Matinée studieuse avec le Kid, avant de remonter le cours de la Kamo-Gawa à la découverte de nouveaux hôtes ailés et palmés, ainsi que de nouveaux quartiers un peu à l’écart des sites emblématiques de la ville, soit déjà visités comme le Pavillon d’Or, Kinkaku-ji (une splendeur dont je ne résiste pas au plaisir de poster une photo prise il y a 5 ans), soit programmés sur les prochaines semaines. Sur le chemin du retour, la curiosité m’a guidé avec bonheur vers un shrine (temple shinto) majestueux : Toyokuni-jinja, pourtant proche de chez nous. Mais il faut dire que notre maison, au style typiquement japonais (avec le confort un peu spartiate qui va avec), est entourée de dizaines de temples. Kyôto compterait d’ailleurs plus d’un millier de temples et sanctuaires.
Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ?
Psaume 8.5
Il y a des années déjà, j’ai lu qu’un seul atome d’hydrogène émet environ cent fréquences là où même un piano n’en produit que 88.
Mais sommes-nous capables de les entendre et de jouir de leurs harmonies ? Ma seule oreille qui fonctionne encore déforme aujourd’hui à tel point les fréquences que je ne puis plus écouter la musique sans avoir l’impression d’être victime de la pire cacophonie. Bien sûr, j’en suis profondément déçu. Mais par l’esprit, je jouis à l’avance de ce que seront les divines mélodies. L’Apocalypse mentionne¹ un ‘cantique nouveau’ et celui ‘de Moïse’ unissant, je pense, les multitudes célestes2.
Dans le divin séjour, tous les sons de la nature pour nous maintenant inaudibles, nous seront enfin accessibles comme la mélodie la plus grandiose, la plus sublime de l’univers entier. Oui, les psalmistes ont raison d’inviter les cieux, la mer, les arbres des forêts, les montagnes et les astres à louer l’Éternel en un cantique nouveau.
Comme il me presse de les entendre enfin avec des oreilles neuves dans les accords dès lors parfaits !
C’est là l’attente ultime de quiconque s’est abandonné avec confiance à Jésus-Christ. Comment pourrais-je ne pas l’en louer dès ici-bas ?
Richard Doulière
¹ Apocalypse 5.9 ; 14.3 et 15.3
2 Ce cantique nouveau sera un chœur de 144.000 choristes !
1 Chantez à l’Éternel un cantique nouveau ! Chantez à l’Éternel, vous tous, habitants de la terre !
2 Chantez à l’Éternel, bénissez son nom, Annoncez de jour en jour son salut !
3 Racontez parmi les nations sa gloire, Parmi tous les peuples ses merveilles !
4 Car l’Éternel est grand et très digne de louange, Il est redoutable par-dessus tous les dieux ;
5 Car tous les dieux des peuples sont des idoles, Et l’Éternel a fait les cieux.
6 La splendeur et la magnificence sont devant sa face, La gloire et la majesté sont dans son sanctuaire.
7 Familles des peuples, rendez à l’Éternel, Rendez à l’Éternel gloire et honneur !
8 Rendez à l’Éternel gloire pour son nom ! Apportez des offrandes, et entrez dans ses parvis !
9 Prosternez-vous devant l’Éternel avec des ornements sacrés. Tremblez devant lui, vous tous, habitants de la terre !
10 Dites parmi les nations : L’Éternel règne ; Aussi le monde est ferme, il ne chancelle pas ; L’Éternel juge les peuples avec droiture.
11 Que les cieux se réjouissent, et que la terre soit dans l’allégresse, Que la mer retentisse avec tout ce qu’elle contient,
12 Que la campagne s’égaie avec tout ce qu’elle renferme, Que tous les arbres des forêts poussent des cris de joie,
13 Devant l’Éternel ! Car il vient, Car il vient pour juger la terre ; Il jugera le monde avec justice, Et les peuples selon sa fidélité.
et 148
Louange universelle de la création
1 Louez l’Éternel ! Louez l’Éternel du haut des cieux ! Louez-le dans les lieux élevés !
2 Louez-le, vous tous ses anges ! Louez-le, vous toutes ses armées !
3 Louez-le, soleil et lune ! Louez-le, vous toutes, étoiles lumineuses !
4 Louez-le, cieux des cieux, Et vous, eaux qui êtes au-dessus des cieux !
5 Qu’ils louent le nom de l’Éternel ! Car il a commandé, et ils ont été créés.
6 Il les a affermis pour toujours et à perpétuité ; Il a donné des lois, et il ne les violera point.
7 Louez l’Éternel du bas de la terre, Monstres marins, et vous tous, abîmes,
8 Feu et grêle, neige et brouillards. Vents impétueux, qui exécutez ses ordres,
9 Montagnes et toutes les collines, Arbres fruitiers et tous les cèdres,
10 Animaux et tout le bétail, Reptiles et oiseaux ailés,
11 Rois de la terre et tous les peuples, Princes et tous les juges de la terre,
12 Jeunes hommes et jeunes filles, Vieillards et enfants !
13 Qu’ils louent le nom de l’Éternel ! Car son nom seul est élevé ; Sa majesté est au-dessus de la terre et des cieux.
14 Il a relevé la force de son peuple : Sujet de louange pour tous ses fidèles, Pour les enfants d’Israël, du peuple qui est près de lui. Louez l’Éternel !
"Au paradis de la gent ailée," La Patrie. August 4, 1943. Page 6.
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M. Jack Miner, O.B.E., et Mme Miner, naturalistes canadiens, nourrissent des pigeons à la blancheur immaculée dans leur sanctuaire de Kingsville, Ontario. Ces pigeons, comme on le voit, sont fort apprivoisés. "Le citoyen le mieux connu au Canada" créa cet asile d'oiseau il y a sept ans. En juin de cette année le roi George VI le créait Membre de l'Ordre de l'Empire britannique, un des plus hauts honneurs que le Roi puisse accorder à un citoyen canadien.
Hermès, le dieu messager de la mythologie grecque : Histoire, attributs et symbolisme
Dans la mythologie grecque, Hermès est l'un des dieux les plus fascinants et polyvalents. Il est connu comme le messager des dieux, le protecteur des voyageurs et le dieu du commerce et de la communication. Dans cet article, nous allons explorer son histoire, ses attributs uniques et le symbolisme qui lui est associé.
Mythes et légendes
La naissance d'Hermès
Hermès est le fils de Zeus, le roi des dieux, et de Maia, une des Pléiades. Selon le mythe, il est né dans une grotte et dès sa naissance, il a montré des talents exceptionnels. Il est rapidement devenu connu pour sa rapidité et son ingéniosité.
Le rôle d'Hermès
Il a de nombreuses attributions et responsabilités. En tant que dieu des voyageurs, il protège les personnes en déplacement, en particulier les voyageurs sur les routes et les chemins. En tant que dieu des voleurs, il est également considéré comme un gardien des frontières et des passages. De plus, il est le dieu du commerce, de la communication, de la chance et des gains financiers.
Exploits et aventures célèbres
Parmi ses exploits les plus célèbres, on compte sa participation à la libération d'Apollon du ventre du serpent Python. Hermès était connu pour sa ruse et sa capacité à trouver des solutions créatives aux problèmes. Il était souvent décrit comme un médiateur entre les dieux et les humains, aidant à transmettre les messages divins.
Représentations et symboles
Les représentations artistiques d'Hermès
Dans l'art et la sculpture, il est généralement représenté comme un jeune homme athlétique portant un pétase, un chapeau ailé. Il est également souvent représenté tenant un caducée, un bâton entouré de serpents. Ces attributs distinctifs sont essentiels pour identifier Hermès dans les oeuvres d'art.
Symbolisme des attributs d'Hermès
Le pétase ailé symbolise la rapidité et la mobilité d'Hermès. Il représente sa capacité à voyager rapidement entre le monde des dieux et celui des mortels, ainsi que son rôle de messager divin. Le caducée symbolise le commerce, la négociation et la diplomatie. Il est également associé à la guérison et à la médecine, en raison de sa ressemblance avec le symbole médical moderne.
Culte et influence
Les sanctuaires dédiés à Hermès
Dans la Grèce antique, de nombreux sanctuaires ont été érigés en l'honneur de cette divinité grecque. L'un des plus célèbres est le sanctuaire d'Hermès à Olympie, où les athlètes lui offraient des sacrifices avant les compétitions. Il était également vénéré dans d'autres régions de la Grèce, notamment à Athènes, où il était considéré comme un protecteur de la cité.
Influence d'Hermès dans la société grecque
Il avait une influence significative dans différents domaines de la société grecque. En tant que dieu du commerce, il était considéré comme un guide et un protecteur des marchands. Les voyageurs et les commerçants lui rendaient souvent hommage avant de partir en voyage. De plus, Il était associé à la divination et à la capacité de prédire l'avenir, ce qui en faisait un dieu important dans les rituels et les cérémonies religieuses.
Hermès dans la culture moderne
L'influence du dieu grec se poursuit dans la culture et statue déco tendance moderne. Son image et ses attributs sont souvent utilisés comme symboles dans les entreprises de logistique et de messagerie, reflétant ainsi son rôle de messager divin. De plus, le caducée d'Hermès est encore utilisé comme symbole médical dans de nombreux pays.
Représentations artistiques d'Hermès
En raison de son importance et de ses attributs distinctifs, il a été abondamment représenté dans l'art grec antique. Les sculptures et les fresques dépeignent souvent Hermès comme un jeune homme athlétique, gracieux et élégant, portant son chapeau ailé, le pétase, et tenant son bâton entouré de serpents, le caducée.
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Les statues d'Hermès étaient non seulement des objets de dévotion religieuse, mais aussi des œuvres d'art prisées pour leur beauté et leur exécution experte. Les artistes de l'époque ont créé des représentations saisissantes du dieu, capturant sa grâce et sa vivacité dans la pierre et le marbre.
Le célèbre Hermès de Praxitèle
L'une des sculptures les plus célèbres représentant ce dieu grec est l'Hermès de Praxitèle, une œuvre réalisée par le sculpteur grec Praxitèle au 4e siècle avant J.-C. Cette statue en marbre représente Hermès debout, légèrement incliné sur une jambe, dans une pose dite "Contrapposto". Il porte le pétase sur la tête et tient le caducée dans sa main.
L'Hermès de Praxitèle est réputé pour son réalisme et son attention aux détails anatomiques. La statue capture la beauté idéalisée du corps humain tout en exprimant une certaine douceur et une tranquillité intemporelle. Elle est considérée comme un chef-d'œuvre de l'art grec classique et une représentation emblématique du dieu Hermès.
Autres représentations artistiques
Outre l'Hermès de Praxitèle, de nombreuses autres représentations artistiques d'Hermès existent dans divers musées et sites archéologiques à travers le monde. Ces sculptures et reliefs dépeignent Hermès dans différentes poses et expressions, soulignant sa nature dynamique et versatile.
Par exemple, certaines statues le montrent en train de courir, capturant sa rapidité légendaire. D'autres le représentent en train de jouer de la lyre, un instrument de musique associé à la poésie et à la créativité. Par conséquent, ces représentations artistiques reflètent la diversité des rôles et des attributions d'Hermès dans la mythologie grecque.
