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#les personnages n'ont plus rien à voir avec machin et machin. + l'histoire que je vais publier n'a absolument rien à voir avec la fic.'
emiliemaria · 3 months
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#faut que je parle d'un truc que je trouve ouf là mais ptdrr💀 littéralement je sais pas à qui en parler#mais c'est une partie du lore du fandom de str*y k*ds qui s'écrit sous nos yeux#y'a une autrice qui écrit du rpf sur ao3 qui a écrit une fic sur le ship le + populaire du fandom#et sa fic a un peu blow up genre elle a fait des stats de malade#à tel point que j'ai vu plein de fanart inspirés de la fic etc bref#y'a qques semaines je vois passer un tweet de l'autrice qui ditqu'elle va sortir l'histoire en livre. carrément elle a sorti des préco#SAUF que la go elle a commissioné un-e artiste pour la couverture#et malgré le fait qu'elle disait qu'elle avait changé le titre et les prénoms des persos pour éviter tt pb ensuite#sur la couv du livre c'est LITTÉRALEMENT eux genre. du coup les gens lui ont attrapé la veste en disant qu'elle devrait take down les préco#tant qu'elle avait pas modifié completement la couverture. elle a fait un loooong poste en mode ~apologies~ en disant que bien que#l'histoire est la mm que sa fic elle va bloquer l'acces à la fic et sortir une autre couv et aussi changer la nationalité des persos#et là retournement de situation je vois quoi aujourd'hui ? un de ses tweets passer où elle est en mode 'voilà la nouvelle couverture les-#les personnages n'ont plus rien à voir avec machin et machin. + l'histoire que je vais publier n'a absolument rien à voir avec la fic.'#alors que. de base. elle a market son truc en mode 'sortie de ma fic en physique qui sera intitulée autrement pour éviter les pb'#à côté de ça elle a aussi supprimer tous ses autres tweet mentionnant la fuc en question et là elle est dans les mentions des gens en mode#'c'est faux c'est pas du tout ma fuc c'est une autre histoire' je vous jure je crois le mieux c'est qu'elle publie pas du tout ptdrr elle#est trop chelou💀💀💀#je pense elle a vraiiiment pas prit en compte toutes les 'retombées' suite à la publication de sa fic en physique#genre elle a mentionné d'autres exemples de rpf publiées en fic ensuite pour se défendre un peu#mais idk là c'est différent elle s'y prend trop mal malheureusement :/#genre jsais pas au pire elle aurait pu proposer des versions physiques mais 'homemade' au lieu de littéralement trouver un éditeur#et de se lancer dans l'aventure à l'aveuglette😭#genre jsais pas j'ai l'impression qu'elle a vraiiiment pas réfléchi#bref olalah désolée mais cette histoire m'obsède#publiées en LIVRE* vs avez capté
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davidfakrikian · 6 years
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Matrix vu par Joel Silver
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Le producteur Joel Silver sur Matrix, Commando, Sgt. Rock, V pour Vendetta et l’avenir du cinéma d’action, dans une interview uncut de 1999.
En avril 1999, je rencontrais une semaine après la sortie américaine de Matrix, et deux mois avant la sortie en France, le producteur culte Joel Silver, pour un entretien d’une heure à Rome. Seuls quelques extraits avaient alors été diffusés dans le magazine S.F.X.. Voici, à l’occasion de la sortie de Matrix en 4K dans un nouveau transfert lui rendant ses couleurs d’origine, la version intégrale de l’interview, retrouvée sur un vieux disque dur dans un fichier au format .wri (soit le traitement de texte antique pré-Word, au format exact des textes de la matrice).
David Fakrikian : Matrix est un succès monumental aux USA.  Le film a remboursé son budget en moins d'une semaine ! Pouvez-vous nous expliquer d'où vient cette attraction ? Qu'est ce que Matrix a de plus que la moyenne des "films à effets spéciaux" habituels ?
Joel Silver : Enormément de choses. Ce n'est pas un film d'action conventionnel. Bien entendu, il a été fait en visant principalement le marché des adolescents, mais Matrix est un film qui s'adresse à tout le monde. Les femmes sont attirées par Keanu, les garçons viennent voir le film pour les effets et l'action, et le public adulte vient pour l'histoire. Matrix est le film le plus ambitieux que j'ai jamais produit. J'aime le résultat final, j'aime entendre les spectateurs dire qu'ils l'ont apprécié, et j'aime les voir y prendre tant de plaisir. Pour tout vous dire, j'aime tellement ce film que j'ai passé chaque soir de la première semaine de la sortie dans une salle différente à Los Angeles ! J'ai payé mon ticket à chaque fois, comme tout le monde, pour m'asseoir au milieu du public, et entendre ses réactions !
D.F. : Que pensez-vous des gens qui méprisent a priori Matrix, en le qualifiant de film à effets spéciaux, sous-entendu de film vide de sens, stupide et décérébré ?
Joel Silver : Il y a près de 500 plans à effets spéciaux dans le film. Entre les effets optiques, les effets sur ordinateur, et les fils invisibles servant à faire accomplir des acrobaties aux personnages, c'est en effet un véritable festival. Et c'est l'une des raisons pour lesquelles on a décidé de sortir le film début avril aux USA, plutôt que d'attendre cet été. Nous ne voulions pas être comparé ou confondus avec les autres films d'action à effets spéciaux. Le film est dans sa globalité plus intelligent, ambitieux et créatif dans son utilisation des effets spéciaux. Par exemple dans une scène, les personnages parlent dans un décor vierge. Nous avons utilisé des ordinateurs pour effacer toutes les ombres. C'est un effet, mais qui va le remarquer ? Tout ce que font les personnages, c'est parler. Comme dans un film normal ! Pour moi, on est arrivé technologiquement au point où plus personne ne devrait faire la différence entre un film à effets spéciaux et un film normal. Les effets spéciaux sont si répandus, jusque dans les films normaux, qu'il n'y a plus de distinction claire et linéaire possible, nous sommes désormais en présence d'une véritable zone d'ombre. La plupart des films dits "normaux" ont des plans truqués qui sont totalement invisible au public. On ne devrait plus séparer les film à effets spéciaux des autres.
D.F. : A quoi attribuez vous le succès de Matrix, quand des dizaines de films traitant des ordinateurs et de la réalité virtuelle sont sortis au cours des dix dernières années ?
Joel Silver : Je ne suis pas très doué en ordinateur. Je sais utiliser un computer, surfer sur le Net, mais dès qu'il y a un problème technique, je suis perdu. Je ne connais rien au langage des machines, mais j'essaie de faire un effort. Je comprend des concepts tels que le langage crypté par exemple. Et je pense que les gens qui ont produit ce type de films avant moi n'y comprenaient rien, et s'en foutaient complètement. Ils n'étaient intéressés que par l'aspect commercial des choses. Attention, je ne dis pas que je ne suis pas intéressé par l'aspect commercial ! J'ai, bien entendu, envie que tous mes productions soient des hits au box-office et rapportent de l'argent. Mais la différence, c'est que j'ai travaillé avec Larry et Andy Wachowski, qui comprennent tous les deux la globalité du concept de la réalité virtuelle, et tout ce qu'il implique. Ils l'ont utilisé comme une métaphore pour des problèmes bien plus profonds, liés à la réalité de nos vies quotidiennes. Les garçons n'ont pas pris le public pour des abrutis. Ils ont été très clairs en tout ce qui concerne la perception de ce type d'univers, et son fonctionnement. Et en plus, ils en ont fait un film cool ! Les lunettes noires sont cools, les vêtements sont cools, tout dans le film est cool ! Matrix n'est pas un film de frime. Jamais il ne ment sur son esthétique. Elle fonctionne dans le cadre de l'univers Cyber, elle est légitime, elle n'est pas forcée et gratuite au point qu'on refuse de la prendre au sérieux où d'y croire. Et je pense que les autres films sur le sujet n'avaient pas cette qualité.
D.F. : Parlez nous des "garçons" comme vous les appelez. Pensez-vous qu'ils sont des cinéastes hors du commun ?
