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#quel enfoiré ce personnage
mnetn · 1 year
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oscar 😈
C'EST LE DIABLE EN PERSONNE, IL EST DÉTESTABLE (he is so fiiiine)
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son p'tit sourire narquois et moi j'tombe dans le panneau... j'adore ce film tout du moins.
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alexar60 · 4 years
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Cinq fois
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J’avais découvert ce roman par hasard en me promenant dans une brocante. Je m’arrêtai à un stand sur lequel des livres étaient exposés. L’un d’eux m’intéressait particulièrement. Cependant, il s’agissait d’un lot, cinq livres pour deux euros. Alors, je pris le tout et une fois chez moi, je rangeai ce bouquin dans une pile de livres à lire plus tard, quand j’aurai le temps…un an après.
Il ne m’avait pas enthousiasmé. Je le comparai même à un vulgaire plagiat de l’éducation sentimentale de Flaubert. L’histoire d’un jeune homme amoureux d’une femme qui ne l’aime pas. Puis retournement de situation,  elle tombe soudainement amoureuse de lui mais il refuse parce qu’elle présente des signes de vieillesse. Je n’ai jamais aimé l’éducation sentimentale, et voilà que je me mets à lire intégralement une mauvaise copie. Après l’avoir fini, je songeai à le déposer dans une boite à livres. Il y en a une, pas très de mon lieu de travail. En attendant, il resta sur un meuble dans le salon jusqu’à ce que je reçoive des amis.
Je ne connaissais pas vraiment Aline. Elle fréquentait récemment mon pote Pascal. Durant la soirée, elle aperçut les livres posés en vrac sur le vaisselier. Par curiosité, elle regarda les titres, lut les résumés, mais quand elle vit le faux Flaubert, elle demanda s’il était bien. Je répondis que non. D’ailleurs, elle pouvait le prendre. Elle partit avec pour me le rendre une semaine après.
Ce soir-là, nous étions chez Pascal. Durant une discussion, elle me dit « Au fait, j’ai fini le livre que tu m’as prêté, il est bien ». Je pensai qu’elle aimait les romans à l’eau de rose. Cependant, elle décrivit le scénario intéressant notamment la partie où les personnages principaux sont séparés à cause de la guerre. Je fus surpris. «Il n’y a pas de guerre dans l’histoire ! » m’exclamai-je. Après quelques doutes sur une éventuelle confusion, elle assura ses propos en récupérant le livre dans la chambre. Elle le tendit en confirmant qu’il s’agissait bien de lui. Dès lors, je feuilletai les premières pages et quel fut mon étonnement lorsque je réalisai que l’histoire était totalement différente. D’ailleurs, le début commençait autrement, les noms des héros avaient changé…l’histoire avait changé….tout avait changé. Je récupérai le livre pour le lire une seconde fois. Et effectivement, la nouvelle version était plus intéressante et de meilleure qualité. Seul le titre n’avait pas changé : ‘Cinq fois’. Et nous étions d’accord pour dire qu’il n’avait aucun lien avec le texte.
Cette nouvelle racontait une relation houleuse d’un couple en Russie durant la seconde guerre mondiale. Comme il y avait de nombreux détails sur la vie des partisans biélorusses, je conseillai le livre à un ami fan de cette période. Il lit quelques passages et me le rendit signalant que je m’étais trompé. Je repris le bouquin. Effectivement, le roman racontait les aventures d’elfes et de lutins dans un monde de trolls. Rien à voir ! Cela me perturba car la couverture ainsi que le titre étaient les mêmes. Seulement les mots, les phrases, le contenu changeait constamment. Le lendemain, je lis pour la troisième fois ce roman étonnant. Cette fois-ci, il m’emporta dans un monde merveilleux si bien que je crus avoir vécu l’aventure dans une autre vie. Par contre, il se présentait plus sombre que les précédentes trames avec une atmosphère étrangement glauque.