Statues décoratives et influence dans l'art
Les statues d'Hermès, en raison de leur beauté et de leur symbolisme, ont souvent été utilisées comme éléments décoratifs dans les maisons, les temples et les espaces publics de l'époque. Elles servaient à la fois de représentations religieuses et d'objets d'admiration esthétique.
De nos jours, les statues d'Hermès continuent d'inspirer les artistes et les amateurs d'art. Des reproductions modernes de statues d'Hermès sont fabriquées et vendues dans le commerce. Permettant aux personnes de posséder une pièce d'art inspirée de l'Antiquité chez elles.
De plus, l'image d'Hermès est souvent utilisée comme motif décoratif dans diverses formes d'art et de design contemporains. Son chapeau ailé, le pétase, et son bâton entouré de serpents, le caducée, apparaissent dans des œuvres d'art, des bijoux, des motifs textiles et même des logos d'entreprises. Ces représentations modernes témoignent de l'influence continue d'Hermès dans le domaine de l'art et du design.
Conclusion
Le dieu messager a occupé une place importante dans l'art grec antique, en particulier dans les sculptures et les statues décoratives. En d'autres termes, des représentations telles que l'Hermès de Praxitèle ont marqué l'histoire de l'art avec leur beauté et leur réalisme. Aujourd'hui encore, Hermès continue d'inspirer les artistes. Et son image reste un symbole esthétique populaire dans diverses formes d'art et de design contemporains.
Le dieu grec polyvalent, est un personnage fascinant de la mythologie grecque. Sa naissance, ses exploits et ses attributs uniques en font l'un des dieux les plus importants et influents. Son rôle en tant que messager des dieux, protecteur des voyageurs et dieu du commerce et de la communication continue d'avoir une influence durable dans la culture moderne. Explorez davantage la richesse des mythes et légendes entourant cette divinité pour découvrir toute l'étendue de son importance dans la mythologie grecque.
Pour finaliser, nous vous invitons à explorer notre collection de sculptures grecques.
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Avant que le royaume d'Égypte n'accède à l'indépendance le 15 mars 1922, il était d'usage que le mécène ou la mission archéologique responsable du chantier remportent avec eux la moitié de leur découvertes (loi du 12 juin 1912 régissant le marché des antiquités et le droit d'exportation de celles-ci). Face à l'essor du nationalisme arabe, Pierre Lacau, directeur général du Service des Antiquités de l'Égypte, édicte alors une nouvelle réglementation stipulant que si une tombe est trouvée intacte, tous les biens restent sur le sol égyptien. Le 16 octobre 1922, le Service des Antiquités adresse ainsi à tous les archéologues étrangers une circulaire signalant cette nouvelle règle, ce qui attise l'hostilité des savants anglo-saxons dont les fouilles sont financées soit sur des fonds privés, soit avec l'appui de musées qui espèrent enrichir leurs collection33. Dans un Orient où les deux puissances européennes rivalisent malgré l'Entente cordiale, l’affaire prend vite un tour politique aigu. Vu les sommes qu'il a dépensées, Lord Carnarvon se sent floué mais, après sa mort, des négociations entre ses héritiers et le gouvernement égyptien aboutissent en 1930 à ce que la famille Carnarvon soit dédommagée de 36 000 livres sterling pour les dépenses engagées, cette dernière reversant 8 500 livres sterling à Carter.
Cet accord n'a pas empêché Carter et Carnarvon d'emporter avec eux de nombreux objets parmi les 5 398 pièces découvertes dans le tombeau (objets qui font partie du trousseau funéraire mais aussi de la vie quotidienne), pièces qu'ils cèdent à de grands musées européens et américains ou à des collections particulières. 1 700 de ces objets sont cependant exposés dans une grande partie du second étage du Musée égyptien du Caire, la majorité étant conservée dans ses réserves. Le masque funéraire et les sarcophages y occupent une place de choix. Un coffre dont les quatre côtés décorés des déesses Isis, Nephtys, Serket et Neith contenait les vases canopes.
La chambre mortuaire contenait un immense catafalque lui aussi exposé en grande partie dans le musée égyptien : quatre coffres-chapelles gigognes en bois doré dépourvues de plancher, en bois stuqué et doré, se succèdent à partir du haut, offrant une protection maximale au pharaon qui reposait, selon la mentalité religieuse égyptienne, dans sa « maison d'éternité ». Les chapelles (appelées ainsi car elles représentent l'architecture typique de sanctuaires, en modèle réduit, et contiennent des objets de la vie quotidienne qui aidaient le défunt à reconstituer son univers) sont constituées de grands panneaux de bois de cèdre assemblés par des tenons en chêne. Elles sont fermées à l'est par une porte à double battants, leurs verrous sont composés de tiges en ébène coulissant à l'intérieur d'anneaux de cuivre revêtus d'argent. Deux autres anneaux étaient entourés de cordelettes marquées de sceaux imprimés en argile, à l'exception de celui de la porte de la chapelle extérieure qui était brisé, trace du passage des pilleurs.
La première chapelle a une hauteur de 275 cm, une longueur de 508 cm et une largeur de 328 cm. Son bois de 32 mm d'épaisseur et couvert d'une feuille d'or, est décoré sur de la faïence bleue des piliers Djed (symboles de stabilité) alternant avec deux nœuds d'Isis (symboles de vie). La forme du toit à double pente évoque le pavillon dans lequel le pharaon célèbre la fête-Sed.
La deuxième chapelle est surmontée d'une armature en bois destinée à recevoir le suaire royal orné de marguerites en bronze doré.
La dernière chapelle recouvre un sarcophage en quartzite (qui a été laissé dans la tombe KV62) fermé par un couvercle en granit rose peint en jaune, supporté par quatre blocs en albâtre calcaire. Cette cuve a la forme d'une chapelle dotée d'une corniche à gorge, elle est ornée dans ses angles de quatre déesses tutélaires ailées (Nephthys, Isis, Neith et Selkis) et couverte de hiéroglyphes.
Le sarcophage contenait, posés sur une bière de bois doré, trois cercueils momiformes (ces cercueils anthropomorphes prenant la forme de la momie), de bois de cèdre plaqués de feuilles d'or pour les deux premiers et en or massif pour le troisième (d'une épaisseur de 2,5 à 3,5 millimètres, cela représentait 110,4 kg d'or pur). Ces sarcophages représentent le pharaon en habit de plumes typique du cercueil rishi (pouvant symboliser le Ba, oiseau incarnant le défunt), avec ses attributs, le souverain étant protégé par les ailes de Nephtys et Isis. Ils sont composés d'une cuve et d'un couvercle monolithes qui s'assemblent par tenons et mortaises. Ils sont incrustés selon la technique du cloisonné d'or, incrustations de pâte de verre, de pierres semi-précieuses (cornaline rouge, turquoise bleu clair et lapis-lazuli bleu foncé) et de roches (obsidienne noire, calcite blanche).
À l'intérieur du premier cercueil, reposait la momie du jeune pharaon (sur laquelle était répartie plus de cent quarante-trois bijoux d'or en cent et un emplacements : bagues, bracelets, pendentifs, pectoraux, gorgerins), la tête et les épaules recouvertes par le célèbre masque d'or, qui symbolise à lui seul la richesse de la civilisation pharaonique.
À qui saurait défaire le nœud gordien, une vieille prophétie promettait l'empire du monde. Comment faut-il interpréter le coup d'épée dont Alexandre trancha le nœud ? Cet acte a quelque chose de fort et de convaincant ; il semble contenir plus qu'une réponse paradoxale à un oracle et au collège de ses prêtres. Il symbolise toutes les grandes rencontres entre l'Europe et l'Asie. Il s'y manifeste un principe spirituel capable de soumettre l'espace et le temps à des décrets nouveaux et plus concis.
Le glaive qui frappe ainsi est spirituel ; il est instrument d'une décision libre, discriminatoire, mais aussi d'un pouvoir souverain. Le nœud renferme en lui la contrainte fatale, l'obscure implication des énigmes, l'impuissance de l'homme devant l'oracle. Si nous le contemplons d'un peu plus près, nous y voyons reluire les anneaux du serpent. Une fois de plus, le serpent est vaincu, cette incarnation de Gaïa et de sa puissance chthonienne. Nous pouvons encore la discerner chez le Python des Grecs, les dragons et les monstres gardiens de trésors, le serpent de Midgard, dans le monde germanique. Au Labyrinthe, où descend Thésée, c'est encore la même force qui s'exerce. Nous la retrouvons autour de cette tête de Méduse que tranche Persée, prince solaire. Comme Alexandre l'épée, il a le bouclier de métal poli, où se réfléchit le visage de l'épouvante. L'une et l'autre sont armes de cette conscience qui rompt les contraintes chthoniennes. La mise à mort du serpent est en Occident le premier acte du prince véritable, c'est-à-dire mythique. C'est par elle qu'Héraclès atteste dès le berceau sa souveraineté.
Jamais l'idée d'Alexandre ne fût venue à l'esprit d'un roi d'Asie ; aucun d'eux n'a su trancher la décision. Gordias, qui a noué le nœud et dont il tient son nom, était roi de Phrygie, pays dont l'histoire n'a que de vagues lueurs, tandis que le mythe l'inonde de clarté. C'était un royaume de l'or, parmi les royaumes de l'or. Les noms de rois tels que Midas et Crésus le montrent assez. Alexandre, lui aussi, est l'un de ces princes que l'or nimbe de splendeur. Mais c'est un autre éclat que celui des rois anciens : une lumière sublime, détachée, une fulguration empruntée au soleil, non aux gouffres du Pactole, au sein profond de la Terre.
L'épée dont il tranche le nœud fatal étincelle d'or : elle est symbole de lumière. En un clin d'œil, hors du temps, elle affirme le règne d'un monde nouveau et plus spirituel. Sa lumière renverse les cités magiques, Babylone, par exemple, ou Tyr et Sidon, avec leurs trésors, les temples avec leurs dieux et leurs sacerdoces, et le feu des torches consume les antiques palais des rois dans leur majesté, qui est encore celle des rêves.
L'éclair de ce coup d'épée, c'est une nouvelle conscience du temps et de l'espace. Elle illumine l'événement, le frappe comme le poinçon fait d'une médaille, et le mue en histoire. Elle porte en elle la connaissance, et même une ébauche de rationnel, l'acuité du doute, qui désarme le monde ancien et le divise. L'esprit libre tranche dans l'immobile. Il ouvre le temps primitif, le temps auguste, comme un coffre dont il tire des richesses. Les splendeurs des trésors sacrés, l'or des chambres secrètes de Suse et de Babylone ne sont qu'images de la puissance qui ruisselle des choses domptées, entre les mains de l'homme, pour se transmuer en liberté. Les monnaies nouvelles portent son visage attentif et royal. La paix des vieux sanctuaires se fend comme une chrysalide et laisse monter vers le ciel une figure ailée. On assiste à l'avènement d'hommes qui s'approprient le mythe, la prophétie, et les accomplissent dans leur existence. Le temps s'emplit ; il se détache des peuples et de leurs songes, pour devenir le moule de contenus historiques. Ainsi commencent une souffrance neuve, un nouveau bonheur.