Joel Silver : Ils sont très spécifiques en tant que réalisateurs. Ils savent exactement ce qu'ils veulent. Et ca, je ne le vois pas souvent ! Il y a d'autres réalisateurs qui fonctionnent de la même manière, comme les frères Coen, par exemple. C'est comme Hitchcock, qui était capable de voir un film en entier dans sa tête. Le tournage n'était plus qu'une formalité. Les garçons savent ce qu'ils veulent et comment l'obtenir. Il leur arrive d'utiliser plusieurs caméras en même temps, mais ils savent quels plans ils vont utiliser. Rien à voir avec Tony Scott, par exemple, qui utilise parfois 10 caméras !
D.F. : Matrix est à la croisée de la plupart des icônes de la culture alternative : le rock dur, les jeux vidéos, Internet, les mangas, le cinéma de Hong Kong, les comic-books de super- héros… Est-ce là l'univers des frères Wachowski ?
Joel Silver : Vous avez résumé là la plupart de leurs centres d'intérêts. Mais je crois que la clef, c'est qu'ils viennent du monde des comic-books, et qu'ils sont fascinés par la notion du mythe des super-héros. Ils sont très au fait de toute cette mythologie, et ils voulaient faire un film qui représente un monde crédible, dans lequel le public accepterait de voir se produire des choses extraordinaires. Ils ne voulaient pas faire un film de super-héros idiot dans l'esprit la série TV Batman des années 60 par exemple, ou une histoire pré-pubère pour adolescents attardés. Ils désiraient créer un univers dans lequel des personnages auraient des super-pouvoirs, et dans lequel ce serait complètement acceptable. Quand Keanu Reeves s'envole à la fin du film, le studio m'a posé la question, "Pourquoi ? Pourquoi est ce qu'il s'envole ?". Et bien c'est là tout le point du film : parce-qu'il le peut !
D.F. : Keanu Reeves n'a pas une image très positive auprès du public. L'associer à un nouveau film de SF après la catastrophe Johnny Mnemonic était plutôt risqué ?
Joel Silver : En fait, je pense que Keanu était le meilleur interprète possible, parce-qu'au début, son personnage est un crétin… ce qui correspond à la perception que le public a de Keanu ! (rires).  A la fin du film, il est devenu Superman, et on y croit. La transformation est acceptable. En tout cas, elle fonctionne pour la majorité du public, et pour moi aussi. Et croyez moi, je suis le premier à essayer de trouver toutes les erreurs, et les points faibles, qui pourraient nuire à la crédibilité générale. J'ai essayé par tous les moyens de coincer les garçons et de les piéger. Par exemple dans la Matrice, une personne réussit à télécharger instantanément des données lui permettant de conduire un hélicoptère. J'ai demandé au frères Wachowski si, une fois de retour dans le monde réel, elle pourrait y parvenir. Et ils m'ont répondu que l'information serait toujours présente dans son cerveau, et qu'elle pourrait peut-être le faire voler, mais pas aussi bien que dans la Matrice. En ce qui concerne le langage, ce serait différent. Disons que je veux apprendre le français. WrrrrWrrrWrrttt ! Boum ! (Joel Silver imite un téléchargement très rapide !), ca y est, je sais parler français. Je serait probablement capable de garder ce savoir et l'utiliser. Mais s'il s'agit de faire du Kung Fu, ou de conduire un hélicoptère, je n'aurai pas la force musculaire nécessaire pour y arriver dans le monde réel. Dans la Matrice, ce genre de considération n'a pas court, et tout est possible. Ce type de crédibilité était très important pour le film, et je pense que Keanu y participe.
D.F. : Puisque vous nous parlez de Kung-fu... Comment en êtes vous arrivé à engager Yuen Woo Ping, l'un des plus grand directeurs de combats de films à Hong Kong, et accessoirement l'homme qui a fait de Jackie Chan une star ?
Joel Silver : Les garçons voulaient rendre hommage aux films de Hong Kong. Ils voulaient faire un film de kung-fu de science-fiction ! Quand j'ai rencontré Woo Ping pour la première fois, j'étais très excité. Cet homme à une telle perfection de son art que j'étais aussi très intimidé. Cette rencontre a eu lieu avant que nous engagions Jet Li pour L'Arme Fatale 4. Elle m'a permis de mieux comprendre le travail de Woo Ping, et ce qu'il tente d'insuffler au cinéma d'action. Cette expérience m'a servi pour ma prochaine production, Romeo Must Die, qui est réalisé par un autre pilier du cinéma de Hong Kong, Corey Yuen, et dans lequel Jet Li a le rôle principal. Woo Ping a entraîné Keanu, Lawrence Fishburne et Carrie-Anne Moss pendant six mois avant qu'ils ne commencent le tournage du film. Les acteurs étaient très anxieux d'être physiquement à la hauteur, et ils ont investi tout ce temps pour y arriver. Je pense que cela se voit à l'écran.
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D.F. : D'ou vient l'idée d'avoir utilisé des d'artistes de comic-books comme Geoff Darrow, pour concevoir le look du film ?
Joel Silver : Le studio avait envie de savoir à quoi le film allait ressembler avant de donner le feu vert. Geoff Darrow est un dessinateur incroyable qui vit en France. C'est les garçons qui ont eu cette idée. On l'a fait venir à Los Angeles, et ils ont travaillé avec lui. Darrow a dessiné la quasi totalité du film, plan par plan ! C'est une superbe BD, qui représente le film avant qu'il ne soit tourné, dans une version avec de légères différences. Le résultat final est l'équivalent d'un album très épais, un peu comme les Watchmen, sauf qu'il n'est pas en couleur, mais en noir et blanc. On s'interroge actuellement sur l'idée de le publier. On a amené le résultat final aux grands pontes de la Warner Bros, et sur la base de cette bande dessinée, ils ont donné leur accord à la production du film. Le film est indissociable de ces dessins, parce-qu'il est inspiré en grande partie par eux.
D.F. : Vous semblez vraiment apprécier le travail de Geoff Darrow.
Joel Silver : Oui, mais j'en veux aussi à Geoff Darrow ! (rires). Nous avons fait la semaine passée un press-junket à Los Angeles, et nous avons été assis pendant deux jours dans un décor inspiré du film pour répondre aux questions des journalistes. Et bien laissez moi vous dire que les fauteuils, qui ont été conçus par Darrow, étaient extrêmement inconfortables ! (rires) . J'ai maudit Darrow pendant 48 heures ! Tout le monde me disait, "mais ses fauteuils ont un look incroyable !", et je leur répondais, "ils ont sans doute l'air incroyable, mais je ne supporte plus d'être assis dedans !" (rires)
D.F. : Sur le site officiel de Matrix, il y a aussi plein de BD dessinées par les plus grands du comic-book américain : Bill Sienkiewicz, Paul Chadwick…
Joel Silver : Ce sont des nouvelles histoires, qui ne sont pas des adaptations du film, mais des récits se déroulant dans le même univers.  Le résultat final est fantastique. Il y en a une dessinée par Geoff Darrow, qui montre comment la guerre c'est terminée entre les hommes et les machines. Il y a cette séquence incroyable se déroulant aux nations unies, où l'ambassadeur des machines se rend pour les débats. Les machines veulent leur réédition inconditionnelle mais les humains veulent négocier. L'ambassadeur répond qu'il n'en a rien à foutre, et fait sauter les nations unies ! C'est une sorte de préquelle au film. Ceux qui veulent en découvrir plus sur les origines de la Matrice doivent se connecter sans tarder. De nouvelles histoires sont ajoutées au site chaque semaine.
D.F. : Ce site n'a rien a voir avec les sites cinéma habituels…
Joel Silver : Il était clair dès le départ, pour les frères Wachowski, que le site devait se différencier des autres sites de films. Ils voulaient un site vivant, qui soit sans cesse en ébullition et en activité, un site qui donne de réelles informations aux surfeurs qui sont intéressés par le film et qui viennent y passer du temps. Ils ne voulaient surtout pas du site promotionnel habituel ! Et ils l'ont eu ! Ce site est plein de comic-books, de jeux, et il y a même des niveaux cachés ! Avec certains mots de passe, vous pouvez pénétrez dans des niveaux du site autrement inaccessibles.
