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Horreur et frissons ciné
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videopsychose · 13 days ago
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LATE NIGHT WITH THE DEVIL : FAUX DOCU ET HORREUR CATHODIQUE (⚠️ SPOILERS ⚠️)
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Après avoir fait sensation dans une poignée de festivals de films de genre, Late Night with the Devil sort en juillet 2024 sur les écrans français. Son originalité ? Un « found footage » flanqué dans les 70s au cœur d’un talk-show qui part en vrille. Si le concept s’est déjà vu ailleurs (voir liste non exhaustive en fin d’article), il a rarement poussé aussi loin les potards du genre.
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Le pitch : « 31 octobre 1977. Autrefois étoile montante du petit écran, Jack Delroy est confronté à la chute vertigineuse de l’audience de son émission « Night Owls with Jack Delroy ». Déterminé à retrouver sa gloire perdue et à marquer les esprits, il planifie un show spécial Halloween en direct. Mais durant cette nuit fatidique, Jack réalisera que le prix du succès peut être bien plus effrayant qu'il ne l’avait imaginé… »
LES BOSS DU PROJET :
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Late Night with the Devil est le troisième film des frères Cairnes, deux cinéastes australiens branchés comédie horrifique. On les connait notamment pour les sanglants 100 Bloody Acres (2012)  —un festival d’horreur rurale oscillant entre la noirceur de Wolf Creek(2005) et la bêtise crasse de Tucker & Dale vs Evil (2010)— et Scare Campaign (2016), une satire de la télé réalité horrifique, sorte de farce cruelle dont les retournements de situations sont jouissifs. Ce dernier métrage aux accents paranormaux pose d’ailleurs les bases du concept de Late Night with the Devil.
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LE CHALLENGE DE L’IMAGE :
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Le projet Late Night with the Devil relève un vrai défi visuel : recréer à la perfection l’atmosphère d’un talk-show américain issu des années 1970. Bien que l’émission soit fictive, les réals’ ont sciemment œuvré pour nous convaincre de l’authenticité des faits. D’abord grâce au format « found footage » qui appuie le propos, instaurant un petit grain “amateur” hors studio, tandis que les caméras installées en plateau reproduisent les cadrages et mouvements typiques de l’époque. Des costumes soignés, une bande-son étudiée, un langage propre à la période et des attitudes parfaitement calibrées créent l’illusion. Si l’on décèle çà et là quelques très discrètes incursions de l’IA (une récurrence dans moults prods actuelles), le résultat reste bluffant.
POURQUOI LES ANNÉES 1970’S ? :
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Plutôt qu’ailleurs, les réals ont expressément choisi d’installer leur film aux États-Unis dans les années 1970. Car à cette époque, le paranormal y a une place particulière.
Comme l’explique le prologue du film, durant cette décennie, les États-Unis traversent une terrible période d’angoisse. L’éclat vaporeux des années 1960 disparait sous la crasse des horreurs de la guerre du Vietnam. Un bouleversement majeur qui déstabilise les politiques intérieures tout comme le fait le choc pétrolier (1973) qui achève l’ère de prospérité du pays. Les mouvements sociaux débutés dans les années 1960 modifient les perspectives médiatiques à travers une quantité d’images barbares diffusées partout en couleur. Dans un contexte aussi anxiogène, imaginer une émission-catastrophe sanglante fait sens.
LES 70S ET LE PARANORMAL :
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Dans les faits, l’opinion publique des 70s, secouée par l’infamie ambiante, entretient un rapport d’attraction-répulsion avec le paranormal. Les médiums, les voyants et les exorcistes comme Ed et Lorraine Warren — experts du paranormal dont les terrifiantes aventures ont inspiré la saga ciné The Conjuring — ou le disgracié Uri Geller (un voyant et illusionniste tordeur de cuillères) — sont spécialement en vogue. Ainsi, dès la fin même des années 60, l’occulte et le surnaturel effraient mais ils sont, envers et contre tout, les superstars des médias. Particulièrement la figure démoniaque, masque central de Late Night with the Devil.
Parmi les phénomènes lucifériens les plus marquants d’alors, l’on se souvient de l’affaire Charles Manson (1969), commanditaire sataniste de meurtres sanglants, un tollé médiatique qui, depuis lors, a fait de lui une légende carcérale.
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La même année, Anton Szandor La Vey, fondateur de la scandaleuse Église de Satan (1966), écoule des camions de son œuvre : La Bible Satanique.
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Plus effrayant encore, la frénésie médiatique entourant la maison Amityville, lieu de toutes les psychoses engendrant un livre —Amityville, La Maison du Diable (1977)— ainsi qu’un premier film épique rapportant des millions au box-office.
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Entre autres péloches horrifiques à succès, les chefs-d’œuvre Rosemary’s Baby (1968), L’Exorciste (1973) et La Malédiction (1976), tous ayant des thèmes sataniques, explosent également les chiffres nationaux (et mondiaux).