Désormais, puisque cette lumière a resplendi, on verra peut-être des détours et des égarements, mais plus jamais de retour.
Sur le seuil des nuits de noce est un ange debout, souriant, un doigt sur la bouche.
L’âme entre en contemplation devant ce sanctuaire où se fait la célébration de l’amour.
Il doit y avoir des lueurs au-dessus de ces maisons-là. La joie qu’elles contiennent doit s’échapper à travers les pierres des murs en clarté et rayer vaguement les ténèbres. Il est impossible que cette fête sacrée et fatale n’envoie pas un rayonnement céleste à l’infini. L’amour, c’est le creuset sublime où se fait la fusion de l’homme et de la femme ; l’être un, l’être triple, l’être final, la trinité humaine en sort. Cette naissance de deux âmes en une doit être une émotion pour l’ombre. L’amant est prêtre ; la vierge ravie s’épouvante. Quelque chose de cette joie va à Dieu. Là où il y a vraiment mariage, c’est-à-dire où il y a amour, l’idéal s’en mêle. Un lit nuptial fait dans les ténèbres un coin d’aurore. S’il était donné à la prunelle de chair de percevoir les visions redoutables et charmantes de la vie supérieure, il est probable qu’on verrait les formes de la nuit, les inconnus ailés, les passants bleus de l’invisible, se pencher, foule de têtes sombres autour de la maison lumineuse, satisfaits, bénissants, se montrant les uns aux autres la vierge épouse doucement effarée, et ayant le reflet de la félicité humaine sur leurs visages divins. Si, à cette heure suprême, les époux éblouis de volupté, et qui se croient seuls, écoutaient, ils entendraient dans leur chambre un bruissement d’ailes confuses. Le bonheur parfait implique la solidarité des anges. Cette petite alcôve obscure a pour plafond tout le ciel. Quand deux bouches, devenues sacrées par l’amour, se rapprochent pour créer, il est impossible qu’au-dessus de ce baiser ineffable il n’y ait pas un tressaillement dans l’immense mystère des étoiles.
Ces félicités sont les vraies. Pas de joie hors de ces joies-là. L’amour, c’est là l’unique extase. Tout le reste pleure.
Aimer ou avoir aimé, cela suffit. Ne demandez rien ensuite. On n’a pas d’autre perle à trouver dans les plis ténébreux de la vie. Aimer est un accomplissement.
Au MuCEM, une très belle expo : “ Salammbô. Fureur ! Passion ! Éléphants ! “
- masque grimaçant - Carthage, sanctuaire Carton, III-IIe s. av. J-C.
- Tarif “de Marseille", indiquant le coût de différents sacrifices dédiés à Baal Saphon - Marseille, IV e s. av.J-C.
- tétradrachme de Carthage en argent (avec Tanit entourée de dauphins), Zeugitane, Carthage, 325 av.J-C ; statère de Carthage en or (avec un cheval et une palme), Zeugitane, Carthage, 325 av.J-C ; shekel de Tyr en argent (avec une chouette tenant un sceptre et un fléau égyptiens)
- couvercle du sarcophage d'Arisatbaal, "Prêtresse Ailée" - Carthage, nécropole des Rabs, IV-IIe s. av J-C.
Les prophéties d'Edgar Cayce, par Dorothée Koechlin de Bizemont, éditions du Rocher, 1998.
Un écrivain est un médium. Son talent, c’est sa force vitale. S’il continue à écrire l’ayant perdu, il devra frauder, comme les médiums épuisés, et finira par se faire pincer. Si, jusqu’au bout, il aveugle ses contemporains, c’est au lendemain de sa mort que la postérité découvrira la supercherie. Paul Morand
P21 “Car, pour celui qui sait et n’agit pas, la connaissance devient péché.”
P24 “Les situations, les activités, les pensées des hommes sous tous les climats sont des réalités objectives, car la pensée est une réalité objective.” “Tout ce qui existe s’imprime sur l’écran du temps et de l’espace. Et à mesure que se déroulent les événements, ils y sont enregistrés.”
P31 Les catastrophes ne sont jamais obligatoires
P31 Il estime que les pensées émettent des vibrations qui réagissent sur la matière. Si une collectivité humaine accumule les pensées négatives, il va en résulter un ensemble de vibrations destructrices qui se répercuteront sur la Terre (en surface, et même en profondeur).
P33 “Plus vous devenez conscients dans votre relation à l’univers, plus vous reconnaissez les influences qui agissent dessus, et plus vous devenez capables d’agir de façon utile.
Et cela dans la mesure où vous êtes capable de faire confiance à la force divine qui réside à l’intérieur de vous. Mais plus grande aussi sera votre responsabilité.”
P41 La pensée positive du jardinier a donc un effet quasi magique sur la croissance de son rosier… Cayce suggère que ce qui marche pour le rosier marche également pour la Terre. Dans chaque lecture, ou presque, il essaie de nous ouvrir les yeux sur le fantastique outil qu’est notre pensée. Il nous supplie, dans chaque lecture également, de n’avoir que des pensées positives et optimistes. Les autres, les pensées négatives, ont un impact terrible sur les hommes, comme sur le monde de la matière. Des milliers de pensées qui vont dans le même sens créent un égrégore”, positif ou négatif, qui peut faire marcher une montagne, réveiller un volcan, créer un incendie…
P42 (...) les karmas douloureux ne sont pas absolument obligatoires : la loi d’évolution karmanique (“dent pour dent, oeil pour oeil”) peut être remplacée par la “Loi de Grâce”. Si la personne (ou le groupe de personnes) voulait bien comprendre la leçon karmanique, l’événement douloureux - prévu par la karma - ne serait plus nécessaire.
P44-45 Si vous ne trouvez pas la force et joie intérieur, vous risquez de voir apparaître vos rêves les plus terribles.
P53 Fin des temps selon le Moyen Âge catholique
1 : Libération de Satan
2 : Persécution contre les chrétiens
3 : Attaques contre l’Eglise
4 : Apparition des faux prophètes
5 : Amplification des guerres
6 : Amplification des guerres
7 : Prédication mondiale des Évangiles
8 : Rassemblement et “conversion” d’Israël
9 : Temps fugitif de paix universelle
10 : Défection, au sein de l’Eglise
11 : Abomination et désolation dans le Sanctuaire (Rome), avec l’Ant”christ
12 : Début de l’Apostasie générale.
Marthe Robin / Maître Philippe de Lyon
P55 “Quelle est la volonté du père? Qu’aucune âme ne périsse!”.
P89 Le Monde est en grande difficulté, la Terre entière est en danger de mort parce que l’on est indifférent à la souffrance!
P91 “Tout homme, même celui qui n’a jamais reçu Ma Parole (...) même celui qui M’a rejeté avant de Me connaître, sait Qui Je suis et quand Je lui parle.”
P111 “Seigneur, me voici! Utilise-moi de la façon que tu estimes la meilleure. Que je sois toujours ce que tu m’as destiné à être : une lumière qui brille dans les ténèbres de ceux qui ont perdu l’espoir.”
P118 Père Dieu! Dans ton amour, dans ta bonté, tu nous as donné l’occasion de voir comment tu manifestes ton amour parmi les hommes ; fais-nous la grâce d’apprécier cette chance. Et puisse chacun de nous, jour après jour, garder notre confiance en toi, toi qui as promis d’être toujours avec nous, même jusqu’à la fin du monde.”
P135 ...Le Havre disparaîtrait, la mer arriverait jusqu’à Londres, le Danemark serait coupé du continent…
P139 “Prière, Sacrifice, oeuvres de charité.” (dans Présence de la Très Sainte-Vierge à San Damiano, nouvelles éd. Latines, Paris, 1968)
P144 “Il en sera tout comme au pays de Lot (neveu d’Abraham, rescapé de Sodome et Gomorrhe) : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, Dieu fit tomber du Ciel une pluie de feu et de soufre, qui les fit tous périr. De même en sera-t-il le Jour où le Fils de l’Homme doit se révéler.”
P167 ...car personne n’est à la place où il est, si ce n’est pas la grâce de Dieu.”
P168 “Tout doit commencer dans le coeur et la tête de chaque citoyen.”
P171 Le lecteur aura remarqué la précision “qui demandent avec honnêteté” (with righteousness”). Il s’agit d’un accord bilatéral, d’un contrat entre honnêtes gens : Dieu respecte ses engagements vis-à-vis de ceux qui respectent les leurs. Gare aux tricheurs! Mais, si l’on s’efforce de respecter comme on peut les lois divines, on est protégé.
P185 Les nombres de l’Eau sont 3.5.7
P191 Le travail personnel sur le corps, la prière, la discipline alimentaire, l’hygiène sont puissamment efficaces?. Et la guérison par la prière, que j’ai déjà évoqué, peut en venir à bout…
P196 Et maintenant que j’ai travaillé systématiquement la médiumnité (exactement comme on apprend à jouer au tennis ou à faire la cuisine : par un entraînement régulier!), je perçois dans certaines maisons des odeurs plus ou moins plaisantes, qui indiquent la présence d’entités plus ou moins évoluées (plutôt moins…)
Il y a donc une relation à faire entre ces forces de l’ombre, et les odeurs qu’elles dégagent (odeur de décomposition, de pourriture, c’est-à-dire de mort).
P205 “Examinez d’abord, en votre for intérieur, quelles ont été vos motivations, et si vous avez mis de l’ordre dans votre propre maison.”
Avez-vous mis votre conscience en paix? Quels remords, si vous vouliez regarder au fond de votre coeur! Alors seulement vous trouveriez les réponses qui sont données à toute âme qui cherche honnêtement.”
“Changer son état d’esprit, c’est toujours cela qui construit le mental et le physique.”
Mind is the builder, c’est (votre esprit qui est le constructeur), aussi bien de la santé que de la maladie.
S’il sévit une épidémie, on peut s’en préserver par la sérénité.
P206 “Qui va aller décrocher la Lune pour vous en ramener le soulagement, le réconfort que vous voudriez pour apaiser votre douleur? (...) - vous les trouverez au fond de votre propre coeur!”
“Ainsi, il appartient à chaque âme, ici comme partout, de chercher toujours davantage à se fortifier, de chercher la voie, la puissance de celui qui a promis : “Si vous appelez, j’entendrai.”
P208 Bref, les faux prophètes se reconnaissent au fait qu’ils ne vivent pas leurs théories : ils promettent de tout guérir...mais c’est un mensonge. Les véritables maîtres vivent dans la discrétion.
P208 “Dans la mesure où l’on prie et où l’on vit en accord dans sa prière que la guérison est possible.”
P211-212 “Mais n’ayez pas peur de ce qui peut détruire le corps. Louez plutôt Dieu et rendez-lui gloire, car il peut sauver à la fois le corps et l’âme, et vous donner la joie qui durera toujours.”