Après l’avoir fini, par curiosité, j’ouvris de nouveau le livre. Je fus à la fois agréablement surpris de découvrir une quatrième histoire et terrifié car les pages s’étaient remplies de nouveaux mots en à peine un jour. Voici, un jour que je finissais de lire le roman précédent qu’il se transforma en un conte à la saveur fantastique voire horrifique. Je retrouvai ce plagiat de Flaubert en plus terrifiant, version Faust de Goethe. Le personnage principal tomba amoureux d’une belle jeune femme qui elle, s’empressa de se jeter dans les bras dans un ancien amour.  Seulement ce dernier n’était autre qu’un démon. Le héros découvrit la supercherie, cela ne changea rien, personne ne le crut. Chapitre après chapitre, le diable emportait les âmes des proches de la belle. Je ressentis un malaise en découvrant qu’à la fin, le héros préféra délaisser son amour pour une autre placée comme un pion par le démon. Fin sans morale dans laquelle la jeune femme se vit emportée dans les limbes de l’Enfer.
En fermant la dernière page du livre, je le gardai  contre ma poitrine, restant allongé sur mon lit à me poser de nombreuses questions. Il y avait de la folie dans mes réflexions. Le pire,  j’étais conscient de cette folie qui me dévorait lentement. Je me sentais mal au point de vouloir me jeter par le balcon. Une douleur indescriptible me pressait terriblement sans en connaitre la raison et juste après avoir posé le livre sur mon torse. Je me levai, reposant le bouquin sur la table de nuit, dès lors, j’allais mieux. Toutefois, quelque-chose m’interpelait. Et si le livre avait encore changé son histoire.
J’obtins ma réponse dès les premières pages. Oui ! Un nouveau récit s’offrait à moi. Par contre, il concordait avec le titre contrairement aux autres : Cinq fois ! Dès le début, un frisson parcourut mon esprit. Je ne lisais pas n’importe quelle histoire mais celle d’un homme qui lit un livre cinq fois parce que l’histoire change avant de devenir totalement fou. Cette dernière histoire montra des aspects terrifiants, elle se perdait dans des délires plus absurdes. C’était un labyrinthe si complexe qu’il était impossible d’en réchapper. Surtout que le héros portait mon nom, mon prénom, sa description était proche de la mienne et sa vie pouvait être ma vie.
En tournant chaque page, les mots se remplissaient d’horreur. La terreur n’avait aucune goutte de sang ni de monstre sortant d’un placard. C’était comme écouter la musique d’une plainte ininterrompue. Plus j’avançai et plus je voulais arrêter de lire mais, plus je voulais encore aller plus loin, connaitre la fin, la raison de cette aventure. Je ne m’arrêtais plus de lire, repassant du troisième chapitre au premier. Je me détournai. Parfois, je lisais les pages à l’envers de la trentième à la vingt-neuvième, les mots se tordaient comme pris de douleur. Ma conscience partait en vrille, la morale n’existait plus. La folie avait pris le contrôle de mon esprit. Je voulais m’en sortir seulement, le livre m’appelait. Je devais connaitre la fin.
Il restait un chapitre, le chapitre final quand je vis l’impensable. Des pages se remplirent d’une eau imaginaire à croire qu’elle sortait du livre lui-même. J’essorai la couverture jusqu’à la rendre sèche. Mais tel un robinet en fuite, cette eau fantôme continuait de couler du livre. Je me rendis compte qu’elle était salée, elle avait un goût de larmes. J’attendis un peu avant de reprendre ma lecture. Intérieurement, je ne voulais pas finir ce livre, mais la curiosité me rongeait vraiment. J’ai donc lu les quatorze premières pages du dernier chapitre Puis, j’ai fermé le livre.
Il restait cinq pages à lire. Je n’ai pas osé, je ne voulais pas les connaitre. J’essayai de faire sortir une petite voix qui me poussait à le faire. Je me suis cogné la tête car je ne voulais plus ressentir cette terreur qui nouait mes tripes durant les pages précédentes. Il n’y avait rien d’horrible dans ces pages, seulement, c’était plus fort que moi. Alors, pour ne pas connaitre la fin, j’ai trouvé cette seule solution possible. Je suis allé dans la salle de bain, j’ai ouvert le tiroir de la pharmacie, j’ai pris les ciseaux et je me suis crevé les yeux.
