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#rues du pas-saint-georges
philoursmars · 4 months
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Ca y est ! Je reviens de mon périple dans l'Ouest pour retrouver des ami(e)s lointain(e)s ! Première étape, Isabelle en Gironde, vers Libourne…
Nous passons une journée à Bordeaux.
La rue du Parlement, ex Rue Royale, ex rue ???. Puis avec Isa, on se régale au resto "Chez les Ploucs" avec des croustilles de porc (des travers)
Enfin, moins appétissante, la belle devanture décorée de rats, rue du Pas-Saint-Georges
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sieclesetcieux · 9 months
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This site compiled their addresses here though Barère's page is missing (here are some of his addresses), Lindet's address is different than the one give here, and though some mail was sent to Couthon where Robespierre lived, I think he had another address too? (Hérault is also just not listed but the site is centered around Thermidor.)
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Copy-pasted below for convenience. I added their birthdates and astrological signs (for those who care about that):
Jean-Baptiste Robert Lindet
Age : Né à Bernay (Eure), 48 ans en thermidor. [2 mai 1746 ♉]
Adresse : 68, rue de la Sourdière.
Métier : Avocat
Fonctions : Député de l’Eure, membre du Comité de salut public du 6 avril 1793 au 7 octobre 1794
Antoine Louis Léon de Saint-Just
Age: Né à Décize, 26 ans en Thermidor an II [25 août 1767 ♍]
Adresse: 3, rue Caumartin, 2ème étage (depuis mars 1794), à la même adresse que Thuillier. Il demeurait auparavant à l’hôtel des États-Unis, rue Gaillon.
Fonction(s): Député de l’Aisne à la Convention depuis le 5 septembre 1792, membre du Comité de Salut Public depuis le 10 juin 1793.
Georges-Auguste Couthon
Age : Né à Orcet, 38 ans en thermidor [22 décembre 1755 ♑]
Adresse : 366, rue Saint Honoré
Profession : Avocat
Fonction(s) : Elu député du Puy-de-Dôme à la Convention le 6 septembre 1792. Membre du Comité de salut public du 10 juin 1793 au 9 Thermidor an II.
André Jeanbon, dit JEAN BON SAINT-ANDRÉ
Age : Né à Montauban, 45 ans en thermidor [25 février 1749 ♓]
Adresse :  7 rue Gaillon
Profession : Marin, puis pasteur
Fonction(s) : Elu député du Lot à la Convention le 5 septembre 1792, membre du Comité de salut public depuis le 10 juin 1793. Fréquemment en mission pour superviser les opérations maritimes, il est absent de Paris le 9-Thermidor.
Pierre-Louis Prieur, dit PRIEUR de la MARNE
Age : Né à Sommesous (Marne), 37 ans en thermidor [1er août 1756 ♌]
Surnom : Appelé Prieur de la Marne (pour le différencier de Prieur de la Côte-d’Or)
Adresse : 11, rue Helvetius
Métier : Avocat
Fonction(s) : Député de la Marne à la Convention depuis le 3 septembre 1792, membre du Comité de salut public du 10 juillet 1793 au 13 thermidor an II (31 juillet 1794), puis à nouveau du 15 vendémiaire au 15 pluviôse an III (6 octobre 1794-3 février 1795).
Absent de Paris au moment du 9-Thermidor.
Maximilien Marie Isidore de Robespierre
Age : Né à Arras, 36 ans en thermidor. [6 mai 1758 ♉]
Adresse : 366 rue Saint-Honoré (numérotation actuelle : 398)
Métier : Avocat
Fonction(s) : Député de Paris à la Convention nationale depuis le 5 septembre 1792 ; membre du Comité de salut public depuis le 27 juillet 1793
Claude-Antoine Prieur-Duvernois, dit PRIEUR de la CÔTE-d'OR
Age : Né à Auxonne, 30 ans en thermidor [22 décembre 1763 ♑]
Surnom : Appelé Prieur de la Côte-d’Or (pour le différencier de Prieur de la Marne)
Adresse :  5, rue Caumartin
Profession : Ingénieur militaire
Fonction(s) : Elu député de la Côte-d’Or à la Convention le 5 septembre 1792. Membre du Comité de salut public du 14 août 1793 au 16 vendémiaire an III (7 octobre 1794).
Lazare Nicolas Marguerite Carnot
Age : Né à Nolay, 41 ans en thermidor. [13 mai 1753 ♉]
Adresse : 2 rue Florentin
Métier : Mathématicien, physicien, militaire
Fonction(s) : Elu député du Pas-de-Calais à la Convention nationale le 5 septembre 1792 ; membre du Comité de salut public depuis le 14 août 1793, il le quitte le 7 octobre 1794 mais y siège à nouveau un mois plus tard, jusqu’au 6 mars 1795.
Jacques-Nicolas Billaud, dit BILLAUD-VARENNE
Age : Né à La Rochelle, 38 ans en Thermidor an II [23 avril 1756 ♉]
Adresse : 40 rue Saint-André-des-Arts
Métier : Avocat
Fonction(s) : Député de Paris à la Convention depuis le 7 septembre 1792, membre du Comité de Salut Public depuis le 5 septembre 1793
Jean-Marie Collot, dit COLLOT d'HERBOIS
Age : Né à Paris, 45 ans en Thermidor an II [19 juin 1749 ♊]
Adresse : 4 rue Favart (3ème étage)
Métier : Acteur, directeur de théâtre
Fonction(s) : Elu député de Paris à la Convention le 6 septembre 1792, membre du Comité de Salut Public depuis le 5 septembre 1793.
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linstantdavant · 1 year
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Portrait robot du bourgeois, par Régine Pernoud (première partie)
Le texte qui suit est un extrait du livre de l'historienne et Archiviste Régine Pernoud La bourgeoisie, PUF, col. Que sais-je ?, Paris, 1985, p. 7-21.
Un prototype du bourgeois français : le bourgeois parisien sous la Monarchie de Juillet
C’est à Paris qu’il faut situer, aux alentours de 1840, le « bourgeois français ». Il a certes son homologue dans toutes les villes de province, mais il n’est pas un bourgeois de province qui, pour une raison ou une autre, n’ait affaire à Paris, ne regarde vers Paris, n’en attende les nouvelles et n’en copie les manières. Rien de plus naturel d’ailleurs, puisque Paris concentre alors la puissance économique ou, pour mieux dire, la puissance financière en toute activité économique ; sa prépondérance, son rôle de capitale remontent haut dans le temps et de plus, à dater de la Révolution française, c’est-à-dire un demi-siècle plus tôt, le pouvoir politique s’y est installé en même temps que le pouvoir administratif.
Et ne négligeons pas la vie artistique et littéraire avec les salons, les théâtres, les concerts où se rencontre la bonne société, sans parler des musées, des bibliothèques et aussi de l’université qui constitue, pour les professeurs les plus éminents, la consécration de leur carrière.
Nous compterons de préférence notre bourgeois parmi ceux qui se font bâtir à Paris ces « belles maisons à concierges » dont parle Balzac. Car on bâtit beaucoup dans le Paris de Louis-Philippe ; et le préfet Rambuteau, s’il n’a pas l’envergure de son successeur Haussmann, démolit et rebâtit toute une partie de la ville — ce Paris qui bientôt dépassera un million d’habitants. S’il n’habite lui-même dans les quartiers neufs, ceux de la plaine Monceau, de l’Europe, de la place Saint-Georges, notre bourgeois y sera en tout cas propriétaire d’un immeuble de rapport ; et il y applaudira, comme tous ses contemporains, les embellissements de la ville, l’achèvement de l’église de la Madeleine, l’érection de l’Obélisque sur la place de la Concorde, les nouveaux ponts jetés sur la Seine et aussi les « embarcadères » que l’on entreprend pour le futur chemin de fer. Et Paris devient la « Ville Lumière » grâce à son éclairage au gaz.
Une ambition sociale favorisée par le régime
Notre bourgeois occupe dans la société une situation proportionnée à l’importance de ses affaires : affaires de grand négoce ou de grande industrie, à moins que — et c’est d’ailleurs le sommet de la réussite — il ne soit banquier. Aussitôt après la Révolution de 1830 qui l’a installé sur le trône, Louis– Philippe a fait choix comme Premier Ministre d’un banquier, Jacques Laffitte ; et c’est un autre banquier, Casimir Périer, qui lui a succédé. Lorsque son contemporain, Adolphe Thiers, lui-même un bourgeois type, veut définir l’ascension type du bourgeois, il énonce :
Le père était paysan, ouvrier dans une manufacture, matelot dans un navire. Le fils si le père a été laborieux et économe, fermier, manufacturier, capitaine de navire. Le petit-fils sera banquier...Les générations s'élèvent ainsi les unes au dessus des autres.
Même s’il n’appartient pas nommément à la haute banque, alors tout entière juive ou protestante, même s’il ne fait pas partie de ces dynasties de Brumairiens qui, une quarantaine d’années auparavant, ont installé Napoléon, lequel en retour a aussitôt installé la Banque de France, la fortune de notre bourgeois repose avant tout sur son activité financière : il peut être simple rentier (depuis le Directoire — 1797 — la rente d’État est exemptée d’impôt ; elle a été bientôt après déclarée insaisissable) ou encore spéculer sur actions et obligations en un temps où la Bourse installée depuis 1826 dans le Palais de la rue Vivienne, aligne deux cent soixante valeurs cotées — contre sept au début du siècle.
Et s’il est une réforme qui lui paraît indispensable et à la réalisation de laquelle il s’emploie, c’est de pouvoir bénéficier, pour cette activité financière, de l’anonymat qui lui garantira la sécurité. La société anonyme dont on parle de plus en plus, sans qu’elle soit encore expressément permise, représentera le fruit d’un effort tenace, celui de la bourgeoisie tout entière dont elle comblera les vœux.
La bourgeoisie des industriels
Industriel, notre bourgeois ne l’est encore qu’avec une certaine timidité. Saint-Simon, lorsqu’il est mort en 1825, était à peu près inconnu et ce n’est que plus tard que se répandront ses doctrines sous l’influence desquelles on pourra vraiment parler en France de révolution industrielle. On voit certes des progrès impressionnants se manifester dans l’industrie, presque tous inspirés du modèle anglais : machines à vapeur, emploi du coke dans les fonderies à la place du charbon de bois, apparition des chemins de fer (la première disposition législative qui les concerne ne sera prise qu’en 1842).
Mais s’il n’appartient à quelque grande famille, comme les Wendel pour la sidérurgie, les Kœchlin ou Dollfuss pour les filatures de coton, les Schneider ou les Say et leurs émules, s’il n’est sucrier comme Delessert ou drapier comme Cunin-Gridaine, notre bourgeois se contentera d’avoir des intérêts à la Compagnie d’Anzin ou, un peu peu plus tard, à la Compagnie du Nord. Dans l’ensemble, il se fera remarquer plutôt par sa prudence que par son audace.
Il se trouvera plus avisé en consacrant le maximum de ses affaires au négoce. Selon son estimation, la réussite du siècle est celle des bonnetiers de Troyes qui font fabriquer à domicile dans les campagnes ou les petites villes les produits dont ils ont fourni la matière première et qu’ils vendent ensuite une fois manufacturés. Ils évitent ainsi les risques de la grande industrie et, les fabricants à domicile étant leurs salariés, ils perçoivent à la revente d’appréciables bénéfices.
Une seule loi « naturelle » : la loi de l’offre et de la demande
Là est la source de cet enrichissement qui fait la prospérité de la classe bourgeoise : "J'ai vendu un million de sarraus avec un franc de bénéfice : voilà comment je suis devenu millionnaire."
Cette constatation, émanant d’un bourgeois du temps (Colombier– Batteur), résume toute une philosophie. Le bourgeois, celui sur qui repose l’activité économique de la nation, sait qu’il n’y a pas d’enrichissement sans bénéfice, pas de bénéfice sans commerce, pas de commerce en dehors de la loi de l’offre et de la demande.
S’il est pour lui une vérité claire, fondamentale, intangible, c’est celle-là ; en dehors de la loi de l’offre et de la demande, aucun commerce ne peut subsister, toute la vie économique est compromise. Ne fait-elle pas partie d’ailleurs de ces « lois naturelles » qui déterminent toute existence ? C’est dire que, s’il est un point de doctrine sur lequel chacun doive être d’accord et qu’on doive considérer comme inviolable et sacré, c’est bien ce qui touche à la liberté du commerçant. Lors des « funestes ordonnances » de juillet 1830, cette liberté était mise en péril.
Les ordonnances limitantes de Charles X
La troisième ordonnance limite le pouvoir politique de la bourgeoisie
Les commerçants se sentaient visés par la troisième de ces ordonnances qui rayait la patente des impôts comptant pour le cens, donc pour le droit de vote. Notre bourgeois qui aurait été exclu du nombre des électeurs, donc des éligibles, si cette ordonnance avait été maintenue, a pris une part active à ces journées de juillet à côté des polytechniciens et autres gens de sa classe, justement indignés de pareilles atteintes à sa liberté.
La première ordonnance limite la liberté de la presse
Si la troisième ordonnance attaquait la dignité du commerçant, la première suspendait la liberté de la presse. Or, cette presse a pris entre-temps un prodigieux essor. Aussi bien, à travers les diverses affaires qu’il traite, pour son négoce, pour gérer sa fortune et celle que lui a rapportée la dot de sa femme, pour percevoir les fermages de ses propriétés, les loyers de ses immeubles, les bénéfices de diverses sociétés auxquelles il participe et le rapport de ses rentes et actions, notre bourgeois tient-il à son siège au conseil d’administration du journal dont il est l’un des actionnaires considère comme essentiel cet instrument d’avenir qu’est la presse.
La presse comme instrument d’enrichissement et de pouvoir
Quatre ans plus tôt, en 1836, à Paris, à quelques jours d’intervalle, ont paru successivement deux journaux : Le Siècle, puis La Presse, qui inaugurent une ère nouvelle dans ce domaine ; par une manœuvre hardie, Émile de Girardin, qui ne percevait pas un centime lors du lancement de l’opération, a su monter son affaire et promouvoir une presse de type entièrement nouveau à très bon marché (l’abonnement coûte quarante francs alors que celui du Journal des Débats est de quatre-vingts francs par an) ; il capte le lecteur par ses feuilletons quotidiens et surtout en ouvrant ses colonnes aux annonces commerciales.
Une ère nouvelle s’annonce grâce à cette presse largement répandue, par laquelle l’opinion peut être habilement dirigée et qui secondera la diffusion des produits commerciaux.
La presse, notre bourgeois le discerne clairement, va être l’agent le plus efficace de la vie économique étant donné son pouvoir sur l’opinion ; il ne doute pas qu’elle tienne en respect, s’il le faut, la puissance politique adverse ; trente mille abonnés, trois cent mille lecteurs informés chaque matin : un négociant habile sachant utiliser ce canal pour faire vendre ses produits ne saurait négliger pareil moyen ; peu importe au demeurant l’option politique du jour : M. de Girardin a dû s’orienter vers les conservateurs, son prédécesseur, M. Dutacq, qui avant lui a fondé Le Siècle, ayant capté les élus de gauche. Mais notre bourgeois sait d’expérience que La Presse n’hésitera jamais à opter pour la liberté.
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alain-keler · 2 years
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Journal d’un photographe / Après une si longue absence / Journal d’Auvergne
Grande commande photographique - BNF - Bibliothèque nationale de France/ Ministère de la Culture.
