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#temple de minerve
surfingkaliyuga · 1 year
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“Temple de Minerve” Benoît Édouard Loviot 1881
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annacoluthe · 23 days
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Paul Valéry, Le cimetière marin
-- Μή, φίλα ψυχά, βίον ἀθάνατον σπεῦδε, τὰν δ’ ἔμπρακτον ἄντλεῖ μαχανάν.
Pindare, Pythiques, III.
Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes ; Midi le juste y compose de feux La mer, la mer, toujours recommencée ! Ô récompense après une pensée Qu’un long regard sur le calme des dieux ! Quel pur travail de fins éclairs consume Maint diamant d’imperceptible écume, Et quelle paix semble se concevoir ! Quand sur l’abîme un soleil se repose, Ouvrages purs d’une éternelle cause, Le Temps scintille et le Songe est savoir. Stable trésor, temple simple à Minerve, Masse de calme, et visible réserve,
Eau sourcilleuse, Œil qui gardes en toi Tant de sommeil sous un voile de flamme, Ô mon silence !… Édifice dans l’âme, Mais comble d’or aux mille tuiles, Toit ! Temple du Temps, qu’un seul soupir résume, À ce point pur je monte et m’accoutume, Tout entouré de mon regard marin ; Et comme aux dieux mon offrande suprême, La scintillation sereine sème Sur l’altitude un dédain souverain. Comme le fruit se fond en jouissance, Comme en délice il change son absence Dans une bouche où sa forme se meurt, Je hume ici ma future fumée, Et le ciel chante à l’âme consumée Le changement des rives en rumeur. Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change ! Après tant d’orgueil, après tant d’étrange Oisiveté, mais pleine de pouvoir, Je m’abandonne à ce brillant espace, Sur les maisons des morts mon ombre passe Qui m’apprivoise à son frêle mouvoir.
L’âme exposée aux torches du solstice, Je te soutiens, admirable justice De la lumière aux armes sans pitié ! Je te rends pure à ta place première : Regarde-toi !… Mais rendre la lumière Suppose d’ombre une morne moitié. Ô pour moi seul, à moi seul, en moi-même, Auprès d’un cœur, aux sources du poème, Entre le vide et l’événement pur, J’attends l’écho de ma grandeur interne, Amère, sombre, et sonore citerne, Sonnant dans l’âme un creux toujours futur ! Sais-tu, fausse captive des feuillages, Golfe mangeur de ces maigres grillages, Sur mes yeux clos, secrets éblouissants, Quel corps me traîne à sa fin paresseuse, Quel front l’attire à cette terre osseuse ? Une étincelle y pense à mes absents. Fermé, sacré, plein d’un feu sans matière, Fragment terrestre offert à la lumière, Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux, Composé d’or, de pierre et d’arbres sombres,
Où tant de marbre est tremblant sur tant d’ombres ; La mer fidèle y dort sur mes tombeaux ! Chienne splendide, écarte l’idolâtre ! Quand, solitaire au sourire de pâtre, Je pais longtemps, moutons mystérieux, Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes, Éloignes-en les prudentes colombes, Les songes vains, les anges curieux ! Ici venu, l’avenir est paresse. L’insecte net gratte la sécheresse ; Tout est brûlé, défait, reçu dans l’air À je ne sais quelle sévère essence… La vie est vaste, étant ivre d’absence, Et l’amertume est douce, et l’esprit clair. Les morts cachés sont bien dans cette terre Qui les réchauffe et sèche leur mystère. Midi là-haut, Midi sans mouvement En soi se pense et convient à soi-même… Tête complète et parfait diadème, Je suis en toi le secret changement. Tu n’as que moi pour contenir tes craintes !
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes Sont le défaut de ton grand diamant… Mais dans leur nuit toute lourde de marbres, Un peuple vague aux racines des arbres A pris déjà ton parti lentement. Ils ont fondu dans une absence épaisse, L’argile rouge a bu la blanche espèce, Le don de vivre a passé dans les fleurs ! Où sont des morts les phrases familières, L’art personnel, les âmes singulières ? La larve file où se formaient des pleurs. Les cris aigus des filles chatouillées, Les yeux, les dents, les paupières mouillées, Le sein charmant qui joue avec le feu, Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent, Les derniers dons, les doigts qui les défendent, Tout va sous terre et rentre dans le jeu ! Et vous, grande âme, espérez-vous un songe Qui n’aura plus ces couleurs de mensonge Qu’aux yeux de chair l’onde et l’or font ici ? Chanterez-vous quand serez vaporeuse ? Allez ! Tout fuit ! Ma présence est poreuse,
La sainte impatience meurt aussi ! Maigre immortalité noire et dorée, Consolatrice affreusement laurée, Qui de la mort fait un sein maternel, Le beau mensonge et la pieuse ruse ! Qui ne connaît, et qui ne les refuse, Ce crâne vide et ce rire éternel ! Pères profonds, têtes inhabitées, Qui sous le poids de tant de pelletées, Êtes la terre et confondez nos pas, Le vrai rongeur, le ver irréfutable N’est point pour vous qui dormez sous la table, Il vit de vie, il ne me quitte pas ! Amour, peut-être, ou de moi-même haine ? Sa dent secrète est de moi si prochaine Que tous les noms lui peuvent convenir ! Qu’importe ! Il voit, il veut, il songe, il touche ! Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche, À ce vivant je vis d’appartenir ! Zénon ! Cruel Zénon ! Zénon d’Élée ! M’as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas ! Le son m’enfante et la flèche me tue ! Ah ! le soleil… Quelle ombre de tortue Pour l’âme, Achille immobile à grands pas ! Non, non !… Debout ! Dans l’ère successive ! Brisez, mon corps, cette forme pensive ! Buvez, mon sein, la naissance du vent ! Une fraîcheur, de la mer exhalée, Me rend mon âme… Ô puissance salée ! Courons à l’onde en rejaillir vivant ! Oui ! Grande mer de délires douée, Peau de panthère et chlamyde trouée De mille et mille idoles du soleil, Hydre absolue, ivre de ta chair bleue, Qui te remords l’étincelante queue Dans un tumulte au silence pareil, Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre ! L’air immense ouvre et referme mon livre, La vague en poudre ose jaillir des rocs ! Envolez-vous, pages tout éblouies ! Rompez, vagues ! Rompez d’eaux réjouies Ce toit tranquille où picoraient des focs !
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philoursmars · 2 years
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Je reprends mon projet de présenter la plupart de mes 52377 photos.
2001. Mon dernier “grand” voyage avec Nours et Patrick  : la Tunisie !
le site romain de Sbeitla
- les 2 premières : le baptistère au fond orné de mosaïques de poissons
- les temples de Jupiter, Minerve et Junon
- Nours !
- les 2 suivantes: le temple de Minerve
- la place du forum
- le terrain de palestre
un lézard...si quelqu’un connaît son nom ?
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eucanthos · 2 years
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Erechtheion  421 - 406 BC
Caryatid back 3/4, Erechtheion, Acropolis
Elli Sougioultzoglou-Seraidari (Nelly’s). Caryatids of the Erechtheion, 1932-39
Jacqueline LaRocca: Erechtheion-Acropolis. Black and White Photography
Joseph-Philibert Girault de Prangey: 62. Athènes. Temple de Minerve Poliade. Daguerreotype, 1842. The first photograph of the Erechtheion.
Reconstruction plan according to J. Travlos, Bildlexikon zur Topographie des antiken Athen, Tübingen 1971
Caryatid’s braided hair - British Museum
The Caryatid porch of the Erechtheion in Athens, Greece. These are now replicas. The originals are in the Acropolis Museum (with one in the British Museum).
The Erechtheion, designed by the architect Mnesikles, was a complex building constructed in the last twenty years of the 5th century BC. It replaced the “Archaios Naos” (Ancient Temple) of Athena Polias, part of which had been destroyed by the Persians sixty years earlier. The new temple was divided into two chambers: an eastern room dedicated to Athena, which held the goddess’ wooden cult statue; and a lower western room that accommodated shrines of Poseidon-Erechtheus, Hephaistos and Boutes, the brother of Erechtheus.
The Erechtheion’s unusual form resulted from the architect’s need to accommodate all of these cults within one building, while also adapting its structure to the site’s uneven ground. Moreover, the complex had to incorporate the sacred symbols of Poseidon’s struggle with Athena for hegemony over Αthens: the olive tree given to the city by Athena; the marks in the bedrock left by Poseidon's trident; and the spring of salty water that arose after he smote the rock. - The Acropolis Museum
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whencyclopedfr · 3 years
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Minerve
Minerve était la déesse romaine de la sagesse, de la médecine, du commerce, de l'artisanat, de la poésie, des arts en général et, plus tard, de la guerre. À bien des égards similaires à la déesse grecque Athéna, elle avait d'importants temples à Rome et était patronne du festival des Quinquatries.
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montagnarde1793 · 4 years
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Voyage au musée de la Révolution française de Vizille (janvier 2017) – Quatrième partie
1 : Buste de Michel Lepeletier, an II
2 : Buste de Joseph Chalier, an II
3 : JFJ Leriche d’après LS Boizot, Le temps dévoile la Vérité et abat l’Ignorance, 1788
4 : Jean Nicolas Louis Durand et Jean Thomas Thibault, Projet de Temple à l’Égalité, an II
5 : Jacques Guillaume Legrand et Jacques Molinos, Projet de Palais National, 1791
6 : Attribué à Robert Guillaume Dardel, Le Peuple français, an II
7 : Claude Ramey, Minerve instruisant la jeunesse, vers 1787
8 : Inscription dédiée à Marat, 1793-an II
9-10 : Charles Ronot, Les derniers Montagnards, 1882. Selon la description :
L’identité des six personnages du tableau [il s’agit des “martyrs de Prairial”] n’est pas toujours certaine. À terre, ensanglanté, le dos au spectateur, ce ne peut qu’être ROMME (né en 1750), qui le premier se frappa au visage. À gauche, ce serait GOUJON (1766), qui va se donner un coup mortel au cœur et qui aurait prononcé ces dernières paroles : “Je meurs, pour le peuple et pour l’égalité.” Derrière lui, sans doute faut-il voir BOURBOTTE (1763), animé de la fougue de la jeunesse et qui imite le geste de Goujon. Les trois autres personnages, échelonnés sur les marches à droite, sont DUQUESNOY (1749), SOUBRANY (1752) et DUROY (1753), mais en l’absence de renseignements précis, leur identification demeure conjecturale.
