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#poésie en créole réunionnais
sheisblackangel · 6 months
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This week-end go wild.. Et on aime s'embarquer pour cette destination. Sans avoir à payer le transport, franchement, carrément, la 1ère escale fut "franco" 🙏 La nuit est en train de s'installer doucement, l'étoile unique du soir éclaire d'abord un foyer où règne une voix claire et chaleureuse. L'étonnante poésie de Gwendoline ABSALON nous fait voyager : "paliake" (de la tête en créole réunionnais), on navigue sur des sonorités traditionnelles et explore de nouvelles contrées.. Nou voulvoul lamour.. (Le mot "Voulvoul" vient du malgache "Volvolo" qui veut dire "petits poils" ou "cheveux"). Et lé bien bon.. L'énergie de Alex Sorres donne un hip hop réunionnais qui remplit la fonction : dénoncer avec force. On est à St Gilles les Bains, certes ; cette langue créole reste hérissée de rimes anguleuses. Les beats urbains et tempos de l'Océan Indien parlent d'amour, de famille, de problèmes sociétaux, de décolonisation, il n’hésite pas à clamer tout haut ce que de nombreux autres n’osent pas dire. L'aventure continue.. Cheikh Ibra Fan nous amène au Sénégal : oh que oui ! L'Afrique aime à nous faire danser.. Et notre Zarlor "Aurus" reste solaire : son art vocal nous étreind de générosité. Merci ! Place au "Jeune Noir à l'Épée". Môssieur Abd Al Malik : merci ! Vos propos dérangent car ils sont conscients. Il nous questionnent sur nos luttes internes. "Le tirailleur est tiraillé". Le remède reste le chemin.. C'est du bon, c'est du lourd, c'est un spectacle de danseurs superbement chorégraphiés.. c'est un manifeste à l'amour. Et c'est l'occasion de verser nos premières larmes du week-end : la compréhension reste immédiate 🙏🌻🌞♥️ https://www.instagram.com/p/CjJ8bzEo2MBZzlGfEEC3Fv6sYj-5cBHjyiGgfA0/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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bookinetcie · 4 years
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Bonjour chères Book’Ineuses & Book’Ineurs, aujourd’hui j’ai le plaisir de vous présenter Gaëlle Bélem, auteure de “Un monstre est là derrière la porte”. Il s’agit de la première auteure réunionnaise a être publiée aux Éditions Gallimard (Collection Continent Noir).
Débutons cette interview par un message de Gaëlle Bélem :
“Bonjour, chers Book’Ineurs ! Je suis très heureuse de répondre aux questions de France, et à travers elle, d’être un peu plus proche de vous.”
  Présentation
Je suis Gaëlle Bélem, j’ai 35 ans. Je suis née et j’ai grandi dans l’Est de La Réunion, à Saint-Benoît. Saint-Benoît fait partie des trois villes qui me tiennent à cœur avec Paris et Singapour. Saint-Benoît, c’était à mes yeux un mélange de luxuriance et de désœuvrement. Je m’y suis ennuyée très tôt. Il y avait une absence de perspectives, un horizon bouché qui me terrorisait. Loin de me décourager, cela a été un coup de fouet qui m’a donné envie de fuir pour mieux revenir.
Avez-vous des passions ?
Toute ma vie repose sur la passion. Ma première passion est la passion elle-même. La littérature ne me suffit pas. L’humain, le cinéma, le théâtre, la philosophie, la peinture, le droit, la mythologie, l’histoire de la famille façon Philippe Ariès, les voyages, voilà mes passions.
J’aime le cinéma sud-coréen résolument social de Bong Joon-ho, ultra sophistiqué de Park Chan-wook, féerique de Wes Anderson ou tout simplement étrange de Tim Burton. Dans une autre vie, je serai sur les plateaux de Fritz Lang à l’heure actuelle. Pas question de manquer le tournage de M le Maudit.
J’ai un amour invaincu des dystopies, du message politique et écologique qu’elles  véhiculent : V pour Vendetta, Mad Max. Fury road, Equilibrium, Elysium, Soleil vert, Dark city, tous ces films me bouleversent.
Quels ont été vos études ?
J’ai étudié en classes préparatoires aux grandes écoles, au lycée Pierre de Fermat à Toulouse. En 2005, j’entre à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne avant de poursuivre ma scolarité à l’École Pratique des Hautes Études, entre autres.
