C’est juste que je ne t’ai jamais vu avoir du mal à te battre contre quelqu’un au corps à corps.’
Un certain informateur avec qui il s’était déjà battu vint à l’esprit de Celty, bien qu’il ne s’agissait pas vraiment de corps à corps ; mais elle ne le mentionna pas, voyant que Shizuo avait déjà l’air agacé.
Assez bizarrement, ce fut Shizuo qui l’évoqua :
« Tu te souviens d’Izaya ? »
‘Qui pourrait l’oublier ?… C’est étrange de ta part de parler de lui.’
« C’est pas comme si je voulais me souvenir de lui… Mais, mm, c’est bizarre, mais vu que tu le connais, tu pourrais garder un œil sur ce Mizuchi Yahiro ? »
‘ ? ’
Celty pencha le casque sur le côté, en réponse à quoi Shizuo, avec une expression étrange, ajouta :
« Ce gamin aux cheveux verts… C’est le même genre de personne que ce bâtard d’Izaya. »
‘Vraiment ?’
« C’est juste mon instinct qui me le dit. »
‘Je vois.’
-      C’est vrai qu’il était tellement agité que ça ne faisait pas naturel.
Se rappelant la manière dont il avait pris la photo d’elle, Celty rit jaune au fond d’elle.
Elle avait découvert que la photo avait fait les gros titres ce matin.
Le suzu castella et le karaoke sortaient de nulle part, mais comme il l’avait décrite comme n’étant pas du genre à kidnapper qui que ce soit, elle était plus reconnaissante qu’en colère.
‘Mais pourquoi tu t’inquiètes pour Yahiro-kun en particulier ? S’il est vraiment comme Izaya, tous les gens qui côtoient ce garçon aux cheveux verts vont finir par avoir des problèmes.’
Celty tapa cette question légitime, et Shizuo, après réflexion, répondit :
« Je sais pas comment dire ça exactement, mais quand je me suis battu avec lui, il m’a rappelé mon ancien moi. »
‘Ton ancien toi ?’
« S’il est si fort, il va finir par avoir plein de problèmes. Surtout que je ne l’ai jamais vu avant ; il ne doit pas être d’ici. »
Shizuo se perdit dans ses pensées, et, claquant sa langue, il ajouta :
« Hey, Celty. »
‘Oui ?’
« Dans l’hypothèse où j’aurais été capable de m’entendre aussi bien avec Izaya qu’avec Shinra, qu’est que ça aurait donné à ton avis ? »
‘C’est une question incroyable.’
Celty ne cacha pas sa surprise, et cherchant à comprendre les intentions de Shizuo, elle demanda :
‘Pourquoi cette question ?’
« Pour rien… C’est juste que, ce bâtiment qu’on a détruit il y a un an et demi a été complètement reconstruit il y a quelques mois... »
‘Oh, ce bâtiment là.’
Il y a un an et demi.
Au cours d’une série d’événements, Shizuo s’était engagé dans un combat à mort contre son Némésis, Orihara Izaya.
La survie d’Izaya n’a jamais été confirmée vu qu’il a disparu de la ville, mais les cicatrices de leur incroyable combat étaient restées gravées dans la ville elle-même.
Il y avait eu une explosion gigantesque dans un bâtiment en construction, mais le criminel n’avait pas pu être arrêté, puisque Izaya, le responsable, avait disparu.
La police avait sûrement compris que Shizuo était lié à ça, mais comme il n’avait toujours pas était interrogé, on pouvait supposer qu’elle avait laissé tomber, ou qu’il y avait eu un arrangement spécial avec le département.
La construction du bâtiment avait été retardée par l’explosion, et Celty se rappela que la date d’inauguration était pendant ses vacances avec Shinra.
« J’ai repensé à ce qui s’est passé ici… Et j’ai pas envie de l’imaginer, mais je me disais, si j’avais été ami avec cette vermine, peut-être que ça aurait éviter beaucoup de problèmes à ce quartier... »
-      Ce n’est pas vrai…
tapa Celty, mais ses doigts s’arrêtèrent.
Parce qu’elle réalisa qu’en effet, si Shizuo et Izaya avaient été en bons termes, les victimes qui avaient été entraînées dans leurs combats auraient pu avoir une vie beaucoup plus tranquille.
Bien sûr, cela incluait également Celty.
‘Bon, c’est peut-être vrai, mais ça aurait aussi bien pu être désastreux.’
« Vraiment ? »
‘Oui. En aucun cas Izaya aurait pu être quelqu’un de bien. Si tu t’étais entendu avec lui, il aurait pu se servir de toi pour faire des choses terribles.’
« Oui… C’est vrai. »
Shizuo soupira légèrement, et dit à son amie, le Motard sans tête :
« Ce Yahiro, au milieu de notre combat… Comment dire ça ? Il… Il avait l’air heureux. Il s’est probablement toujours trouvé forcé à se battre jusqu’à maintenant.
‘Forcé à se battre ?’
« Oui. Quand j’ai tout donné pour la première fois de ma vie, contre ses gens contrôlés par cette épée… Je me suis amusé, moi aussi. Juste un peu. »
Comme gêné de dire ça, Shizuo changea de sujet pour parler du futur.
« Peut-être qu’il a ressenti la même chose que moi à ce moment là… Si tu es vraiment fort au combat, ça va attirer toutes sortes de gens. Si l’autre vermine était toujours là, il l’aurait déjà approché. »
‘Je sais.’
« C’est pourquoi, aussi parce qu’il est du même lycée que moi… Je ne veux pas qu’il prenne le même chemin que l’autre vermine et moi. Et je ne laisserai personne comme l’autre vermine essayer de se servir de lui… Je veux dire, parfois on ne peut rien faire, donc je ne veux pas trop intervenir. Mais si quoi que ce soit arrive, peux-tu lui dire de ne pas finir comme moi, Celty. »
‘Pourquoi tu ne lui dis pas toi-même ?’
Aux mots de Celty, Shizuo leva les sourcils, et dit :
« Toi ou Shinra ou Tom-san c’est une chose, mais si je vais le voir et parle à un simple lycéen je risque de lui poser des problèmes. »
-      Attends… C’est pas la même chose si je deviens amie avec Yahiro-kun… ? Et ça veut dire que tu considères que c’est bon si tu m’attires dans tes problèmes ?
Elle était tentée de répondre ça, mais pensant qu’il allait probablement veiller sur le garçon à sa manière, elle ne riposta pas.
-      Mais entendre Shizuo dire de telles choses – il s’est vraiment adouci.
-      Bon, Izaya a disparu dieu sait où, donc il n’a plus de raison de s’énerver tout le temps, je suppose.
Celty, acceptant graduellement les changements chez son ami, se leva du banc.
‘Désolée de t’avoir pris ta pause. Il faut que j’y retourne maintenant.’
« Tu vas bien ? On dirait que les temps sont durs pour toi. Si je peux faire quoi que ce soit, dis le moi, okay ? »
‘Oui, tout va bien.’
-      Il vaudrait mieux éviter d’impliquer Shizuo, qui s’était enfin calmé.
Avec cette pensée pour le futur de son ami en tête, Celty était sur le point de retourner sur la piste de Shiki, mais -
« Motard sans tête-san ! »
Une voix l’arrêta.
Quand Shizuo et Celty se retournèrent, ils virent une jeune fille.
Peut-ëtre avait-elle couru vers eux, toujours est-il qu’elle était à bout de souffle ; et après s’être calmée, souriant à Celty, elle dit débordante de joie :
« Je… Je vous retrouve enfin ! »
-      Huh ?
-      Cette fille c’est…
Avant qu’elle ne puisse retrouver le nom de cette fille qui lui était familière, Shizuo lança :
« Yo, Akane-chan. »
-      Oui, c’est elle.
-      Akane-chan.
Awakusu Akane.
C’était la petite fille d’Awakusu Dougen, le président d’Awakusu-kai dont le simple nom pouvait presque faire taire un bébé qui pleure ; et elle avait un passé commun avec Celty et Shizuo.
« Bonjour, Sh-, Shizuo-san. »
Akane inclina rapidement la tête devant Shizuo, et se tourna de nouveau vers Celty.
« Dieu soit loué… Vous êtes de retour ! »
‘Oui, j’étais en vacances pendant un moment...’
« En vacances ? »
‘Oui, je suis allée voir le festival de feux d’artifices d’Akita, les îles Kerama à Okinawa, ce genre de choses. Ça m’a pris environ un an pour aller du Nord au Sud.’
Elle n’avait pas vraiment reparlé à Akane depuis l’incident, donc pourquoi était-elle si bouleversée par son retour ?
La question perturba Celty, mais elle décida de répondre d’abord sans trop y réfléchir.
En réponse, Akane prit une expression totalement soulagée, et, au bord des larmes, elle regarda Celty et dit :
« Dieu merci… Vous n’étiez pas la coupable après tout. »
‘Oh, quoi ?’
« Oui… Pour être honnête, une de mes senpai a disparu… et c’était une grande fan de vous ! »
-      Encore ça ?
Celty se raidit intérieurement, tandis que Shizuo, fronçant les sourcils, exprima la même pensée dans un murmure.
« Une fan de… Celty ? »
Après avoir pris connaissance de la situation, Celty fut capable de comprendre plusieurs choses.
-      Je vois.
-      Hier, Yahiro-kun a dit que la senpai d’une collégienne avait disparu aussi… Mais je ne pensais pas qu’il pouvait s’agir d’une connaissance d’Akane.
Le lien était inattendu, mais Celty se demanda simplement si c’était le destin, ou si peut-être que finalement le monde était juste plus petit qu’elle ne le pensait, toujours est-il qu’elle était plutôt étonnée.
Et se rappelant que ce n’était pas le moment pour réfléchir à ça, elle posa sa main sur sa poitrine, et rassura Akane.
‘Ne t’en fais pas. Je vais faire tout mon possible pour retrouver ta senpai et Shiki-san.’
Mais à ce moment précis, le doute s’empara du visage d’Akane.
« Huh ? »
‘Huh’
« Comment ça… Shiki-san ? »
-      Merde !
Apparemment, Akane n’avait pas encore entendu parler de la disparition de Shiki.
Shizuo, bien que ne connaissant pas les circonstances, semblait avoir compris qu’elle avait fait une terrible erreur, et il la transperça du regard avec un air de dire ‘Mais bon sang, qu’est-ce que tu fais ?’.
‘D-, désolée. J’ai fait une erreur de frappe. Je voulais dire que je ferai tout mon possible pour retrouver ta senpai avec Shiki-san.’
« Vous… mentez, n’est-ce pas ? »
Il semblait qu’Akane ait parfaitement lu à travers le jeu de Celty et sa phrase bizarrement tournée.
‘… Désolée. Je pensais que tu serais au courant.’
Après ça, Celty calma Akane qui avait proposé de chercher le kidnappeur avec elle, et apprit ce qu’Akane avait déjà découvert.
Ce qui la perturba le plus fut l’information suivante.
« Tatsugami-senpai… parlait de vous comme si vous étiez un dieu. »
‘Un dieu...’
« Je n’exagère pas… Elle aurait pu dire que vous aviez changé sa vie… Ou, qu’elle aurait pu donner jusqu’à sa vie pour devenir comme le Motard sans tête... »
‘… C’est flippant.’
-      En parlant de ça, il y a bien une fille qui a fait de la chirurgie plastique pour avoir le même visage que moi.
Se rappelant de la fille qui était en Amérique à présent, Celty continua à réfléchir.
-      Shiki-san a dit que les gens qui font des recherches sur moi disparaissent, mais…
-      Avoir des fans c’est sympa, et c’est une chose, mais être traitée comme un dieu me fait juste me sentir mal.
-      Je ne suis pas si importante que ça…
‘Dans tous les cas, laisse ça à Akabayashi et moi, et ne fais rien de dangereux, Akane-chan.’
Inquiète qu’Akane puisse dans le pire des cas se retrouver en danger à cause d’elle, et également parce que ça pourrait implique l’Awakusu-kai, Celty la découragea de chercher le coupable avec elle.
« Mais c’est aussi ce que Shiki-san avait dit... »
‘J’ai dit que tout irait bien ! Crois en moi, d’accord ? J’étais parti pendant un an et demi, mais je suis là maintenant, n’est-ce pas ?’
Celty insista sans structurer ses arguments, mais elle réussit au moins à transmettre sa sincérité, et Akane acquiesça à contre cœur.
‘Ne t’inquiète pas et donne moi juste un peu de temps. Je ramènerai ta senpai et Shiki-san sans faute.’
Celty tapa cela en grand.
Shizuo lui demanda :
« Hey, je vais aider aussi. Qu’est-ce que je peux faire ? »
‘Si ça devient si problématique que je n’arrive plus à tout gérer toute seule, alors je t’appellerais. Sinon… Tu peux demander à Tom-san s’il a le moindre indice.’
« Ça marche, appelle-moi quand tu veux. Je viendrai même si je dois sécher le boulot. »
Voyant Shizuo sourire en disant ça, Celty partit le cœur plus léger.
-      Bon, si j’en arrive à appeler Shizuo, c’est que je me serais retrouvée face à une organisation de vampires ou un truc de ce niveau...*
(*Référence à Vamp !, une autre série de Narita.)
Si Shizuo venait et donnait tout ce qu’il a dès le début, la plupart des criminels finiraient aplatis en une seconde.
Mais là, il y avait des otages.
Si Shizuo se déchainait, ça pourrait être dangereux pour les victimes, dont la sécurité devrait être la priorité.
Avec ça en tête, Celty retourna à la moto noire qu’elle avait garée à l’entrée du parc.
Priant pour que les victimes enlevées soient toujours en vie et servent d’otages.
Et, l’instant d’après…
Sentant une présence derrière elle, et se retourna.
Akane et Shizuo lui disaient au revoir de la main, donc elle se tourna à nouveau, et observa le parc.
-      Qu’est-ce qui se passe…
-      Je me sens observée.
-      C’est différent des regards curieux habituels…
Celty en arriva alors à supposer qu’il s’agissait du Motard Blanc, et partit avec un frisson dans le dos.
Celle qui observait le Motard sans tête continua à le fixer jusqu’à ce qu’il disparaisse, puis, à voix basse, elle dit :
« Heiwajima Shizuo c’est bon, mais pas cette fille. »
La ‘femme’ dans le véhicule garé à côté du West Gate Park dirigea son regard acéré vers Shizuo et Akane, et continua :
« Cette fille va disparaître aussi. »
Et avec une voix remplie de désir proche de l’adoration :
« Elle est beaucoup trop impliquée ; cette personne va l’enlever. »
Ces yeux étaient emplis de haine et de pitié pour Awakusu Akane.
Un sourire apparu sur son visage, vide d’émotion, comme celui des poupées de mauvaise qualité.
« C’est son destin. »
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kittyfeli · 7 years
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Jour 20 - Menaces
Theme given by @whumpreads for Inktober 2017!
[ CW : Menaces de mort ]
Une journée des plus normales se terminait, dans le quartier d’Ikebukuro, à Tokyo. Un grand Russe à l’accent prononcé faisait la promotion des sushis de son restaurant, des lycéens rentraient chez eux après une longue journée de cours, les gangs commençaient à se rassembler dans les ruelles. Au milieu de cette anormale normalité au sein de ce quartier, d’ordinaire en proie aux évènements les plus curieux, le calme fragile se fit soudainement rompre. Un distributeur automatique traversa le ciel, venant s’écraser avec fracas, manquant de tomber sur un homme en pleine fuite. Une surprise générale s’éleva de la foule, et les passants s’arrêtèrent net, afin de témoigner de cette course-poursuite entre les deux êtres les plus dangereux d’Ikebukuro ; Izaya Orihara et Shizuo Heiwajima. Il n’était pas rare de voir ces deux-là se battre, mais lorsque cela arrivait, mieux valait ne pas se mettre en travers de leur chemin, au risque de terminer à l’hôpital, ou pire encore.
 « Izaya ! »
 Comme à son habitude, Shizuo interpelait son ennemi tout en lui courant après. Apparemment, jamais encore n’était-il parvenu à l’attraper. Mais au vu de la haine brûlant au sein de ses prunelles marrons, il y avait fort à parier que celui-ci le regretterait amèrement, le jour où cela viendrait à arriver. Malheureusement pour le géant, cependant, le fugitif possédait une agilité hors du commun, lui permettant de se faufiler facilement entre les gens, rendant la progression de son poursuivant plus compliquée, ce qui ne faisait que l’enrager d’autant plus.
Si tu viens à Ikebukuro, je te tuerai, ne cessait-il de menacer. Et pourtant, il n’en était toujours rien malgré les nombreuses fois où Izaya l’avait provoqué.
Le Russe, Simon, réputé lui aussi pour sa force colossale, observait la scène d’un regard désapprobateur. Il détestait la violence, plus que tout au monde. Maintes fois il avait tenté de les arrêter dans leurs bagarres, et, malgré tout, celles-ci finissaient toujours par reprendre. Ces deux-là représentaient le jour et la nuit ; deux entités opposées, mais dont l’on ne pouvait imaginer l’une sans l’autre.
Quelques secondes plus tard, ils disparurent de la place centrale, comme s’ils n’y avaient jamais été. Pour seule trace de leur passage ne restait que ce distributeur, maintenant hors service. Leur course se poursuivit au travers de rues plus isolées, plus éloignées, sans que jamais l’un ne parvienne à s’enfuir, ni que l’autre n’arrive à l’attraper.
Puis, finalement, Izaya se mit à ralentir, avant de s’arrêter. Shizuo imita son geste, suspicieux. Ce manipulateur devait certainement préparer quelque chose. Et, en effet, il fit bien de ne pas baisser sa garde, car en l’espace d’une demi-seconde, le garçon aux cheveux noirs s’était retourné, lançant l’un de ses couteaux de poche en direction du visage du blond, qui l’esquiva de justesse. Seule une petite coupure marqua sa joue, un fin trait rougeoyant apparaissant alors à ce niveau. Les lèvres du fugitif s’étaient étirées en un large sourire. Il replaça sa main dans la poche de son manteau, avant de hausser les épaules, d’un air presque dépité.
 « Bon, on s’arrête là pour aujourd’hui ? Je suis crevé, j’ai assez couru.
- Tu te fous de moi ? rétorqua Shizuo.
- Pas que je sache, non.
- Tu prends ça pour un jeu ?
- Parce que ce n’en est pas un ? »
 Cette question avait été posée d’un ton étrange venant de l’informateur, presque froid. Il s’agissait de quelque chose de tellement inhabituel que le géant sentit un frémissement traverser son corps l’espace d’un court instant. D’un agile pas de félin, Izaya s’approcha de son adversaire, qui demeura impassible. Malgré la dangerosité dont pouvait faire preuve le plus petit, il en fallait plus pour l’impressionner, lui qui avait déjà voulu refermer une profonde plaie ouverte à l’aide de super glue. Il s’apprêtait simplement à parer une éventuelle attaque surprise de sa part.
Mais il n’en fut rien. L’informateur se contenta de placer son index sous le menton de l’ancien barman, qui serra les mâchoires suite à ce contact avec son ennemi de toujours.
 « Après tout, te connaissant, si tu voulais vraiment me tuer, tu l’aurais déjà fait. Je me trompe ?
- Tu peux parler, hein.
- C’est différent. Moi, je veux m’amuser un peu avec toi, avant. »
 Ces mots prononcés, il attrapa le plus grand par le col de se chemise afin de le forcer à se pencher en avant, et déposa sans prévenir ses lèvres contre les siennes. Shizuo écarquilla les yeux, lorsque cela arriva, trop hébété pour le repousser. Son esprit ne comprenait pas ce qui était en train d’arriver. Malgré le dégoût que lui inspirait Izaya dans son intégralité, jamais il ne l’aurait pensé capable de faire preuve d’un semblant de douceur. Car, oui, le baiser fut tendre, presque chaleureux. Et le temps qu’il prenne pleinement conscience de la situation, les deux hommes se retrouvaient de nouveau séparés.
Les joues rougies par l’embarras, il serra les poings, mais, alors qu’il s’apprêtait à s’élancer de nouveau à sa poursuite, il remarqua que son ennemi s’était déjà considérablement éloigné, lui faisant de grands gestes d’adieu, jovialement.
 « Allez, je me retire, mon petit Shizuo ! On jouera de nouveau ensemble une prochaine fois, j’ai du boulot qui m’attend !
- Je crois pas, parce que la prochaine fois que tu te montres, je t’éclate !
- Ooh, des menaces, encore ? ricana le brun.
- Nan, une promesse, cette fois ! »
 Et tandis que son ennemi disparut au détour d’une ruelle, le grand blond poussa un lourd soupir. Ce qu’il pouvait détester ce parasite…
 « … »
 Après une petite hésitation, il passa son pouce contre ses lèvres. Il pouvait encore sentir la présence de l’informateur contre celles-ci.
Cette douceur singulière… Cette tendresse inattendue… Il se surprit à se demander s’il aurait la possibilité d’y regoûter, un jour.