P212 Le christianisme non. Mais l’esprit christique, oui. Cayce dit que le Christ s’est manifesté sous des noms différents dans toutes les grandes religions du monde, et c’est bien le même, envoyé par le même Dieu Père. L’enseignement caycien, c’est que chacun suive la religion qu’il a, selon son insertion sociale et géographique, ou bien selon son choix sincère, qui est toujours respectable. Passé un certain temps, le fidèle - quelle que soit la religion - aura dépassé les rites et les dogmes, pour arriver à l’essentiel de toute religion : l’amour de Dieu. Celui-là seul est libérateur, alors que les dogmes empoisonnent. Et finalement, comme dit Alexandre Zinoviev - (qui pourrait avoir lu Cayce) - , “le problème est de développer dans l’être humain l’essence divine, d’élever l’Homme jusqu’à Dieu”.
P213 “Toutes les religions sont égales devant Dieu”, a dit l’apparition mariale de MEdjugorje, au grand scandale de certains observateurs catholiques (1er octobre 1981).
P213 “Relisez tout ce qu’on vous a indiqué - que tous, que chaque âme ne se réclame pas de son Dieu, mais du Dieu unique.”
P214 “C’est la charité, disait-il, qui engendre la vraie foi et qui enseigne la prière. La prière sans la charité, c’est facile, et la foi sans la charité, ce n’est pas la foi.” (Maître Philippe de Lyon).
P215 “La Fin des Temps” est annoncée partout comme un très grand spectacle...Comme ces tragédies antiques d’où le spectateur devait sortir purifié, régénéré, ayant retrouvé le contact avec les dieux…
P217 Autrement dit, chaque homme, parvenu à son niveau de perfection, deviendra le seigneur d’une étoile!
Lettres de Christopher, éd. La Colombe, puis Le Courrier du Livre.
P218 “Les séjours dans ces environnements planétaires (...) influencent la vie matérielle sur le plan terrestre, car l’entité y a habité pendant les intérims entre les périodes de conscience terrestre.”
P219 (...) prophétie anglaise de Mother Shipton, publiée à Londres en 1548. Cette prophétie concerne la “Fin des Temps”, et voit l’espace aérien sillonné d’hommes vêtus de blanc, de noir, de vert…
P220 “C’est le libre arbitre (qui a provoqué la chute) et le fait que l’âme se soit perdue elle-même dans sa relation à Dieu.”
P220 Aussi la reconquête se fait-elle grâce à des séries de passages, tantôt sur la Terre, tantôt sur d’autres “lieux” du système solaire :
P221 “Si bien que maintenant, l’entité en tant qu’individu devra éveiller en elle la conscience de sa relation au Dieu-Père-Fils-Saint Esprit, avec patience, à travers le temps et à travers l’espace.”
P221 “Co Créateur avec cette universelle conscience que vous appelez Dieu.”
On remarque que, pour Cayce, la conscience (“awareness”) est toujours “la conscience de la relation à Dieu”. Autrement dit, dans notre langue, l’attitude de celui qui agit en se mettant dans une relation juste avec les Lois Divines.
La grande Fraternité blanche.
P223 Il a toujours existé des histoires étranges de gens qui s’envolaient vers d’autres mondes - sans que l’on retrouve jamais le corps! La Bible en donne quatre exemples : Enoch, qui n’est pas mort, mais a été “enlevé de la terre” (Genèse, V, 24) ; Elie, qui s’est envolé sur un char de feu, sous l’oeil consterné de ses disciples (Deuxièmes Livre des Rois, II, 11) Et enfin, Jésus lui-même lors de l’Ascension, et Sa Mère lors de l’Assomption.
°histoires des enlèvements. Exemple le régiment anglais, le Firth Fourth Norfolk, qui disparut tout entier dans un nuage, pendant la guerre des Balkans, le 28 août 1915. Au 17e siècle l’histoire de Lady Elizabeth Hurnshaw qui disparut avec son fils dans les airs lorsque son mari extraterrestre vient les chercher (Amarante, Alexandre Mosley Publications).
Germana Gross, voyante
P227 Germana Grosso : “Nous sommes, disent-ils, les “correcteurs”. Le mot implique un certain nombre de tâches qu’il n’est pas facile de vous faire comprendre. Si nous n’étions pas là, la planète Terre mourrait complètement, en peu de temps. L’humanité qui naît sur la Terre se trompe de tout au tout. Et c’est nous qui devons corriger ses erreurs. Le monde terrestre est inondé d’ondes de folie collective, qui explosent et se répercutent dans les cerveaux humains(...)
Vous ne connaissez qu’une partie de ce qui arrive de mal par vos journaux et votre télévision. Ce que nous autres voyons nous fait trembler d’horreur : l’Ordre Divin est brisé (...) La Nature elle-même avertit qu’elle est arrivée au point de rupture totale, parcequ’elle a été violée dans ses basses profondes; et elle est désormais en guerre contre l’Homme, qui n’a pas su reconnaître sa valeur. Ce qui va arriver est inévitable. Des centaines de vies humaines seront sacrifiées (...) Nous avons fait tout ce qui nous était possible pour l’éviter. Mais notre combat à nous aussi, c’est l’inévitable lutte du Bien contre le Mal. Nous ferons l’impossible, nous le faisons, nous l’avons fait, de toutes les manières possibles…”
Le point Oméga de Teilhard de Chardin
Préparez vous intérieurement p23
La prière, le calme intérieur, mettent en fuite l’agresseur p236
P237-238 “Dans sa vie et son expérience, l’homme a trois buts - c’est-à-dire que trois lois naturelles conditionnent son existence matérielle : la survivance de l’espèce, c’est-à-dire la propagation de la vie; la libre expression de ses idées sur la vie; et, en dernier lieu, que ses activités trouvent un écho, soient reconnues.”
P238 “L’homme a reçu un corps, un esprit et une âme.
P250 Cayce estime que la pensée est un acte.
P256 “colonisés dans nos têtes
P284 “Des guerres surgiront dans la période. Attendez-vous à ce qu’elles éclatent en divers endroits : près du détroit de Davis, pour le contrôle d’une voie d’accès territoriale. En Libye et en Egypte, à Ankara et en Syrie, dans les détroits au Nord de l’Australie, dans l’océan indien, dans le golfe persique.”
Le détroit de Davis est un endroit archi calme, fréquenté surtout par les ours blancs; il sépare le Groenlande, terre danoise, de la terre de baffin, terre canadienne.
P292 Et voilà Cayce qui répond : “sur le retour périodique de certains groupes d’âme” ; celles-ci renaissent en même temps que certaines positions planétaires avec lesquelles elles sont en accord vibratoire. (...) Pour lui, les âmes sont des “entités”, étincelles divines qui peuvent “se manifester sur la planète de leur choix, c’est-à-dire y naître, dans un décor planétaire qui correspond à un programme précis.
P303 La mort est certes une plaie, mais Cayce dit quelque part que la peur en est une plus grande encore, parce qu’elle empoisonne la vie des hommes en créant tous les désordres : c’est par la peur que les forces du mal s’insinuent dans notre coeur et nous terrassent. Il faut en premier lieu délivrer les hommes de la peur. C’est le travail que fait Cayce. Comment? Par la connaissance, d’abord. Ensuite, par un effort d’amour envers Dieu, et par l’effort de vivre en accord avec cet amour :
P208 “Et tous vont être, sont déjà éprouvés par le feu. Et quels sont les feux de la nature? L’auto-indulgence, l’auto-glorification.”
P301 ;;;cette salle de l’enfer où se fabriquent les mauvaises lois (...), Marie Julie Jahenny, les Prophéties de la Fraudais, 1903
P324 Lorsqu’on a un choix à faire, il faut choisir un endroit où l’on se sente en affinité avec la mentalité ambiante, au niveau de la conscience spirituelle des habitants. Car :
“La loi suivante, bien connue, est que “le semblable attire le semblable”.”
P326 “Sachez qu’aucun homme, à l’heure actuelle, sur la terre, ne détient de pouvoir qui ne lui ait été accordé par Dieu.”
P328 “Merci” c’est à dire pitié en vieux français
P331 “Pourquoi est-ce que le monde va si mal aujourd’hui? C’est qu’ils ont oublié Dieu (...) Ne savez-vous pas que la prière d’un seul homme a pu sauver toute une ville? Croyez-vous qu’aujourd’hui Dieu a le bras moins long qu’aux temps bibliques?
Le noble exilé, le jeune roi, le Grand Monarque, le Roi de Blois
P361à Kérizinen, le 18 février 1961, le Sacré-Coeur avait dicté à la voyante : “Je m’appelle Amour et Je suis plein de miséricorde. Il M’est difficile de Me révéler, parce que les âmes refusent les révélations de Mon Amour. Je ne Me fatigue pas d’attendre, mais Je souffre infiniment. Je n’attends la confiance du monde que pour lui jeter Mes pardons à pleines mains.”
Le pardon de Dieu ramènera la paix…
P366 Les prophéties de la sorcière indienne No Eyes voient également arriver un grand et puissant personnage pacifique qu’elle appelle “Le Grand Phénix”. Grand Monarque ou Christ cosmique?
P368 “Ceux qui ne pensent pas comme moi ne pensent pas bien : tel est le raisonnement du dictateur.
P372 Selon Cayce, on a confondu “idée” et idéal”. Les idées relèvent de l’activité mentale, tandis que l’”idéal” est au fond un désir de l’âme, du corps spirituel.
P377 C’est le retour du Christ Cosmique - et de Marie - qui mettra tout le monde d’accord!
P378 Le Christ ne reviendra que si l’Humanité est prête à l’accueillir.
P380 “Ensuite vient un temps où le message donné a l’homme fut le suivant : qu’il n’adore plus son Dieu dans tel temple ou sur telle montagne, mais qu’il l’adore selon la loi prescrite dans son coeur. Ainsi les vieillards pourront interpréter leurs rêves, les jeunes gens auront des visions et les jeunes filles annonceront que le jour du Seigneur devient possible.”
P380 Mes partisans “interprètent leurs rêves”, et “leurs visions” (au sens le meilleur du terme, c’est à dire les “flashes” de voyance qu’ils ont eus, ce qu’en d’autres temps on appelait : pressentiment, intuition, prémonition, etc.). C’est vraiment “un signe des Temps” que j’ai été amenée à organiser des sortes de cours pour adultes, où tous, jeunes ou vieux, peuvent venir apprendre à développer leurs facultés psy”. Cayce l’avait souhaité, estimant que ce serait indispensable dans le temps qui viennent - où il faudrait se protéger, se guérir et aider les autres. Pendant des siècles, la méchanceté des hommes a retardé le retour du Christ dans la gloire. Son apparition en tant que Jésus, dans une famille modeste, n’avait été qu’un demi-succès : “Puis vint sur Terre celui que l’homme rejeta.”
P380 Saint Paul , verset du prophète Joël (III) : “Vos fils et vos filles prophétiseront (...) en ces jours là, où Je répandrai Mon Esprit, Je produirai des signes dans le Ciel et sur la Terre.”