Samedi 16 juillet.
Je quitte mon hôtel avant la fermeture des routes prévue à dix heures. Dans le centre de Sainte Sigolène, il y a déjà un peu de monde. Vers 11 heures la caravane passe, précédant les coureurs de deux heures.  Devant des boutiques de la rue principale, des spectateurs assis sur des fauteuils de camping alternant avec des curieux debout, amusés par le photographe qui passe et repasse dans cette rue en les photographiant. Bref moment de célébrité. C’est bon enfant.
Devant le bar El Mambo, cannettes et autres consommations à la main, visages interrogateurs au passage de la caravane, une trentaine de jeunes et moins jeunes entament leur journée gaiement. La caravane passe vite, haut-parleurs hurlants. Un homme venu avec un parapluie ouvert intercepte des objets publicitaires lancés depuis un camion. Il doit être expérimenté car il fait mouche à chaque fois.
À la sortie du village un petit groupe attire mon attention : jeunes, moins jeunes, chapeaux et bobs sur la tête pour se protéger d’un soleil violent, un drapeau tricolore au centre de cette chorégraphie spontanée.
Je ne regarde plus le tour de France depuis des années. Autrefois il y avait des coureurs français qui déchainaient les passions des spectateurs. Dans ma première jeunesse, j’écoutais à la radio les commentaires de Georges Briquet du fond de mon Auvergne profonde, ou du Limousin où j’allais aussi en vacances. J’étais un petit garçon et l’unique chaîne de télévision ne couvrait pas encore toute la France.
À Clermont, nous avions Raphaël Geminiani. C’était un peu notre idole à nous les jeunes auvergnats. C’était il y a longtemps !
Avant une si longue absence.
                                                               FIN
BNF / Au final il y aura un rendu de dix photographies. Beaucoup de photos, que j’appellerais « intermédiaires », non choisies mais importantes dans le cadre de mon histoire paraitront dans ce journal. Elles seront le ciment de ce projet personnel qui dépassera la commande.
Les modestes textes de mon journal de bord essayeront de raconter le déroulé et les raisons de ce travail. Ils sont écrits à partir de notes glanées pendant la journée et de souvenirs de route.
Une photo, celle de Roberto Neumiller, qui nous quitté en 2015, deux lignes de texte, le tout daté du jeudi 3 novembre 2011 et mis en ligne sur le site Tumblr le 1er décembre marquent le début du journal d’un photographe. En prenant la date du 3 novembre, le journal vient de passer la barre des onze ans !
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art-et-archeo · 2 years
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par Claire Moulène - publié le 15 juillet 2022 à 17h26
"Depuis quelques semaines, de nombreux touristes se seront probablement retrouvés nez à nez avec le viril gorille de 5 mètres de haut installé place de la Concorde à Paris, à un jet de pierre de l’Elysée. Tout de laque rouge vêtu, à la tête d’une mini-meute trop rutilante pour être sauvage, le «Wild Kong» du sculpteur Richard Orlinski est de retour dans la capitale, quelques mois seulement après avoir paradé avenue des Champs-Elysées, et un an pile après avoir porté haut les couleurs de la France à l’occasion de l’Euro de football.
Lors de la dernière Biennale d’art contemporain de Venise, c’est à l’entrée des Giardini, où se tient la manifestation officielle, que le zoo d’Orlinski a fait escale en avril, à l’occasion des journées professionnelles. Il y restera jusqu’en novembre, épousant ainsi à 100 % le calendrier de ce rendez-vous international incontournable sans jamais y avoir été invité. Les professionnels venus du monde entier ont ainsi pique-niqué, sans trop y prêter attention, au milieu de ces treize sculptures qui recyclent les codes et les techniques de l’art contemporain tout en l’asséchant de tout contenu. Les 500 000 visiteurs attendus cette année, et pas forcément venus pour ça, ont de quoi se réjouir…
«Il s’agit d’une ruse»
Mais avant de se pencher sur ce qu’Orlinski fait à l’art, et à ceux qui le regardent, demandons-nous d’abord ce qui lui vaut de bénéficier si régulièrement d’une visibilité sans équivalent dans les rues de la capitale et ailleurs, visibilité qui, on s’en doute, n’est pas sans conséquence sur la cote et donc le prix de vente de ses œuvres. Et comment il réussit, entre autres tours de force, à s’imposer comme primi piatti de la plus prestigieuse biennale d’art contemporain au monde. En clair, qui orchestre et qui valide les OPA dans l’espace public de ce sculpteur qui n’apparaît dans aucune collection publique, n’a jamais fait l’objet d’une invitation dans l’une ou l’autre des institutions qui maillent l’écosystème pourtant dense de l’art contemporain (musées, centres d’art, fondations, presse spécialisée etc.), mais réussit régulièrement à se placer dans les à-côtés des grandes manifestations artistiques type Biennale de Venise, Fiac, Art Basel, Festival de Cannes.
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Au Grand Prix de France de Formule 1, en 2019.  (DPPI. AFP)
«Entré par effraction»
«On nous sollicite régulièrement pour organiser ce genre d’opérations», avance la directrice de la communication des galeries Bartoux, qui représentent Orlinski. En décembre dernier, c’est le Comité Georges V qui les avait contactés pour installer un clinquant Kong sur les Champs-Elysées. Cet été, c’est sur la place de la Concorde et de la Madeleine qu’on le retrouve en compagnie de deux autres sculptures monumentales. L’opération est pilotée par le Comité du Faubourg Saint-Honoré qui réunit 120 maisons de luxe mais aussi les galeries Bartoux et la galerie Orlinski (faisant commerce exclusif de son œuvre), qui font toutes deux partie du comité artistique, quelle belle coïncidence, et ont pignon sur rue respectivement au 5 avenue Matignon et au 68 rue du Faubourg Saint-Honoré.
«Nous avons assorti notre avis favorable de la demande expresse que le Comité renouvelle, à l’avenir, ses propositions pour faire valoir la diversité des artistes que les nombreuses galeries implantées à Paris représentent, tient-on néanmoins à préciser à la mairie de Paris. Nous entendons que de nouvelles figures de l’art contemporain puissent être visibles dans l’espace public.»
Il faut dire que depuis le début des années 2010, il ne se passe pas une année sans que les sculptures d’Orlinski n’occupent l’espace public parisien. Déjà en 2012, le sculpteur avait judicieusement choisi son moment, en marge de la Fiac. Peu importe qu’il n’ait pas été convié par la directrice de cette grande foire d’art contemporain, Jennifer Flay, Richard Orlinski installe son bestiaire aux Invalides, non loin du Grand Palais où se tient la manifestation officielle. Résultat : quand le quotidien la Dépêche titre «Plus de peur que de mal, la Fiac s’est “bien passée”», c’est avec une photo du Kong d’Orlinski qu’elle illustre son article. «La seule fois où j’ai pu exposer à la Fiac, c’était au travers d’une association caritative. J’y suis entré en quelque sorte par effraction avec mes crocodiles, qui attiraient beaucoup de curiosité et qui gênaient les autres exposants», commentera un peu plus tard Orlinski. A la même époque, l’artiste Xavier Veilhan assigne Orlinski en justice l’accusant d’une pratique pas banale, et dont on ne savait même pas qu’elle pouvait relever du droit : le parasitisme. En cause, l’usage des mêmes codes couleur, du même matériau, du même aspect facetté. Au final, les juges estimeront néanmoins qu’il n’y a pas «de contrefaçon, même partielle». Orlinski a en revanche, en 2011, bel et bien été condamné pour contrefaçon d’une table lumineuse d’Yves Klein.
«Vu à la télé»
C’est le même scénario qui se rejoue à l’occasion de la Biennale de Venise cette année, où Orlinski passe une nouvelle fois outre le fait de ne pas avoir été invité et réussit à figurer au premier plan de ce grand rendez-vous international de l’art contemporain avec lequel il entretient des rapports complexes, en installant ses sculptures monumentales dans les Giardini della Marinaressa. Cette fois, c’est la galerie Bel Air Fine Art qui organise l’opération, en collaboration avec le Centre culturel européen italien. Bel Air Fine Art, avec ses consœurs les galeries Bartoux, Opera Gallery ou Carré d’artistes, est l’un des acteurs de ce marché de l’art bis dont le périmètre (de la place des Vosges à la place Vendôme, de la rue du Faubourg Saint-Honoré à Saint-Tropez ou Courchevel), et les leviers, dessine un paysage résolument parallèle.
L’autre levier de cette stratégie d’occupation massive passe par les réseaux sociaux : ses sculptures fleurissent sur les comptes de nombreuses stars, de Céline Dion à Justin Bieber, de Nabilla, dont il a par ailleurs produit une statue en or massif, à celui d’un armateur italien qui a fait l’acquisition pour son yacht d’une pièce à 15 millions de dollars. Et par un usage continu du «vu à la télé», alors qu’il égrène les plateaux des émissions populaires où ses œuvres apparaissent en majesté ou à la manière de flashs subliminaux qui impriment l’inconscient des téléspectateurs : chevaux blancs arqués pour le palmarès de Miss France en 2017 et Kong rouge à l’entrée de la villa de Miami de l’émission de téléréalité les Anges, saison 9. C’est encore lui qui a créé en 2016 le trophée des «W9 d’or», puis en 2018 celui du Grand Prix de France de Formule 1…
Richard Orlinski raconte à qui veut l’entendre qu’il est «l’artiste français le plus vendu au monde». Son succès serait la revanche ultime d’un enfant pauvre parmi ses camarades de Neuilly-sur-Seine, où il est né en 1966, devenu paria officiel d’un art contemporain nécessairement élitiste – tout en faisant fortune sur son dos. «Richard Orlinski n’est pas méfiant à l’égard de l’art contemporain officiel mais au vu du rejet dont il est parfois victime de la part des représentants de ces institutions, il considère que ce sont plutôt ces entités qui le rejettent», défend son attachée de presse.
«Réseau Courchevel»
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A Courchevel, cet hiver.  (imageBROKER. Andia.fr)
Récemment débauché par le chantier naval girondin Couach pour customiser une série limitée de trois yachts de 26 mètres de long, Richard Orlinski, qui défend l’idée de ses expos «dans des lieux gratuits», «accessibles à tous», est quand même d’abord accessible à ceux qui en ont les moyens, sa conception des lieux gratuits étant un brin circonscrite au triangle d’or parisien ou aux stations de ski les plus huppées. Courchevel notamment, où dix de ses sculptures ont été installées à la faveur du programme «L’art au sommet» copiloté par les galeries Bartoux et l’association Courchevel tourisme. «Certains pensent que l’art doit rester élitiste, moi je me bats contre ça, commente depuis les pistes pailletées Richard Orlinski à l’occasion d’un entretien dans le Figaro. Ici, il y a 200 000 skieurs qui passent par heure et qui peuvent voir les œuvres.» «Orlinski appartient à ce qu’on pourrait appeler le “réseau Courchevel”, note Elisabeth Couturier. Beaucoup de galeries s’installent à côté des palaces car il y a toute une classe de nouveaux riches qui n’a pas le temps de faire les galeries».
«Il veut être discret»
Est-ce que tout cela est bien grave ? Si l’occupation quasi-exclusive par un seul «artiste» de l’espace public de Paris ou d’ailleurs a de quoi faire sérieusement tiquer, il est vrai que ces nouveaux collectionneurs peuvent bien acheter ce qui leur chante, après tout ça les regarde. Le problème n’en demeure pas moins que l’art de Richard Orlinski creuse le malentendu qui depuis les années 90 mine l’art contemporain : dialogue de sourds entre des détracteurs, nombreux, qui n’auront de cesse de souligner sa nullité, son snobisme ou sa vacuité, et des défenseurs acharnés, qui auront sans doute trop tardé à tirer un trait net et précis pour l’autonomiser d’un marché de l’art qui fait miroiter une réalité très éloignée de celle de 99 % des artistes aujourd’hui. La machine Orlinski pousse tous les curseurs au maximum : caricature d’un art vide de sens et sommes astronomiques en jeu. Symptôme d’une industrialisation de l’art contemporain, il entretient et alimente la confusion sur les frontières de l’art au nom d’une démocratisation qui n’en a que le nom.
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Richard Orlinski et sa sculpture «Le Chat», en partenariat avec Puma. (Abdesslam Mirdass/Hans Lucas)
«Sans objection»
Dernier hic lié à ce système de production : l’opacité qui règne sur sa gestion des numéros d’inventaire et autres éditions limitées. Selon son ancien bras droit, qui s’est retourné contre lui dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en 2019 par le Parquet national financier pour «blanchiment de fraude fiscale aggravée», Orlinski userait de quelques petites astuces : «Il a fait énormément de “doublettes” : c’est-à-dire que le client est persuadé d’avoir un exemple unique ou une série limitée mais il trouve des trucs comme numéroter une série en chiffres romains, et la même en chiffres arabes. La série des crocodiles par exemple, officiellement à 500 exemplaires, existe donc deux fois et même trois fois, car il existe aussi des versions avec la tête du crocodile à droite, et une autre avec la tête du crocodile à gauche.»«Il n’y a aucune “astuce” dans la numérotation des œuvres, rétorque l’attachée de presse. Richard Orlinski respecte strictement les dispositions légales et réglementaires en vigueur, très spécifiques, sur les œuvres numérotées en chiffres romains et les œuvres numérotées en chiffres arabes, que cela concerne les œuvres originales ou les œuvres multiples. Il en est de même pour les crocodiles : ce sont deux sculptures différentes avec deux positions distinctes (la tête, le corps et la queue) qui ont été réalisées à la suite des demandes de certains collectionneurs, désireux de pouvoir disposer de pièces qui se répondent visuellement.»
Au-delà de ces stratégies marketing, Richard Orlinski fait aujourd’hui l’objet d’une enquête préliminaire toujours en cours, comme nous l’a confirmé le Parquet national financier. En attendant d’en savoir plus sur les avancées de cette enquête, il y a de quoi rester médusé par sa surexposition dans l’espace public. Ou par son apparition dans son costume de DJ le soir de l’investiture d’Emmanuel Macron, au Louvre, en 2017. Et enfin, alors qu’il avait été condamné pour contrefaçon d’un grand artiste français, par sa nomination comme chevalier des Arts et des Lettres par arrêté du 18 décembre 2020… «La candidature a été proposée le 14 octobre 2020 par Bernard Montiel, via le cabinet, se souvient la ministre de la Culture de l’époque, Roselyne Bachelot. Le bulletin numéro 2 du casier judiciaire, délivré le 26 octobre, portait la mention “néant”. L’avis du préfet d’Ile-de-France, était “sans objection”. La candidature, présentée au grade de chevalier, a finalement reçu un avis favorable du conseil des Arts et des Lettres pour une nomination directe au grade d’officier, en raison du rayonnement international du travail de l’artiste.»"