D.F. : En parlant de super-héros… vous aviez dans le passé plusieurs films en développement qui ne se sont jamais concrétisés. Par exemple V pour Vendetta une bd de Alan Moore et David Lloyd ?
Joel Silver : Les frères Wachowski ont écrit le script de cette adaptation ! C'est un scénario gigantesque, et cela se passe à Londres, comme dans la BD originale. Le problème est que le personnage porte un masque figé. Or, on ne peut pas payer un acteur pour cacher son visage sous un masque inexpressif pendant les trois quarts du film, et c'est là l'un des problèmes du scénario.
D.F. : Les Watchmen, le best-seller de Alan Moore et Dave Gibbons  ?
Joel Silver : Oui, il y a eu de nombreuses versions écrites, entre autres par Sam Hamm et Terry Gilliam. Celui de Sam Hamm était pas mal, mais cela date maintenant de dix ans… Aujourd'hui, nous ne vivons plus dans même contexte. Tout a changé. C'est un scénario du passé, et il faudrait le réactualiser. Je ne sais pas si cela arrivera…
D.F. : Et qu'en est-il de Sgt Rock, la fantastique BD de guerre de Joe Kubert, qui a failli se faire avec Arnold Schwarzenegger, puis Bruce Willis ?
Joel Silver : Il y a eu plusieurs versions écrites là aussi, mais elles n'étaient pas entièrement satisfaisantes… pas efficaces à 100 %. J'attend de trouver les bon auteurs, qui pourraient amener une approche intéressante au sujet.
D.F. : Il y a une chose que je brûle de vous demander. La première fois que j'ai entendu la phrase slogan du film, "What is the Matrix?", je me suis dit, "Je connais la réponse. Matrix, c'est Arnold Schwarzenegger !". Arnold jouait le rôle de John Matrix dans un film d'action désopilant que vous avez produit en 1985, intitulé Commando. Un hasard ?
Joel Silver : (Eclate de rire). Je sais ! En fait, à l'époque de Commando, j'avais déposé le nom de Matrix, en pensant l'utiliser comme titre pour une suite. S'il y avait eu un Commando 2, il se serait appelé Matrix, mais on ne l'a jamais tourné… nous avons donc réutilisé ce nom pour ce film, bien qu'il n'y ait aucun rapport. Je crois que le nom vient vraiment de William Gibson. Dans un de ses romans, il y a très longtemps, il utilisait ce terme pour décrire un endroit dans le style de l'Internet et du cyberspace, dans lequel on pouvait pénétrer et télécharger des informations.
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D.F. : Je trouve que Matrix tranche radicalement avec les films que vous avez produit récemment. Peut on dire qu'on assiste à une réjuvénation du style Silver ?
Joel Silver : Je le pense. Je m'impose une pression constante. Je veux donner aux spectateurs des films qu'ils apprécient. Mon problème, c'est que mes productions coûtent cher. Elles doivent rembourser leur investissement. Et pour qu'elles marchent, il faut qu'elles soient d'une certaine qualité. Je cherches donc à m'entourer de personnes qui m'aident à concrétiser des films sans cesse plus originaux et excitants. J'essaie toujours de surpasser ce qu'on a fait l'année dernière, et j'espère faire mieux l'année prochaine. C'est un quête de créativité qui s'apparente à une guerre. Je ne pourrais plus, par exemple, faire mettre en scène un combat à mains nues classique dans une de mes productions. Après avoir vu le type de bagarres qu'il y a dans Matrix, le public va vouloir de l'action encore plus folle et encore plus ahurissante. Il ne sera plus possible de dire aux cascadeurs, "il est 16 heures, battez-vous, comme bon vous semble, on laisse tourner les caméras et on remballe dans deux heures". Il faudra que tous les autres producteurs s'alignent, et fassent préparer les scènes d'action et de combats des mois à l'avance. Et il faudra que le résultat soit aussi spectaculaire que dans Matrix, ou encore  plus !. Sinon, les spectateurs vont dire "Qu'est ce que c'est que cette merde !". Nous avons hissé la barre, tiré le genre vers le haut, et c'est très bien ainsi. Tout le monde devra travailler encore plus dur.
D.F. : Si je peux me permettre, on a l'impression que la plupart des films d'actions récents sont une succession de clichés, faits uniquement pour contenter les spectateurs qui n'ont aucun discernement.
Joel Silver : Et pourtant, les spectateurs veulent du nouveau, ils ne veulent pas voir tout le temps la même chose. Les sondages du studio montrent que le grand public ne veut plus de formules. Il veut voir quelque chose de frais et original. La plupart des spectateurs en ont assez de payer pour revoir tout le temps le même type de film, et je ne peux que compatir. J'en ai définitivement terminé avec les Arme Fatale. Je n'en produirai plus aucun. Avec le dernier, j'ai fait mes adieux à ce type de cinéma, j'ai fermé ce chapitre de ma vie. S'ils veulent en faire plus, qu'ils se débrouillent, ce sera sans moi. C'est pour cela que le générique de fin de L'Arme Fatale 4 est un album de famille. On le regarde une dernière fois, on ferme le livre, et c'est terminé ! (rires).
D.F. : Direz-vous que Matrix, comme 48 Heures ou Piège de Cristal en leur temps, est un film qui va redéfinir le cinéma de genre ?
Joel Silver : Sincèrement, je le crois. J'aime penser que dans ma carrière, j'ai eu la chance de produire des films qui ont redéfini le cinéma d'action. 48 heures, Predator, L'Arme Fatale, Piège de Cristal… tous ses films ont donné une impulsion au cinéma de genre. J'aime penser qu'ils ont marqué une étape à leur époque, qu'ils ont été le point de départ d'autre chose. Et je pense qu'on a réussi avec Matrix à accomplir de nouveau le même miracle. Pour moi, Matrix est une porte ouverte vers le futur. C'est le premier film du 21esiècle. Pas à cause de ses valeurs de production, mais de son contenu. L'action et l'histoire forment un tout organique, avec différents niveaux d'interprétation. Le récit n'est pas linéaire, il ne passe pas de A à B à C, comme dans un film type. Il évolue au fur et à mesure que l'on découvre des aspects cachés, comme quand on épluche les différentes couches de la pellicule d'un oignon. Par exemple quand les personnages sont dans la Matrice, l'image a une dominante verte. Quand on est en dehors, la dominante est bleue. C'est subtil, et on peut sentir cette différence. Mais on ne peut pas s'en apercevoir dès la première vision. Où bien prenez la scène ou Keanu lâche le téléphone au début du film… cela ne se passerait pas de la même manière dans le monde réel. Il est impossible de n'avoir vu Matrix qu'une seule fois, et de croire en avoir saisi tous les aspects. Il faut voir et revoir ce film et je ne dis pas ça en tant que producteur, mais en tant que spectateur. A chaque vision, on peut y découvrir quelque chose de nouveau.
D.F. : Si Matrix est le film du futur… qu'en sera t'il du DVD ?
Joel Silver : Je vois déjà le résultat ! Les possesseurs du DVD vont passer leur temps à regarder plusieurs fois de suite leurs chapitres préférés. Comme pour les meilleurs morceaux de musiques, ils vont redécouvrir certains passages avec un plaisir sans cesse renouvelé. D'accord, j'ai aidé ce film à voir le jour, et je ne suis pas objectif… mais je pense que Matrix aura une vie bien au delà du film d'action habituel.
D.F. : Y aura t'il une édition spéciale avec des suppléments ?
Joel Silver : Je ne le sais pas encore, mais je l'espère. On en a parlé entre nous. Vous savez, habituellement, les personnes chargées du making of d'un film passent une dizaine de jours sur le plateau, pas plus. Nous, nous les avons accueilli tous les jours ! Le tournage a entièrement été filmé par l'équipe du making of ! Il y a de quoi faire !