Le lycée Pierre de Fermat jouxte le cloître et l’église des Jacobins. C’est un lieu qui mêle savoir de haute volée, esprit de compétition, travail acharné avec une dimension sacrée. J’ai trouvé cela sublime. Étudier à La Sorbonne qui date du XIIIe siècle, siècle des universités et des ordres mendiants, c’est prodigieux. Tellement prodigieux que je n’ai jamais réussi à vraiment m’y concentrer…
Dans quel secteur travaillez-vous ?
Je suis professeure. J’ai trois centres de gravité : les enfants, l’enseignement et la culture.
Comment vous voyez-vous dans 20 ans ?
Je suis incapable de me projeter aussi loin. Je voudrais juste être une meilleure personne, toujours plus proche des autres, toujours plus disponible. J’aime cette idée de ne pas vivre uniquement pour moi, en monade égoïste et imbue d’elle-même. Nous avons tellement l’illusion d’être autosuffisants. Dans 20 ans comme dans 20 jours, je me vois me tailler au burin, sculpter ma pierre en permanence.
  Côté lecture
Dites-nous tout ! De quoi est composée votre bibliothèque ? Numérique ou Papier ? Votre livre préféré ? Votre personnage de livre préféré, celui que vous aimeriez être ? Votre auteur favori ? Quel style de livre préférez-vous ?
Bibliothèque papier. En matière de littérature, j’aime les amours à l’ancienne. Avec pages que l’on tourne et feuilles qui se froissent. Il y en a un, oui, avec lequel il faudra m’enterrer ou m’incinérer. Mais, je vous laisse deviner lequel ; le dire hic et nunc, c’est me mettre à nu. De grâce ! Laissez-moi au moins ce livre pour me couvrir.
Cyrano de Bergerac est mon personnage préféré. J’aime cet homme qui a tout réussi sauf sa vie et qui contrebalance son complexe physique par son emphase, son panache et une surexposition de sa personnalité littéraire.
Maupassant est l’un de mes auteurs favoris. Je l’aime parce que ses mots sont accessibles à tous. En quatre ou cinq pages, il décrit un être humain et sa vie entière. Prenez Aux champs dédié à Octave Mirabeau, un illustre écrivain méconnu, en moins de dix pages, Maupassant y décrit la vie de deux familles, de deux fils sur fond de misère. C’est atroce, c’est sublime.
Hugo et sa poésie pleine d’enflure, Hugo l’écrivain national. Hugo qui ne fait que son humble métier de flambeau. J’aime l’écrivain engagé qui se fait républicain, pourfend la peine de mort.
Je n’ai pas de style préféré : les récits d’horreur à la Lovecraft, les récits initiatiques à la Gaston-Paul Effa, les romans naturalistes, les correspondances aussi.
  Parlons de votre écriture
De quoi vous inspirez-vous ? D’où vient le nom de vos personnages ? Leur caractère ? Les situations que vous décrivez ?
J’ai voulu un patronyme ironique, un nom sarcastique qui soit aux antipodes de ce que sont mes personnages. Ce sont de pauvres gens. Par conséquent, je voulais un nom qui renvoie à une origine aristocratique. Pourquoi pas une particule ? Ensuite, mes personnages se démarquent par leur immoralité, leur débauche. Il me fallait un mot qui exprime le contraire : sacré, probe, honnête, saint ? Le résultat fut les Dessaintes. Ce choix est aussi un écho à la multiplicité des villes portant le nom d’un saint à La Réunion (Saint-Benoît, Sainte-Rose, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-Joseph, Saint-Denis, Saint-pierre, pour ne citer que celles du roman). Enfin, les Dessaintes, c’est aussi un hommage à Huysmans dont à rebours est un de mes livres préférés, pour l’érudition de son auteur, et l’âme absolument décadente de Jean Floressas des Esseintes.
Michel Houellebeck et moi avons, au moins, en commun l’amour des mêmes auteurs : J.-K. Huysmans et H.P. Lovecraft.
Quant au caractère de mes personnages et aux situations que je décris, ils sont un reflet de la vie quotidienne à La Réunion, reflet auquel j’ai ajouté l’extravagance du cinéma, art qui m’inspire beaucoup. J’aime l’outrance, l’exagération, la caricature, la satire épicée à l’image de la cuisine créole. Au collège, je découvre Molière, je découvre Santeul, le latin, et l’une des vocations de la littérature : « castigat ridendo mores », châtier les mœurs en faisant rire. Cette phrase m’a marquée, je ne l’ai jamais oubliée.