P384 le Djahd : le grand menteur / Djihad : guerre sainte.
Il n’y aura plus de Djihad. Chacun devra avant tout sauver son âme de la perdition, et cela sera sa grande victoire, son plus grand combat personnel.
P392 “Le Christ cherche à s’incarner à travers la volonté et l’activité éclairée de l’Humanité tout entière (...). Plus tard, lorsque les individus auront appris à se voir les uns les autres, et le monde qui les entoure, avec des yeux pouvant percevoir l’Esprit du Christ partout, ils reconnaîtront cette présence aussi sûrement et concrètement que si elle était animée parmi eux dans une forme physique. (...) La présence et le principe christique s’incarneront et se manifesteront (...) dans cette nouvelle décennie. (Lumière vers 1990, éd. Le souffle d’or, p20).
P392 Le Christ Cosmique nous demande de nous mettre dans cet état de grâce de la lumière, pour aplanir la voie et permettre la réussite de Sa Venue, quand arrivera le moment où Il retournera avec Ses fils habitants des autres mondes.
P394 “Marie était l’âme soeur du maître” (...) “Ils furent une seule âme depuis que la terre est terre.”
P395 “Je suis ici, debout, comme la dame de tous les peuples, la corédemptrice, médiatrice et avocate.
P395 “Priez pour que vienne la Maman céleste, avec une grande lumière sur le monde entier. Puis je viendrai (c’est le Christ qui parle) avec un Nouveau Royaume de paix, de grandeur, de bonté et de bonheur.”
P396 “Placez-vous sous la protection de Ma très Sainte Mère… Ma Mère intercède auprès du Père, de Moi-Même et du Saint-Esprit. C’est pour cela que Dieu se laisse attendrir… Ma Mère me supplie inlassablement. Je ne peux rien lui refuser. C’est donc grâce à Ma Mère, et à cause de Mes élus, que ces jours seront écartés.”
Gérad de Sède, l’étrange univers des prophètes.
P404 “Et il existe aussi cette puissance (du Mal) qui n’a de pouvoir pour détruire que dans la mesure où l’Homme lui en donne. Mais, comme disaient les anciens, un seul homme qui s’appuie sur la force et la puissance du seigneur peut mettre en fuite des milliers d’adversaires!”
P406 “Faites attention en sorte que, jour après jour, les gens que vous rencontrez soient heureux de vous voir vivant! Heureux parce qu’ils vous ont rencontré, vous qui leur apportez - même juste en passant - l’espoir! Cela signifie que vous devez vivre comme il l’a fait sur la terre, en rayonnant la vie, la joie, la paix, qui chassent la peur!”
p414(message de la mère de Dieu donné à la Salette, le samedi 19 septembre 1848.) - En l’année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l’Enfer : ils aboliront la foi peu à peu et même dans les personnes consacrées à Dieu; ils les aveugleront d’une telle manière que, à moins d’une grâce particulière, ces personnes prendront l’esprit de ces mauvais anges; plusieurs maisons religieuses perdront entièrement la foi et perdront beaucoup d’âmes.
Les mauvais livres abonderont sur la Terre et les esprits des ténèbres répandront partout un relâchement universel pour tout ce qui regarde le service de Dieu; ils auront un très grand pouvoir sur la Nature; il y aura des églises pour servir ces esprits. Des personnes seront transportées d’un lieu à un autre par ces mauvais , et même des prêtres, parce qu’ils ne seront pas conduits par le bon esprit de l’évangile, qui est un esprit d’humilité, de charité, et de zèle pour la gloire de Dieu.
P420 (message de la mère de dieu donné à fatima, le 13 juillet 1917) (...) en cette mer étaient plongés, noirs et brûlés, des démons et des âmes sous forme humaine, ressemblant à des braises transparentes.
Soulevés en l’air par les flammes, ils retombaient de tous les côtés comme des étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu de grands cris et de hurlements de douleur et de désespoir qui faisaient frémir et trembler d’épouvante.
Ô mon Jésus, pardonnez-nous, préservez nous du feu de l’Enfer; prenez au Paradis toutes les âmes et secourez surtout celles qui en ont le plus besoin.”
Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d’âmes vont en Enfer parce que personne ne prie et se sacrifie pour elles.”
P425 (prière donnée à Cayce) Seigneur, me voici! Utilise-moi de la façon que tu estimes la meilleure. Que je sois toujours ce que tu m’as destiné(e) à être : une lumière qui brille dans les ténèbres de ceux qui ont perdu l’espoir - quelle qu’en soit la cause.”
P425 (prière donnée par la dame de tous les peuples) (à être récitée tous le sjours pour préserver des calamités ceux qui la diront).
“Seigneur Jésus Christ, fils du Père, répands à présent ton esprit sur la terre. Fais habiter l’esprit saint dans les coeurs de tous les peuples afin qu’ils soient préservés de la corruption, des calamités, de la guerre. Que la dame de tous les peuples, qui fut un jour Marie, soit notre avocate. Amen.”
P427 (message d’Hermès). Vous êtes libres de faire ce que bon vous semble, sans châtiment. Cependant, il y a une loi universelle qui dispose que chaque être vivant doué de ce libre arbitre doit être confronté à l’épreuve des conséquences de ses actes afin d’en tirer les leçons. Ainsi l’univers exige que, dan sla mesure où vous avez abusé de la vie sur cette Terre, vous soyez à votre tour menacés d’avertissement et d’exploitation pour l’alimentation, le sport ou l'expérimentation.
(...) Ceux-ci (le gris) disposent d’une technologie permettant de repérer la signature électromagnétique de l’âme entre deux incarnations, ne laissant aucune échappatoire, ni repos ni répit, dans la vie comme dans la mort, à ces malheureux prisonniers d’un nouveau cycle de réincarnations, jusqu’à ce que celui-ci enfin se termine. Mais soyez rassurés que rien dans l’Univers ne reste infiniment inchangé. Ceci n’est pas un châtiment, mais un nouvel apprentissage, car l’humanité doit porter la responsabilité de ses actes et acquérir les qualités du bon berger; ce pour quoi vous avez été créés.
Sachez que vous êtes à la fin d’un cycle d’incarnations successives et que vous êtes au seuil d’un nouvel âge d’Amour inconditionnel, de Paix et de Lumière, tel que jamais la Terre ne l’a connu. Préparez vous donc à faire votre choix et soyez assurés que l’Amour sera finalement vainqueur, même si de dures leçons attendent encore d’avidité qui ternit votre race. Croyez que l’univers vous aime et vous souhaite à tous le meilleur.
P431 (prière donnée par le Christ à Dozulé le 5 décembre 1975, à dire quotidiennement chez soi).
“Jesus de Nazareth a triomphé de la mort, Son règne est éternel, Il vient vaincre le monde et le temps. Pitié, mon dieu, pour ceux qui te blasphèment, pardonne-leur ils ne savent ce qu’ils font. Pitié, mon Dieu, pour le scandale du monde, délivre-le de l’esprit de Satan. Pitié, mon dieu, pour ceux qui te fuient, donne-leur le goût de la Sainte Eucharistie. Pitié, mon dieu, pour ceux qui viendront se repentir au pied de la croix glorieuse. Qu’ils y trouvent la paix, et la joie en Dieu notre sauveur. Pitié, mon dieu, pour que ton règne arrive, mais sauve-le, il est encore temps...car le temps est proche, et voici que je viens. Amen. Viens, Seigneur Jésus (réciter une dizaine de chapelets, un pater, dix ave). Seigneur, répands sur le monde entier les trésors de ton infinie miséricorde. (Faire le signe de croix)
Je promet à tous ceux qui viendront se repentir au pied de la croix glorieuse, et qui diront tous les jours la prière que je leur ai enseignée, qu’en cette vie, Satan n’aura plus de pouvoir sur eux, et que, pour tout un temps de souillure en un instant, ils deviendront purs et seront fils de Dieu pour l”éternité.”
Regarde mon amour
ce monde qui s’écroule
autour de nous
en nous
Serre bien ma tête contre ta poitrine
et dis-moi ce que tu vois
Pourquoi ce silence ?
Dis-moi simplement ce que tu vois
Les étoiles contaminées tombent-elles
de l’arbre de la connaissance
Le nuage toxique des idées
nous submergera-t-il bientôt ?
Dis-moi ce que tu vois
Brûle-t-on déjà les livres sur les places publiques
Rase-t-on la tête des femmes avant de les lapider
Y a-t-il des processions d’hommes à cagoule
brandissant croix et cimeterres
Pourquoi ce silence, mon aimée
Sommes-nous sur une île flottante
ou voguons-nous sur une torpille
Sommes-nous seuls
ou enchaînés à d’autres frères d’infortune
Quel jour sommes-nous
Quelle heure est-il ?
Serre bien ma tête contre ta poitrine
et si tu peux
ouvre ton ventre et accueille-moi
au creuset de ta force
Fais-moi remonter le fleuve
jusqu’à la source des sources
Replonge-moi dans la vasque de vie
et verse sur ma fontanelle
sept poignées d’orge
en fredonnant la chanson de Fayrouz
celle que tu chantes mieux qu’elle
Pourquoi pleures-tu
As-tu peur pour le monde
ou pour notre amour
Ne peux-tu rien pour moi ?
Alors dis-moi simplement ce que tu vois
De quel mal meurt-on aujourd’hui
Quelle est cette arme invisible qui extirpe l’âme
et le goût à nul autre pareil de la vie
Quelle est cette caravane qui dévore ses chameaux
et vide ses outres d’eau dans le sable
Quel est ce magicien
qui fait de la guerre un acte d’amour ?
Pourquoi ce silence
Crois-tu toi aussi que les mots sont si souillés
qu’ils ne servent même plus à demander son chemin
Crois-tu qu’il n’y a plus rien à dire
et que mes pauvres versets
ne sont que dérision sur dérision
Veux-tu que je me taise
pour te laisser regarder ces écroulements
dans la dignité du silence ?
Serre bien ma tête contre ta poitrine
et berce-moi
Dans le cocon soyeux de tes mains
ma tête se fera toute petite
Le gros abcès des idées crèvera
et je redeviendrai l’enfant d’un autre siècle
effrayé par le tonnerre
et qui se donne du courage
en ânonnant un vieil alphabet
à la lueur d’une bougie
dans la maison interdite de Fès
près d’un brasero où brûlent encens et fenugrec
et éclate dans l’alun le mauvais œil
Berce cet enfant qui n’a point été bercé
afin qu’il revive et fasse revivre entre tes bras
un monde englouti, saccagé, volé
dont il ne reste
qu’un âcre parfum d’innocence
Pourquoi ce silence mon aimée
Ai-je réveillé en toi ta douleur tue
ou le même besoin d’être bercée
Celui d’une petite fille née dans une autre guerre
partie au-delà des mers
pour rencontrer le soleil de ses livres d’images
en caresser les fruits d’or dans un verger
gardé par des légionnaires ?