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met-photos · 4 years
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62. Athènes. Temple de Minerve Poliade. by Joseph-Philibert Girault de Prangey, Metropolitan Museum of Art: Photography
Purchase, Philippe de Montebello Fund, Mr. and Mrs. John A. Moran Gift, in memory of Louise Chisholm Moran, Joyce F. Menschel and Annette de la Renta Gifts, and funds from various donors, 2016 Metropolitan Museum of Art, New York, NY Medium: Daguerreotype
http://www.metmuseum.org/art/collection/search/702992
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arachne-lemythe · 4 years
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Pallas et Arachné (VI, 1-145)
Pallas avait écouté ce récit et ces chants; elle avait approuvé la vengeance des neuf Sœurs : “Mais ce n'est pas assez de louer, dit-elle ensuite en elle-même; je dois mériter d'être louée à mon tour, et ne pas souffrir qu'on méprise impunément ma divinité”. Alors elle se rappelle l'orgueil de la lydienne Arachné, qui se vante de la surpasser dans l'art d'ourdir une toile savante. Arachné n'était illustre ni par sa patrie, ni par ses aïeux : elle devait tout à son art. Natif de Colophon, Idmon, son père, humble artisan, teignait les laines en pourpre de Phocide. Née dans un rang obscur, assortie à cet époux vulgaire, sa mère n'était plus. Cependant, malgré son origine, et quoiqu'elle habitât la petite ville d'Hypaepa, Arachné, par son travail, s'était fait un nom célèbre dans toutes les villes de la Lydie.
[14] Souvent les Nymphes de Tmole descendirent de leurs verts coteaux; souvent les Nymphes du Pactole sortirent de leurs grottes humides pour admirer son art et ses travaux. On aimait à voir et les chefs-d'œuvre qu'elle avait terminés, et les trames que sa main ourdissait encore avec plus de grâce et de légèreté.
Soit qu'elle trace à l'aiguille les premiers traits; soit qu'elle dévide la laine en globes arrondie; soit que, mollement pressés, de longs fils s'étendent imitant, par leur blancheur et leur finesse, des nuages légers; soit que le fuseau roule sous ses doigts délicats; soit enfin que l'aiguille dessine ou peigne sur sa trame, on croirait reconnaître l'élève de Pallas. Mais Arachné rejette cet éloge. Elle ne peut souffrir qu'on lui donne pour maîtresse une immortelle : “Qu'elle ose me disputer le prix, disait-elle ! si je suis vaincue, à tout je me soumets”.
[26] Pallas irritée prend les traits d'une vieille. Quelques faux cheveux blancs ombragent son front, et sur son bâton elle courbe une feinte vieillesse.
Elle aborde Arachné, et lui tient ce discours : “On a tort de mépriser et de fuir les vieillards. L'expérience est le fruit des longues années. Ne rejetez pas mes conseils. Ayez, j'y consens, l'ambition d'exceller parmi les mortelles, dans votre art; mais cédez à Pallas. Invoquez l'oubli de votre orgueil téméraire, de vos superbes discours, et la déesse pourra vous pardonner”.
[34] Arachné jette sur elle un regard irrité. Elle quitte l'ouvrage qu'elle a commencé, et retenant à peine sa main prête à frapper, et la colère qui anime ses traits : “Insensée, dit-elle à la déesse qu'elle ne reconnaît pas, le poids de l'âge qui courbe ton corps affaiblit aussi ta raison. C'est un malheur pour toi d'avoir vécu si longtemps. Que ta fille, ou ta bru, si tu as une fille, si tu as une bru, écoutent tes leçons. Je sais me conseiller moi-même; et, pour te convaincre que tes remontrances sont vaines, apprends que je n'ai point changé d'avis. Pourquoi Minerve refuse-t-elle d'accepter mon défi ? pourquoi ne vient-elle pas elle-même me disputer le prix ?”
“Elle est venue” ! s'écria la déesse : et soudain, dépouillant les traits de la vieille, elle lui montre Pallas. Les Nymphes la saluent. Les femmes de Lydie s'inclinent avec respect devant elle. Arachné seule n'est point émue; elle rougit pourtant. Un éclat subit a teint involontairement ses traits, et s'est bientôt évanoui, pareil à l'air qui se teinte de pourpre au lever de l'Aurore, et qu'on voit blanchir aux premiers feux du jour.
[50] Emportée par le désir d'une gloire insensée, elle persiste dans son entreprise, et court à sa ruine. La fille de Jupiter accepte le défi; et renonçant à donner des conseils inutiles, elle s'apprête à disputer le prix. Aussitôt l'une et l'autre se placent de différents côtés. Elles étendent la chaîne de leurs toiles, et l'attachent au métier. Un roseau sépare les fils. Entre les fils court la navette agile. Le peigne les rassemble sous ses dents, et les frappe, et les resserre. Les deux rivales hâtent leur ouvrage. Leurs robes sont rattachées vers le sein. Leurs bras se meuvent avec rapidité; et le désir de vaincre leur fait oublier la fatigue du travail.
[61] Dans leurs riches tissus, elles emploient les couleurs que Tyr a préparées; elles unissent et varient avec art leurs nuances légères : tel brille, en décrivant un cercle immense dans la nue, cet arc que de ses rayons le soleil forme sous un ciel orageux; il brille de mille couleurs : mais l'œil séduit n'en peut saisir l'accord imperceptible, et séparer les nuances, qui semblent en même temps se distinguer et se confondre. Telle est la délicatesse de leur travail. Sous leurs doigts, de longs fils d'or s'unissent à la laine, et sur leurs tissus elles représentent des faits héroïques.
[70] Pallas peint sur le sien le rocher de Mars, et le différend qu'elle eut avec Neptune sur le nom que porterait la ville de Cécrops. Les douze grands dieux sont assis sur des trônes élevés; ils brillent de tout l'éclat de l'immortalité. Leurs traits indiquent leur rang et leur grandeur. Au milieu d'eux, Jupiter porte sur son front la majesté suprême du monarque de l'univers. Neptune est debout. Il frappe le rocher de son trident, et de ses flancs ouverts s'élance un coursier vigoureux. C'est par ce prodige qu'il prétend au droit de nommer cette antique contrée. La déesse se peint elle-même, armée de sa lance et de son bouclier. Le casque brille sur sa tête, et la redoutable égide couvre son sein. De sa lance elle frappe la terre, qui soudain produit un olivier riche de son feuillage et de ses fruits. Les dieux admirent; et Pallas, par sa victoire, termine la dispute, et couronne son travail.
Mais afin que sa rivale apprenne, par l'exemple, ce qu'elle doit attendre de son audace insensée, elle représente dans les angles de son tissu quatre combats pareils. Les figures sont beaucoup moins grandes; mais elles ont toutes le caractère qui leur est propre, et l'œil les distingue facilement.
[87] Ici la déesse peint Hémus, roi de Thrace, et Rhodope, son épouse, qui, dans leur fol orgueil, osèrent prendre les noms de Jupiter et de Junon. Autrefois souverains, ils sont aujourd'hui deux monts couronnés de frimas.
Là, elle représente le destin déplorable de la reine des Pygmées. Elle avait osé défier l'épouse du maître des dieux. Changée en grue, elle est condamnée à faire la guerre à ses sujets.
Plus loin, elle trace l'aventure d'Antigone, qui avait eu l'audace de se comparer à Junon. Ni les murs d'Ilion, ni Laomédon, son père, ne purent la garantir du courroux de la déesse; et, changée en cigogne, elle est encore vaine de la blancheur de son plumage.
Dans le dernier coin du tissu on voit le malheureux Cyniras embrassant, dans les marches d'un temple, ses filles, ainsi métamorphosées par Junon. Il est étendu sur le marbre, et semble le baigner de ses pleurs.
[101] Minerve borde enfin ce tissu de rameaux d'olivier. Tel est son ouvrage : elle le termine par l'arbre qui lui est consacré.
Arachné peint sur sa toile Europe enlevée par Jupiter. L'œil croit voir un taureau vivant, une mer véritable. La fille d'Agénor semble regarder le rivage qui fuit; elle semble appeler ses compagnes, et craindre de toucher, d'un pied timide, le flot qui blanchit, gronde, et rejaillit à ses côtés.
Elle peint Astérie résistant, mais en vain, à l'aigle qui cache Jupiter; Léda, qui, sous l'aile d'un cygne, repose dans les bras de ce dieu; ce dieu, qui, sous les traits d'un satyre, triomphe de la fille de Nyctéus [Antiope] et la rend mère de deux enfants; qui trompe Alcmène sous les traits d'Amphytrion; qui devient or avec Danaé, feu pur avec Égine, berger pour Mnémosyne, et qui, serpent, rampe et se glisse aux pieds de la fille de Déo.
[115] Et toi, Neptune, aussi, elle te peint auprès de la fille d'Éole, sous les traits d'un taureau. Tu plais à la mère des Aloïdes, sous la figure du fleuve Énipée; faux bélier, tu trompes Bisaltis; coursier fougueux, tu triomphes de la déesse des moissons; mère du cheval ailé, Méduse, aux cheveux de serpent, t'aime sous la forme d'un oiseau, et Mélantho, sous celle d'un dauphin.
Elle donne aux personnages, elle donne aux lieux les traits qui leur conviennent. On voit Apollon prendre un habit champêtre, ou le plumage d'un vautour, ou la longue crinière d'un lion; enfin, sous les traits d'un berger, il séduit Issé, fille de Macarée. Arachné n'a point oublié Érigone abusée, qui presse Bacchus caché dans un raisin; ni Saturne, qui bondit en coursier près de Phylire, et fait naître le centaure Chiron. L'ouvrage est achevé; la toile est ornée d'une riche bordure, où serpente en festons légers le lierre entrelacé de fleurs.
[129] Pallas et l'Envie n'y pourraient rien reprendre. La déesse, qu'irrite le succès de sa rivale, déchire cette toile, où sont si bien représentées les faiblesses des Dieux; et de la navette que tient encore sa main, elle attaque Arachné, et trois fois la frappe au visage. L'infortunée ne peut endurer cet affront; dans son désespoir, elle court, se suspend, et cherche à s'étrangler. Pallas, légèrement émue, et la soutenant en l'air : “Vis, lui dit-elle, malheureuse ! vis : mais néanmoins sois toujours suspendue. N'espère pas que ton sort puisse changer. Tu transmettras d'âge en âge ton châtiment à la postérité”.