Parmi vos personnages, lequel est votre préféré ?
Vous êtes la première à ne pas me demander si ce texte est autobiographique. Merci. Aucun personnage n’est mon préféré. Mais, l’un d’entre eux me touche plus que les autres. Je m’identifie plus à lui : l’enfant mort né. Il est riche de symboles. Sinon, je suis chacun et dans chacun de mes personnages, du procureur à la mère abandonnée en passant par le père inconsistant et la maîtresse d’école. Le cœur de chacun d’eux bat dans ma poitrine. C’est cette capacité à revêtir d’autres peaux qui me fascine dans la littérature. Je crois malheureusement qu’une vie ne me suffit point. Avec l’écriture, j’en vis des dizaines.
Où écrivez-vous le plus souvent ?
J’écris partout. En avion, à l’étranger, à La Réunion. Les passages d’un « Un monstre est là, derrière la porte » ont été écrits aussi bien à l’île Maurice, qu’à Miami, à Paris, et en Namibie. L’écriture est aussi mentale. Je peux passer des jours sans tenir un stylo ou tapoter sur mon clavier. Pourtant, les mots se tissent mentalement.
Dans quels endroits insolites avez-vous écrit ?
J’écris beaucoup en avion. J’ai perdu un manuscrit il y a quelques années dans un avion, entre le Qatar et Paris. En effet, j’écris aussi dans des cahiers.
Une situation cocasse d’écriture ? Une inspiration au mauvais moment ? 
Non. Hahaha. Attendez ! Une inspiration là, maintenant. Euh non ! Fausse alerte. C’est mon four à micro-ondes qui s’est éteint.
  Un monstre est là, derrière la porte !
Parlez-nous de votre livre. 
C’est un très beau roman extrêmement poétique, plein d’éclats de rires et de voix, d’amertume aussi. Il a l’acidité et la beauté d’un petit citron qui aurait mûri au soleil, sur les pentes d’un volcan. Ce livre aborde des sujets très graves – le manque d’amour, l’abandon, les violences conjugales, les couples qui se dissolvent, le racisme, l’alcoolisme, l’obésité, le chômage, le renoncement à vivre – mais avec un rythme, une poésie, un humour aussi que les lecteurs ont rarement vus dans la littérature réunionnaise. Il y a beaucoup de tendresse et de rage dans mon petit monstre.
Il raconte l’histoire d’une des familles les plus célèbres de La Réunion : les Dessaintes, audacieux, charismatiques et un brin fantaisistes. Mais, de l’avis du voisinage, des psychiatres et de la police, ils sont juste cinglés !
Dans la famille Dessaintes, il y a le père, la mère et surtout leur petite fille. Mon livre retrace la vie des Dessaintes à travers celle de cette petite fille, de sa naissance à ses vingt ans environ. Une petite fille dont les désirs et les rêves sont aux antipodes de ce que désirent ses parents.
Ce qui fait aussi l’originalité de ce livre, c’est le mélange de français, de créole réunionnais et d’expressions latines que j’ai voulu y introduire en écho au cosmopolitisme et au métissage de La Réunion. Cette île est, en effet, une véritable tour de Babel où français, créole, arabe, shimaoré ou encore mandarin sont parlés sur un espace d’à peine 2512km2.
Date de sortie : 5 mars 2020
Comment vous est venue l’idée de ce livre ?
Il est venu très tardivement. Contrairement à ce que l’on peut imaginer, mon écriture n’est pas linéaire. Tout comme un réalisateur ne tourne pas dans l’ordre les séquences de son film, j’écris des scènes très différentes et même chronologiquement décalées les unes des autres (le mariage, le séjour en prison, la vie de la grand-mère, l’arrivée des esclaves à La Réunion) et puis je les mets dans un ordre que je ne juge pas trop mal.
Votre inspiration ?
La Réunion, le monde qui m’entoure. C’est pour cette raison que je voyage beaucoup. Les 6 pays que je visite chaque année sont tous un petit peu dans mon livre sous une forme ou une autre.
Où se déroule-t-il ?
L’histoire de mon roman se déroule à La Réunion, dans cet Est que d’aucuns méprisent. Les scènes se passent entre Sainte-Marie et Saint-Benoît surtout.
Quelque chose de croustillant ? Une anecdote particulière liée à l’écriture ?