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basilepessoart · 13 days
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JP, Vous êtes allé tellement loin dans les déclarations atrocement collabo que maintenant je dis où j'habite actuellement alors que je ne le faisais pas pas sécurité même si c'est sur Google - la moitié des gens facilement est trop flemmarde pour chercher sur Google et/ou croit que j'habite encore en Espagne. Saint-Georges-sur-Cher, ce n'est ni la "haine blanche" ni la "haine nazie", ni le "white supremacism", ni les "noirs et les arabes parqués à des kms par un maire haineux". C'est :
La preuve absolue que les "white racists" (qui ne le sont pas agressivement mais simplement par possession d'yeux, de cerveau en état de fonctionnement, et d'expérience) comme Jared Taylor, Daniel Conversano, moi, Laurent Obertone et tant d'autres ont raison de A à fucking Z. Les faits de criminalité ici, auxquels vous avez participé (abus sur jeune femme victime de barbarie et de traite d'être humains, vous juste en tant que client refusant d'écouter les faits énoncés par Anne à chaque passe forcée) ont eu lieu autour de nous, dans le cadre du cauchemar pédo-sataniste, principalement par l'atroce collaborationniste Daniel Barbry et ses chicots pourris. Le blanc c'est ça son truc - un de ses trucs - la "criminalité d'intérieur". Il est souvent veule. "Le noir" et "l'Arabe", c'est aussi le crime et la délinquance de rue. Implantez un HLM de 200 logements ici, avec que des Arabes et des noirs. La ville est ruinée par le deal, la menace de rue et la violence. C'est aussi simple que cela, et c'est cela la "véritable ouverture". Les ahuris (je suis poli) qui commentent sur votre Fb comme s'ils jutaient de plaisir à voir un maire "à la politique RN qui s'ignore" (voir mon texte précédent) tel un Bourgeois Gentilhomme "lutter" contre un nazisme fantasmé par des gens qui devraient tous être en HP, en taule ou passés par les armes pour intelligence avec l'ennemi représentent l'atrocité blanche actuelle.
Cette atrocité est nazie par ailleurs (gang Guéno). Elle ruine la planète. Mais personne ne le sait. Ce qui est le plus visible est la néo-collaboration. A Saint-Georges sur-Cher où un certain "pourfendeur eu'd dragons" aux "propriétés particulières" est arrivé il y a tout juste deux ans grâce à...un noir au milieu de blancs apathiques et trépanés : des gens qui vivent dans un paradis, certes un peu ennuyeux pour qui aime la ville, et qui demandent "de la tolérance", soit...la ZUP de Blois. La définition même de la folie clinique. "Face à eux", une "horde néo-nazie", qui finalement est trop faible pour vouloir les passer par les armes, et qui cohabite avec eux alors que ces collabos, eux, veulent les tuer, et pontifient sur votre Fb sur leur rééducation "humaniste" (islamiste).
Le discours collaborationniste doit être criminalisé - partout sur la planète, et nous nous y employons. Les programmes RN et Reconquête sont de la gnognotte à côté du napalm qu'il faudrait employer contre les collabos. Vous ? On vous laisse la chance d'arrêter la collaboration. Saisissez-la tant qu'il est encore temps, et avancez, tel le "Zizi Rider" sur sa moto, sur l'"autoroute du succès politique" que vous désirez tant, et que, nonobstant vos déclarations délirantes, vous méritez indubitablement.
La belle journée. BP. Steppenwolf, Born to be Wild
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antoinegragnier · 5 months
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Balade dans les Rues de Toulouse à la Recherche des Meilleurs Spots Gaming
Bienvenue dans une aventure unique à travers les rues animées de Toulouse, où chaque coin de rue réserve des trésors gaming inattendus. Que vous soyez un joueur passionné ou simplement à la recherche de lieux branchés pour s'immerger dans la culture du gaming, cette balade vous emmènera à la découverte des meilleurs spots gaming de la ville rose.
1. Arcade Vintage Café
Niché dans le quartier Saint-Georges, l'Arcade Vintage Café est un véritable paradis pour les amateurs de jeux rétro. Vous y trouverez des bornes d'arcade classiques, des consoles vintage, et une atmosphère rétro qui vous replongera dans l'âge d'or du gaming.
2. Meltdown Toulouse
Situé au cœur du quartier des Carmes, le Meltdown est bien plus qu'un simple bar. C'est un lieu de rassemblement pour les passionnés d'e-sport. Profitez de l'ambiance conviviale, des tournois en direct et des boissons inspirées du gaming.
3. Le Dernier Bar Avant la Fin du Monde
Ce lieu emblématique, rue de Rémusat, offre une expérience unique où la culture geek et le gaming se rencontrent. Des soirées à thème, des consoles de jeu en libre-service et une décoration immersive font de ce bar un incontournable pour les amateurs de pop culture.
4. Le Nexus Bar
Situé à deux pas de la Place Saint-Pierre, le Nexus Bar est une adresse prisée par la communauté gaming de Toulouse. Console de jeux, tournois, et une ambiance détendue font de cet endroit un lieu idéal pour se détendre entre gamers.
5. Fnac Wilson
Non seulement un magasin de produits électroniques, mais aussi un spot où l'on peut découvrir et tester les derniers jeux vidéo. L'espace gaming de la Fnac Wilson offre une immersion totale dans l'univers du jeu vidéo, avec des événements réguliers et des sorties en avant-première.
6. Le Fourre-Tout
Caché dans le quartier Saint-Cyprien, Le Fourre-Tout est un café associatif qui propose des soirées gaming régulières. Entre jeux de société, jeux vidéo et discussions passionnées, cet endroit offre une expérience gaming alternative et conviviale.
7. Barcraft Toulouse
Si vous êtes amateur de jeux vidéo compétitifs, le Barcraft Toulouse, situé près de la place Saint-Pierre, est le lieu idéal pour suivre les compétitions e-sportives en direct. Profitez de l'ambiance électrique et des fans partageant la même passion.
Toulouse regorge de trésors gaming, des cafés rétro aux bars dédiés à l'e-sport. Cette balade dans les rues de la ville rose vous invite à découvrir les meilleurs spots où le gaming devient une expérience sociale, culturelle et immersive. Que vous soyez nostalgique des jeux rétro ou passionné par les dernières tendances, Toulouse a quelque chose à offrir à chaque type de joueur.
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jpbjazz · 6 months
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LÉGENDES DU JAZZ
VIC VOGEL, ''LET'S PLAY IT AGAIN, VIC !''
“He was what you could call a character. He was not self-centred, which you might expect from someone who led a big band for most of his career. It was not about his ego. He loved the musicians. He loved the music. He could make people feel like this was the most important thing in the world. For me, in that respect, he was a role model for sure.”
- André Ménard
Né le 3 août 1935 à Montréal, Victor Stefan Vogel (de son véritable nom Viktor Istvan) était d’origine à la fois hongroise et autrichienne. Vogel a appris à jouer du piano à l’âge de cinq ans en regardant jouer son frère aîné Frank. Ce dernier a éventuellement abandonné ses cours pour laisser le champ libre à Vic.
À partir de l’âge de dix-neuf ans, Vogel a appris à jouer du trombone, du tuba et du vibraphone en autodidacte. À l’âge de quatorze ans, Vogel a commencé à se produire à l’occasion dans les clubs de Montréal. Il avait aussi participé à une émission de radio sur le réseau CBC. Pour se faire un peu d’argent de poche, Vogel réparait aussi des automobiles.
Vogel a grandi sur la rue Bullion, dans un quartier majoritairement peuplé par des immigrants. Décrivant la réalité des deux ‘’solitudes’’, Vogel avait raconté plus tard que lorsqu’il étudiait dans une école francophone, il avait été souvent battu par des Anglais, et que lorsqu’il avait étudié dans une école anglaise, il avait été battu par des francophones...
En 1951, Vogel avait réussi à s’acheter son propre piano Steinway pour la somme de 1800 $, ce qui était considéré comme une fortune à l’époque. On raconte que Vogel avait pu faire l’acquisition du piano en empruntant de l’argent au chef de la mafia Vic Cotroni et à quelques-uns de ses amis. À l’époque, Vogel travaillait au Vic’s café, sur le futur emplacement des futures Foufounes électriques. Sa biographe Marie Desjardins expliquait: ‘’Quand un désir tenaillait Vic, il y pensait jusqu’à l’obsession.’’ Un autre pianiste montréalais, Oliver Jones, qui avait connu Vogel à l’âge de quinze ans dans le cadre de concours amateurs, confirmait: ‘’On jouait au YMCA. Je jouais pour des membres de ma communauté de Petite-Bourgogne et lui jouait pour des gens de la Petite-Italie. Il adorait la musique et il n’y avait pas de doute sur le fait qu’il allait faire ce qu’il voulait.’’ Reconnaissant le côté rebelle de la personnalité de Vogel, Jones avait ajouté: ‘’Il avait un style bien à lui et il voulait faire les choses à sa façon. Il était audacieux. On ne savait jamais à quoi s’attendre, et c’était toujours excitant de jouer avec lui.’’
D’abord exposé à la musique classique, Vogel avait étudié la composition avec Paul de Marky et Michel Michel Hirvyen, un pianiste et professeur d’origine polonaise Michel Hirvyen. À l’origine, Vogel devait étudier avec le professeur d’Oscar Peterson, mais celui-ci étant indisposé, il avait été référé à Michel Hirvyen.
Mais contrairement à ce que certains avaient prétendu, Vogel n’avait jamais pris de leçons avec le pianiste et compositeur Lennie Tristano à New York.
Vogel a abandonné l’école à l’âge de douze ans après avoir dit à ses parents que son seul intérêt était la musique. Vogel s’est alors trouvé un emploi de livreur pour la bijouterie Birks de la rue Sainte-Catherine. À la fin de sa journée de travail, Vogel passait souvent par la porte arrière des clubs pour aller écouter des pianistes de jazz locaux comme Oscar Peterson.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Vogel était toujours adolescent au début des années 1950 lorsqu’il avait commencé à jouer régulièrement du piano avec différents orchestres de danse dans les clubs. Devenu musicien professionnel à temps plein à la fin des années 1950, Vogel s’était également produit avec les big bands de Hugh et George Sealey, Paul «Boogie» Gaudet et Steve Garrick. Vogel a aussi travaillé comme accompagnateur et chef d’orchestre dans les clubs au cours des années 1960. Vogel, qui avait toujours rêvé de former son propre groupe, a dirigé son premier big band en 1960 au cabaret Chez Parée. Plus tard, Vogel avait également collaboré avec un nonette dirigé par Steve Garrick, tout en perfectionnant ses talents d’arrangeur avec différentes formations, dont celles de Garrick et d’Al Nichols.
Après avoir joué du piano avec le groupe Double Six à Paris en 1961, Vogel avait dirigé un groupe de musiciens montréalais dirigé par Lee Gagnon dans le cadre d’une tournée en Europe organisée par la Société Radio-Canada. En 1968, Vogel avait formé son propre big band. Le groupe avait enregistré et s’était produit en concert jusqu’à la mort de Vogel en 2019.
Vogel avait aussi écrit les arrangements et dirigé la musique dans le cadre d’événements spéciaux comme l’Expo 67, les Jeux Olympiques de Montréal en 1976, les festivités de la coupe Grey de 1981 et 1985 et les Jeux d’été du Canada à St. John, au Nouveau-Brunswick. C’est d’ailleurs dans le cadre des Jeux Olympiques de 1976 que Vogel avait fait découvrir au public la musique du compositeur classique André Mathieu. Parmi les compositions de Vogel, on remarquait également plusieurs comédies musicales pour le Théâtre des Variétés, dont La Course au mariage qui a été enregistrée en 1973 par les disques Trans Canada. Vogel a aussi signé des arrangements pour le trompettiste Woody Shaw et l’Orchestre symphonique de Québec en 1978. Il a également collaboré à une émission du réseau CBC mettant en vedette le guitariste Nelson Symonds en 1985, ainsi qu’à des productions mettant en vedette le pianiste Oliver Jones et l’Orchestre symphonique de Halifax en 1988. Vogel a aussu participé à un concert de l’Orchestre symphonique de Montréal présenté dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal en 1989.
Après avoir fondé son propre big band en 1968, Vogel avait commencé à composer de la musique pour le cinéma et la télévision. Après avoir enregistré une émission pour le réseau CBC en 1972, le big band de Vogel s’était produit au Forum de Montréal avec le groupe rock Offenbach. Évoquant sa collaboration avec le groupe, Vogel avait commenté: “My first experience wasn’t good. At the first concert with Offenbach in 1979 at Théâtre St-Denis, I was supposed to play the solo on Georgia {of my mind}. I was really nervous, it was a packed house and it was the biggest gig I had ever done to that point.”
Vogel avait également été directeur musical de plusieurs émissions de variétés de Radio-Canada (Music Hall, Les Couche-tard, Vedettes en direct) et de CBC (Jazz en liberté, Jazz Canadiana, Jazz sur le vif et Jazz Beat). Vogel avait aussi composé la musique d’émissions d’affaires publiques du réseau, tout en écrivant des bandes sonores pour des documentaires de l’Office National du Film (National Film Board) ainsi que pour d’autres productions cinématographiques. En 1982, le big band de Vogel s’était même permis de faire une tournée en France, tout en se produisant dans plusieurs festivals de jazz, dont celui d’Ottawa en 1985. Un sextuor composé de membres du big band a également participé à une tournée provinciale en plus de se produire au festival du Maurier Downtown Jazz de Toronto en 1989.
Le groupe de Vogel était aussi un incontournable du Grand Café de la rue Saint-Denis à Montréal, où il se produisait parfois jusqu’à dix soirs d’affilée. Le big band de Vogel jouait aussi fréquemment dans un club du centre-ville appelé le Jazz Bar, qui était la propriété du guitariste Nelson Symonds.
DERNIÈRES ANNÉES
Véritable école, le big band de Vic Vogel a favorisé l’émergence de plusieurs musiciens locaux, dont Dave Turner, Jean Fréchette, Janis Stephrans, Michel Donato et Ron Di Lauro. Saxophoniste alto, Turner jouait également du saxophone baryton. Turner s’est joint au big band de Vogel à la fin des années 1970 et avait rapidement été reconnu comme un excellent soliste et arrangeur. En réalité, les débuts de Turner avec le groupe ne s’étaient pas très bien déroulés. Un jour, Turner s’était levé pour exécuter un solo lorsque Vogel lui avait crié de se rasseoir avant de demander à un autre musicien d’interpréter le solo. Turner avait alors répliqué à Vogel: ‘’What? You’ve just embarrassed me.’’ Lorsque Vogel avait répété le même manège le lendemain, Turner avait rétorqué: ‘’I’m never going to play with that guy again.’”
Même si Turner était résolu à ne plus jamais jouer avec Vogel, il n’avait pu s’empêcher de tenter à nouveau sa chance. Lorsque le groupe avait de nouveau pratiqué, Turner était arrivé tôt déterminé à se reprendre. Racontant l’événement plus tard, Turner avait commenté: “I got there and Vic was sitting at the piano. He said, ‘Hey Turner, come here. I wrote this tune for you. It’s called Ballad for Duke. It’s from me to you and nobody else is ever going to play it.” Un peu comme Ellington, la grande force de Vogel était de laisser les membres de son groupe exprimer leur personnalité musicale. Turner confirmait: “Everybody played together, but you could also hear each individual. He was a lot like Duke Ellington in that way.” Reconnaissant la grande efficacité de Vogel, Turner avait ajouté que le chef d’orchestre pouvait écrire un arrangement en moins d’une heure. Turner avait précisé: ‘’He was amazing like that — really, really fast.”