Elle dit, et s'éloigne, après avoir répandu sur elle le suc d'une herbe empoisonnée. Atteints de cet affreux poison, ses cheveux tombent, ses traits s'effacent, sa tête et toutes les parties de son corps se resserrent. Ses doigts amincis s'attachent à ses flancs. Fileuse araignée, elle exerce encore son premier talent, et tire du ventre arrondi qui remplace son corps les fils déliés dont elle ourdit sa toile.
sources : 
texte fondateur :  https://bcs.fltr.ucl.ac.be/META/06.htm
gif : @teded
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universitybookstore · 5 years
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THE GRAVEYARD BY THE SEA
This quiet roof, where dove-sails saunter by, Between the pines, the tombs, throbs visibly. Impartial noon patterns the sea in flame -- That sea forever starting and re-starting. When thought has had its hour, oh how rewarding Are the long vistas of celestial calm! What grace of light, what pure toil goes to form The manifold diamond of the elusive foam! What peace I feel begotten at that source! When sunlight rests upon a profound sea, Time's air is sparkling, dream is certainty -- Pure artifice both of an eternal Cause. Sure treasure, simple shrine to intelligence, Palpable calm, visible reticence, Proud-lidded water, Eye wherein there wells Under a film of fire such depth of sleep -- O silence! . . . Mansion in my soul, you slope Of gold, roof of a myriad golden tiles. Temple of time, within a brief sigh bounded, To this rare height inured I climb, surrounded By the horizons of a sea-girt eye. And, like my supreme offering to the gods, That peaceful coruscation only breeds A loftier indifference on the sky. Even as a fruit's absorbed in the enjoying, Even as within the mouth its body dying Changes into delight through dissolution, So to my melted soul the heavens declare All bounds transfigured into a boundless air, And I breathe now my future's emanation. Beautiful heaven, true heaven, look how I change! After such arrogance, after so much strange Idleness -- strange, yet full of potency -- I am all open to these shining spaces; Over the homes of the dead my shadow passes, Ghosting along -- a ghost subduing me. My soul laid bare to your midsummer fire, O just, impartial light whom I admire, Whose arms are merciless, you have I stayed And give back, pure, to your original place. Look at yourself . . . But to give light implies No less a somber moiety of shade. Oh, for myself alone, mine, deep within At the heart's quick, the poem's fount, between The void and its pure issue, I beseech The intimations of my secret power. O bitter, dark, and echoing reservoir Speaking of depths always beyond my reach. But know you -- feigning prisoner of the boughs, Gulf which cats up their slender prison-bars, Secret which dazzles though mine eyes are closed -- What body drags me to its lingering end, What mind draws it to this bone-peopled ground? A star broods there on all that I have lost. Closed, hallowed, full of insubstantial fire, Morsel of earth to heaven's light given o'er -- This plot, ruled by its flambeaux, pleases me -- A place all gold, stone, and dark wood, where shudders So much marble above so many shadows: And on my tombs, asleep, the faithful sea. Keep off the idolaters, bright watch-dog, while -- A solitary with the shepherd's smile -- I pasture long my sheep, my mysteries, My snow-white flock of undisturbed graves! Drive far away from here the careful doves, The vain daydreams, the angels' questioning eyes! Now present here, the future takes its time. The brittle insect scrapes at the dry loam; All is burnt up, used up, drawn up in air To some ineffably rarefied solution . . . Life is enlarged, drunk with annihilation, And bitterness is sweet, and the spirit clear. The dead lie easy, hidden in earth where they Are warmed and have their mysteries burnt away. Motionless noon, noon aloft in the blue Broods on itself -- a self-sufficient theme. O rounded dome and perfect diadem, I am what's changing secretly in you. I am the only medium for your fears. My penitence, my doubts, my baulked desires -- These are the flaw within your diamond pride . . . But in their heavy night, cumbered with marble, Under the roots of trees a shadow people Has slowly now come over to your side. To an impervious nothingness they're thinned, For the red clay has swallowed the white kind; Into the flowers that gift of life has passed. Where are the dead? -- their homely turns of speech, The personal grace, the soul informing each? Grubs thread their way where tears were once composed. The bird-sharp cries of girls whom love is teasing, The eyes, the teeth, the eyelids moistly closing, The pretty breast that gambles with the flame, The crimson blood shining when lips are yielded, The last gift, and the fingers that would shield it -- All go to earth, go back into the game. And you, great soul, is there yet hope in you To find some dream without the lying hue That gold or wave offers to fleshly eyes? Will you be singing still when you're thin air? All perishes. A thing of flesh and pore Am I. Divine impatience also dies. Lean immortality, all crêpe and gold, Laurelled consoler frightening to behold, Death is a womb, a mother's breast, you feign The fine illusion, oh the pious trick! Who does not know them, and is not made sick That empty skull, that everlasting grin? Ancestors deep down there, 0 derelict heads Whom such a weight of spaded earth o'erspreads, Who are the earth, in whom our steps are lost, The real flesh-eater, worm unanswerable Is not for you that sleep under the table: Life is his meat, and I am still his host. 'Love,' shall we call him? 'Hatred of self,' maybe? His secret tooth is so intimate with me That any name would suit him well enough, Enough that he can see, will, daydream, touch -- My flesh delights him, even upon my couch I live but as a morsel of his life. Zeno, Zeno, cruel philosopher Zeno, Have you then pierced me with your feathered arrow That hums and flies, yet does not fly! The sounding Shaft gives me life, the arrow kills. Oh, sun! -- Oh, what a tortoise-shadow to outrun My soul, Achilles' giant stride left standing! No, no! Arise! The future years unfold. Shatter, O body, meditation's mould! And, O my breast, drink in the wind's reviving! A freshness, exhalation of the sea, Restores my soul . . . Salt-breathing potency! Let's run at the waves and be hurled back to living! Yes, mighty sea with such wild frenzies gifted (The panther skin and the rent chlamys), sifted All over with sun-images that glisten, Creature supreme, drunk on your own blue flesh, Who in a tumult like the deepest hush Bite at your sequin-glittering tail -- yes, listen! The wind is rising! . . . We must try to live! The huge air opens and shuts my book: the wave Dares to explode out of the rocks in reeking Spray. Fly away, my sun-bewildered pages! Break, waves! Break up with your rejoicing surges This quiet roof where sails like doves were pecking. Original French Text Le cimetière marin Translation by C. Day Lewis The French text and English translation side by side Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes; Midi le juste y compose de feux La mer, la mer, toujours recommencee O récompense après une pensée Qu'un long regard sur le calme des dieux! Quel pur travail de fins éclairs consume Maint diamant d'imperceptible écume, Et quelle paix semble se concevoir! Quand sur l'abîme un soleil se repose, Ouvrages purs d'une éternelle cause, Le temps scintille et le songe est savoir. Stable trésor, temple simple à Minerve, Masse de calme, et visible réserve, Eau sourcilleuse, Oeil qui gardes en toi Tant de sommeil sous une voile de flamme, O mon silence! . . . Édifice dans l'ame, Mais comble d'or aux mille tuiles, Toit! Temple du Temps, qu'un seul soupir résume, À ce point pur je monte et m'accoutume, Tout entouré de mon regard marin; Et comme aux dieux mon offrande suprême, La scintillation sereine sème Sur l'altitude un dédain souverain. Comme le fruit se fond en jouissance, Comme en délice il change son absence Dans une bouche où sa forme se meurt, Je hume ici ma future fumée, Et le ciel chante à l'âme consumée Le changement des rives en rumeur. Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change! Après tant d'orgueil, après tant d'étrange Oisiveté, mais pleine de pouvoir, Je m'abandonne à ce brillant espace, Sur les maisons des morts mon ombre passe Qui m'apprivoise à son frêle mouvoir. L'âme exposée aux torches du solstice, Je te soutiens, admirable justice De la lumière aux armes sans pitié! Je te tends pure à ta place première, Regarde-toi! . . . Mais rendre la lumière Suppose d'ombre une morne moitié. O pour moi seul, à moi seul, en moi-même, Auprès d'un coeur, aux sources du poème, Entre le vide et l'événement pur, J'attends l'écho de ma grandeur interne, Amère, sombre, et sonore citerne, Sonnant dans l'âme un creux toujours futur! Sais-tu, fausse captive des feuillages, Golfe mangeur de ces maigres grillages, Sur mes yeux clos, secrets éblouissants, Quel corps me traîne à sa fin paresseuse, Quel front l'attire à cette terre osseuse? Une étincelle y pense à mes absents. Fermé, sacré, plein d'un feu sans matière, Fragment terrestre offert à la lumière, Ce lieu me plaît, dominé de flambeaux, Composé d'or, de pierre et d'arbres sombres, Où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombres; La mer fidèle y dort sur mes tombeaux! Chienne splendide, écarte l'idolâtre! Quand solitaire au sourire de pâtre, Je pais longtemps, moutons mystérieux, Le blanc troupeau de mes tranquilles tombes, Éloignes-en les prudentes colombes, Les songes vains, les anges curieux! Ici venu, l'avenir est paresse. L'insecte net gratte la sécheresse; Tout est brûlé, défait, reçu dans l'air A je ne sais quelle sévère essence . . . La vie est vaste, étant ivre d'absence, Et l'amertume est douce, et l'esprit clair. Les morts cachés sont bien dans cette terre Qui les réchauffe et sèche leur mystère. Midi là-haut, Midi sans mouvement En soi se pense et convient à soi-même Tête complète et parfait diadème, Je suis en toi le secret changement. Tu n'as que moi pour contenir tes craintes! Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes Sont le défaut de ton grand diamant! . . . Mais dans leur nuit toute lourde de marbres, Un peuple vague aux racines des arbres A pris déjà ton parti lentement. Ils ont fondu dans une absence épaisse, L'argile rouge a bu la blanche espèce, Le don de vivre a passé dans les fleurs! Où sont des morts les phrases familières, L'art personnel, les âmes singulières? La larve file où se formaient les pleurs. Les cris aigus des filles chatouillées, Les yeux, les dents, les paupières mouillées, Le sein charmant qui joue avec le feu, Le sang qui brille aux lèvres qui se rendent, Les derniers dons, les doigts qui les défendent, Tout va sous terre et rentre dans le jeu! Et vous, grande âme, espérez-vous un songe Qui n'aura plus ces couleurs de mensonge Qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici? Chanterez-vous quand serez vaporeuse? Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse, La sainte impatience meurt aussi! Maigre immortalité noire et dorée, Consolatrice affreusement laurée, Qui de la mort fais un sein maternel, Le beau mensonge et la pieuse ruse! Qui ne connaît, et qui ne les refuse, Ce crâne vide et ce rire éternel! Pères profonds, têtes inhabitées, Qui sous le poids de tant de pelletées, Êtes la terre et confondez nos pas, Le vrai rongeur, le ver irréfutable N'est point pour vous qui dormez sous la table, Il vit de vie, il ne me quitte pas! Amour, peut-être, ou de moi-même haine? Sa dent secrète est de moi si prochaine Que tous les noms lui peuvent convenir! Qu'importe! Il voit, il veut, il songe, il touche! Ma chair lui plaît, et jusque sur ma couche, À ce vivant je vis d'appartenir! Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée! M'as-tu percé de cette flèche ailée Qui vibre, vole, et qui ne vole pas! Le son m'enfante et la flèche me tue! Ah! le soleil . . . Quelle ombre de tortue Pour l'âme, Achille immobile à grands pas! Non, non! . . . Debout! Dans l'ère successive! Brisez, mon corps, cette forme pensive! Buvez, mon sein, la naissance du vent! Une fraîcheur, de la mer exhalée, Me rend mon âme . . . O puissance salée! Courons à l'onde en rejaillir vivant. Oui! grande mer de delires douée, Peau de panthère et chlamyde trouée, De mille et mille idoles du soleil, Hydre absolue, ivre de ta chair bleue, Qui te remords l'étincelante queue Dans un tumulte au silence pareil Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre! L'air immense ouvre et referme mon livre, La vague en poudre ose jaillir des rocs! Envolez-vous, pages tout éblouies! Rompez, vagues! Rompez d'eaux rejouies Ce toit tranquille où picoraient des focs!
Paul Valery, died July 20, 1945.
