Ouvrier au marcel rouge 1906
Maximilien Luce ne renie pas ces origines modestes. Né à Paris, ce sont naturellement les quartiers populaires débordant d'activités de toutes sortes qu'il se plaît à décrire et lorsqu'il aborde le monde rural, ce sont là encore, en dehors de l'aspect plaisant du paysage qu'il rend à merveille, les gens du peuple dans leur humble vérité qui l'intéressent. Sa démarche de peintre démontre sa profonde humanité et c'est un sentiment voisin de la tendresse qui le lie aux hommes qu'il prend pour modèles.
Maximilien Luce, peintre, dessinateur, lithographe est avec Paul Signac l'un des représentants de l'école des néo-impressionnistes. Outre les paysages qu'il peint volontiers, il se différencie de ses contemporains par ses oeuvres décrivant les peines de la classe ouvrière. Cet artiste "engagé", soucieux des hommes de son temps et dont la peinture affirme les convictions politiques, collabora également à plusieurs revues anarchistes et exécuta des dessins et caricatures pour de nombreux journaux de combat, tel "le père peinard" ou "la révolte".
5 notes
·
View notes
MERCREDI 19 AVRIL 2023 (Billet 1 / 4)
Non, nous ne sommes pas allés hier voir l’Exposition « Basquiat x Warhol » à la Fondation Louis Vuitton. Warhol, pourquoi pas… mais Basquiat, franchement, nous n’avons jamais compris et nous ne comprenons toujours pas la cote de ce peintre.
Pour mémoire, le tableau ci-dessus, « Untitled » (1982), a pulvérisé en 2017 le record d'enchères de ce peintre lors d’une vente d'art contemporain de Sotheby's à New York, lorsqu’il a fait tomber le marteau pour 110,5 millions de dollars !!!
NON, NON et NON !!!
Nous avons préféré nous rendre au Musée d’Orsay pour l’Exposition « Manet / Degas ».
Mais même s’il est un million de fois préférable d’être devant un tableau de Monet ou de Degas plutôt que de regarder, avachi sur une banquette, le énième épisode d’une série sur Netflix… nous devons vous avouer que nous avons été un peu déçus par cette Exposition.
Plusieurs raisons à cela : les plus beaux tableaux de Manet, nous les avions déjà vus à plusieurs reprises à Orsay (les premières années du Musées nous y sommes allés assez souvent, tous les deux ou avec de la famille ou des amis de passage…), quant à ceux de Degas, peut-être sommes nous un peu béotiens s’agissant de lui, ce sont surtout ceux qu’il a consacrés à la danse qui nous plaisent le plus. Or, dans cette « confrontation Manet/Degas », Manet n’ayant jamais peint de danseuses, il n’y en avait aucun de Degas.
Autre raison, et pas des moindres, il y avait un monde fou ! Et pourtant nous avions choisi l’heure du déjeuner. Notre conseil, si vous deviez y aller, attendez encore un peu, allez-y en dehors des vacances scolaires et surtout pas un mardi, le lendemain du jour de fermeture du Musée, c’est un employé du Musée qui nous l’a dit !
Mais on apprend plein de choses sur la vie de ces 2 peintres, sur l’histoire de leur amitié, parfois teintée de jalousie, les points communs sur les sujets traités, leurs approches différentes, etc. Deux grands génies quand même de la peinture du XIXe siècle.
_____________________________________
MANET / DEGAS
Au Musée d’Orsay jusqu’au 23 juillet 2023
Cette exposition est une occasion unique de découvrir les chefs-d’œuvre de deux figures phares de la nouvelle peinture des années 1860-80 : Édouard Manet (1832-1883) et Edgar Degas (1834-1917).
Manet et Degas sont souvent considérés comme des opposés : le premier est le chef de file des impressionnistes, le second est un réaliste indépendant ; le premier peint en plein air, le second en atelier ; le premier privilégie les scènes de la vie moderne, le second les sujets intemporels comme les danseuses ou les chevaux. Pourtant, ces deux artistes ont entretenu une réelle complicité artistique et amicale pendant plus de vingt ans. Ils se sont rencontrés en 1862 et ont été immédiatement attirés par leur talent respectif. Ils ont échangé des conseils, des critiques, des modèles et des tableaux. Ils ont exposé ensemble à plusieurs reprises et ont partagé une même vision de la modernité.
L’Exposition « Manet / Degas » met en lumière cette relation méconnue à travers une centaine d’œuvres provenant du Musée d’Orsay et de prêts exceptionnels d’autres institutions françaises et étrangères. Elle propose un parcours chronologique et thématique qui explore les influences réciproques, les convergences et les divergences entre les deux peintres. Elle montre comment ils ont suivi des chemins parallèles mais distincts dans leur quête d’une nouvelle expression picturale.
Vous pourrez admirer des chefs-d’œuvre tels que l’Olympia de Manet, L’Absinthe de Degas, mais aussi des œuvres moins connues mais tout aussi fascinantes comme Le Portait d’Eugène Manet ou La Famille Bellelli d'Edgar Degas. Vous pourrez également comparer leurs approches du portrait, du nu, du paysage ou du spectacle vivant. Vous découvrirez comment ils ont utilisé la lumière, la couleur, le dessin ou la composition pour créer des effets saisissants de réalisme ou d’impressionnisme.