Toi ignorant ce vain tourment des racines
plus près de l’homme que de sa rumeur
apprenant vite les langues méprisées
sachant semer là où saigne la glèbe
planter là où l’arrachement s’acharne
Tout cela, en faisant mine de passer
avec la loyauté des oiseaux migrateurs
et ce vague à l’âme qui les déchire en douceur
entre nid et périple
Pourquoi pleures-tu
Est-ce pour ce monde englouti
ou pour ce monde qui s’écroule
Pour l’enfant ou pour l’adulte
Pouvons-nous choisir entre deux adieux
nous résoudre à l’adieu
alors que le miracle est là
nos pouls qui battent paisiblement
jouent leur symphonie
poignet contre poignet
même si les armes parlent
à la place des poètes ?
Serre bien ma tête contre ta poitrine
et dis-moi ce que tu vois
avec l’œil que nous avons patiemment cultivé
au plus noir des ténèbres
quand les jours de l’année se comptaient à l’envers
quand le printemps nous dévorait le sexe
quand l’automne était une hirondelle de cire
sur notre oreiller
quand l’été nous marquait au fer rouge dans ses fourgons
et l’hiver nous accordait une miette de miséricorde
Quand quelques mots d’amour lancés à travers les grilles
nous nourrissaient pendant une interminable semaine
Quand je souriais à la conquête de ton sourire
et que tu versais la larme que je me refusais
Quand je faisais sortir de ma tête un pigeon
pour que tu l’arbores fièrement sur ton épaule
dans les files d’attente
Dis-moi ce que tu vois
avec cet œil de chair et d’acier
familier des ténèbres
vieux comme la conscience
contempteur de l’oubli
témoin irrécusable
Pourquoi ce silence mon aimée
Cet œil ne peut s’éteindre, n’est-ce pas ?
Alors dis-moi ce que tu vois
A-t-on commencé à détruire Grenade
Les barbares sont-ils à nos portes
Comment sont les barbares
Parlent-ils une langue inconnue
Viennent-ils vraiment d’une autre galaxie
d’une autre dimension du temps
En quoi nous ressemblent-ils
Quoi en eux est si terrifiant ?
Dis-moi ce que tu vois
Le fleuve des images monte-t-il toujours
Pour quand prévoit-on le déluge
Se bat-on déjà aux abords de l’arche
Que fait-on des chevaux blessés
des enfants qui ne peuvent pas marcher
Les femmes ont-elles pris les armes à leur tour
Y a-t-il au milieu de la horde un prophète perdu ?
Pourquoi ce silence mon aimée
Me condamnerais-tu à devoir imaginer
ce que je n’aurais jamais accepté d’imaginer
dussé-je me crever les yeux
Comment aurais-je pu croire que j’exercerais un jour
le métier réprouvé du corbeau
ou même le sombre office du cygne
Moi l’artisan fils de l’artisan
laboureur de l’antique beauté
tisserand de l’espérance
veilleur de l’âtre jusqu’aux cendres
berger sans gourdin du troupeau
que je dressais contre le chien-loup
Moi l’artisan fils de l’artisan
guettant l’arc-en-ciel
pour ne pas me tromper sur les couleurs
en me fiant à leurs noms
les recueillant une à une
dans la marmite en cuivre de ma génitrice
comme autant d’épices rares
destinées aux joies humaines
au partage d’un repas qui ne devient licite
que si les pauvres le bénissent et l’honorent ?
Comment aurais-je pu croire
que ce rêve qui m’a converti à l’homme
deviendrait un cauchemar
que les héros de ma jeunesse
scieraient l’arbre de mon chant
que les livres où j’avais rencontré mes sosies
jauniraient au fond de ma bibliothèque
que mon errance vouée à la rencontre
manquerait à ce point du gobelet d’eau
et de la galette déposés au bord de la route
par Celui ou Celle qui veille sur l’errance ?
Comment aurais-je pu croire
au mirage d’un si beau chemin
aux chaînes d’un si fol horizon
au ver dans un si beau fruit
Où donc était la faille ?
Pourquoi ce silence mon aimée
veux-tu attiser encore plus en moi la parole
me faire vaticiner, blasphémer
refaire avec les mots ce que les hommes
ont défait avec les mots
retrouver sens à ce qui s’est ligué contre le sens
arrêter d’un cri l’engrenage qui a pris tout mon corps
et ne m’a laissé que ce semblant de voix
Mais qui parle en moi
Est-ce toi, ô mon œil
ou ma parole en deuil ?
Alors va, parole
délie-moi
délire-moi
rends à ma langue ses langues perdues
ses antiques croyances
les frelons ingouvernables de ses mots
ses jungles et leurs réducteurs de têtes froides
Délivre-moi de l’étau de toute raison
Prends mes peaux de loup et d’agneau
mon encrier fossile, mes crayons
le pain des funérailles sur lequel j’ai prêté serment
Prends ce bâton de pèlerin
qui a cru guider un aveugle
Prends la dernière cigarette et jette le paquet
Va ma parole
délie-moi
délire-moi
sois drue, âpre, rêche, ardue, hérissée
Monte et bouillonne
Déverse-toi
Lave les mots traînés dans la boue
et les bouches putrides
Fais qu’en toi la vague se soulève
et d’un bond inexplicable quitte la mer
avec tous les poissons qui refusent la fatalité aquatique
Fais qu’en toi un autre magma se forme
d’un limon aguerri
et qu’il nous promette une genèse têtue
sans enfer ni paradis
lente comme la caresse qui enflamme le désir
Va ma parole
ma loyale
Maintenant, corps entier
je parle
avec tous mes avortements
Vaincu, je ne me rends pas
Je vais ouvrir un grand chantier dans ma mémoire
allumer des torches avec les prunelles de mes martyrs
battre le tambour avec leurs mains
Nous allons danser la danse
des soleils qu’on nous a volés
des taureaux égorgés
et jetés avec nous dans nos cellules
des danseuses sacrées brûlées pour délit de danse
Ah ma parole
Ne laisse en jachère nul organe
arrose-les d’un suc de grossesse et de jouvence
Danse-moi
Danse-nous
Ruines ou pas ruines
chaos ou abysse
Dieu mort ou vif
danse toute
Je viens de toi à toi
pauvre et nu comme il se doit
avec une poignée de sel dans la bouche
les ongles noircis et longs
foulant les braises ardentes
dans un nuage de santal et de viscères fumants
levant l’étendard jaune et noir des femmes folles
prêtresses des trous dans la terre
Je viens à vous
ô mère et père
rejoindre le cortège et la robe
nouer ma foi à la corde de votre foi
J’apporte un bouc, des cierges décorés de Salé
trois pains de sucre
et un bouquet de menthe de Meknès
O faites-moi place
pour que je danse depuis le commencement
et que mon sang noir gicle sur le pavé
indique le chemin du sanctuaire
où nul Imam ne se cache
Ce sanctuaire oublié même de vous
Là où le rebelle échappe aux lois humaines
et peut vivre en homme libre
Ah parole
danse-moi
danse-nous
Je te confie ces corps en transe salutaire
ces tumeurs bénignes et non bénignes
ces talismans incrustés dans la peau
pour instiller la patience du roc
et rendre le sort moins vorace
Je te confie
ce cortège hésitant entre frénésie et soumission
Je te confie
tambours, crotales
et violons suborneurs
Je te confie
la bouilloire et les aiguières
le chaudron, le feu et ses serveurs
Je te confie
la vierge et les esprits qui l’habitent
son cri multiplié de fausse parturiente
ses seins aveuglants
ses hanches de bateau ailé fendant la nuit
Je te confie
ô maîtresse imprévisible
les vannes de cette nuit
afin que tu les lâches
à l’heure dite
sans faiblir
sur les ravisseurs de l’aube
Ah parole
d’où viendrais-je, sinon de toi
et où irais-je ?
Je n’ai plus que ce cheveu
pour porter mes pas d’un précipice l’autre
rejoindre quelques étoiles amies
qui s’obstinent à briller dans la désolation du ciel
remonter les cercles d’un enfer incohérent
où d’aucuns ont cru que je me complaisais
Je n’ai plus que cet empan
d’un royaume
où je n’ai même pas droit à une tente
et dont je ne peux entendre le nom
sans avoir mal
là où aucun fil ne peut recoudre les blessures
Dois-je t’appeler patrie
pour me consoler ou me venger des patries
ou dois-je te laisser libre toi aussi
souveraine de racines, hérésies, amour
en permanence insurgée ?
Ah parole
ma redoutable
toi seule peux me bannir
quand nul tyran ne peut m’exiler
Toi seule peux seller ma monture
lui choisir mors, étriers
et l’engager dans d’effroyables pistes
où tu te complais à me faire lire comme un débutant
dans le sable, les cailloux et les traces refroidies
Toi seule, ô femme jalouse
ne peux accepter ni défaillance ni infidélité
Et voilà que tu me jettes tel un mouchoir en papier
dans ce chaos
Voilà que tu me donnes en exercice
cette fin de monde
avec pour tâche de déceler dans les décombres
la pierre noire ou blanche
la graine manquante
l’anneau de bois
ou l’organe tombé en déshérence
l’un ou l’autre de ces chaînons
qu’il faudra ajuster à l’âme
quand viendra l’ère
d’une autre vie aventureuse
Et j’obtempère
je cherche
j’ajoute mon désordre au désordre du monde
J’écris pour ne pas me perdre, ne pas tomber
J’écris en regardant fiévreusement ma montre
la course du soleil
l’ombre portée sur le mur
Je cherche dans le sable pollué
le bout de bois rond
le moindre éclat de pierre blanche
Je guette les oiseaux qui se posent
pour aller leur disputer la fameuse graine
Je fouille dans mes artères
pour trouver quelque organe
dont on ne m’a pas appris l’existence à l’école
Et puis, dis-moi
comment déceler une pierre noire dans les ténèbres ?
J’écris avec le tout et le rien
l’énergie du désespoir
et Dieu sait si elle est grande
Je travaille aussi dur qu’un pauvre maçon
que le sort a désigné pour construire des villas de riches
qu’un mineur qui s’acharne sur le ventre de la terre
pour se venger de sa stérilité
qu’il reproche bien sûr à sa femme
J’écris comme d’autres prient
font pénitence
et acceptent le Mystère
J’ai parfois des joies comme eux
des éblouissements
mais j’ai souvent des doutes qu’ils ignorent
des tourments qui donnent à ma prière
ses accents de vérité défiant la foi
J’écris
quand tu m’écris
ô parole
et j’ajoute des choses qui t’échappent
quand je soumets tes mots à l’ordalie
réveille en eux la mémoire qui te précède
Quand je cesse de les traiter comme des esclaves
et les caresse dans le sens de la dignité
Quand je leur donne des rendez-vous amoureux
et arrive avant l’heure pour déguster mon attente
Quand je les invite après le verre de courtoisie
à un repas où nous mangeons avec les doigts
dans le même plat
Quand je n’exige rien d’eux
hormis ce que nous devons
à notre souveraine liberté
J’écris par compassion
en tendant ma sébile
et peu importe si je n’y récolte que des crachats
Ah parole
vois comme tu m’as endurci
Je suis devenu ton enclume
Les marteaux du monde peuvent frapper
je ne me courberai pas
J’attendrai qu’ils s’épuisent
pour me préparer au monde suivant
Et qu’il prépare lui aussi ses marteaux !