D.F. : Vous pensez qu'il y aura une suite à Matrix ? Les frères Wachowski ont parlé d'une trilogie.
Joel Silver : Je l'espère ! Ma compagnie a les droits sur des suites éventuelles écrites par les garçons, mais c'est encore tôt pour en parler. Le film n'est sorti que depuis 10 jours au moment où nous faisons cette interview. Je sais que sur Internet tout le monde se pose la question. On ne s'attendais pas à une telle réaction positive de la part du public. Et bien voici la réponse officielle : on verra !
Interview réalisée à Rome le 8 avril 1999  par David Fakrikian
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dtkid · 6 years
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Éloge des déjeuners paisibles
Entre l'autoradio et le poste de la salle de bains, mon enfance a été bercée par la musique qu'écoutaient mes parents. Et s'il y a beaucoup de chansons qui m'ont marqué et plu, il y en a une que j'ai  toujours trouvé particulièrement conne. Qui me hérissait à chaque fois que je l'entendais. C'est l'histoire d'un gars dont la meuf veut qu'il lui foute la paix au petit déj.  Rien que l'idée qu'il touche de l'argent à chaque fois que sa chanson passait à la radio ça me rendait malade. Puis j'ai eu la chance de ne pas entendre cette chanson pendant des années. Entre temps j'ai fait deux dépressions, j'ai vécu en couple, je me suis politisé et je me suis intéressé au monde qui m'entourait. Et récemment en écoutant de vieilles chansons, je suis retombé sur celle-là. Je l'ai écouté à peu près tous les jours pendant deux semaines parce qu'il y avait quelque chose qui m'accrochait. Sans trop faire gaffe aux paroles. Puis j'y ai fait gaffe, j'ai trouvé ça moins con que dans mon souvenir et j'ai envoyé le lien à un ami. Il m'a répondu que c'était "ringard, sans intérêt et prémaché." J'allais lui répondre, et je me suis rappelé que j'avais un billet de blog à faire pour le soir-même. Cet article servira donc à montrer à mon ami et à mon moi du passé ce que, je pense, ils n'ont pas vu.
Aujourd'hui, on parle de dépression, d'amour, des médias et de philosophie. Aujourd'hui on parle de "Déjeuner en paix" de Stephan Eicher. https://www.youtube.com/watch?v=S7cP8jGMtAE
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Genèse d'un hit:
En 1979, après quelques petits boulots dans la poste suisse et l’hôtellerie, le jeune Stephan se voit prêter un ordinateur. Sur cette machine, il composera ses premiers morceaux. En 1980 il fonde avec son frère Martin le groupe Grauzone (j'en parle vraiment juste parce que le nom est rigolo). Il se lance ensuite dans une carrière solo.
Après quelques hits Stéphan fait une rencontre décisive pour la suite de sa carrière sur le plateau de Rapido animé par Antoine de Caunes. Celle de Philippe Dijan romancier et scénariste. Dijan est l'auteur de "Oh..." dont Elle de Paul Verhoeven est l'adaptation et de 37°2 le matin dont il dira lui-même "ce qui m'intéressait était de raconter une histoire con mais de l'écrire bien." A partir de 1989, une collaboration débute entre les deux hommes. Philippe Dijan écrira désormais toutes les chansons françaises de Stéphan Eicher. Et le 2 août 1990, à deux heures du matin, la Garde Républicaine et les forces spéciales irakiennes envahissent le Koweït. A ce moment là, tous les éléments sont en place pour que Stephan Eicher et Philippe Dijan accouchent de "Déjeuner en paix."
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                     Philippe Dijan, là il fait peur mais en vrai il est gentil.
Déjeuner en paix, amour et dépression.
Tout d'abord, concentrons nous sur le premier niveau de lecture : la chanson d'amour. Cela nous permettra de prendre une vue d'ensemble des paroles, de voir l'histoire qui nous est racontée et de voir en quoi la chanson parle des enjeux de la vie de couple lorsqu'un des partenaires souffre de dépression.
J'abandonne sur une chaise le journal du matin Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent J'attends qu'elle se réveille et qu'elle se lève enfin Je souffle sur les braises pour qu'elles prennent
Donc, après une lecture des nouvelles, Stephan les met de côté. Elles lui ont donné le cafard. Levé le premier, il attend que sa moitié se lève. Le "enfin" appuie la longueur de cette attente, il a besoin de l'avoir près de lui pour le sortir de sa déprime. "Je souffle sur les braises pour qu'elles prennent." Là, on pourrait penser qu'il vit dans un habitat particulièrement rustique et qu'il veut se faire un feu de cheminée. On serait un peu con. C'est une métaphore de son état mental. Il essaye de raviver la flamme en lui.
Celles et ceux qui comme Stephan et moi se lèvent tôt, ont tendance à broyer du noir et qui ont une moitié aimant la grasse matinée savent de quoi il s'agit. Les premières heures froides et solitaires du jour, qu'un rythme de sommeil vicelard vous force à subir. Heures passées à tenter péniblement de faire quelque chose. En sachant que ça n'ira pas mieux avant qu'elle se lève.
Cette fois je ne lui annoncerai pas La dernière hécatombe Je garderai pour moi ce que m'inspire le monde Elle m'a dit qu'elle voulait si je le permettais Déjeuner en paix, déjeuner en paix
Sauf que visiblement ces derniers temps, Stephan, il a le cafard persistant. Ca s'accroche et ça ne part pas. Même une fois qu'elle est levée. Ce couplet nous fait comprendre que c'est la même rengaine tous les matins : les journaux lui flinguent le moral, et il faut qu'il partage ça avec sa chère et tendre. Chère et tendre qui veut visiblement qu'il lui foute la paix. Par amour (et sans doute pour éviter de la foutre en rogne), Stéphan a pris la bonne résolution de taire son angoisse ce matin.
Je vais à  la fenêtre et le ciel ce matin N'est ni rose ni honnête pour la peine " Est-ce que tout va si mal ? Est-ce que rien ne va bien ? L'homme est un animal " me dit-elle
Bonne résolution qui ne va pas faire long feu. Stephan, incapable de parler d'autre chose, va regarder le paysage. Celui-ci tire la gueule, renvoyant le chanteur dans les abysses de l'angoisse. Angoisse, pour le moins hyperbolique, puisqu'en gros, Stephan se demande si le monde est foutu. A bout, il finit par exprimer ses questionnements à voix haute. Sa moitié, qui semble être un modèle de douceur et de patience, ne l'envoie pas ballader mais se contente d'une réponse laconique : "l'homme est un animal." Nous nous pencherons plus tard sur ce qu'implique cette phrase.
Elle prend son café en riant Elle me regarde à  peine Plus rien ne la surprend sur la nature humaine C'est pourquoi elle voudrait enfin si je le permets
Le paragraphe suivant tout en tendresse pudique est celui du regard de Stephan sur sa douce. Contrairement à lui, elle profite de la vie, passe un bon moment, ne se laissant pas affecter par des nouvelles sordides. Tout ça ne la surprend plus, elle ne se laisse plus affecter.
Déjeuner en paix, déjeuner en paix
La demande de la compagne constitue le refrain. Parce qu'elle répète sa demande encore et encore, à l'identique, gardant son calme.
Je regarde sur la chaise le journal du matin Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent " Crois-tu qu'il va neiger ? " me demande-t-elle soudain " Me feras-tu un bébé pour Noël ? "
Ce couplet commence avec les deux même phrases que celles qui nous avaient introduit aux angoisses de Stephan. Mais comme face aux demandes répétées de sa compagne, il s'est tu, c'est à ses pensées à elle qu'on va s'intéresser. Et elles sont radicalement différentes. On pourrait avoir l'impression qu'elle dit des banalités, mais c'est un peu plus profond que ça. La neige d'abord. Ca symbolise la différence entre leurs points de vue. Elle aussi a vu le ciel gris, sauf qu’elle ne voit pas ça comme un facteur de déprime mais comme une promesse. Peut-être que les nuages amènent de la neige. La neige c'est blanc, c'est pur et surtout c'est joli. Peut-être que le sale temps vient embellir le paysage. Le bébé ensuite. Là où Stephan songeait à la mort, elle pense à la vie à venir. Je ne m'attarderai pas trop sur Noël, ne connaissant les convictions profondes de Stéphan, mais dans la tradition chrétienne, c'est la fête de l'espoir ultime : la naissance du Rédempteur, venu guider son peuple vers un monde meilleur, au-delà de celui-là qui est une saloperie. Plus trivialement, c'est l'occasion, de faire la fête autour d'une bonne bouffe.
