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#marine impériale russe
carbone14 · 10 months
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Cuirassé Sebastopol de la marine impériale russe – Helsinki – Finlande – 27 juin 1915
Après avoir prit part à la Première Guerre mondiale dans la flotte de la Baltique, le Sebastopol fut transféré dans la flotte de la Mer Noire de la marine soviétique, sous le nom de Commune de Paris (Parizhskaya Kommuna) pour participer à la défense de la ville de Sébastopol (1941-1942).
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yespat49 · 2 months
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Il y a 155 ans, la flotte russe défendait les USA contre une agression militaire
par Vzgliad Le 24 septembre septembre 1863, les navires de la Flotte impériale russe ont commencé à se regrouper près de New York, avant qu’une autre escadre fasse de même quelques jours plus tard sur la côte Ouest. Dans son journal, le secrétaire américain à la Marine exprimait son soulagement : «Bénis soient les Russes !». Formellement, la Russie et les USA n’étaient liés par aucun engagement…
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robhen55 · 9 months
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La cathédrale navale Saint-Nicolas de Karosta, Lettonie.
La cathédrale navale Saint-Nicolas (en russe : Свято-Никольский морской собор ; en letton : Svētā Nikolaja pareizticīgo Jūras katedrāle) est une église russe orthodoxe située en Lettonie sur les bords de la mer Baltique dans la ville portuaire de Liepaja (quartier de Karosta, autrefois Port-Alexandre-III). Elle dépend de l'archidiocèse orthodoxe de Riga.
Historique:
La cathédrale navale, consacrée à saint Nicolas, patron des marins, est construite entre 1900 et 1903. Elle a été bâtie par le ministère de la Guerre de l'Empire russe dans le nouveau port militaire Alexandre-III, quartier récent de la ville de Libau, aujourd'hui Liepaja. Elle est prévue pour subvenir aux besoins cultuels des marins et des officiers basés à Port Alexandre-III La consécration a lieu en présence de l'empereur Nicolas II et de sa famille. L'architecte en est le Pétersbourgeois Vassili Kossiakov, auteur de nombre d'églises. Elle est en style néo-russe.
Entre 1915 et 1918, Libau est occupée par l'armée impériale allemande et l'intérieur souffre de dommages. À partir des années 1920, les tensions s'apaisent entre la communauté russe restée sur place, ainsi que les émigrés fuyant l'athéisme de la Russie soviétique, avec les Lettons ayant gagné leur indépendance. Des cérémonies liturgiques se tiennent de temps à autre. Mais une grande partie des icônes et du mobilier intérieur disparait, volée ou détruite. D'autres sont dispersées dans d'autres églises orthodoxes du pays.
Le port est occupé par les armées allemandes entre 1941 et 1945. La Wehrmacht installe un site de lutte anti-aérienne dans l'église, toutes les cloches de bronze sont fondues. Après la victoire de l'Armée rouge, en mai 1945, l'église est transformée en club de matelots et rien ne reste de son décor passé.
À la fin des années 1980, pendant la péréstroïka et le retour à une certaine tolérance envers les religions, des associations locales demandent que l'église soit rendue au culte. La marine rend les clés aux croyants en septembre 1991. L'église est en piteux état. Les services religieux s'y tiennent régulièrement à partir de 1992. L'église est en constante restauration aujourd'hui.
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focusmonumentum · 3 years
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Le Pont de l’Alma
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Les tranquilles rives de l'Alma, petit fleuve côtier se jetant dans la Mer Noire, furent le théâtre, le 20 septembre 1854, d'une grande bataille décisive de la Guerre de Crimée. La coalition franco-britanno-turque l'emporta sur l'armée russe, ce qui permit d'ouvrir la voie vers le port de Sébastopol. Napoléon III, considérant cet engagement comme la première grande victoire militaire du Second Empire, voulut la commémorer en nommant une place parisienne de la Rive Droite, en bord de seine, mais surtout en faisant édifier un monumental pont de 142m de portée pour la relier à la Rive Gauche.