J’écrivais en mangeant des chips, oui.  Hélas, je n’écris pas nue dans un phare comme le faisait, d’après les rumeurs, Victor Hugo.  Mais, j’écris en écoutant de la musique. Onze fois la même chanson avant de passer à une autre que j’écouterai onze fois aussi.
Y a-t-il des choses que vous aimeriez dire sur votre livre ?
C’est le livre de l’année à La Réunion. Je vous l’assure.
Auriez-vous des remerciements à formuler ?
Je remercie les centaines de personnes qui m’écrivent depuis la sortie de ce roman. Comme Amélie Nothomb, j’ai fait le choix de lire et de répondre bien que cela me prenne du temps. J’ai déjà écrit à environ 500 personnes, et j’ai un début de tendinite à la main droite, mais cela ne me dissuade pas de leur répondre.
Je remercie aussi tous ceux qui lisent cette interview. Tou.te.s savent que je me fais un devoir d’être accessible et disponible. Qu’on n’hésite donc pas à continuer à m’écrire via facebook ou instagram. J’adore cela !
Et puis, des remerciements à M.G.A évidemment. Impossible de vous révéler son identité.
Enfin, merci à vous, France, pour votre gentillesse et votre soutien. 
  Book’In Quizz
Si vous deviez choisir :
Une saison ?  L’hiver puisqu’il semble, selon Camus, une saison bien plus prometteuse qu’il n’y paraît.  Je me souviens qu’il disait : [pb_blockquote]Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été.[/pb_blockquote]
Une chanson ? Je suis Heaven Help, de Lenny Kravitz. C’est sans appel, définitif, incontestable !
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Un film, un dessin animé ? Mad Max. Fury Road, George Miller. Les Moumines de Tove Jansson.
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Un personnage ? Cyrano de Bergerac.
Un métier ?  Juge des affaires familiales.
Un prénom ?  Un nom, plutôt. Bélem. Pour la polysémie et la richesse de ce mot. Je suis subjuguée : quatre lettres, quatre minuscules lettres rassemblent et révèlent tant de réalités et d’histoires différentes !  Bélem est, à mes yeux, une promesse de voyage vers des lieux aussi singuliers que Bethléem, Lisbonne et le Brésil. C’est un nom aussi flottant que le trois-mâts qui l’a porté. Je suis née en 1984, année où le Belem est classé monument historique. Tout est signe, tout est « hasard objectif », comme dirait Breton.
Belem est à la fois la déformation de Bethléem et de Bélouma, patronyme à consonance africaine. Il est le témoin volontaire de mon métissage, et de celui qui caractérise La Réunion.
Une chose ?  Les choses périssent, les idées demeurent. Je préfère donc être une idée. J’aime l’intangibilité du bonheur ou de la persévérance voire de l’impalpabilité de l’arc-en-ciel au concret de l’objet.
Un animal ? La panthère des neiges. Pas n’importe laquelle. Celle de Sylvain Tesson. Ou le corbeau blanc dont parle Juvénal dans ses Satires.
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Un lieu ? Les paysages désertiques de Namibie, à la fois décor du dernier Mad Max. Fury road. Et les îles de La Sonde où sévit encore le dragon de Komodo. Étrangement, ce sont des lieux vides d’hommes. Mon univers est désert : désert de sables ou désert liquide. Je n’aime pas les foules, les foules ne sont souvent que des foules de solitudes, des juxtapositions de vides qui jouent à être heureux.
S’il fallait ajouter un monument, ce serait le Marina Bay Sands à Singapour parce qu’il témoigne du génie architectural de l’humain et qu’il offre une vue extraordinaire sur les Gardens Bay et le Merlion.
Une couleur ? Noir, évidemment. Noir ébène. Noir Baldwin. Noir triomphe. Le noir de la Vierge située à la Rivière des Pluies à La Réunion, une des rares vierges noires de France. Celui des dévorants et puissants trous noirs qui fascinaient Einstein. Le noir de la panthère. Le noir de Michèle Obama. Il faut faire du noir une couleur positive.
Une douceur ? Celle du brouillard de La Plaine des Palmistes durant l’hiver austral, en savourant un fondant au chocolat.
Votre citation préférée ?
