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mofo-playboy · 4 years
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sexynatacha · 3 years
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puterebeu-blog · 7 years
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reseau-actu · 5 years
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ENQUÊTE - Infiltrées par les syndicats d’étudiants, noyautées par des groupuscules «indigénistes», paralysées par la lâcheté de la hiérarchie de l’enseignement supérieur, les facultés et certaines grandes écoles sont aujourd’hui le théâtre d’un bras de fer idéologique. Les pressions et menaces y sont fréquentes et tous les coups semblent permis.
Voie royale vers les grandes écoles, le cycle pluridisciplinaire d’études supérieures (CPES) se targue d’offrir à l’élite des bacheliers «le meilleur de l’université et de la classe préparatoire» depuis sa création, en 2012. On y entre sur dossier, en général après avoir décroché une mention «très bien» au bac. C’est ce qu’a fait Abel*, 18 ans, qui se destine à Normale sup. Il s’est inscrit dans la filière Humanités. La première année du CPES se déroule à Henri-IV, dont les prépas se classent parmi les meilleures de France. Et qu’apprend-on dans ce temple du savoir, au gré des cours d’«histoire globale» ou de «sociologie des inégalités»?
«Qu’il existe un racisme d’Etat, qu’il faut déblanco-centrer et déseuropéano-centrer l’histoire, que la statuaire grecque est essentiellement phallocratique ou, encore, que les tableaux de la Renaissance italienne sont marqués d’un genrisme patent», raconte Abel, qui n’en est toujours pas revenu. La machine à laver les cerveaux tourne à plein régime, tant et si bien que les élèves crient spontanément à l’«appropriation culturelle» quand un prof tente de leur expliquer comment Picasso et Braque se sont inspirés des arts premiers - qu’il est politiquement incorrect d’appeler arts «primitifs».
«Indigénisme»
Voyant le désarroi d’Abel, un agrégé de grec et de latin compatissant lui a donné ce conseil de survie: «Dans des écoles d’excellence, il faut se cacher pour lire Joseph de Maistre, Taine ou Bainville.» Car, une fois passés les très sélectifs concours de Normale sup, Sciences Po, l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), HEC ou même Polytechnique, l’endoctrinement continue. On s’inspire des «études de genre», qui considèrent les sexes masculin et féminin comme de pures «constructions sociales», de la «laïcité inclusive» prônée par le sociologue Jean Baubérot, dont le premier objectif est de combattre l’«islamophobie», du «décolonialisme», voire de l’«indigénisme» pratiqué par le Parti des Indigènes de la République (PIR) de Houria Bouteldja, pour qui le monde se sépare entre «dominés» et «dominants».
À Sciences Po Paris, on est «fier.e.s» d’avoir inauguré en 2014, avec la bénédiction de la ministre Geneviève Fioraso, le programme dit «Effective Gender Equality in Research and the Academia»
La stratégie à l’œuvre repose sur le principe de l’«intersectionnalité» des luttes contre les «discriminations croisées»: racisme, sexisme, homophobie, transphobie, etc. Ses adeptes propagent une vision du monde racialiste, prônent l’écriture inclusive - que le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a bannie des manuels scolaires - et la non-mixité. Quant à leurs méthodes, elles vont de la séduction à l’intimidation, en passant par toutes les formes de pression.
Et ça marche! À Sciences Po Paris, on est «fier.e.s» d’avoir inauguré en 2014, avec la bénédiction de la ministre socialiste de l’Enseignement supérieur Geneviève Fioraso, le programme dit «Effective Gender Equality in Research and the Academia» (égalité de genre effective dans la recherche et l’Académie), issu d’un partenariat avec d’autres écoles et universités européennes. Avec 3,3 millions d’euros de budget, ce projet fait figure de modèle en matière d’«études de genre». Il a essentiellement accouché d’une «charte pour une communication non sexiste». La mésaventure d’Alain Finkielkraut, fin avril, est un indice parmi d’autres du climat qui s’installe dans la pépinière de la haute fonction publique française: invité par une association souverainiste maison, le philosophe s’est fait insulter par un groupuscule se revendiquant «antiraciste», Sciences Po en lutte - Institut Clément-Méric, qui prétendait l’empêcher de tenir sa conférence.
Dans les grandes écoles comme dans les facs, les réseaux gauchistes en perte de vitesse ont retrouvé de la vigueur grâce aux thèses «décolonialistes». - Crédits photo : Aurelien Morissard/IP3/Maxppp
Dans un registre encore plus inquiétant, l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris a également accueilli, en octobre 2018, une journée d’études dont l’une des tables rondes, officiellement consacrée à un «état des lieux de la guerre contre le terrorisme et répercussions», avait pour modérateur Yasser Louati. Cet ancien porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF, proche des Frères musulmans) est aussi cofondateur d’un Comité justice et libertés pour tous qui, sur son site, donnait un tout autre intitulé à la table ronde organisée à Sciences Po: «Guerre contre la terreur et extrémisme d’État».