Ce pont, logiquement nommé "de l'Alma", dont la construction débuta au lendemain de la bataille, devait être inauguré lors de l'Exposition universelle de 1855, mais des aléas logistiques la retardèrent au mois d'avril de l'année suivante. Son architecte Hyacinthe Gariel fit construire un tablier métallique recouvert d’empierrements, formant trois arches. Il eut également pour directive impériale d'ajouter des socles en avant des deux côtés de chacune des piles du pont, afin d'y élever quatre statues, représentant chacune l'effigie d'un des quatre régiments ayant participé à la bataille de l'Alma. Côté aval: un artilleur et un chasseur à pied, sculptés par Auguste Arnaud; côté amont: un grenadier et un zouave, dûs au sculpteur Georges Diebolt. Ces deux derniers furent cachés à la vue des promeneurs des quais en 1900, par la construction d'une passerelle piétonne les surplombant, doublant la largeur du pont afin de permettre aux visiteurs de l'Exposition universelle de cette année de se rendre d'une rive à l'autre de la Seine, en évitant tout accident pouvant être imputé à l'automobile naissante. La production automobile ne cessant de s'accroître au fil des décennies, explosant dans les années 60, générant une circulation toujours plus embouteillée. La chaussée du pont se tassant de plus en plus, sa destruction pour le remplacer fut décidée en 1970, année des Trente Glorieuses voyant la culminance de la "modernité à tout prix"... Inauguré en 1974, ce nouveau pont, en béton et acier, décoré de réverbères postmodernes, permit certes par sa conception et sa largeur portée à 42m de fluidifier la circulation, mais perdit au passage toute sa grâce... Ainsi que 3 de ses 4 statues! L'artilleur à été offert à la cité de La Fère, dans l'Aisne, où résidait le 41ème régiment d'artillerie de marine. Le grenadier, déplacé à Dijon, au bord du lac Kir, le sculpteur Georges Diebolt étant dijonnais. Le chasseur à pied fut installé sur un piédestal contre le mur sud de la Redoute de Gravelle, fort militaire du Bois de Vincennes. On peut aujourd'hui le voir en surplomb d'un dense échangeur routier, à l'endroit où l'autoroute A4 se jette dans le Périph'. Le Pont de l'Alma nouveau n'ayant plus qu'une pile, avec avancée côté aval, seul le zouave y demeura (changeant alors de côté).
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Deux raisons expliquent ce choix de le conserver. D'une part, les zouaves de ce que l'Empire français nommait alors son "armée d'Afrique", opérèrent une percée décisive aux dernières heures de la bataille de l'Alma. D'autre part, au fil du temps, ce Zouave devint un indicateur populaire des crues de la seine. En effet, les parisiens ont pris coutume de dire que lorsque le Zouave avait les pieds dans l'eau, le fleuve entrait alors en crue. Si l'eau dépassait ses chevilles, la cote d'alerte était atteinte. Et il les mouilla souvent, ses guêtres! Son sarouel, quant à lui, fut immergé douze fois ces cents dernières années, à l'occasion de crues historiques (l'eau montant jusqu'à sa ceinture lors des inondations de juin 2016). Lors de la crue centennale de 1910, l'eau lui monta même jusqu'aux épaules! Cependant, la statue ayant été rehaussée de quelques centimètres par rapport à son altitude d'origine lors de son déplacement, cet indicateur, imprécis de base, l'est encore plus depuis. Mieux vaut en effet se référer à l'échelle hydrométrique du Pont d'Austerlitz... Quoiqu'il en soit, espérons que sa chéchia ne sera jamais sous les flots! Ce sympathique Zouave fut chanté par Jeanne Aubert, Jacqueline Maillan, Ray Ventura, Georges Brassens et Serge Reggiani... Il fut aussi témoin de la rencontre amoureuse de Barbara (dans sa chanson Joyeux Noël), vit Coluche y trouver son inspiration pour son "mec" ayant fait tomber ses lunettes dans la Loire, puis connut une fin tragique dans le film catastrophe 2012, de Roland Emerich...
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La placette du côté ouest de la place de l'Alma, à l'orée du 16ème arrondissement, accueille depuis 1987 la Flamme de la Liberté, une réplique à l'échelle de la flamme de la Statue de la Liberté de New-York City, offerte grâce à une souscription organisée par le journal anciennement nommé International Herald Tribune, remerciant la France pour le restauration de la Statue l'année précédente, à l'occasion de son centenaire. Posée sur un socle de marbre gris et noir, cette flamme en cuivre doré de 3m50 de hauteur a comencé à connaître un culte très particulier dix années après son inauguration, la détournant de sa fonction d'origine de commémoration de l'amitié franco-américaine. En effet, c'est l'un des piliers du tunnel de l'Alma, sous la place éponyme, qu'une Mercedes-Benz S280 percuta violemment, lancée à plus de 100km/h, la nuit du 31 août 1997. A son bord, Dodi Al-Fayed, entrepreneur et producteur égyptien, le chauffeur Henri paul, chef de la sécurité de l'Hôtel Ritz, tous deux morts sur le coup, ainsi que la très médiatique Princesse de Galles, Lady Diana Spencer, dite Lady Di. Celle-ci décéda quelques heures plus tard à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Une véritable ferveur d'adoration naquit alors, de nombreux admirateurs venant spontanément rendre hommage à la princesse tant aimée. Ne pouvant accéder au lieu même de l'accident (le tunnel étant toujours ouvert à une circulation très souvent importante), la Flamme de la Liberté surplombant son entrée devint donc l'étendard officieux portant les témoignages d'affections, messages d'amour, gerbes de fleurs, photographies, coupures de presse, baisers... que de très nombreuses personnes ont apposé ou déposé depuis, certains y voyant le symbole de la chanson qu'Elton John a composé en hommage à Diana: Candle in the Wind. De nombreux touristes pensent encore qu'il s'agit d'une sculpture élevée pour commémorer le drame... Depuis les années 2000, la mode des cadenas d'amour s'est propagée à la chaîne entourant le monument. La Mairie de Paris a renommé cette placette place Diana en juin 2019. 