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mrochetclaude · 3 years
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Résister au nihilisme écologiste (2)
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Je poursuis la publication de textes sur l'offensive des écologistes. L'inspiration qui leur vient du III° Reich, si elle est patente, peut ne pas être volontaire ni explicite comme dans le cas de Pentti Likola. Ce qui est explicite  par contre, c'est le nihilisme de l'écologisme, qui se contrefiche de l'écologie en prônant des politiques polluantes comme les éoliennes et la fermeture des centrales nucléaires. Ce nihilisme a des origines philosophiques que j'ai abondamment développées dans mes travaux. -  Aux sources troubles de l'écologisme (1) - Construire un avenir face au nihilisme des écologistes (3). Paru dans  CR Résister au nihilisme écologiste Que les « écolos » n’aient rien à voir avec l’écologie, qui est une science au carrefour de nombreuses autres, est une évidence qui, à la lumière des décisions des maires de grandes villes, apparaît même aux aveugles. Ils n’ont cure de l’environnement. Leur but est d’imposer « une nouvelle matrice idéologique ». Un scientifique de l’écologie est un écologue et non un « écologiste ». Les « écolos » sont des urbains demi-instruits de centre-ville qui ne connaissent rien de la nature. Ils sont obsédés par des sujets sociétaux : le migrant sans patrie ni frontières, la négation de la différence sexuée, les conflits de races, un relativisme pathologique, l’apologie de la racaille : ils sont en fait des nihilistes. Ils haïssent l’histoire de France, tout ce qui fait son identité et sa puissance. Ils se sont jurés d’accélérer la désindustrialisation du pays. Ils veulent le Rien. S’ils étaient instruits on pourrait leur prêter cette formule de Hegel « la chouette de Minerve ne prend son envol qu’à la tombée de la nuit » et l’idée qu’il faut l’effondrement pour faire renaître un monde parfait. Mais, instruits, ils ne le sont pas et, nous, qui les combattons, le sommes, et pouvons considérer que, du tréfonds du néant où nous plongent ces nihilistes, il est temps que la chouette de Minerve vienne nous éclairer pour en sortir. Comprendre le nihilisme Dans une conférence aux États-Unis en 1941, le philosophe Leo Strauss analysait le nihilisme comme le rejet des principes de la civilisation, ce qui suppose que les nihilistes les connaissent. Et les écolos demi-instruits les connaissent suffisamment pour les détester. Le nihilisme est un luxe de riche. Le pauvre aspire à la civilisation, pas à la détruire. Le civilisé - nous – se retrouve dans une position inconfortable : celle du conservateur qui demande à voir, avant d’adopter toute proposition nouvelle, si c’est mieux qu’avant ou pas. Il demande à voir si c’est un progrès de pouvoir louer le ventre des femmes et de sélectionner les embryons pour faire des bébés parfaits et sur-mesure et de tuer avant terme ceux qui ne conviennent pas. Les nihilistes considèrent que tout ce qui détruit le passé est un progrès. Le nihiliste se proclame progressiste et prétend refouler le civilisé dans la caverne du conservatisme. Or, la civilisation est le processus qui vise à faire de l’homme un citoyen de la cité et non un esclave, un être policé et non une racaille. C’est un processus graduel fait de délibérations et de choix pour décider ce qu’il est pertinent de conserver. Pourquoi cet idéal de civilisation ne séduit plus ? Leo Strauss y apportait une réponse en 1941, apogée de la déferlante nihiliste qui accoucha du nazisme et du fascisme : « je me demande si le fait que l’homme occidental a perdu beaucoup de sa fierté antérieure, la fierté tranquille et appropriée d’être civilisé, n’est pas au fondement du manque actuel de résistance au nihilisme ». Le nihilisme est le désir d’anéantir le monde actuel et ses potentialités, un désir qui ne s’accompagne d’aucune idée claire de ce qu’il veut mettre à la place, au-delà des vélos et des trottinettes. Il faut convenir que le monde actuel ne nous donne pas satisfaction et nous avons des raisons d’être tentés par le « c’était mieux avant », du temps où il y avait une école qui enseignait, des universités qui étaient le temple de la culture, une recherche qui pouvait rechercher, la langue française – à laquelle les écolos nihilistes ont déclaré la guerre – qui était un outil de rayonnement et d’émancipation culturelle universel. L’Occident s’effondre sous son culte du profit, de l’utilitarisme et de l’individualisme, la France désindustrialisée devient l’ombre d’elle-même n’offrant plus que ses paysages – en cours de destruction par les éoliennes – à la contemplation de touristes étrangers. Au fond de nous, nous nous disons que l’Occident, son arrogance, ses leçons de droits de l’homme assaisonnées des « bombardements humanitaires », ne l’aura pas volé. Le problème est que si la maison s’effondre nous sommes dedans et que nous ne sommes pas obligés d’attendre un nouveau juin40 civilisationnel pour entreprendre la reconquête. Un Front populicide Dans son verbiage, le gauchisme n’a cessé de parler de « convergence des luttes ». Reconnaissons au gouvernement un coup de maître : la convergence des écolos, des islamistes, de la racaille, du féminisme hystérique, des commandos des auto-dénommés « antifas », de la nébuleuse des organisations pro-migrants, du P « S », des restes du P C F, de la FI et de députés LREM, dans un vaste Front populicide. Son programme : PMA, GPA, LGBTQI+++, immigration et migrants pour une main d’œuvre peu chère et sans droits sociaux, haine de la police, fascination pour la criminalité. Dans les périodes critiques où leur autorité est mise en cause, les possédants n’ont jamais hésité à s’allier avec la pire racaille. Marx y a très tôt vu leurs meilleurs alliés « Des roués désargentés aux moyens d’existence douteux, et à l’origine tout aussi douteuse, des rejetons dépravés et aventureux de la bourgeoisie, des vagabonds, des soldats limogés, des détenus libérés, des forçats évadés des galères, des escrocs, des saltimbanques,…  bref, toute la masse indéterminée, dissolue, ballottée et flottante, que les Français appellent la « bohème ».  De la famille Traoré aux « sans-papiers », à la criminalité des bandes rebaptisée « incivilité », nous avons le nouveau visage de cette racaille qui a formé les troupes de chocs du fascisme italien et des SA nazis. Le Front populicide, dont les écolos-nihilistes sont le ciment, est multifacette : une facette cool avec des écolos branchés en trottinettes, et d’autres, radicales, prétendant interdire toute contestation, comme madame Claire Nouvian, lors de la campagne des élections européennes, demandant d’interdire d’antenne les climatosceptiques et de faire condamner l’expression de ce scepticisme comme le négationnisme des crimes du nazisme. Interdire est leur obsession : la patrouille de France à Lyon, le Tour de France à Rennes, la cigarette et le sapin de Noël à Bordeaux. Cette pulsion totalitaire et liberticide est, quand il faut, renforcée en actes par les actions violentes des antifas et des racialistes. Construire un avenir face au nihilisme Un écologue sérieux s’attaquerait aux réels problèmes d’une économie qui n’a plus de direction. Les écolos-nihilistes sont inspirées uniquement par la désindustrialisation, la destruction de nos traditions et la punition du peuple. Ils ne proposent que des mesures parcellaires sans aucune vision d’ensemble.  Trottinettes et vélos ne procèdent d’aucune analyse des systèmes de transport, comme au Danemark par exemple. Paris se dote d’un « adjoint au quart d’heure », mais avoir accès à tous les services en moins d’un quart d’heure suppose une conception d’ensemble du système de vie urbain comme à Singapour qui a fixé comme contrainte à la conception de la ville pas plus de 45 minutes par jour de déplacement domicile lieu de travail. La science des systèmes nous apprend que la sur-optimisation d’un sous-ensemble aboutit à une sous- optimisation du tout. Mais surtout, tous les propos alarmistes des écolos sont faux. Michael Shellenberger a été pendant vingt ans un militant en vue de la cause écologiste et engagé à gauche pendant trente ans, mais il est avant tout un scientifique ce qui lui a permis de résister à l’emballement idéologique qui annonçait la fin de l’humanité avec le changement climatique. Il vient de publier Apocalypse Never où il présente ses excuses pour les propos alarmistes qu’il a contribué à propager. « Au nom des écologistes du monde entier, je voudrais m’excuser formellement pour la peur climatique que nous avons créée au cours des 30 dernières années. Le changement climatique se produit. Ce n’est pas la fin du monde. Ce n’est même pas notre problème environnemental le plus grave. ». Le but des écolos est de ramener l'humanité au "meilleur des mondes" d’un état de nature fantasmé qui tournerait le dos à deux siècles de développement technologique. Une loi sur l’arbre vivant contre l’arbre mort ? Il y eut un précédent : la loi pour la protection de la nature du 26 juin 1935 promulguée sous le III° Reich qui a donné naissance à quantité de réserves naturelles présentes encore aujourd’hui. Dans un film réalisé en 1936, Alfred Rosenberg assimilait « forêt éternelle, peuple éternel ».  Les écolos sont-ils conscients de la « matrice idéologique » dans laquelle ils se retrouvent ? NOTES Symbole de la connaissance, de la sagesse, de la perspicacité et de l'érudition dans la mythologie grecque « Nihilisme et Politique », Leo Strauss, Rivages, 2001  Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte (1852), Karl Marx Harper Collins 30 juin 2020 Voir son texte en anglais sur The Global Warming Policy Forum https://www.thegwpf.com/forbes-censored- michael-shellenberger-here-is-his-full-apology/ Read the full article
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thomaslechti · 3 years
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Les plus belles églises de Rome
 Les plus belles églises de Rome
Les meilleures églises de Rome Basilique Saint-Pierre: ses racines ont commencé avec le premier empereur chrétien, Constantin, en 324. En 1400, la basilique romaine était en danger de s'effondrer, incitant les papes de la Renaissance à commander des plans pour le plus grand, le plus impressionnant, le plus époustouflant cathédrale que le monde ait jamais vue. Au milieu du riche décor de dorures, de marbre et de mosaïques, d'innombrables œuvres d'art, y compris la Pietà de Michel-Ange. D'autres sites ici sont un petit musée des trésors du Vatican et les grottes souterraines mystérieuses contenant les tombes d'anciens papes, dont le plus récemment enterré, Jean-Paul II. Un trajet en ascenseur (ou une montée rigoureuse) jusqu'à la tour jusqu'au glorieux dôme de Michel-Ange offre une vue panoramique sur Rome.
Panthéon: Les architectes ont appelé le Panthéon "le seul bâtiment architecturalement parfait au monde". La structure romaine antique la mieux conservée a été construite par Hadrien en 119-128 après JC comme un ancien temple (plus tard une église). L'immense coupole, toujours intacte, resterait la le plus grand jamais construit pour les siècles à venir.
Basilica di Santa Maria Maggiore: L'une des cathédrales les plus anciennes et les plus impressionnantes de Rome, cette église date du Ve siècle. Au 14ème siècle, le plus haut clocher de la ville a été ajouté. Plus tard au XVIIIe siècle, une nouvelle façade a été ajoutée. La légende raconte qu'il a été doré avec le premier or à arriver du Nouveau Monde.
Basilica di San Giovanni in Laterano: la plus ancienne église chrétienne à l'intérieur des murs de la ville, ce monument a été pendant des années le siège de la papauté et le cœur du christianisme, un rôle joué par Saint-Pierre aujourd'hui, bien sûr. L'empereur Constantin a fait don du terrain à la secte des chrétiens nouvellement sanctionnée en l'an 314. En 1646, Borromini a sauvé l'église de la décadence, créant une basilique baroque mais avec des éléments de l'ancienne structure conservés intacts.