Depuis, je suis calme, je vais bien. On s’occupe bien de moi. Je suis soigné dans un hôpital. On m’a proposé de me greffer de nouveaux yeux, mais j’ai refusé. Et quand on quand on m’a demandé pourquoi. J’ai répondu que je ne deviendrai pas l’homme qui a lu le même roman cinq fois sans lire la même histoire et que la fin de ma propre histoire se finit forcément bien. Un médecin demanda si j’en étais certain. Cet enfoiré a mis le doute dans mon esprit. Depuis, j’apprends le braille parce que je veux connaitre la fin. Savoir si j’ai raison. J’ai peur, je suis en train de redevenir fou.
Alex@r60 – août 2020
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #476 ~ IL FAUT TOUJOURS SUBIR POUR CHOISIR (avril 846) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Bordel ! Pourquoi j'suis toujours le dernier au courant, c'est un complot ou quoi ?!
J'arrive pas à me calmer depuis que le gros Mike m'a annoncé la nouvelle. J'ai compris pourquoi il y avait autant de civils dans la cour... Ca gueulait dans tous les coins mais y a pas eu de vandalisme. Ces gens ont autre chose en tête... Je me souviens de leurs yeux pleins d'espoir posés sur moi quand j'ai tracé jusqu'à l'aile du bataillon... Erwin doit bien savoir ce qui se passe et ce qu'il faut faire !
Je monte les escaliers à une vitesse folle jusqu'à son bureau, en espérant qu'il soit seul. Il faut absolument tirer ça au clair et je veux sa version ! Je peux pas croire que ce foutu gouvernement ait pris une décision aussi barrée ! J'ai pas eu le temps de lire l'affiche devant le QGR - y avait trop de monde devant - alors autant aller chercher mes infos à la source !
Arrivé devant la porte du bureau d'Erwin, je m'accorde quelques respirations pour essayer de me calmer mais j'y arrive pas... Y a un truc en moi qui arrête pas de sauter dans tous les coins et qui veut pas rester tranquille. Appuyé sur mes genoux, penché en avant, mon oeil reste fixé sur le trou de la serrure situé à un mètre de moi. J'écoute un peu mais je n'entends rien. Il est forcément là puisque je l'ai pas vu sortir... Allez, il faut me lancer. Si ce cauchemar doit être vrai, je préfère autant que ce soit lui qui me le confirme.
Je frappe pas et entre sans m'annoncer. Je fais le tour du bureau des yeux et ne voit personne. Mon coeur bat très vite d'un coup... Est-ce que... Merde, Erwin ! T'es où ? Il faut qu'on parle, putain ! J'me dirige vers la pièce qui lui sert de chambre et remarque alors sa silhouette assise dessus, un peu prostrée. Je m'approche un peu, sans dire un mot. Il a les coudes sur les genoux et le menton dans les mains ; il ne fait pas attention à moi on dirait. Ses yeux sont fermés et il paraît réfléchir. Mais il faut que je sache ! Erwin, regarde-moi s'il te plaît et dis-moi que ce sont des conneries ! On va pas réellement faire ça ?!
Il ouvre enfin les yeux et les pose sur moi, avec une expression indéfinissable. Le connaissant, il pourrait tout autant être dans une colère contenu qu'une froide indifférence. Les émotions les plus vives sont celles qu'on détecte le moins chez lui. J'attends qu'il se lève, et lorsqu'il le fait enfin, c'est là aussi sans me lâcher un seul mot. Erwin, parle-moi, dis-moi que c'est pas vrai... On va pas faire ça ?! Tu sais que c'est n'importe quoi et que ça changera rien !