Le big band de Vic Vogel a fait paraître trois albums. Le premier, enregistré dans le cadre de la troisième édition du Festival international de jazz de Montréal en 1982, a été réédité sous le titre de ‘’Vic Vogel and the Awesome Big Band’’ par les disques Pinnacle en 1987. L’album avait fait son entrée sur le palmarès Billboard la même année. Un second album, intitulé simplement ‘’Le Big Band’’, a été publié en 1990, et comprend des extraits de concerts enregistrés au Festival de jazz de Montréal ainsi qu’un session en studio remontant à 1988. Un troisième et dernier album a été publié aux États-Unis en 1990 et documente la collaboration du groupe avec Phil Woods et Zoot Sims dans le cadre du Festival de jazz de Montréal en 1984. Des arrangements de Vogel ont également été enregistrés par le big band de Vernon Isaac.
Les co-fondateurs du Festival international de jazz de Montréal, Alain Simard et André Ménard, connaissaient Vogel depuis 1978. À l’époque, Simard et Ménard opéraient un club appelé le El Casino, qui était devenu l’embryon du futur Spectrum. Le groupe de Vogel, le Jazz Big Band, avait tenu ses jam sessions au El Casino à tous les lundis soirs durant plusieurs années. Dans le cadre de cette collaboration, Ménard avait développé une grande affection pour Vogel, et respectait énormément son intégrité. Décrivant la personnalité de Vogel, Ménard avait expliqué:
“He was what you could call a character. He was not self-centred, which you might expect from someone who led a big band for most of his career. It was not about his ego. He loved the musicians. He loved the music. He could make people feel like this was the most important thing in the world. For me, in that respect, he was a role model for sure.”
Vogel avait participé à chaque édition du festival depuis sa fondation en 1980 jusqu’en 2014, que ce soit avec son big band, comme pianiste soliste, en trio ou en sextet. En tout et pour tout, Vogel avait participé à trente-cinq éditions du festival, soit plus que n’importe quel autre artiste. Malade, Vogel n’avait pu participer au concert d’adieu qui devait avoir lieu dans le cadre festival en 2015.
Saluant la remarquable loyauté de Vogel, Ménard avait précisé: “Whatever we wanted to try, he was there.’’ Le gouvernement du Québec a rendu hommage à Vogel en lui décernant la médaille de l’Assemblée nationale du Québec. Vogel étant trop malade pour voyager, la ministre de la Culture, Nathalie Roy, lui avait remis sa médaille à l’hôpital Notre-Dame de Montréal. La ministre avait également lu à Vogel un message du premier ministre François Legault. Vogel s’était alors tourné vers la ministre en disant sur un ton badin: ‘Well it’s about time!'” Commentant la réaction de Vogel, Ménard avait déclaré: “That was Vic, dead-pan humour, and always in the moment. He could still joke around, even if he was very diminished, he was still Vic Vogel.” Jusqu’à la fin, les amis de Vogel étaient accourus au chevet du chef d’orchestre afin de lui jouer la musique qu’il adorait. Racontant les derniers moments de Vogel, le président du Festival de jazz, Alain Simard, avait déclaré: ‘’André Ménard et moi, on est allés lui remettre le prix hommage Miles Davis chez lui. C’était un gars attachant.’’
Bon vivant, Vogel avait attribué sa longévité à sa détermination de ‘’briser toutes les règles.’’ Grand buveur, Vogel était debout au chant du coq à une heure où la plupart des autres musiciens étaient encore au lit. En plus d’aimer prendre un verre, Vogel fumait la cigarette et adorait manger des smoke meats et du chocolat. Très fier de son éthique de travail, Vogel avait déclaré: “Believe me, the industry would like to get rid of me. Why? I’m too efficient. We record a six-minute song in six minutes at the studio. We don’t trip out. We don’t need a bowl of cocaine. A couple of shots of rum will do fine.” Bref, Vic Vogel n’avait absolument rien à envier à Winston Churchill !
En 1993, Vogel a enregistré son premier album solo. Intitulé simplement "Piano solo", l’album a été enregistré en concert au Vieux Clocher de Magog. Comprenant un répertoire diversifié, l’album incluait des relectures de chansons populaires québécoises comme "J'ai pour toi un lac" de Gilles Vigneault et "Bozo" de Félix Leclerc, ainsi que des classiques de la chanson française comme l’’’Hymne à l’amour’’ d’Édith Piaf. L’album comprenait aussi des compositions de Vogel à saveur multi-culturelle comme ‘’Habanos", "Expresso Brazilien" et "Touch Me Magyar" ainsi que son classique "Ballad For Duke". Particulièrement proche de la culture cubaine, Vogel s’était lié d’amitié avec le pianiste Chucho Valdez et le chanteur Alfredo Morales Chiquitin, surnommé le Bing Crosby de Cuba, avec qui il a présenté plusieurs concerts et avec qui il a enregistré deux CD en 2004 et 2005.
Toujours en 2005, par l’entremise de Radio-Canada, Vogel a été choisi par l'Union européenne de radiodiffusion (UER) pour diriger la formation Swinging Europe, un groupe de seize musiciens formé dans le cadre d’un projet étudiant réunissant des musiciens de quarante-cinq pays. Le groupe avait éventuellement fait une tournée en Europe. Le passage du groupe à Gatineau, le 7 mai 2005, a été enregistré et a donné lieu à la publication de l’album "Hommage à Oscar Peterson" ainsi qu'à la production d’un documentaire pour la télévision. À l'automne 2007, Vogel avait également été invité à participer à l'ouverture du Festival des musiques sacrées de Québec.
À la fin de sa carrière, afin de se donner une plus grande liberté artistique, Vogel avait fondé la maison de disques V.V. Records qui lui a permis de publier non seulement ses propres albums, mais aussi de mettre en marché des compilations comme "Montréal Jazz & Blues", ainsi que les dernières productions de ses amis musiciens.
En 2013, l’écrivaine Marie Desjardins a publié une biographie de Vogel intitulée ‘’Vic Vogel: Histoires de Jazz’’. En 2007, Vogel a aussi été l’objet d’un documentaire de Rénald Bellemare intitulé ‘’The Brass Man’’ (L’homme de cuivre).
Le 1er novembre 2010, l’Université Concordia de Montréal a décerné à Vogel un doctorat honorifique en musique. En septembre 2013, Vic Vogel est aussi devenu le premier lauréat du prix d’excellence décerné par le Festi Jazz international de Rimouski. Le prix a depuis été rebaptisé en son honneur. Vogel avait également remporté le prix Oscar Peterson. En 2015, le Festival international de jazz de Montréal lui avait aussi décerné le prix Miles Davis pour couronner l’ensemble de sa carrière. Vogel est également le seul étranger à s’être mérité le prix “El Angelote” décerné par le ministre de la Culture de Cuba.
Vogel, qui adorait la ville de Montréal, avait déclaré au sujet de sa ville natale: “Deep down in my heart, I’m really first and foremost a Montrealer, because without Montreal there is no Quebec. And without Quebec there is no Canada. This is my town. Has always been. We are the Manhattan of Canada.”
Reconnu pour son sens de l’humour, Vogel était aussi un intarissable joueur de tours. À une occasion, il aurait même caché la gaine dont le compositeur français Michel Legrand se servait pour paraître plus mince ! Toujours très humble, Vogel ne s’était jamais enflé la tête avec ses accomplissements. Comme il l’avait déclaré avec humour dans le cadre d’une entrevue qu’il avait accordée au réseau d’information RDI à l’automne 1993, ‘’Je suis un grand cuisinier, comprends-tu? Je fais la popote musicale.’’
Vic Vogel est décédé le 16 septembre 2019 à la suite d’une longue maladie. Il était âgé de quatre-vingt-quatre ans. Le disparu laissait dans le deuil son épouse Tandy, sa fille Vanessa, son fils Sébastien, ses petits-fils Mikkel et Viktor, sa petite-fille Alicia ainsi que plusieurs amis et collaborateurs.
Commentant le décès de Vogel, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, la présidente du conseil municipal, Cathy Wong, et le président du Conseil des arts de Montréal, Jan-Fryderyk Pleszczynski, avaient émis un communiqué conjoint dans lequel ils affirmaient: ‘’C’est un grand Montréalais que nous venons de perdre. Le nom de Vic Vogel est associé à l’image d’un musicien qui réussissait à chacune de ses apparitions à nous faire partager sa passion pour la musique, et en particulier pour le jazz.’’ Andrew Homzy, un ancien professeur de jazz de l’Université Concordia qui avait joué du tuba avec le big band de Vogel durant 14 ans, l’avait qualifié de ‘’patriarche du jazz à Montréal.’’ Homzy avait ajouté: “When I first met Vic, I said to myself that this is the most talented musician I’ve ever met in my life. He impressed me on so many levels.” Reconnaissant la contribution de Vogel au développement des musiciens de jazz montréalais, le contrebassiste Michel Donato avait commenté: ‘’Jusqu’à la fin, il y a eu plein de jeunes qui allaient chez lui le lundi pour pratiquer dans le big band.’’ Qualifiant le big band de Vogel de véritable institution, le président du Festival international de jazz de Montréal, Alain Simard, avait ajouté: ‘’Tous les grands musiciens d’instruments à vent ont fait partie de son groupe. Il y a maintenant des milliers de musiciens qui sont un peu tributaires de l’œuvre de pionnier de Vic Vogel.’’ De son côté, Sabrina Marandola, l’animatrice de l’émission de radio ‘’Let's Go’’ diffusée sur le réseau CBC, avait déclaré: ‘’He had some training, but most of everything he figured out on his own. It's not easy in the jazz world." Décrivant sa longue amitié avec Vogel, le pianiste Oliver Jones avait commenté: "From that point on we were close friends for many many years. I just thought the world of him as one of our greatest musicians." Jones avait ajouté: "Vic was the person that would change things and end up doing something completely new for the first time. He was very very unique as far as writing." L’Université Concordia, qui a décerné un doctorat honorique en musique à Vogel en 2010, avait qualifié le chef d’orchestre de musicien de premier plan qui avait joué un grand rôle en établissant Montréal comme une des grandes capitales mondiales du jazz.
Le décès de Vic Vogel avait été annoncé dans le cadre d’un bref communiqué publié sur sa page Facebook dans lequel on pouvait lire que le chef d’orchestre ‘’s’est éteint ce lundi matin du 16 septembre 2019 à 9 h 35 dans sa demeure de Montréal aux côtés de sa maîtresse, son piano Steinway sur lequel il a joué depuis l’âge de 16 ans.’’
Une semaine après sa mort, Vogel avait fait l’objet d’une cérémonie devant le pavillon administratif du cimetière Notre-Dame-des-Neiges. L’urne contenant les cendres du disparu avait été portée par son agent et ami, Bob Pover, avant d’être déposée sur un socle.
Au cours de sa longue carrière s’étendant sur une période de soixante-dix ans, Vic Vogel a partagé la scène avec les plus grands noms du jazz, de Dizzy Gillespie à Maynard Ferguson, en passant par Phil Woods, Zoot Sims, Gerry Mulligan, Slide Hampton, Cannonball Adderley, Chucho Valdés, Tony Bennett, Michel Legrand, Ella Fitzgerald, Oscar Peterson et Mel Tormé. Vogel a aussi accompagné des vedettes de la musique populaire comme Paul Anka, Sammy Davis Jr., Edith Piaf, Céline Dion, les Jérolas, Alys Robi, Johanne Blouin, Martin Deschamps, Jerry Lewis, Shirley MacLaine, Tennessee Ernie Ford, Ann-Margret, Eartha Kitt et Andy Williams, pour n’en mentionner que quelques-uns. Souvent mis en nomination pour les prix Juno, Vogel a remporté plusieurs prix pour son album ‘’En Fusion’’ avec le groupe rock québécois Offenbach, dont un prix Félix accordé à l’album de l’année en 1980. L’album s’était également mérité un disque d’or avec 80 000 copies vendues.
En plein milieu du débat sur la langue française, Vogel se rappelait toujours de l’époque où il avait interprété en rappel le ‘’O Canada’’ le jour de la fête du Canada au théâtre Saint-Denis durant le Festival international de jazz. Il expliquait: “We had finished a set, and they wanted an encore. It was Canada Day, so I decided to leave them with O Canada. Hell, why not? It was composed by a Canadian for the St-Jean-Baptiste Society.”
Commentant sa passion pour le jazz, Vic Vogel avait déclaré au cours d’une entrevue qu’il avait accordée en 1960: "Jazz is the thing I love. It's powerful; it's alive. It's so much fun; it's interesting — ah!" Auteur de plus de 2000 compositions, Vogel a collaboré à plus de soixante albums au cours de sa carrière. Il avait aussi présenté plus de 10 000 concerts. Vogel s’était également produit avec plusieurs groupes de musique classique dont l’Orchestre symphonique de Québec (1978), l’Orchestre symphonique de Montréal (1989), le Symphonic Nova Scotia Orchestra (1988) et le Shanghai Broadcasting Symphonic Orchestra (2001), contribuant ainsi à assurer la crédibilité du jazz comme genre musical.
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SOURCES:
HADEKEL, Peter. ‘’Obituary: Vic Vogel, ‘the patriarch of jazz in Montreal’, dies at 84.’’ Montreal Gazette, 17 septembre 2019.
McINTOSH, Andrew. ‘’Vic Vogel.’’ http://xn--qubecinfomusique-cqb.com/, 2023.
‘’’The person that would change things’: Montreal jazz icon Vic Vogel died at 84.’’ CBC NEWS, 16 septembre 2019.
‘’Vic Vogel.’’ Wikipedia, 2023.
‘’Vic Vogel s’éteint à 84 ans.’’ Le Droit, 16 septembre 2019.
‘’Vogel, Vic.’’ Encyclopédie canadienne, 17 septembre 2019.
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notesjournalieres · 6 months
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27 Décembre 1823
Le 23, nous avons été coucher tous à Ham chez mon frère. Nous avons dormi dans sa nouvelle maison. Il m’a paru que Desoize vieillit, il est pâle, cassé, 70 ans. Il a de la forme physique, du mouvement ; mais il est inquiet, morose, brusque. C’est la vieillesse. Moi aussi j’y entre, je le sens. On a de l’ennui, de l’inquiétude. Au reste c’était déjà comme cela dans ma jeunesse. Mais alors il y avant devant moi le vague et comme l’infini. Aujourd’hui tout est froidement positif. J’ai peu d’illusions. Je veux avant tout du bien-être et du repos. Le 24, nous sommes partis pour Paris à 6 h. 40 minutes ; arrivés dans la maison, rue de la Chaussée-d’Antin, à 6 h. très précises. Je ne suis pas sorti le 25. La journée se passe à arranger, à meubler. Ste-Aulaire et Girardin viennent nous voir. Il y a lieu à parler politique, car la dissolution a été prononcée par ordonnance aujourd’hui. Sainte-Aulaire voit tout en noir ; mais pour lui, avec ses habitudes et sa fortune, ce noir devient facilement rose. Il dit que nous avons le règne des ultras pour trois ou quatre générations. Girardin est dans un autre genre à peu près le même. Il ne doute pas de sa nomination à Rouen.
Le 26 au matin, arrivent mes deux garçons avec M. Dirchlet et Nathalie. Ils sont gais, bien portants. On ne dirait pas qu’ils ont passé la nuit dans la diligence. Je fais mes courses, beaucoup plus occupé de mon emprunt d’Espagne que des élections. B. Delessert me témoigne un vif intérêt. Il ne croit pas que cette affaire s’arrange ; il m’engage à vendre à 30. Al. de Lameth est excellent aussi, mais diffus, n’offrant rien de net. Il me fait entendre la lecture d’un écrit fort raisonnable qu’il vient d’adresser aux électeurs, vieux patriote semper idem.