Santa Maria d'Aracoeli: Les visites ici sont liées à des voyages vers la Piazza del Campidoglio attenante. Mentionnée pour la première fois au 7ème siècle, voyage entreprise Rome l'église date aujourd'hui principalement de A.D.1250 quand il est tombé sous les franciscains. La Sibylle Tiburtine aurait dit à l'empereur Auguste de construire un "autel au premier parmi les dieux", et il a consciencieusement construit cet aracoeli (autel dans le ciel). La première chapelle à droite a été décorée de fresques par Pinturicchio, le maître de la Renaissance ombrienne.
Saint Paul hors les murs: San Paolo Fuori le Mura, l'une des quatre grandes basiliques de pèlerinage de Rome, a été détruite par un incendie en 1823 mais reconstruite. L'église aurait été érigée sur le tombeau de saint Paul. Les superbes fenêtres semblent être des vitraux mais sont en fait en albâtre translucide.
Santa Maria Sopra Minerva: Construite sur un ancien temple de Minerve, Santa Maria est la seule église gothique de Rome, datant de 1280. Avant d'entrer, recherchez la statue fantaisiste de Bernini d'un bébé éléphant sur la place devant. La dernière chapelle de l'église regorge de trésors, notamment un délicieux cycle de fresques de Filippino Lippi (dernière chapelle sur la droite).
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sauvesparlekong · 4 years
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LE CIMETIÈRE MARIN Μή, φίλα ψυχά, βίον ἀθάνατον σπεῦδε, τὰν δ’ ἔμπρακτον ἄντλεῖ μαχανάν. Pindare, Pythiques, III. « Ce toit tranquille, où marchent des colombes, Entre les pins palpite, entre les tombes ; Midi le juste y compose de feux La mer, la mer, toujours recommencée ! Ô récompense après une pensée Qu’un long regard sur le calme des dieux ! Quel pur travail de fins éclairs consume Maint diamant d’imperceptible écume, Et quelle paix semble se concevoir ! Quand sur l’abîme un soleil se repose, Ouvrages purs d’une éternelle cause, Le Temps scintille et le Songe est savoir. Stable trésor, temple simple à Minerve, Masse de calme, et visible réserve, Eau sourcilleuse, Œil qui gardes en toi Tant de sommeil sous un voile de flamme, Ô mon silence !… Édifice dans l’âme, Mais comble d’or aux mille tuiles, Toit ! Temple du Temps, qu’un seul soupir résume, À ce point pur je monte et m’accoutume, Tout entouré de mon regard marin ; Et comme aux dieux mon offrande suprême, La scintillation sereine sème Sur l’altitude un dédain souverain. Comme le fruit se fond en jouissance, Comme en délice il change son absence Dans une bouche où sa forme se meurt, Je hume ici ma future fumée, Et le ciel chante à l’âme consumée Le changement des rives en rumeur. » Paul Valéry (1871-1945) (à Cimetière Marin de Sète) https://www.instagram.com/p/CD6pa3QIcFH/?igshid=rmkr3jbh299f
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philoursmars · 4 years
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Une longue série sur les colonnes. Ici, des colonnes romaines
-  Tunisie, Sbeitla - temple de Minerve -2001
- Maroc, Volubilis - le Capitole - 1985 
- Rome, Piazza della Rotonda: le Panthéon - 1995
- Rome: Colonne de Marc-Aurèle - 1995
-  Tunisie, Sbeitla - temple de Minerve -2001
- Italie, Ostia Antica - temple de Cérès (...et Nours !) - 1995
- Rome, Temple d'Antonin et Faustine - 1995
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vincentdelaplage · 4 years
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LE ROMANTISME DE DELACROIX Stable trésor, temple simple à Minerve, Masse de calme, et visible réserve, Paul VALERY (le Cimetière Marin) sur une mélodie de BRASSENS https://youtu.be/CVaUBBH3KZ0 https://www.instagram.com/p/CBvL6UjqeWV/?igshid=nai0pmhebtf
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Nuovo post su https://is.gd/FBwBQ4
Zinzulusa: una grotta e un toponimo tra fantasia e realtà (2/2)
di Armando Polito
Tra i numerosi lavori non inclusi in Opera omnia c’è anche Descrizione della grotta della Zinzanusa, ossia dell’antico tempio della dea Minerva in Castro Minerva ne’ Salentini, s. n., Napoli, 1807 (estratto dal Giornale enciclopedico di Napoli, anno II, tomo I, gennaio 1807). La descrizione del Monticelli trovò ospitalità anche all’estero, tanto da comparire, con alcuni rimaneggiamenti dovuti molto probabilmente all’anonimo giornalista (l’articolo reca il titolo Description de la grotte Zinzanusa, ou de l’ancien temple de Minerve, près de laville de Castro, dans la Pouille e subito dopo si avverte il lettore che si tratta di un extrait d’una lettre de Naples, écrite vers la fin de mai 1809) sulla parigina Gazette nationale ou Moniteur universel del 13 settembre 1809. A conferma del detto nemo propheta in patria debbo dire, però, che il primo lancio della notizia avvenne sul Journal de Paris di lunedì 29 settembre 1806.  Il lettore che ne voglia fare conoscenza diretta troverà di tutti e tre la riproduzione integrale, corredata della mia traduzione, nell’appendice documentaria alla fine del post (rispettivamente: l’articolo del 1806 al n. 1, quello del 1897 al n. 2 e quello del 1809 al n. 3). Potrà, così, condividere o meno ciò che a me è apparso evidente, cioè il contrasto tra l’accesa e forse interessata fantasia del vescovo, l’enfasi giornalistica e l’acribia dello scienziato che, al di là delle pur pertinenti osservazioni di erudizione storica, subordina il giudizio finale alla constatazione de visu della situazione da parte di persone d’indubbia e disinteressata competenza, nonché il pudore e l’umiltà con cui un mineralista di fama internazionale, qual era il Monticelli, giudica, con riserva (perché costretto a fidarsi della descrizione del vescovo), i suoi cristalli di Rocca. Mi meraviglio come un ricercatore come il brindisino non abbia sentito il bisogno di fare una capatina alla Zinzulusa e con malizia formulo il sospetto che avesse capito tutto, pur senza vederla. Quanto al mancato intervento del re, nonostante i rispettosi ma incalzanti inviti del vescovo che nell’ultima lettera rinunzia al colloquio diretto col sovrano e cerca la raccomandazione del cardinale Stefano Borgia, mi chiedo se oggi le cose siano granché cambiate …
Tornando all'”interpretazione” della grotta, il primo a liberarla dalle superfetazioni del vescovo fu Gian Battista Brocchi. In Osservazioni geologiche fatte nella Terra d’Otranto, in Biblioteca italiana o sia giornale di letteratura, scienze ed arti, tomo XVIII, anno V, aprile, maggio e giugno 1820, pp. 52-67 e poi in Giornale costituzionale del Regno delle due Sicilie di mercoledì 21 marzo 1821, il geologo di Bassano del Grappa, fra l’altro, scrive: Sotto Castro … sta la grotta Zinzolosa più celebre per le bugie che ne sono state dette, che per quello che realmente presenta. Una capricciosa descrizione ne fu pubblicata nel giornale enciclopedico di Napoli (gennaro, 1807) [vedi il documento nell’appendice della prima parte] ove per primo si sbaglia nel nome chiamandosi la grotta della Zinzanusa, quando realmente s’intitola così come ho scritto , essendo quello un epiteto derivato dal sostantivo zinzoli che nel dialetto del paese significa cenci, epiteto che fu suggerito dalle stalattiti pendenti. Monsignore del Duca, vescovo di Castro, estinto da pochi anni fa, volle un singolar modo di nobilitare questa caverna immaginando che in essa fosse il tempio di Minerva fabbricato da Idomeneo. Il buon vescovo, come fui accertato, non penetrò mai in quel sotterraneo, ma in sua vece inviò due canonici onde esplorare il luogo, i quali lo ragguagliarono delle grandi cose ivi vedute. S’immaginarono quei messaggieri di vedere tronchi di colonne, e capitelli, e cornici nelle stalattiti naturalmente formate dall’acqua, e d’altro non fu mestieri per trasformarsi quella caverna in un tempio, e nel tempio di Minerva. Conviene pur credere che sia questo un luogo fatale riguardo alle bugie, poiché oltre a queste che sono stampate, altre a me ne spacciarono gli abitanti di que’ paesi. In Otranto fui assicurato che trovasi colà gran copia di testacei impietriti, quando non ve n’ha il menomo indizio. A Minervino mi si disse che potevasi senza sussidio di fiaccole spaziare per la caverna, essendo bastevolmente rischiarata da alcuni alti spiragli, quando ivi tutto è buio e soltanto in un luogo v’ha un pertugio donde trapela un filo di luce. A Cerfignano fui ragguagliato essere essa distante tre miglie e mezzo da Castro, e che è forza di fare questo tragitto per mare, quando la lontananza non è che di mezzo miglio all’incirca, e se il mare sia turbato si può calare agevolmente da una rupe contigua, ed essendo ivi pronta una barca col traghetto di cinquanta passi più o meno si approda all’imboccatura. Questa grotta adunque è riposta in un curvo seno del mare di Castro, dove la rupe calcaria incavata a guisa di mezza cupola o di padiglione sovrasta ad un basso fondo in cui vegetano sott’acqua molte piante marine. Copiosissima è l’Ulva umbilicalis che con le sue frondi bigie accartocciate a guisa d’imbuto diguazza in quelle onde, mentre la Corallina cristata copre di un rubicondo tappeto le pareti degli scogli circostanti. Arrampicandosi per una via non difficile su per li greppi si giunge ad una prima spelonca, che può essere risguardata come il vestibolo dell’altra più interna. Molte stalattiti pendono dalla sua volta formate di calcare lamellare e spatosa, ed havvi nel piano uno sprofondamento che era in quel tempo ricolmo d’acqua. Girando intorno al margine di quel baratro, e poco più su montando trovasi una stretta apertura la quale conduce in altri reconditi penetrali che non tutti ho visitato, dove di maggior mole, ed in maggior quantità sono le stalattiti: esse potranno avere sorpreso chi vide per la prima volta simili sotterranei, ma riescono pressoché indifferenti a coloro che si sono internati in tante altre più magnifiche grotte negli Appennini, fra le quali certamente primeggia quella di Collepardo ne’ monti degli Ernici. Il sig. Monticelli che pubblicò per compiacimento un transunto della memoria del vescovo di Castro, non erasi recato sul luogo, altrimenti quell’oculato naturalista ne avrebbe somministrato una più veridica descrizione.
E Giuseppe Ceva-Grimaldi nel suo Itinerario da Napoli a Lecce e nella provincia di Terra d’Otranto nell’anno 1818, uscito, però, a Napoli nel 1821 (cioè un anno dopo le osservazioni del Brocchi) per i tipi di Porcelli a Napoli non rinunciava all’ironia e, dopo aver riportato in traduzione parte dell’articolo francese del 1806 (senza citare la testata) a p. 61 così commentava: Peccato che questa bella descrizione serva appena ad ornare uno dei moderni romanzi! E, alla fine della sua descrizione: Qui terminala grotta Zinzanusa o Zinzolusa,secondo la denominazione del paese; originata forse dagli stalattiti che a guisa di cenci, chiamati nel paese zinzoli, si vedono pendere nella seconda conca, già descritta.   