Pétition contre Danièle Obono
Sciences Po Paris, où des élèves organisèrent un «hijab day» en 2016 en distribuant des foulards pour sensibiliser leurs condisciples à «la stigmatisation des femmes voilées en France», n’est pas la seule cible des indigénistes et des islamo-gauchistes. Sciences Po Aix-en-Provence a organisé en novembre dernier, à l’initiative de sa «référente égalité», une conférence intitulée: «Un féminisme musulman, et pourquoi pas?» La conférencière était Malika Hamidi, docteur en sociologie de l’EHESS et responsable pour la Belgique d’European Muslim Network, dont le président n’est autre que Tariq Ramadan. Le politologue François Burgat, pour qui «la violence dite islamique ne vient pas de l’islam», a enseigné à l’IEP d’Aix. Le philosophe Raphaël Liogier, persuadé que «l’islamisation est un mythe», y est toujours professeur. Il est également chercheur associé à Nanterre, où des proches du PIR ont organisé en avril 2018, en plein blocage, une conférence où ils fustigeaient l’«extrême gauche blanche» et l’«impérialisme gay». En octobre, un séminaire sur les «normes islamiques» a été ouvert à l’EHESS par deux avocates proches du CCIF.
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Voile islamique : une question de liberté ? - Regarder sur Figaro Live
Dans les facs comme Paris I Panthéon-Sorbonne, Paris VIII, Tolbiac, Limoges, Toulouse Jean-Jaurès, située en plein quartier du Mirail, et Lyon II, pour ne citer que les universités les plus touchées, la liste des cours, séminaires et colloques inspirés par les idées «décolonialistes» serait trop longue à dresser. La Sorbonne s’est distinguée en novembre dernier en nommant la députée France insoumise Danièle Obono au conseil d’administration d’une de ses unités de formation et de recherche (UFR) au titre de «personnalité qualifiée» extérieure.
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L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a lancé une pétition rappelant que Danièle Obono, «proche du Parti des Indigènes de la République et de sa présidente Houria Bouteldja», avait notamment défendu Dieudonné en 2015, quand il avait déclaré «Je me sens Charlie Coulibaly» sur Facebook après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher. La pétition a été signée par plus de 2500 étudiants et profs de renom, mais le conseil d’administration de la Sorbonne a maintenu son choix. «Ils ont invoqué un principe de “courtoisie académique” qu’ils auraient évidemment envoyé valser, et à juste titre, si par extraordinaire Marine Le Pen avait été nommée», soupire Sacha Ghozlan, président de l’UEJF.
«Intersectionnalité»
Paris I Panthéon-Sorbonne invite régulièrement dans ses murs Kimberlé Crenshaw, l’universitaire américaine qui a inventé le concept d’«intersectionnalité». En janvier, elle y a participé à un colloque international en faveur d’un «concept critique des races» dans lequel se sont particulièrement illustrées deux de ses collègues françaises, Stéphanie Hennette-Vauchez, de Nanterre, sur le thème «Affaire Baby-Loup, laïcité à la française ou discrimination intersectionnelle?», et Hourya Bentouhami, enseignante- «chercheure» à Toulouse Jean-Jaurès, qui planchait sur la question «Intersectionnalité, un outil de lutte contre les discriminations?». En 2018, cette dernière, proche de Houria Bouteldja du PIR, a été nommée à l’Institut universitaire de France par arrêté ministériel, un privilège très convoité chez les universitaires puisqu’il signifie moins d’heures de cours et plus de crédits pour les recherches, sans compter une prime d’excellence scientifique d’un montant variable.
«Au lieu de s’émanciper de la tradition, les enfants des populations immigrées ont de plus en plus tendance à se placer en rupture avec la société française en la rejetant comme impie»
«Les indigénistes et autres “décoloniaux” ont le vent en poupe», constate Gilles Kepel, directeur de la chaire Moyen-Orient-Méditerranée à Normale sup et auteur de nombreux ouvrages sur l’islam politique. «Face à eux, il y a un déni d’une partie du corps professoral et de l’adminisration, eux-mêmes gagnés par l’islamo-gauchisme et qui le légitiment ou qui sont plus prosaïquement intimidés.» Ces réseaux pèsent de plus en plus dans les jurys de recrutement et les comités qui décident du financement des recherches. Bernard Rougier, directeur du centre des études arabes et orientales de Paris III Censier, confirme que «les postes d’islamologie, qui sont stratégiques comme lieux de production d’un discours critique sur l’islam, sont actuellement visés par des intellectuels proches des Frères musulmans». Leur entrisme est payant, au grand dam de Gilles Kepel: «Au lieu de s’émanciper de la tradition, les enfants des populations immigrées, et notamment les jeunes filles, ont de plus en plus tendance à se placer en rupture avec la société française en la rejetant comme impie, dans les lieux mêmes où est censée se construire la pensée critique: l’université.»
Et malheur aux enseignants qui tentent de lutter contre cet expansionnisme. Stéphane Dorin, professeur de sociologie à Limoges, en a fait l’amère expérience en 2017. Le laboratoire Espaces humains et interactions culturelles de la fac avait organisé un séminaire d’«études décoloniales» dans lequel Houria Bouteldja, égérie des Indigènes de la République, devait intervenir. Stéphane Dorin jugeait «indigne» qu’elle puisse «développer ses thèses racistes, antisémites et homophobes dans l’enceinte de l’université, sans contradicteur». Il a rédigé une lettre ouverte contre la venue de la porte-parole du PIR, ce qui lui a valu d’être violemment attaqué sur les réseaux sociaux par une partie de ses collègues.