[pb_blockquote author=”Citation extraite des Satires de Juvénal.”]S’il plaît à la Fortune, de rhéteur tu deviendras consul ; de consul, rhéteur. […] Elle élève à son gré l’esclave sur le trône, le captif sur un char de triomphe. [/pb_blockquote]
Merci beaucoup Gaëlle Bélem de nous avoir accordé de votre temps et pour toutes ses inspirations lointaines dont vous nous avez tant parlé. Des envies de voyage se dessinent à l’horizon. Nous vous souhaitons bon vent, à Votre petit monstre et vous.
Cette interview est déjà terminée chers Book’Ineurs, je vous dis à bientôt 😉
Livresquement, France B.
  Retrouvez Gaëlle Bélem sur ses réseaux sociaux : Facebook et Instagram
“Un monstre est là, derrière la porte” est disponible dans toutes les librairies.
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  Gaëlle Belem Bonjour chères Book'Ineuses & Book'Ineurs, aujourd'hui j'ai le plaisir de vous présenter Gaëlle Bélem, auteure de "Un monstre est là derrière la porte".
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revuedepresse30 · 6 years
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Après une enfance en enfer, Ann O'Aro sort un album bouleversant en forme de message universel
Ta musique naît-elle d’un "long cri" ?
Ann O'Aro - Mes textes et mon vécu émanent en effet de cette violence. Pourtant, je pense, aujourd’hui, qu’on entend davantage ce cri comme une parole. Le hurlement disparaît ; il se dissout dans la forme esthétique. Mes réflexions artistiques, ma musique, articulent ce cri. Elle ne l’efface pas ; elle le module, elle le modèle, elle le transforme, lui donne ses nuances, ses reliefs…
Tout commence, chez toi, par le corps, par la danse et les arts martiaux.
Il s’agit du thème principal de mon disque : le corps dans tous ces états, entre violence et combats. J’ai l’impression qu’il se dégage de mes chansons une énergie circulaire, comme lorsque tu te sers de la force de ton adversaire pour te défendre. J’avais la sensation de tourner, de circuler autour de ces états du corps pillé, déshumanisé. Le sentiment d’un moment figé, d’un état de choc, du cerveau qui n’enregistre plus rien. Tout, alors, se meut lentement. Par flashs. Je vois ces nuances dans mes textes : mots de folie qui dénoncent, d’autres qui se baladent dans les bas-fonds, d’autres qui respirent à la surface.
Dans tes textes, tu ré-habites ton corps, tu le réinventes, tu t’en dissocies ?
Un peu de tout cela. Sur le viol, j’offre une vue globale, au-dessus de la scène de crime. Dans Kap Kap, qui relate l’inceste, je chante le père qui se met à la place de l’enfant. Il n’existe plus de limite claire. Je parle de fragmentation, de dissociation. Dans d’autres chansons, je ré-habite le corps : une présence forte dans la douleur, dans la folie.
Le créole, pour toi, serait la langue du corps, jaillie en poésie. Comment as-tu renoué avec cette elle ?
Au début, je me sentais étrangère à cette langue. Avec mes parents fonctionnaires, dans les écoles privées catholiques que je fréquentais, on parlait tous français. Mais j’entendais le créole : quand les adultes se mettaient en colère, quand ils parlaient entre eux. Une langue de l’émotion, de la violence, à laquelle je n’avais pas accès sur la route tracée pour moi. Quand je suis revenue habiter à La Réunion, après des longs séjours au Québec et à Paris, des mots ont surgi. Sur la terre où tout s’était passé, un besoin d’expression intime m’envahissait : la nécessité d’écrire, de composer en créole. Cela me surprenait, je ne me sentais pas légitime. Mais pour moi, c’était la langue charnelle, la vérité, ancrée dans le corps, seule apte à incarner l’intime. Pour raconter le ventre, le cœur, j’avais besoin de cette langue sans barrière, aux images crues qui jaillissent comme d’un volcan.
Certains de tes textes, pourtant, sont en français, et tu adaptes, dans le livret de ton disque, tous tes mots créoles dans cette langue. Un aller-retour ?
Je ne traduis pas mes textes créoles en français : je les interprète, je les adapte. Je ne vis jamais exactement de la même façon dans les deux langues. J’ai besoin, par la mémoire, de sentir toutes les composantes de ce que j’ai vécu, de cerner les drames, avec plusieurs angles de vue : la construction mentale qui faisait que j’acceptais, le déni de l’entourage… Par l’expression en deux langues, je saisis mieux les enjeux.
Raconter l’inceste de ton père, son suicide, la violence, sans filtre… Ça n’effrayait pas ton auditoire ?