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noughtsand-crosses · 7 years
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Behind Your Character: Garrett Callaghan
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Nama: Garrett James Callaghan - Garrett: Garrett ini salah satu dari 10 anak pertama saya, anak yang kesannya 'jahat' pertama juga. Ini chara dadakan, saya sok kewl gitu nggak siap-siap sama sekali baru H-1 =')) Namanya, namanya ini berasal dari bassist The Maine, Garrett Nicklesen. Dan saya sebel sebenernya kalo pas ada yang namanya sama... tapi yaudah deh. Saya lupa kenapa kok akhirnya milih Garrett bukan John, Kennedy, Jared, atau Pat #UDAHOI yang jelas saya lagi bias sama The Maine (sampe sekarang sih) - James: Sesungguhnya menurut riset(?) PM orang dengan nama tengah James itu ganteng #PLAK Dasarnya sih.. itu =')) #dibuangketartarus - Callaghan: kalo ga salah latar belakang karakter ini itu Irish-Canadian, jadi ya, errr, google surname Irish gitu, sekalian pas itu temen saya bilang, Callaghan itu nama Irish. Cara bacanya itu kayak 'kalian' gitu sumpah =')) Kaget pas denger si John Ohh (vokalis the maine) ngomong =')) dan saya makin sebel kalo orang bacanya Kalahan [-( Emang siapa yang kalahan, he? HEH? *lemparin vending machine* Visualisasi: Alexander Ludwig Ini ceritanya panjang nih kayaknya... awalnya saya galau siapa visunya. Terus pas chat sama PMnya Jejes, dia lagi bias sama Alex Ludwig, katanya sih pake dia aja, pake dia, biar bisa dipair apalagi di Hunger Games mukanya galak banget kan. Yaudah, saya pake deh. Terus tiba-tiba aja dapet PM dari canon yang pengen pake visu ini padahal udah regis nih (....) Bukannya bermaksud ngambil visu, tapi saya beneran ga tau kalo mau dipake (...) masih nggak enak sampe sekarang sama orangnya nih (...) Lagian pas itu saya barusan sekitar sebulan main RP jadi ya... masih clueless :"| #alesan Daughter/Son of?: Ares! Pada akhirnya saya bisa masang nama bangpap di BYC  Ini pengakuannya kayaknya gara2 Ares lagi nyari anaknya yang ilang (?) terus saya via twitter ngelamar U.U #APA pake sok ditakut-takutin gara2 pake dreamcast si chara canon di atas itu  Dulu pas regis saya mah clueless, baca PJO sih iya, tapi disana kan fokusnya ke Percy kalo ga Annabeth, anak Ares... nggak tahu. Terus dengan sotoynya saya ngincer Ares, jadinya.. gitu. Kesininya, saya sayang GeretCal :3 Sebelum Pengakuan.. Kepribadian: Seperti yang tertulis di atas, modelnya itu nyebelin minta dibuang ke Tartarus. Terus semaunya sendiri, minta menang sendiri, terus saya pengen dia punya skill ngangkat vending machine (...) #manabisa Unlike Shizuo Heiwajima, Garrett terang-terangan suka violence kok :"| cuma karena rating forum(?) dan dilarang gore, dia jadi paling mentok bikin anak orang dewa/dewi jadi pingsan benjol-benjol kayak di CTF kemaren :") Penampilan: Secara physical, rambutnya pirang, mata biru, Irish-like lah. Kayak niall horan #BUKAN Terus badannya tinggi dan agak well-built kan dia jago berantem #YAKALI Kalo secara penampilan bajunya sih.... entahlah, paling T-Shirt doang, terus.. terus.. sendal jepit #YAKALI entahlah, saya nggak bisa mikirin yang satu itu (...) Inspirasi: baru-baru ini selesai nonton Durarara!! dan saya mikir, Shizuo Heiwajima itu sasuga banget. Jadi ya, Shizuo itu inspirasinya, soalnya Shizuo tipikal orang yang suka upset gara2 hal yang ga gitu jelas, persis banget kayak Garrett =')) Selain itu sih imajinasi PM, tenang, kalo PMnya sendiri nggak segalak Shizuo/Garrett kok. PMnya baik hati tidak sombong dan suka menabung :") #yakali Terus saya mikir, kalo Garrett disamain sama Gilgamesh dari Fate/Zero lucu juga ya? dia sok-sok gitu, tapi gilga lebih mirip anak zeus sih... #YAUDAH Yang ingin dicapai via karakter ini: -siapa sih yang ga pengen diakui? ._.)/ - pengen berdamai dengan jessamine xander, sekian =')) kayaknya udah damai (?) - pengen punya banyak temen, antek-antek(?) dan korban bully lain (?) - Pengen punya plot lagi disini, apa ya (...) PM aja kalo mau ngeplot - pengen UN dapet nilai bagus #UDAHMELENCENG Lain-lain: Saya suka ngelupain anak di IO (....) apalagi yang di camp sebelah itu.. kasihan. Tapi Garrett ini anak pertama saya di IO sih, jadi ya, awal-awalnya masih agak kacau begitchu deh. Maaf ya semuanya, mainin chara songong emang syusah. Kalo mau main/ngeplot silahkan PM atau hubungi  saya, thanks!
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.2 - Chapitre 5A Le Messager (partie 2/3)
Quelques jours plus tard. Lycée Raira.
Le lycée Raira avait commencé les cours, et Yahiro était capable de participer normalement, sans rester en retrait ou être mis à l’écart.
La plupart des blessures sur son visage s’étaient résorbées, et maintenant qu’il avait retiré ses bandages, il était assez indescriptible.
Himeka et Kuon étaient étonnés par la vitesse à laquelle il avait récupéré, mais les blessures étaient si habituelles pour Yahiro, qui avait subit des attaques surprises depuis son enfance, qu’il était déjà coutumier du fait.
Ses camarades de classe avaient dans un premier temps été surpris en voyant ses blessures, mais avec quelqu’un d’aussi inapprochable que Kuon tournant autour, peu d’entre eux lui parlaient plus que nécessaire.
Son combat contre Shizuo derrière lui, Yahiro se sentait juste reconnaissant d’avoir réussi à atteindre sa vie paisible de lycéen-
Mais au final, cette paix disparue soudainement l’après-midi même.
« Mi~zu~chi~ku~n ! A~mu~sons~ nous~ un~ peu~ … aha ! »
C’était quelques minutes après le début de la pause-déjeuner.
Yahiro était en train de sortir son bento fait maison, réfléchissant à où le manger, quand cette voix féminine résonna depuis le fond de la classe.
Les élèves restant dans la classe relevèrent la tête, et jetèrent un œil à la fille et Yahiro.
« Ah… Euh… Orihara-senpai ? »
« C’est ça~ ! C’est bien ! Tu t’en es souvenu ! »
La 3ème année, qui portait des lunettes et une tresse, entra dans la classe de 1ère année en un clin d’œil, et sauta devant le bureau de Yahiro.
« Hey, t’as du temps après les cours cet après-midi ? »
« Euh, je dois aller m’occuper de la bibliothèque pour le comité… »
« Okay ! Je viendrai te voir à la biblio alors ! Il faut que je te parle d’un truc ! »
Ils ne s’étaient rencontré qu’une seule fois jusque là ; mais Mairu sortait déjà des choses aussi inconsidérées.
« Tu es juste en train de dire que tu vas venir perturber mon travail, je ne vou… »
« C’est bon. J’irai juste m’excuser auprès du Prés’. Et sinon, où est Kuon-kun ? »
« Oh, il doit être sur le toit, je pense. »
« Ah, je vois. Peut-être qu’il mange avec Aocchi et compagnie ? »
Comme Kuon n’était pas dans la même classe, et que Himeka était déjà partie acheter à manger, il n’y avait personne dans les parages pour venir en aider à Yahiro ; il n’y avait que ces camarades de classe, qui regardaient discrètement de loin.
« C’est bon si tu me parles ici aussi, en fait… »
« Ah, non je peux pas. Ne nous précipitons pas. »
Elle sourit en posant son index sur ses lèvres, avant de le presser contre la bouche de Yahiro.
« … ?! »
« Dans tous les cas, c’est quelque chose dont je ne peux pas te parler ici, donc ayons une longue et agréable discussion après les cours, ok ? »
Avec un sourire qu’on ne saurait décrire comme innocent ou agaçant, la fille quitta la salle de classe.
« Mizuchi-kun, tu connais Orihara-senpai ? »
Après qu’elle soit partie, plusieurs filles s’attroupèrent autour de Yahiro par curiosité.
« Je l’ai juste rencontré récemment… Elle est comment ? »
Yahiro, surpris, répondit par une autre question, et les filles s’échangèrent des regards avant de répondre.
« Hm… Elle est exactement comme elle à l’air. »
« Elle est connue dans le lycée, pas vrai ? »
« Sa sœur jumelle est la vice-présidente du conseil des étudiants… »
« Les sœurs Orihara ont à la fois des garçons et des filles qui les idolâtrent, donc tu ferais mieux de faire attention~ »
Elles donnèrent toutes sortes d’informations, mais rien de spécifique, à tel point que Yahiro fut incapable de saisir quoi que ce soit sur elle en tant que personne.
Avec cette rencontre et la précédente au dojo, il avait bien compris qu’il s’agissait d’une personne assez originale, mais qu’est-ce que quelqu’un comme elle pouvait bien attendre de lui ?
Avec ce doute tournant dans sa tête, Yahiro dissipa ses camarades de classe, en ouvrant son bento.
-      Bon, ça doit être rien de trop sérieux.
-      Elle veut probablement parler du Motard sans tête, ou me faire visiter le dojo.
Ce sont les sujets de conversation que Yahiro imaginait ; mais ces hypothèses allaient bientôt être réfutées.
 ♂♀
 Après les cours. La bibliothèque.
« Hey, comment t’as fait pour te battre d’égal à égal avec Shizuo ?! »
Alors que Mairu balançait cette bombe avec les étincelles dans les yeux, le visage de Yahiro tiqua contre sa volonté.
« De, de quoi tu parles ? »
« Fais pas genre, fais pas genre. On sait ce qui s’est passé ! »
« …Soit… honnête… »
Yahiro évitait de manière beaucoup trop évidente le moindre contact visuel, mais les deux l’avaient pris en sandwich et le fixaient intensément.
Mairu n’était pas seule ; sa sœur, Orihara Kururi, était avec elle, et elles avaient coincé Yahiro dans la bibliothèque pour l’interrogatoire.
Elles étaient assez compatissantes pour avoir évité l’heure de pointe et approché Yahiro vers l’heure de fermeture, quand la plupart des gens étaient déjà partis.
Coincé par deux filles dans la bibliothèque après les cours, avec personne aux alentours.
Dit comme ça, ça pouvait sembler excitant, mais Yahiro n’était pas en mesure de savourer sa condition.
« Non, je ne vois vraiment pas de quoi vous… »
« Tu vois~, ça a été filmé figures-toi~ ! C’était de très loin, donc ton visage est flou, bien sûr, mais le gars derrière toi a les cheveux verts, tu saisis ? »
« Il n’y a pas plein de gens avec les cheveux verts à Tokyo ? »
« …tu es… sûr… ? »
Yahiro, étant un mauvais menteur, ne pouvait que détourner le regard de ses senpai jumelles qui lui mettaient la pression.
Il était en train de paniquer car il n’avait pas prévu que d’autres personnes pourraient être au courant pour la bagarre.
Il avait sous-estimé le réseau d’information du quartier d’Ikebukuro.
Participer à un combat de cette taille en pleine rue était évidement source de problèmes.
Mais, si ce n’était que ça, Yahiro était habitué à être impliqué avec la police, donc ce n’était pas un problème.
Bien qu’il ait fini par perdre contre Shizuo, il n’était pas fier de son record de longue date de violences fréquentes, et était effrayé à l’idée que le lycée puisse l’expulser pour bagarre et le renvoyer chez ses parents.
Pour Yahiro, cette ville était le seul endroit où il pouvait espérer renouer avec lui-même.
Il aimait son village.
Il le considérait comme sa véritable maison.
Mais l’espoir qu’il puisse trouver là-bas paix et stabilité était nul, et en y repensant, là où il était catalogué de monstre, il n’aurait pu qu’accepter les choses telles qu’elles étaient, et laisser tomber l’idée de s’améliorer.
Mais cette nouvelle ville ouvrait des possibilités.
Le Motard sans tête, un véritable monstre.
Heiwajima Shizuo, contre qui il s’était battu sans retenue, et qu’il avait été incapable de vaincre.
Et ses amis qui l’avaient accepté.
Yahiro était fasciné par le déluge de changements dans sa vie.
C’était pourquoi un lâche tel que lui était plus effrayé que n’importe qui d’autre.
« Je, c’est que… »
« Tu n’as pas à le cacher. C’est pas comme si on allait te faire la morale parce que tu t’es battu ou répandre des rumeurs sur toi ou quoi que ce soit. »
« V, vraiment ? »
« …C’est…confirmé… » (Tu viens juste de l’admettre)
« Ah ! »
Yahiro laissa échapper un cri quand il réalisa sa propre faute d’inattention.
Si ça avait été l’ancien lui d’Akita, il serait resté sérieux un moment à cause de la peur, et n’aurait pas répondu aussi bêtement.
Yahiro était choqué de lui-même, et secoua sa tête, attribuant ça au choc culturel qui bouillait dans sa tête.
En réalité, plutôt que d’être à Tokyo, c’était juste le souvenir des émotions qu’il avait ressenti en se battant contre Shizuo.
Yahiro regarda au loin un moment, et dans un soupir de défaite, il avoua tout.
« Oui… Je me suis battu avec Heiwajima-san… »
« Je le savais ! »
« …Incroyable… ! »
« Hein ? »
Yahiro pencha la tête sur le côté, ne comprenant pas pourquoi les deux filles, des étoiles dans les yeux, étaient si heureuses.
Quand sa violence était révélée, les yeux des gens autour de lui se remplissaient de peur, et naturellement ils voulaient mettre de la distance entre eux et lui.
C’était comme ça que ça s’était toujours passé pour lui jusqu’à maintenant.
Mais la réaction de ses senpai n’était pas quelque chose qu’il aurait pu prévoir en fonction des ses expériences passées.
Yahiro hésita à répondre, mais Mairu continua :
« C’est incroyable ! Tu t’es battu avec Shizuo au corps à corps ? C’est comme si un nouveau héros était né à Ikebukuro ! »
« Un héros ? »
« Ouais ! Ce quartier est toujours assoiffé de nouveautés. Si tu prends les devants et que tu racontes la vérité, tu vas devenir la plus grande star de la machine à rumeur, tu sais ? »
« J’ai pas vraiment envie d’être… »
Bien que Mairu l’encensait, le visage de Yahiro s’assombrit.
-      Un traitement spécial n’amène jamais rien de bon, peu importe sa nature.
-      Et puis d’abord, quelqu’un comme moi, qui a été traité de monstre, et qui devient un héros, on dirait une blague.
« Non~ ? Bon, c’est comme ça, et on respecte ta décision. »
« Merci beaucoup. »
« Mais je pense que c’est déjà trop tard, non ? »
« Hein ? »
Yahiro releva sa tête avec surprise, et Mairu répliqua :
« Parce que tu as déjà fait une arrivée splendide ici à Ikebukuro ! Même si tu essaies de faire profil bas, le quartier ne te laissera pas tranquille si facilement. »
 ♂♀
Tumblr media
Une rue d’Ikebukuro. En face du Tokyu Hands.
« Yo, Yahiro, t’es en retard. »
Depuis la gare, on pouvait voit un énorme carrefour au loin dans la Sunshine 60 Road.
La zone devant le bâtiment du Tokyu Hands, qui se trouvait juste à côté, était souvent investie par la foule, de jour comme de nuit.
Il y avait un passage souterrain vers la Sunshine City et d’autres moyens pour les passants de la rejoindre facilement, donc c’était un endroit très utilisé pour se donner rendez-vous.
Le trio s’était mis d’accord pour se retrouver à 18h30 le soir même pour discuter de ce qu’ils devaient faire à présent.
« Désolé, des senpai m’ont retenu à la bibliothèque. »
« Gah, Kuronuma-senpai ? »
« Non, les sœurs Orihara-senpai. »
« Elles sont vraiment agaçantes n’est-ce pas ?! »
Kuon fit ses condoléances à Yahiro, puis, avec un air plus sérieux, il ajouta :
« Et alors, qu’est-ce qu’elles ont dit ? Ces filles sont à fond sur les idoles, donc c’était sûrement pas une déclaration d’amour ou un truc du genre, pas vrai ? »
« Non, on a juste discuté. »
Himeka n’était pas au courant de ce qui s’était passé entre Shizuo et Yahiro.
Il répondit donc en connaissance de cause, et Kuon, qui avait probablement remarqué sa réticence, n’insista pas plus.
« Eh, notre lycée donne beaucoup de personnes problématiques, que ce soit des élèves actuels ou anciens. »
« Vraiment ? »
Himeka répondit à Yahiro :
« Jusqu’à il y a environ 10 ans, le lycée était connu pour son fort taux de délinquance. À cette époque, il s’appelait le lycée Raijin. Depuis que c’est devenu le lycée Raira, ça s’est beaucoup amélioré. »
« Oh… »
« Bon, plus important, on bouge ? On va montrer un peu les alentours à Yahiro, et puis on discutera de ce qu’on va faire quand on sera en train de manger, ok ? »
Kuon donna une petite tape dans le dos de Yahiro et Himeka en souriant.
Suivant le plan, le trio se mit en marche.
Ils n’avaient pas encore remarqué.
Qu’il y avait une silhouette derrière eux, qui les fixait avec insistance.
Et qu’elle n’était pas la seule.
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.2 - Chapitre  6B L'Observateur (Partie 1)
Quelque part à Tokyo.
Revenons une demi-journée plus tôt, tard le soir après la rencontre de Yahiro et Celty.
Quand on retira le bandeau de ses yeux, ce fut une pièce complètement inconnue que Shiki vit devant lui.
Vu les piles de cartons, les bidons de kérosène dans le coin, les bêches et autres outils posés contre le mur, on pouvait imaginer que cette pièce spacieuse faisait partie d’une villa, et servait de garage.
Il n’y avait pas de fenêtres, donc on pouvait penser que la salle était sous terre.
Avec ces déductions, Shiki regarda en direction de celui qui venait de retirer son bandeau.
Ses mains étaient liées dans son dos avec du gros scotch, tout comme ses jambes.
Il ne pouvait pas faire grand-chose à part observer ou parler, mais même comme ça, Shiki ne paniqua pas, et évalua la situation calmement, dévisageant les kidnappeurs qui avaient, en l’enlevant et l’amenant là, prouvé leur audace.
Vêtus de lunettes de soleil, masque et casquette au milieu de la ville, ils étaient plus que suspects.
Il voulait leur dire de porter au moins des cagoules, mais il décida de garder le silence et d’observer la situation à partir de maintenant.
Et alors, devant lui, l’homme tombé à ses pieds commença à hurler.
« Qu’est-ce que vous voulez, bâtards ! N’allez pas imaginer que vous vous en sortirez comme ça ! »
C’était le subordonné chauve de Shiki, celui qui lui servait habituellement de chauffeur.
« Silence. »
Un seul mot de Shiki et un frisson traversa le corps de l’homme tout entier, et il tourna son regard vers Shiki.
Comme Shiki, ses membres étaient liés, mais contrairement à Shiki, qui était assis, lui était allongé au sol.
« A- Aniki ! Je suis désolé ! C’est de ma faute… C’est de ma faute si vous vous retrouvez ici ! »
« Ne crie pas. Et appelle-moi Manager. »
Shiki mit fin aux gémissements de son subordonné, et réfléchit à ce qui les avait amené à une telle situation.
-      Les choses sont en train de s’envenimer.
-      Quel est leur objectif au juste ?
 Environ une heure auparavant.
Il était tard le soir, à Tokyo.
Shiki, après sa discussion avec Celty, avait pris la voiture avec son chauffeur pour rentrer aux bureaux d’Awakusu-kai et faire son rapport -
Mais remarquant que le chauffeur ne l’avait pas salué comme d’habitude, son esprit était immédiatement passé en mode urgence.
Sans paniquer, il regarda naturellement dans le rétroviseur intérieur.
L’homme sur le siège conducteur avait le même crâne bien rasé, mais au premier regard on pouvait facilement voir qu’il ne s’agissait pas de la personne qui avait conduit Shiki jusqu’au parking.
Même si Shiki était un Yakuza, il n’y avait aucune raison pour l’instant de sortir une lame ou une arme à feu, puisqu’il n’était pas engagé dans un combat.
Sortir une arme ne pourrait que mettre son chef en danger maintenant que la loi avait était renforcée.
-      Maintenant, selon s’il s’agit d’une attaque contre moi ou contre l’Awakusu-kai, ça change tout.
-      Est-ce que c’est le groupe Asuki, qui n’approuve pas la paix mise en place, ou un autre groupe avec qui nous a des tentions… ?
-      Ou quelqu’un d’Awakusu-kai, même si… c’est une bien triste possibilité.
Il avait vérifié les portes des deux cotés pour s’assurer qu’il pourrait s’échapper rapidement, mais il était bien conscient que tenter de partir en courant serait futile.
Des hommes musclés, le visage couvert par des lunettes de soleil et un masque, arrivèrent de chaque côté, et ouvrirent les portières à l’unisson.
« Vous devez être Shiki-san. »
« Vous allez venir avec nous. »
dirent les hommes d’un ton grave.
En les voyant, Shiki ne put que froncer les sourcils.
C’était parce qu’à l’instant où il avait vu leur comportement, un profond sentiment de malaise s’était emparé de lui.
Ce malaise découlait de ses années d’expériences dans une organisation illégale – mais Shiki était incapable de l’ignorer, et demanda,
« … Je suis votre cible ? »
« On ne peut pas répondre. »
« Qu’est-il arrivé à mon chauffeur ? »
« Si vous coopérez, ni vous ni lui ne seront blessés. »
La voix était étouffée par le masque.
Shiki plissa les yeux, et regarda non pas les hommes mais autour de la voiture.
Les voyous à côté de lui n’avaient pas l’air de porter d’armes à feu.
Même s’ils en avaient, le fait qu’ils ne les montrent pas traduisait leur confiance quant à leur capacité à contenir Shiki.
Cependant, à travers la fenêtre, Shiki pouvait voir qu’il y avait plus de dix hommes également masqués qui attendaient.
En voyant ça il soupira.
-      Quelle merde. Akabayashi ou Aozaki pourrait gérer un tel nombre.
-      Mais le combat n’est pas mon point fort… Quelle plaie.
« Si vous coopérez, on ne vous tuera pas. Rassurez-vous. »
-      …
-      Ces types… ?
Shiki, détectant une variation dans la voix, répondit froidement,
« Très bien. J’écouterai ce que vous avez à dire. »
Après ça, il fut amené à un van garé à proximité, et fut transporté, les yeux bandés, pendant environ une heure.
D’après ce qu’il avait senti des mouvements du van, ils étaient probablement à l’Ouest de Tokyo, après le 23ème district ; dans une des villas entre Tokyo et Hachiouji.
-      Mais il ne faut pas trop s’appuyer là-dessus non plus.
Alors qu’il pensait ça, Shiki s’adressa au groupe d’hommes dans la cave.
« Donc ? Qu’est-ce que vous attendez de moi ? »
« Rien, apparemment. »
« Comment ? »
« Pour être précis, on dirait qu’on va vous garder ici un moment. C’est tout. »
-      Donc c’est du menu fretin.
-      De simples pions sans idée du plan complet.
-      Non, si je ne me trompe pas, ce ne sont pas de simples pions…
Juste quand il pensa cela, il y eu une bousculade à la porte.
La porte s’ouvrit, et d’autres hommes entrèrent dans la pièce.
Dans l’ouverture, il vit des escaliers qui montaient, donc ils étaient, en effet, dans un sous-sol.
Puis Shiki regarda les nouveaux venus.
Des trois hommes qui venaient juste d’entrer, deux étaient masqués comme les autres.
Le troisième était un garçon aux cheveux vert pétant, ligoté de la même manière que Shiki.
« Reste ici et tiens-toi tranquille. »
« J’espère qu’il y aura de jolies filles... »
L’ignorant, les hommes le poussèrent violemment.
Le garçon, s’étala aux pieds de Shiki, et commença à crier suffisamment fort pour que la pièce résonne.
« Elles doivent être là, dans ce bâtiment ! Tatsugami Aya-san et Ai-chan ! »
L’un des hommes lui donna un coup de pied dans le ventre.