L’association Salaam Sciences Po, organisatrice du «hijab day», veut «promouvoir la culture musulmane». - Crédits photo : Nicolas TAVERNIER/REA
La polémique enflant, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal s’est décidée à réagir, par un tweet: «Quand des thèses racistes et antisémites sont propagées en leur sein, c’est notre pacte républicain qui est menacé.» Houria Bouteldja a été décommandée, mais l’affaire a failli coûter son poste à Stéphane Dorin. Il a été exclu du labo où il enseignait, pour des motifs qui n’avaient bien sûr rien à voir, officiellement, avec ses prises de position contre l’«indigénisme». En février, le tribunal administratif de Limoges lui a donné raison en suspendant son exclusion.
Haro sur la Manif pour tous
Philippe Soual, lui, s’est vu retirer définitivement le cours qu’il devait donner sur Hegel à la fac de Toulouse Jean-Jaurès de novembre 2018 à mars 2019. Ce docteur en philosophie, qui enseigne en université et en prépa depuis une trentaine d’années, avait eu la mauvaise idée de plancher en 2015 devant l’université d’été de la Manif pour tous sur la question: «Qu’est-ce que l’homme?» Des étudiants se revendiquant «Trans, PD, gouines, bi» ont placardé une affichette le présentant comme un «militant et porte-parole de la Manif pour tous» et exigeant sa démission sur les murs de la fac. L’Union des étudiant.e.s de Toulouse, une association à la pointe des blocages locaux, a relayé l’appel sur son site Facebook. Il n’en a pas fallu davantage pour que les collègues de Philippe Soual suppriment son cours des programmes en invoquant des nécessités de «maintien de l’ordre public».
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Dans un autre registre, Olivier Beaud, professeur de droit public à Panthéon-Assas, vient de dénoncer la campagne d’un groupe d’universitaires et d’étudiants de l’EHESS contre leurs collègues «coupables» d’avoir participé au grand débat organisé le 18 mars à l’Elysée par Emmanuel Macron. En novembre 2018, Le Pointa publié un texte dans lequel 80 intellectuels décrivaient le «décolonialisme» comme une «stratégie hégémonique» à l’œuvre dans l’enseignement supérieur. Parmi les signataires, Elisabeth Badinter, Alain Finkielkraut, Pierre Nora et Mona Ozouf. Leur appel a eu bien peu d’écho, tant auprès de Frédérique Vidal que du corps enseignant.
La ministre n’a pas eu un mot de soutien pour Laurent Bouvet, par exemple, quand ce professeur de science politique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines a eu l’imprudence de tweeter en mai 2018 à propos du voile islamique porté par une dirigeante de l’Unef qui commentait les blocages des facs: «A l’Unef, la convergence des luttes est bien entamée. C’est la présidente du syndicat à l’université Paris-Sorbonne qui le dit.» Aussitôt, l’Unef a sorti un communiqué condamnant «un déferlement de haine raciste, sexiste et islamophobe» et demandant que Laurent Bouvet soit sanctionné. Une vidéo a même circulé, montrant une AG où près de 200 étudiants vociféraient «Ta gueule, Bouvet!» pendant de longues minutes.
L’institution marche sur des œufs
Le politologue, cofondateur du Printemps républicain, est l’une des cibles privilégiées des indigénistes pour avoir théorisé l’«insécurité culturelle» française et dénoncé l’obsession racialiste de la «gauche identitaire». Le président de l’université l’a assuré de sa sympathie en privé, mais n’a rien fait pour le soutenir publiquement. Aucun de ses collègues ne s’est d’ailleurs manifesté. L’Unef profite de cette lâcheté généralisée pour militer activement en faveur des thèses indigénistes. Récemment, elle s’est jointe à d’autres associations pour empêcher une représentation de la pièce d’Eschyle Les Suppliantes à la Sorbonne. De son côté, le CRAN (Conseil Représentatif des associations noires de France) de Louis-Georges Tin, maître de conférences à l’université d’Orléans, a appelé au boycott de la pièce. Motif: des acteurs blancs portaient des masques noirs, ce que les contestataires assimilaient à la pratique du «blackface» visant à ridiculiser les Noirs. Pour une fois, l’université a condamné la tentative de censure.
Face aux syndicats, c’est peu dire que l’institution académique marche sur des œufs. On se rappelle les blocages du printemps 2018 contre la réforme de l’accès à l’université et leurs 7 millions d’euros de dégâts. Les facs traditionnellement en tête du palmarès des occupations ont vaillamment défendu leur titre: Toulouse Jean-Jaurès, Nanterre, Tolbiac, Rennes II, Nantes, Bordeaux Montaigne, Montpellier… À Toulouse, l’UNI a réussi à obtenir que le tribunal administratif ordonne le déblocage des locaux occupés pendant trois mois, contre l’avis de l’administrateur provisoire de l’université. «J’ai toujours combattu les idées de l’UNI et de la droite en général, mais ce sont eux qui nous ont sortis de cette merde!» a tweeté une étudiante reconnaissante.