Chiarita definitivamente l’origine totalmente naturale della grotta, passo ora ad un argomento che non esclude a priori, come nessun campo dello scibile umano, la fantasia, ma richiede che essa sia asservita ad un vigile spirito critico: l’etimo di Zinzulusa. È questo il toponimo attuale, ma in passato erano in uso altre varianti. Prima di intraprendere l’analisi etimologica è opportuno prenderne contezza.
Così della grotta scrisse Girolamo Marciano (1571-1628) in Descrizione, origine e successi della provincia d’Otranto, Stamperia dell’Iride, Napoli, 1855, p. 372: Giace la città di Castro sopra un’alta ed inespugnabile rupe, la quale dall’oriente ha il mare basso e profondo, dall’occidente e tramontana il castello, che soprastà ad una profonda valle, e dall’istro la stretta schiena di un colle eminente al mare, che la rendono fortissima e di sito inespugnabile. Sono intorno alla marina di essa città valli dilettevoli, e freschissime grotte, alcune asciutte, ed altre con acque marine e dolci, ricetti di varie specie di pesci; delle quali la più nobile e meravigliosa chiamano la grotta Zenzenosa.  Il lettore non si lasci ingannare dalla data di pubblicazione del volume, che uscì postumo con le aggiunte di Domenico Tommaso Albanese (1638-1685).
Allo Zenzenosa del Marciano subentrano, via via, già incontrati, lo Zinzanusa nel Del Duca, nell’Alfano, nel Monticelli e nel Romanelli, Zinzolosa nel Brocchi (come in Ulderigo Botti, La Zinzolosa. Monografia geologico-archeologica, Firenze, Barbèra, Firenze, 1874 e in Cosimo De Giorgi (Note geologiche sulla provincia di Lecce, v. I, Tipografia Garibaldi, Lecce, 1876, passim), Zinzanusa o Zinzolusa nel Ceva-Grimaldi. S’incontra poi Zinzulusa o Zinzinusa in Archivio per l’antropologia e la etnologia, Stab. Tip. Lit. ed Elettro Galv. G. Pellas, Firenze, 1905, p. 163. Tuttavia Gianluigi Lazzari nel lavoro che più avanti citerò, in particolare, per quanto riguarda la variante Zinzinusa, scrive che l’attestazione più antica è nelle copie degli atti della Platea di Castro del 1665 e nel Catasto della città dell’anno 1742/1749. Faccio notare che l’attestazione del Marciano (Zenzenosa)  è anteriore, sia pure di poco.
E siamo all’etimo. il Rohlfs nel Vocabolario dei dialetti salentini, Congedo, Galatina, 1976 così tratta il lemma Zinzulusa: Grotta naturale che si apre sul mare nelle vicinanze di Castro, piena di stalattiti [chiamata così per i coni pendenti: ‘stracci di una veste lacera’]; v. zìnzulu, zinzulusu.
E a zìnzulu: cencio, straccio e grappoletti d’uva di tarda maturazione [cfr. il cal. zìnzulu id., gr. mod. τσάντσαλον” (leggi tsàntsalon) id.].
Il maestro tedesco mostra di seguire l’opinione corrente che collegherebbe il nome proprio della grotta con le sue stalattiti che sembrano cenci. Questa interpretazione metaforica risale proprio (anche se lì il riferimento è all’ingresso frastagliato dalle onde del mare) al nostro vescovo (vedi a p. 389 del documento riportato nell’appendice a corredo della prima parte la parte di testo sottolineata), ripresa successivamente nella citata memoria del Brocchi.
Lavorando sulla variante Zinzinusa, Armando Perotti (1865-1924), basandosi sul fondato assunto che spesso i toponimi sono legati ad una specie vegetale particolarmente abbondante in loco, aveva ipotizzato agli inizi del secolo scorso che il toponimo Zinzinusa fosse legato al giuggiolo. Tale ipotesi è stata ripresa e sviluppata da Gianluigi Lazzari e Sotirios Bekakos in A proposito del toponimo “Zinzinusa”, la celebre grotta di Castro in Terra d’Otranto, in Thalassia Salentina, v. XXVI, suppl. (2003) (già pubblicato in parte in Note di Storia e Cultura Salentina, X-XI, Argo, Lecce, 1998/99, pagg. 117-129). Di seguito, riprodotta in formato immagine,  la trafila da loro ipotizzata, partendo dal nome del giuggiolo in greco classico: ζίζυφον (leggi zìziufon).
  Quando si parte da un’ipotesi di lavoro (in questo caso il collegamento toponimo-specie vegetale), è fatale che il metodo deduttivo diventi condizionante e spinga a “forzare” qualche dato pur nel nobile intento di confermarla. Ecco le mie osservazioni anche su passaggi fonetici che ritengo non proprio lineari:
a) Non capisco per quale motivo dal minuscolo (a parte l’iniziale di ζίζυφον) si sia passati al maiuscolo (sia pure non greco) di 3, 4 e, in parte 5, dove alla fine, nonché nelle conclusioni, viene ripreso il minuscolo (a parte, sempre, l’iniziale). Può darsi che il set di caratteri greci allora disponibili non consentisse di fare meglio.
b) Al n. 1 in ΖΙΖΨφΟΝ compare al quarto posto Ψ (si legge psi) che ha sostituito, senza giustificazione alcuna, la υ di ζίζυφον, per cui la lettura di ΖΙΖΨφΟΝ sarebbe zìzpsfon.
c) Al n. 2 in ZINZIFO si nota l’epentesi di N, che sarebbe giustificata solo se partendo dalla voce latina zizyphum si fosse ipotizzata una geminazione espressiva (zizzyphum) e successiva dissimilazione (zinzyphum).
d) Al n. 3 viene proposta una sostituzione di F con L senza il supporto di altri casi.
e) Al n. 4 viene attribuito a Galeno ZIZULA’. Pur tenendo presente la giustificazione da me stesso addotta alla fine del punto a), non posso fare a meno di dire che l’esatta scrittura sarebbe stata in maiuscolo ΖΙΖΟΥΛΑ e in minuscolo ζιζουλά (in entrambi i casi si legge zizulà). Se l’inghippo si riducesse a questo dettaglio formale, non avrei perso tempo, tanto più che ZIZULA’ corrisponde esattamente alla pronuncia che ho appena annotato. Il problema è che tale voce (ζιζουλά) a quanto ne so, non compare nemmeno una volta in Galeno, nel quale, invece, si legge, per indicare il giuggiolo, la voce σηρικά (leggi sericà). Ecco il brano che ci interessa, di Περὶ τῶν ἐν ταῖς τροφαῖς δυναμένων (Le proprietà negli alimenti), libro I, capitolo 32; nel testo σηρικῶν è genitivo plurale (il nominativo è σηρικά).
Περὶ τῶν καλουμένων σηρικῶν. Οὐδὲ τούτοις ἔχω τι μαρτυρῆσαι πρὸς ὑγιείας φυλακὴν ἢ νόσων ἴασιν.  Ἔδεσμα γάρ ἐστι γυναικῶν τε καὶ παιδίων ἀθυρόντων, ὀλιγότροφόν τε καὶ δύσπεπτον ὑπάρχον ἅμα τῷ μηδ’ εὐστόμαχον εἶναι. Τροφὴν δὲ δῆλον ὅτι καὶ αὐτὰ δίδωσιν ὀλίγην τῷ σώματι (Su quelle che sono chiamate giuggiole. Non ho per esse da attestare alcunché per la protezione della salute o la cura di malattie. Infatti sono alimento delle donne e dei fanciulli che giocano, essendo cibo di scarso nutrimento e di difficile digestione insieme col fatto che non è gradito allo stomaco. È chiaro che anche queste danno poco nutrimento al corpo).
Ad integrazione va detto che  ζιζουλά è presente in greco (non comunque, come ho detto, in Galeno) in Alessandro di Tralles (VI-VII secolo), Libri duodecim de re medica, VI, 5. Ecco la parte che ci interessa tratta dal capitolo che reca il titolo Περὶ ἐμπυημάτων (Gli ascessi): … ἀπὸ τῆς Ἀλεξανδρίας μικρὸν ϕασίολον ἢ τὸ λεγόμενον ζιζουλὰν ἢ ἔλυμον ( … da Alessandria un piccolo fagiolo o quella che è detta giuggiola o miglio). Debbo dire che solo se ἢ (o) ha valore disgiuntivo, cioè non vale come altrimenti detto, ζιζουλὰν, vale giuggiola, altrimenti sarebbe sinonimo di miglio e, come quello, simile ad un piccolo fagiolo, immagine che non evoca certo quella della giuggiola.
Infine in un epigramma di Pallada (IV-V secolo), Antologia Palatina, IX, 503,  è presente la variante δίζυφον (leggi dìziufos) che sembra, rispetto a ζίζυφον , foneticamente parlando, un passo indietro, dal momento che ζ nasce dalla fusione di δ+j: Οὐκ ἀλόγως ἐν διζύφοις δύναμίν τινα θείαν/εἶναι ἔφην. Χθὲς γοῦν δίζυφον ἐν χρονίῳ/ἠπιάλῳ κάμνοντι τεταρταίῳ περιῆψα,/καὶ γέγονεν ταχέως, οἷα κρότων, ὑγιής (Non senza motivo ho detto che nelle giuggiole c’è una qualche forza divina. Ieri per esempio l’ho somministrata ad uno che era malato cronico di febbre terzana e rapidamente è divenuto sano come se fosse stato ricino).
Sempre al n. 4 la L, che in 3 aveva sostituito la F ritorna in campo,  con uno strano ed opportunistico andirivieni, in ZINZINU.
E quasi a sigillare l’incertezza che, a differenza della natura della grotta, continua ad aleggiare, secondo me, sull’etimo del toponimo, chiudo con una poesia, che a tal proposito sembrerebbe profetica, del citato Perotti:
Dormi nel tuo mistero o Zinzulusa!/Noi lo tentammo questo tuo mistero/con la religione di chi sospetta/ch’oltre la realtà cominci il vero.
                                                                       APPENDICE DOCUMENTARIA
1)
Dal Journal de Paris n. 272 del 29 settembre 1806
Traduzione:
Italia, Napoli, 3 settembre. Scopriamo ogni giorno nuovi tesori dell’antichità. Un magnifico tempio è stato ritrovato sul promontorio iapigio. Alla base della montagna di questo nome, che forma una punta avanzata nel mare, c’è una vasta grotta nella quale penetra il mare. Questa grotta serve d’asilo a degli alcioni e ad altri uccelli di mare. Il vescovo di Castro volle ultimamente entrarvi: prese una barca e si accorse che avanzando in questa grotta iol mare continuava ad essere navigabile. La grotta si allargava man mano che egli entrava. La curiosità del vescovo fu stimolata. Egli ritornò il giorno seguente per fare una visita più accurata. In effetti l’indomani penetrò fino al fondo e fu lì che con sua grande sorpresa coprì un magnifico tempio sostenuto da bellissime colonne del marmo più bello, dello stile più puro e dell’architettura dei bei templi della Grecia. Non ci si fermerà a questa prima scoperta.