On revient dans son bureau. Il y a une bouteille de vin posée dessus. Attends, laisse-moi deviner. Tu es allé voir Zackley ? Il approuve de la tête et m'informe qu'il lui a offert cette bouteille après leur entretien. Il se fout de la gueule de qui, sérieux ? Je l'attrape par le goulot et m'apprête à la lancer dans la pièce mais Erwin me l'arrache des mains pour la reposer dans un coin. J'ai besoin de me passer les nerfs ! Maintenant, parle-moi ! Tu l'as envoyé se faire chier, j'espère !? Faut pas te laisser marcher sur les pieds ! Il est hors de question qu'on suive ce plan !
Erwin s'assoit derrière son bureau comme il le fait tous les jours et commence à ranger ses papiers du matin. Il garde soigneusement les yeux baissés pour ne plus croiser mon regard mais je vais pas le lâcher. Je veux des réponses ! Qu'est-ce qu'il ta dit ? Et tu lui a dis quoi, toi ? T'es bien d'accord, cette opération est impossible à mener !
Il prononce un "je sais" fatigué. Enfin ! Je me demandais si j'étais vraiment dans cette pièce en train de gueuler ! Erwin, on peut pas mener ce projet à son terme, on va tous se faire tuer avec ces civils ! Il glisse enfin un regard vers moi et je sens un abattement profond s'exprimer à travers lui. J'ai peur de comprendre... Tu... tu as pas accepté ? Dis-moi, t'as pas fait ça ?
Il me fait signe de me calmer de la main, et ce simple geste a pour effet de ralentir ma respiration et les battements de mon coeur. Il me dit que pour l'instant, il n'a pas décidé quoi que ce soit ; mais que dans l'état actuel des choses, il doit tenir une réunion stratégique afin de déterminer ce que nous en pensons tous. Tu sais ce que j'en pense ! C'est non, point final ! J'irais pas me faire bouffer avec tous ces gens pour une cause perdue ! Pourquoi tu hésites tant ? Dis-leur que tu refuses et ça s'arrête là !
Il se mord les lèvres et m'annonce que je ne sais pas tout sur les détails. Que cette opération est un ordre qu'on nous impose, au lieu de quoi... le bataillon sera détruit et tous ses membres démis de leurs fonctions dans l'armée. Je pose mes mains sur le bureau en crispant mes doigts sur le bois... Les enfoirés... Evidemment, j'aurais du m'en douter !... T'as bien compris ce qui se passe, je suppose ? Ils veulent se débarrasser de tous les gêneurs en un coup ! Les civils "de trop" et le bataillon de rebelles que nous formons !
Il hoche la tête en prenant une de mes mains pour la porter sous son menton. Quel geste étrange... Hé, Erwin ! Ca va ?... Arrête de regarder mes doigts et dis-moi si je me trompe. Quoiqu'on décide, on sera perdants, c'est ça ? Soit le démantèlement et l'avenir de tous ces soldats gâché, soit la mort face aux titans dans l'exercice de notre devoir ! Tu parles d'un choix ! Ouais, ils nous ont bien baisés !
Erwin reste encore un moment à méditer sur ma main avant de la lâcher et de me demander si je compte suivre sa décision. Je sais pas, c'est... jamais j'aurais imaginé un coup bas pareil ! Erwin rétorque que c'est en partie de sa faute car c'est son dernier rapport qui leur a inspiré cette idée désastreuse. Te lamente pas, t'y es pour rien, ils sont juste prêts à tout pour se débarrasser de nous. C'sont tous des enfoirés ! Ecoute, je... si t'as un plan au poil pour faire en sorte que ça se passe du mieux possible, je suis avec toi, mais... Vraiment, réfléchis bien ! Il y aura des milliers de gens à traîner derrière nous ! C'est quasiment impossible que ça se passe bien ! Mais je sais qu'avec toi, tout peut arriver alors... je te fais confiance... même si je le sens toujours pas !
Erwin me sourit tristement et me remercie. T'as pas besoin... évidemment que je serais avec toi... Il faut... plancher sur une formation sans faille ! Et il y a aussi les civils en bas qui demandent des nouvelles ! Il faut bien leur en donner ! Erwin m'ordonne alors de laisser nos subordonnés orienter les gens afin de leur faire comprendre ce qui risque de se passer si le bataillon entre en campagne. De même, il faudra qu'ils s'occupent de l'intégration des soldats des autres régiments qui vont nous rejoindre. Des renforts ? Et ben, c'est au moins ça... Espérons qu'ils nous gênerons pas !