Crédits : ALM's
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maisondesbieres · 4 years
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Nouveautés 21 FévrierLa fin de semaine va bien ce passer:Microbrasserie l'Hermite- Stout Dessert collaboration Boire Grand - William J. Walter Saucissier AhuntsicÉclats de cacao,noix de coco grillée,gouses de vanille de Madagascar et lactose- IPA  7ème AnniversaireAvec les houblons Sabro&Citra! Une IPA bien fruitée et juteuse!Vilains Brasseurs- Vague Parfaite - IPA AméricaineSaveurs: Fruitée, Crémeuse- Grand Chelem - IPA Côte OuestSaveurs: Résineuse, AgrumeRas L'Bock- IPA Surette collaboration Le CorsaireSaveurs: Limonade, HoublonnéeMicrobrasserie Vox Populi- Double Hazel BourbonDouble nut brown ale aux accents de noisettes grillées, de caramel et de mocha élevée 11 mois en fûts de bourbon.Microbrasserie 4 Origines- Golden StoutSaveurs: Sèche, CacaoBrasserie Estuaire- Marine - Stout aux algues de GaspésieIssues du golfe du Saint-Laurent, au large de la Gaspésie, les algues Kombu qui entrent dans la composition de cette bière ajoutent de la profondeur. Brasserie Vrooden Inc- Stout Impériale Russe BourbonSaveurs: Liquoreux, Grain de CaféLe Trèfle Noir Brasserie Artisanale- Sagesse IPA sans alcool 0.5%Microbrasserie La Chouape- Dorée et exaltante, cette bière de soif au bouquet de pêches, de fruits tropicaux et d'agrumes propose une bonne dose de houblon dans un corps léger en alcool.
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teritelnirbenothing · 5 years
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Elle est tellement jolie, pour elle, ils vont encore se battre : "L'affaire devient sérieuse et ne relève plus de la science fiction. Des scientifiques européens viennent d'annoncer un ambitieux plan d'établissement de mines sur la lune pour la décennie à venir, rejoignant dans la danse Chinois, Américains, Russes et Indiens. Le but : un isotope à la valeur astronomique, très présent dans le régolithe, cette couche de poussière qui recouvre la Lune...  Dans cette question à mille milliards, l'empire répond également présent et la volonté, pour l'instant toute théorique, de créer des Marines de l'espace n'est ��videmment pas sans rappeler les centaines de bases US le long des routes pétrolières de la planète. Dans l'espace comme sur Terre, l'axiome de base de la stratégie hégémonique impériale demeure : le contrôle énergétique à des fins de domination. Gageons que, comme ici-bas, Russes et Chinois ne l'entendront pas de cette oreille. De quoi troubler la tranquillité de la douce Séléné..."
http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/03/selene-entre-dans-le-grand-jeu.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail
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dimasitao · 4 years
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sakalanjahunakia · 4 years
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ayurawako · 4 years
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falasinawidia · 4 years
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nrelaaprina · 4 years
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fantasikurni · 4 years
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darmawasian · 4 years
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reseau-actu · 5 years
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A la suite de la révolution bolchévique de 1917, plus de 3 millions de ressortissants russes ont fui leur pays. Parmi eux, bon nombre ont trouvé refuge en Tunisie et au Maroc. Un siècle plus tard, leurs descendants se remémorent cet exil. 
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Dans les années 1920, les 20 membres d’une petite chorale russe avaient l’habitude de se réunir chaque ­semaine. Non pas à Moscou, mais à Rabat, où s’installèrent des centaines de “Russes blancs” après un ­événement qui ébranla le monde : la Révolution bolchevique d’octobre 1917. Plus de 3 millions de réfugiés russes s’exilèrent aux quatre coins de la planète, des Etats-Unis à la Chine en passant par la France, l’Allemagne, la Tunisie et le Maroc. Pour eux, rien ne serait comme avant. Ils avaient tout perdu : leur tsar, Nicolas II, assassiné en juillet 1918 ; la guerre civile contre les Rouges (1917-1923) ; leur pays qui allait devenir l’Union des ­républiques socialistes soviétiques (URSS) en 1922 ; leur prestige et leur fortune.