Et elle prend son café en riant Elle me regarde à  peine Plus rien ne la surprend sur la nature humaine C'est pourquoi elle voudrait enfin si je le permets Déjeuner en paix, déjeuner en paix
Donc, sur un premier niveau de lecture, on a une belle chanson d'amour, riche narrativement. Elle nous fait suivre deux personnages, l'artiste torturé et sa compagne. Leur relation est touchante dans les deux sens. Il la regarde avec une tendresse teintée d'admiration pour son calme et sa joie de vivre. Même s'il n'y parvient pas, il s'efforce de ne pas lui faire subir son angoisse. Elle, bien que l'état mental de son compagnon puisse parfois être dur à vivre, le gère avec patience et douceur et continue de s'imaginer un avenir à ses côtés.
Mais en creusant plus loin, on découvre un peu plus qu'une simple chanson d'amour.
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Malgré ton diplôme des beaux-arts en vidéo (véridique), ton clip est nul Stephan.
Guerre du Golfe, médias et cafard:
Comme dit à la fin de mon introduction, le 2 août 1990, l'Irak envahit le Koweït, qui refuse d’effacer ses dettes, signant ainsi le début de la "Guerre du Golfe." Cette guerre occupe une place particulière dans l'histoire des médias car des moyens technologiques alors tous nouveaux vont y favoriser le développement du traitement de l'info contemporain.
Les nouvelles techniques de transmission par satellite permettent en effet une diffusion "live" des images prises par les journalistes. C'est principalement CNN, chaîne alors émergente qui en tire avantage. Ils mettent à bon usage les moyens techniques et les journalistes intrépides à leur disposition pour assurer la couverture des événements. Lorsque les officiels irakiens donnent l'ordre à la presse étrangère de quitter Bagdad, le producteur Robert Winner fait jouer les relations qu'il travaille à acquérir depuis des mois et obtient que ses reporters restent sur place. A partir de là, CNN devient la source d'images et d'information quasi exclusive de 89 pays sur la situation en Irak. Lors des bombardements de Bagdad, les journalistes de CNN assurent par radio depuis leur hôtel une couverture H24 des événements. Cette émission, unique à l’époque, jouera un rôle majeur dans le développement de la télé live en continu à la BFM TV que nous connaissons aujourd’hui.
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  La chanson, enregistrée en 1991, sort donc dans ce contexte de couverture image sans précédent de zones de guerre. A une époque donc, où les médias, audiovisuels comme papier, rivalisent d'images choc, violentes et sensationnalistes pour attirer l'audimat. On en revient donc à Stephan, qui n'en pouvant plus "abandonne sur une chaise le journal du matin, les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent.". Bien que ce soit le sujet brûlant du moment, ça ne concerne donc pas que la guerre du Golfe. Peu importe quelle zone du monde, proche ou lointaine couverte par les médias, ceux-ci ne s'attardent que sur les drames, la violence la terreur. "La dernière hécatombe." Du moins c'est ce qu'il en retient.
On pourrait se dire que cette couverture dramatique est une bonne chose, prompte à susciter une réaction de la population. Mais c'est là que ça devient vicieux. Et pour comprendre pourquoi, repartons en Irak.
Outre la diffusion live des images prises par les journalistes il existe une autre innovation technologique propre à la guerre du Golfe : les caméras embarquées lors d'opérations militaires. Celles-ci permettent par exemple de suivre la trajectoire d'un missile depuis l'objectif posé dessus ou une opération des forces armées en vision nocturne. Et ça va avoir deux effets. Le premier, c'est de donner un aspect ludique aux images qui vaudra à la Guerre du Golfe le surnom de "Guerre du jeu vidéo". Le second : pousser les chaînes de télévision et les organes de presse à se reposer sur les forces militaires pour obtenir leurs images. D'autant plus que ceux-ci contrôlent les informations données lors des briefings presse ainsi que les zones auxquelles ont accès les reporters.
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La guerre du Golfe : une guerre cool avec des héros solitaires et des explosions.
Ce système atteint son paroxysme dans le système des "pools" des reportages collectifs organisés par les militaires autour d'une seule caméra, qui servira de source visuelle pour tous les médias. C'est que les officiels, surtout américains, ont retenu les leçons de la réprobation populaire qu'avait fait naître la couverture médiatique d'une précédente guerre : la guerre du Viêt Nam. Cette fois, la version du conflit qui parvient en Occident est donc souvent celle d'une "guerre propre", une histoire excitante, une fable patriotique, limitée au seul point de vue américain.
Mais les impératifs des chaînes de télé jouent aussi leur rôle, le fait de montrer une violence esthétisée, exercée contre de méchants ennemis plutôt que sur des civils récoltant plus facilement des succès d'audience. Comme souvent, cela est plus représentatif de la volonté des grandes chaînes que des volontés individuelles des journalistes. Sur place, les reporters essayent de faire leur boulot, mais reçoivent de vives critiques s'ils vont à l'encontre du discours dominant. Ainsi, les sujets du journaliste CNN Peter Arnett sur les pertes civiles irakiennes lui valurent d'être qualifié de "Joseph Goebbels du régime hitlérien de Saddam Hussein" par le député républicain Lawrence Coughlin. (1)
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La guerre du Golfe, une guerre avec des hélicoptères badass  
Si je veux montrer ici la richesse thématique de cette chanson, j'ai bien conscience qu' elle ne pousse pas si loin l'analyse de ce contexte médiatique. Mais elle nous montre le résultat que celui-ci produit sur les individus.
 Ainsi, en présentant la violence d'un seul point de vue, exercé par les héros de la paix et de la démocratie contre des méchants, des sauvages, des barbares, le discours médiatique crée non pas une contestation, mais une adhésion ou juste une terreur paralysante d'un ennemi traité comme uniquement monstrueux. Un phénomène qui reste d'actualité, notamment dans le traitement médiatique du terrorisme.
Ainsi Stephan ne se demande pas ce qu'il peut faire, comment se révolter, comment agir, il déprime, angoisse. On ne parle pas ici d'images violentes montrées pour pousser les gens à réagir qui ont fleuri avec l'avènement d'internet (on pense aux images de L214 prises dans des abattoirs pour amener à reconsidérer notre rapport à la viande et aux produits d'origine animale, ou à la récente attaque de Moix sur le comportement de la police envers les migrants) et qui sont accompagnées de proposition de mobilisation ou d'évolution de nos modes de vie. Le journal lui a bien fait comprendre que la guerre se passait loin de chez lui, qu'il n'y pouvait rien. Il se demande si le monde est foutu "Est-ce que tout va si mal ? Est-ce que rien ne va bien ?", il "souffle sur les braises pour qu'elles prennent". Mais ne nous dit pas que le feu part. Il est isolé, impuissant, désarmé, ne pouvant que se prendre de plein fouet la violence qui lui est montrée. Sans note d'espoir, de changement et donc sans potentiel d'action.
 Mais la chanson ne s'arrête pas là, et nous propose une autre manière de réagir à ces images, celle de sa compagne.
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La guerre du Golfe, une guerre qui savait tenir les bonnes femmes.
La meuf de Steph, cette philosophe.