On se remue beaucoup pour les élections à Paris. Il redoute beaucoup l’influence de Manuel. Tous nos amis que je rencontre ont pus d’espoir et de mouvement que je ne m’y attendais. J’ai vu chez Etienne un maître des forges de 2 lieues au-dessus de Soudrupt. Je leur dis de me faire passer à leur collège départemental si j’échoue à Vervins. Ils applaudissent à cette idée. Cela m’irait assez. Verdun où s’assemble le collège de la Meuse n’est pas loin de Laon. J’irai entre les deux élections.
Fréd. Hartmann vient le soir. Il pense aussi à me mettre à leur collège de département en place de Georges Lafayette. C’est encore une combinaison à saisir. Je pense que Sébastiani a fait ses arrangements avec le ministère pour la Corse. Il n’est pas homme à y passer six mois sans motifs et sans but ; et puis Mortelégier président ! tout cela est arrangé. — J’ai vu aujourd’hui Manuel qui me paraît fort occupé de se faire élire à Paris. Il juge bien la position et dit qu’il ne faut pas pour cela se laisser abattre. Corcelles, que je rencontre dans la rue, a jeté le manche après la cognée pour ce qui le concerne. Bondy veut que je m’interpose entre Robin Scévole et lui pour leurs prétentions respectives sur les collèges d’arrondissement. Népomucène Lemercier pense pour lui au collège de Bayeux. Moi, je suis plus occupé de mon emprunt d’Espagne que d’élections.
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toutmontbeliard-com · 7 months
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Mise en place du bac jaune dans une partie du centre-ville de Montbéliard
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La collecte des déchets recyclables en porte-à-porte démarrera début janvier 2024 pour une partie des rues du centre-ville de la commune de Montbéliard. Le bac jaune permettant la collecte en porte-à-porte des déchets recyclables (hors verre) y sera livré du lundi 20 novembre 2023 au vendredi 8 décembre 2023. Quelles sont les rues du centre-ville de Montbéliard concernées par la mise en place du bac jaune et quelle est l’organisation de la distribution semaine par semaine ? Semaine 47 : à partir du 20/11/2023 ALLIES (Avenue des) BLANCHERIES (Rue des) BRIAND (Avenue Aristide) CARNOT (Avenue) CONTEJEAN (Rue Charles) DE GAULLE (Place du Général) DE LATTRE DE TASSIGNY (Rue du Maréchal) ÉTUVE (Rue de l’) GOGUEL (Rue Charles) GRAVIERS (Impasse des) LECLERC (Rue du général) (du 7 au 17 et du 18 au 34) MOUHOT (Rue Henri) ROCHE (Impasse de la) WILSON (Avenue du Président) Semaine 48 : à partir du 27/11/2023 CHEMINEAU (Chemin du) CITADELLE (Rue de la) ÉGLISE (Rue de l’) FERRER (Place Francisco) GAMBETTA (Avenue) HUISSELETS (Rue des) POTIERS (Rue des) PUITS (Rue du) SAINT-GEORGES (Rue) SAINT-MAIMBOEUF (Rue) TUILERIE (Rue de la) Semaine 49 : à partir du 04/12/2023 CHAMP DE FOIRE (Rue du) LALANCE (Rue Charles) MATTERN (Rue Ernest) MONT-BART (Impasse) MONT-BART (Rue du) MONT-BART (Rue prolongée) ROCHES (Impasse) TOUSSAIN (Rue Pierre) Semaines 47, 48 et 49 : du 20/11 au 08/12/2023 : BESANÇON (Faubourg de) Quand commencera la collecte du bac jaune pour ces rues du centre-ville de Montbéliard ? A compter du mois de janvier 2024, la collecte des déchets recyclables (hors verre) s’y effectuera en porte-à-porte. Le ramassage du bac jaune s’effectuera toutes les deux semaines, en alternance avec celui du bac d’ordures ménagères. Les jours de collectes de ce bac jaune seront diffusés par les calendriers 2024 consultables sur le site internet : www.agglo-montbeliard.fr/vivre-ici/dechets/les-ordures-menageres. La collecte du bac jaune interviendra les jeudis des semaines impaires, la première collecte aura donc lieu le jeudi 4 janvier 2024. Quant à la collecte des ordures ménagères, elle aura lieu les jeudis des semaines paires, la première collecte se fera le jeudi 11 janvier 2024. Attention, le bac jaune reçu ne doit pas être utilisé avant début janvier 2024 A quoi sert le bac jaune ? Le bac jaune est dédié aux déchets recyclables (hors verre) c’est à dire que l’on peut y mettre en vrac les emballages en plastique, en métal, en aluminium, en carton, ainsi que le papier. Il rend ainsi le tri plus facile pour les habitants en particulier les moins mobiles et les familles nombreuses. Il permet de mettre moins de déchets dans le bac d’ordures ménagères et donc de maîtriser la dépense relative à ses déchets. Pour savoir exactement ce qui va (ou ne va pas) dans la poubelle jaune, consultez l'autocollant apposé sur son couvercle, le nouveau Mémo Tri, les vidéos ad hoc sur la chaîne YouTube de PMA. Quand présenter son bac jaune ? Les habitants peuvent présenter leur bac jaune à la collecte aussi fréquemment que possible, c’est-à-dire toutes les deux semaines. En effet, les levées du bac jaune ne sont pas comptabilisées dans le calcul de la REOMI ; seules les levées du bac d’ordures ménagères sont prises en compte dans le calcul de la redevance incitative. Quand seront disponibles les prochains calendriers de collectes pour l’année 2024 ? Les nouveaux calendriers de collectes seront mis en ligne au plus tard le 20 décembre 2023. Ce calendrier fera également mention des dates de collectes des encombrants. Les calendriers de collecte sont exclusivement numériques. infos > www.agglo-montbeliard.fr Read the full article
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hertzdo · 1 year
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🇫🇷AGENDA DE LUTTES MARS 2023 - Bordeaux (et alentours)
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⦊ TWITTER  ⦊ FACEBOOK (source) TOUS LES SOIRS 17h49.3 - Rassemblement sur le rond-point de La Garosse St André de Cubzac #StAndrédeCubzac https://facebook.com/CollectifHauteGironde/posts/pfbid0qg6J4tUvsgWptHQX5F2XxRM3cCuet4pJYFHwtqEWJc1w9YWHpmEbjTogKYLWg3jXl 24h/24h Rejoignez le piquet de grève chaleureux à la centrale de Braud et Saint Louis https://facebook.com/CGT.Blayais33 #cgt #blayais TOUS LES SAMEDIS 11h - Rassemblement devant l'ancien centre des impôts Lesparre #Lesparre #Médoc https://facebook.com/profile.php?id=100089850054140… Collectif Médocain retraites 6 des 7 raffineries du pays sont en phase d'arrêt total https://facebook.com/jacques.chastaing/posts/pfbid02fw9WnVyiprxcCQwAjXZHS4zHy6wvh6wPgZMeWdhmcwXPamQFaBX81hswka825v2pl
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  LUNDI 20 MARS 16h - 20h - Piquet de Grève devant le local du Planning Familial 19 Rue Eugène Le Roynous – Bordeaux https://facebook.com/CollectifdeBassens/photos/a.176536017192037/796018388577127/… #Bordeaux #planningfamilial #Gironde @leplanning
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LUNDI 20 MARS 17h - Rassemblement devant la sous-préfecture Arcachon #Arcachon #Gironde LUNDI 20 MARS 17h30 - AG de Lutte Salle du château du diable 88 Cours Victor Hugo CENON Tram A arrêt Jean Jaurès #cenon #bordeaux MARDI 21 MARS 6h30 - Distribution de tracts en soutien aux grévistes Rond-point de la place Ravezies - Tram C - Bordeaux #Bordeaux MARDI 21 MARS 10h - Rassemblement - Soutien aux salariés en grève reconductible Devant la centrale du Blayais #blayais #centraledublayais MARDI 21 MARS 18h - Rassemblement contre le racisme - Pas de printemps pour les fachos ! Parvis des Droits de l'Homme - Bordeaux https://facebook.com/events/167060112839401/… #bordeaux #sosracismeGironde @LeGirofard #planningfamilial #LDHGironde @LDH_Fr #ASTIBordeaux MARDI 21 MARS 19h - Apéro militant itinérant Secours Populaire de Bègles 15 rue Yvonne et Robert Noutary https://gironde.demosphere.net/rv/12688?fbclid=IwAR1k8NEkuTauQc6S6FsViZUYWwpV8ZYQ-BVb1uyGsKO6-xU_1m1i0zYSsTs… #démosphèreGironde #SecoursPopulaire #Bègles #Bordeaux #gironde MARDI 21 MARS 19h - Projection « Une histoire de la grève générale, de la commune au front populaire » au profit de la caisse de grève   Par le collectif de Mérignac Salle des Fêtes de Capeyron - Entrée libre https://gironde.demosphere.net/rv/12794?fbclid=IwAR1X2iLzS-9M882MemxsT2sG3AZnX3X_JHE-91r879BfK99NzxHnS8FurQ8… #Mérignac #GreveGenerale MERCREDI 22 MARS 8h45 - Distribution de tracts rond-point de Lavardac Nérac (47) #Nérac MERCREDI 22 MARS 9h -12h - Opération filtrage Libourne Centre #Libourne MERCREDI 22 MARS 12h30 - Pique-nique devant la Chambre de Commerce et d'Industrie 125 Avenue Georges Pompidou - Libourne #Libourne MERCREDI 22 MARS 16h30 - Opération escargot (Libourne/Lormont-Lormont/Libourne) Départ 16h30 - Quai Souchet - Libourne #Libourne #Lormont MERCREDI 22 MARS 17h30 - Manifestation Place de la Victoire – Bordeaux #Bordeaux #Revolution JEUDI 23 MARS 12h Manifestation de l'inter-syndicale Allées de Tourny – Bordeaux https://gironde.demosphere.net/rv/12791?fbclid=IwAR0TcZVvuOeXq6tRD91iFiylHzC8PNpudM-Tyq2K1AsXkQyimINfIdyLRtE… #Bordeaux #ReformeDesRetraites #Revolution #Intersyndicale
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JEUDI 23 MARS 17h49 - Manifestation Lycée Cousteau - St André de Cubzac #stAndrédeCubzac #ReformeDesRetraites JEUDI 23 MARS 14h30 - Rassemblement Devant la préfecture - Agen #Agen #ReformeDesRetraites
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french-maestro12 · 2 years
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Vacances de Noël en Égypte
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À l’occasion de Noël, on mettra en évidence les sanctuaires coptes en Égypte. La civilisation copte en Égypte est l’une des époques historiques les plus importantes , où l’Égypte a embrassé la Sainte Famille quand Jésus-Christ et la Vierge se sont réfugiés en territoire égyptien pour échapper aux Romains. Ce pays a des destinations touristiques religieuses uniques, y compris celles de la Sainte Famille. Alors , vous pouvez visiter beaucoup de destinations touristiques coptes en Égypte pour célébrer Noël. Vous pouvez passer des vacances de Noël et de nouvel an dans les sites archéologiques trouvés au Caire . Par exemple, vous pouvez aller aux pyramides pour voir les célébrations tenues avec les lumières au pied des pyramides. Et pas seulement ça,mais vous pouvez également aller à la rue d’El-Moez , la région d’El-Hussien et Khan El-Khlili , où vous pouvez profiter de l’atmosphère patrimoniale à Khan El-Khlili sur les cafés populaires , de la musique orientale et des spectacles artistiques comme “Tanoura” . Il y a une avantage dans ces soirées , elles ne sont pas chères. les célébrations de Noël commencent au mois de Décembre. il convient de noter que ces célébrations contribuent à la relance du secteur touristique en Égypte. 1)Visiter l’église suspendue à Noël
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L’église suspendue est située dans le vieux caire , notamment dans le quartier copte. Elle est l’une des plus anciennes et les plus importantes en Égypte. Elle est l’un des plus importants sanctuaires touristiques coptes où elle attire des milliers de touristes arrivant en Égypte, en particulier ceux qui viennent pour tenir des rites religieux. On dit qu’elle est connue sous le nom d’église suspendue pour construire sur les murs du fort romain de Babylone. Cet église est l’une des quatre églises existant toujours dans le quartier copte. 2)Faire les rites religieux au monastère de Sainte-Catherine
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Le monastère de Sainte-Catherine est située au pied du montagne Horeb à sinaï. C’est le plus ancien monastère au monde .Par ailleurs , il se caractérise par une grande importance religieuse , il a une sainteté unique. Le monastère contient une église historique avec d’anciens dons de rois et de princes, y compris des lustres en argent. Il est à noter que la région du Sud Sinaï a été considéré comme l’une des attractions les plus importantes des moines chrétiens pendant les premiers époques chrétiennes. Ces moines ont érigé de nombreux monastères et églises dans la vallée du Sinaï. 3) L'église de Saint-Georges
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Cet église a été construite au 10ème siècle. C’est la seule église ronde en Égypte. L'église de Saint-Georges est un lieu de culte catholique a été construit de 1845 à 1848. Elle est située au sein d la forteresse de Babylone dans le quartier copte du vieux caire. Eh bien , vous pouvez aller à cette destination copte à Noël . 4)L’église de Saint-Serge Elle est également connue sous le nom “église d’Abou Serge”. Elle est aussi située au vieux caire. L’église de Sainte-Serge a été construite au-dessus des ruines d’un ancien château romain. Cet église a une place spéciale parmi le reste des églises coptes , parce qu’elle est liée au voyage sacré de la famille en Égypte , où elle a été construite au sommet de la grotte où résidait la Sainte Famille. *Les forfaites des voyages organisés en Noël et Nouvel An - Noël en Égypte avec une croisière sur le Nil -Vacances en Égypte à Noël avec une visite à l’oasis de Bahariya -Vacances Egypte en Noël et Nouvel An En fin de compte, nous vous souhaitons de bonnes vacances et une agréable visite à toutes les destinations touristiques en Égypte.
écrit par:Mariam Sameh
E-mail:[email protected] Mobile:-+201001422529 Site: www.egyptonlinetours.com
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carbone14 · 3 years
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“La tondue de Chartres” - Simone Touseau, tondue et marquée au fer rouge sur le front, est conspuée dans les rues de Chartres libérée le jour même – 16 août 1944
Avec le baluchon, Georges Touseau, le père de Simone.
© Robert Capa
Article de Gilles Heuré pour Télérama (photos supplémentaires)
16 août 1944. Alors que les Américains viennent de libérer Chartres, la foule en liesse hue onze femmes, tondues pour s’être livrées à la “collaboration horizontale” avec l’occupant. Parmi elles, Simone Touseau, 23 ans. Le photographe de guerre Robert Capa était là.
Sur le trumeau du portail sud de la cathédrale de Chartres, le « Christ enseignant » ne pouvait rien voir : le chemin de croix de Simone Touseau se déroulait du côté nord. Mais il a probablement entendu les cris, les quolibets et les insultes. Témoin, qu’aurait-il pu enseigner d’ailleurs de ce mercredi 16 août 1944, qui vit les premiers chars américains entrer dans la ville et la foule partagée entre la joie et l’esprit de vengeance ? Dans la cour des communs de la préfecture d’Eure-et-Loire ont été regroupées des personnes soupçonnées de collaboration. Trois hommes sont rapidement exécutés et onze femmes sur dix-neuf livrées aux ciseaux pour être tondues. Le nombre aurait pu être plus important si un capitaine des Forces françaises de I’intérieur (FFI), authentique résistant celui-là, ne s’était interposé pour mettre fin à cette outrageante justice expéditive. Parmi les « tondues » figure Simone Touseau, 23 ans. Et à la différence des autres, elle a été marquée au fer rouge sur le front. Depuis la préfecture, une sinistre procession accompagne la jeune femme, sa mère, également tondue, et son père qui porte un baluchon. Autour d’eux, hommes, femmes et enfants savourent l’événement, remontent la rue du Cheval-Blanc, et parcourent les quelques centaines de mètres jusqu’au domicile des accusées.