Membre de cette chorale, Leonid Kotchine n’eut pas le luxe de choisir sa terre d’exil. Au Maroc sous protectorat français depuis 1912, il est d’abord engagé dans une exploitation viticole de Beni Mellal, dans le Moyen Atlas, en 1923. Il est alors loin de s’imaginer qu’il va ­devenir le fondateur du premier yacht club du Maroc. Sur les photos prises de lui dans les années 1920, il pose au volant d’une voiture de sport. C’est avec un regard admiratif que son petit-fils, Christophe Kotchine, tourne les pages de cet album de souvenirs. Ce Parisien n’a pourtant rencontré qu’une fois ce grand-père lors d’un voyage au Maroc en 1973. “J’avais 12 ans, je garde un beau souvenir de sa villa à Témara”, raconte-t-il.
De Svatova-Loutchka à Rabat
Gardienne de la mémoire familiale, sa mère en sait ­davantage que lui sur cet homme qui parlait peu de son passé russe. Par bribes, il lui avait raconté son enfance. Né en 1896 à Svatova-Loutchka, près de Kharkov, Leonid Kotchine a 9 ans quand son père, militaire de carrière, est tué lors de la guerre russo-japonaise de 1905. “Il a surtout été très peiné par la perte de son frère Alexandre, tombé au début de la Première Guerre mondiale. Lui-même en a beaucoup voulu à ses oncles de l’avoir poussé à s’engager”, explique Madame Kotchine. Incorporé dès 1914 dans l’armée russe, le lieutenant Leonid Kotchine est blessé sur le front en 1917. Vaincu par l’Allemagne en mars 1918, il rejoint alors les volontaires du sud de la Russie, l’une des premières armées blanches de la guerre civile russe. Il est de nouveau blessé par balle, à deux reprises, dans des combats contre les Rouges. Evacué par Sébastopol, il monte à bord d’un navire qui le conduit à Bizerte, en Tunisie.
Quand il débarque, fin 1920, il est soigné par le service de protection des réfugiés russes au camp de ­Nadhour, au sud de Tunis, avant d’être envoyé à Beni Mellal au ­Maroc. Il ouvre ensuite un garage à Rabat en 1925, où il répare des voitures de luxe. Il y embauche des Marocains, auxquels il ne pas parle pas arabe, mais la langue qu’il vient d’apprendre : le français. Avec sa mère restée en URSS, il garde le contact. Pas pour longtemps. “Il a eu des nouvelles d’elle jusqu’en 1930. Après, Staline a coupé l’URSS du monde”, explique Madame Kotchine.
La hantise du piège communiste
Bel homme, Leonid Kotchine épouse Maria Vasquez, une Française d’origine espagnole née à Oran. Peu à peu, il goûte les joies de la vie coloniale. Lorsqu’il n’est pas au garage, il est à la plage. Des coupures de presse rangées dans un album vantent ses exploits sportifs : champion de tir en 1930, pilote de course sur Bugatti de 1928 à 1932 dans différents grands prix du Maroc et vainqueur de nombreuses courses de yacht, dont la coupe Talbot à bord du Beg Hir en 1937.
Entre-temps, un fils est né en 1927 : André, qui travaillera au garage de son père jusqu’à l’âge de 30 ans. “A l’indépendance, il s’est dit que l’avenir n’était plus là. Il est alors parti en France. Leonid, lui, est resté”, raconte Madame Kotchine. Les années passent, le russe de Leonid Kotchine se fait moins précis. “Ça ne l’a pas empêché de rester très nationaliste, assure son petit-fils. Il se réjouissait des victoires de l’Armée rouge contre les nazis.” Savoir que la Russie, en dépit de sa couleur, restait glorieuse l’aidait à surmonter la douleur de l’éloignement. Mais, ce fut le Maroc qui le guérit des séquelles des guerres qu’il avait menées entre 1914 et 1920. “Il souffrait de rhumatisme, explique sa fille. Alors, il allait se soigner près de Meknès. Il ne jurait que par les eaux de Moulay Yacoub.” En revanche, revenir en Russie ne lui disait rien. Trop peur de se jeter dans la gueule du loup soviétique. C’est finalement à Rabat qu’il a été enterré en 1979.