- Crédits photo : Infographie
D’une prudence de Sioux avec les bloqueurs de gauche, le ministère l’est beaucoup moins quand les fauteurs de troubles présumés n’appartiennent pas à cette mouvance. Philippe Pétel, ex-doyen de la faculté de droit de Montpellier, et Jean-Luc Coronel de Boissezon, qui y enseignait, en ont fait l’amère expérience en mars 2018. Soupçonnés d’avoir permis à un commando aux méthodes musclées d’évacuer l’un de leurs amphis, occupé par des syndicats extérieurs à la fac, ils ont été respectivement interdits d’enseignement pendant cinq ans et révoqué par la section disciplinaire de la Sorbonne.
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Ces décisions sont intervenues alors que Philippe Pétel et Jean-Luc Coronel de Boissezon, mis en examen, devraient être jugés au plus tôt à la fin de l’année. La ministre Frédérique Vidal a voulu frapper vite et fort dès qu’elle a eu en main le rapport de l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche (IGAENR) diligenté sur les événements. En septembre, cinq membres du commando, parmi lesquels l’un des fils du fondateur du groupuscule identitaire la Ligue du Midi, ont été mis en examen. Quant au président de l’université Philippe Augé, dont le rapport de l’IGAENR pointe pourtant le «manque de discernement», il a été réélu en janvier dernier.
Selon le rapport, des membres du Syndicat de la magistrature, opposé à la réforme de la carte judiciaire, mais aussi ceux d’un collectif de «soutien aux sans-abri» qui squattait un immeuble voisin, se trouvaient parmi les occupants. À force d’intimidations, de provocations, de menaces et de violences, les étudiants de la «corpo», opposés au blocage, ont été réduits au silence.
Quand Lyon II débarque à l’ENS
L’irruption d’éléments extérieurs dans des facs ou des écoles peu enclines à la mobilisation se répand. L’Ecole normale supérieure de Lyon a vu ainsi débarquer un soir de mai 2018 quelque 150 étudiants de Lyon II qui venaient occuper l’établissement, leur université ayant été fermée sur décision de la présidente pour mettre fin aux désordres. «Il y avait aussi des représentants d’associations promigrants, raconte un témoin, mais seulement une poignée d’élèves de l’ENS, affiliés à Solidaires. Ils ont occupé un amphi pendant une nuit, puis ils sont partis.» Un peu plus tôt, en avril 2018, un «comité ZAD» a décidé d’occuper une journée l’EHESS, boulevard Raspail, à Paris, pour protester contre l’évacuation de Notre-Dame-des-Landes, qui avait eu lieu la veille.
En décembre, de nouvelles opérations de blocage ont été lancées, cette fois contre la décision du gouvernement d’augmenter les frais d’inscription des étudiants étrangers extra-européens
En décembre, de nouvelles opérations de blocage ont été lancées, cette fois contre la décision du gouvernement d’augmenter les frais d’inscription des étudiants étrangers extra-européens. Opposés à la hausse, plus d’une dizaine de présidents d’université ont utilisé une faille juridique pour ne pas l’appliquer. De son côté, Frédérique Vidal a reculé en excluant les doctorants et les étudiants déjà inscrits de la mesure. La révolte qui grondait s’est apaisée… jusqu’à la prochaine fois.
* Le prénom a été changé. «Sortir du chaos», de Gilles Kepel, Gallimard (2018), 528 p., 22 €. «Qu’est-ce que le salafisme?», de Bernard Rougier, PUF (2008), 224 p., 19,50 €. «La Nouvelle Question laïque», de Laurent Bouvet, Flammarion (2019), 336 p., 18 €.
Source: premium.lefigaro.fr
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nicobillard · 7 years
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Le fantasme de la beurette
Le site pornographique PornHub vient de sortir son rapport annuel. On y apprend – sans grande surprise – que les mots « arab » et « beurette » figurent parmi les termes les plus recherchés en 2016 par les internautes français. En août 2015, on vous expliquait les raisons de ce fantasme, récurrent. Sur PornHub, l’un des plus gros sites de porno gratuit du marché, chaque pays a ses fantasmes de prédilection, comme le montrait récemment un graphe dans The Economist. Les Anglais et les Américains recherchent des « lesbiennes », tandis que les Canadiens, les Allemands et les Argentins veulent voir des « ados ». Les Italiens veulent voir des « milfs » (pour « mothers I’d like to fuck », des femmes d’âge mûr) et les Russes de la sodomie (« anal »). Mais les Français veulent voir des « Beurettes ». C’est le seul pays de l’étude où la recherche la plus fréquente fait référence à une caractéristique ethnique (si on enlève les termes de recherche qui font référence à la nationalité de l’internaute, qui préfère apparemment voir des gens jouir dans une langue qu’il comprend). Pourquoi les internautes français fantasment-ils sur les « Beurettes » ? Petite anatomie d’un fantasme bien français. La « Beurette » apparaît en France dans les années 80 : c’est la version féminine du « Beur ». Mais aujourd’hui, les termes évoquent des choses bien différentes. Faites le test  : tapez «  Beur  » dans