J'dois en déduire que...  t'as déjà pris ta décision ? C'est irrévocable ? Il répond qu'il n'est pas encore sûr mais que la nuit lui portera conseil. Je me doute bien que tu dormiras pas ; aucun d'entre nous, je crois... Merde, il va falloir penser à tant de choses !... Je me dirige vers la porte. Je vais donner les ordres à mon escouade et je reviens pour la réunion. J'irai chercher Mike et la bigleuse en même temps.
Oui, il faut vraiment qu'on en parle tous ensemble...
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rollingstonemag · 6 years
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Un nouvel article a été publié sur https://www.rollingstone.fr/interview-derf-backderf-dans-la-tete-dun-serial-killer/
INTERVIEW - Derf Backderf, dans la tête de Jeffrey Dahmer
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Avant le film évènement My Friend Dahmer, il y avait un roman graphique culte signé par Def Backderf, un ancien camarade de classe du serial killer. Rencontre
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De quelle manière vous êtes-vous retrouvé impliqué dans ce projet ? 
Mark m’a appelé. Il a eu mon numéro grâce à mon éditeur et il m’a passé un coup de fil, tout simplement.
Cela vous a-t-il surpris ?
Pas du tout. J’avais déjà été approché trois fois et j’avais toujours refusé, soit parce que je n’aimais pas le projet ou je ne faisais pas confiance à ses instigateurs. Mark est le premier à qui j’ai dit oui.
Quelle a été votre implication dans la production de My Friend Dahmer ? 
J’étais consultant, donc Mark m’appelait régulièrement pour que je réponde à ses questions. Mais je n’ai pas pris part à la production du film. Mon deal c’est les romans graphiques.
Maintenant que votre oeuvre a été portée à l’écran, quel regard portez-vous sur l’intérêt du public pour les serial killers ?
Ça me laisse pantois. Surtout que les fans de serial killers ont tendance à se concentrer sur les meurtres. Moi, ça ne m’intéresse pas. Mon livre se termine quand Dahmer commence à tuer. Comment il devient un monstre est bien plus fascinant.
Qu’avez-vous pensé lorsque vous avez vu le film ?
Mark a fait de mon personnage un enfoiré, mais le reste est plutôt fidèle au livre donc je suis content.
  Avez-vous quelques regrets que ce soit ?
Aucun. Si le film avait été une daube, probablement, mais c’est un très bon film donc je n’ai aucun regret.
    Comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris que votre ami d’enfance était devenu un serial killer ?
Je ne pourrais pas dire que j’ai eu peur, mais j’étais très choqué. C’était comme se recevoir plusieurs coups sur le crâne pendant deux bonnes semaines. Surtout que les informations étaient plutôt parcellaires au début. Quand on a appris les détails des ses meurtres tous plus cruels les uns que les autres, c’était comme tenter d’échapper à un épais brouillard.
Avez-vous hésité à vous consacrer à cette terrible histoire, de part vos rapports avec Dahmer ? 
Non. J’ai tout de suite su que ça ferait une bonne histoire. Le plus important pour moi c’était de la raconter à ma ma manière. J’ai longtemps gardé ce projet secret pour m’assurer de ne pas me retrouver piégé dans cette histoire.
Y a t-il certains faits que vous avez choisi de passer sous silence ?  
Tout ce que je sais est dans ce livre. Je n’ai rien inventé ni rien exagéré. La vérité, c’est tout ce que j’ai.
Rétrospectivement, pensez-vous qu’il aurait été possible de savoir ce que Dahmer allait devenir ? 
Je doute qu’aucun d’entre nous aurait pu supposer que Dahmer allait devenir un monstre. C’est une histoire pleine de regrets, rien de plus.
Vous souvenez-vous vous être senti menacé par Dahmer ? 