Cette hantise du piège communiste, bon nombre de Russes blancs l’ont partagée durant des décennies, refroidis par les récits de compatriotes partis retrouver leur terre natale, avant d’être envoyés au goulag. C’est le cas de Vladimir Stchepinsky. Né en 1898 à Varsovie alors sous souveraineté russe, ce fils de médecin était promis à un grand avenir dans la marine impériale. Major de sa promotion à l’école navale de Saint-Pétersbourg, il n’a pas le temps de dire au revoir à sa ­famille restée à Kharkov. Engagé dans l’Armée des volontaires en 1918, il est blessé par balle à la hanche lors de combats contre les Rouges, avant d’être évacué, lui aussi, par Sébastopol en novembre 1920. Ne jurant que par le tsar, la foi orthodoxe et la patrie, il nourrit alors une grande nostalgie pour son pays perdu, et déteste les communistes.
33 navires russes dans le port de Bizerte
Son petit-fils, Philippe Stchepinsky, qui réside en banlieue parisienne, a longtemps tout ignoré de la vie de cet ancêtre. “Je l’ai connu jusqu’à l’âge de 14 ans, mais il parlait peu, explique-t-il. Ce n’est qu’après sa mort, en 1975, que mon père a pu reconstituer son parcours grâce aux lettres qu’il échangeait avec sa famille, et grâce au frère de mon grand-père, Basile.”
Vladimir Stchepinsky arrive en Tunisie en fin d’année 1920. Alliée de la Russie tsariste, la France, qui exerce alors un protectorat sur la Tunisie depuis 1881, accepte que l’escadre impériale russe, composée de 33 navires, mouille dans le port de Bizerte. Les sources attestent que 5 849 “Russes blancs” – officiers, cadets, matelots, membres du clergé et réfugiés civils – vivent à bord de ces villes flottantes jusqu’en 1924, date à laquelle la France rend ces navires à la flotte soviétique afin de rembourser les “emprunts russes”.
Vladimir Stchepinsky, lui, obtient en 1922 une bourse pour étudier la géologie à Paris, puis à Strasbourg, où il se spécialise dans les études pétrolifères. Naturalisé français en 1924, il accompagne des missions géologiques dans le sud de l’Hexagone. Mais bientôt, il reprend le large. Ses travaux de prospection pétrolifère le conduisent à Madagascar en 1929, puis à Souk El Arbaa au Maroc en 1930. De 1932 à 1934, il est de retour en Tunisie : il prospecte à Aïn Rahal, au Djebel Kechabta, à Souglia et à Téboursouk. Dans une lettre envoyée à son épouse Véra, il raconte une sortie difficile dans le désert : “Le sirocco souffle avec une force sans merci. Hier samedi, j’ai été obligé de faire un tour de force : plus de 15 kilomètres sous le soleil brûlant, d’une montagne à l’autre. Ma langue ne bougeait plus, je ne pouvais même plus cracher : tout est séché et la tête est complètement trouble, les pieds trébuchent. Quand même, je devais ­tenir, comme j’avais mes deux Arabes avec moi et je ne pouvais pas montrer ma faiblesse.”
Deux vagues d’émigration
Philippe Stchepinsky a gardé des photos de son grand-père, dont certaines prises en Tunisie entre 1920 et 1922. Il est resté fidèle à sa mémoire, bien qu’il ne se soit jamais rendu à Bizerte. Membre du cercle de la marine impériale russe, il est allé, en revanche, à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, rue Daru, dans le VIIIe arrondissement de Paris, le 9 décembre. Ce jour-là, des centaines de descendants de “Russes blancs” s’y étaient réunis pour célébrer le centenaire de leur “mouvement”.
Andreï Korliakov était présent au milieu de la foule. Cet ancien professeur d’espagnol a passé sa jeunesse entre l’URSS et Cuba. Ce n’est qu’après l’arrivée au pouvoir en Russie de Boris Eltsine qu’il s’est installé en France en 1991. On lui doit huit beaux livres illustrés, publiés par ses soins, sur l’histoire des “Russes blancs”. Le dernier s’intitule Culture russe en exil (Ymca Press, 2013). L’historien, créateur du site emigrationrusse.com, a ­remonté, depuis 1993, la piste de milliers d’entre eux, rencontré leurs descendants, recueilli leurs témoignages et scanné les photos de leurs albums de famille. “En ce qui concerne les pays du Maghreb, il y a eu deux vagues d’émigration des ‘Russes blancs’, détaille-t-il. Il y a ceux qui se sont installés dans les années 1920 – surtout en Tunisie et au Maroc, moins en Algérie. Et puis, après la Seconde Guerre mondiale, il y a une deuxième vague ­venue des pays d’Europe de l’Est tombés aux mains des ­Soviétiques. Ces ‘Russes blancs’, casés dans des camps de ‘displaced persons’ (personnes déplacées, ndlr) en Allemagne ou en Autriche, ont ensuite été envoyés aux Etats-Unis, en Amérique du Sud ou au Maroc.”