« La ferme. »
« Ah owowow ! Okay ! Okay ! Je vais me taire, donc arrêtez ça ! »
Après avoir jeté un regard froid au garçon, les hommes s’en allèrent sans lui retirer le bandeau qui avait sur les yeux.
Il restait un garde devant la porte, mais visiblement peu enclin à parler, il se tenait simplement adossé au mur en silence.
Shiki, jugeant qu’il pouvait parler sans prendre de risque, demanda au garçon à ses pieds,
« Tu vas bien, gamin ? »
« Ah, excusez-moi. Pourriez-vous retirer mon bandeau ? »
« Désolé, je ne suis pas l’un d’eux. Je peux voir, mais que suis attaché, comme toi. »
« Je vois. Merci quand même. »
Shiki examina du regard le garçon, avant de demander discrètement,
« Tu es le garçon des infos de ce matin, pas vrai ? »
« Hein ? Vous êtes au courant, vieil homme ? »
« Je n’ai pas visité le site moi-même, mais je fais des recherches sur le Motard sans tête de temps en temps. »
« Aw c’est dingue, j’arrive pas à croire que je sois aussi connu maintenant ! »
Le garçon sourit bizarrement.
Shiki continua, froidement,
« Oui, mais je sais aussi que tu as menti. »
« Huh ? »
« Le Motard sans tête ne mange pas, il n’a donc pas de nourriture favorite. Et il ne peut pas faire de karaoké non plus, n’est-ce pas ? Vu qu’il n’a pas de tête. »
« Oho, tu penses que le Motard sans tête n’a vraiment pas de tête, vieil homme ? »
Le garçon le provoqua sur un ton forcé, ce à quoi Shiki répondit simplement,
« Que je le crois ou non, c’est un fait avéré. Tu dois bien le savoir vu que tu as rencontré Celty toi-même, n’est-ce pas ? »
« … Hey, vieil homme. La façon dont tu parles, le fait que tu connaisses le nom du Motard sans tête… Ne me dit pas que tu es un yakuza ? »,
dit le garçon en rigolant.
Le subordonné de Shiki, allongé non loin sur le sol, commença à le réprimander.
« Oi, comment oses-tu être aussi insolent envers Aniki ? Huh ? »
Shiki soupira en voyant comment son subordonné essayait d’effrayer un gamin alors qu’il était lui-même ligoté, et alors qu’il allait poser une question au garçon, -
« Manager, je connais ce gamin. Les gars au bureau ne parlaient que de lui l’autre jour. »
Le subordonné s’en rappela en voyant les cheveux du garçon, et dit, anxieux,
« Il était avec le gamin qui s’est battu contre Heiwajima Shizuo. »
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.2 - Chapitre 5B Le Génie (partie 2/4)
Présent. Quelque part à Ikebukuro.
Après ça, ils avaient reçu la photo de ‘Tatsugami Himeka’ de la part d’Aoba, et Celty pu ainsi la retrouver.
Sachant que la jeune fille était accompagnée par un garçon aux cheveux verts, Celty l’avait retrouvée en quelques jours seulement.
Mais la conversation n’était pas de celles à avoir en public, donc elle avait suivi le petit groupe jusqu’à ce qu’ils entrent dans une ruelle déserte avant de les approcher.
-      J’aurais préféré lui parler seule à seule.
-      Mais elle aurait pu être effrayée et s’enfuir.
Visiblement, le jugement de Celty ne l’avait pas trahi ; grâce au garçon aux cotés de Himeka qui l’avait calmée, elle avait en quelque sorte pu échanger avec Celty.
-      D’abord il faut que je dissipe le malentendu…
Celty était sur le point de lui montrer les vidéos de ses vacances comme alibi pour prouver à 100% son innocence-
Mais alors, les membres des Dragon Zombies étaient arrivés sur leur moto.
« Faisons en sorte de nous entendre. »
Regardant le bel homme au doux sourire, Celty réalisa instantanément.
Elle ne lui avait jamais parlé directement, mais elle l’avait vu de nombreuses fois il y a quelques années.
-      Li-pei.
-      Donc il est de retour.
Ei Li-pei.
Né à Taiwan, il était le leader du groupe de bosozoku appelé Dragon Zombie, qui se partageait autrefois le territoire d’Ikebukuro avec Jyan Jyaka Jyan.
Elle avait entendu dire qu’il était retourné à Taiwan pour suivre un traitement médical prodigué par un spécialiste, mais visiblement il était revenu à Ikebukuro.
-      Izaya avait dit qu’il descendait de la même lignée que la Famille Ei de la triade Chinoise, c’est ça ?
-      Bon, je ne sais pas s’il est toujours en contact avec sa famille en Chine…
-      Mais pourquoi était-il là au juste ?
-      S’il était là pour déclencher une bagarre, il aurait amené plusieurs membres de son gang avec lui, plutôt que ces deux femmes.
-      Non, je ne peux mettre de côté le fait qu’elles puissent être aussi fortes que Mikage-chan du dojo Rakuei…
Celty hésitait, incapable de jauger la situation, et alors Li-pei lui tourna le dos et commença à parler avec le garçon à coté de Himeka.
« Donc, j’ai entendu dire que tu es fort. »
« Hein ? »
« Assez fort pour faire face à Heiwajima Shizuo ? »
-      …
-      Hm ?
-      Qu’est ce qu’il vient de dire ?
Celty eut le sentiment qu’elle venait juste d’entendre quelque chose d’étrange.
C’était un nom qui lui était familier, utilisé dans un contexte impossible.
‘Le soleil est plutôt froid.’ Avec le sentiment d’avoir entendu quelque chose du même effet, Celty supposa qu’elle avait mal entendu, et continua calmement d’écouter la conversation.
N’ayant pas remarqué la réaction du Motard sans tête, Li-pei se présenta au garçon.
« Je m’appelle Li-pei. Ei Li-pei, faisons en sorte de bien nous entendre. »
Li-pei sourit sans crainte et tendit la main droite, que le garçon saisit, inclinant la tête avec curiosité.
« Ah, de même… Je m’appelle Mizuchi Yahiro. »
« Je m’excuse à l’avance : Je suis désolé, okay ? »
« Huh ? »
« Je vais te tester un petit peu maintenant. »
Et l’instant d’après, le monde de Mizuchi Yahiro se mit à tourner.
« ?! »
Yahiro réalisa instantanément ce qui venait de lui arriver.
Au moment où il avait serré la main de Li-pei, son centre de gravité avait été déséquilibré, l’envoyant au sol.
Mais avant qu’il ne finisse de comprendre, le corps de Yahiro avec déjà réagit par instinct.
- J’ai été attaqué.      - Par qui ?     - Pourquoi ?
- Sorti de nulle part.            - J’ai rien fait de mal.
- J’ai peur.         - J’ai peur j’ai peur j’ai peur.               - Vite.
- Il faut que je l’explose.      - Avant d’être tué.         - Avant qu’on me tue.
- Avant qu’on me tue, avant qu’on me tue qu’on me tue qu’on me tue qu’on me tue !
L’espace de quelques secondes, un nombre incalculable de pensées traversèrent son esprit, et le corps de Yahiro, instantanément, bougea pour contrer l’‘ennemi’.
Avant que son corps en chute ne puisse toucher l’asphalte, la main de Yahiro jaillit pour repousser le sol.
Et concentrant tout son poids sur cette main afin de se mettre en position d’équilibre, il tordit son corps.
D’un mouvement fluide, il étendit ses jambes, et son corps se tourna, les jambes prêtent à enserrer le cou de Li-pei.
« Oh ? »
Pour Li-pei, qui avait prévu qu’il puisse lui asséner un coup de pied rotatif depuis sa position d’équilibre, comme en capoeira, c’était une surprise.
Yahiro coinça la tête de Li-pei entre ses jambes comme pour lui tordre le cou, et le fit basculer sur le coté.
Mais Li-pei se libéra au dernier moment, et fit rapidement un pas en arrière pour reprendre son équilibre.
De son coté, Yahiro avait pris avantage de ce retrait.
Sans prendre de pause il se jeta en avant ; il lança un regard prédateur à Li-pei, son corps au ras du sol, comme s’il se déplaçait à travers l’asphalte.
Il s’était propulsé depuis la position accroupie ; Li-pei tenta de lui donner un coup de genou dans le visage.
Mais Yahiro avait prévu ça ou l’avait vu bouger et avait réagit avec des réflexes surhumains ; juste avant d’être frappé, il se redressa et bondit.
Son pied droit prit appui sur le genou de Li-pei, et l’utilisant comme tremplin, Yahiro se projeta en l’air.
Il visait la tête.
Son genou fonça vers le nez de Li-pei-
Mais Li-pei tordit son corps au dernier moment, l’évitant.
« … ! »
Yahiro, toujours en l’air, modifia sa position, et sa main vint vers le cou de Li-pei.
S’il était capable d’étrangler Li-pei, il pourrait le plaquer au sol.
Mais selon la force qu’il appliquerait, il pourrait lui briser la nuque.
« Whoa ! »
Li-pei roula sur le côté, échappant à la main de Yahiro.
Il se remit sur pieds rapidement, mais Yahiro revenait déjà à la charge.
« … ! »
Une paume de main frôla le menton de Li-pei en diagonale.
Il esquiva de justesse, mais au même instant, un poing fondit depuis la diagonale opposée vers son arcade sourcilière, tel un marteau.
« Attends… »
Li-pei esquiva d’un cheveu.
Vu qu’il était capable d’éviter chaque assaut, de l’extérieur, il paraissait puissant, mais Li-pei était en réalité au bout du rouleau.
Depuis qu’il avait contré la toute première attaque, il avait été forcé à rester sur la défensive.
Même quand il avait une idée de comment répliquer, il n’avait aucune marge de manœuvre pour le faire.
-      C, ce gars…
De plus, Yahiro ne s’était pas simplement appuyé sur ses capacités physiques pour le frapper.
Il était clair, au moment où il avait différencié sa paume et son poing, que sa force n’était pas son seul atout.
Même quand Li-pei essayait de mettre de la distance entre eux, Yahiro ne le lâchait pas.
Arrivé à une distance si proche qu’il n’aurait même pas pu décocher un coup de poing correct, alors qu’on pourrait croire qu’il allait effectuer un clinch comme à la boxe, Yahiro tordit son corps.
Et l’instant suivant, il projeta son coude soigneusement plié droit dans le menton de Li-pei.
Li-pei, sentant que ce coude était aussi dangereux qu’une lame, oscilla sur le côté pour l’éviter-
Comme s’il n’attendait que ça, l’autre bras de Yahiro vint vers la gorge de Li-pei.
Li-pei aurait été capable de parer avec son bras droit, mais il avait peur pour sa vie.
Depuis le début, la plupart des attaques de Yahiro étaient à pleine puissance.
Sans hésitation ou merci, il avait consciemment visé les points vitaux.
Et puis, malgré son offensive continue, il ne trahissait aucun signe de fatigue.
-      Il n’y a pas de doute.
-      Il est fort !
-      Fort dans un sens différent de Heiwajima Shizuo !
-      À quel point il est endurant exactement ?
Li-pei n’avait aucune marge pour examiner le secret de la force de son adversaire.
-      Je pensais qu’être proche de vaincre Shizuo était une exagération…
-      Mais s’il est fort à ce point, je veux bien le croire… !
-      Mais quel garçon étrange.
Li-pei regarda les yeux de Yahiro.
L’émotion qu’il vit danser dans ses yeux plissés le perturba.
-      Pourquoi… tes yeux sont si effrayés, quand je suis celui qui se fait malmener ?
Bien qu’il était en train de se défendre, un sourire se dessina sur son visage.
Cette complaisance lui fut fatale.
Il vit la jambe de Yahiro foncer entre ses jambes ouvertes, visant son entre-jambes.
-      Merde.
Il bloqua in extremis le coup de pied avec ses deux mains.
Mais ce n’était qu’une feinte de Yahiro.
Alors que Li-pei n’était pas encore redressé, Yahiro agrippa l’arrière de sa tête d’une main, et son menton de l’autre main.
De là, il tordit le cou de Li-pei, et le jeta au sol.
S’il avait était malchanceux, Li-pei aurait pu se briser la nuque.
Ignorant ses instincts, il n’avait pas résisté aux mouvements de Yahiro, évitant à sa nuque de rompre.
Immédiatement après avoir était lâché, il vit Yahiro lever son pied.
-      Oh non, ça craint.
Tous ses poils se dressèrent quand il comprit que le pied de Yahiro allait s’abattre sur son visage.
-      Je vais mour…
Juste au moment où Li-pei commençait à voir sa vie défiler devant ses yeux, la scène s’interrompit, enveloppée dans des ombres noires.
« ?! »
« ! »
Pas seulement Li-pei et Yahiro, mais aussi les autres témoins de la scène écarquillèrent les yeux de surprise.
L’ombre du Motard sans tête avait projeté des sortes de tentacules noires entre Yahiro et Li-pei en position de faiblesse, tentant d’attraper le pied de Yahiro avant qu’il ne s’abatte.
« … ! »
Instantanément il changea de direction, ne dégageant pas seulement sa jambe des ombres, mais se propulsant entièrement en arrière.
Comme si un ou deux pas ne serait pas suffisants, Yahiro continua à reculer par bonds, à la manière d’une crevette dans l’eau.
Finalement il s’arrêta au bout de la ruelle, et fixa Celty, la source des ombres, prudemment.
-      Incroyable.
Celty, pour une fois, était honnêtement impressionnée par les capacités physiques de Yahiro.
-      Je ne pensais pas qu’il pourrait s’échapper de ça.
Pour arrêter le combat qui avait soudainement pris une mauvaise tournure, Celty avait décidé qu’il valait mieux immobiliser Yahiro, qui était en train de procéder à un passage à tabac.
Mais elle ne s’attendait pas à ce que ce tour qu’elle avait utilisé si souvent sur des délinquants avant ça, Yahiro puisse, avec l’attitude d’un animal sauvage, l’éviter avec succès…
-      Ce pourrait-il que…
-      …qu’il puisse vraiment tenir tête à Shizuo ?
-      Est-ce qu’il s’est passé quelque chose entre lui et Shizuo ?
-      Mais qu’est-ce qu’il s’est passé en six mois au juste…
Ne sachant pas que l’affaire avait commencé seulement quelques jours plus tôt, Celty déprimait en constatant à quel point le tissu de la société s’était développé en son absence.
Mais au final, elle n’avait pas tout à fait tort.
Alors qu’elle regardait Li-pei se relever, Celty réfléchit plus encore.
-      N’est-ce pas quelqu’un sur qui Kadota et Izaya gardaient un œil ?
-      Le battre si facilement ?
-      Par quel miracle ?
-      Et qui… est ce garçon au juste ?
D’apparence, Yahiro n’était rien d’autre qu’un jeune homme dans la moyenne.
Il ne dégageait certes pas une impression de fragilité comme Mikado, mais il ne donnait pas non plus l’impression d’un Hulk tout en muscle.
On pouvait difficilement deviner sa musculature à cause de son uniforme, mais si elle avait dû lui donner un art martial, plutôt que le judo ou la lutte, elle l’aurait plus vu comme un boxeur ou un escrimeur.
Elle avait une infinité de questions, mais le plus important maintenant était de mettre fin au combat.
-      Que faire ?
-      Juste essayer de l’envelopper par la force ?
-      Ça risquerait d’envenimer les choses…
-      Ça doit être le premier à s’échapper aussi facilement de mes ombres depuis le Motard Blanc.
À la pensée de son Némésis et officier de police de la route, un frisson remonta le long de son dos.
Alors qu’elle était en train de réfléchir à quoi faire, le garçon aux cheveux vert interpella Yahiro.
« Oi ! Yahiro ! Yahiro ! Calme-toi ! Okay ?!”
À sa voix, les yeux de Yahiro changèrent imperceptiblement.
« Ah… »
L’instant d’après, il secoua la tête, regarda autour de lui et inspecta ses propres membres, la tristesse prenant le dessus sur la méfiance sur son visage.
Voyant ça, le garçon aux cheveux verts courut vers Yahiro.
« Ressaisis-toi, tu as déjà gagné, pas vrai ? Tu as gagné ! Tu l’as fait ! Hyu~ !Yeah~ ! »
« … »
Le garçon aux cheveux verts plaisantait à moitié, mais Yahiro était à moitié dans son monde de toute façon.
De l’autre côté, le jeune homme, s’étant remis debout, laissa les deux filles qui l’accompagnait prendre soin de lui.
« Je te l’avais dit, pas vrai ? Tu ne pourras rien faire à mains nues. »
« Tout ça c’est arrivé parce que tu t’es laissé emporter, tu sais ? »
Les filles réprimandaient Li-pei sans s’énerver, ce à quoi il répondit en haussant les épaules,
« Désolé, c’est exactement comme vous l’aviez dit, Nee-san-tachi. »
Celty eu un temps d’arrêt en entendant ça.
-      …‘Nee-san-tachi’ ?
-      Huh ? Attends…huh ?!
Les deux filles qui se tenaient aux cotés de Li-pei étaient jeunes ; elles avaient l’air loin d’être majeures.
« Est-ce que tu viens juste de dire ‘Nee-san’ ? »
Apparemment, Celty n’était pas la seule à penser ça, vu que le garçon aux cheveux verts posa directement la question à Li-pei.
« Ouais, C’est bien ça. C’est dur à croire, mais je suis plus jeune. J’ai 21 ans. »
« 22. »
« Moi 23. »
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Les deux femmes firent un léger signe de la main en donnant leur âge respectif.
« Huh ? Oh, c’est vrai, moi c’est Kotonami Kuon. »
Kuon inclina la tête et se présenta automatiquement.
Sur le côté, Yahiro fixait toujours Li-pei, vacillant.
« Uh, erm… Je… »,
bafouilla Yahiro.
Li-pei lui dit,
« C’est de ma faute, désolé pour ce qui vient de se passer. Je reconnais ma défaite, donc on pourrait peut-être arrêter de se battre et s’entendre. »
Li-pei sourit avec insouciance, comme si Yahiro n’avait pas essayé de lui exploser le visage sous son pied quelques minutes avant.
« Ah, oui… Je suis allé trop loin. Désolé. »
Yahiro baissa la tête tristement, et voyant ça, Celty échappa un soupir de soulagement.
-      C’est… fini ?
-      Dieu merci.
Soulagée de pouvoir continuer sa conversation, elle se retourna vers Himeka, qui avait tout observé avec un regard plein de surprise, et commença à taper sur son smartphone une fois de plus.
‘Les choses se sont un peu emballées, mais c’est bon de voir que ton ami n’est pas blessé.’
Peut être fatigué par l’agitation, Celty avait retrouvé son ton informel habituel.
‘Peux-tu me laisser t’aider à retrouver les membres de ta famille ?’
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.2 - Chapitre 5B Le Génie (partie 3/4)
Pendant ce temps. À l’angle de la rue.
« Oi… Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »
C’était à une intersection, pas très loin de là où se trouvait le Motard sans tête.
Un groupe de personnes espionnait la scène.
« Ça craint Horada-san ! Il y a même le Motard sans tête ! »
« F, ferme-la ! Qui a peur d’un usurpateur comme ça ? C’est les Dragon Zombies le problème ! »
« Le gars qui vient juste de se battre avec Ei Li-pei, c’est le même que celui qui s’est battu avec Shizuo ? »
« Probablement. T’as vu comment il bouge ? Ei Li-pei n’avait pas ses épées aujourd’hui, mais il s’est fait complètement balader. »
Ravalant leur salive, Horada et son gang regardèrent le groupe de Yahiro.
Une demi-heure plus tôt, ils avaient repéré le garçon aux cheveux verts de la vidéo par hasard et avaient commencé à suivre le trio à distance.
Ils auraient pu les approcher et leur demander leur chemin dès le début, mais après tout, la personne qu’ils recherchaient était assez forte pour se battre avec Shizuo.
Si le garçon avec lui était bien celui qu’ils recherchaient, un seul mot de travers et ils risquaient de finir avec un coup de poing dans le nez.
Alors qu’ils étaient en train de réfléchir à ça, le trio s’était retrouvé dans une situation incroyablement étrange.
Le Némésis de Horada, le Motard sans tête, les avaient approché d’un seul coup, et pour couronner le tout, le chef des Dragon Zombies était apparu accompagné des deux filles qui ne le quittaient jamais.
À peine la bagarre venait-elle d’éclater que déjà un vainqueur s’était détaché, et les deux camps s’étaient vite calmés grâce à l’intervention du Motard sans tête.
De là où ils étaient, il n’y avait pas moyen de savoir de quoi ils discutaient depuis.
« Ça craint, Horada-san. À ce rythme là, le gamin va être recruté par les Dragon Zombies. »
« Non mais attends, ils viennent juste de se battre ! »
«  Mais on dirait qu’ils s’entendent bien maintenant. »
« Whaoohh ?! »
Il retira sa tête du coin du mur derrière lequel il espionnait ; en effet, le vacarme avait cessé, et tout le groupe s’était réuni au bord de la route.
« Merde… Il faut qu’on fasse quelque chose. »
Après un peu de réflexion, un sourire abject jaillit sur son visage, et il dit,
« Ah je sais, on va changer de cible. Pourquoi on ne s’en prendrait pas à ses amis d’abord ? »
« Le gamin vert ? »
« Exactement, pour avoir le cheval, tue le marchant. »
« Est-ce que ce proverbe existe au moins… T’as dû te planter quelque part, non ? »
Ignorant les chuchotements de ses subordonnés, Horada concentra son regard sur un des lycéens.
« En tout cas, je ne vois pas très bien d’ici, mais… »
Alors qu’il regardait la fille aux longs cheveux noirs, Horada passa lentement sa langue sur ses lèvres.
« Cette fille a l’air d’être tout à fait mon genre… je vois pas où est le mal si on se montre amicaux avec elle, pas vrai ? »
 ♂♀
 Dans la ruelle.
« Je… ne crois pas un mot de ce que vous dites. »,
dit Himeka à Celty sur un ton monotone, après avoir entendu toutes ses explications et être restée silencieux un moment.
‘C’est compréhensible. Mais à part des alibis, je n’ai rien d’autre pour prouver mon innocence.’
« Mais… Je vais coopérer. Pour le bien de mes sœurs. »
‘Je vois ! Merci beaucoup !’
« Non, c’est moi qui devrais vous remercier. J’espère qu’on fera du bon travail ensemble. »
Himeka inclina lentement la tête.
Yahiro ne savait pas ce qu’elle ressentait.
Himeka n’était pas du genre à exprimer ses sentiments, donc ce n’était pas seulement Yahiro, qui était mauvais en relations humaines, mais la plupart des gens qui avaient du mal à la lire.
« C’est une conversation intéressante. »
Li-pei, qui les observait à l’écart, haussa les épaules en disant ça.