Je ne pense pas, mais j’ai toujours pris mes précautions avec Jeff. Mon instinct me disait de ne pas être trop proche de lui. Il faut croire que j’ai eu raison.
Le film My Friend Dahmer semble plus prompt à jouer avec les spectateurs et leurs attentes que votre roman graphique, que l’on pourrait définir comme plus complexe ? 
Mon livre a plus de niveaux de lecture, c’est certain. Mais on tombe dans ce qui fait la différence entre films et livres. J’avais plus de latitude pour aller dans le détail. C’est aussi mon histoire, donc le récit que j’en fait est logiquement plus fidèle que celui de Mark, qui adapte ma vision des choses.
  Etait-ce compliqué de faire de vos proches des personnages ? 
Pas du tout. Et le livre a bien plu à tous mes amis. Il y a probablement des anciens camarades de classe qui me crachent dessus, mais je m’en fiche. Je m’en fichais à l’époque et je m’en fiche aujourd’hui.
En général, comment régissent les gens quand ils apprennent que vous connaissiez Dahmer ? 
Ils me demandent comment il était, et je leur répond de lire le livre ! C’est pour ça que je l’ai écrit d’ailleurs, j’en avais marre de répondre à cette question.
Vos amis et vous vous-êtes vous déjà senti coupables de ce qui s’est passé ?
Ce n’est pas vraiment une question de culpabilité, plus de regrets. Le film donne un peu l’impression que Dahmer était réticent à l’idée de participer à toutes nos blagues, mais ce n’est pas vrai. Il était toujours très enthousiaste. C’est lui qui poussait tout ça toujours plus loin, jusqu’au jour où on a décidé d’y mettre un terme. C’est là qu’il a sombré.
Est-il difficile de s’assurer qu’un monstre ne devienne pas un anti-héros un peu étrange ? 
J’espère que ce n’est pas ce que j’ai fait ! J’ai toujours accordé beaucoup d’attention à représenter Jeffrey comme l’adolescent brisé, dérangé mentalement qu’il était. Les adultes qui l’entourait se fichaient de ce qu’il pouvait lui arriver et il a plongé. Aujourd’hui, on a tendance à faire des serial killers des anti-héros et je trouve ça ridicule. Il faudrait voir à ne pas oublier ce que ces gens laissent derrière eux.
  Etait-ce volontaire de dessiner Dahmer comme un être anormal, en un sens ? 
Il ressemblait à ça. Il a toujours donné l’impression de ne pas avoir sa place dans le monde. Il ne rentrait pas dans le moule et c’est ce que j’ai essayé de représenter.
  Vous avez également inclut très peu d’éléments figuratifs. Etait-ce afin de permettre une plus grande identification ? 
Je me suis concentré sur les lieux centraux de notre amitié. C’est ce qui rend le livre si unique : c’est un témoignage. Je pense que les gens peuvent s’identifier facilement à cette histoire car ils ont tous croisé un gamin un peu bizarre. Ils se sont tous un jour demandé ce qu’il était devenu.. Probablement pas un serial killer, mais il n’empêche !
Pensez-vous que les adultes qui entouraient Dahmer auraient du être plus proactifs ?
Définitivement. Ça me rend encore dingue que personne n’ai réagi. Si ce livre peut servir à augmenter notre vigilance, ce serait une bonne chose.
Pensez-vous qu’une telle histoire pourrait se reproduire ?
Ça arrive déjà, assez régulièrement d’ailleurs. S’il y a des leçons à tirer de tout ça, je suppose qu’on ne les a pas encore apprises.
Interview réalisée, traduite et adaptée par Jessica Saval
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Affaire Weinstein : en attendant les communicants communiquent.
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Vous aurez remarqué que dans la foulée de l’affaire Weinstein, les langues se délient dans le monde de la publicité. Ou plutôt, les annonces se multiplient ; on ne confondra pas en effet, libérer la parole et peaufiner sa communication.