Irène Evetz, 79 ans, est ainsi arrivée à Casablanca à l’âge de 8 ans. Fille d’un père musicien et d’une mère professeure d’allemand, elle est née à Bielsk Podlaski, dans une région de l’est de la Pologne qui comptait ­pendant l’entre-deux-guerres de nombreux “Russes blancs”. Devançant l’arrivée des Soviétiques, sa famille fuit en 1944 vers l’Allemagne. Avec ses parents et ses trois frères, elle vit alors dans un camp contrôlé par les Américains à Mönchehof. En août 1947, avec près de 500 “Russes blancs” venus des quatre coins d’Europe de l’Est, elle embarque à bord d’un rafiot au Havre. A leur arrivée, ils sont accueillis par la colonie russe installée à Casablanca depuis les années 1920. “Ils nous ont ensuite aidés pour entrer à l’école et obtenir des certificats médicaux et des livres en russe”, témoigne-t-elle.
Les nouveaux venus sont conduits à la sortie de la ville, à la cité Bournazel, un ensemble de baraques sommaires perdues au milieu de terrains vagues. Les familles y dorment sur des lits en toile, se nourrissent de légumes troqués contre des habits chez l’épicier. Malgré ce dénuement, Irène Evetz assure ne jamais avoir été malheureuse. “Les adultes étaient très dynamiques. Il y avait une grande solidarité entre nous”, insiste-t-elle. Bientôt, une baraque est dégagée pour accueillir une église. Très attaché à l’orthodoxie et à sa culture, son père, Eugène, n’aura de cesse d’enseigner à ses enfants la langue, l’histoire et la géographie de la Russie des tsars, ainsi que les grands opéras de Modeste Moussorgski et Piotr Ilitch Tchaïkovski. “Sans se le dire, nous nous préparions à revenir un jour ou l’autre au pays”, explique-t-elle. Son père fondera trois chorales russes et donnera pas moins de 70 concerts dans les théâtres de Casablanca.
La peur d’une nouvelle révolution
Irène Evetz apprend le français et l’arabe dialectal – matière imposée dès la 6e – à l’école de la Gare, avant de mener des études commerciales. Puis, la situation se tend. En 1953, les Français déposent le sultan ­Mohammed V et le contraignent à l’exil. Le soir du réveillon de Noël de la même année, un attentat fait 18 morts au marché central de Casablanca. Si les nationalistes marocains réussissent à forcer les Français à rappeler le sultan, les “Russes blancs” de Bournazel, qui vivent coupés de la communauté européenne, prennent peur. “Nous pensions qu’il y allait avoir une ­révolution, encore une !” raconte Irène Evetz.
En 1960, elle retourne en France, où elle ne tarde pas à trouver un travail à Paris. Ses parents la rejoindront en 1962, tout comme ses trois frères. “Ils ne sont jamais revenus au Maroc. Mon père n’aimait pas du tout, contrairement à ma mère qui adorait les couleurs marocaines, le soleil couchant, la mer, le sable rouge.” Irène Evetz y est, quant à elle, retournée trois fois : “J’ai beaucoup aimé le Maroc. Ce pays m’a formé. J’y ai découvert la culture européenne et j’y ai rencontré un autre peuple, les Marocains. Ça m’a ouvert les yeux sur le monde.” 