  2)
dal Giornale enciclopedico di Napoli, anno II, tomo I, gennaio 1807, pp. 341-354
  3)
Dalla Gazette nationale ou Moniteur universel n. 256 del 13 settembre 1809.
Trascrizione:
MÉLANGES-ANTIQUITÉS
Description de la grotte Zinzanusa, ou de l’ancien temple de Minerva, près la ville de Castro dans la Pouille (Extrat d’un lettre de Naples, écrite vers la fin de mai 1809)
Près la petite ville de Castro, sous des rochers suspendus à pic, se trouvent plusieurs grottes où l’on descend dans de petits canots. La plus remarquable est la grotte Zinzanusa, qui a donné son nom aux autres, et dont les flancs sans cesse battus et creusés par les vagues, ressemblent de loin à des vêtemens déchirés. Ces grottes sont plateés au fond d’un petit golfe qui, s’avançant en demi-circle forme une espece de port. De ce port on n’apperçoit qu’un amas de quartiers de roc, disposés comme les marches d’un escalier; sur la plus haute de ces marches parait une voûte soutenue par un centaine de colonnes de pierre de taille. Au milieu de ces colonnes jaillit une source d’eau douce, et non loinde là se prolonge una galerie de rochers dangereux à parcourir, a cause de l’inégalité su sol et du gouffre d’eau effrayant au-dessus duquel elle s’avance. C’est au  bout de forme rectangulaire, la plus belle et la plus intéressante de toutes celles que l’on a visitées jusqu’ici dans ces rochers. Quatre rangs de colonnes soutiennent et decorent ce palais de la nature; les deux premiers ne sont formés que de demi-colonnes destinées à orner les murs; les deux autres offrent des colonnes entiers s’elevant isolées ou deux à deux. Elles sont toutes dans les mêmes proportions et divisent le rectangle en trois parties; les murs sont couverts d’inscriptions dont personne n’a su encore déterminer  le sens et même la langue. On y voit aussi de petites idoles et des statues, des images d’animaux, entr’autres celle du hibou, symbole de Minerve ἀθήνη, des fleurs, des fruits et des arabesques en pierre de taille et d’un dessin très pur. Dans l’une des trois divisions se trouve une large table soutenue de chaque côté par deux colonnes; le plafond est formé par la cavité elle-même à laquelle les murs sont adossés. La voûte un peu affaisée est garnie de cristaux brillans et assemblés sous les formes les plus élégantes; des stalactites du même genre tapissent les colonnes  et tout l’intérieur de la grotte; a la clarté des flambeaux, j’ai cru voir tous les prestiges dont l’imagination du poöte a peuplé le palais d’Armide. Les colonnes les plus élevées ont environ 70 palmes (20 pieds) de hauteur; leur diamètre a un peu plus de 2 palmes (8 pouces). De petites ouvertures pratiquées dans la muraille et fermées avec des pierres qui se déplacent, conduisent dans des grottes moin vastes, moins intéressantes, mais curieuses à voir. Par-tout  on reconnait la main de l’homme. Des restes de cendres et de charbons annoncent que ces lieux ont été autrefois habités. On y a même découvert des ossemens et des tombeaux. Dans l’une des cavités se troive un puits. Dans une autre est  une colonne plus haute que celle du temple; il y en a même une qui parait n’avoir pas été dressée et qui reste encore couchée sur le sol. Les grottes que l’on a découvertes renferment l’espace d’un mille. La plus grande est celle qui vient aprés la grotte rectangulaire; elle n’a pas encore été visitée. Sa profondeur, la boue dont elle est pleine et la puanteur qui en sort ont empêché d’y descendre. Dans toutes les cavités que l’on a parcourues, on n’a vu qu’une seule petite ouverture par où le jour puisse pénétrer. Le savant prélat, Mgr. Duca, évêque de Castro, avait envoyé à l’ancien gouvernement napolitain una petite statue et des morceaux de cristal que l’on avait eu beaucoup de peine à détacher; il proposait de faire visiter soigneusement cette grotte et de faire dessiner tout ce qui méritait  d’être  examiné; il donnait en même tems des détails sur l’antiquité et la destination de ces grottes, mais personne n’appuya ses conseils, et l’un des monumens les plus remarquables qui nous restent des tems anciens fut oublié. Il faut sans contredict attribuer cet ouvrage aux premiers habitans du royaume de Salente ou aux Grecs qui s’y établirent sous la conduite de Iapyx ou sois celle d’Idoménée. La fable et l’histoire se réunissent pour accorder à ce temple de Minerve, l’antoquité la plus reculée, et les merveilles qu’elles en racontent, l’avaient dejà rendù célebre chez les Anciens. Diodore, dans son 4e livre, et Strabon, au 5e et  6e livre de sa Géographie, rappellent qu’Iapyx fut envoyé par son grand-pere à la recherche de son pere Dédale qui avait pris la fuite; il aborda au promontoire d’Iapyx, nommé alors Leuternia, où Hercule, secouru par Minerve, avait défait les géans Leuterniens. Du sang des géans entassés se forma une source d’une eau puante. Cette source et les osemens non ensevelis indiquerent à Iapyx le théâtre de la victoire d’Hercule, et, soit par pitié, soit que la religion fût aussi alors le moyen dont se servaient les chefs des sauvages pour civiliser leurs barbares sujets, Iapyx éleva un temple à Minerve.
Ce récit, iu ce qu’il peut avoir de vraisemblabe, sert à déterminer assez exactement l’ancienneté du temple de Zinzanusa. Iapyx vivait à-peu-près cent ans avant la guerre de Troye, et comme d’après les marbres d’Arundel trouvés à Paros, il s’est écoulé 1209 ans entre cette guerre et la naissance de J. C., ce temple existe depuis 3117 ans. Plusieurs écrivains anciens, ent’autres Denys d’Halicarnasse, Servius et Vergile, s’accordent à dire que, long tems avant la chûte de Troye, il y avait sur la côte d’Iapyx un temple de Minerve trè-riche et très fameux. Quelques-uns joutent que l’on y gardait le Palladium, ou statue de Minerve, enlevé aux Troyens par Ulysse et par Diomede; d’autres disent que Diomede, après le sac d’Ilion, consacra à Minerve les armes d’or qu’il avit reçues de Glaucus, fils de Priam. Virgile s’est servi de la cèlèbrité de ce temple et l’a encore accrue en faisant border sur ce rivage Enée parti des bords Acro-Cérauniens ou de l’Epire, qui se trouvent vis à vis. Essayons de fixer, d’après la description, la place du temple de Minerve. Enée arrive en Epire, apprend d’Hélénus quelle route il doit suivre. Hélénus lui recommande de ne pas aborder ou du moins de ne pas s’arrêter sur la côte opposée à celle de l’Epire:
Proxima quae nostri profunditur aequoris aestu
effuge; cuncta malis habitantur moenia Graiis.
                                                  Aeneid. lib. 3, v. 397
Mais fuis la mer perfide et la côte d’Epire (1);
des Grecs, nos ennemis, ce bord est infesté.
Trad. de M.  Delille
Enée devait donc traverser la Mer-Adriatique; et comme les anciens navigateurs s’eloignaient peu des côtes, longer la presqu’il de Salente pour diriger ses voiles vers la Sicile. Il  devait descendre de nuit et sacrifier sur le rivage de l’Italie, mais selon les rits des habitans, pour ne pas être attaqué et traité en ennemi:
Hic et Narycii posuerunt moenia Locri
et Salentinos obsedit milite campos
Lyctius Idomeneus, etc.
Là des fiers Locriens s’éleve la cité …
et de Salente enfin inondant les sillous,
Idoménée au loin répand ses bataillons.
Enée part, et tandis qu’il fait voile le long des rivages Acro-Cérauniens, la nuit arrive; il s’arrête sur la côte la plus voisine de l’Italie:
Provehimur pelago vicina Ceraunia iuxta,
unde iter Italiam.
Nous côtoyons d’abord ces sommets escarpés
que les traits de la foudre ont si souvent frappés;
de là vers l’Italie un court trajet nous mene.
  A minuite Palinure se leve et donne à la flotte le signal du départ; elle fait voile vers l’Italie:
Nec dum orbem medium nox horis acta subibat,
haud segnis strato surgit Palinurus.
  Mais les heures déjá dans le silence et l’ombre
au milieu de sa course ont guidé la nuit sombre;
Palinure s’éveille et consulte les mers.
  A la pointe du jour, Achates découvre l’Italie, Anchise invoque la faveur des dieux, et des vents favorables les poussent au port le plus voisin du royaume de Salente: c’est là que s’etrouve le temple de Minerve:
Cum procul obscuros colles, humilemque videmus
Italiam …..
……………………..Portusque patescit
Jam propior, templumque apparet in arce Minervae.
  Lorsqu’insensiblement un point noir et douteux
de loin parait, s’eleve et s’agrandit aux Yeux:
C’etait le Latium (2)
On entrevoit le port, et voisin de la nue
le temple de Pallas se découvre à la vue.
  Enée décrit le port; il est creusé en cercle vers l’Orient et ceint de rochers qui l’enviromnent comme des tours: on ne voit pas le temple quand on est dans le port:
Portus ab Eoo fluctu curvatir in arcum,
objectae salsa spumant aspergine cautes:
ipse latet. Gemino demittunt brachiamuro
turristi scopuli; refugitque a littore templum. 
Creusée à l’orient, son enceinte prosondé
contre les vents fougueux et les assauts de l’onde;
est ecourbée en arc où le flot mugissant
sans cesse vient briser son courroux impuissant.
A l’abri des rochers son rau calme repose;
des remparts naturels qu’à la vague il oppose
les fronts montent dans l’air comme une double tour;
leurs bras d’un double mur en ferment le contour,
et le temple que l’oeil croyait voir sur la plage,
recule à votre approche et s’en fuit du rivagé.
Qui ne reconnaît ici la description du port de Zinzanusa, tel que je l’ai donnée? Enée fait un sacrifice à Minerve; il part pour Tarente. Il voit de loin le temple de Junon Lucinia; tout cela convient partaitement à la position de Zinzanusa. J’ajouterai qu’à un mille de ces rochers se trouve encore une source d’eau soufrée, dont Aristote a fait mention. Je ne déciderai pas si le temple de Minerve, placé dans la grotte, était le seul consacré dans ces lieux à la déesse; peut être y avait-il au-déssus des rochers un édifice attenant à la forteresse. J’en ai dit assez  pour montrer que la grotte  de Zinzanusa merite de fixer l’attention de ceux qui observent la nature, et de ceux qui étudient l’antiquité; il serait très-interessant d’examiner  si ces vastes cavités ont été reusées par les eaux ou formées par de feux souterrains.
_________________________
(1) Ce vers est une erreur; c’est la côte opposée à l’Epire qu’Helenus recommande à Enée d’éviter.
2) Cette partie de l’Italie n’était pas le Latium.