En 1980, Stephan Eicher enregistre un premier album solo sur un dictaphone Stephan Eicher spielt The Noise Boys. La même année l’album Eisbär fait rencontrer le succès à Grauzone (hihi) Déboussolé par ce premier succès, Stephan fait une pause dans la musique et devient programmateur pour une radio féministe. Il rencontre le groupe de post-punk féminin Liliput dans lequel il jouera de la guitare. C'est sa première rencontre avec la critique, qui le qualifiera de "bonne guitariste au visage masculin". La bassiste et leader du groupe Klaudia Schifferle écrira par la suite certaines de ses chansons. Je vous parle de cette période de sa vie parce qu'on pourrait faire deux lectures erronées du rôle de la femme dans "Déjeuner en Paix". La première : "Gnagnagna Stéphane il est sexiste, il dit qu'il s'intéresse aux vrais problèmes du monde pendant que sa bonne femme veut juste qu'il la mette en cloque" et la seconde "Ah ben il a bien raison Stéphane, les gonzesses elles font que nous parler de niaiseries pendant que nous les bonhommes on pense géopolitique et tout ça..." Je réfute en bloc ces deux lectures, déjà parce qu’on écrit Stephan sans “e", ensuite parce que je pense que le propos sur les genres de cette chanson n'est pas misogyne, voire qu’il est carrément féministe.
En effet ce qui me gêne dans ces lectures c'est qu’elles supposent que le portrait de la femme est négatif. Je pense au contraire ce n'est pas de l'insouciance ou de l'indifférence qu'on lit dans les réactions de la compagne. Mais bien un point de vue philosophique tout à fait digne d'intérêt.
"Plus rien ne la surprend sur la nature humaine." Sa position actuelle est le fruit d'une réflexion, d'un chemin de pensée. On pourrait penser que le point de vue de la compagne est cynique ou mysanthrope. Un point de vue de dégoût de ses semblables permet de ne rien attendre d'eux et empêche d'être déçu. Mais à aucun moment elle ne dit quoi que ce soit de négatif sur l'humain.
 "L'homme est un animal." Les singes se font la guerre et se battent pour des figuiers. Les loutres se font des câlins et se tiennent la main quand elles dorment pour ne pas dériver. Les dauphins sont des violeurs en bande. En Inde, un macaque rhésus a sauvé un chiot d'une attaque de chiens errants et l'a par la suite traité comme son petit. Être un animal ce n'est pas être limité à des comportements abusivement qualifiés de "bestiaux" : agressifs, brutaux, cruels. C'est être capable du meilleur comme du pire. Ce qui caractérise le discours de la compagne, c'est qu'elle sait ça. Elle sait que l'humain est capable des pires horreurs. Donc ça ne la surprend plus. Mais elle sait aussi, contrairement à l'artiste, qui ne voit que le négatif, que l'être humain ne se limite pas à cela.
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C’est aussi ça les animaux.
Ca ne veut pas dire non plus qu'elle y est insensible. Elle ne lit pas le journal, qu'il a abandonné sur la chaise et qui y est toujours à la fin de la chanson. Elle lui demande plusieurs fois de la laisser déjeuner en paix. Elle est sensible à ces événements, ils la touchent. Mais elle est capable d'en faire abstraction. De refuser l'anxiété imposée par les médias. De profiter des moments simples. De penser à des choses quotidiennes et source de bonheur pendant son petit déjeuner. Dans une période saturée d'informations sur la guerre et ses horreurs, elle veut avoir un moment de paix. Le titre de la chanson prend tout son sens.
 Enfin, ne lui faisons pas non plus le procès de l'inaction. On ne sait pas ce qu'elle fera après son déjeuner. Peut-être qu'elle ira militer dans une asso pacifiste. Peut-être qu'elle ira écrire pour un journal indépendant qui dénonce la situation en Irak. Ou peut-être qu'elle ira rejoindre son poste de cadre dans une multinationale qui fait travailler des chinois de six ans et demi et prendra son temps de pause pour faire la comm' de campagne d'Edouard Balladur. "L'homme est un animal."
En tout cas pour le moment elle profite de son déjeuner. Comme dit plus haut, quand elle regarde le ciel gris elle se dit que la neige viendra peut-être blanchir et embellir le paysage. Elle pense à leur premier enfant. A la vie, pas à la mort. Visiblement ça allège la peine de son entourage, puisque Stephan est impatient qu'elle se lève. Elle garde espoir et pense à des lendemains qui chantent. Et c'est aussi ça, faire la Révolution. Conclusion: Je pense que nous avons tous beaucoup à apprendre de cette femme. Être capable de nous ménager des moments de repos, dans un monde injuste et violent. Être capable de ne pas désespérer des gens. Se raccrocher à ce qui pourrait nous soulager, nous apporter du bonheur. Et c'est particulièrement vrai pour les plus politisés, les plus militants d'entre nous, qui parfois s'épuisent le moral à fouiller l'injustice du monde. Comme la personne inspirante qui m'a donné l'idée cette article. Je ne dis pas être plus mûr sur le sujet. Ma copine aussi doit parfois me demander de la laisser souffler avec mes angoisses, mes questionnements. Je ressemble plus à Stephan qu'à sa go. Et moi perso, si je prends mon café en riant je vais juste en foutre partout et tâcher mon pyjama. Mais surtout, je pense que nous avons tous beaucoup à apprendre des chansons populaires. Même celles qui ont l'air particulièrement connes et navrantes. Merci monsieur Dijan, merci monsieur Eicher. Content que vous ayez tenu le coup.
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Stephan Eicher, aujourd’hui lui aussi prend son café en riant.
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Je vous avais dit qu’il était gentil Philippe. Vous me croyez jamais.
Notes additionnelles : Je m'attarde sur la télévision parce que c'est de ce point de vue que les évolutions les plus marquantes ont lieu en matière de média. Je sais que c'est le journal que Stephan lit au début, mais ce sont les mêmes nouvelles qui y sont relayées et sous le même angle (sauf s'il lit la presse indépendante, ce qui expliquerait qu'il voie ça de manière encore plus négative). Ensuite ce n'est pas parce qu'il lit le journal qu'il ne regarde jamais la télé. Enfin ce n'est pas la simple lecture de ce journal ce matin qui l'a mis dans cet état. C'est l'état dans lequel il est tous les matins. C'est pour ça que sa compagne lui demande si elle peut déjeuner en paix. Le contexte médiatique le plonge tous les jours dans la dépression et l'angoisse. J’ai aussi conscience du paradoxe qu’il y a entre la guerre présentée de manière épique et positive et le lien avec la dépression de Stefan. Là plusieurs pistes de réponses : En tant qu’artistes Dijan et Eicher ne se contentent sans doute pas du journal de 20h, la presse écrite qu’ils lisent est sans doute plus critique.  Ensuite là encore on parle d’un contexte médiatique, en plus de la guerre, ils doivent aussi être soumis aux images de catastrophes écologiques, de famines etc. Cependant c’est vrai que le lien que je fais entre la “guerre propre” d’Irak et l’impact des horreurs vues dans les médias présente des faiblesses.   Il y a en effet une différence entre une “propagande” des affects positifs : guerre épique, lutte pour la démocratie, camp du bien et une propagande des affects négatifs : peur, insécurité, donner l’impression aux gens que les rues sont pleines à craquer de jeunes délinquants à capuche et de fanatiques islamiques. Mais les deux ont la même conséquence (voire le même objectif) : celui de pousser à l’inaction et de donner plus de crédit et donc de pouvoir à nos dirigeants. Laissez nous faire, on s’occupe de tout. Elles se rejoignent cependant dans la forme (domination de l’image, couverture H24, partialité totale et décomplexée) Je concède que je m’attarde plus sur la première tandis que Stefan semble plus subir les effets de la deuxième.  C’est juste que je trouvais intéressant de parler de ces deux sujets.
Sources sur la guerre du Golfe : http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2003/02/22/guerre-du-golfe-le-precedent-de-1991_310368_3236.html https://en.wikipedia.org/wiki/Media_coverage_of_the_Gulf_War
http://www.americanforeignrelations.com/O-W/Television-The-persian-gulf-war.html#b%23ixzz1uKXkqB1I
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actusfrances · 6 years
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Alan Turing a-t-il inventé l'ordinateur et l'IA ? Son neveu nous raconte
Dermot Turing, neveu du mythique scientifique Alan Turing, est l'auteur d'une biographie de référence de son aïeul, inventeur de l'informatique moderne. À l'occasion de son passage à Paris, il a accordé un entretien exclusif à "We Demain".