Stratégies a fait sa une sur le sujet et n’a pas manqué d’interviewer pour l‘occasion des femmes. C’était plutôt une bonne idée quand on parle de harcèlement sexuel. Seulement voilà, les femmes qui parlent, avec tout le respect que je leur dois, sont toutes des dirigeantes, des figures du pouvoir. Or le harcèlement sexuel n’est pas tant un problème lié aux rapports entre les sexes que la manifestation d’un pouvoir (souvent masculin) qui se croit sans limite. Tout harcèlement est une violence exercée par le plus fort sur le plus faible lorsqu’il n’existe aucun garde-fou ; c’est à dire aucun contre-pouvoir. C’est pourquoi ne faire parler que les gens qui incarnent ce pouvoir, les voix officielles, les dirigeants quand bien même il s’agirait de femmes, c’est un peu comme l’Arabie Saoudite s’invitant à la commission de la condition féminine à l’ONU. Certes, il est bon que Mercedes Erra ou Valérie Accary soient interpelées sur le sujet et qu’elles expriment leur point de vue de femmes. Elles le font plutôt bien. Les propos de la présidente de BBDO sur cette injonction qui nous est faite d’être « cool » sont d’ailleurs très juste. Mais il aurait été utile que les journalistes fissent entendre également les petites voix, les jeunes créatives, les jeunes commerciales, les filles du trafic, les hôtesses d’accueil. Et si nous sommes prêts à libérer la parole pour le harcèlement sexuel, il serait bien également de le faire pour toutes les autres formes de harcèlement qui concernent les deux sexes : pressions, intimidations, mauvais traitements.
Sur les réseaux sociaux on a vu de nombreuses personnalités du microcosme publicitaire, des grandes gueules, exprimer leur dégoût, leur colère à propos de ce « porc » nommé Weinstein, avec une attitude souvent bienpensante qui dérange quand même un peu. Il ne faudrait pas que l’affaire Weinstein devienne une aubaine pour tous ceux qui pourront finir de se convaincre qu’ils sont des mecs bien en pointant du doigt, en s’offusquant et en s’indignant sans frais.
Il ne nous a pas échappé non plus que tous les groupes publicitaires ont annoncé à tour de rôle, et à grand renfort de démagogie, qu’ils mettaient en place qui des programmes de formation, qui des chartes de bonnes conduites, qui des structures d’écoute. Tout cet attirail, en définitive, pourrait bien être à la lutte contre le harcèlement, ce que le green washing est à la sauvegarde de l’environnement. Une arnaque. Et vous savez pourquoi ? Parce que la lutte contre le harcèlement passe d’abord par la mise en place de structures indépendantes. Puisque que le problème, c’est le pouvoir. On aura beau créer tous les outils pour recueillir les témoignages, solliciter les RH et des consultants, enchaîner les effets d’annonce, s’il n’y a pas une autorité forte et surtout indépendante pour sanctionner, il ne se passera rien. Si une jeune recrue, une stagiaire dénonce un agresseur qui n’est autre que le patron de l’agence ou le directeur de création, ma petite expérience de 30 ans dans le métier me fait penser que l’affaire sera étouffée. Elle se règlera au mieux à l’amiable, autrement dit avec un peu d’argent. Vu que le harcèlement est lié au pouvoir, mettre sous tutelle de la direction, donc du pouvoir, ces chartes, ces structures ou ces programmes relève de l’absurdité ou plus prosaïquement du « foutage de gueule ».