« Si je découvre quoi que ce soit, je vous tiendrai au courant. Est-ce que je peux avoir vos numéros, éventuellement ? »,
demanda naturellement Li-pei à Yahiro et Celty.
Celty, déconcertée, lui répondit avec une autre question,
‘Pourquoi ? Ça n’a rien à voir avec les Dragon Zombies, si ?’
« Nah, c’est juste que ça serait une chance pour moi si vous m’étiez redevable, c’est tout. J’ai compris que vous ne vouliez pas être impliqués avec les bosozoku, mais vous manquez de bras sur ce coup, pas vrai ? »
« Mais je… »
« Tu es toujours fâché que je t’ai attaqué ? »
Yahiro secoua la tête et s’excusa.
« Non, je me suis emporté, et… Je suis désolé. »
« Je te l’ai déjà dit, tout va bien ! Plus important ; tu aimes les motos ? Tu ne trouves pas que mes habits de motard sont cool !? »
« Um, uh, c’est sûr… »
Voyant que Yahiro était perplexe et ne savait pas quoi répondre, Li-pei ricana, et dit plus franchement,
« Tu veux rejoindre mon gang ? Il s’appelle Dragon Zombie. »
« Un gang ? »
Yahiro pencha la tête avec curiosité, et Kuon s’interposa rapidement entre les deux.
« Uh-uh-uh ! Désolé, ce gars arrive tout juste d’Akita, donc il ne sait vraiment rien sur Ikebukuro… En plus, il est peut être fort mais c’est un bon gars, donc je pense que rejoindre un gang c’est un peu trop pour lui, tu sais. »
« Je ne t’ai rien demandé à toi… ? »
Li-pei lança un regard incrédule à Kuon, et après réflexion, il ajouta à Yahiro,
« Je vois, donc c’est comme ça. Je ne vais pas te forcer, okay ? Je t’en dois une pour aujourd’hui, donc appelle-moi quand tu veux si tu as besoin de quoi que ce soit. Pour l’instant, restons sur une relation 50-50. »
« 50-50 ? »
« Oui, si tu m’accordes une faveur, je t’aiderai en retour, et vice versa… un truc du genre. Je ne dirais rien de ridicule du genre ‘va crever’ ou ‘donne moi ta meuf’ ou quoi que ce soit. »
Sur ce, Li-pei se retourna vers Celty.
« Je veux avoir le même genre de relation avec toi aussi. Qu’est-ce que tu en penses ? »
‘Je m’en fiche un peu, mais je peux au moins te donner mon email.’
Celty trouva la lucidité de Li-pei face à un être comme elle curieuse, mais n’hésita pas à accepter l’échange de contacts.
« Ça me suffit. Tu t’entends bien avec Heiwajima Shizuo et Orihara Izaya, pas vrai ? J’étais jaloux qu’ils aient pu devenir amis avec une légende urbaine. »
‘Non, je n’étais pas amie avec Izaya…’
Alors que Celty était en train de taper cette infirmation, Kuon s’approcha d’elle par le côté.
« Um… Motard sans tête-san… Ah, vous vous appelez Celty ? »
‘Oui, pourquoi ?’
« Je serais reconnaissant d’avoir votre contact moi aussi. Accepteriez-vous de prendre une photo avec moi ? »
‘Je m’en fiche un peu, mais…’
À l’instant où elle accepta, Kuon se plaça immédiatement à ses côtés, pour qu’eux deux puissent tenir ensemble sur la photo.
Après avoir pris un bon nombre de photo, il se réjouit bizarrement, et dit à Celty,
« Hyu~ ! Merci~ ! C’est bon si je poste ça sur mon blog, pas vrai ? »
‘Tu en veux toujours plus, huh. … Je suppose que c’est bon, mais la police ou d’autres gens bizarres pourraient en avoir après toi.’
Celty avait l’habitude d’être photographiée donc ce n’était pas un problème pour elle, et elle s’inquiétait plus pour lui.
« Ah c’est vrai, je pensais à autre chose aussi. Si quoi que ce soit arrive, j’ai des amis qui peuvent aider. »
« Ah, Kuronuma-senpai ? »
‘Quoi ? Qu’est-ce que tu viens de dire ?’
« Oh ! Plus important, on commence à attirer l’attention ! »
Yahiro venait de mentionner un nom familier, mais Kuon avait rapidement changé de sujet.
En effet, en regardant autour, on pouvait voir qu’ils commençaient à attirer les curieux qui observaient à distance.
Le Motard sans tête n’était pas vraiment inhabituel pour les habitants d’Ikebukuro, mais les touristes et autres prenaient des photos.
‘Oui, désolée. Contacte-moi plus tard pour qu’on voit les détails.’
Décidant que rester risquait de causer des problèmes aux lycéens, Celty échangea rapidement ses contacts, et retourna à sa moto.
‘Merci beaucoup. Si je trouve quoi que ce soit, je vous préviendrai aussi.’
 ♂♀
 Ikebukuro. Quartier commerçant.
Le groupe s’était dispersé à partir de là, et Kuon était rentré chez lui le premier, prétendant qu’il venait de se rappeler qu’il avait une course à faire.
Yahiro et Himeka marchaient tous deux en direction de la gare, à présent.
Pendant un moment, ils étaient restés silencieux, mais voyant que Yahiro ne savait pas par quoi commencer, Himeka parla la première :
« J’ai été surprise. Tu es fort. »
« C, c’était, um… »
« Si tu ne veux pas en parler, on n’en parle pas. Ça ne me dérange pas. »
La voix de Himeka était comme d’habitude, mais le moral de Yahiro retomba à la pensée qu’elle était peut-être intimidée par lui.
Il décida de dévier la conversation pour changer d’humeur.
« Le Motard sans tête est quelqu’un de bien finalement, huh ? »
« … Oui, il l’est. »,
répondit Himeka d’une voix monotone.
« Tout va bien, si le vrai est de notre côté, on retrouvera tes sœurs à coup sûr. »
Yahiro dit ça pour l’encourager, mais Himeka, toujours sans la moindre expression, regarda au loin, et murmura dans un souffle :
« Mais… Je pense toujours que le Motard sans tête est un démon. »
« Hein ? Pourquoi ? »,
demanda Yahiro, surpris.
Mais sans attendre, elle continua :
« Ça ne donne pas le droit pour autant à quiconque de le haire sur un malentendu… »
Elle ne répondait pas à la question, mais se parlait plutôt à elle-même.
 ♂♀
 3h du matin. Le long de l’autoroute de Kawagoe. Appartement de Shinra.
« Bienvenue chez toi, Celty ! »
‘Je suis rentrée. Désolée, je rentre vraiment tard. Je cherchais des informations dans les environs, j’en ai perdu la notion du temps.’
Sans attendre une seconde après qu’elle ait montré l’écran de son smartphone, Shinra prit Celty dans ses bras sans prévenir.
« Dieu soit loué tu vas bien, Celty ! »
‘Oi, lâche-moi. Qu’est-ce que tu veux dire par là ?’
Normalement, dans cette situation, elle l’aurait repoussé, mais le fait qu’il dise ‘tu vas bien’ lui parut bizarre, donc elle demanda :
‘Est-ce qu’il est arrivé quelque chose ?’
« En effet, Celty. On dirait que ce cas est plus dangereux qu’on ne le pensait. »
‘Qu’est ce que tu veux dire par là ?’,
demanda Celty sérieusement.
Shinra la lâcha, et sur un ton inhabituellement sérieux venait de lui, il répondit.
Pour Celty, c’était une réponse impossible ou presque à croire immédiatement.
« Je viens juste d’avoir Akabayashi-san au téléphone… »
« Et il a dit qu’ils venaient juste de perdre le contact avec Shiki-san… »
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nakura-san · 7 years
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Chapitre de connexion - Le Marginal
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Le jour suivant. Lycée Raira.
Voyant Yahiro arriver au lycée avec le visage enflé, Himeka s'avança vers lui.
« Qu'est-ce qui est arrivé à ton visage... ?
Himeka posa la question sans expression.
Yahiro, à travers un large bandage, frotta les blessures sur son visage et répondit :
« Ah, je suis juste tombé dans les escaliers. »
« Tout va bien ? »
Elle ne montrait presque aucune expression, mais il semblait qu'elle était en réalité inquiète.
« Mes os vont bien et tout, donc oui. »
« ...Tu n'aurais pas... fini par faire quelque chose de dangereux en cherchant le Motard sans tête, pas vrai ? »
« Ah, non, ce n'est définitivement pas le cas. »
Il ne mentait pas.
La recherche du Motard sans tête n'était pas totalement sans rapport avec cet incident, mais elle n'en était certainement pas la cause non plus.
« Très bien... Prends soin de toi. »
« Oui, merci. »
« ? »
Himeka fut surprise par l'optimisme de Yahiro, mais on aurait aussi dit qu'elle ne souhaitait pas creuser d'avantage ; elle ne posa pas plus de questions sur les blessures qu'il avait au visage.
« ... »
« ... »
Une étrange atmosphère s'installa entre eux, et pendant un moment, les deux restèrent silencieux.
Kuon brisa cette atmosphère à l'instant où il entra dans la classe.
« Bon~jour ! Ça va ? »
Le garçon aux cheveux verts dit ça avec un grand sourire, et sans attendre la réponse, il continua la discussion lui-même :
« Hey, vous avez entendu ? On dirait que le Motard sans tête est revenu à Ikebukuro la nuit dernière, vous le saviez ? »
« ! »
« … ! »
« Oh, non, c'est pas que j'ai enquêté sur le Motard sans tête moi-même, hein ? C'est juste que c'était écrit sur plusieurs sites d'information ; et maintenant on retrouve même cette rumeur sut Twittia. »
Kuon se justifia d'avance, mais Himeka ne lui reprocha rien, et afficha juste une expression perplexe.
Se sentant obligé de changer le sujet, Yahiro tenta de dévier la conversation loin du Motard sans tête.
« D, Dans tous les cas, je voudrais me trouver une télé ou une radio à mettre dans ma chambre. Vous savez si je peux en acheter une pas cher dans le coin ? »
« T'es pas en pension ? Il y en a pas déjà une dans ta chambre ? »
« Non... J'ai dit que c'était une pension, mais en fait j'emprunte juste une chambre dans une maison... »
À ce moment, Himeka releva la tête, comme si elle venait de penser à quelque chose.
« Si tu cherches un truc du genre, il y a le Sonohara Hall, c'est une boutique d'antiquités près de chez moi... »
« Une boutique d'antiquités ? »
« C'était fermé avant, mais il y a eu des rénovations et il a rouvert le mois dernier. Le magasin était à vendre, mais personne ne l'a acheté, donc au final il a rouvert. Je crois qu'il y a une vieille radio qui a l'air faite en bois dans la vitrine. Mais les autres objets à vendre sont tous inhabituels ; vieux katanas, et étranges vases... Celle qui tient le magasin était au lycée ici, si je ne me trompe pas. »
« Wow... il n'y a peut-être pas de télé, mais ce magasin a l'air très intéressant. »
Et Kuon rajouta :
« Une ancienne d'ici ? Bien, bien. On va pouvoir lui poser des questions sur les légendes urbaines de l'école et les points faibles des profs et plein d'autres choses intéressantes, pas vrai ? C'est une chance rare, pourquoi on irait pas la voir tous les trois aujourd'hui, ensemble ? »
« Ne sois pas aussi pressant. »
Yahiro, soupirant, ne revint pas sur l'offre de Kuon, mais Himeka dit, sans expression :
« Très bien. »
« Eh ? »
« Je veux parler avec vous deux plus en détail du Motard sans tête, donc,... »
« Vraiment ? Bon bah c'est décidé ! »
Kuon joint ses mains ensemble, mais Yahiro dit, anxieusement :
« Ah, mais j'ai des trucs à faire avec le comité de la bibliothèque après les cours aujourd'hui... »
Mis à part ça, Yahiro ne voulait pas embêter Himeka, mais-
« C'est bon. J'attendrai jusqu'à ce que tu ais fini. »
Et sur cette courte réponse de Himeka, finalement, les trois prévirent de rentrer ensemble après les cours.
♂♀
Après les cours. Lycée Raira, 8ème étage. La bibliothèque.
« Mais, c'est vraiment bon comme ça... ? Je suppose que c'est bon si ça ne gène personne... »
Yahiro marmonnait alors qu'il rangeait les nouveaux livres, et un senpai l'appela :
« He~y, Mizuchi-kun. »
« Oui ? »
Le garçon se retourna, pensant qu'il s'agissait d'une nouvelle tâche qu'on venait lui confier, mais le senpai pointa la salle du bibliothécaire et dit :
« Le président du comité de la bibliothèque t'appelle. Il veut te parler de quelque chose. »
♂♀
30 minutes plus tard. Entrée du lycée.
« Désolé, je suis en retard. »
Alors que Yahiro arrivait en courant, Kuon et Himeka étaient en train d'attendre, et avaient déjà changé leurs chaussures.
« Yo, il y a eu un problème ? Ou juste beaucoup de choses à faire ? »
Kuon n'avait pas l'air particulièrement fâché, et demanda ça d'une voix claire.
« Ah, le boulot était fun, mais j'ai été appelé par le président du comité de la bibliothèque. »
« Le président? »
Yahiro acquiesça légèrement à la question de Himeka :
« Oui... On a parlé un peu. Il m'a donné son adresse e-mail et tout. »
« Oh ? Donc... il est en train de choisir le nouveau président ? »
« Pas possible. C'est seulement mon deuxième jour au comité. »
Yahiro changea ses chaussures en disant ça, et Himeka ajouta :
« Mais honnêtement, le président du comité de la bibliothèque, il a l'air vraiment mature, vous ne trouvez pas ? Il a comme un air philosophique tout le temps. »
« Oui. Il a vraiment l'aura d'un président de comité. »
Yahiro acquiesça avec enthousiasme, et Kuon dit, avec légèreté :
« Ah, ce président du comité, c'est quasiment un adulte, vous savez. »
« Eh ? »
« ? »
Yahiro et Himeka semblèrent confus, et Kuon répondit, comme si de rien n'était :
« Apparemment il a été méchamment blessé et hospitalisé pendant plusieurs mois ou un truc du genre, c'est un redoublant. »
♂♀
Lycée Raira, 8ème étage. La bibliothèque.
« Ryugamine-senpai, où est-ce que je peux poser ça ? C'est les rapports des membres du comité de la bibliothèque. »
Le jeune homme qui venait d'être interpellé par son kohai se retourna, en répondit calmement :
« Oh, je vais aller dans la salle du bibliothécaire. Bon travail. »
« Toi aussi ! »
Le kohai repartit après avoir dit ça, et le regardant partir, le président du comité de la bibliothèque -Ryugamine Mikado- regarda par la fenêtre le portail principal du lycée.
Il pouvait voir la silhouette du garçon avec lequel il venait d'avoir une certaine conversation, s'éloigner vers la ville avec une fille et un garçon qui semblaient être ses amis.
En voyant ces silhouettes, un souvenir revint à Mikado.
Un souvenir de lui-même il y a trois ans, marchant dans la rue exactement comme ça, avec un autre garçon et une autre fille.
Dans le passé, le jeune homme avait fait son chemin à travers tout Ikebukuro.
Il avait été entraîné dans toutes sortes d’événements, qu'il avait parfois provoqués lui-même, et avait été submergé par l'extraordinaire de ce quartier.
« Mizuchi Yahiro-kun... huh. »
Avec son expérience, Mikado avait mis la main sur de nombreuses informations plus rapidement que la plupart de la ville.
« Être capable de se battre d'égal à égal avec Heiwajima-san, incroyable. »
Le garçon qui s'était battu avec Heiwajima Shizuo, et qui avait dit être venu à Ikebukuro pour voir le Motard sans tête.
Et les disparitions en séries du quartier, et le retour du Motard sans tête.
Il était revenu à l'ordinaire, seulement, les informations de ce genre arrivaient à ses oreilles plus rapidement que la plupart des gens.
De plus, il n'avait fait que donner des conseils à son kohai, et ne faisait rien pour s'impliquer lui-même avec la légende en puissance.
Parce qu'il avait compris que, lui, était déjà un marginal de l'extraordinaire de ce quartier.
Et le visage de la personne qu'il aimait, qui était déjà diplômée, et celui de son ami proche, qui avait laissé tombé l'école et commencé à travailler, lui virent à l'esprit.
Il tourna son regard, une fois encore, vers ses kohai qui cherchaient à se mêler des affaires du Motard sans tête.
Alors qu'il souriait en voyant leur dos passer le portail, Mikado murmura doucement :
« Bienvenue à Ikebukuro. Je... vous souhaite le meilleur. »
Et ainsi le quartier d'Ikebukuro commença à frémir une fois de plus.
Des courants nouveaux et anciens bouillonnaient ensemble, pour invoquer un nouveau vent entre eux.
Et pourtant, ce qui allait naître une fois ce vent nouveau passé, même le quartier lui-même n'en savait rien. FIN.
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.1 - Chapitre 3B  Le Challenger (4/4)
Et maintenant, retour au présent.
- Ahh, c'était ça.
Alors qu'il était submergé par la terrible pulsion meurtrière à son égard, Yahiro se rappela, claire comme de l'eau de roche, ce qui l’avait mené à cette situation.
- J'ai provoqué un combat.
- Moi... ?
- C'est pas possible, pas vrai ?
Lui, qui avait été entraîné dans des combats tant de fois que s'en était injuste, qui connaissait cette peur mieux que quiconque : qu'est-ce qu'il venait juste de faire ?
Alors qu'il réalisait, Yahiro prit peur.
L'aura meurtrière de l'homme qui se tenait devant ses yeux, et son mépris de lui-même.
Pris entre ces deux sources de peur, le cœur de Yahiro allait bientôt lâcher.
La situation l'instant précédent, quand son camarade de classe Kuon avait été agressé par le monstre Heiwajima Shizuo.
Ce que Yahiro avait craint le plus au monde, jusqu'à il y a quelques secondes, était qu'un humain puisse rire en disant à quelqu'un comme lui de disparaître de ce monde.
Si la personne étendue aux pieds de Shizuo avait été Himeka, il aurait probablement fait la même chose.
Et même si ça ne serait sûrement pas arrivé, si ça avait été Awakusu Akane ou Orihara Mairu, ou même le président du comité de la bibliothèque qu'il venait juste de rencontrer, Yahiro aurait quand même provoqué Heiwajima Shizuo.
Lui-même comprenait qu'il risquait sa vie en faisant ça.
Mais il craignait quelque chose encore plus que ça.
Ce qu'il craignait le plus c'était que lui, qui avait fui sa vie entière, abandonne la première personne avec qui il avait tissé des liens en tant qu'être humain à part entière, et s'enfuit tout seul.
En d'autres mots, il n'avait ni été courageux, ni agit avec dévouement.
Ce n'était pas de la logique, mais de l'instinct.
Il avait, par réflexe, choisi la voie de l'instinct, et fui ses peurs.
L'acte insensé d'arrêter Shizuo.
« ...Je vais poser une autre question. »
S'approchant lentement, Heiwajima Shizuo demanda :
« Est-ce que toi aussi tu penses que Ce-... Ahhh... que le “Motard sans tête” est le kidnapper ? »
« ... »
Sa réponse déterminerait son destin.
Y croyant fermement, Yahiro répondit honnêtement :
« … Je ne sais pas. Parce que je n'ai jamais rencontré le Motard sans tête. »
« À l'instant... tu disais que tu étais venu ici pour voir des monstres, ou une merde du genre... Tu crois qu'elle est une sorte de spectacle... ? »
S'il avait été capable de sortir un mensonge correct, il aurait probablement été capable d'échapper à ses peurs jusqu'ici par d'autres moyens, et n'aurait jamais été traité de “monstre”.
De plus, à partir de là, la logique de Yahiro commença à s'emballer.
Kuon était toujours étendu aux pieds de Shizuo.
Il fallait qu'il dirige l'entièreté de l'hostilité de Shizuo vers lui.
C'était la conclusion de la logique de Yahiro.
Le garçon qui, par instinct, avait déclenché une bagarre pour la première fois de sa vie -
Par logique, provoqua quelqu'un pour la première fois de sa vie.
- Rappelle-toi, rappelle-toi.
Parmi tous les livres qu'il avait lu, tous les dramas qu'il avait vu dans sa vie, il essayait de tout son être de retrouver les mots qu'il pourrait utiliser dans cette situation.
« Oui, tu as raison. »
Fixant avec insistance Shizuo, Yahiro craqua ses poings fermement :
« J'ai... fait tout le chemin jusqu'à Ikebukuro pour observer des monstres comme toi ou le Motard sans tête. »
Après avoir retourné sa mémoire de fond en comble, c'était la meilleure provocation qui lui était venue.
Mais c'était évident que ces mots étaient plus que suffisants pour diriger toute l'attention de Heiwajima Shizuo complètement vers lui.
« Je vois... Du coup je peux rien y faire... »
Shizuo avança, lentement – et quand il se tint devant Yahiro, il fit craquer lentement ses poings :
« Si tu fais de l'observation et qu'il n'y a pas de cage... même si le monstre te frappe à mort... tu ne peux rien y redire, heaaaaraaaaAAaaAAARGH ! »
Un hurlement rappelant le rugissement d'une bête résonna entre les immeubles d'Ikebukuro.
Et le poing de Shizuo, enveloppé par la pression tel un missile, fila vers le visage de Yahiro -
Et résultat, le garçon d'Akita goûta à la plus grande peur qu'il avait jamais expérimentée.
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Quelque part dans la ville. Logement de Yahiro.
« Whoa, qu'est-ce qui est arrivé à ton visage ? »
Quand Yahiro arriva devant chez lui, le petit frère du propriétaire -Saburo- l'interpella.
Il avait un look complètement différent de Jiro, une personne libre d'esprit qui aimait profondément son van et une idole connue sous le nom de Hijiribe Ruri.
Il était visiblement sur le point de lustrer son van dans la cours de sa maison, située juste à côté, quand il remarqua Yahiro.
« Ah... C'est rien, je suis juste tombé dans les escaliers. »
« Non, non, non, ne me sors pas un mensonge aussi évident. »
Le visage que Saburo regardait était couvert de bleus et d'égratignures, et il commençait à gonfler par endroit.
En y regardant de plus près, ses vêtements aussi étaient en lambeaux, et il n'y avait pas moyen qu'il ce soit fait ça en tombant simplement dans les escaliers.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? Oi, me dis pas que tu t'es fait bizuter ? Je n'avais pas prévu d'intervenir pour de simple bagarres de lycéens, mais si tu t'es fait passer à tabac par un groupe, c'est complètement différent. Je ne peux pas rester les bras croisés alors qu'un précieux membre de ma famille a été tabassé. »
« Ah, non... »
S'il mentait maintenant, les choses allaient sans doutes aller de mal en pis.