Google. Sur la première page, vous tombez sur la page de la radio BeurFM ou l’article Wikipédia qui raconte l’histoire du terme, son émergence dans les années 80 avec radio BeurFM, la marche des Beurs, puis le PS et SOS Racisme. Mais tapez « Beurette  » et vous tombez immédiatement sur une liste de sites de cul. Aucune référence à l’histoire ou à la politique mais à des «  filles arabes voilées ou non  » qui sont «  un must pour l’amateur l’exotisme  ». Comme la chroniqueuse Fatima Ait Bounoua l’avait déjà remarqué en 2007 : « Autrement dit, la Beurette est devenue, de fait, une catégorie sexuelle. Elle est classée parmi les autres catégories : “gros seins”, “fétichiste”, “partouze”, etc. Etrange, non ? » Dans ces pornos-là, l’histoire est souvent la même : une fille arabe se libère des tabous et se révèle affamée de sexe. La Beurette est exotique : on aime bien qu’elle dise deux trois mots d’arabe et qu’elle ait un prénom maghrébin. Mais pas trop – elle vient des quartiers et des cités, pas des harems. D’ailleurs, elle est souvent présentée comme « amateure ». Surtout, elle transgresse toujours un interdit religieux. Comme le résument les sociologues Eric Fassin et Mathieu Trachman dans un article de 2013 (« Voiler les beurettes pour les dévoiler : les doubles jeux d’un fantasme pornographique blanc ») : «  La Beurette est vierge mais débauchée, à la fois “soumise” et “pute”, bref, […] “prude salope”.  » Elle sera « vierge » (mais pas contre la sodomie) ou « voilée » (mais prête à enlever son voile au fil des pénétrations diverses, comme si elle jetait avec son hijab les tabous qui l’oppressent). Bref, résume Fatima Ait Bounoua : «  Les Beurettes passent alors pour des femmes assoiffées de sexe qui, comme quelqu’un qui aurait été privé de nourriture depuis longtemps, se jetterait dessus dès que l’accès en serait permis. » Sous-entendu : dès qu’elle peut se libérer de l’emprise des garçons arabes qui l’entourent. Pour Eric Fassin et Mathieu Trachman, la « Beurette voilée » du porno est «  un fantasme social avant d’être sexuel  ». La Beurette des pornos révèle donc un certain rapport aux Arabes, mais surtout aux musulmans. Pour Fatima Ait Bounoua, l’image de la Beurette en femme frustrée de sexe et censurée par une culture patriarcale qui l’oppresse est « [...] la face cachée d’une représentation, caricaturale, de l’islam ». Où les femmes voilées sont nécessairement opprimées par leurs maris et les garçons arabes. La « Beurette voilée », expliquent Fassin et Trachman, révèle le fantasme social d’une femme arabe à la fois émancipée (des hommes arabes) et soumise (au désir des hommes blancs). Elle est féminine mais pas féministe, libérée mais pour le plaisir des Blancs. Ou, comme résument les chercheurs : « Elles sont “mi-putes” (avec nous) “mi-soumises” (avec eux) mais entièrement “ putes et soumises ” pour nous. » Et la « Beurette voilée » n’existe donc que pour être dévoilée. Ou comme les fantasmes sexuels d’un pays peuvent en dire long sur ses rapports sociaux.
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reseau-actu · 6 years
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Rana Ahmad raconte son quotidien en Arabie Saoudite, sous le joug de la charia.
Certains veulent croire à un printemps saoudien sous l’influence du prince héritier. Au même moment, un journaliste d’opposition disparaît à Istanbul... Saoudienne réfugiée en Allemagne, Rana Ahmad nous décrit la réalité de ce pays hermétique qu’elle a fui clandestinement. Cette combattante a vécu trente ans sous la loi de l’islam radical. Un jour, elle a dit « non », renié l’islam. Répression, viols familiaux, fallacieux signaux de libéralisme, elle démonte et raconte tout dans un livre. Et nous reçoit chez elle.
Est-ce pour lancer la discussion ? Rana commande une bière. Dans le café où nous nous rencontrons, à Cologne, c’est un non-événement mais une chose inimaginable en Arabie saoudite. C’est « haram » pour un musulman de consommer de l’alcool, qui plus est en public. Tous les interdits qui ont régenté sa vie durant près de trente ans, elle les brave quotidiennement depuis qu’elle a tourné le dos à la religion. Autrefois privée de tout plaisir, elle veut goûter à tout, jusqu’à plus soif. Bouffer la vie. Elle est désormais seule maîtresse de ses choix, et elle a fait le plus radical, entre courage et inconscience. Pour avoir quitté l’islam et revendiqué sa liberté de penser dans un livre, Rana risque sa tête en Arabie saoudite. Qu’une femme ait osé le faire est inconcevable, plus encore qu’un homme. Sa famille l’a reniée. Rana se dit « ex-musulmane » et porte au cou le symbole des athées. Un « A » noir sur fond blanc, un médaillon acheté sur Amazon. Elle veut à tout prix s’intégrer dans le pays qui l’a accueillie après sa fuite vers la Turquie, puis la Grèce, l’Autriche et enfin l’Allemagne. Le même chemin de l’exil que des milliers de réfugiés à l’époque où elle décide de tout quitter. C’est avec un gilet de sauvetage, sur un canot de fortune, qu’elle rejoint l’Europe.