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Dermot Turing, neveu du scientifique Alan Turing, était de passage à Paris, mercredi 26 juin, à l’occasion de la Conférence USI (« Unexpected Sources of Inspiration »), qui rassemble depuis 10 ans des penseurs, innovateurs et créateurs parmi les plus éminents du moment. Juriste de profession, mais aussi auteur d'une biographie de référence de son aïeul, inventeur de l'informatique moderne, il a accordé un entretien exclusif à We Demain. We Demain : Alan Turing est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands scientifiques du XXème siècle. On lui attribue le mérite d’avoir déchiffré les codes secrets allemands durant la seconde guerre mondiale, ce qui aurait raccourci la guerre de deux ans et évité des millions de morts. Et même d’avoir inventé l’ordinateur et conceptualisé l’intelligence artificielle. Tout cela est-il vrai ?
  Dermot Turing : C'est ce que dit l'histoire officielle anglaise, mais il faut savoir qu’Alan Turing n'était pas seul. On doit ce travail à tout le complexe de Bletchley Park. Un château rempli d’experts en mathématiques qui ont réussi à briser le code secret des machines Enigma utilisées par les allemands pour encoder leurs messages. Turing a eu un rôle décisif mais il ne travaillait pas seul. Est-ce que cela a évité des millions de morts ? Oui, probablement. Ce travail lui a par contre permis d’avancer sur les "machines de Turing ". Un concept théorique qu’il avait imaginé dès 1936. Et qui s’est concrétisé dans les "bombes", ces machines briseuses de code mises au point durant la seconde guerre mondiale. Puis dans les ordinateurs tels qu’on les connaît désormais et qui doivent beaucoup aux travaux de Turing dans l’après-guerre. Mais il est difficile de savoir qui est le véritable père de l’ordinateur. S’il s’agit de l’Anglais Alan Turing, de l’Américain John Von Neumann, voire de l’Allemand Konrad Zuse Quand à l’intelligence artificielle, on lui doit en effet le célèbre "Test de Turing ", imaginé en 1950, qui est toujours utilisé aujourd’hui pour déterminer si une IA est capable de mystifier un interlocuteur humain afin qu’il la prenne pour un de ses pairs.
Vous êtes l’auteur d’un livre de référence sur Alan Turing, son neveu et vous avez fréquenté les mêmes écoles. Quels  points communs avez-vous avec votre oncle ?
  Quand j’étais enfant, il n’était pas connu. Alan était le petit frère de mon père. Il y avait quelques histoires drôles autour de ses excentricités mais aucune sur ses activités durant la guerre. Il a fallu attendre 1996 pour qu’elles soient totalement déclassifiées par l’armée. Mon intérêt personnel s’est accru avec celui de tout le monde, à l’approche du centenaire de sa naissance en 2012. J’ai voulu vérifier ce que je lisais dans les livres, aller plus loin et utiliser des documents de première main qui étaient dans ma famille. C’est ce qui a mené à l’écriture de mon livre. Nous avons des similarités. Nous sommes allé dans les mêmes écoles. Sherborne car c'était pour les matheux, à la différence de Marlborough où a été mon père, avec son club de foot. Puis King's College car c'est une sorte de tradition familiale. Mais je n'ai pas du tout les capacités d’Alan en cryptographie, mathématiques de haut niveau... Je ne suis qu'un juriste dans le secteur financier. Désormais je travaille à mi-temps et j'écris des livres d'histoire.
Le film The Imitation Game, paru en 2014, a été nominé pour 7 oscars et a reçu celui du meilleur scénario. Est-il fidèle aux faits ?
  C'est un très bon film, très divertissant et qui a permis de faire découvrir Alan Turing au grand public. Mais il y a un point qui me dérange. Dans The Imitation Game, Turing est dépeint comme un personnage mal à l'aise socialement. Une sorte de geek très arrogant et dérangé psychologiquement à la fin de sa vie. De tous les récits de personnes l'ayant connu que j'ai pu collecter, rien n'est plus faux. Alan avait un sens de l'humour et de l'autodérision très développé, et ce même à la fin de sa vie. Je pense qu’il s’est suicidé pour revendiquer une forme de contrôle sur sa vie. C'était tout sauf une marque de faiblesse.
Pourquoi le gouvernement ne l'a pas protégé lors de son procès pour homosexualité, puis lors de sa castration chimique ?
  C'est une légende tenace. Bletchley Park a été fermé après-guerre mais pour être remplacé par le GHCQ, qui sont les services secrets britanniques tels que nous les connaissons aujourd'hui. Ils n'ont pas abandonné Turing mais ont au contraire intercédé afin de lui faire bénéficier d'une peine alternative à la prison, ce qui aurait détruit sa carrière. Mais ils ne pouvaient pas non plus aller contre la loi. Alan Turing avait admis être homosexuel et la castration chimique était une peine alternative à la prison. Une voie de secours si l'on peut dire.
Est-ce vrai que le logo d'Apple est inspiré de la pomme pleine de cyanure avec laquelle il s'est suicidé ?
  Selon mes sources, Steve Jobs aurait dit "J'aurais aimé que ce soit la véritable raison". A priori, le logo d'Apple ressemblait à une cerise lorsqu'il était imprimé trop petit. La morsure a été rajoutée pour donner une échelle et rendre le logo plus raccord avec le nom de la marque. Leur slogan à une époque a même été "Apple : take a byte". Un jeu de mots intraduisible en français, entre "mordez-dedans" et les octets de la mémoire informatique.
En 2009, le premier ministre britannique Gordon Brown exprimait des excuses publiques envers la persécution dont a été victime Alan Turing de la part de l’Etat britannique. En 2013, c’est la Reine d’Angleterre qui lui accordait son pardon. Pourquoi a-t-il fallu attendre toutes ces années ?
  C'est en partie la faute du secret d'état mais aussi de son homosexualité. Il y a eu le pardon officiel en effet, mais celui-ci a entrainé une véritable polémique. Que faire des 50 000 autres gays qui avaient été jugés coupables dans les années 1950 ? Récemment, le Royaume Uni a voté une nouvelle loi qui pardonne tous les homosexuels victimes de répression... sauf ceux qui sont encore vivants ! Si ils désirent un pardon, c'est à eux d'en faire la demande. Le Royaume-Uni marche décidément encore sur la tête...    
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Pour comprendre le post qui suit...
Présentation des personnages :
• Alekseï Vladimirovna : Princesse de Russie, jumelle de Nikolaï, elle a 15 ans au début de l'histoire. Alekseï est déterminée, persuasive, courageuse, belle, et incroyablement intelligente. Fine stratège, elle sait mener ses troupes jusqu'à la victoire. Sa mère est morte, depuis 2 ans, battue à mort par son père, le roi, depuis ce jour elle le déteste hardiment, elle a essayé de se venger mais n'a pu aller jusqu'au bout à cause de son frère. Malgré de nombreuses avances, elle ne montre pas d'affection particulière envers les garçons. Ses armes préférées sont ses “lames fantômes” comme elle tant à les appeler. Ce sont deux petites lames rétractables cachées dans ses manches. Alekseï est une véritable machine à tuer, elle n'hésite plus à abattre sa lame sur le cou d'un ennemi, contrairement à son frère.
• Nikolaï Vladimirovna : Prince de Russie, jumeau d'Alekseï, il a 15 ans au début de l'histoire. La seule différence physique entre sa soeur et lui est qu'il est un peu plus grand. Il est ingénieux, beau, serviable, sociable, convainquant. Il sait séduire les filles, mais ne s'y attarde pas trop. Il ne porte pas son père dans son cœur mais doit vivre avec et doit empêcher sa soeur de faire les mauvais choix. Son arme de prédilection est l'épée, fine et légère de préférence. Nikolaï se bat énormément pour son pays, avec sa soeur ils oeuvrent pour rendre la Russie libre de l'emprise de Poutine et de leur père. Ils sont connus comme étant un prince et une princesse distingués mais aussi comme machine à tuer.