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loeildulezard · 5 years
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Avion de combat: du dessin au prototype
Le prototype effectua son premier vol le 27 juillet 1972 aux mains d'Irving Burrows et n'eut aucun problème. Il fut suivi par 9 autres appareils dits de Categorie I, appelés officieusement YF-15A, et par 8 F-15A dit FSD (Full-Scale Development). Le prototype biplace, codé 71-0290, fut d'abord appelé TF-15A, puis F-15B du fait de ses capacités de combat préservées. Il vola le 7 juillet 1973 et fut suivi d'un deuxième exemplaire. L'appareil montra d'excellentes performances : sa vitesse ascensionnelle est telle qu'il peut atteindre 20000 m en 2 minutes. Il bénéficie d'une excellente autonomie. Sa faible charge alaire lui confère également une excellente manœuvrabilité. Son fuselage comporte du titane afin de limiter le poids, et sa verrière en forme de bulle permet au pilote d'avoir une excellente visibilité. Les F-15B furent les premiers à entrer en service, le 14 novembre 1974 au sein du 555th Tactical Fighter Training Squadron. Les F-15A entrèrent en service en janvier 1976, au sein du 1st Tactical Fighter Wing à Langley. Le F-15A fut construit à 384 exemplaires et le F-15B à 61 exemplaires. Le programme d’armement 2015, approuvé en 2006, prévoit le rééquipement des forces armées russes avec de nouveaux matériels. Le chasseur-bombardier Su-34 Fullback, qui remplacera les Su-24 Fencer, en fait partie. Le remplacement a commencé mais il prend trop de temps selon certains. Le nouveau chasseur-bombardier est réputé pour être un excellent appareil. Version améliorée du Su-27 Flanker, il dispose d’équipements à la pointe de la technologie, y compris en matière d’avionique et de systèmes d’autoprotection. Le Su-34 est destiné à l’attaque air-sol sur le champ de bataille comme derrière les lignes ennemies. Il peut aussi être utilisé comme appareil de reconnaissance et d’attaque de cibles navales. Ce n’est pas un nouvelle doctrine. Les unités d’élite disposant des meilleurs avions et des meilleurs équipages ont formé le coeur de l’Armée de l’air allemande durant la deuxième guerre mondiale. La Marine impériale japonaise avait un concept similaire. Cependant, de telles unités d’élite peuvent être rapidement éliminées par des vagues d’avions ordinaires dans une guerre mondiale d’attrition comme la deuxième guerre mondiale. De ce point de vue, la nouvelle doctrine russe semble vulnérable. Un satellite israélien a révélé samedi des images du déploiement par la Russie de ses avions furtifs Sukhoï-57 situés dans la base aérienne stratégique de Hmeimim dans le gouvernorat de Lattaquié en Syrie. L'opérateur satellitaire ISI a déclaré dans un communiqué que son satellite israélien EROS-B avait repéré deux de ces avions sur la base aérienne de Hmeimim. Il a ajouté que le SU-57 n'est pas encore "totalement opérationnel" et que la Russie allait probablement utiliser la Syrie comme "terrain de jeu" pour tester le jet. Le groupe d'analystes russes "Conflict Intelligence Team" et le quotidien russe Kommersant avaient révélé - d'après des sources anonymes - que deux nouveaux chasseurs russes de cinquième génération ont été déployés mercredi en Syrie. La présence d'avions russes en Syrie est avéré depuis que fin 2015 une ONG avait rapporté que Moscou construisait une piste d'atterrissage près d'un aéroport militaire dans la province syrienne Lattaquié, fief du régime de Damas. Le SU-57 est considéré comme une "cinquième génération" et est destiné à remplacer le chasseur SU-27. L'avion monoplace est plus long et a une plus grande envergure que le F-22 américain, mais il est plus petit que le SU-27. En outre, le SU-57 franchit le mur du son sans recours à la postcombustion. Seuls le MiG-31 russe et les F-22 et F-35 américains possèdent la même capacité. L'avion peut également rester en vol pendant 5.8 heures. Retrouvez toutes les infos sur ce de vol en avion de chasse en suivant le lien.
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travailler
Uniformes.
D'États en États, je change de compagnies de cars aux couleurs contrastées et aux réseaux mal raccordés les uns aux autres. Si discrète soit le fait fédéral aux Indes pour le touriste, les frontières des États sont bien réelles, inscrites sur le territoire : offices de tourisme, réseaux routiers et forces de l'ordre varient de l'un à l'autre et contribuent à faire du pays un continent à soi seul. Ici, dans le Madhya Pradesh, les employés ne portent pas d'uniformes, ce qui est exceptionnel, car, même si une simple chemise et un simple pantalon beiges fripés et tachés de cambouis en font office, toujours les employés portent les couleurs de leur compagnie ; et les policiers de cet État ont des tenues rudimentaires avec des bérets ordinaires alors que les Indiens ont la folie des uniformes. C'est un des États les plus pauvres des Indes au centre géographique du pays. D'après les journaux, il a le record du nombre de suicides de paysans pour dettes.
D'un État à l'autre, les policiers offrent un large éventail de bérets, de casques et de casquettes, suivant, j'imagine, le casernement des différents régiments de l'armée des Indes et de leurs troupes indigènes qui sont restés le modèle indépassable du chic militaire… et de la supériorité raciale des blancs dont la noble minceur des crânes  nécessiterait le port du casque colonial sous peine de mal mortel. Les Indes plurielles restent une réalité héritée de l'époque des trois “présidences“ (Calcutta, Bombay et Madras) et des États princiers.