Traduzione:
Miscellanea-antichità
Descrizione della grotta Zinzanusa o dell’antico tempio di Minerva, presso la città di Castro in Puglia (estratto da una lettera da Napoli scritta verso la fine di maggio 1809)
Presso la piccola città di Castro, sotto a rocce sospese a picco, si trovano parecchie grotte in cui si scende con piccole barche. La più degna di nota è la grotta Zinzanusa, che ha dato il suo nome alle altre e i cui fianchi senza posa battuti e scavati dalle onde somigliano da lontano ad abiti strappati. Queste grotte sono poste nel fondo di un piccolo golfo che, avanzando in semicerchio, forma una specie di porto. Da questo porto non si vede che un ammasso di gruppi di rocce disposti come i gradini di una scalinata, sul più alto di questi gradini appare una volta sostenuta in alto da una centina di colonne di pietra da taglio. Al centro di queste colonne sgorga una sorgente d’acqua dolce e non lontano da lì si prolunga una galleria di rocce pericolose a percorrerle a causa del dislivello del suolo e di un pozzo d’acqua da far paura al di sopra del quale essa avanza. È a corridoio di forma rettangolare, la più bella e la più interessante di tutte quelle che si sono visitate finora tra queste rocce. Quattro gruppi di colonne sostengono e decorano questo palazzo della natura; i primi due non sono formati che da semicolonne destinato ad ornare i muri; gli altri due presentano colonne intere elevandosi isolate o a due a due. Sono tutte delle medesime proporzioni e dividono il rettangolo in tre parti; i muri sono coperti da iscrizioni dellr quali nessuno ancora ha saputo determinare il senso  e neppure la lingua. Si vedono pure dei piccoli idoli e delle statue, immagini d’animali, tra le altre quella della civetta, simbolo di    Minerva Atena, fiori, frutti e arabeschi in pietra da taglio e di un disegno purissimo. In uno dei tre settori si trova una larga mensa sostenuta da ciascun lato da due colonne; il soffitto è formato dalla stessa cavità alla quale i muri sono addossati. La volta un po’ abbassata è guarnita di cristalli brillanti e assemblati sitto le forme più eleganti; stalattiti del medesimo genere tappezzano le colonne e tutto l’interno della grotta; alla luce delle torce ho creduto di vedere tutti i pregi dei quali l’immaginazione del poeta ha popolato il palazzo di Armida. Le colonne più alte hanno circa 70 palmi (20 piedi) di altezza; il loro diametro ha un po’ più di 2 palmi (8 pollici). Piccole aperture praticate nella muraglia e fermate con pietre che si muovono conducono in grotte meno vaste, meno interessanti, ma curiose a vedersi. Dappertutto si riconosce la mano dell’uomo. Resti di venere e carbone dicono che questi luoghi sono stati una volta abitati. Si sono scoperti pure ossa e tombe. In una delle cavità si trova un pozzo. In un’altra vi è una colonna più alta di quella di un tempio.
Ce n’era pure una che sembra non essere stata innalzata e che resta ancora coricata al suolo. Le grotte che si sono scoperte comprendono lo spazio di un miglio. La pioù grande è quella che viene dopo la grotta rettangolare; non è stata ancora visitata. La sua profondità, il fango di cui essa è piena e la puzza che se sorge hanno impedito di discendervi. In tutte le cavità che si sono percorse non si è vista che una sola piccola apertura attraverso la quale la luce possa entrare. Il saggio prelato monsignor Duca, vescovo di Castro, aveva inviato all’antico governo napoletano una piccola statua e dei pezzi di cristallo che si sera con molta fatica riusciti a staccare; egli proponeva di far visitare accuratamente questa grotta e di far disegnare tutto ciò che meritava di essere esaminato; dava allo stesso tempo dettagli sull’antichità e la destinazione di queste grotte, ma nessuno ha dato retta ai suoi consigli e uno dei monumenti più rimarchevoli che ci restano dei tempi antichi è stato dimenticato. Bisogna senza smentita attribuire quest’opera ai primi abitanti del regno di Salento o ai Greci che vi si stabilirono sotto la guida di Iapige o sotto quella d’Idomeneo. Il mito e la storia si uniscono per accordare a questo tempio di Minerva l’antichità più spinta e le meraviglie che esse ci raccontano l’avevano già resa celebre presso gli antichi. Diodoro nel suo 4° libro e Strabone nel 5° e 6° della sua Geografia ricordano che Iapige fu inviato da suo nonno alla ricerca di suo padre Dedalo che si era dato alla fuga; egli sbarcò sul promontorio di Iapige allora chiamato Leuternia, dove Ercole, soccorso da Minerva, aveva sconfitto i giganti Leuterni. Dal sangue dei giganti ammassato si formò una sorgente di un’acqua puzzolente. Questa sorgente e le ossa insepolte indicarono a Iapige il teatro della vittoria di Ercole e, sia per pietà, sia che la religione anche allora fu il mezzo del quale si servivano i capi dei saggi per civilizzare i loro barbari sudditi, Iapige elevò un tempio a Minerva. Questo racconto o ciò che esso può avere di verosimile serve a determinare assai esattamente l’antichità del tempio di Zinzanusa. Iapige viveva circa cento anni prima della guerra di Troia e, siccome come in base ai marmi di Arundel trovati a Paros sono passati 1209 anni tra questa guerra e la nascita di Gesù Cristo, questo tempio esiste da 3117 anni. Parecchi scrittori antichi , tra gli altri Dionigi di Alicarnasso, Servio e Virgilio sono d’accordo nel dire che parecchio tempo prima della caduta di Troia c’era sulla costa di Iapige un tempio di Minerva ricchissimo e famosissimo. Alcuni aggiungono che vi si custodiva il Palladio o statua di Minerva sottratto ai Troiani da Ulisse e da Diomede; altro dicono che Diomede, dopo il sacco di Troia, consacrò a Minerva le armi d’oro che aveva ricevuto da Glauco, figlio di Priamo. Virgilio si è servito della celebrità di questo tempio e l’ha ancora accresciuta facendo sbarcare su questa costa Enea partito dalle sponde  Acroceraunie o dall’Epiro, che si trovano di fronte. Proviamo a fissare, dopo la descrizione, la posizione del tempio di Minerva. Enea arriva in Epiro, apprende da Eleno quale rotta debba seguire. Eleno gli raccomanda di non accostarsi o almeno di non fermarsi sulla costa opposta a quella dell’Epiro:
Evita i luoghi vicinissimi che sono bagnati dall’onda del nostro mare; tutte le città sono abitate dai cattivi Greci. Eneide libro 3, v. 397
Ma fuggi il mare perfido e la costa dell’Epiro (1);
questa costa è infestata dai Greci, nostri nemici.
Traduzione di M. Delille
Enea doveva dunque attraversare il mare Adriatico e, siccome gli antichi navigatori si allontanavano poco dalle coste, costeggiare presso il Salento per dirigere le sue vele verso la Sicilia. Egli doveva sbarcare di notte e sacrificare sulla riva d’Italia, ma secondo i riti degli abitanti per non essere attaccato e trattato da nemico:
Qui pure i Naricii locresi hanno posto le mura e il licio Idomene occupa con la milizia i campi salentini, etc.
Là s’innalza la città dei fieri locresi … e infine invadendo i campi di Salento Idomeneo spande lontano le sue schiere.
Enea parte e mentre fa vela lontano dalle sponde acroceraunie arriva la notte; si arresta sulla costa più vicina dell’Italia:
Ci spingiamo per mare lungo i vicini Cerauni, donde la rotta per l’Italia.
Costeggiamo lungo questi scogli a precipizio che i colpi dell’onda hanno così spesso flagellato; da lì una corta rotta ci porta verso l’Italia.
  A mezzanotte Palinuro si leva e dà alla flotta il segnale della partenza; essa fa vela verso l’Italia:
Non ancora la notte spintasi con le ore  era entrata nella metà del corso, si leva dal letto il non pigro Palinuro.
Ma le ore già nel silenzio e l’ombra hanno guidato la nera notte a metà della sua corsa; Palinuro si sveglia e osserva il mare.
Allo spuntare del giorno Acate scorge l’Italia, Anchise invoca il favore degli dei e i venti favorevoli li spingono al porto al porto più vicino del regno di Salento; è là che si trova il tempio di Minerva:
Quando lontano vediamo oscuri colli e la bassa Italia … e si apre un porto sempre più vicino e in cima appare il tempio di Minerva.
Quando poco a poco un punto nero e dubbio appariva da lontano, si eleva e s’ingrandisce agli occhi: era il Lazio (2). Si intravvede il porto e vicino al nudo il tempio di Pallade si scopre alla vista.
  Enea descrive il porto; esso è scavato in cerchio verso oriente e cinto di rocce che lo circondano come giri: non si vede il tempio quando si è nel porto: 
Il porto dal mare orientale s’incurva ad arco,
le rocce battute dall’onda salata spumeggiano:
esso si nasconde. Allungano le braccia con un doppio muro
scogli a forma di torre e il tempio si allontana dal lido.
Scavato ad oriente, il suo circuito inondato
contro i venti furiosi e gli assalti delle onde;
è curvato ad arco dove il flutto che muggisce
senza posa viene a frantumare la sua ira impotente.
Al riparo delle rocce la sua acqua calma riposa;
delle barriere naturali che esso oppone all’onda
sollevano la fronte nell’aria come un doppio cerchio;
le loro braccia con un doppio muro fermano il profilo
e il tempio chel’occhio credeva di vedere sulla spiaggia
indietreggia al vostro avvicinamento e se ne fugge dalla costa.      
Chi non riconoscerebbe qui la descrizione del porto di Zinzanusa, tal quale io ho dato? Enea fa un sacrificio a Minerva, poi parte per Taranto. Vede da lontano il tempio di Giunone Lucinia.Tutto questo conviene dettagliatamente alla posizione di Zinzanusa. Aggiungerei che ad un miglio da queste rocce si trova ancora una sorgente d’acqua solforosa, della quale ha fatto menzione Aristotele. Io non arriverei alla conclusione se il tempio di Minerva posto nella grotta era il solo consacrato in questi luoghi alla dea; forse c’eta al di sopra delle rocce un edificio attinente alla fortezza. Ho detto abbastanza per mostrare che la grotta di Zinzanusa merita di fissare l’attenzione di coloro che osservano la natura e di coloro che studiano l’antichità; sarebbe interessantissimo esaminare se queste vaste cavità sono state create dalle acque o formate da fuochi sotterranei.
(1) Questo verso è un errore; è la costa opposta all’Epiro che Elena raccomanda ad Eleno di evitare.
(2) Questa parte dell’Italia non era il Lazio.
PER LA PRIMA PARTE: https://www.fondazioneterradotranto.it/2020/02/22/zinzulusa-una-grotta-e-un-toponimo-tra-fantasia-e-realta-1-2/
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62. Athènes. Temple de Minerve Poliade. by Joseph-Philibert Girault de Prangey, Metropolitan Museum of Art: Photography
Purchase, Philippe de Montebello Fund, Mr. and Mrs. John A. Moran Gift, in memory of Louise Chisholm Moran, Joyce F. Menschel and Annette de la Renta Gifts, and funds from various donors, 2016 Metropolitan Museum of Art, New York, NY Medium: Daguerreotype
http://www.metmuseum.org/art/collection/search/702992
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