• Markov Sortoveski​ : Protecteur d'Alekseï, il côtoie la famille royale depuis sa plus tendre enfance. Il a également 15 ans. Markov est populaire en Russie pour son physique de mannequin, et pour son intelligence hors-norme, malgré ça il a un tas d'autres qualités, il sait se battre avec agilité, faire la part des choses, peser le pour et le contre, protéger la princesse avec brio et aussi faire des pancakes (ce qui plaît beaucoup à sa petite protégée). Il vient d'une famille riche, alliée avec les Vladimirovna depuis toujours, c'est ce pourquoi il a été nommé “Protecteur de sa majesté Alekseï Vladimirovna Ière du nom”. Il aime la prendre sous son aile et en prendre soins, ils sont très proches, ce qui a tendance à créer une certaine jalousie au sein de la famille. Markov aime énormément se battre avec sa hache quand il en à l'occasion, elle est ni trop lourde ni trop légère et est parfaitement maniable. Il a rejoint la cause pour laquelle se battent les jumeaux royaux, ce qui rend sa tâche de protecteur parfois plus compliquée. Le roi l'apprécie de moins en moins, à cause de ses idée politiques divergentes de celles du père des jumeaux.
• Viktor Vladimirovna : Roi de Russie, il a 52 ans. Il était marié avec Aksana Dimitrov, morte depuis maintenant 2 ans. Il est connu comme étant un roi très tyrannique. Viktor est intelligent, mais surtout égocentrique, égoïste et possessif. Mais le pire est sans doute son enthousiasme à laisser son peuple se débrouiller, à ne pas l'aider, cela lui procure un certain plaisir, il se croit supérieur. Lui et Poutine adorent élaborer des assassinats contre de hauts-dirigeants politiques qui leurs sont opposés.
• Aksana Vladimirovna (1972 - 2015) : Ex-reine de Russie, elle morte en 2015 à l'âge de 43 ans, battue à mort par son mari. De son vivant, elle était admirée par ses enfants, surtout par Alekseï. Le roi l'a maltraité tout le temps, il l'a traitée comme son esclave.
• Dimitri Oulianov : Descendant de Lénine, il a l'âge des jumeaux, ils se haïssent au plus au point d'ailleurs. Les Vladimirovna et les Oulianov se sont réconciliés après maintes tentatives échouées d'assassinats, mais Nikolaï et Alekseï n'ont toujours pas accepter ce que les ancêtres de Dimitri ont essayé. Dimitri a reçu l'ordre de les tuer, cet ordre venant de leur père lui-même, pour, encore une fois une histoire de politique. Il n'a jamais réussi à les avoir, c'est sans doute à cause de son attirance pour la princesse, bien qu'il rejette totalement cette idée. D'après Alekseï, il aurait essayé plusieurs fois de la violer.
Nb : d'autres personnages interviendront dans l'histoire mais un descriptif de leur personnalité n'est pas nécessaire. Le personnage principal s'appelle Alekseï mais n'a rien à voir avec moi, c'est un personnage fictif, je trouve simplement que ce nom correspondait bien à la personnalité que je lui ai donné.
@thelittlesadworldofaleksei
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littlesadaleksei · 7 years
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Pour comprendre le post qui suit...
Présentation des personnages :
• Alekseï Vladimirovna : Princesse de Russie, jumelle de Nikolaï, elle a 15 ans au début de l'histoire. Alekseï est déterminée, persuasive, courageuse, belle, et incroyablement intelligente. Fine stratège, elle sait mener ses troupes jusqu'à la victoire. Sa mère est morte, depuis 2 ans, battue à mort par son père, le roi, depuis ce jour elle le déteste hardiment, elle a essayé de se venger mais n'a pu aller jusqu'au bout à cause de son frère. Malgré de nombreuses avances, elle ne montre pas d'affection particulière envers les garçons. Ses armes préférées sont ses “lames fantômes” comme elle tant à les appeler. Ce sont deux petites lames rétractables cachées dans ses manches. Alekseï est une véritable machine à tuer, elle n'hésite plus à abattre sa lame sur le cou d'un ennemi, contrairement à son frère.
• Nikolaï Vladimirovna : Prince de Russie, jumeau d'Alekseï, il a 15 ans au début de l'histoire. La seule différence physique entre sa soeur et lui est qu'il est un peu plus grand. Il est ingénieux, beau, serviable, sociable, convainquant. Il sait séduire les filles, mais ne s'y attarde pas trop. Il ne porte pas son père dans son cœur mais doit vivre avec et doit empêcher sa soeur de faire les mauvais choix. Son arme de prédilection est l'épée, fine et légère de préférence. Nikolaï se bat énormément pour son pays, avec sa soeur ils oeuvrent pour rendre la Russie libre de l'emprise de Poutine et de leur père. Ils sont connus comme étant un prince et une princesse distingués mais aussi comme machine à tuer.
• Markov Sortoveski​ : Protecteur d'Alekseï, il côtoie la famille royale depuis sa plus tendre enfance. Il a également 15 ans. Markov est populaire en Russie pour son physique de mannequin, et pour son intelligence hors-norme, malgré ça il a un tas d'autres qualités, il sait se battre avec agilité, faire la part des choses, peser le pour et le contre, protéger la princesse avec brio et aussi faire des pancakes (ce qui plaît beaucoup à sa petite protégée). Il vient d'une famille riche, alliée avec les Vladimirovna depuis toujours, c'est ce pourquoi il a été nommé “Protecteur de sa majesté Alekseï Vladimirovna Ière du nom”. Il aime la prendre sous son aile et en prendre soins, ils sont très proches, ce qui a tendance à créer une certaine jalousie au sein de la famille. Markov aime énormément se battre avec sa hache quand il en à l'occasion, elle est ni trop lourde ni trop légère et est parfaitement maniable. Il a rejoint la cause pour laquelle se battent les jumeaux royaux, ce qui rend sa tâche de protecteur parfois plus compliquée. Le roi l'apprécie de moins en moins, à cause de ses idée politiques divergentes de celles du père des jumeaux.
• Viktor Vladimirovna : Roi de Russie, il a 52 ans. Il était marié avec Aksana Dimitrov, morte depuis maintenant 2 ans. Il est connu comme étant un roi très tyrannique. Viktor est intelligent, mais surtout égocentrique, égoïste et possessif. Mais le pire est sans doute son enthousiasme à laisser son peuple se débrouiller, à ne pas l'aider, cela lui procure un certain plaisir, il se croit supérieur. Lui et Poutine adorent élaborer des assassinats contre de hauts-dirigeants politiques qui leurs sont opposés.
• Aksana Vladimirovna (1972 - 2015) : Ex-reine de Russie, elle morte en 2015 à l'âge de 43 ans, battue à mort par son mari. De son vivant, elle était admirée par ses enfants, surtout par Alekseï. Le roi l'a maltraité tout le temps, il l'a traitée comme son esclave.
• Dimitri Oulianov : Descendant de Lénine, il a l'âge des jumeaux, ils se haïssent au plus au point d'ailleurs. Les Vladimirovna et les Oulianov se sont réconciliés après maintes tentatives échouées d'assassinats, mais Nikolaï et Alekseï n'ont toujours pas accepter ce que les ancêtres de Dimitri ont essayé. Dimitri a reçu l'ordre de les tuer, cet ordre venant de leur père lui-même, pour, encore une fois une histoire de politique. Il n'a jamais réussi à les avoir, c'est sans doute à cause de son attirance pour la princesse, bien qu'il rejette totalement cette idée. D'après Alekseï, il aurait essayé plusieurs fois de la violer.
Nb : d'autres personnages interviendront dans l'histoire mais un descriptif de leur personnalité n'est pas nécessaire. Le personnage principal s'appelle Alekseï mais n'a rien à voir avec moi, c'est un personnage fictif, je trouve simplement que ce nom correspondait bien à la personnalité que je lui ai donné.
@littlesadaleksei
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