Réfléchissant à ça, Yahiro répondit honnêtement :
« Je n'ai pas été bizuté... Je me suis battu avec quelqu'un, en un contre un. Je suis désolé. »
Yahiro baissa la tête immédiatement, ce à quoi Saburo sourit et répondit :
« Tu n'as pas à t'excuser pour ce genre de chose. Quand j'avais ton âge tout ce que je savais faire c'était me battre. Tant que tu ne harcèles pas les faibles et que tu ne mets pas les gens en danger, je n'ai rien à dire. Bon, je dirais à mon frère et aux autres que tu es tombé dans les escaliers. »
« … Merci beaucoup. »
« Mais quand même, ça a l'air assez impressionnant. Avec qui tu t'es battu ? Est-ce qu'il y a à Raira quelqu'un qui en vient aux mains si facilement ? Ou alors c'était quelqu'un du lycée Kushinada ? »
Alors qu'il commençait à lustrer son van, Saburo continua cette conversation banale.
« Um... Je ne sais pas si tu le connais... C'est quelqu'un avec un uniforme de barman, il s'appelle Heiwajima-san... »
La main qui lustrait le van s'arrêta brusquement à la réponse de Yahiro.
Fronçant les sourcils, Saburo se retourna vers Yahiro lentement, et dit :
« Tu... Eh ? Sérieusement ? Pourquoi ? »
« Ah, non... Je l'ai mis en colère... C'était de ma faute. »
« Oi, oi, t'es sûr que ça va ? T'as pas besoin d'aller à l'hôpital ou quoi que ce soit ? »
« Oui, c'est bon,... Heiwajima-san... m'a laissé partir après que je sois tombé par terre sans pouvoir me relever. »
Ne sachant pas ce que le garçon entendait par là exactement, Saburo soupira :
« Je vois, Dieu merci. Donc c'est bien vrai que Heiwajima-no-danna est devenu plus cool ces derniers temps... »
« Tu le connais ? »
« Oui, en quelque sorte. Si ça avait été le Heiwajima Shizuo d'avant, il ne t'aurait pas laissé partir comme ça, tu sais. Je n'aurais pas été surpris que tu ais eu à rester à l'hôpital. »
« Je, Je vois... »
Togusa retourna à son van encore une fois, et continua par-dessus son épaule.
« Bon, si c'est un opposant normal, il n'est pas du genre à être rancunier. Si tu t'excuses correctement pour l'avoir mis en colère la prochaine fois que tu le croises, il ne t'en voudra pas plus. »
« Je vois... Merci beaucoup. »
Yahiro acquiesça rapidement, et rentra chez lui.
Togusa, en le regardant partir, murmura à lui-même en appliquant la cire :
« Mais huh... Pour quelqu'un qui vient juste de se faire battre par Shizuo, il est en forme… Tant que ça n'a pas semé le chaos quand il s'est battu, c'est bon, enfin, je suppose. »
♂♀
Chambre de Yahiro.
En rejoignant son appartement dans la résidence dans laquelle il logeait, Yahiro, après avoir échappé un profond soupir, s'étala sur le sol.
Il roula pour se retourner, et murmura en regardant le plafond :
« …J'ai perdu... »
Il avait perdu.
En le disant à haut voix, tout un tas d'émotions se mirent à tourbillonner dans la poitrine de Yahiro.
« Pour la première fois de ma vie... j'ai perdu un combat... moi... »
Les os de son corps craquèrent, et la douleur courra à travers sa chair.
Ne sachant pas comment gérer cette douleur et ces émotions qui se mélangeaient en lui, il continua à fixer le plafond le regard vide.
Après environ dix secondes, Yahiro murmura :
« Je me sens en colère, content, qu'est-ce que c'est... »
Heiwajima Shizuo était vraiment très fort.
Il ne pouvait pas cacher son étonnement qu'une personne comme ça puisse exister.
"Tu es normal”, les mots de ce touriste résonnaient dans sa tête.
« Je vois... Donc je suis normal... »
Même dans ses rêves, il n'avait jamais imaginé qu'il puisse ressentir cette amertume en perdant contre qui que ce soit.
En même temps, il n'y pouvait rien mais était heureux de sentir ce sentiment jaillir en lui.
« Je me demande si... c'est bon pour moi d'être humain. »
La douleur qui résonnait dans tout son corps semblait être la preuve de son humanité et soulageait son cœur.
« Ou... peut-être que Heiwajima-san et moi sommes tous les deux des monstres... ? »
Que ce soit l'un ou l'autre, Yahiro se sentait comme s'il venait d'être sauvé.
Il n'était pas seul.
Le monde n'était pas une cage ennuyeuse, ou quoi que ce soit de la sorte.
Et simplement en sachant ça, il sentit qu'il y avait de l’intérêt à vivre.
- Et... Dieu merci, ça s'est conclu sans que Kuon-kun ne se fasse tuer.
Kuon avait l'air d'aller bien ; après que Heiwajima Shizuo soit parti, il avait aidé Yahiro à se relever normalement.
Ils n'avaient quasiment pas parlé, tous les deux encore sous le choc, mais dans tous les cas ils étaient visiblement soulagés, rien que parce que l'un comme l'autre étaient encore en vie.
Repensant à ce qu’il venait de se passer avec le premier ami qu'il avait eu dans sa vie, et à ce que Himeka pourrait dire en voyant ses blessures, Yahiro commença à s'endormir.
Et plus tard, en se rappelant des visages des gens qu'il avait rencontré ces derniers jours, il sourit sincèrement, et à moitié endormi, il murmura :
« Je me demande si dans cette ville... Je pourrai réussir... »
♂♀
Cependant-
Yahiro n'avait pas remarqué.
Le chaos qu’il venait de semer.
♂♀
La nuit. Un certain toit.
« Yo. C'est là que tu étais. »
En ouvrant la porte du toit, Tom vit le dos de Shizuo et l'interpella.
C'était le toit de leur bureau, et tous les membres de l'entreprise pouvaient y accéder.
Apparemment, Shizuo avait regardé la rue depuis le toit tout ce temps, après avoir fait son rapport du travail qu'ils avaient fait aujourd'hui.
« Est-ce que tu es agacé par ce qui s'est passé tout à l'heure ? »
« … oué, quelque chose comme ça. »
« À propos du garçon aux cheveux noirs ? »
« Oué... Maintenant que j'y repense, il n'est peut-être pas quelqu'un de si mauvais... »
Tom haussa les épaules et donna son opinion à Shizuo :
« Et bien, c'est probablement parce qu'il t'as provoqué dans le but d'aider ce gamin aux cheveux verts. »
« Tom-san, c'est ce que tu penses aussi ? »
Shizuo, tournant toujours le dos à Tom, murmura à lui-même, alors qu'il faisait face au paysage nocturne :
« Il faudra que je m'excuse la prochaine fois qu'on se rencontrera... »
« Bon, tu n'es pas non plus obligé d'être aussi enthousiaste, si tu veux mon avis. Te lancer cette cannette de jus à la tête à cette vitesse… ça aurait était fatal pour quelqu'un de normal. Il veut peut-être s'excuser lui aussi, tu sais ? »
« ... »
« Plus important, j'ai vraiment été surpris. »
Se tenant à côté de Shizuo, Tom regarda le panorama de la ville lui aussi, et dit :
« Le monde est vraiment vaste. »
« ...Oui. »
« Au final, tu as gagné... »
Tom jeta un œil au visage de Shizuo, qui se tenait à côté de lui.
Il vit alors des bleus et des égratignures dépassant de derrière les lunettes de soleil cassées.
« C'est la première fois que je te vois autant amoché, ou que je vois quelqu'un te mettre à terre à mains nues... Même si je t'ai déjà vu avec le bras déboîté l'année dernière. »
Pour être précis, le bras de Shizuo était bandé et en écharpe.
Après avoir regardé ce bandage qui semblait assez douloureux, Tom se remémora le visage du garçon qui s'était battu avec Shizuo, et, avec des sueurs froides, il dit :
« Et dire qu'il y a un lycéen aussi fort par ici... »
Interlude : Rumeurs sur Internet ③
Site d'information d’Ikebukuro. IkeNEW~ ! Version I・KEBU・KUR・O
Article populaire, “Recherche d'informations” : Il semblerait qu'un lycéen à la hauteur de Heiwajima Shizuo soit apparu !
Salut, c'est l'admin.
Aujourd'hui, une nouvelle incroyable est sortie-nari.
Heiwajima Shizuo s'est battu avec un lycéen et a failli perdre-nari.
(omission)
↓ Vidéo de référence (lien)
Ça a été filmé avec un téléphone depuis très loin, donc on ne discerne pas bien son visage-nari, mais apparemment c'est l'uniforme du lycée Raira, pas de doute-nari.
Vous pouvez voir qu'ils sont vraiment en train de se battre-nari.
On ne connaissait personne d'aussi fort au lycée Raira avant, donc ça ne peut vouloir dire qu’une chose-nari : c'est un nouveau élève-nari.
...Non, non attendez-nari. Ça veut dire qu'un garçon d'environ 15 ans s'est battu avec Shizuo-nari ?
À ce niveau, tout reste vague-nari.
Si quelqu'un a son profil détaillé, envoyez un message à l'admin via le formulaire-nari.
Le futur d’Ikebukuro est entre vos mains-nari.
À part ça, il y a eu beaucoup de plaintes à propos de ça, mais cette terminaison “nari” restera jusqu'à la fin du mois-nari.
Okay-nari ?
♂♀
Extrait de tweets sur Twittia.
C'est vrai que Shizuo a perdu ?
Non. Il a gagné à la fin.
Sérieusement ? On m'a menti.
Mais il paraît qu'il s'est retrouvé par terre beaucoup de fois.
Sérieusement ?
J'ai entendu dire que Heiwajima Shizuo s'est battu avec un lycéen, mais est-ce qu'il a lancé un distributeur ?
Il a essayé, mais juste avant qu'il le fasse, le garçon s'est faufilé devant lui et lui a donné un coup dans le genou.
C'est terrible !
De quoi ?
Si tu soulèves un distributeur et que quelqu'un te donne un coup de pied dans le genou, normalement ton genou va se tordre et casser.
Normalement personne ne peut soulever un distributeur pour commencer...
Mauvaise nouvelle pour le lycée Raira.
Le lycée Kushinada, pas très loin, n'est pas encore pire ?
Le lycée Kushinada est déjà sans espoir de toute façon.
En parlant de ça, l'administrateur de IkeNEWS est clairement quelqu'un d'assez vieux, mais il continue avec ses nari-nari comme un débutant, c'est quoi son problème avec ça ?
C'est maintenant que tu te réveilles ?
Et puis d'abord, il a quel âge cet admin ?
Aucune idée~. Il n'a jamais montré son visage.
Je pense qu'il devrait dire “nyan”.
“nyan” c'est…
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.1 - Chapitre 4A  Le Nouveau Venu
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Quelques années plus tôt. Ikebukuro.
« Tu veux en savoir plus sur le Motard sans tête ? »
Un “informateur” habillé d'un manteau bordé de fourrure haussa les épaules en parlant.
En réponse, le “client” de l'informateur lui demanda combien il faudrait payer.
« Ah, le même montant que pour les autres informations, ça me va. Ce que je peux dire à ce sujet est plus limité que pour le reste, de toute façon. Le Motard sans tête est l'une de mes sources d'informations en plus. »
L'informateur s'assied dans le fauteuil de son bureau, et, regardant le plafond, il commença à parler :
« Clarifions les choses d'entrée de jeu. Le Motard sans tête est, littéralement, un motard sans tête. Ce n'est pas un canular ou un déguisement. Elle est véritablement un “monstre”. Alien, monstre, bête, fée, démon, mononoke, phénomène paranormal, légende urbaine, UMA,... Bon, je suis sûr que différentes personnes ont différents mots pour le décrire, et je n'ai pas l'intention de débattre des subtiles différences dans la définition de chaque terme. »
Voyant que son client ne s'était ni étonné ni posé de questions en apprenant l'inhumanité du Motard sans tête, l'informateur sourit et continua :
« Je vois. On dirait que tu as déjà rencontré le Motard sans tête. Il est certain que, quand on la voit pour de vrai, il n'y a pas moyen de croire qu'elle appartient à ce monde. Si on voit à quel point sa moto ne fait pas de bruit de moteur, ou l'ombre qu'elle émet avec son corps, je pense que c'est plus incroyable pour quelqu'un de continuer à penser que c'est un humain qui fait ça, tu sais ? Ah, mais le rythme auquel la technologie humaine évolue est terriblement rapide d'un autre côté. Peut-être qu'il est possible de recréer ce genre de choses avec la technologie d'aujourd'hui. »
Arrivé là, l'informateur fit une petite digression :
« Ah, je trouve le potentiel des êtres humains vraiment incroyable, tu sais ? Les gens disent que ceux qui rêvent finiront par réaliser leurs rêves un jour ou l'autre, mais avec le développement en neurotechnologie et en réalité virtuelle, peut-être qu'il n'y aura plus de différence entre nos rêves et notre avenir. L'écart avec ce “un jour ou l'autre” disparaîtra. À l'instant où tu rêves que tu voles, une machine pourrait lire dans ton esprit et projeter une véritable image de toi en train de voler dans ton cerveau... Une ère de ce genre pourrait bien arriver. Les humains pourraient atteindre le summum de la paresse et cesser d'évoluer, mais j'accepterai même un futur comme ça. »
Il quitta alors le plafond des yeux pour faire face à son client, et sourit joyeusement en continuant :
« Parce que j'aime les humains. »
Puis la conversation initiale reprit son cour sans transition.
« D'un autre côté, fondamentalement, je n'éprouve pas d'amour pour tout ce qui n'est pas humain. Je trouve même ça détestable. Même si c'est vrai que je n'éprouve aucune haine ni hostilité envers le Motard sans tête en ce moment. »
Avec un rictus, l'informateur parla du Motard sans tête :
« Bon, en ce moment... c'est juste pour le moment ; si elle essaye d’altérer la société humaine, je pense que je commencerais à la détester. »
L'informateur détourna le regard, légèrement, et, se rappelant de certaines choses à propos du Motard sans tête, il continua :
« Le Motard sans tête se mélange aux humains, et a appris des humains. Pour certaines raisons, il a fini par vivre dans la société humaine. Ce monstre a appris ce qui est important pour les humains, et ce qui est contre les règles. Ironiquement, à cause de ça, elle a plus de valeurs que la racaille qui traîne dans les rues. Honnêtement, je trouve qu'elle a réussi une surprenante et remarquable imitation de ce que l'on appelle un humain. »
Le client demanda ce qu'il voulait dire par là, ce à quoi l'informateur répondit :
« La question est : que font les humains quand ils rencontrent quelque chose de différent d'eux ? »
Il se leva lentement de son fauteuil, et marcha vers une étagère remplie de livres variés.
« Vont-ils le rejeter ? Vont-ils simplement frissonner de peur ? Vont-ils en faire leur tremplin vers l'extraordinaire, leur outils pour échapper à la réalité ? Vont-ils essayer d'en tirer avantage ? Vont-ils essayer de le tuer ? Vont-ils l'éliminer comme quelque chose dont ils ne supportent même pas la vue ? Ou vont-ils préférer le fuir ?... Qu’est-ce que tu en penses ? N'importe quelle réponse que tu donneras sera juste. »
L'informateur caressa la tranche des livres, et déclara une fois de plus à son client :
« Parce que j'aime les humains. »
Et, comme s'il venait soudainement de s'en rappeler, il mentionna un homme :
« Bon, je connais quand même une personne qui, de manière complètement impensable, répond qu'il aime le Motard sans tête d'un amour sincère. Ce que, bien évidement, je respecte en tant que choix de l'humanité. »
L'informateur prit quelques livres, et les réarrangea en disant :
« Les gens adoptent différents comportements quand ils font face à quelque chose de hors normes. Même si ce n'est pas un monstre ou une créature surnaturelle ; ils le font aussi avec d'autres êtres humains quand ils sont différents d'eux. Un homme bien peut être un héros de guerre, mais quand la paix revient, il risque d'être craint immédiatement comme un monstre pour être ridiculement fort. Selon les gens, l'époque, et la société en question, c'est naturel d'avoir une variété de réponses. »
Haussant légèrement les épaules, l'informateur ajouta ironiquement :
« Dans ce sens, quand un monstre né dans une société, ce ne sont pas les humains qui auront des problèmes. C'est le “monstre”. C'est ce que je pense. »
« … En d'autres mots, au delà des humains et de leur large spectre de réactions, c'est le problème de quelle main ils choisissent de saisir. »
♂♀
Présent. Ikebukuro.
« Un lycéen... qui peut se battre contre Shizuo ? »
Les mots d'Aoba étaient clairement teintés de doute, mais également de pure surprise, en pensant à quel point c'était impressionnant si c'était vrai.
C'était en périphérie de la ville, et il était bientôt minuit.
Bien qu'il y avait moins de monde, les bars le long de la rue se remplissaient d'employés de bureau, et dégageaient une atmosphère différente de celle de l'après-midi.
Après que Horada soit parti, Aoba et ses compagnons étaient sortis en ville et erraient au hasard.
Il avait reçu un message de Mairu disant “On est à la recherche d'une fille nommée Tatsugami Ai. Vois avec Kuon pour les détails !”.
Mais comme Kuon, celui qu'il devait approcher, n'avait pas assisté à la réunion des Blue Squares, il n'avait encore rien fait à ce propos.
- Peut-être que je demanderai directement à Mairu-chan et Kururi-chan demain...
Il réfléchissait à ça en marchant, quand il entendit une rumeur dans la rue.
- “Heiwajima Shizuo était bien amoché.”
- “J'ai entendu qu'il a failli perdre.”
Il pensa que c'était insensé, mais la curiosité le piqua, et il s'arrêta au coin de rue suivant pour vérifier sur son smartphone.
Et survolant les nombreux sites d'informations et les réseaux sociaux, il retombait toujours au même point.
« Ah, donc c'est IkeNEW. »
Même en voyant les infos sur un site d’information d'Ikebukuro qu'il connaissait, Aoba n'y croyait toujours qu'à moitié.
Mais au moment où il vit la vidéo, il devint complètement silencieux.
- C'est pas possible... ce sont des effets spéciaux, pas vrai... ?
- Heiwajima Shizuo se retient ? Non, c'est pas ça non plus.
- Mais en tout cas... Ces mouvements...
Esquivant les poings de Shizuo avec un jeu de jambes inhumain, le “garçon en uniforme de Raira” échangeait clairement des coups avec Shizuo.
Aoba, choqué qu'il y ait quelqu'un parmi les élèves de son lycée capable de bouger comme ça, vit quelque chose qui retint son attention dans un coin de la vidéo.
En plus d'être de mauvaise qualité, la vidéo était prise de loin en utilisant le zoom.
On ne pouvait pas reconnaître le visage des personnes qui se battaient.
Mais c'était différent pour la personne qui se relevait doucement dans le coin de la vidéo.
C'était un garçon en uniforme de Raira lui aussi, avec les cheveux verts.
« Kotonami, huh... »
Ce “garçon qui se battait d'égal à égal avec Shizuo”, et le kohai d'Aoba, un membre des Blue Squares, étaient sur la même vidéo.
Alors qu'il digérait l’information, plusieurs émotions montèrent en Aoba, et il sourit légèrement.
« Ce type, qui... Non, qu'est-ce qu'il vient de trouver ? »
♂♀
Quelque part dans la ville. Une usine abandonnée.
« Tu penses que Heiwajima Shizuo... n'était pas au top de sa forme ? Une grippe ou un truc du genre... »
Une voix, d'un ton clair, résonna dans l'usine.
Cette usine avait servi de point de rassemblement à la fois pour les Écharpes Jaunes et pour les Blue Squares dans le temps.
Maintenant que les Écharpes Jaunes ne traînaient plus dans le coin, et que les Blue Squares avaient changé de planque, l'usine avait été entièrement récupérée par un autre groupe.
Les Dragon Zombies.
C'était un gang de bosozoku aguerris basé à Ikebukuro, et avant l'apparition des gangs de couleur, il était connu comme l'un des deux gangs les plus puissants, aussi craint que le Jyan Jyaka Jyan.
Mais les bosozoku changèrent avec le temps, et le Jyan Jyaka Jyan était devenu clandestin, en se subordonnant au Awakusu-kai.
Et les Dragon Zombies, depuis que leur leader Ei Li-pei avait quitté Ikebukuro pour certaines raisons, avaient perdu leur substance et n'étaient devenu rien de plus qu'un nom.
Les membres restant avaient travaillé en tant que larbins pour un informateur et fait diverses choses pour maintenir péniblement le gang au cas où. Mais avec la disparition de l'informateur, ils avaient failli se dissoudre.
C’est à ce moment que le gang arriva à un tournant.
L'homme qui l'avait dirigé fit son retour.
« Shizuo est un monstre, n'est-ce pas... Ça n'a pas changé après tout ce temps, pas vrai ? »
Un homme, qui avait l'air d'avoir environ 20 ans, tournait le dos aux membres de son gang éparpillés dans l'usine, et regardait en l'air tout en parlant.
C'était, bien sûr, le leader –Ei Li-pei-, et alors qu'il parlait à son gang, il faisait complètement autre chose en même temps.
Bougeant ses mains avec agilité, il lançait de multiples objets dans les airs et les rattrapait avec la main opposée (en d'autre mots ils jonglait) joyeusement.
En voyant la scène, on pouvait facilement penser qu'il n'était pas sérieux dans ce qu'il disait, mais aucun des membres ne souriait.
Parce que les objets qu'il faisait voler étaient des ryuyoto ; des armes chinoises avec de larges lames.
Les armes ressemblaient à ce que de nombreux japonais appellent des seiryuto, mais en réalité les seiryuto, comme les naginata, ont un long manche.
Dans tous les cas, il n'en restait pas moins qu'il s’agissait d'armes mortellement dangereuses, et les nombreuses lames reflétaient la lumière alors qu'elles tournaient au-dessus de la tête de Li-pei sans jamais ralentir.
Deux jeunes filles étaient assises sur des bidons d'huile de chaque côté de Li-pei.
Peut-être avaient-elles confiance en sa technique, car malgré que de leur position, la moindre erreur pouvait faire d'elles les victimes des couteaux, leur visage était calme, et elles lui répondirent :
« Nous l'avons vu aussi, par chance. »
« C'était vraiment incroyable ; ce gamin est comme Shizuo. »
Entendant ces réponses l'une après l'autre, l'homme, toujours en jonglant, sourit joyeusement, et dit aux membres de son gang devant lui :
« Vraiment étrange... On dirait que ça va devenir intéressant. »
L'instant d'après, le mouvement de ses mains changea, et agitant ses bras autour de lui, il récupéra tous les couteaux.
Quand tous ses couteaux furent dans ses mains, il tourna rapidement sur ses talons, et écarta les bras d'un geste dramatique.