Rana adule Rihanna et écoute en boucle « Bella » du rappeur français Maître Gims
Pour se sentir chez elle, en plus d’adorer le currywurst – oui, elle mange aussi du porc –, elle vient de passer ce matin son ultime examen d’allemand. Ce diplôme pour lequel elle a bûché si dur, malgré les coups de cafard, le dénuement, la solitude loin des siens qui lui manquent atrocement, c’est aussi un laissez-passer pour des études universitaires en physique nucléaire. Rana veut apprendre. Elle a découvert sa vocation pour les sciences en surfant sur le Net, dans le secret de sa chambre à Riyad. Et son cheminement intellectuel lui a ouvert les yeux : la théorie de l’évolution, dont elle ignorait tout, anéantit ses certitudes. Elle ressent un séisme intérieur. C’est la stupeur. Darwin, Marie Curie, Einstein bouleversent sa vision du monde et deviennent les héros de son nouveau panthéon. Privée, comme des millions d’autres, de la connaissance, des livres qui questionnent le dogme, voire l’existence de Dieu, la voilà aujourd’hui prête à pousser jusqu’au doctorat. Il y a quelques mois, elle est venue en France. Pas pour voir la tour Eiffel mais pour visiter l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern), à Grenoble.
A 31 ans, malgré son lourd passé – elle a été mariée, a perdu un enfant, a frôlé la mort –, Rana a tout d’une étudiante juvénile et insouciante d’apparence. Elle adule Rihanna et écoute en boucle « Bella » du rappeur français Maître Gims. Mais, sur les murs de sa chambre où elle nous invite, au lieu de posters de stars sont affichés ses combats : un drapeau LGBT, une photo de Nietzsche et une affiche de soutien au blogueur saoudien Raif Badawi, condamné à dix ans de prison et à mille coups de fouet pour insulte à l’islam. Longs cheveux noir de jais, maquillage appuyé, Rana dégage une énergie atomique, secoue ses mèches, éclate de rire. Tout semble aller à 100 à l’heure dans sa tête. Les mots se bousculent, elle est fébrile. Sans pathos, elle veut témoigner des horreurs vécues, expliquer sa révolte, avec la candeur et l’intransigeance d’une adolescente.
Quand je croise des femmes voilées dans la rue en Allemagne et qu’on me dit que c’est leur choix, je ne peux l’entendre. Pas après ce que j’ai vécu
Paris Match. A quoi ressemble votre vie à Cologne ? Quel goût a la liberté ? Rana Ahmad. Heureuse est un adjectif bien réducteur pour me décrire. Le seul fait de marcher dans la rue est merveilleux, sentir le soleil sur ma peau, ne pas devoir me couvrir, laisser mes cheveux bouger. Respirer sans avoir peur ni recevoir d’ordre. J’ai vécu dix-neuf ans sous le voile, et je pense chaque instant à celles qui subissent toujours le même sort en Arabie saoudite. Etre libre d’exprimer mes opinions en tant qu’athée est incroyable ! Etre heureuse est un devoir. Quand j’ouvre la porte de mon studio, je ressens le poids de ce geste. Je peux décider de chaque instant de ma vie, de comment je m’habille, d’aller prendre un café où je veux, avec qui je veux, penser à moi, rester seule ou pas. A Riyad, je dépendais, comme toutes les femmes, de la volonté des hommes pour tout. Je ne pouvais sortir qu’accompagnée, par mon père ou mon frère. Et, si aucun des deux n’en avait envie, j’étais coincée. Je n’ai pas pu passer mes examens de français à l’université à cause de mon frère qui préférait traîner devant la télé plutôt que de m’amener en cours. Pourtant, j’adore votre langue et j’ai hâte de découvrir Paris. Quand je suis triste, il m’arrive de pleurer mais je me dis : “Rana, tu n’as pas le droit d’être déprimée. Tu as tellement rêvé d’être libre !”
Dans votre livre, vous écrivez que votre enfance dérape vers l’âge de 10 ans. Votre grand-père confisque le vélo que vous adorez. Puis votre mère vous impose le foulard… Je n’ai rien compris sur le coup. Pourquoi, du jour au lendemain, ce qui m’était autorisé est interdit. Je n’ai plus le droit d’enfourcher ma bicyclette pour aller chez l’épicier, faire des tours, sentir la griserie de la vitesse. J’aimais ce vélo. Il m’est retiré, on l’offre à un de mes jeunes oncles. J’éprouve une grande injustice. Et, quand ma mère me donne un voile à porter, dans ma tête de petite fille, c’est un grand conflit : d’un côté, je suis entravée dans mes mouvements par ce foulard qui me gêne mais, d’un autre, c’est génial, je deviens comme les autres femmes de ma famille.
Tous les ans, le 1er juin, date à laquelle je suis arrivée en Allemagne, je fête ma renaissance. Le début de ma nouvelle vie.
Pourquoi si jeune ? Lorsqu’on impose le voile à une gamine, on l’habitue, elle accepte sans broncher, elle est docile. C’en est fini pour elle, comme un conditionnement mental. Quand aujourd’hui je croise des femmes voilées dans la rue en Allemagne et qu’on me dit que c’est leur choix, je ne peux l’entendre. Pas après ce que j’ai vécu. Je ne veux pas les juger, mais ici, en Europe, alors qu’elles ont tous les droits, comment peuvent-elles l’accepter ? Je ressens à leur encontre une immense incompréhension.