(Source : « Plaquette de l’Exposition »)
_________________________________
Musée d'Orsay
Esplanade Valéry Giscard d'Estaing
75007 Paris
ACCÈS
Métro : ligne 12, station Solférino
RER : ligne C, station Musée d'Orsay
Bus : 63, 68, 69, 73, 83, 84, 87, 94
HORAIRES
Du mardi au dimanche : de 9h30 à 18h00
Nocturne les jeudis jusqu'à 21h45
Fermé le lundi
TARIFS
Plein tarif (18 et +) : 17 €
Après les plaisirs de l’esprit, ceux de la chair…
Rue de Bellechasse, tout près du Musée, comme il y avait un beau soleil, nous avons préféré déjeuner en terrasse.
Marina a choisi un tartare de bœuf et JM, un sauté de veau à la crème et aux champignons. Une tuerie ! En accompagnement, nous avons commandé des pommes allumettes, un de nos péchés mignons.
2 notes
·
View notes
"Les coulisses du côté cour dans le miroir côté jardin" de Walter Sickert (Petit Palais, Paris) par Jean-Pierre Dalbéra
Via Flickr :
Sickert représente des spectateurs au premier plan qui assistent au récital d'une chanteuse en robe rouge mais curieusement il montre celle-ci dans un miroir, ce qui trouble la perception car la chanteuse n'est pas dans l'axe du regard des spectateurs.
Oeuvre de Walter Richard Sickert (1860-1942) / vers 1888-1889 / Huile sur toile / Rouen, musée des Beaux-Arts.
Oeuvre présentée dans l'exposition "Walter Sickert. Peindre et transgresser", Petit Palais, musée des beaux-arts de la ville de Paris. L’exposition est organisée par la Tate Britain et le Petit Palais, Paris Musées.
L’exposition Walter Sickert est un hommage à Delphine Levy, (1989-2020), historienne de l'art spécialiste de Sickert et directrice de "Paris Musées" au moment de son décès prématuré.
Très bien documentée, l'exposition révèle un artiste anglais peu connu en France, dont l'oeuvre est déroutante et qualifiée de transgressive. Une scénographie peu attractive, qui plonge les spectateurs dans la pénombre, ne facilite pourtant pas cette découverte.
Élève du peintre Whistler, il adopte au début de sa carrière des couleurs aux tonalités ternes et "sales" à l'image du climat londonien de l'époque. Influencé par son ami Degas et par les artistes impressionnistes français, il peint d'abord de nombreuses salles de music-hall mais s'intéresse davantage au public populaire de ces lieux qu'aux artistes sur scène. Ces sujets ne lui apportent pas le succès dans une Angleterre victorienne puritaine pour laquelle les music-halls sont des lieux de débauche. Il s'essaye ensuite à l'art du portrait (certains exemples de portraits exposés peinent à séduire) puis à celui du paysage, en particulier à Venise et à Dieppe mais sa renommée s'établit avec ses peintures intimistes (le tableau L'Ennui est le plus connu) et de nus féminins, souvent des prostituées, vivant dans des quartiers déshérités. Il fait ce choix du réalisme en opposition à la peinture académique de l'époque, une attitude constante qui est au coeur de sa volonté de transgression. En ce sens, il sera un modèle pour la jeune génération des artistes anglais d'après guerre.
3 notes
·
View notes
1:32 pm : "La Loge ou Portrait de jeune fille, 1879" par Pierre Auguste Renoir (pastel sur papier marouflé sur carton) pour l'exposition "Chefs-d'oeuvre de la collection Bemberg" à la fondation de l'Hermitage - Lausanne, Mai MMXXI.
(© Sous Ecstasy)
Contrairement aux autres impressionnistes, ce n'est pas au paysage que se consacre avant tout Pierre Auguste Renoir, mais à la figure humaine. Sa volonté d'intégrer les personnages dans leur environnement l'amènera à se remettre assidûment au dessin vers 1883, et à développer sa facture caractéristique, faite de petites touches effilées, comme des brins de laine superposés, qui par transparence unissent les couleurs entre elles. Cette recherche technique et stylistique passe par l'exploration au pastel, comme le montre ce portrait de jeune fille penchée au balcon d'une salle de spectacle. Travaillant avec des couleurs chaudes et lumineuses, Renoir joue des contrastes que permet le médium : lissant l'arrière-plan, il compose le costume avec des hachures marquées et la balustrade par une série de filaments colorés harmonieusement agencés.
3 notes
·
View notes
EXPOSITION | Théodore Rousseau : la Voix de la forêt ➽ https://bit.ly/Exposition-Theodore-Rousseau Le Petit Palais présente une exposition inédite consacrée à Théodore Rousseau (1812-1867), artiste bohème et moderne, qui a fait de la nature le motif principal de son œuvre, son monde et son refuge. Admiré par les jeunes impressionnistes comme par les photographes qui suivent sa trace en forêt, Rousseau prouve à lui tout seul la vitalité de l’école du paysage, au milieu d’un siècle marqué par la révolution industrielle et l’essor des sciences du vivant
4 notes
·
View notes