Quelque vingt mille femmes ont subi le même sort en France
Les onze Chartraines tondues pour « avoir fait la vie avec les Boches » devaient connaître son nom. Accusées de collaboration active ou de « collaboration horizontale », cette forme de « relation avec l’ennemi » dont la nature sexuelle est la marque d’une coupable infâmie, elles font partie des quelque vingt mille femmes qui ont subi le même sort en France entre 1943 et 1946. La « tonte » à laquelle se livrent des coiffeurs professionnels ou des FFI « de la vingt-cinquième heure » est alors, comme l’a expliqué l’historien Fabrice Virgili, « la première violence exercée contre l’ennemi, ou plutôt contre celle qui l’incarne », par une partie de la population « redevenue actrice » après avoir subi l’Occupation pendant quatre ans. Et comme ce fut déjà le cas lors de la Première Guerre mondiale, la nature sexuelle de la relation revêt une dimension symbolique et encourage tous les fantasmes. L’écrivain Louis Guilloux (1899-1980), à Saint-Brieuc, sera témoin de telles scènes de la Libération, qu’il relate dans ses Carnets : des femmes dont l’une, la tête rasée, ressemble à une « poire pelée », une autre avec une « tête de bagnard ». Et partout la foule qui crie « Hou ! Hou ! ».
De nombreux documents ont rendu compte de ces « tontes » sauvages. Certains sont des photographies prises par des particuliers ou des soldats américains. Mais une photo semble les résumer toutes, celle saisie par le grand photographe de guerre Robert Capa (1913-1954), à Chartres, ce 16 août 1944. Dix jours auparavant, il a débarqué avec la première vague d’assaut du 116e régiment d’infanterie américain sur Easy Red, à Omaha Beach, « Omaha la sanglante », et pris des clichés devenus légendaires dont onze, seulement, ont pu être sauvés d’un séchage intempestif en laboratoire. Après la longue bataille du « bocage », il arrive à Chartres et, alerté par les cris de la foule qui se masse devant les grilles de la préfecture, il parvient à y pénétrer et à prendre en photo le groupe de prisonniers. Au moment où des FFI et une cohue de curieux escortent en riant la famille Touseau, Capa, insatisfait par les photos de dos, fonce pour se retrouver devant le cortège et commence à déclencher son Contax. En reculant encore, il prend le désormais célèbre cliché qui restera comme « La Tondue de Chartres ». Simone Touseau, entourée d’un homme en uniforme et d’un autre en chemise blanche qui se prétend « chef de la résistance policière », porte son bébé de trois mois dans les bras. En robe recouverte d’une blouse, elle est au centre de la photo, comme une pietà pécheresse. Elle ne regarde que son enfant, semblant ignorer les regards tendus vers elle et les sourires des autres femmes qui jouissent du spectacle. Le 4 septembre, le magazine Life publiera le reportage « The French get back their freedom » (« Les Français retrouvent leur liberté ») avec sept photos, cinq de Ralph Morse, l’autre reporter arrivé avec Capa, et deux de celui-ci, dont la fameuse « tondue ».
Une enquête fascinante sur une photo iconique
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Dans un livre paru aux éditions Vendémiaire en 2011, Philippe Frétigné et Gérard Leray ont mené une fascinante enquête sur cette photo symbolique d’une forme d’épuration peu honorable. « Au départ, explique aujourd’hui Philippe Frétigné, j’ai discuté avec Gérard Leray, professeur d’histoire-géographie et précieux connaisseur de la région et de cette période. Nous échangions simplement sur un élément du décor : la grande porte entourée d’un portail de pierres à arc de style Renaissance où figure un blason représentant un griffon et devant lequel passe la foule en cette journée d’août 1944. La porte en question est celle de l’hôtel de Champrond, à l’époque étude notariale, qui fut jadis propriété d’un haut magistrat de Louis XIV, dont l’avarice aurait inspiré Molière pour son Avare, selon la légende. De fil en aiguille, nous avons finalement retracé l’histoire de la photo, celle des protagonistes, la sociologie politique de la ville et le contexte historique de l’époque. »
Les recherches menées dans les archives françaises et allemandes et les appels à témoins au moyen d’un site Internet les ont ainsi conduits à mieux cerner la personnalité et l’itinéraire de « la tondue ». De faillites en liquidations, rongés par la frustration et la haine du Front populaire, ses parents étaient devenus au fil des années des commerçants déclassés, aux idées ouvertement d’extrême droite. Quand la guerre arrive, ils choisissent d’emblée leur camp. Simone, elle, a un caractère bien trempé. Bachelière, on la dit arrogante. D’ailleurs, elle ne cache pas ses idées politiques favorables au nazisme. Le voisinage fait aussi des gorges chaudes de son comportement, la traite de fille facile. Sa réputation trouve de nouveaux motifs de détestation quand elle devient interprète dans les services administratifs allemands, puis la maîtresse d’un soldat du Reich, Erich Göz. Bibliothécaire dans le civil, il tient la librairie militaire de Chartres. Envoyé sur le front de l’Est, il est ensuite blessé, et Simone se rend en Allemagne en 1943 pour le rejoindre. Une fois rétabli, il est renvoyé en Russie où il mourra en juillet 1944, alors que Simone, déjà enceinte, était rentrée à Chartres.
Dans les derniers mois de 1944, les faits de collaboration reprochés aux femmes suivent une échelle de gravité : avoir adhéré à une organisation collaborationniste et professé des opinions négatives contre la Résistance et les Alliés ; avoir touché de l’argent de l’occupant ; avoir entretenu des relations personnelles avec des membres des troupes d’occupation (collaboration horizontale) ; avoir été coupable de délation. Simone Touseau, qui a aussi adhéré au PPF, le parti collaborationniste de Jacques Doriot (1898-1945), coche donc toutes les cases sauf la dernière, la plus grave. Accusée dans un premier temps d’avoir dénoncé cinq voisins qui ont été déportés, elle évitera le peloton d’exécution, faute de preuves tangibles et grâce à l’habileté de son avocat qui a fait traîner la procédure. Elle ne fera que quelques mois de prison, sortira libre fin 1946 et sera toutefois condamnée à dix ans « d’indignité nationale ». Dépressive et alcoolique, elle mourra en février 1966 à l’âge de 45 ans.
Dans son appartement face à la cathédrale, Philippe Frétigné a tourné la page de cette histoire. Musicien dans l’âme, l’ancien professeur de philo est aujourd’hui facteur de clavecin et il mène des recherches sur l’histoire de l’art au XVIIe siècle. On est loin de la période trouble de l’épuration. Mais il ne peut s’empêcher de faire le lien avec aujourd’hui. « Les cruels déclassements économiques et la précarité croissante d’une partie de la population peuvent aujourd’hui l’entraîner vers des partis fascisants qui exploitent la colère, la haine et la stigmatisation. Karl Marx n’avait pas tort quand il disait que si l’histoire ne se répète pas, elle bégaie. »
Une correction est à apporter à l’article : Robert Capa a débarqué en Normandie avec la première vague d’assaut sur la plage d’Omaha le 6 juin et non pas le 6 août comme l’écrit Gilles Heuré !
Pour en savoir plus sur cette histoire :
Les protagonistes de l'affaire par Gérard Leray, professeur d'histoire
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focusmonumentum · 3 years
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L’Élysée
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Le 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré abrite la Première Maison de France, à savoir la résidence officielle du président de la République française, pour trois ans sous l’éphémère IIème République, puis définitivement depuis 1879, durant la présidence de Patrice de Mac-Mahon, second président de la IIIème République.
Il s'agissait à l'origine d'un hôtel particulier, construit en 1720 par l'architecte Armand-Claude Mollet, pour le compte du Comte d'Evreux, Louis-Henri de La Tour d'Auvergne, sous la Régence de Philippe d'Orléans. Il fut élevé sur un terrain -dit "le marais des Gourdes"- ayant appartenu au célèbre jardinier royal André Le Nôtre, lieu alors champêtre et en dehors de Paris, le long de la perspective nouvellement créée des Champs-Elysées (dont les jardins donneront finalement son appellation au futur Palais). Après le décès du Comte, le roi Louis XV offrit l'hôtel à sa favorite, la Marquise de Pompadour, qui y imposa son style dans sa rénovation et sa nouvelle décoration, pour une somme évaluée à l'époque à près de 100.000 livres! Tour à tour demeure du banquier Nicolas Beaujon, de la duchesse de Bourbon, Bathilde d'Orléans (celle-ci y pratiqua la chiromancie en compagnie du magnétiseur Messmer), puis Café-concert sous la Révolution, l'hôtel est ensuite transformé en Palais par Caroline Bonaparte et son époux, le maréchal d'Empire Joachim Murat (ayant laissé son nom au salon où se tient le conseil des ministres). En son cabinet du salon d'argent, Napoléon Ier prépare sa reddition en 1815. Son futur successeur et neveu, le "Prince-Président" Louis-Napoléon Bonaparte, y fomente son coup d'état en 1852, instaurant le Second Empire et devenant Napoléon III. L'architecte Joseph-Eugène Lacroix transforme alors une partie du Palais, lui donnant sa structure actuelle. Ses occupants républicains suivants ont marqué son histoire : Jules Grévy crée la serre (l'actuel jardin d'hiver); Sadi Carnot fait aménager la monumentale salle des fêtes en 1889; Félix Faure trouve la mort dans la bibliothèque (décédé à la suite d'une fameuse "pompe funèbre"); Vincent Auriol installe 500m2 de cuisines en sous-sol; Charles de Gaulle y demeure à contre-coeur, passant le plus clair de son temps à travailler depuis son bureau du salon doré; l'épouse de Georges Pompidou aménage un salon fumoir (meublé et décoré dans le goût moderne des années 70): Valéry Giscard-d'Estaing instaure le PC Jupiter, situé à 70m sous terre (en l'ancien abri anti-aérien creusé par Albert Lebrun en 1940), afin d'y sertir le système de déclenchement de l'arme nucléaire; François Mitterrand installe dans le vestibule d'honneur la sculpture d'Arman "À la République française"; le salon vert accueille le mariage civil de Gaston Doumergue en 1931 et de Nicolas Sarkozy en 2008... 
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Fleuron du goût artistique évolutif français, les jardins du Palais ne sont pourtant pas "à la française"! Le paysagiste Étienne Louis-Boullée les a redessiné "à l'anglaise" en 1773. Ils abritent trois platanes bi-centennaires. D'une superficie de deux hectares, ils accueillirent chaque année jusqu'en 2010 la célèbre garden-party du 14 juillet. Le président Émile Loubet fait clore en 1900 le parc par la grille du Coq, donnant sur l'avenue Gabriel au Sud, réputée pour accueillir les invités privés du couple présidentiel.
Crédits : ALM's
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whileiamdying · 3 years
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Bossa nova, une passion française
Henri Salvador, Claude Nougaro, Georges Moustaki, Bernard Lavilliers et tant d'autres : depuis quarante ans, grâce au pionnier Pierre Barouh, quantités de musiciens français s'abreuvent au miel brésilien.
Par Bruno Lesprit Publié le 09 juillet 2005 à 14h26 Mis à jour le 09 juillet 2005 à 14h34  
L'auriverde, ­ - le jaune et le vert - ­ est à la mode en France. Avec le mannequin Gisele Bundchen en ambassadrice de charme, les grands magasins montent des opérations spéciales avec offres exceptionnelles sur les maillots, de bain ou de football. Le Brésil évoquera toujours les plages de Copacabana et le stade de Maracana, le carnaval de Rio et ses métisses en plumes, se déhanchant sur des tambours de samba. En matière d'exotisme de pacotille, la France a aggravé son cas. C'est ici que fut inventée la lambada, artefact d'un air bolivien travesti en danse brésilienne par TF1 et une marque de boisson gazeuse. Ici aussi qu'une chanson mineure de Chico Buarque (Essa Moça  tâ Diferente ) devient un tube tardif grâce à une publicité sexy.
Pour autant, la France aime durablement la musique populaire brésilienne. "De tous les pays d'Europe jusqu'où la vague bossa-nova a pu rouler, il semble que ce soient la France et l'Italie qui lui aient réservé le meilleur accueil" , note dans Brasil Bossa Nova (Edisud, 1988) l'écrivain journaliste Jean-Paul Delfino, auteur du roman Corcovado (Métailié, 408 p., 20 €). Surprenante pour une nation non lusophone, cette passion a été entretenue par les quêtes individuelles de passeurs obstinés. Le premier d'entre eux se nomme Pierre Barouh, fondateur de la maison de disques et de la librairie Saravah. De son troisième voyage au Brésil, en 1969, il a rapporté un document précieux, Saravah , qui vient d'être édité en DVD (Frémeaux). En trois jours de tournage, il a pu filmer le vétéran - ­ et monument - ­ Pixinguinha, les jeunes Baden Powell, Maria Bethania et Paulinho da Viola à l'aube de la gloire.
Barouh quitte en 1959 son quartier général de Saint-Germain-des-Prés et file en stop au Portugal. A Lisbonne, il rencontre Sivuca, un musicien nordestin qui l'initie, et achète dans la foulée le disque Chega de Saudade , nouveauté d'un chanteur-guitariste nommé Joao Gilberto. "J'ai usé les sillons jour et nuit sur mon Teppaz, se souvient Barouh. Je n'avais jamais imaginé des enchaînements harmoniques pareils. Mon colocataire dans le quartier du Barrio Alto était un guitariste belge de jazz, qui avait joué avec Stan Getz. En entendant Desafinado , il a fait cette remarque prémonitoire : "Si Getz s'en empare, c'est un carton planétaire"." En 1964, le fameux disque Getz-Gilberto lancera la vogue internationale de la bossa-nova.
Barouh embarque sur un cargo en route pour le Brésil, décidé à rencontrer le trio infernal à l'origine de Chega de Saudade : outre Joao Gilberto, le compositeur Tom Jobim et le poète diplomate Vinicius de Moraes. Trois jours d'escale à Rio n'y suffiront pas. Revenu à Paris, Barouh devient VRP de la bossa naissante, fait écouter son sésame à tous ceux qu'ils croisent ­ Michel Legrand et Georges Moustaki seront les premiers conquis. Un soir, dans un bistrot de Paris, il chantonne à un ami un air de la diva carioca Dolorès Duran. "A la table d'à côté, une femme dresse l'oreille : "Comment pouvez-vous connaître ça ?" Elle m'invite le lendemain à une petite fête chez elle, rue Suger. J'y trouve Vinicius et Baden Powell. J'avais fait 9 000 kilomètres pour rien !"
Barouh se lie d'amitié avec les deux Brésiliens et travaille derechef à des adaptations de leurs chansons. La plus célèbre, Samba Sarava (d'après Samba da Bençao ), fut enregistrée à Rio chez le guitariste Baden Powell, génie de l'afro-samba. A 8 heures du matin, peu avant le départ de Barouh. A Orly, il est accueilli par Claude Lelouch. Le cinéaste écoute Samba Sarava et décide de l'intégrer derechef dans Un homme et une femme (1966) qui triomphe au Festival de Cannes.