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PLACE AU SPECTACLE ! :
Pour en revenir à la fiction Late Night with the Devil, Jack Delroy, star en perte de vitesse après une absence prolongée des médias, mise tout sur le succès de son show spécial Halloween. Ses invités sont d’importants acteurs de la scène paranormale locale (certains remémorant de réelles stars d’époque).
Parmi eux se trouvent l’énigmatique Christou, médium doué de pouvoirs psychiques et Carmichael Haig, ex-magicien sceptique venu démystifier les dons surnaturels des personnalités invitées. Plus tard, June Ross-Mitchell, Docteure en parapsychologie et autrice du livre Conversations avec le Diable apparaît, accompagnée de la petite Lily D’abo (prononcez « Di-abo »comme « diablo » !), sa dernière patiente et fille adoptive âgée de treize ans.
L’adolescente intéresse beaucoup l’auditoire car elle serait prétendument possédée par un esprit démoniaque nommé Abraxas. Quelques minutes après l’arrivée de ces dernières invitées, l’on apprend que l’enfant est la seule survivante d’un suicide de masse déclenché par le gourou sectaire Szandor D’abo, lui-même adepte d’Abraxas (« Szandor » en référence à Anton Szandor Lavey, cité plus haut).
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De là, les choses s’enveniment. Car à trop jouer avec le feu, l’on se brule. Appelé sur le plateau à l’aide d’une séance d’hypnose opérée sur Lily, le démon susnommé Abraxas se manifeste et prend sournoisement le contrôle des événements.
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L’ENVERS DU DÉCOR :
Jack Delroy est un personnage scabreux dont la monstruosité larvée se révèle au grand jour grâce aux révélations du démon Abraxas. Au début du film, un récapitulatif annonce ainsi au spectateur que l’animateur télé aurait entretenu des connections haut placées lui ayant donné accès au lieu nommé « The Grove », une retraite d’élite californienne pour hommes riches et puissants. Dans l’histoire, ce repaire secret alimente de nombreuses rumeurs de cultes mystiques.
L’on murmure notamment que Delroy aurait marchandé sa femme (décédée d’un cancer fulgurant) auprès d’une entité démoniaque dans l’unique but de devenir riche et célèbre… Ce démon serait Abraxas, présent sur les plateaux de « Night Owls… ». Comme on dit : « le Diable se cache dans les détails », aussi, bien avant son apparition à l’image, la présence de l’entité diabolique, même invisible, se lit à travers d’étranges occurrences, que ce soit dans l’attitude des invités, du public ou dans le maniement de certains objets.
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Si, encore une fois, les frères Cairnes manient un trope bien connu (la possession démoniaque), l’aspect « found footage » leur permet de jouer avec les codes du genre, provocant un rollercoaster d’émotions ô combien palpables. La performance des acteurs —et notamment de David Dastmalchian (Jack Delroy) — est impressionnante de justesse. Même sous couvert d’humour noir, le frisson du « direct » prend aux tripes, notamment grâce à de spectaculaires effets spéciaux, aussi bien numériques que physiques.
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ONLY THE DEVIL CAN JUDGE ME :
Late Night With the Devil est une hilarante satire de l’hypocrisie des médias. À travers la montée en puissance de la violence et les révélations choc, Abraxas le démon exacerbe avec une verve malicieuse les dérives de chacun : la soif de voyeurisme du public — donc nous— et le cynisme de la production télé. Mais ce qu’il veut avant tout, c’est exposer l’hypocrisie de Jack Delroy, victime consentante d’un abominable meurtre par procuration (celui de sa femme).
Si le film laisse entendre que Delroy n’est qu’un bouc émissaire des événements, Abraxas condamne sournoisement — et en direct— celui qui a fauté par vanité et avarice. « Que de bondieuseries », me direz-vous, mais rappelons ici que les mœurs américaines de l’époque sont encore très pieuses, pour ne pas dire pudibondes, malgré la libération des mœurs. La satire va, ici, jusqu’au bout de son propos, notamment en critiquant, sous couvert d’humour gore, l’image trompeusement lisse des idoles télévisuelles.
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UNE FICTION PAS SI FICTIVE :
Bien qu’il ait existé de nombreuses émissions sur le paranormal à travers le monde, à ma connaissance, aucune ne s’est jamais terminé en pugilat dans un bain de sang perpétré par un démon vengeur !
En revanche, certains autres détails de Late Night with the Devil se rapprochent dangereusement de faits réels. Notamment la mention du lieu nommé « The Grove », nom évoquant l’existence réelle et documentée du « Bohemian Grove », un club d’érudits américains, approchant ses 150 ans d’existence.
Fondé en 1878 par le comédien, écrivain et entomologiste Henry Edwards (1827-1891), il regroupe chaque année une petite poignée d’hommes puissants (surtout des chrétiens blancs américains) à Monte Rio en Californie pour une retraite estivale. Les ex-présidents Ronald Reagan et Richard Nixon sont canoniquement connus pour y avoir participé. Ces retraites seraient notamment le siège de rituels occultes et de réunions géopolitiques top secrètes.