Si. Au début, j’avais forgé une sorte de manifeste dansé, une chorégraphie martiale, avec un texte bouillonnant, qui racontait, à l’état brut, ce que j’avais vécu. Et en effet, c’était compliqué de se confronter aux gens. Je me faisais engueuler, ils ne supportaient pas d’entendre mes paroles. Le travail avec les musiciens, avec Philippe Conrath [producteur notamment de Danyèl Waro et Zanmari Baré, ndlr.] surtout, leur retour, leur regard, m’ont permis de rendre mes mots audibles, de transformer l’expérience personnelle en sujet universel : qu’il soit entendu, sans faire fuir tout le monde.
Comment as-tu appris la musique ?
Au début, j’étais organiste à l’Eglise. Un frère religieux m’avait prise sous son aile, et donné confiance, sans paroles, mais avec des marques d’affection. Je me rappelle, j’avais six ou sept ans : il m’avait demandé de jouer un ou deux morceaux de mon choix durant la messe. Et me voilà, en pleine communion, à entonner en toute innocence, devant des ouailles outrées, le Pornographe de Brassens, un morceau que je répétais à la maison avec mon père. Le frère ne m’a jamais rien reproché, mais m’a apporté, la fois suivante, un recueil de partitions en me disant : "choisis plutôt là-dedans". Il était très doux. Avec mon père, j’avais un rapport à la musique autoritaire, brutal, violent. Plus tard, j’ai intégré le conservatoire en flûte traversière, sans vraiment l’avoir décidé. Je trouvais le cursus classique trop scolaire. Je ne bossais pas, me reposais sur mes capacités de déchiffrage à l’orgue. Puis j’ai commencé à m’échapper vers le jazz…
Quand as-tu découvert que tu avais une voix ?
Toute petite, déjà, dès que je me faisais engueuler, je caressais mon chien et je chantais. Certaines gammes, certaines vibrations me faisaient pleurer.
Et le maloya ?
Dans mon enfance, je n’ai jamais vraiment écouté de maloya. Ce n’est qu’au Québec que j’ai découvert la musique de mon île et ses héros – Danyèl Waro, etc. Plus tard, sur mes textes, j’entendais le maloya, malgré les réticences de certains musiciens : pour eux, mes mots et cette musique n’étaient pas compatibles. Pour moi, le maloya, c’est avant tout une revendication et un fonnkèr [le fond du cœur ; un sentiment profond propre aux Réunionnais ; désigne aussi la poésie, ndlr.], qu’on mette un kayamb, un roulèr, ou qu’on les suggère. La rythmique, bien sûr, se révèle essentielle, mais elle peut être sous-entendue. On peut chanter le maloya a capella, et l’entendre – par les phrases, les appuis, les accents…
Tu perçois ton disque comme un fonnkèr ?
Disons que sa création m’a permis de tenir à distance les événements. Quand je chante ce qu’il s’est passé avant, c’est comme si je racontais la vie de quelqu’un d’autre. J’emprunte un chemin artistique, par nature universel. Je m’éloigne progressivement de cette réalité-là. Je continue ma route.
Propos recueillis par Anne-Laure Lemancel.
Ann’ O’aro, 14 septembre, Buda Musique
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sheisblackangel · 9 months
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sheisblackangel · 9 months
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Kri ali dann fénwar
Mi plèr baya !
Wi, mi plèr parské
mon lam y trouv pa son plas
Wi, mi plèr parské
Sa lé konm in lavalas
Wi, mi plèr parské
M’a parti tel in rapas
Wi, mi plèr parské
Doulèr la té ! y par pa !
Non, tyinbo touzour, larg pa mon zoli kafrin !
Ou rapel tousak ou la fin subi ? Mazin !
Lé pa out lèr rantré ti fi ! La ou fléri !
Ti artrouv anou livèr, konm bouginvilyé.
Mé..
Koman mi fé !
pou ténir dann péi la fré.
Koman mi fé !
San réyonman mon ti péi.
Koman mi fé !
Si, bri la mèr mi antann pa.
Koman mi fé !
Koman mi sa fé sa baya !
Dobout ! Gard tout lo somin ou la traversé,
Ek galèr, zéprev, loraz, pinisyon bondyé !
Ou koné out pasé, pasé tashé lo san.
Itiliz ali konm in fors, in larm transhan.
Ti pa ti pa narivé ! Ékri out listwar.
Oubli pa li kafrin, kri ali dann fénwar !
© BlackAngel
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