EN 1959, une autre Palme d'or française avait déjà révélé la beauté de la bossa. Réalisé à partir d'une pièce de Vinicius de Moraes transposant le mythe d'Orphée et Eurydice dans les favelas, Orfeu Negro de Marcel Camus, permit de diffuser les chansons de Luiz Bonfa et de Tom Jobim. Décrié aujourd'hui pour son angélisme, le film a eu le mérite de sensibiliser le public à la saudade - mélancolie rêveuse ­-, quand l'exotisme "festif" était de mise. Genre Si tu vas à Rio de Dario Moreno.
Le malentendu sur l'identité brésilienne est ancien, puisqu'on en trouve trace dès La Vie parisienne d'Offenbach (1866) avec l'air Je suis Brésilien, j'ai de l'or. Au début du XXe siècle, l'intérêt vaut surtout pour la danse. Une mode fait fureur à Montmartre et à Montparnasse, le maxixe ou "tango brésilien." La vedette en est le Duque, un ancien dentiste qui ouvre un cours et une boîte. Le succès est tel qu'il entre en concurrence avec le tango argentin.
En 1922, le Duque fait venir les Batudas, l'orchestre de Pixinguinha. Programmés pour une semaine au cabaret Le Schéhérazade, les musiciens y resteront six mois. Capitale européenne du jazz, Paris s'amourache de cette confrérie joyeuse et explosive qui rivalise avec les big bands américains.
L'attrait de la samba touche même la musique savante. Secrétaire de Paul Claudel lors d'une mission consulaire au Brésil, le compositeur Darius Milhaud en rapporte Le Boeuf sur le toit , ballet pour orchestre créé en 1919 avec Jean Cocteau. L'oeuvre prête encore aujourd'hui à polémique : n'est-elle pas un pur plagiat (le premier d'une longue série), sous forme de collage, des airs d'une dizaine de musiciens brésiliens ­ notamment le sambiste Donga ?
La seconde guerre mondiale resserre les liens entre musiciens des deux pays. Neutre, le Brésil accueille les tournées de Jean Sablon (qui interprétera plus tard Aquarela do Brasil et des compositions de Dorival Caymmi) et de Ray Ventura et ses Collégiens. Dans cet orchestre, il y a alors un guitariste nommé Henri Salvador, qui résidera à Rio de Janeiro jusqu'en 1944. Le Guyanais se souvient du premier concert au Copacabana Palace : "Il y avait 40 musiciens tropicaux sur scène et nous offrions 40 minutes de jazz.  Le premier soir s'est mal passé, le public avait un masque de mort . Ventura m'a dit : "Sauve-nous !" J'ai fait une imitation de Popeye et le lendemain, j'étais en première page du journal. Ils ont pensé que j'étais brésilien à cause de la couleur de peau !"
En 1941, Ventura gagne Hollywood. Salvador reste à Rio, apprend le brésilien en quinze jours, joue au casino d'Urca. Le patriarche qui participera le 13 juillet, place de la Bastille à Paris, à un grand concert brésilien, a-t-il, comme il le laisse entendre, "inventé" la bossa-nova avec sa chanson Dans mon île (1957) ? Tom Jobim aurait eu l'idée de ralentir le tempo de la samba après avoir vu le film italien pour lequel fut composé ce boléro.
L'acte fondateur de la bossa reste cependant Chega de Saudade et son laboratoire, l'appartement des parents de la chanteuse Nara Leao. Tous sont là. Dans la baignoire, Vinicius écrit ses poèmes, la Remington posée sur une planchette, whisky et cigarettes en vue.
Le Brésil vit sur un nuage. La démocratie a deux ans, la Seleçao triomphe en Suède avec Pelé, une capitale futuriste se construit à Brasilia. La bossa offre "l'amour, le sourire et la fleur" et à l'étranger des sensations autres que rythmiques et sudatoires.
Fils de libraire, Georges Moustaki avait d'abord rêvé du Brésil en lisant Marmortodu romancier Jorge Amado. Le chanteur, qui prit "deux cours de bossa, l'un avec Jobim, l'autre avec Toquinho" , évoque les difficultés qu'il rencontra : "Cette complexité rythmique extraordinaire avec des morceaux à huit, à onze temps, ces harmonies très élaborées qui sont pour eux celles de débutants, alors qu'ils ne savent pas jouer un la mineur ! Et pour un pianiste médiocre comme moi , c'est injouable, c'est du Chopin avec la pulsation !  C'étaient des érudits qui faisaient de la musique populaire, du jazz mêlé au fado et aux rythmes noirs."
Moustaki signera, en présence des auteurs, les plus fidèles traductions des oeuvres de Vinicius et Jobim (notamment Aguas de Beber/Les Eaux de mars ). La passion du Brésil ne l'a jamais quitté. Il vient d'enregistrer un album à Rio avec un pianiste historique de la bossa, Francis Hime. Pourtant, en dehors de Barouh et de lui, "la bossa-nova n'est pas comprise dans un premier temps", rappelle Dominique Dreyfus, commissaire de l'exposition Musique populaire brésilienne. "Le parolier Eddy Marnay avait craqué et adapté tous les tubes. Pas un seul éditeur n'en voulait."
Après, ce sera la déferlante. Dans les années 1960 et 1970, tout le monde s'y met : Marcel Zanini et Brigitte Bardot, qui se disputent Tu veux ou tu veux pas (Nao vem que nao tem , de Carlos Imperial), Bourvil, Jeanne Moreau, Nana Mouskouri, Joe Dassin, Isabelle Aubret, Françoise Hardy, Carlos... Sorte de nouveau Jeux interditspour les apprentis guitaristes, La Fille d'Ipanema est déclinée dans toutes les langues, chez nous par Jacqueline François avant d'être martyrisée bien plus tard par Lio. Il y aura beaucoup d'outrages et quelques francs succès, pour Michel Fugain (Fais comme l'oiseau /Voce Abusou , d'Antonio Carlos et Jocafi) ou Pierre Vassiliu (Qui c'est celui-là ?/Partido Alto de Chico Buarque).
Tous n'ont pas les scrupules de Moustaki et de Barouh. Les contresens et les clichés sont presque systématiques. Interprété par Nicoletta, Fio Maravilladevient un vibrant hommage à un chanteur des favelas. L'original de Jorge Ben décrivait un but exceptionnel sur un terrain de foot...
Heureusement, il y a Claude Nougaro. "La musique brésilienne ? Au début, je n'en connaissais que le folklore que l'on jouait dans nos campagnes. Après les vendanges, les vignerons poussaient une jambe en haut et une jambe en bas sur un air de samba à la Luis Mariano" , s'amusait-il. Sa pulsation se maria à merveille avec les mots et le phrasé de l'Occitan dans Tu verras (Que Sera , de Chico Buarque). Par l'entremise de Barouh, Nougaro rencontre Baden Powell en 1964. Il transforme Berimbau en Bidonville pour évoquer une misère universelle. 1968. Pendant que Paris rêve de révolution et imagine une plage sous ses pavés, il est inconvenant de céder à l'hédonisme tropical. Les Brésiliens subissent le durcissement d'une dictature instaurée en 1964. "Au lieu de boycotter ce pays devenu fasciste, les producteurs français en profitent, écrit Jean-Paul Delfino dans Brasil a Musica (éd. Parenthèses, 1998). Dans les salles de concerts brésiliennes, des agents dits artistiques exportent des chanteurs qui, même dans l'Hexagone, ne font plus recette (...) : Demis Roussos, Mike Brant, Hervé Vilard (...)."
Sur les murs des villes, une affiche apparaît : "Aime le Brésil ou quitte-le !" , rapidement complétée par "Et le dernier éteint la lumière !" , détournement dû au journal contestataire O Jaguar . La bossa ne survit pas au régime des généraux. Déchus parfois de leur nationalité, les chanteurs s'exilent. A Paris, on trouve Baden Powell, Vinicius de Moraes, Toquinho et Nara Leao. A Londres, Caetano Veloso et Gilberto Gil, symboles d'un nouveau courant plus radical, le tropicalisme, qui mêle la samba au rock et au funk.
La diaspora parisienne se réconforte dans une boîte comme Le Discophage, rue des Ecoles. "Il y avait un spectacle de cabaret avec guitare, percussion et voix, se souvient Bernard Lavilliers. Je faisais la partie française. Il y eut un événement avec l'apparition des Etoiles, les premières drag-queens."
Lavilliers se retrouve dans la parole protestataire et les provocations tropicalistes. Un premier voyage, en 1965, a mené le Stéphanois dans le Nordeste. Il y découvre "Luis Gonzaga et les cangaceiros, les chants de Recife et le forro de Pernambouc, ces chansons de foire qui sont aussi des danses populaires. Un petit accordéon, un triangle, une flûte, une guitare, parfois un violon" . Loin des plages, il raconte "l'intérieur des terres, le désert et la rocaille, la chaleur terrible , les ruraux illettrés qui survivent loin de la civilisation" dans Sertao (1979), p remier forro en langue française.
Avec Véronique Sanson, Etienne Daho, Patrick Bruel et, récemment, le groupe Nouvelle Vague, le Brésil n'a cessé d'irriguer la chanson française. Sans réciprocité. Les anciennes générations parlaient le français, l'anglais l'a détrôné. "La relation est à sens unique, l'ignorance du public brésilien est affligeante, estime Dominique Dreyfus. Au mieux, il connaît Bécaud, Aznavour, Piaf dont La Foule a été un tube . Les Brésiliens sont autosuffisants musicalement, la brèche est occupée par les Anglo-Saxons.  Nous ne sommes pas un peuple très musicien mais un peuple de passeurs : pour la bossa, mais aussi le jazz, le zouk, le raï, la salsa, le reggae."
Paris, 17 septembre 1974. Claude Nougaro avec le guitariste Baden Powell ( à droite) à l'Olympia.
Bruno Lesprit
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63 ¤¤ CLERMONT FERRAND 1968 - vue de viaduc - Au fond, la cité Muraille de Chine un village horyzontal voué à la démolition en 2023 ¤¤ De son vrai nom Résidence Henry-Andraud, Georges Bovet, l'architecte en chef du grand ensemble.. la Muraille de Chine fait partie du paysage dans le quartier Saint-Jacques à Clermont-Ferrand. Cet imposant immeuble est susceptible de disparaître dans les années à venir, suite à un plan de rénovation urbaine. Retour sur l'histoire de ce bâtiment où vivent près de 900 personnes. Long de 320 mètres, le bâtiment surnommé la Muraille de Chine compte 8 étages et 354 logements sociaux. Visible à des kilomètres, elle surplombe le quartier Saint-Jacques depuis 1961. Cependant, les jours de cette barre d'immeuble sont comptés. Même si rien ne devrait bouger avant 2020, une démolition de l'ensemble de la bâtisse est envisagée dans le cadre du plan de rénovation urbaine de la ville. • 1957 : l'année du projet C'est à la fin des année 50, et plus précisément en 1957, que les premières études débutent pour le bâtiment 101 de l'Office public HLM dans la capitale auvergnate, connu pour les Clermontois sous le nom de Muraille de Chine. • 1961 : l'année où les premiers locataires arrivent Les travaux durent plusieurs mois. Rapidement après la fin de la construction, les locataires posent leurs valises dans l'une des premières Zup (Zone à urbaniser en priorité). • 1967 : la Muraille est reliée au centre-ville Après quatre ans de travaux, le viaduc est mis en service en 1967. Il permet enfin aux habitants du quartier Saint-Jacques de se rapprocher du centre-ville. Ce viaduc est officiellement inauguré deux ans plus tard. • 1980 : un coup de neuf sur la façade et des panneaux solaires Vingt ans après sa construction, la Muraille de Chine subit un ravalement de façade. L'Office public HLM lance une opération de peinture sur la façade nord de l'édifice. Résultat : des bandes horizontales habilleront les murs. 411 mètres carrés de panneaux solaires ont été installés sur le toit de l'immeuble et permettent de produire de l'eau chaude. Ainsi, en deux décennies, ils ont produit 40 % de la consommation annuelle des locataires et permis de réaliser une économie de 65 tonnes de CO2 par an. En 2007, de nouvelles installations solaires thermiques sont installées. • 1991 : opération de réhabilitation D'importants travaux sont entrepris à tous les niveaux : sanitaire, réfection des salles d'eau et WC, électricité, mis aux normes des ascenseurs, réaménagement des parkings, des halls d'entrée et des aires de jeux, pour un investissement moyen de 54.839 francs par logement. • 2006 : l'arrivée du tramway Quarante ans après la construction du viaduc, un autre équipement vient faciliter la vie des habitants de la Muraille : le tramway. Avec un arrêt, au pied de leur logement, ils peuvent davantage se déplacer en transport en commun. • 2016 : la décision de la démolition Le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi annonce la prochaine démolition du bâtiment vers 2023, dans le cadre du plan de rénovation urbaine. La Muraille de Chine ou des souvenirs en béton La Muraille de Chine va tirer sa révérence. Avec elle, c’est un tout un pan de l’histoire sociale de Clermont qui s’efface. La cité HLM laissera le souvenir aux habitants de ce "petit village" regroupé en quelques 350 appartements. Nicole Dumas, l'une des premières habitantes, témoigne d'une certaine nostalgie... La Muraille de Chine, ainsi que l’immeuble perpendiculaire situé à son bout, allée des Dômes, le “14 étages” côté avenue Léon Blum, vont disparaître après 60 ans de sociaux services. Les travaux de démolition débuteront en 2020 pour s’achever en 2022. Trois ou quatre petites résidences seront bâties en lieu et place, côté est. Le reste sera aménagé en parc, de la rue du Pont Saint-Jacques en montant jusqu’à la rue des Plats. Quant à la crèche, elle sera transférée dans le nouveau Pôle Enfance planifié dans le cadre du plan ANRU 2 à la place de l’école Jean Jaurès, elle-même reconstruite. Bref, un grand chambardement qui ne laisse pas insensible les habitants initiaux de l’ensemble. Dans les sixties C’est au tout début des années 60 que s’installent les premiers locataires, rue Henry Andraud. Les parents de Nicole Dumas sont concierges au n° 16, à partir de 1966. Ils sont cinq à vivre dans un F3 exigu. Le père de famille disparaît en 1978. Sa mère déménage, alors, du 16 au 6. Elle y travaille en compagnie d’une autre dame jusqu’à sa retraite en 86. Dans les années 60, en effet, les concierges fonctionnaient encore en binôme. Le mari et la femme généralement. Il en faut toujours un dans l’appartement pour répondre aux sonneries d’ascenseur et au téléphone (le mobile n’existe pas) qui est toujours relié par un fil à une fiche encastrée dans le mur. Au concierge de prévenir les pompiers, les services techniques ou la société en charge de l’entretien des ascenseurs. La singularité des ascenseurs de la Muraille est de s’arrêter entre les étages. Le premier arrêt étant situé entre le 3ème et le 4ème. Ce qui rend difficile voire impossible l’accès aux personnes à mobilité réduite. Nicole quitte la Muraille en 1978. Pour mieux y revenir… « Quand on a vécu à Saint-Jacques, on a qu’une hâte, c’est d’y retourner. C’est ce que j’ai fait après avoir divorcé. » “La Muraille, c’était le luxe” Dans les premières années, on trouve beaucoup d’hospitaliers et de personnels de l’AIA (Atelier Industriel de l’Aéronautique) parmi les locataires. Des foyers avec de bonnes situations pour l’époque qui font vivre les nombreux commerces du plateau Saint-Jacques. Pour faire les “grosses courses”, les résidents se rendent au Casino des Salins en empruntant les “tortillons” derrière la Muraille, avant que ne soit construit le viaduc en 1967. Une population principalement européenne y cohabite, des Portugais, des Espagnols, des Italiens. « On venait presque tous de la campagne pour travailler en ville. Pour nous, la