Ai-je dormi, mon amour
Qu’ai-je dit de ce que j’ai cru voir
D’où vient ce cheveu
que j’ai, noué autour de la langue
Pourquoi suis-je tout courbatu ?
Mes pieds sont enflés
Ma tête s’est comme vidée d’une eau lourde
Mais je me sens apaisé
prêt à voir et à entendre
me dégager de ton étreinte
et me présenter devant la Balance
pour peser mon âme
ce que mes deux paumes ont pu posséder
y déposer les quelques plumes qui restent de mes ailes
le mouchoir brodé que j’ai oublié dans ma poche
Je ne garderai sur moi que notre bague commune
Ni l’ange du bien ni l’ange du mal ne me la prendra
Je la défendrai avec mes dents et mes ongles
ma rage de grand handicapé
Je la garderai
et comme dans les vieux contes
je la ferai tourner
quand le geôlier aura cru fermer toutes les issues
Il y aura un grondement et une tour de fumée
un tremblement et un vol impromptu de perdrix
Et le miracle sera là
nos pouls qui battent paisiblement
jouent leur symphonie
poignet contre poignet
pendant que nous voguons
sur l’empan de notre île
avec une nouvelle provision de mots
un peu d’eau douce
quelques fruits
en sachant que notre esquif est de ce monde
qui s’écroule autour de nous
en nous
Notre esquif est de ce monde
encore plus perdu que nous
Notre esquif est de ce monde
éberlué
trop jeune ou trop vieux
pour comprendre
qu’une petite bague
peut faire un miracle
Les rêves viennent mourir sur la page
Un à un
les rêves viennent mourir sur la page
Ils se sont donné le mot
ils viennent de partout
pour mourir sur la page
comme les éléphants dans leur cimetière
J’assiste à leurs convulsions
ne peux tendre un verre d’eau
Je les regarde pour la première fois
pour la dernière fois
avant de les envelopper dans le suaire de mes mots
et les déposer sur la barque menue
qui fut jadis leur berceau
Le courant les emporte
et bien vite me les ramène
comme si le large n’était pas là-bas
mais ici sur la page
Abdellatif Laâbi (est né en 1942, à Fès )
"... Gustav Wallas réalise plusieurs courts métrages en couleurs et au montage parataxique, dont An Island to walk, 6 minutes 45 secondes ; Avalon Way II, 8 minutes 45 secondes ; Head door for, 4 minutes 24 secondes ; « R » Sky see, 7 minutes 47 secondes ; Forward Way II, 6 minutes 7 secondes ; « B » Mix Two, 9 minutes. Il travaille, la plupart du temps, en recyclant ses matériaux afin de créer la séquence idéale du « départ » vers un monde meilleur, suivant un des thèmes mythiques qui ont traversé toute la culture romantique avant d’aboutir aux avant-gardes historiques, et au-delà, notamment au cours des dernières décennies du XXe siècle. Aucun de ces films n’est véritablement achevé, leur corpus global étant une sorte de work in progress basé sur un mixage toujours recommencé. Les matériaux utilisés sont essentiellement des images travaillées à l’ordinateur ainsi que de brèves séquences nocturnes filmées dans les rues de Paris ou devant le palais de Tokyo dont il aime le style art déco, avec ses lignes élancées et ses volumes massifs, ainsi que le portail et l’escalier qui évoquent la sacralité d’un temple pour initiés, voire la solennité d’une cathédrale.
Ses films cherchent tous à transmettre la détermination d’un choix permettant de s’affranchir des contraintes et du conditionnement du monde matériel. Le désenvoûtement n’aboutit pas, mais il reste l’élan du départ vers une nouvelle vie, une sorte d’état d’âme utopiste motivé par un intense désir de purification et nourri par la lecture des textes sacrés du bouddhisme. La source principale est sans doute le livre Joyau magique du Dharma Suprême, connu en Occident avec le titre Le précieux ornement de la libération, du maître Gampopa, également appelé Dhago Lhaje (1079-1153), l’une des grandes figures de la tradition kagyu du bouddhisme tibétain. Selon le maître Gampopa, l’être humain doit se libérer du Samsâra, qui est la vie conditionnée par les problèmes, les troubles et les souffrances liés à une existence inaccomplie, cyclique, marquée par la dualité conflictuelle sujet-objet. Cette libération, qui est le Dharma Suprême, se réalise par le renoncement et la connaissance permettant d’atteindre le monde du « sans-forme », c’est-à-dire le Nirvâna comme une pure vacuité, un état de clarté lumineuse dépourvu d’illusions et purifié du mal-être.
Gustav Wallas mêle, dans ses films, science-fiction, culture ésotérique et mythologie du voyage à travers les galaxies. Sa quête, nourrie par le spiritualisme tantrique, aspire à une découverte de l’inconnu. Ainsi, le voit-on apparaître de nuit, tentant d’accéder au temple, à savoir le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris dont la lourde porte de bronze reste hermétiquement fermée. Puis, plusieurs figures symboliques se succèdent rapidement à l’écran, dans un défilement continu : le phénix, le triangle divin, l’éclat de lumières aurorales ou boréales, des sphères planétaires, des vaisseaux spatiaux, des pancartes indiquant des notions et des lieux mythiques, comme l’« empire du mal » et le « vieux château », la signalétique de la piste d’un aéroport vue depuis l’avion qui s’éloigne après avoir quitté le sol, voire le visage satanique et nécromorphe aux yeux phosphorescents de Gyen lequel, selon le maître Gampopa, est la personnification du mal concrétisé par « le monde conditionnant » qui dénature la vie de l’être humain, etc. L’étoile hexagonale résultant de deux triangles équilatéraux, l’un inversé sur l’autre, aboutit à une structure volumétrique, symétrique et complexe, qui fait penser soit aux symboles des Rose-Croix, soit aux polyèdres dessinés par Léonard pour l’ouvrage De Divina Proportione du moine mathématicien Luca Pacioli. La culture celtique est assumée par la référence à l’île mythique d’Avalon, véritable sanctuaire du culte spirituel de la Lumière, où ont vécu, selon la légende arthurienne, la Grande Prêtresse Viviane, la Dame du Lac, Merlin l'enchanteur, le roi Arthur et la Fée Morgane.
Dans les films de Gustav Wallas, les fenêtres successives de la vision s’ouvrent toujours au centre de l’écran dont le contenu visuel, parfois à redoublement spéculaire, est constamment symétrique. De façon intermittente, l’image est soudain altérée par un mouvement anamorphique régulier, des cercles concentriques qui en révèlent la nature éphémère de simple réflexe sur une étendue d’eau car, toujours selon le bouddhisme du maître Gampopa, les apparences du monde ne sont qu’illusions derrières lesquelles se jouent des enjeux plus mystiques. La bande son combine des bruits d’engins spatiaux, la sonorité de la guitare électrique et la voix humaine filtrée par les instruments technologiques et emphatisée par sa provenance depuis l’espace sidéral. Appartiennent également aux recherches conduites pour ces films, des dessins d’énormes Pack Boats et autres vaisseaux spatiaux aux formes fantastiques évoluant dans le ciel au-dessus des montagnes enneigées du Tibet. Remarquables aussi les images où Gustav Wallas se figure, comme artiste, en créature ailée devant témoigner des promesses d’une nouvelle ère de l’humanité. ..." Giovanni Lista, Gustav Wallas une quête spirituelle.
Nara - Japon 🇯🇵 Selon une légende attachée au sanctuaire Kasuga, la divinité Takemikazuchi, monté sur un cerf Sika blanc ailé, vint prendre position sur le mont Mikasa pour assurer la protection de Heijo-kyo, la capitale impériale nouvellement construite. Depuis lors, les cerfs sont considérés comme des animaux divins, protecteurs de Nara et de tout le Japon 🇯🇵 Anciennement, les gens devaient s'incliner sur leur passage, et, jusqu'en 1637, tuer un daim était passible de la peine de mort. Le nombre des cerfs chute pendant la guerre du Pacifique car beaucoup sont mangés. En 1945, à la suite de la séparation de la religion et de l'État, les cerfs perdent leur statut divin et deviennent trésor naturel en 1957. De nos jours, plus d'un millier de cerfs sika apprivoisés errent en liberté dans la ville en quémandant de la nourriture aux touristes, en particulier dans le parc de Nara, au cœur de la ville. Ce parc, qui existe depuis 1880, s'étend sur 502 ha. #sauvesparlekong #sauvesparlapoesie #japon #daims #cerfs #nara #narajapon (à Nara Park 奈良公園, Nara Kōen Japan) https://www.instagram.com/p/B11WYR4IQ5n/?igshid=zg0vvczba99r
Marie-Céleste – épave errante. Tes doigts sont partis de mes doigts. L'écart entre mes doigts prend l'eau. Je dégouline. Je regarde l'homme qui m'abandonne. Je lui pleure des rigoles qui font des douves au lit. Et je repose éparpillée. J'ai les flancs en bateau blessé. De mes flancs brisés tout me quitte, ses mots d'amour et ses soupirs et mes araignées au plafond. Je le regarde partir : putréfiée.
Je suis comme une bête qui met bas. Un navire qui met bas. Tout fuit d'entre mes chairs. Tout fuit d'entre mes cheveux. D'entre mes jambes, d'entre mes lèvres : des moisissures. L'amour me quitte. L'homme me quitte. Je suis l'arche de Noé déserte. Je suis une grande bête abattue. Pas comme une bête, comme un navire. Comme un navire sans voile qui quitte le lit du vent.
C'est la débâcle.
J'ai deux girafes au pas de la porte. L'une dans un sens, l'autre dans l'autre. J'ai leur deux cous qui s'entremêlent, comme mes pinceaux, comme mes bêtises. Comme mon cou que tes deux mains quittent. Il ne me reste que la rougeur. J'aimais mieux quand tu m'étranglais. L'ours de la Casserole me quitte. Il a mis dans ses pas les parois de la Préhistoire, pris avec lui ses grands chevaux. Les étalons me quittent, bêtes-à-Platon, concupiscents. La cavalerie du salut bat de l'aile. Et mes petits agneaux me quittent, mon innocence et ma douceur. Tu as tondu mes beaux agneaux, les peluches au bord de mon lit. Ne t'en fais pas trop grand mérite. C'est la seule créature à ne pas se débattre quand on l'abat. Je ne me débat pas quand tu me quittes. Je t'offre mes agneaux blessés dans les pattes mauvaises des autruches.
J'enfonce ma tête sous mes cheveux. Je cache ton sexe en dessous des draps. Tu laisses aux draps une plume d'autruche, un oreiller cruel, désert. Tu laisses les pattes torves des autruches hanter mon matelas stérile. Mon corps d'autruche : désolation. Cloué et piqueté au sol sous les serres impures des autruches. Clouée comme la belette, la musaraigne, la bouche pleine de ténèbres et pleine de terre aveugle. Reviens mettre les doigts dans ma bouche. Reviens mettre tes doigts ou j'étouffe.