« Il faut que j'aille le rencontrer, sans faute ! »
♂♀
Quelque part dans la ville. Une ruelle.
« Q, Quelqu'un s'est battu normalement avec Shizuo ?! Sérieusement ?! »
Lâchant la cannette de bière qu'il avait dans la main, Horada poussa ses camarades délinquants à répondre :
« Oi, oi, vous ne mentez pas, pas vrai ?! »
« C, C'est la vérité ! J'y étais aussi ! C'était loin donc je n'ai pas pu voir son visage, mais ce type était assurément un lycéen de Raira. »
En entendant ça, Horada craqua ses poings sans réfléchir.
« Oi, oi... S'il vient du même lycée que Shizuo c'est définitivement un monstre ! S'il y a un gamin comme ça dans le coin, il faut qu'on le recrute à tout prix... ! »
« Sérieusement ? »
« Comme ça je pourrais devenir le boss de ces lycéens de Blue Squares, et les Dragon Zombies ne seraient plus un problème ! Est-ce que ça ne voudrait pas juste dire que c'est l'heure de mon règne sur Ikebukuro ?! »
Au final, est-ce que l'ère d'Horada était vraiment arrivée ?
Cette pensée traversa l'esprit de ses amis, mais personne ne le dit.
Parce que eux aussi reconnaissaient que, si un tel pion venait à tomber entre ses mains, sa position pourrait changer complètement.
♂♀
Ikebukuro. Un certain toit.
Alors qu'une bourrasque de vent balayait le toit, Tom réprimanda Shizuo :
« Mais vraiment... Tu as été un peu trop loin aujourd'hui, Shizuo. Ça ne te ressemble pas de t'acharner à coup de pied sur un enfant qui est déjà à terre. »
Et Shizuo fronça les sourcils en répondant :
« Ah... Désolé. Mais c'est parce que ce gamin aux cheveux verts... était à peine blessé. »
« Huh ? Oi, il y a pas moyen qu'il aille bien après que tu l'ais frappé... »
« Au moment où je l'ai frappé, il a bloqué mon poing avec ses mains. Et après ça, il s'est projeté en arrière avec à la force de mon coup. »
« ... »
Tom savait très bien que Shizuo n'était pas du genre à se chercher des excuses.
Et alors il remarqua.
Qu'une certaine colère était en train de monter en Shizuo ; pas en surface, mais profondément en lui.
« Peut-être... qu'il avait planifié de me piéger. »
« Ce gamin vert est... le même type de personne que l'autre vermine. »
♂♀
Takadanobaba. Appartement de Kuon.
“Hey, j'ai respecté le contrat, pas vrai ? J'ai lancé cette rumeur sur Heiwajima Shizuo au boulot aujourd'hui... Ah, pour être honnête, j'ai cru qu'il allait me tuer... Tu dois vraiment me payer pour ça...”
Kuon grimaça en répondant à la voix du jeune homme au bout du fil :
« Non, non, j'ai dit que ça irait. S'il y a quoi que ce soit, je peux le dire à Shizuo, tu sais ? Toi, un nouvel employé, qui a répandu une rumeur sur le Motard sans tête et provoqué Shizuo pour un peu d'argent... juste comme ça. »
“...C'est, c'est... bon, c'est bon ! Je ne parlerais plus d'argent, content ? Content ?”
Après avoir raccroché, Kuon appela une autre personne.
Il renifla alors qu'il marchait à travers la pièce ; il n'y avait aucun dommage visible sur son corps.
« Oué... Désolé, désolé. Ce gars que j'ai engagé commençait à devenir trop gourmand. »
“_ _ _ _”
« Oué... J'ai été surpris aussi, aujourd'hui. Je ne m'attendais pas à ça. »
Kuon parlait normalement, alors qu'il s'asseyait sur le sofa et amenait le smartphone à son oreille.
« En fait je prévoyais d'être tabassé par Heiwajima Shizuo pour m'assurer de l'envoyer en prison. »
“_ _ _ _ ? _ _ . _ _ !”
« … Et bien, même les gens du quartier sont soûlés par les frasques de Shizuo. Donc j'ai pensé que je pouvais leur offrir une pause. S'il refait une scène après être sorti de prison, ça n'en sera que plus rafraîchissant, n'est-ce pas ? »
Après ces mots déconcertants, il continua, arborant un sourire complètement différent de celui d'un garçon de son âge, et rempli d'une joie découlant de son mépris pour autrui.
« Une nouvelle star entre en scène. Il faut bien qu'on lui fasse un peu de pub, non ? »
♂♀
« Quelqu'un du niveau de Shizuo ?! »
« Ça veut dire que personne ne fait le poids contre lui à part Shizuo, c’est ça ?! »
« De quel lycée il vient ? »
« Ah, je suis pas sûr. »
« C'était pas une vidéo de bonne qualité ?! »
« Il est sérieusement plus fort que Shizuo? »
« Un gars d'ici ? J'ai jamais entendu parlé de lui. »
« Peut-être qu'il vient d'arriver ? »
« Trouvez-le. »
« Trouvez-le. »
« Trouvez-le à tout prix ! »
En l'espace d'une nuit, la nouvelle avait traversé tout Ikebukuro.
Il n'avait pas vaincu Heiwajima Shizuo.
Il l'avait seulement combattu d'égal à égal.
Cependant, ce simple fait était déjà inhabituel.
Il y avait un homme qui, par le passé, s'était battu avec Shizuo en utilisant des couteaux ou en le faisant percuter par des véhicules.
Mais personne n'avait jamais entendu parlé de quelqu'un capable de causer de réels dommages à Shizuo à mains nues.
Simon, du restaurant de sushis, apparaissait dans les conversations ça et là, mais bien qu'il puisse maîtriser Shizuo quand ce dernier se déchaîne, ils ne s’étaient jamais battu directement, et du coup les choses n'avaient jamais quitté le domaine de la spéculation.
La plupart des gens étaient de cet avis, et du coup l’événement eu un immense impact sur le quartier ; et provoqua un grand intérêt de la masse.
Il était certain que Heiwajima Shizuo s'était fait un nom auprès des jeunes gens d'Ikebukuro.
C'était pourquoi le simple fait de se battre avec lui sur un pied d'égalité pouvait devenir une grosse info.
Mais la personne en question, Mizuchi Yahiro, ne sachant pas ce qu’il était en train de se passer, était profondément endormi.
Plongé dans un profond sommeil, le garçon rêvait.
Rêvait de lui-même, vivant une vie normale entouré de beaucoup de gens.
Le rêve d'un monde que la plupart des gens qualifieraient de “vie ordinaire”.
Le rêve qui représentait à lui seul les espoirs de Yahiro pour l'avenir.
Il oublierait peut-être le contenu de ce rêve juste après, mais quand bien même, le garçon voudrait sûrement conserver le même espoir.
Alors qu'il restait ignorant du fait qu'il commençait à devenir une légende urbaine.
Alors qu'il restait inconscient du fait que cette nouvelle “légende urbaine” avait balayé Ikebukuro d'un vent nouveau ; il dormait simplement.
Tranquillement, profondément.
Synopsis Prélude Prologue A : Les Brutes Prologue B : L'Excentrique Chapitre 1 A : L'Investigatrice Chapitre 1 B : Le Visiteur (½) Chapitre 1 B : Le Visiteur (2/2) Chapitre 2 A : Les Disparus Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (1/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (2/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (3/3) Chapitre 3 A : Le Destructeur Chapitre 3 B : Le Challenger (¼) Chapitre 3 B : Le Challenger (2/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (¾) Chapitre 3 B : Le Challenger (4/4) Chapitre 4 A : Le Nouveau Venu Chapitre 4 B : Les Revenants Chapitre de connexion : Le Marginal
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.1 - Chapitre 3A  Le Destructeur
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Il y avait un démon à Ikebukuro.
N'importe qui ayant vécu dans la ville pendant un certain temps était familier avec cette rumeur.
Ceux qui parcouraient quotidiennement le quartier commerçant près de la gare savaient que ce n'était pas qu'une rumeur.
Des barrières de sécurité arrachées du trottoir.
Des lampadaires déracinés.
Des panneaux de signalisation cassés.
Des distributeurs automatiques défoncés.
En voyant le mobilier urbain dans cet état déconcertant, on ne pouvait penser qu'à un seul être humain.
Heiwajima Shizuo.
C'était un homme dont les caractéristiques les plus notables étaient l'uniforme de barman qu'il portait régulièrement, ses remarquables cheveux teints en blond et ses lunettes de soleil.
Son travail consistait à récolter les dettes impayées des clients de telekura, de sites de rencontre en ligne, de cabarets et autres, et il était souvent aperçu dans le quartier commerçant d'Ikebukuro, spécialement autour de la Sunshine Street et de la 60-Storey Street.
(Telekura : euh... je vous laisse aller voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Telekura)
Si ça n'avait été que ça, Heiwajima Shizuo n'aurait rien été de plus qu'un homme ayant un travail juridiquement un peu flou ; seulement il était sans doute le meilleur prétendant au titre d'“Homme le plus fort d'Ikebukuro”, aussi immature le terme soit-il.
Si l'on devait citer toutes les rumeurs qui entourent Heiwajima Shizuo, il y en aurait trop pour les compter :
On disait qu'il avait envoyé valser un distributeur automatique avec une seule main.
On disait qu'il avait arraché une barrière de sécurité du trottoir avec une seule main.
On disait qu'il avait scié une voiture en deux avec un panneau de signalisation.
On disait qu'il allait parfaitement bien après s'être fait renverser par un camion-poubelle.
On disait qu'il avait soulevé un réfrigérateur quand il était encore à l'école primaire.
On disait qu'il avait apprivoisé un tigre une fois.
On disait qu'il aimait les milk-shakes à la vanille.
On disait qu'il avait fait d'un assassin Russe son laquais.
On disait qu'un couteau ne pouvait pas s'enfoncer de plus d'un millimètre dans sa peau.
On disait qu'une balle n'avait pas pu percer son muscle.
On disait qu'il aimait la crème anmitsu.
On disait qu'une fois il avait détruit un building.
On disait qu'il avait chassé des bosozoku en agitant un lampadaire.
On disait qu'il avait été frappé avec une barre en métal et que c'est la barre qui s'était tordue.
On disait que seul un stylo-bille de Nebula pouvait percer ses muscles.
On disait qu'il avait shooté dans une voiture comme si c'était un ballon de foot.
On disait qu'il avait serré un morceau de charbon si fort dans sa main qu'il l'avait transformé en diamant.
On disait qu'il aimait la crème au caramel.
On disait qu'apparemment le célèbre acteur Hanejima Yuuhei était son petit frère.
On disait qu'il avait lancé quelqu'un plus haut qu'un building.
On disait qu'il aimait les pancakes au sirop.
On disait qu'il aimait tout simplement les trucs sucrés.
C'était impossible de dire lesquelles de ces rumeurs étaient vraies et lesquelles étaient exagérées, mais ceux qui connaissaient Shizuo pouvaient en avoir une idée.
Une théorie émise par certains disait que la soudaine cessation d'activité de l'éventreur en série, qui avait à une époque plongé Ikebukuro dans une profonde terreur, était due à la riposte de Shizuo quand il avait été attaqué.
Des vidéos de lui le montrant balancer des distributeurs automatiques et agiter des lampadaires tournaient sur internet, mais la plupart de ceux qui ne l'avaient jamais vu en vrai commentaient simplement que les effets spéciaux étaient de très bonne qualité.
Et comme il était le grand frère du populaire acteur Hanejima Yuuhei, même s'il y avait des preuves vidéos, peut-être était-ce plus facile de croire qu’une chose aussi incroyable avait été montée de toute pièce par une chaîne de télévision.
Mais même parmi ce genre de rumeurs, ces derniers temps, l’une d’entre elles avait particulièrement retenu l'intérêt et ressortait au milieu des ragots.
On disait que Heiwajima Shizuo était ami avec le Motard sans tête.
Ce n'était pas une rumeur sans fondement, reliant les deux individus simplement parce qu'ils étaient des légendes urbaines.
Heiwajima Shizuo avait été vu en compagnie du Motard sans tête un nombre incalculable de fois.
C’était comme quand on voit un footballeur et un joueur de base-ball connus rigoler ensemble dans la rue ; pour ceux qui connaissaient les histoires qui les entouraient l'un et l'autre, ce lien d'amitié entre légendes urbaines était une image marquante gravée dans leur mémoire.
Et à présent, le Motard sans tête avait disparu de la ville -
Un tournant dans la vie de cette autre “légende vivante”.
♂♀
Dans la soirée. Dans un certain salon de thé à Ikebukuro.
Il y avait un salon de thé spécialisé dans les desserts aux fruits dans un grand magasin d'Ikebukuro.
La clientèle était essentiellement féminine, mais il y avait aussi des hommes qui semblaient tout juste sortir du travail.
Parmi eux, deux ne semblaient pas être des employés de bureau.
L'un était habillé en uniforme de barman, et mangeait un magnifique parfait avec des tranches de mangues en rosette ; l'autre avait des dreadlocks, et tenait un panini accompagné de légumes de saison.
« Donc, tu disais que tu voulais un diplôme ? »
Dit l'homme aux dreadlocks –Tanaka Tom-, en reposant la main avec laquelle il mangeait son panini.
Alors, l'homme en uniforme de barman –Heiwajima Shizuo– continua sur le sujet :
« Oui ; Tom-san, tu as beaucoup de diplômes, non ? Du genre... »
« Ahhh... J'ai... Le premier doit être mon certificat d'agent immobilier, et aussi, euh, j'ai seulement atteint le 2ème niveau pour chacun, mais j'ai mes tests d'aptitudes en kanji et en anglais. Et j'ai aussi mon certificat de relevé topographique, de journalisme, et j'ai un niveau 3 au test de compétences administratives... »
Tom continua à lister ses nombreux diplômes, tandis que Shizuo le regardait avec respect.
« Wow… c'est incroyable. »
Ils venaient juste d'atteindre leur quota de travail de la journée ; le soleil était déjà couché.
Normalement, ils auraient dû retourner au bureau pour faire leur rapport et rentrer chacun de leur côté, mais Shizuo avait dit qu'il voulait discuter de quelque chose, et voyant qu'ils commençaient à avoir faim, ils avaient fini dans ce magasin.
« Non, c'est pas grand chose… J'ai juste pensé qu'avoir quelques compétences pourrait m'éviter de finir au chômage… Sans ce job, j'en aurais peut-être eu plus. »
« Est-ce qu’il y aurait des compétences utiles que je pourrais avoir ? »
« Je ne m'attendais pas à ça de ta part. Tu songes à changer de boulot ? »
Comme Shizuo n’en avait jamais parlé jusqu’à présent, Tom était confus.
« Ah, non ; Je suis satisfait de mon travail, et je ne pense pas à en changer... Mais je me pose des questions. Je voudrais juste m’améliorer dans un domaine qui pourrait me rendre plus sûr de moi, un truc comme ça... »
« ... »
Heiwajima Shizuo possédait une force et une endurance monstrueuses dépassant les limites humaines.
Son supérieur, Tom, savait ça mieux que quiconque.
Mais il ne dit pas, “Ta force surhumaine n'est-elle pas plus que suffisante ?”, parce qu'il savait qu'il n'y avait pas moyen que Shizuo puisse apprécier une telle force destructrice.
« Mm, je vois. C'est pas comme si notre compagnie était très légale, non plus, donc ça ne me surprendrait pas qu'elle disparaisse du jour au lendemain. »
Alors Tom commença à chercher des idées dans sa tête.
« Hmm... Il y a plein de compétences possibles, mais beaucoup demandent une expérience professionnelle... attends une minute. »
Tom sortit son smartphone et commença à chercher des informations sur internet.
« Il y a quelques formations que tu peux suivre ; gérant de bijouterie, gardien de parc, toutes sortes de... Oh, il y a même un test pour le patrimoine mondial ? »
« Je ne suis pas très familier avec le patrimoine mondial... »
« Bon, avant de commencer une formation, c’est normal de réfléchir à ce que tu veux faire. Est-ce qu'il y a un truc que tu veux faire en dehors de ton boulot actuel ? »
Tom demanda franchement, et Shizuo réfléchit un moment avant de répondre.
« Si j'avais une idée claire, ça aiderait à réduire les possibilités, n'est-ce pas ? Mais je ne vois toujours pas quoi faire dans le futur. »
« Bon, ne parlons pas du présent dans ce cas ; et quand tu étais petit alors ? »
« Eh ? »
« Dans un moment comme celui-là, c'est aussi important de revenir aux racines, tu sais. Tu devais sûrement avoir un ou deux rêves d'avenir quand tu étais petit. »
Alors que Tom lui disait ça, Shizuo commença à réfléchir à nouveau.
- Un rêve… mon rêve ?
- C'est vrai, j'avais quelque chose comme ça.
Après quelques instants de réflexion supplémentaires, Shizuo se rappela de ce qu'il avait écrit dans son recueil de fin d'école.
« Oui... C'est vrai, c'était ça. »
« Tu te souviens ? »
Shizuo, nostalgique, acquiesça fièrement alors qu'il répondait :
« Je crois que je voulais être détective. »
« … Je vois. »
Détective.
Imaginer Shizuo comme ça était assez difficile.
Tom réfléchit.
Ce rêve, datant de l'école primaire, suggérait que les aspirations de Shizuo n'étaient pas d’enquêter sur des affaires extraconjugales et autres choses que font les vrais détectives, mais plutôt d’être un détective comme dans les films et les BD.
Mais même parmi les détectives de fictions, il en existe de toutes sortes.
Ceux qui utilisent la logique et la raison pour traquer les meurtriers et autres criminels ; le type futé.
Et ceux qui font leur travail scrupuleusement et collectent des preuves, se battant occasionnellement contre les ennemis ; le type bagarreur.
Il y avait aussi le type hybride, comme Sherlock Holmes.
Peu importe les détectives qui lui venaient à l’esprit, il n’arrivait pas à tous les compiler en une image unique.
S'il existait dans la vraie vie des détectives bagarreurs comme dans les films, il n'y aurait pas eu de profession plus parfaite pour Shizuo, mais malheureusement il ne vivait pas dans le monde des films.
Tom ne pouvait pas imaginer un Shizuo faisant des rondes, vérifiant des antécédents judiciaires et effectuant des fouilles au corps.
- Ça serait plus intéressant s'il avait un compagnon du type futé...
- Le type futé, huh.
Tom passa en revue tous les gens qu'il connaissait et qui semblaient malins.
Faisant ça, le visage d'un certain informateur lui vint à l'esprit, et il effaça rapidement cette image.
- ...Y a pas moyen, c'est le seul gars qui ne peut pas correspondre.
- Je ne peux même pas les imaginer se tenir l'un à côté de l'autre tranquillement.
- Ils ne sont plus au niveau où chacun déjoue les plans de l'autre comme dans les films, mais plutôt à celui où quand l'un voit le visage de l'autre, il ne pense plus qu'à le tuer...
- En parlant de ça, ce gars a vraiment disparu de la ville.
Alors que Tom était en train de penser à ce genre de choses, Shizuo, comme s'il avait fini son propre raisonnement, commença à acquiescer :
« Oui... Je vois. C'est ça, Tom-san. Si je suis resté dans ce boulot si longtemps, quelque part, c'est peut-être parce que ça correspond à l'image du détective que j'avais quand j'étais petit. »
« Eh ? »
À ces mots, Tom repensa à Shizuo et au travail qu'ils avaient fait jusque-là.
Rechercher les gens qui avaient disparu alors qu'ils étaient endettés, occasionnellement se battre avec les endettés qui se retournaient contre eux et les attaquaient.
Alors qu'il se remémorait ce cycle d'événements, Tom sourit amèrement et secoua la tête :
« Je n'ai pas besoin de me rappeler à quel point ce boulot est hasardeux... »
♂♀
30 minutes plus tard. Parc West Gate, Ikebukuro.
Alors que nos deux hommes étaient sur le chemin du bureau pour faire leur rapport, Tom reprit la parole :
« C'est assez rare de t’entendre parler de trucs comme ça. »
Shizuo, avec une expression plus calme que d'habitude, répondit :
« Je suppose... Je me disais aussi que c'était le moment pour moi de changer... »
« Huh ? »
« Ça devait être la cérémonie d'entrée du lycée Raira aujourd'hui. J'ai vu beaucoup de nouveaux élèves, avec cette lumière dans les yeux. »
« Oui, ils étaient beaucoup en uniforme aujourd'hui. »
Tom dit ça, en jetant un œil dans le parc.
Il y avait toutes sortes de gens, allant des plus honnêtes à ceux qui, vu leur air, ne pouvaient être que des délinquants.
Mais, contrairement à quelques années auparavant, quand les gangs de couleur étaient toujours répandus, à présent il n'y avait plus aucune trace d'eux.
Shizuo observa la scène lui-même, et dit, avec émotion :
« Maintenant que l'autre vermine est partie, j'ai l'impression que la ville est vraiment plus calme. Quand je pense que c'est comme ça depuis plus d'un an, j'ai le sentiment que je dois m'améliorer, moi aussi... »
« Oui. Et pourtant, les jumelles sont toujours aussi bruyantes. »
« Mais bon, elles ne posent de problèmes à personne. »
Juste au moment où ils disaient ça, ils remarquèrent l'une des jumelles dont ils parlaient.
« Oh, quand on parle du loup. La plus jeune est toujours au gymnase Rakuei ? »
Tom dit ça, et en regardant en direction de la fille en question, Orihara Kururi, il remarqua que quelque chose n'allait pas.
Un groupe de délinquants était en train de se rassembler devant elle et semblait préparer quelque chose de mauvais ; plus que flirter, ces derniers semblaient plutôt la forcer à les suivre.
« Hey, je pensais qu'ils étaient devenu moins idiots que ça ces derniers temps. »
Ignorant Tom, qui disait ça d’un ton blasé, Shizuo avait déjà commencé à avancer vers eux.
« Ah, attends, Shizuo... »
« C'est c’que j’te dis, viens …. avec nous tous. »
« On célèbre la sortie de prison de notre senpai, tu vois ? Une fête n'est pas complète sans une jolie fille, pas vrai ? »
« Tu as l'air d'être tout à fait le type de notre senpai. »
Les yankees disaient ça en encerclant Kururi.
Kururi échappa un léger soupir, et bien que sa voix était douce, elle s'exprima fermement :
« ...non... » (Je ne préfère pas)
« Comme j’te l’disais, tu peux pas dire non. »
« On peut te forcer à rentrer dans la voiture et te blesser, ou on peut s'amuser tous ensemble. Tu sais ce qui est le mieux pour toi, pas vrai ? Pas vrai ? »
Derrière eux se tenait un homme, de dos, assis sur une borne.
Il s'agissait probablement de leur “senpai” qui venait juste de sortir de prison.