Muraille, c’était le luxe. À la campagne, on n’avait ni salle de bain, ni ascenseur. C’était très confortable pour l’époque. On vivait vraiment en communauté, c’était un petit village. » La disparition de la Muraille est un pincement au cœur pour Nicole qui conclue par un nostalgique « ça va dénaturer le quartier. » https://www.youtube.com/watch?v=qowrXkkf1-s Sur le plateau en construction, les premières études pour l’édification de la « muraille » (datent de 1957) @ La muraille de Chine, un des secrets de Clermont Ferrand @ Sur le plateau en construction, les premières études pour l’édification de la « muraille » (datent de 1957) Saint-Jacques a une histoire qui garde la trace visible de ses plus grands moments. Ses édifices marquent le paysage urbain clermontois depuis les années 1950 ! La première des opérations urbanistiques, voire architecturales, significatives à Clermont-Ferrand fut sans doute la construction de la Muraille de Chine. Le plateau Saint-Jacques devint alors le quartier-phare de la cité clermontoise, que la muraille dominait de ses huit étages sur 320 mètres de long! Ce qui engendra la « controverse de Saint-Jacques »: comme si la muraille voulait supplanter l'autre élévation sur laquelle s'était érigée la cathédrale. Muraille et cathédrale semblaient se défier. Comme si deux mondes, l'ancien et le moderne s'affrontaient. Son histoire remonte à 1957, année à laquelle les premières études furent effectuées. C'est en 1961 que la construction démarra. Aujourd'hui, elle s'étend sur la rue Henry-Andraud, du numéro 2 au numéro 28, et compte 14 cages d'escalier qui permettent aux résidents des 354 logements d'accéder à leur appartement. Elle abrite en majorité une population jeune (52 %) et des foyers monoparentaux. En général, beaucoup de ses habitants sont en situation de précarité. Cela dit, bâtie sur un éperon rocheux, au-dessus du quartier de la Rotonde (bien connu des étudiants en droit), la plupart des logements de la « muraille » bénéficient d'une belle ouverture sur la ville. Les commerces alentour y sont nombreux. La proximité des résidences universitaires, du CHU Gabriel-Montpied (conçu à partir de la fin des années soixante), de la faculté de médecine et de pharmacies, lui confère, ainsi qu'aux autres résidences publiques ou privées (*), une belle animation. Au cours des années, la « muraille », surnommée ainsi par dérision, a connu des améliorations. Et, aujourd'hui, elle doit faire face à des restaurations et aménagements indispensables pour être conforme aux normes contemporaines. À Logidôme, gestionnaire de résidences sociales, la réflexion est entamée…Le viaduc en direct @ Un mot encore sur le viaduc Saint-Jacques. Construit entre janvier 1964 et juin 1967, il a remplacé avantageusement le chemin de Saint-Jacques. Actuellement en cours de rénovation, l'édifice est devenu incontournable avec ses 500 mètres de long, 18 mètres de large et 27 mètres de haut à son maximum. Avec une pente de 6 %, il est posé sur 12 portiques. Il a permis de relier rapidement le plateau au centre-ville. Et par cette voie, le tramway rapproche encore le plateau et Jaude (en 5 ou 6 minutes). (*) Il existe encore beaucoup de maisons individuelles, résurgence du temps des cités Michelin, et quelques autres bâtiments publics de l'époque. https://www.lamontagne.fr/.../la-muraille-de-chine-un.../ @ LE VIADUC établi la jonction entre le centre-ville de Clermont-Ferrand et un quartier populaire devenu haut lieu universitaire, médical et hospitalier. Son initiateur, Gabriel Montpied avait même, vu encore plus grand ! Menant campagne pour accomplir un quatrième mandat municipal, en 1964, Gabriel Montpied, l’inamovible maire de Clermont depuis la Libération, avait annoncé à ses concitoyens-électeurs la construction du viaduc Saint-Jacques. Au-delà de la stratégie politicienne, un projet d’aménagement plus pratique qu’esthétique doublé d’une forte charge symbolique puisque reliant deux rives, presque deux mondes : le centre-ville et un nouveau quartier populaire de 15.000 habitants. Une ZUP (acronyme de zone à urbaniser en priorité) pour atténuer la crise du logement aggravée par le rapatriement des pieds-noirs d’Algérie. Autoroute aérienne @ Inscrivant ce projet dans un vaste plan de circulation urbaine (l’époque était au tout automobile !), Montpied avait même vu encore plus grand : il ambitionnait que soit percé en complément deux artères souterraines, l’une sous la place Delille entre le boulevard Trudaine et les Carmes ; l’autre au pied du jardin Lecoq pour déboucher place Gaillard. Du monumental, pour ne pas dire de la démesure… Le bâtisseur du Clermont moderne remporta les élections dès le premier tour avec 66 % des suffrages malgré la présence de cinq listes concurrentes. Le viaduc et ses prolongements un soupçon mégalo y furent-ils pour beaucoup ? Si les deux voies souterraines restèrent dans les cartons eu égard à leur coût et à la complexité des chantiers, le pont-viaduc fut édifié en moins de trois ans, de 1964 à 1967. 430 m de long et 27 m de haut à son sommet L’imposant ouvrage s’appuie sur douze portiques, de 430 m de long et 18 m de large, de 27 m de haut à son point culminant pour se profiler sur une pente de 6 %. Sorte d’autoroute aérienne éventrant la ville, doutons qu’il s’intègre sans déparer dans le paysage urbain clermontois. À l’image de la Muraille de Chine, l’esthétique n’a jamais été une préoccupation première chez nos bâtisseurs politiques locaux… 21.000 véhicules chaque jour Au fil du temps, corollaire du développement du CHU et du campus des Cézeaux, le viaduc a vu son trafic s’intensifier : il est aujourd’hui emprunté par plus de 21.000 véhicules chaque jour, contre moins de 15.000 à sa mise en service. En s’ouvrant en 2007 au tram et à ses 70.000 voyageurs/jour, il a dû subir neuf ans plus tard de lourds travaux d’étanchéité et de renforcement pour 8,4 millions d’euros. Le prix de son utilité. https://www.lamontagne.fr/.../ce-23-juin-le-viaduc-saint.../ De son vrai nom Résidence Henry-Andraud, cette barre d’immeuble, située dans un quartier prioritaire du Sud de Clermont-Ferrand, est surnommée « Muraille de Chine » par les habitants en raison de ses dimensions : 320m de long pour 8 étages et 354 appartements, soit l’une des plus grandes barres d’immeubles de France. Composée à 100% de logements sociaux, elle offre aux 550 familles qui y vivent actuellement (dont certaines depuis plus de 40 ans) des loyers parmi les moins chers de la ville et une vue imprenable sur le Puy-de-Dôme et le centre-ville. Elle a été construite en 1961 à l’époque des grands ensembles. Ce terme désigne les ensembles de logements collectifs construits entre le milieu de années 1950 et le milieu des années 1970, marqués par un urbanisme de barres et de tours. Elle a permis d’accueillir de nombreuses familles d’ouvriers et d’employés qu’il fallait loger rapidement en raison de l’essor de Michelin notamment. Mais aujourd’hui, la Muraille ne répond plus aux attentes des habitants à cause de surfaces trop petites, des appartements mal conçus et mal isolés thermiquement et phonétiquement. Afin de pallier cette situation, l’agglomération Clermont Communauté a étudié 3 solutions : La première consiste à simplement réhabiliter les logements, mais elle n’améliore pas l’organisation ni la taille des appartements et ne règle pas la question de la non-attractivité de ces logements. La deuxième solution est d’entreprendre une restructuration lourde des bâtiments mais les études menées à cette occasion montrent que les structures ne le supporteraient pas. Dernière solution : la déconstruction. C’est cette solution que l’Agglomération et la Ville ont choisi, comme l’a annoncé le maire Olivier Bianchi au cours d’une réunion publique avec les habitants du quartier. Pour l’Agglomération, démolir la Muraille de Chine permettra d’accueillir un habitat nouveau adapté aux besoins des ménages, de construire un quartier plus aéré et de répondre aux nouvelles attentes écologiques. Cette solution permet aussi de bénéficier des financements de l’Agence National pour la Rénovation Urbaine (ANRU) car elle a été retenue parmi les 200 « quartiers d’intérêt national » par l’ANRU dans le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU). La Loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, votée en février dernier, pose le cadre et fixe les objectifs et les moyens du NPNRU. Un investissement de 5 milliards d’euros de l’ANRU, financé avec le concours d’Action Logement, sera ainsi réparti comme suit : 83% pour les sites d’intérêt national et 17% pour les sites d’intérêt régional, dans le cadre des Contrats de plan Etat-région (CPER). Carte des quartiers d'intérêt national Cette déconstruction ne devrait démarrer qu’à partir de 2021 car il faut d’abord reloger toutes les familles. Cela représente 900 habitants étant donné qu’il y aussi l’immeuble de l’Allée des Dômes situé à proximité qui va être démoli. Le processus de relogement débutera en 2017-2018, après acceptation définitive de proposition de démolition par l’ANRU le 8 Décembre 2016. En revanche, à l’heure actuelle, même si l’on sait que la démolition devrait laisser place à de nouveaux logements, « le projet urbain n’était pas encore connu » a précisé le maire. Sources : http://www.leparisien.fr/.../clermont-ferrand-la-muraille... http://www.europe1.fr/.../urbanisme-clermont-ferrand-va... https://www.francebleu.fr/.../la-muraille-de-chine-de... https://www.cyberbougnat.net/.../demolition-muraille-de... https://lafautealecorbusier.wordpress.com/.../les-grands.../ http://www.anru.fr/.../Nouveau-programme-national-de... https://www.geocaching.com/.../GC64R3G_point-de-vue-sur... https://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/.../9f1ad824... La maquette du Secteur industrialisé sur laquelle apparaît pour la première fois la barre de grande longueur qui sera baptisée Muraille de Chine date de 1955. Le bâtiment 101 de la première tranche de construction du Secteur industrialisé a fait l'objet de plans datés du 15 septembre 1957. Il s'agit de la Muraille. Le 29 juillet 1958, le permis de construire est délivré. Le grand ensemble fait l'objet d'un premier concours d'entreprises. Le 26 janvier 1959, le maître d'ouvrage, l'Office municipal d'habitation à loyer modéré, soumet le procès-verbal du jury de concours, daté du 15 octobre 1958, à l'approbation du préfet. A partir de la date fixée par ordre de service, le délai d'exécution était de 24 mois. 32 entreprises ont été présentes sur le chantier. L'ensemble des immeubles ont fait l'objet de travaux postérieurement à ces dates. Une réhabilitation intérieure a notamment concerné la Muraille de Chine en 1991. Après que ses habitants auront été relogés, la Muraille devrait être démolie dans les années 2020. Afficher le détail de l'historique Description Le bâtiment 101 de la première tranche du Secteur industrialisé se présente comme une barre légèrement coudée, épousant le rebord du plateau Saint-Jacques, longue de 320 mètres en tout. Elle est constituée d'un même bloc de 8 étages (R+8, sur premier sous-sol et second sous-sol partiel), haut de 30 mètres, couvert en terrasse, répété 14 fois. C'est ainsi que 14 escaliers la desservent et 14 ascenseurs (dont les machineries apparaissent en surélévation sur la terrasse). Un mur de refend longitudinal la divise en deux parties. La structure est du type poteaux/poutres, dont la trame est ignorée en façade. La barre se décompose en 354 logements (16 F1, 102 F2, 118 F3, 102 F4 et 16 F5). Des passages en rez-de-chaussée permettent de traverser la barre à intervalles réguliers. Les vestibules d'entrée sont ouverts sur l'extérieur, formant des espaces semi-publics. La porte d'entrée franchie, on se trouve directement dans la cage d'escalier. Le procédé d'exécution Costamagna n'est pas indiqué dans le cahier des prescriptions techniques, ni dans le dossier d'exécution, mais dans un document de l'agence de Georges Bovet (conservé au Centre des archives de l'architecture du XXe siècle). En revanche dans le dossier d'exécution, on trouve mentions de : ciment artificiel, chaux, sable, agglos creux de pouzzolane, agglos pleins et briques de cloisons. Il est précisé que les claustras seront exécutées en béton vibré, préfabriqué et ajouré, les appuis de coisées en béton moulé, les agglos seront utilisés pour les murs de cages d'escaliers et d'ascenseurs ; le béton armé, logiquement, sera coulé en fouilles, coulé entre banches pour les poutres, les voiles, les poteaux, les dalles et les dalles de balcons. Il y est spécifié que les briques seront "courantes du type NFP 13301, toutefois les architectes pourront accepter des briques d'autres dimensions correspondant aux fabrications régionales". Ces briques renvoient au procédé Costamagna qui consiste à monter une âme en briques creuses entre deux parois de béton. Masquer le détail de la description Murs béton béton armé enduit brique appareil mixte béton parpaing de béton Toit bitume Plans plan rectangulaire régulier Étages 2 étages de sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 8 étages carrés Couvrements béton en couvrement Élévations extérieures élévation ordonnancée Couvertures terrasse Escaliers escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour suspendu Autres organes de circulations ascenseur Mesures l : 320.0 m Précision dimensions Il s'agit de la longueur totale de la barre qui est divisée en quatorze blocs accolés. Statut, intérêt et protection Barre d'un grand ensemble d'une longueur remarquable conjuguée à une implantation sur une hauteur dominant la ville de Clermont-Ferrand, faisant de cette barre un repère et un emblème. Destinée à la démolition. Statut de la propriété propriété d'un établissement public communal, Propriété de l'Office municipal des habitations à loyer modéré, à l'origine. Propriété d'un bailleur social, Assemblia, en 2020. Documentation Références documentaires Documents d'archives Archives départementales du Puy-de-Dôme. 328 W 95-103. Office municipal d'habitation à loyer modéré de Clermont-Ferrand. Dossiers techniques (1957-1960). Plans d'ensemble, plans des blocs, dossier des marchés, travaux préliminaires, menuiserie, plomberie, voirie, réseaux. 328 W 96. Concerne le bâtiment 101 (Muraille de Chine) : série de plans, coupes et façades datés du 15 sept. 1957 ; portant les noms de Georges Bovet (architecte en chef), G. Lescher et Marquet (architectes d'opération) ; approuvés par le secrétaire général de préfecture, pour le préfet, Pierre Servais, le 24 février 1959. AD Puy-de-Dôme : 328 W 95-103 Dessornes, Maud, Dias, Céline. La muraille de Chine. Sédimentation des grands ensembles de la ville. Ecole normale supérieure d'architecture de Versailles. 03/17/2773. Ecole nationale supérieure d'architecture de Versailles : 03/17/2773 Liens web Fonds Georges Bovet. Voir moins— avec Colline Dolly Pengle Keums et 3 autres personnes.
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