J'étouffe, ils quittent le pont, ma ménagerie me quitte et l'homme chasse la vache loin de moi. Ma fidélité de bête : au bâton. Pour qu'elle me quitte plus vite. Pour que le lait s'assèche. Qui a donné le bâton à mon homme aux rubans ? L'a-t-il toujours porté, l'a-t-il toujours caché ? A qui sont les rubans sur les cornes des vaches, qui a jeté mes vaches droit dans la gueule du lion… ?
Le lion qui m'a gardée trois jours morte contre lui me quitte et efface ses traces avec sa queue. La lionne lui met ma chair entre ses griffes. Un sanctuaire entre ses griffes. J'ai des éléphants qui me piétinent, des bêtes de somme qui me quittent, des rhinocéros en armure. Qu'est-ce que tu sais de ces bêtes là ? Sais-tu qu'elles meurent noyées sous les eaux du déluge ? Elles voguaient vers le pape et elle ont fait naufrage. Et coulé enchaînées. Sais-tu qu'elles déposent leur armure sur le sein nu des vierges folles ? Comprends-tu maintenant qu'elles me quittent, comprends-tu donc que tout me quitte ?
Les yeux des bêtes me quittent et meurent. Elles font le gros dos, la ruade. Elles errent faméliques et désordonnées pour mieux se défausser de moi. Mon dromadaire bat la chamade et mon loup me voit le premier. Est-ce que tu connais la légende ? Si le loup voit la femme avant qu'elle le devine alors la femme devient muette. Deviendrais-je donc muette ? Me voudrais-tu muette ? Me voudrais-tu comme les renards feignant la mort pour que tu reviennes ? Me voudrais-tu comme les castors m'arrachant le sexe pour que tu m'aimes, me veux-tu en nuée d'oiseaux prenant la risée qui me quitte… ?
Je n'avais pourtant qu'une seule fenêtre. J'avais pourtant si peu de lumière. Elle te suffit pour envoler de mes os tous les oiseaux du ciel ? Les gémissement des hirondelles, les cailles épileptiques. Tu as souillé les tourterelles, et les mouettes indécises. Les oies blanches et les pies bavardes. Le faulque qui demeure toujours aux eaux profondes, et qui me quitte, et qui t'attend. Les oiseaux qui n'existent plus, comme tes beaux oiseaux du Stymphale. Des oiseaux de rien. Des chardonnerets. Et des monstres anciens, et des griffons ailés. Mes vieux secrets, tu m'as tout pris. Et tout quitté. Tout déhalé.
Je rappelle ma panthère, mes grues et mon ânesse, et mes enluminures. Je m'écoute me taire dans les fils du gopher. J'écris ''pourquoi'' encore, mais je sais bien pourquoi tout me quitte, et pourquoi nul ne se retourne. Pourquoi cette odeur de fumier et l'ombre des cerfs sur la poix.
J'ai honte encore plus que j'ai mal. J'ai honte quand les eaux étaient grosses et d'avoir été le mât qui quête, qui incline vers l'arrière. J'ai honte d'être un bateau sans mât, bateau sans voile d'où tout me quitte. J'ai honte parce que tu m'as vue nue. J'ai honte parce que tu m'as vu ivre. Qu'est-ce que c'est que cette arche immobile ? Pourquoi les arbres survivent en-dessous ? Où vont les eaux qui se retirent ? Je ne cesserai de me dédire. Je ne cesserai de t'engloutir. Je pleurerai sur toi le déluge. Ce sont les seuls mots qu'il me reste. Le seul recours pour que tu reviennes.
Je pleurerai sur toi le déluge. Je te prendrai au pot-au-noir. J'ai lu quelque part qu'être une femme c'est choisir son dieu. Faut-il être stupide tout de même, pour laisser dieu vous faire l'amour. Faut-il ne pas savoir ce que les dieux font de leur femme. Mais aucun dieu jamais n'extermina les eaux. Seulement ce que la chair a touché, l'homme et les bêtes qu'il a mangées. Mais jamais les abysses. Jamais les eaux instables.
Alors je te ferai l'anguille sous roche. Je t'apprendrai des mots marins. L'oeuvre-morte c'est ce que tu fais de moi : une carcasse de bois à l'air libre et le cirque qui passe au travers. L'oeuvre-vive c'est l'anguille sous roche, c'est les pieuvres lorsque je replonge : c'est la part du bateau sous l'eau. Alors tu vois, dégât des eaux, je pleurerais jusqu'à ce que tu coules. J'ai mes humeurs et mes yeux-sel, j'ai besoin du rugueux de ta mâchoire et de tes rocailles sur mon ventre. J'ai le cœur qui vomit des vagues et quarante jours et quarante nuits, je pleurerai à l'infini, et si tu as vidé mon arche je t'avalerai comme la baleine, je t'avalerai mais tout entier…
Je le crie à ma ménagerie qui s'englue les sabots dans les sables mouvants. Je le gicle à ton dos quand tu me quittes. Je le propage en boues humides ; tu n'entends pas, tu ne réponds pas. La porte entrebâillée répond. Tes omoplates en coque répondent : la pauvre se prend pour un bateau, et ta pitié pour le mot de dieu. La lune dans les volets le dit : il n'y a qu'une seule bête que Noé refusa de sauver. Il interdit l'entrée de l'arche à la licorne. Elle était seule et la dernière. A quoi bon sauver cette bête-là? Seule elle suivit l'arche à la nage et se noya dans le silence. Le froncement de tes sourcils me le dit, et la rudesse de tes syllabes, quand tu rejettes mes mains de ton poignet.
Éros archer. Musée du Louvre.
Oeuvre romaine du IIe siècle après J.-C.?
Marbre de Paros?
H. : 67 cm.
Le petit dieu de l'Amour est ici représenté sous les traits d'un enfant ailé tenant l'arc, le carquois à ses pieds. Ce type d'Éros archer est connu par une quarantaine de répliques antiques d'une hauteur de 1,23 m. et par quelques copies réduites comme celle-ci. On y reconnaît un écho de l'Éros créé entre 338 et 335 avant J.-C. par le sculpteur grec Lysippe pour le sanctuaire de Thespies (Béotie, Grèce centrale). L'original en bronze aujourd'hui perdu est mentionné par Pausanias (9, 27, 3).
Les ailes, les avant-bras et l'arc, une partie du support à l'arrière et la base avec les plaquages sont des restaurations modernes.
Ancienne collection Borghèse
Achat, 1807
Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines
Inventaire MR 145 (n° usuel Ma 443)
On trouve autour de Pétra des tombeaux, des sanctuaires et des oratoires creusés à même la roche et qui présentent des façades de type hellénistique dont la célèbre Khazneh et le Deir. Beaucoup sont construits pendant le règne du roi Arétas IV (de l'an 9 av. J.-C. à l'an 40). Rien que pour l'aspect religieux, le site de Pétra comptait, en 1998, environ 680 monuments cultuels. Mais il y a aussi d'autres types de monuments comme un théâtre romain et vingt rochers appelés les « djinns », qui représentaient peut-être des dieux veillant sur la ville.
Khazneh
Photographiée des milliers de fois à partir de la sortie du Sîq et décrite par Jean Louis Burckhardt comme « l'un des plus élégants vestiges de l'Antiquité existant en Syrie », la Khazneh est le monument le plus connu de Pétra. Taillée dans le grès, à l'architecture composite influencée par l'art d'Alexandrie, avec notamment un chapiteau corinthien, un péristyle pourvu de deux chambres latérales et, à l'étage, une rotonde décorée d'une Isis-Tyché tenant une corne d'abondance, c'est, sans aucun doute, la sépulture d'un roi ou d'une reine. Sa date de construction — probablement autour du Ier siècle av. J.-C. — est cependant encore discutée.
Deir
Le Deir est un monument de 45 mètres de largeur et 42 mètres de hauteur qui se trouve sur un plateau situé à quelque 45 minutes de marche du centre de la ville. Construit entre les années 40 et 70 de notre ère, au bout d'une voie processionnelle qui passe par d'autres sanctuaires, il s'agit probablement d'un oratoire où se réunissaient prieurs, adorateurs mais aussi les membres d'un thiase — pour lequel est gravé, à quelques mètres de là, le texte de fondation — ou d'un culte à mystères dédié au roi divinisé Obodas Ier. Au IVe siècle, l'édifice est utilisé par les chrétiens comme monastère, ce qu'il lui vaut son nom : « el Deir » qui veut dire « le monastère ».
Temple de Qasr al-Bint
Avec ses 23 mètres de haut, le temple de Qasr al-Bint est un des principaux temples de la cité. Il se trouve au bout d'une large esplanade pavée qui se termine par une longue colonnade. Centre d'un important secteur monumental, c'est une des rares structures construites plutôt que creusées dans la roche. Embelli à l'époque romaine, c'est un bâtiment construit de grès et recouvert de stuc. Malgré ses poutres de genévrier disposées en un dispositif anti-sismique, le temple de Qasr al-Bint a connu une destruction partielle lors d'un tremblement de terre. Au fond du temple une statue de l'idole de Susarés — dont la naissance était célébrée le 6 janvier — était supportée par une plate-forme accessible par deux d'escaliers. D'autres divinités étaient également célébrées dans ce temple. Des fouilles effectuées au XXIe siècle démontrent que le Qasr al-Bint ne reprèsente qu'une faible partie de l'espace sacré de Pétra. Les restes d'un autre temple, sans doute tombé dans un tremblement de terre, ont été découverts sous l'édifice.
Temple des lions ailés
La déesse Al-Uzza était vénérée non loin de là par les habitants de Pétra, dans le temple des lions ailés. Ce temple construit par les Nabatéens au cours du Ier siècle est un grand complexe muni d'un long escalier montant, d'une grande entrée flanquée de colonnes, et d'une salle de culte intérieure avec un podium surélevé. Le temple doit son nom aux sculptures à motif de lions qui couronnent les chapiteaux corinthiens des colonnes qui entouraient l'édifice. Dans le foyer du temple, au sommet du podium reposait probablement une statue de la déesse al-Uzza. Les prêtres et les dévots se disposaient probablement autour de la statue afin de prier la déesse. Des motifs floraux et figuratifs, ornaient les murs et de petites niches entouraient le podium dans lesquelles étaient sans doute placées des offrandes ou des idoles. Prospère jusqu'à la période romaine, le temple des lions ailés est détruit et cesse d'être utilisé à la suite du tremblement de terre qui frappe Pétra en 363.
Théâtre romain
Construit au Ier siècle, un théâtre romain taillé dans la roche pouvait accueillir de 3 000 à 8 500 personnes, selon les sources (30° 19,5′ N, 35° 26,82′ E). C'était un mélange de roche taillée et de maçonnerie ; il avait un orchestre semi-circulaire et des gradins en trois niveaux superposés en forme de lune croissante. Déjà mentionné par Jean Louis Burckhardt en 1830, le théâtre est exhumé en 1961 par une équipe d'archéologues américains autour de P.C. Hammond en collaboration avec le Département des Antiquités de Jordanie.