À cet instant, une autre voix d'homme s'adressa à eux :
« Oi, arrêtez ça. »
« Huh ? C'est quoi ton problème ? D'où tu sors le barman ? »
Ils lancèrent un regard de pur dégoût à l'homme en costume de barman qui venait soudainement d’apparaître.
« Je connais cette fille. Vous voulez pas la laisser tranquille ? »
Les délinquants, dont les regards d'intimidation avaient échoué, agirent sans réfléchir, emportés dans leur colère.
« Jouer les héros c'est pas cool, abruti. »
L'un d'eux arrosa l'homme en costume de barman avec la bouteille en plastique qu'il avait dans la main.
Et c'est comme ça que tout le monde comprit que ces punks n'étaient pas du coin.
Parce que si l'un d'eux avait vécu à Ikebukuro, il aurait su à quel point un acte comme celui-là pouvait être dangereux.
Le jus d'orange qui gouttait de la bouteille en plastique, dégoulinait le long des cheveux et des vêtements de l'homme qui s'était interposé.
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En voyant ça, Kururi recula calmement, et l'homme aux dreadlocks qui regardait la scène de loin, après avoir foncé les sourcils, joignit ses mains ensemble, les yeux pleins de pitié.
Toujours inconscient de ce qu'ils venaient de faire, l'un des délinquants appela le senpai qui venait juste de sortir de prison, et qui se tenait derrière lui.
« Horada-san ! Horada-san ! On peut s'occuper de ce sale bâtard, n'est-ce pas ! »
Et alors, l'homme nommé Horada se leva lentement et dit :
Ah, on n’y peut rien, je ne veux pas retourner en prison juste après en être sorti. Cassez-lui juste les bras et les jambes, ne faites rien de fatal... »
À ce moment, Horada se retourna vers eux, et vit le visage de l'homme qui ce tenait là.
Au même moment, le temps s'arrêta complètement pour lui.
« ________ »
« Horada-san ? »
Horada était bouche bée, le visage blanc comme un linge.
Juste après que les délinquants l'aient appelé, l'homme en costume de barman agrippa le visage de l'un d'eux dans une main avec un bruit de craquement.
« Hey... Vous savez ? »
En réponse à la douleur et à cette soudaine entrave, le délinquant agita ses membres dans tous les sens.
C'était comme si un étau géant s'était resserré sur son visage.
Aux délinquants, qui ne comprenaient toujours pas ce qu'il était en train de se passer, l'homme en costume de barman dit :
« Les êtres humains... meurent facilement, vous savez... c'est possible que, choqué par l'éclaboussure d'une bouteille en plastique, quelqu'un fasse un infarctus du myocarde et meurt, pas vrai ? »
« Gah... Gogah... »
« T, toi ! Hey, bon sang mais qu'est-ce que tu fais ! »
Les autres délinquants commencèrent à tirer l'homme, mais tel un arbre géant aux racines profondément enfoncées dans le sol, il restait inébranlable.
« En d'autres mots, tu viens juste d'essayer de me tuer, pas vrai... ? »
« C, ce gars, qu'est-ce qu'il raconte… ? »
Les délinquants paniqués se retournèrent tous vers Horada dans un même mouvement ; ses jambes tremblaient, et pris de spasmes violents, il essayait de s'enfuir.
« H...H... Heiwajima... »
Derrière lui résonna le hurlement de l'homme en costume de barman, Heiwajima Shizuo.
« En d'autres mots... Même si je te tue tu ne pourras pas te plaindre, haaaaaaargh ! »
Puis le délinquant, dont la tête était dans la main de Shizuo, fut jeté violemment, et vola jusque dans le dos d'Horada.
« Gohii ?! »
En voyant la scène tragique qui suivit, Tom soupira et se murmura à lui-même :
« Bien, si ça avait été le Shizuo du passé, il les aurait tabassés juste parce ce que Kururi était impliquée... »
Alors qu'il regardait les délinquants se faire frapper les uns après les autres, et l'homme fraîchement sorti de prison essayer de fuir en rampant, Tom haussa les épaules et continua :
« Peut-être qu'il a grandi, juste un peu. »
Synopsis Prélude Prologue A : Les Brutes Prologue B : L'Excentrique Chapitre 1 A : L'Investigatrice Chapitre 1 B : Le Visiteur (½) Chapitre 1 B : Le Visiteur (2/2) Chapitre 2 A : Les Disparus Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (1/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (2/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (3/3) Chapitre 3 A : Le Destructeur Chapitre 3 B : Le Challenger (1/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (2/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (3/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (4/4) Chapitre 4 A : Le Nouveau Venu Chapitre 4 B : Les Revenants Chapitre de connexion : Le Marginal
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.1 - Chapitre 3B  Le Challenger (2/4)
Route de Kawagoe. Un certain appartement.
L'arrivée de Awakusu Akane à cet appartement n'était pas une coïncidence.
C'était l'appartement dans lequel le Motard sans tête l'avait déjà amenée une fois.
C'était aussi là qu'elle s’était retrouvée un peu avant ça.
Comme elle se rappelait clairement que l’appartement se situait le long de la route de Kawagoe, elle avait utilisé une carte en ligne qui montrait des photos de la rue, et après avoir tout minutieusement ratissé, elle avait pu trouver l'entrée de cet immeuble aux airs familiers.
C'était le lendemain de la cérémonie d'entrée du collège, et en cette fin d'après-midi, Akane arriva devant l'appartement du Motard sans tête.
« Um... Kishitani-sensei... »
Elle se rappelait que le nom du médecin qu'elle avait rencontré chez le Motard sans tête était “Kishitani”.
Comme une de ses connaissances, Heiwajima Shizuo, l'avait aussi mentionné, il n'y avait pas de doute possible sur le fait qu'il cohabitait avec le Motard sans tête.
Peut-être parce que les lieux étaient assez anciens, en dépit du fait que le loyer avait l'air élevé, il n'y avait pas d'agent de sécurité dans le coin et n'importe qui pouvait entrer et accéder aux appartements.
Presser la sonnette ne déclencha aucune réaction.
Après dix secondes, elle essaya à nouveau, mais il n'y eut toujours aucune réponse à l'intérieur.
Le compteur électrique à côté de la porte bougea légèrement.
Apparemment, seuls quelques équipements comme le frigo ou l'horloge du lecteur DVD étaient en marche.
Concluant que le niveau d'inactivité était trop faible pour que les résidents soient simplement sortis faire les courses ou partis travailler, Akane se sentit submergée par une vague de malaise alors qu'elle laissait l'appartement derrière elle.
Ses pas la portèrent jusqu'au parking sous-terrain.
Mais ici aussi il n'y avait qu'un certain nombre de voitures appartenant sûrement aux résidents, et pas la moindre trace du Motard sans tête.
« ... »
Pas même une trace du cheval sans tête qui l'avait amené ici la dernière fois.
Comme si tout ce qui était arrivé avant aujourd’hui n'était en fait qu'un rêve.
Ressentant une tristesse irrationnelle, Akane continua à marcher dans le parking sous-terrain.
Comme poussée par l'espoir que quelque chose apparaisse.
Aussi petit soit-il.
Quelques minutes passèrent comme ça -
Et soudain, une voix familière s’éleva derrière Akane.
« Akane ojou-san, qu'est-ce qui ne va pas ? »
Quand elle se retourna, un homme légèrement plus jeune que son père se tenait là.
« ! Shiki-san... »
De plus, deux autres hommes plus jeunes se tenaient derrière lui.
Leur visage inspirait la confiance, mais l'aura autour d'eux annonçait qu'ils n'étaient pas d’honnêtes citoyens.
Akane savait qu'il s'agissait d'hommes de l'organisation de son père – des hommes d'une organisation qui traitait d'activités illégales.
Malgré ça, Akane avait croisé l'homme qui se tenait entre eux deux, Shiki, de nombreuses fois avant qu'elle sache pour le travail de ses parents et de son grand père ; ses occupations mises à part, elle avait compris qu'il était une connaissance de son père et avait confiance en ses capacités.
« Shiki-san... Est-ce que vous êtes venu chercher le Motard sans tête vous aussi ? »
À ces mots, Shiki échappa un léger soupir.
« Donc tu es venue aussi, après tout. »
« ... »
« Il vaudrait mieux que tu ne t'impliques pas trop dans les affaires du Motard sans tête, ce coursier du monde clandestin que tu détestes tant, après tout, Akane ojou-san. »
Shiki demanda gentiment à Akane de ne pas interférer, ce à quoi elle répondit :
« Mais... ce n'est pas le genre de personne à kidnapper qui que ce soit. »
« C'est ce que je pense aussi. Cependant, tu vois, si le Motard sans tête est innocent, ça veut dire que quelqu'un d'autre, quelqu’un que nous ne connaissons absolument pas, est derrière ces kidnappings. »
« … ! »
« Tu dois savoir ce qu’il risque d'arriver si tu rencontres un kidnapper comme ça, non ? »
Akane, en entendant Shiki, sentit que ses mots étaient parfaitement logiques.
Mais accepter ça et laisser tomber étaient pour elle deux choses différentes.
Ayant probablement remarqué que Akane n'était pas convaincue, Shiki évoqua alors le nom de son père.
« Mikiya-san aussi est inquiet que tu te mettes en danger comme ça. »
« … C'est bon. Je suis au collège maintenant... »
C'était une affirmation sincère, mais Akane détourna les yeux.
Shiki secoua lentement la tête.
« Que tu sois une collégienne, une lycéenne, ou même une adulte de plus de 20 ans, un danger est un danger. Et encore plus quand il est lié à des kidnappings. »
Shiki ne faisait pas pression sur elle ; il parlait simplement sur un ton sévère.
« Chacun à son propre rôle. Pourquoi tu n'en as pas parlé à la police pour leur confier l'affaire ? »
Après un bref silence, Akane acquiesça lentement :
« Très bien. S'il vous plaît, prenez soin du Motard sans tête et du médecin dans cette affaire. »
« Bien sûr. »
« Si chacun a un rôle, il vaudrait mieux que je pose des questions sur ma senpai au collège, pas vrai ? Elle a peut-être juste fugué. Je veux approfondir mes recherches dans cette direction. »
« ...C'est... »
Alors que Shiki affichait une expression perplexe, Akane continua :
« Je ne veux aller au devant d'aucun danger. Et il y a des senpai qui m'ont proposé leur aide pour les recherches. Si je suis avec eux, c'est bon, pas vrai ? »
Après avoir regardé les yeux d'Akane pendant un moment, Shiki secoua la tête, fatigué.
« ...S'il te plaît, demande à ces jeunes de ne pas se mettre en danger, au moins. »
« ! Merci beaucoup ! Shiki-san ! Je vous contacterai si je trouve quoi que ce soit ! »
Akane acquiesça brièvement, et commença à s'en aller.
Après l'avoir regardé partir, Shiki interpella un des jeunes hommes derrière lui :
« Hey, raccompagne la demoiselle. »
« Oui. »
Le jeune homme s'inclina, et partit rapidement à la suite d'Akane.
Finalement, quand il eut la confirmation qu’Akane avait complètement quitté le parking sous-terrain, il craqua son cou, et – d'une voix suffisamment basse pour que ces subordonnés n'entendent pas, Shiki murmura amèrement :
« Bon sang, c'est peut-être l'influence du gymnase Rakuei. »
Se rappelant le passé d'Akane, il afficha un rictus et continua :
« À l'époque où elle s'était faite kidnapper, elle faisait plus jeune que son âge, mais elle a beaucoup changé en un an et demi. »
♂♀
Russia Sushi.
Le Russia Sushi était un restaurant unique dans le centre d'Ikebukuro.
Il se situait un peu après le Tokyu Hands sur la 60-Storey Street, et comme il y avait un bowling juste en face, les gens de tous âges, des étudiants aux employés de bureau, passaient par le restaurant.
La devanture faisait tellement “Russe” que ça en semblait presque forcé.
Mais le mobilier à l'intérieur, le comptoir et les sièges dans un style traditionnel, étaient tout à fait dans l'esprit d'un restaurant de sushis.
Assis au comptoir, Yahiro observait autour de lui nerveusement.
En général, les lieux ressemblaient aux restaurants de sushis qu'il connaissait, mais la décoration était étrangère, et il y avait des plats et des menus qu'il n'avait jamais vu avant, comme le “Borscht Warship” ou le “Kremlin Peak”.
Avec l'homme caucasien au regard aiguisé au comptoir, et l'imposant homme noir à la réception des clients, l'intérieur faisait plus penser à un restaurant Japonais en Russie.
« Hey~, une délicieuse fête de sushis pour les scintillants nouveaux 1ère année. Des étudiants scintillants et du riz scintillant, mangez avant que la garniture ne sèche. »
(*scintillant → pika-pika. Sécher → kapi-kapi.)
Il était difficile de savoir si sa manière de parler Japonais était maîtrisée ou juste mauvaise, alors que ce grand homme à la peau noir, avec un badge marqué “Simon” sur la poitrine, apportait les sushis à Yahiro et Kuon.
Il y avait facilement plus de dix sushis sur l'assiette, et c'était impossible de croire que ça ne coûtait que 380 yens par personne.
- Et maintenant ?
- Il n'auraient pas... mis un truc bizarre dedans...
Yahiro, qui était timide de nature, hésita un moment avant de se saisir du premier sushi avec ses baguettes.
« ...B, bon appétit. »
Yahiro avait dit ça nerveusement, mais -
« … c'est délicieux. »
Écarquillant les yeux, il murmura ça sans réfléchir.
« N'est-ce pas ? On peut critiquer beaucoup de choses dans ce restaurant, mais la nourriture est bonne, c'est un fait. »
« Oui, c'est vraiment bon. C'est comme les sushis de la ville de Minato. »
Entendant la conversation des deux lycéens, Simon sourit et leva son pouce en l'air.
« Oh~, Patron voilà un client exigeant. Tu ne peux pas te battre avec le ventre vide, tu sais ? Si tu gagnes, resserre ton casque* ; si tu perds, desserre ta ceinture et dors en ne rêvant que d'un estomac plein. Tu veux une assiette de sushis oniriques ? »
(*précepte : si tu gagnes, soit encore plus sur tes gardes)
Simon pointa le menu en disant ça, mais voyant qu'il était écrit “Prix réduits ! Tout au prix du marché !” Yahiro déclina poliment la proposition d'en commander plus.
Après avoir goûté à tous les sushis, il parla avec Kuon à nouveau :
« Bon, à propos de ce Heiwajima Shizuo... Où je dois aller si je veux le rencontrer ? »
« Où... Il traîne toujours dans les environs, je suppose qu'il se montre par ici tous les 3 jours ? On peut pas le rater, avec son uniforme de barman et ses cheveux teints en blond, donc tu le sauras quand tu le verras. Tu dis que tu veux le rencontrer, mais qu'est-ce que tu comptes faire quand ça arrivera, d'abord ? C'est vraiment dangereux, tu t'en rends compte ? Si tu dis que tu fais juste du tourisme tu vas te faire tuer, tu sais ? »
« Je vois... »
« Bon, on dit qu'il s'est adouci juste un peu maintenant, mais jusqu'à l'année dernière, c'était vraiment quelque chose, tu sais ? Apparemment quand il cogne des délinquants, ils volent dix mètres plus loin. »
À ce moment, le patron du restaurant, qui était en train d'écouter leur conversation depuis son côté du comptoir, parla tout en lavant ses couteaux :
« Les garçons, vous vous intéressez à Heiwajima Shizuo ? »
« Eh ? Ah... oui. »
« Je ne dirais rien de mal. Mais si vous n'avez rien de mieux à faire, il vaudrait mieux pour les deux partis que vous le laissiez tranquille. »
Disant ça, le patron fixa Yahiro et Kuon droit dans les yeux.
Contrairement à Simon, le patron parlait dans un Japonais fluide.
Sentant le poids de ses mots, Yahiro et Kuon gardèrent le silence et l'écoutèrent.
« Il n'est qu'un simple humain. Ce n'est pas un animal dans un zoo qui aime qu'on le regarde, et vous ne voulez pas être blessés inutilement non plus, pas vrai ? »
« C'est que... »
La voix de Yahiro devient inaudible, et Kuon regarda au loin en haussant les épaules.
En entendant ce que le patron du restaurant avait à dire, des sentiments négatifs envahirent Yahiro de plus en plus.
- Oui, c'est exactement comme il l'a dit.
- Je ne prévois pas de me battre avec lui, mais... ne suis-je pas en train de regarder Shizuo de la même manière que ceux qui me traitaient de monstre me regardaient ?
Alors que Yahiro baissait la tête d'un air triste, le patron du restaurant observa les mains du garçon un moment, et tout en continuant sa tâche, il dit :
« D'après ce que je vois, vous avez quelques problèmes de votre côté aussi... »
« Eh ? »
« Peu importe ce que vous choisissez de faire, vivez simplement. C'est la clé pour ne pas perdre foi en vous-même. »
« ... »
Qu'est-ce que le patron du restaurant avez deviné sur eux exactement ?
Sentant comme si la bassesse qui se cachait en lui avait était complètement découverte, Yahiro devint soudainement craintif.
« Um... Merci beaucoup. Je ferai attention. »
« ... »
Le patron du restaurant ne dit plus rien après ça, et coupa son poisson en silence.
Après un long silence, Kuon donna un coup de coude dans le bras de Yahiro, et chuchota :
« Voilà, tu vois, pas vrai ? C'est pas le genre de personne que tu vas chercher juste pour satisfaire ton propre intérêt, ce Heiwajima Shizuo. »
« Ah, oui... »
Yahiro répondit d'une voix monotone, et comme pour le sortir de sa torpeur, Kuon amena un nouveau sujet.
« Plus important, la petite sœur de Tatsugami-san ? On doit réfléchir à comment on va la retrouver. »
« C'est vrai, comment on va faire ça... »
« Si c'était arrivé avant, on aurait pu juste utiliser les Dollars,... »
« Dollars ? »
À la soudaine apparition de cet étrange terme, Yahiro fronça les sourcils tout en sirotant son thé.
« Ah, les Dollars, c'était un gang de couleur à Ikebukuro jusqu'à l'année dernière... Mais bon, des choses sont arrivées et ils se sont dissous. On disait que c'était un gang de couleur, mais il était basé sur internet... Il y avait des collégiens, puis des employés de bureaux et des femmes au foyer ont rejoint le gang par intérêts communs. »
« Wow... »
En y repensant, il se rappela vaguement avoir rencontré ce terme quand il avait lu des articles sur le Motard sans tête sur internet.
De plus, comme on en parlait comme d'un gang de plus de cent membres, il se rappela avoir pris peur et n'avoir pas cherché à en savoir plus.
« La communauté des Dollars avait beaucoup d'informations sur Ikebukuro, donc c'était pratique... Si tu étais à la recherche de quelqu'un tu pouvais le retrouver en un clin d’œil ! »
« Je vois... Tokyo est incroyable, après tout. »
« Les Dollars étaient définitivement un groupe pas comme les autres, même pour Tokyo. Même si je doute que les gens qui étaient dedans souhaiteraient révéler qu'ils étaient des Dollars. »
Amenant le dernier sushi de son assiette à sa bouche, Kuon avala et continua, d'un ton sarcastique :
« Tout ça c'est du passé, maintenant ce n'est plus qu'une relique ; il n’en reste plus que le nom et les rumeurs. C'est tout ce qu'il reste aujourd’hui, des Dollars comme des Écharpes jaunes. »
Et son sourire disparu soudainement de son visage, quand il ajouta, comme s'il se parlait à lui-même :
« Les Blue Squares... peuvent peut-être toujours le faire. »
♂♀
Quelque part dans la ville. Un immeuble abandonné.
C'était un immeuble éloigné du cœur de la ville.
Il semblait avoir été abandonné au milieu de sa construction ; c'était un immeuble normal jusqu'au deuxième étage, mais tout ce qui était au dessus avait été laissé en l'état, et les barres de métal à nu projetaient des ombres déconcertantes dans la rue.
Dans cet immeuble résonna la voix d'un homme :
« Oi, oi... J'étais un gars important parmi les Blue Squares, tu sais ? Tu comprends, oi ? »
Un homme avec le visage et un bras enroulés dans des bandages, qui donnait l'impression d'être un délinquant –Horada– provoquait des garçons clairement plus jeunes que lui.
« Sérieusement – J'ai eu de l'espoir quand  j'ai entendu que les Blue Squares étaient de retour, mais vous tous les enfants, vous êtes soit stupides soit toujours en train de pisser dans vos frocs. »
Face à Horada, qui était assis sur un sofa qui avait dû être amené jusqu'ici, s'étaient réunis les membres actuels de l'organisation à laquelle il avait appartenu autrefois – les Blue Squares.
Kuronuma Aoba, au centre du groupe, écoutait Horada silencieusement.
Yoshikiri, qui se tenait juste à côté de lui, le fixait depuis un moment maintenant, comme pour dire “Est-ce que je peux juste buter ce type ?”, mais après l'avoir réprimé d'un regard, Aoba sourit agréablement en répondant :
« Non, on est vraiment désolés. J'ai trop entendu parlé de ta légende de la part de mes senpai, Horada-san. »
« Oh ? V, vraiment ? »
« Ils disaient que, que ce soit quand tu avais infiltré les Écharpes Jaunes et semé le chaos, ou quand on a tiré sur Heiwajima Shizuo, sans ta présence, les Blue Squares ne pourraient pas être là aujourd'hui. »
« Ah, non... oui ! Oui, exactement. En fait, dire que j'étais le pilier des Blue Squares à l'époque ne serait pas une exagération tous comptes faits. »
À présent, les yeux de Yoshikiri semblaient dire “Qu'est-ce qu'il veux dire par exagération ?”, mais l'ignorant, Aoba continua :
« Oui, j'ai toujours entendu parlé de toi par Aniki, Horada-san. »
« Aniki... ? Huh ? Tu t'appelles pas Kuronuma, ou un truc du genre ? »
« Si. »
« Est-ce que je connais un Kuronuma... »
Horada se creusait la tête alors qu'il ouvrait une cannette de bière, et Aoba sourit en disant :
« Ah, nos parents sont divorcés, donc nos noms sont différents. Horada-san, tu dois connaître mon frère je pense. »
« Huh~, et c'est quoi son nom ? »
« Il s'appelle... Izumii Ran. »
Horada recracha la bière qu'il était en train de boire.
« I, Iii, Izumii... -san ? »
Le visage de Horada vira au vert alors qu'il posait la question, ce à quoi Aoba répondit, toujours souriant :
« Oui, Aniki est maintenant dans le Awakusu-kai, mais il a entendu dire que tu sortais de prison, Horada-san, je pense qu'il va essayé de te rencontrer dès qu'il pourra, tu sais ? »
« J, je vois. C'est bien Izumii-san ça. Haha. »
La nature de son regard envers Aoba changeant dramatiquement, Horada se leva lentement du sofa.