Etape suivante vers l’enfermement, à 14 ans, c’est le niqab qui couvre votre visage. Quelles sont alors les nouvelles règles dans votre vie ? Je deviens une autre personne. Je dois cacher mes formes, mon corps doit disparaître pour ne pas tenter les hommes. Tout cela est très mystérieux car, à mon âge, nous sommes toutes totalement ignorantes des choses du sexe. Je vais vous montrer à quoi cela ressemble. [Elle sort des pièces de tissu d’un coffre.] Voilà l’abaya, un grand manteau, le hijab, un long foulard pour les cheveux, et le niqab, un masque sur le visage qui ne laisse voir que les yeux. Nous devons les porter en permanence dans l’espace public. Les plus religieuses mettent aussi des gants, des chaussettes et des chaussures, noirs exclusivement. J’étais habillée comme ça quand j’ai pris l’avion à Riyad pour Istanbul. Et j’ai gardé ces vêtements car ils sont importants. Tous les ans, le 1er juin, date à laquelle je suis arrivée en Allemagne, je fête ma renaissance. Le début de ma nouvelle vie. Je mets cette prison ambulante, je sors dans la rue et j’enlève tout dans un geste rageur. Et après, j’ouvre une bouteille de champagne avec mes amis !
Ma meilleure amie à l’école était violée par son père. C’est une conséquence de lois religieuses trop strictes
Vous relatez des abus sexuels subis dans votre famille. Est-ce courant ? J’ai été agressée par un cousin, un oncle et même par mon beau-père après mon mariage alors que nous vivions sous le même toit. Les hommes musulmans savent ce qu’ils font, on est piégées. On ne peut demander de l’aide à personne, au risque d’être accusées de provocation et punies. La religion affaiblit les femmes, qui se trouvent sans aucun recours et toujours coupables selon le modèle qu’on leur a mis dans la tête. Dans l’islam, soit tu es une sainte, soit tu es une… D’après moi, la grande majorité des Saoudiennes, des enfants aussi, subissent ces abus dans le silence et la détresse. Ma meilleure amie à l’école était violée par son père. C’est une conséquence de lois religieuses trop strictes. Ce système rend les gens fous. Le corps doit s’exprimer, le sexe est vital, comme boire ou manger. Quand tu es mort de faim, tu prends ce que tu as sous la main, donc dans ta propre famille. Tout interdire, comme les pratiques un peu fun dans le couple, cela aboutit à une grande frustration et à de telles situations ! Et aussi à la consommation de prostituées à Dubai ou Bahreïn. Ce que j’ai subi, je n’en ai jamais parlé avant ce livre. J’appréhende une éventuelle traduction en arabe, car les membres les plus radicaux de ma famille deviendraient une menace pour moi, même en Allemagne. Et, en même temps, je ne ressens plus vraiment la peur, ils ont tué la peur en moi. J’ai déjà un autre projet de livre sur le sexe dans l’islam. Un ouvrage documenté, analysant les textes du Coran, avec l’avis de médecins, les expériences de femmes.
Laisser les femmes aller au concert ou au cinéma. C’est purement de la propagande !
A Riyad, au fil de vos lectures sur Internet, qui n’est pas totalement censuré, votre foi tangue, puis vous ne croyez plus. Vos parents, chez qui vous vivez après votre divorce, sentent que ça ne tourne pas rond. Votre frère soupçonne une aventure avec un homme, il vous espionne, vous bat très violemment. Je me suis retrouvée enfermée dans ma chambre, je refusais de me nourrir, je ne pouvais plus vivre dans cet état schizophrénique, continuer à faire semblant, prier cinq fois par jour. J’avais perdu jusqu’à ma dignité humaine, j’étais devenue un animal apeuré, parce que, en tant que femme et musulmane, on me déniait le droit de me poser des questions et de chercher des réponses. J’étais à bout. J’ai voulu mourir, je me suis ouvert les veines. Mon père m’a emmenée à l’hôpital alors que nous risquions beaucoup : une enquête de la police sur notre famille, des rétorsions et, pour moi, la prison. En Arabie saoudite, le suicide est un crime. Les médecins n’ont rien dit, ils ont l’habitude. Je ne suis pas la seule à en arriver à cette extrémité, par désespoir absolu. Moi-même, alors que je travaillais comme secrétaire dans un hôpital, j’ai été témoin de cette tragédie.
Depuis votre départ d’Arabie saoudite, la condition des femmes semble évoluer. Par exemple, elles ont le droit de conduire. C’est purement de la propagande ! Il faut que l’Europe le sache. Comme laisser les femmes aller au concert ou au cinéma. Rien à voir avec la liberté, c’est pour des raisons économiques que le pouvoir lâche la bride. L’économie n’est plus si florissante, alors ouvrir le marché à l’autre moitié de la population qui en était exclue, ça peut être bon pour le business. Quant à prendre des leçons de conduite à Riyad, d’après ce que je sais, on compte les auto-écoles sur les doigts d’une main. Très peu de femmes peuvent passer l’examen. Et seules les plus aisées, les plus libérales, qui ont peut-être obtenu leur licence à l’étranger, prennent aujourd’hui le volant. Moi, je vais passer mon permis dès que possible, quand j’aurai économisé assez d’argent. Et, aussitôt, j’achèterai une voiture, même vieille. C’est fondamental pour moi, au-delà du symbole. J’ai trop dépendu des hommes pour me rendre à un rendez-vous ou au travail. Pour l’instant, je me déplace à vélo, une sacrée revanche, déjà !