À Shimla, capitale d'été du Vice Roi dans l'Himachal Pradesh, les policiers portent un casque à la londonienne blanc, donnant à la ville un petit air de capitale d'opérette, comme un Monaco himalayen. Au Pendjab voisin, ils portent de fanfrelucheux turbans rouges et noirs. À Jaipur, des plumetis roses sur le béret. À Pondichéry, bien entendu ils portent le classique képi français, mais d'un rouge sang éclatant, Inde oblige. Dans d'autres États, ils ont des chapeaux de toile au bord retourné à gauche, quelque chose d'australien. Ce qui les rassemble tous, c'est le long et gros bâton avec le quel ils règlent la cohue des piétons et des véhicules comme on le ferait d'un troupeau.
À Mysore, j'assiste à la fête “nationale“ du maharaja. Devant le palais défilent éléphants caparaçonnés et troupes ; celles ci marchent au son et au rythme de marches anglaises et l'hymne du maharaja ressemble étrangement au God save the King. Et le prince continue d'être salué des vingt-et-un coups de canon réglementaires des réceptions impériales.
Autres uniformes, ceux des contrôleurs de l'Indian Railways, particulièrement chic : veste bleu marine et pantalon de coton blanc, comme d'un yachtman. Ce sont des seigneurs très courtisés dans les wagons où ils règnent sur les places et les couchettes. Ils passent, imperturbables, les yeux fixés sur leurs listes de réservation, les billets et les passeports. À l'autre extrémité de la hiérarchie ferroviaire, les plus crasseux des porteurs dans les gares arborent des chemises d'un beau vermillon, mais fripées.
Beaucoup plus ternes, mais quand même, les sahariennes gris ardoises des rickshaw wallahs et surtout des taximende Delhi, de très dignes sikhs exilés ici après la partition du Pendjab, à la mode des aristo russes du Paris des années 20.
La tenue la plus répandue à travers les Indes, c'est l'uniforme des écoliers qui dès le matin, au moment du départ à l'école, envahissent les rues. À tous les coins, de petits enfants en tenue montent dans des rickshaws affectés à leur transport : jusqu'à huit petits écoliers dans la carriole, pendant que leurs aînés passent en bande. Les filles portent les couleurs de leur école sur leur écharpe repliée en pointe sur leur poitrine et retombant dans leur dos : toutes les couleurs, tous les motifs se rencontrent. Comme pour les garçons, je vois bien que les écoles les plus huppées se vêtent à l'occidentale : jupes plissées et chemisiers, culottes ou pantalons et chemises avec cravate, et en bleu ou en gris ou en blanc, véritable gageure ici, plus rarement en vert. À Mahabalipuram, je visite le temple du rivage au milieu d'une volée de moineaux tous en rouge vif si bien assorti à leur sombre peau, chemises en Vichy, culottes et jupes longues, hautes chaussettes et le blason de l'école sur la cravate.
À l'autre bout de l'échelle sociale, certains écoliers vont pieds nus dans leur uniforme, lointain héritage de la “controverse de la chaussure“ du XIXèmesiècle : si les Anglais pouvaient prétendre rester chaussés dans les bâtiments indiens, y compris dans les temples, l’inverse était disputé, en particulier pour les Indiens occidentalisés habillés selon les codes britanniques. Les cheveux eux aussi doivent être disciplinés : c'est le règne de la raie droite et de la gomina d'un côté, de la queue de cheval bien tirée de l'autre. Mais qu'on se rassure, le port de tous ces uniformes ne va pas sans négligé et leur propreté n'a qu'un temps bien court. Et puis il n'amène pas les Indiens à la morgue et à la raideur convenues dans de telles tenues en Occident : les hommes portent leurs uniformes avec bonhomie, il n'est que voir leurs ceintures cherchant leur place sur les bedaines exhibées. C'est une autre de ces tentatives vaines des Anglais pour discipliner les Indes. Quant aux jeunes garçons, ils sont habillés comme des épouvantails flottant dans de trop larges pantalons pour leurs frêles membres.
Lever des couleurs.
La cacophonie des couleurs les plus invraisemblables n’empêche pas, et peut-être même justifie, l’emploi réglé d’émaux pour signaler les grandes institutions publiques, à la mode des blasons médiévaux.
Parti bande de bleu roi et de cramoisi, c’est la police.
Denticulé de noir et de jaune pour tout ce qui touche aux chemins de fer, ponts, passages-à-niveau, etc.
Et puis, le respect stricte du morse ferroviaire, tout au long des voies, des chefs de gare aux garde-barrières, tous agitent drapeaux verts et rouges aux passages des trains.
Denticulé d’orange et de blanc pour tout ce qui concerne les temples hindous.
Le vert musulman et le bleu brahmane, à volonté.
Bagages
William Mackepeace Thackeray, The Book of Snobs, 1848.
Pier Paolo Pasolini, L’odore dell’India, 1962.
George Orwell, “La véritable fonction du casque colonial“, in Tribune, chronique “À ma guise“, 20 octobre 1944.
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