« B, bon, passe le bonjour à Izumii-san. Ça doit être dur d'être si jeune et tout, ouais. »
Sa peur d'Izumii fluctuant dans sa voix, Horada commença à marcher.
« Oui, depuis que Ei Li-pei est revenu chez les Dragon Zombies, on a des bagarres tout le temps. »
À ces mots, les épaules de Horada frissonnèrent.
« ...Oui, ce Ei, je vois. »
« Mais si tu pouvais être assez bon pour nous venir en renfort, Horada-san, on pourrait gagner suffisamment de confiance pour transformer nos combats en une véritable guerre. »
« Ha...Haha. Bien~, j'aurais vraiment aimé faire ça, mais je suis déjà très occupé par mes propres affaires, et de toute façon, c'est pas très bon pour un gang si un ancien s'en mêle, pas vrai ? »
Trempé de sueur froide, Horada s'en alla rapidement.
« Bon, travaillez dur, ça marche ? Je vous soutiendrai dans l'ombre ! ‘kay ? Bye ! »
Avec ça, Horada s'échappa de l'immeuble.
Après qu'il ait disparu, Aoba et les autres commencèrent à parler :
« Eh, c'est l'une des raisons pour lesquelles les Blue Squares sont morts cette fois-là, je dirais. »
Aoba haussa les épaules et répondit :
« Bon, c'était complètement au-dessus de mes espérances, de toute façon. Vous ne trouvez pas qu'il a vraiment essayé du mieux qu'il a pu ? »
« Dans tous les cas, même s'il était en prison... S'il n'est même pas au courant pour Ei Li-pei, il est déjà plus dans le coup. »
« Oui, c'est vrai. Les Blue Squares n'ont pas vraiment besoin de lui. Je pensais qu'il aurait pu changer après être allé en prison, comme Aniki. »
Aoba renifla, et s’assit dan le sofa où Horada était avant.
« En parlant de ça, ces blessures... elles étaient de Heiwajima Shizuo, non ? »
« Oui, il les a reçu alors qu'il était avec ses kohai du lycée pour choper des filles. Et apparemment ils ont essayer d'embarquer Kururi-chan, la blague. »
« ... »
Aoba garda le silence un moment, et les autres commencèrent à le presser :
« Oh, hey, ta tête dit que c'est pas une blague, Aoba-kun. »
« Bon, si ce vieux l'avait touchée, il nagerait dans une mer de sang maintenant. »
« Et tu dis toujours que c'est pas ta copine. Mais tu es si passionné... »
« … Je vais te buter ! »
S'enflammant irraisonnablement, Yoshikiri tendit les bras ; esquivant ses mains avec souplesse, Aoba se releva et changea de sujet :
« Mais bon... Heiwajima Shizuo s'est adouci, aussi. Le laisser s'en sortir avec seulement ça. »
« V, Vraiment... ? »
Au froncement de sourcils de ses camarades, Aoba dit :
« Bon, il s'est adouci, mais ça ne veut pas dire qu'il est plus faible... Maintenant que l'autre informateur pénible est parti, c'est peut-être enfin le moment pour ce gars de disparaître du monde des combats de gangs. »
Oubliant qu'il était lui-même lycéen, Aoba parla avec des mots pleins de sagesse :
« Tout est en train de passer à la nouvelle génération finalement. On ne fait pas exception. »
Et après réflexion, il soupira, un peu ennuyé :
« Ah, il n'y a personne pour succéder à Shizuo, par contre. »
♂♀
Synopsis Prélude Prologue A : Les Brutes Prologue B : L'Excentrique Chapitre 1 A : L'Investigatrice Chapitre 1 B : Le Visiteur (½) Chapitre 1 B : Le Visiteur (2/2) Chapitre 2 A : Les Disparus Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (1/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (2/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (3/3) Chapitre 3 A : Le Destructeur Chapitre 3 B : Le Challenger (1/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (2/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (3/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (4/4) Chapitre 4 A : Le Nouveau Venu Chapitre 4 B : Les Revenants Chapitre de connexion : Le Marginal
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nakura-san · 7 years
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Durarara!!SH vol.1 - Chapitre 3B  Le Challenger (3/4)
Quelques heures plus tard. Dans une rue d'Ikebukuro.
- Comment on en est arrivé là ?
Mizuchi Yahiro retournait son cerveau dans tous les sens, et remonta le fil des événements.
Diverses images flashaient dans son esprit, et le sentiment qui les accompagnait faisait frissonner tout son corps.
Un froid mordant dans l'air.
L'odeur particulière des sources chaudes.
La sensation d'être enlacé par quelqu'un.
La vie à l'auberge. Son premier jour de classe.
La peur d'être soudainement mêlé à des élèves plus âgés.
Et puis le sang qui coule, et la douleur dans ses poings.
du sang du sang du sang sangsangsangsangsang
« Monstre »       « Monstre »        « Monstre »       « Monstre »        les yeux pleins de peur
« Monstre »         rejet         « Monstre »         des dents cassées        « Monstre »
Alors que sa vie depuis sa naissance apparaissait dans sa tête, il réalisa que sa vie était en train de défiler sous ses yeux, et il chassa vite ces images de sa tête.
- non non non.
- Ce à quoi je dois penser maintenant c'est... ce qu'il s'est passé il y a quelques minutes.
- Et... ce que je dois faire... à partir de maintenant.
Une goutte de sueur froide coula le long de sa joue.
La scène que se déroulait devant ses yeux était, en fait, très simple.
Le croisement de rues.
Les spectateurs.
Se tenant devant ses yeux, un homme aux cheveux blonds avec des lunettes de soleil, portant son traditionnel uniforme de barman.
Heiwajima Shizuo.
Cette légende urbaine vivante n'était pas le fruit de rumeurs ou de montages vidéo sur internet.
Comme pour le prouver, la légende se tenait devant Yahiro, comme la réalité devant ses yeux.
Même à trois mètres, on pouvait voir ses tempes battre de colère.
Ses épaules montaient et descendaient en même temps que sa respiration, comme celles d'un animal.
La lueur dans ses yeux était plus affûtée que celle d'un chien sauvage avec sa proie en face de lui ; une personne normale aurait été pétrifiée si elle avait croisé ce regard.
Et l'hostilité de ce “monstre” –Heiwajima Shizuo– était en ce moment entièrement dirigée vers le garçon nommé Mizuchi Yahiro.
- Pourquoi...
- Pourquoi ça a tourné comme ça...
Les regards des spectateurs étaient partagés.
La moitié étaient curieux de pouvoir être témoin de la force de Heiwajima Shizuo.
L'autre moitié éprouvaient de la pitié en pensant « Ce lycéen va mourir ».
Il y en avait très peu qui étaient effrayés par la force de Shizuo.
Parce que ceux qui connaissaient sa force avaient déjà mis de la distance entre eux et cet endroit, pour éviter d'être pris dans une tempête de violence.
Au même moment, en soi, Yahiro devint la personne la plus terrifiée de la scène.
En plus d'être la cible de l'hostilité de l'homme qui lançait des distributeurs automatiques, il aurait dans tout les cas était le plus terrifié.
Et Yahiro était lâche de nature.
Il ne voulait pas mourir.
Il était effrayé.
Il voulait survivre.
Il voulait s'éloigner de la source de sa peur.
C'est pourquoi il essayait, désespérément, de se souvenir.
Comment les choses avaient tourné de cette manière.
Tout ça dans le but de trouver une solution, un moyen de mettre de la distance entre lui et sa peur.
- J'étais au restaurant de sushis, on parlait de lui...
- Le patron m'a parlé, donc j'ai pensé que je devais arrêter de le chercher...
- Et puis on est parti à la recherche de la petite sœur de Tatsugami-san...
- Ah, oui. C'était une coïncidence.
- J'ai été embarqué là-dedans par simple coïncidence.
C'était comme si de longues minutes s'étaient écoulées, mais en réalité, ça n'avait duré que quelques secondes.
Peut-être que l'analgésie naturelle dans sa tête qui accompagnait le défilement de sa vie devant ses yeux avait déréglé sa notion du temps.
Même si ce n'était rien de plus qu'une illusion, grâce à ce temps supplémentaire, Yahiro était capable de se rappeler ce qui s'était passé une minute plus tôt.
Et une fois de plus, il comprit.
Que la raison pour laquelle cette hostilité était directement dirigée contre lui, était sans aucun doute rien d'autre que sa propre lâcheté.
Le champ de vision du garçon était orienté sur les jambes de Heiwajima Shizuo.
Allongé sur l'asphalte, tombé sur le dos, reposait le garçon aux cheveux verts.
Yahiro avait seulement, seulement était effrayé.
À l'idée que le premier “ami” qu'il s'était jamais fait puisse disparaître sous ses yeux.
À l'idée que s'il ne faisait rien, Kotonami Kuon pourrait peut-être mourir.
Il aurait seulement, seulement, seulement voulu s'enfuir.
♂♀
Quelques minutes plus tôt.
Ce jour là, Heiwajima Shizuo était irrité.
Quand il était passé aux bureaux de sa compagnie, il avait entendu une rumeur étrange.
- “Le Motard sans tête kidnappe des gens.”
Un nouvel employé, qui ne savait pas que Shizuo était une connaissance du Motard sans tête, répandait avec beaucoup d’enthousiasme les informations issues d'un blog affilié, un site d'information qui regroupait les dernières nouvelles sur Ikebukuro.
Comme il s'agissait d'un site rémunéré par les pubs autour des articles, il donnait souvent aux articles des titres dramatiques pour capter l'attention et engendrer une augmentation du nombre de vues.
Quand il avait vu le titre, « “Annonce – Le retour d'une légende urbaine” : il semblerait que le Motard sans tête soit coupable de la série de disparitions à Ikebukuro ! », Shizuo avait dit « Oi, où je dois aller pour rencontrer le sale bâtard qui a écrit ça... ? », et jusqu'à ce que le président et Tom arrivent au bureau, personne n'osa l'approcher.
Comme Shizuo n'avait personne sur qui décharger cette colère, il avait refoulé cette rage au fond de ses entrailles pour sa journée de travail.
« Maintenant... Hey, calme-toi. Allons manger des sushis ou autre, oublie les mauvaises choses. »
« ...Oué. »
« Je suis sûr que le Russia Sushi a des promos autres que celles pour les étudiants. »
Shizuo, qui avait en quelque sorte fini sa journée de travail avec cette frustration, se dirigea vers le Russia Sushi avec Tom, mais alors -
« Je vais finir par croire que le Motard sans tête est le kidnapper après tout, tu sais ? »
Un centre de loisirs contenant un bowling, en face de la rue du Russia Sushi.
Un garçon aux cheveux verts en train d'acheter un jus au distributeur automatique contre sa façade venait de dire ça, à voix haute.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? Tout à coup. »
Yahiro avait jusque là cherché dans les environs des informations sur la personne disparue, normalement.
Au final, les connaissances de Kuon n'avaient pas d'informations pertinentes, et du coup, ils étaient retournés devant de Russia Sushi.
Alors qu'ils étaient en train d'acheter des jus au distributeur automatique, Kuon avait soudainement ramener le Motard sans tête sur le tapis.
« Non, mais tu vois... Akane, c'est ça ? Elle était sûre qu'il y avait un malentendu et qu'il fallait qu'on le dissipe... Mais le Motard sans tête est un monstre après tout, pas vrai ? »
« Non, c'est... »
« Tu es venu à Ikebukuro juste pour voir des monstres, toi-même, n'est-ce pas ? »
« C'est... Et bien... »
Incapable de répondre clairement, Yahiro marmonna sa réponse en pressant le bouton du distributeur automatique.
« En tout cas, que le Motard sans tête soit un humain ou un monstre, c'est un bon à rien, c'est ce que je veux dire. C'est pas étrange de sa part de kidnapper des gens ? J'ai répandu ça sur Twittia et personne n'a contesté, tu sais ? Tout le monde le sais déjà. Le Motard sans tête est juste un déchet, c'est pas surprenant qu'il kidnappe des gens. »
« Twittia ? »
« Ah~... Ah, c'est un peu comme un blog. En parlant de ça, mon tweet a été repris dans plusieurs articles de journaux~. C'était vraiment énorme. Bon, je me sens quand même un peu mal pour cette petite demoiselle Akane. »
« Repris dans les journaux ? Ça... Est-ce qu'ils te payent pour ça ? »
N'ayant utilisé internet que pour chercher des informations sur le Motard sans tête et autre, Yahiro n'était pas familier avec les services en ligne et autres sites spéciaux, et il était temporairement incapable de comprendre ce que Kuon racontait.
Pensant qu'il pourrait prendre le temps de le questionnait à propos de ça, Yahiro attendait une réponse alors qu'il prenait la canette de jus dans le bac du distributeur automatique.
« ... »
« ? »
Mais il n'y eu aucune réponse.
« Kuon-kun ? »
Pensant qu'il n'avait pas dû comprendre la question, Yahiro se releva et se retourna – et vu cette scène.
Sous les yeux de Yahiro, un homme aux cheveux blonds, tempes battantes, soulevait Kuon, la main empoignant son col.
Pendant un instant, Yahiro se figea sous l'incompréhension.
Quand il réalisa que l'homme aux cheveux blonds était “Heiwajima Shizuo”, d'innombrables questions se précipitèrent dans sa tête.
- Eh ?
- Heiwajima Shizuo... ?
- Je l'ai vu dans les vidéos.
- C'est pour de vrai ?
- Il soulève Kuon-kun d'une seule main sans le moindre effort...
- Non, uh, pourquoi ?
Yahiro restait immobile, se sentant comme s'il faisait un cauchemar.
Mais les gémissements de Kuon, soulevé dans les airs, le ramenèrent à la réalité.
« A, Attendez ! Qu'est-ce que vous êtes en train de faire ?! »
Yahiro se précipita vers eux, mais un homme avec des dreadlocks lui barra la route.
« Stop! Ne t'approches pas de lui si facilement, tu vas être blessé. »
« ... »
L'homme aux dreadlocks ne semblait pas avoir de mauvaises intentions.
Avec un visage troublé, il interpella Shizuo.
« Oi, Shizuo... »
Mais la voix de l'homme ne sembla pas attendre ses oreilles, puisque Heiwajima Shizuo, tempes battantes, râlant d'une voix grave :
« ...Oi, gamin.... C'était toi... ? Qui a répandu cette rumeur inutile... »
« Agah...Att... une minute... »
Kuon, agitant les jambes, criait désespérément pour se défendre :
« Je, Je ne disais rien de mal à propos de vous, Heiwajima-san ! Vraiment ! S, S'il vous plaît, croyez-moi ! »
« Aah... ? Je m'en fous... parce qu'il y a rien que je puisse faire par rapport à ce que les gens disent de moi, c'est comme ça que j'ai toujours vécu... »
À deux doigts de perdre toute rationalité, Shizuo continua, sa voix résonnant comme si elle sortait des enfers eux-mêmes.
« Mais tu sais... Il n'y a pas moyen que je reste calme quand mon ami se fait traiter de kidnapper...n'est-ce pas ? »
« A, Ami... A, Alors vous être vraiment ami avec... »
« Cette personne, elle n'est pas du genre à kidnapper quelqu'un et à faire pleurer les gens... Bon... Elle conduit sans phares, donc... on y peut rien si les gens disent des choses là-dessus... »
On aurait dit que même s'il bouillait de colère, il essayait de tout son cœur de ne pas frapper Kuon.
« ...Et en plus de ça tu mens à Akane... Ça n'a pas de sens, pas vrai... ? Ça en a... ? »
En entendant cet échange, Yahiro comprit la colère de Shizuo.
C'était simple.
Ce n'était pas irraisonnable d'être énervé qu'un ami ait été traité de kidnappeur et que des rumeurs aient été répandues partout.
Et il semblait que ce Heiwajima Shizuo et Awakusu Akane se connaissaient après tout.
Avec cette combinaison de plusieurs facteurs, ce n'était pas irraisonnable que la colère de Heiwajima Shizuo ait explosé.
- Quel mauvais timing... !
- Et Kuon-kun, qui dit des choses comme ça, c'est comme s'il le provoquait directement...
- … ?
Dans sa poitrine, il sentit une perturbation autre que sa peur envers Heiwajima Shizuo.
Yahiro avait ressenti le même malaise envers Kuon que plus tôt dans la journée, mais il n'avait pas le temps d'y prêter attention maintenant.
Pendant cet instant où Yahiro hésita, la bouche de Kuon débita des excuses pour sauver sa peau :
« N, Non, Attendez. Je ne suis pas celui qui a dit que le Motard sans tête était le kidnappeur... Geboh... »
« Oi, gamin. Tu dois penser que ce n'est pas raisonnable, mais tu dois juste t'excuser maintenant, okay ? »
L'homme aux dreadlocks dit ça au garçon que Shizuo soulevait, mais comme s'il n'avait rien entendu, Kuon, paniqué, lâcha une bombe absolument pas drôle.
« On va tous se calmer okay ! T, Tu vois, si quoi que ce soit m'arrivait, ça ne risquerait pas de poser des problèmes à ton petit frère ? »
« ... »
« Je suis au courant. Ton frère est vraiment connu, pas vrai ? Si je parle de ça sur internet, son blog risquerait d'être descendu en flammes, tu sais ? Non ? »
À ces mots, qui pouvaient facilement être perçus comme une menace, le visage de Tom vira au blanc instantanément.
Parce qu'il savait ce qu'il était arrivé au débiteur qui avait dit la même chose une fois.
« T, T'es malade ! Est-ce que t'essayes de te suicider ?! »
« Eh … ? »
Pratiquement en tandem avec sa réaction confuse-
« Huh... ? »
Kuon se retrouva balancé en l'air.
« Qu, atte... OOOOooh ?! »
Et le poing de Shizuo vint tout droit vers le corps retombant de Kuon.
Plus que le son de l'impact, c'était le son de craquement qui résonna aux alentours.
Quand les gens se retournèrent, le corps du garçon aux cheveux verts volait dans les airs.
Volant sur plusieurs mètres, Kuon percuta l'asphalte.
« Ahh ! K, Kuon-kun ! ...Uwah ?! »
Yahiro, anxieux, essaya d'accourir auprès de lui, mais ses jambes s’emmêlèrent et il trébucha.
C'est alors qu'il réalisa que ses jambes tremblaient violemment.
- H, huh...
- Qu'est-ce que je dois faire, c'est... c'est la première fois.
Depuis son enfance, Yahiro avait vécu dans la peur de nombreuses choses.
Mais ce que le garçon ressenti face à l'existence qui se tenait devant lui, connu en tant que Heiwajima Shizuo, était une sorte de “peur” complètement différente et inconnue pour lui.
« Grand Dieu... Il l'a fait... »
Fronçant les sourcils, Tom secoua la tête lentement.
Pour savoir s'il devait appeler une ambulance, il décida de vérifier l'état du garçon qui venait d'être frappé, mais en relevant la tête il remarqua alors -
« ...Shizuo ? »
Le Shizuo en question marchait d'un pas rapide vers le garçon au sol.
S'était-il dit qu'il en avait trop fait ? Était-il parti l'aider ?
Une telle perspective pleine d'espoir passa à travers sa tête, mais Tom dissipa rapidement cette idée.
Alors que Shizuo marchait, son visage exprimait toujours autant de colère.
- Oi oi, c'est pas possible.
- S'il le frappe une seconde fois maintenant, ce gamin va vraiment mourir !
« Oi, attends, Shizuo ! »
Tom attendait d'habitude que la tempête se calme à distance quand Shizuo explosait, mais cette fois il prit la parole pour l'arrêter.
Mais comme s'il n'avait rien entendu, Shizuo continua d'avancer.
Le jeune homme en uniforme de barman arriva juste en face du garçon au sol, et tendit une jambe en arrière.
- Oi ?! Il va lui donner un coup de pied ?!
« Shizuo ! »
Tom courut vers lui pour protéger le garçon.
Et en un instant -
Quelque chose frôla sa tête avec une vitesse incroyable.
« ?! »
Sous les yeux de Tom, toujours étourdit par le son du projectile qui était passé devant son oreille, l'“objet” s'écrasa derrière la tête de Shizuo.
C'était complètement inattendu.
Un bruit sourd résonna, et après un intervalle de quelques secondes, l'“objet” retomba au sol.
l'“objet” en question, qui avait fait un bruit métallique en roulant par terre, était une canette de jus.
La canette était passée à toute vitesse et avait frappé avec précision l'arrière de la tête de Shizuo, et puis était simplement retombée au sol sous l'effet de la gravité.
La scène était simple à décrire, mais tous ceux qui y avaient assisté ravalèrent leur salive à l'unisson, et la prémonition d'une tragédie à venir secoua leur corps.
C'était une cannette toujours pleine, lancée avec la force qu'une balle de base-ball.
Ce n'était pas seulement une arme ; ce coup direct à l'arrière de la tête aurait pu être fatal.
Shizuo, qui était à ça de donner un coup de pied à Kuon, s'arrêta, et se retourna, lentement, d'un mouvement saccadé, comme un automate.
Son regard s'arrêta sur un garçon.
Comme le garçon au cheveux verts aux pieds de Shizuo, il portait l'uniforme du lycée Raira.
Ces épaules se levaient quand il inspirait, et son visage dégoulinait de sueur froide.
Comme il était figé en position de lancé, c'était certain qu'il était celui qui avait lancé la cannette pleine à Shizuo.
Alors, Shizuo ouvrit lentement la bouche, montrant du regard à cannette à ses pieds, et posa une question pour confirmer ça :
« À l'instant... c'est toi... qui m'a lancé ça... ? »
Sa voix semblait sortir tout droit des enfers.
Le front du garçon était trempé de sueur, et son souffle erratique.
Pour les gens autour, il était clair qu'il était tellement effrayé qu'il risquait de s'évanouir d'un instant à l'autre.
Mais le garçon déglutit, et, avec une voix tremblante, il dit :
« … Vous… allez trop loin. »
Et alors, le garçon se redressa, et au “monstre” qui se tenait seulement quelques mètres devant lui, il déclara clairement :
« Si c'est un combat que vous voulez... je serai votre opposant. »
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Synopsis Prélude Prologue A : Les Brutes Prologue B : L'Excentrique Chapitre 1 A : L'Investigatrice Chapitre 1 B : Le Visiteur (½) Chapitre 1 B : Le Visiteur (2/2) Chapitre 2 A : Les Disparus Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (1/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (2/3) Chapitre 2 B : Le Lanceur de Rumeurs (3/3) Chapitre 3 A : Le Destructeur Chapitre 3 B : Le Challenger (¼) Chapitre 3 B : Le Challenger (2/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (3/4) Chapitre 3 B : Le Challenger (4/4) Chapitre 4 A : Le Nouveau Venu Chapitre 4 B : Les Revenants Chapitre de connexion : Le Marginal
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