L’autre grande supercherie, c’est de faire croire aux gens que l’enjeu consiste à démasquer le salaud, à dévoiler ce qui se passe à l’insu de tous, dans les ascenseurs ou dans les bureaux fermés et dans la foulée de faire le procès de ceux qui savaient et qui se sont tus. Bertrand Tavernier confessait il y a deux semaines sur France Inter qu’Harvey Weinstein ne se limitait pas à être un odieux personnage en catimini, dans les chambres d’hôtels, mais qu’il se comportait en ordure du matin au soir, insultant, humiliant en public les gens qui travaillaient pour lui, mais aussi le personnel d’hôtels, les serveurs de restaurants ; bref quiconque se trouvait sur la route de cet homme tout puissant. Il ne se gênait pas en outre pour proférer des menaces et les mettre à exécution. Donc tout le monde savait qu’il était un enfoiré. Le plus grand reproche qu’on peut faire à Quentin Tarantino, ce n’est pas d’avoir su et de n’avoir rien dit. C’est d’être le meilleur ami d’un tel personnage. En fait, tout se passe à découvert. Nous feignons de voir ce qui saute aux yeux. Et lorsque qu’on ne peut pas parler de ce qui est connu de tous, c’est probablement que l’exercice du pouvoir a déjà franchi les limites du tolérable. Tout cela est sans doute motivé par la peur, notamment celle de perdre son travail, mais pas seulement. C’est lié aussi à notre fascination sans limite et sans condition pour le talent. Nous sommes hypnotisés, électrisés, galvanisés par le charisme, l’intelligence, l’aura, la réussite. Et il convient d’admettre que les femmes sont aussi coupables que les hommes dans ce domaine. Dans nos métiers, nous avons un besoin quasi pathologique d’idolâtrer une figure, de vénérer un gourou, de ramper devant un maître que ce soit un homme ou une femme. Le sexe n’a rien à voir là-dedans. Au nom du talent, du charisme, de la réussite, on excuse tout, les caprices, les débordements, l’arbitraire, les humiliations et surtout les comportements violents. Qui d’entre nous n’a jamais entendu dire, « il est odieux mais qu’est-ce qu’il est fort, qu’est-ce qu’il est brillant ». Les milieux du cinéma ne disaient probablement pas autre chose à propos d’Harvey Weinstein « c’est un connard humainement, mais quel talent, quel charisme et quelle réussite ». Notre complaisance est évidente. Nous avons un rapport ambigu et malsain avec le pouvoir et ses excès. Rien de neuf dans tout cela. C’est vieux comme le monde. C’est l’histoire du roi et de ses courtisans. Mais cette complaisance est coupable. Coupable de donner un sentiment d’impunité aux hommes et aux femmes de pouvoir et donc de les inciter à aller toujours plus loin dans l’exercice de leur super puissance jusqu’à l’abus. Je ne cherche pas à les excuser. Ce n’est pas le débat. Je dis juste qu’il y a un terrain fertile que nous cultivons tous sciemment ou pas. Et cela ne veut pas dire non plus que les victimes ont leur part de responsabilité. Je ne suis pas de ceux qui pensent que dans une agression sexuelle, la responsable c’est la mini-jupe. Mon propos est de dire que le harcèlement sexuel commence bien avant les allusions graveleuses, le geste déplacé, le baiser imposé ou le corps plaqué sur le mur. Il est annoncé par la façon dont les autres sont traités. Si le serveur du restaurant ou le collaborateur masculin sont considérés comme des moins que rien, ce devrait être un signe avant-coureur pour tout le monde y compris pour les femmes.  
Le succès du hashtag, « balance ton porc » ne rassure pas. Il va avoir tendance à faire croire que le problème de harcèlement sexuel est une question de rapports entre hommes et femmes et surtout une question morale. Il serait le fait d’individus isolés, de brebis galeuses, de sujets déviants. Il implique que la solution, c’est la délation et l’élimination de l’individu pervers. On va donc en balancer trois ou quatre à titre d’exemple, qu’on prendra soin de lyncher sur la place publique et ensuite tout rentrera dans l’ordre. Au quotidien, comme font les américains, on évitera de prendre l’ascenseur avec une femme de peur d’être accusé à tort. On voit bien que le problème est tout autre. C’est un problème de système, de mode d’organisations, de super puissance, de subordination sans limite et de fascination du pouvoir. Si le problème n’était lié qu’à la morale ou à des êtres déviants, il n’y aurait pas une femme sur deux qui serait victime de harcèlement sexuel en France. Ou alors il faudrait mettre un homme sur deux derrière les barreaux ou en camp de redressement.
En attendant les communicants communiquent.
Jean Jacques Sébille
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