Je ressens au fond de moi le devoir d’aider les femmes qui sont en Arabie saoudite. Et tous les athées là-bas, j’estime qu’ils sont des millions
A la publication de votre livre en Allemagne, avez-vous été menacée ? A la suite d’une interview sur la chaîne Deutsche Welle, j’ai reçu des menaces sur Facebook de musulmans irakiens et syriens vivant en Europe. J’ai déposé plainte au commissariat. J’ai montré les messages, mis les policiers devant leurs responsabilités : “Vous ne pouvez tolérer cela, j’ai la liberté de parole dans votre pays.” Mais ce n’est rien par rapport à l’attentat contre “Charlie Hebdo”. J’ai été tellement choquée par cette attaque. Comment les Français peuvent-ils endurer de tels actes ? On n’aurait plus le droit de publier des caricatures ? La France a fait la révolution. Combien sont morts au nom de la liberté ? Vous devez être intransigeants vis-à-vis de vos droits, être exemplaires aux yeux du monde pour tous ceux qui sont privés de cette liberté. Il paraît que, à Paris, on croise des femmes entièrement voilées ? C’est dingue ! Personne ne doit rester silencieux face à cette situation. La menace est là. J’étais à Cologne lors des violences du nouvel an, je sais de quoi je parle. Quand je me trouve dans un quartier où vivent beaucoup d’Arabes, je sens les regards appuyés sur moi, je ne me sens plus en Europe. L’autre jour, je rentrais d’une soirée avec deux copines. On était un peu éméchées. Des gars nous ont suivies. “Elles sont bourrées, on peut se les faire.” J’ai tenu tête en arabe, appelé les flics. On a des droits ici, obtenus de haute lutte par les combats féministes. A nous de les faire respecter. J’admire les Femen.
Si on parvient à s’échapper, il n’y a pas de retour possible. Si on échoue, c’est pire encore
Après trois années à vous reconstruire, êtes-vous devenue militante ? J’ai le devoir absolu, je le ressens au fond de moi, d’aider les femmes qui sont en Arabie saoudite. Et tous les athées là-bas, j’estime qu’ils sont des millions. On mesure leur nombre sur les réseaux sociaux et ce mouvement de fond remonte aux années 2010. J’ai cofondé une association qui soutient les ex-musulmanes réfugiées. Et, depuis la sortie de mon livre, grâce aux interviews diffusées sur le Web, des Saoudiennes ont eu connaissance de mon histoire et tenté de fuir comme moi. J’ai reçu des appels à l’aide, deux jeunes filles sont parvenues jusqu’en Allemagne, mais c’est une entreprise très risquée. Alors, j’ai décidé d’enregistrer deux vidéos sur YouTube pour mettre en garde et expliquer les enjeux, combien il faut être prête, mûrir son projet car, si on parvient à s’échapper, il n’y a pas de retour possible. Si on échoue, c’est pire encore. C’est un déchirement de tout abandonner, de laisser sa vie derrière soi. Je suis partie seule, grâce au soutien d’inconnus rencontrés sur le Net, sans rien, juste 200 dollars en poche et la peur au ventre. Et les miens m’ont bannie car j’ai commis l’impensable. Ne plus jamais prononcer le mot “maman”, c’est atroce. Mon père me manque terriblement, un homme doux et sensible qui m’a toujours soutenue et encouragée à une certaine autonomie. J’ai peur qu’il soit sur écoute donc nous sommes en contact par e-mail. Il est désolé pour moi, il voudrait me voir revenir dans le droit chemin pour que j’accède un jour au paradis promis aux musulmans. Quand j’ai le blues, je vaporise un peu de son parfum dans mon appartement. J’ai l’impression qu’il est auprès de moi…
« Ici, les femmes ne rêvent pas. Récit d’une évasion », par Rana Ahmad, éd. Globe.
Clarence Rodriguez : « Droits des femmes ? Ne nous laissons pas berner par des mesures poudre aux yeux »
Seule journaliste française accréditée en Arabie saoudite de 2005 à 2017, Clarence Rodriguez était la correspondante de France Inter, France Info, BFM, et le témoin privilégié d’une société méconnue. Sur la politique d’« ouverture » du jeune prince héritier Mohammed Ben Salmane, elle remet les pendules à l’heure. « MBS n’est pas un féministe ! Quand il annonce que les femmes vont avoir le droit de conduire, l’Occident veut y voir une avancée, un début d’amélioration de la condition des femmes. C’est de la poudre aux yeux, de la com.
Rappelons que cinq semaines avant l’entrée en vigueur de cette mesure (effective le 24 juin 2018), une dizaine de militantes du droit de conduire ont été arrêtées, six d’entre elles sont toujours en prison. On ne doit pas le laisser passer pour un modernisateur. Il est en train de mettre en place une politique autocratique, en jouant des coudes et en bousculant une population traditionnelle qui en perd ses repères. Et le vrai combat des femmes, le premier droit qu’elles revendiquent, c’est la fin du tutorat, puisque les Saoudiennes restent mineures toute leur vie. Pour conduire, et elles sont encore très rares à le faire, il leur faut toujours l’autorisation de leur mari, leur frère ou leur fils. Aujourd’hui, la population se serre la ceinture, le pays connaît une crise économique sans précédent, les rues de Riyad, les centres commerciaux sont vides, selon les amis avec lesquels je suis en contact. Les Saoudiens eux-mêmes ont cru au changement, mais désormais ils ont peur. »
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