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En l’an 2000, l’enquête clandestine tournée au Bohemian Grove par l’animateur radio Alex Jones, conspirationniste de renom, fait froid dans le dos. Ses images, montrant ce qui s’apparente à une cérémonie occulte nommée Cremation of Care (« La Crémation des Tourments ») glacent le sang.
Elles sont disponibles sur YouTube dans l’épisode 4 de sa série documentaire : « Secret Rulers of The World ». Si depuis, ces images ont été maintes fois décriées et la crédibilité d’Alex Jones entachée, le mystère du Bohemian Grove plane toujours.
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REMPLIR SON DEVOIR :
Late Night With The Devil est une expérience. Un exercice filmique mené avec brio par deux têtes-brûlées australiennes. Les frères Cairnes, munis d’un budget moyen de 2 à 3 millions de dollars se jouent des gimmicks des émissions sensationnalistes américaines. Ils taquinent le divertissement télé outrancier de l’époque, ses paillettes clinquantes et ses faux-semblants pour en tirer un film concept d’une efficacité rare.
Coups de com’ putassiers, animateurs opportunistes et séquences backstage chaotiques, les réals épaississent le trait du théâtral pour nous en mettre plein la vue. Plus qu’un final anarchique, le show s’avère grand-guignolesque dans une série de séquences choc essaimées tout au long du métrage. Un crescendo efficace qui pousse les potards de l’horreur sans avoir l’outrecuidance de se prendre trop au sérieux.
Si d’aucuns fustigent sa fin abrupte ou son « utilisation abusive de l’IA », Late Night with the Devil reste un film concept remplissant parfaitement son devoir : divertir intelligemment les amateurs de ciné de genre.
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BONUS : LES ERSATZ DU FILM
Amis férus d’émissions catastrophes filmées façon « found footage », voici quelques pépites analogues à Late Night with the Devil :
Les Contes de la Crypte, saison 2, épisode 16, Terreur en Direct (1990) :
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Cet épisode haletant met en lumière l’émission fictive « Harry Rivers Live ». Le show télé retransmet en direct depuis l’ancienne pension Ritter, vieille bâtisse où la propriétaire des lieux s’est rendue coupable du meurtre d’une douzaine de ses pensionnaires afin de leur soutirer leur retraite. Depuis ce sordide fait divers, les supputations vont bon train concernant cette maison, réputée pour être hantée. Toujours à l’affût des histoires les plus abracadabrantes, Harry Rivers a bien l’intention d’exploiter ce filon pour faire exploser l’audimat.
Fun Fact : Le présentateur vedette du show, l’acteur Morton Downey Junior, joue ici en quelque sorte son propre rôle puisqu’il fut lui-même créateur et présentateur du Morton Downey Jr. Show (1987-1989), un virulent talk-show américain pionnier du concept de « trash TV ».
Ghostwatch (1992) :
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Un faux documentaire devenu culte à propos d’une maison hantée, réalisé par la BBC et diffusé en direct sur les écran anglais pour Halloween. Au moment de la diffusion du show, les "acteurs" sont tous de vrais journalistes télé de la BBC et, grâce à un scénario et des effets spéciaux efficaces, de nombreux téléspectateurs croient dur comme fer à la véracité des faits. L’histoire rocambolesque de ce « fauxcumentaire » aurait été inspirée par le cas suspect du Poltergeist d’Enfield, largement repris par la presse anglaise et dernièrement remis au goût du jour par le film The Conjuring 2 : Le Cas Enfield (2016) issu de la saga éponyme.
WNUF Halloween Spécial (2013) :
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Un reportage sur le paranormal faussement tourné en 1987. Cette comédie horrifique américaine met en scène un présentateur télé décidant d’enquêter avec son équipe dans la maison Webber, une étrange bicoque réputée hantée.
Son petit plus ? Un réalisme stupéfiant avec une cascade de fausses coupures pubs typiques de l’époque.
L’Heure du Diable (The Cleansing Hour) (2016) :
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Un film plus conventionnel cette fois-ci, où deux présentateurs qui diffusent des exorcismes en live sur le web sont forcés de dévoiler leurs plus sombres secrets lorsqu'un Démon possède une actrice en direct.
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Article écrit pendant une semaine de torture par Christelle Nabor, spécialiste en K-pop.
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videopsychose · 1 month ago
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LES YEUX DE LA FORÊT (The Watcher in the Woods), QUAND DISNEY SE FAIT PEUR * ( ⚠️ spoilers ⚠️)
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Synopsis :
Un couple d'Américains, Helen et Paul Curtis, s'installe avec ses deux filles, Jan et Ellie, dans un manoir de la campagne anglaise. Cette grande bâtisse est la propriété d'une mystérieuse vieille dame, Mme Aylwood, qui vit dans la maison d'hôte voisine. Jan, l'aînée des enfants, ressemble à Karen, la fille de madame Aylwood, qui a disparu trente ans plus tôt, dans une chapelle abandonnée de la forêt. Jan ne tarde pas à percevoir des phénomènes étranges et inquiétants…
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DISNEY ET LES FILMS POUR ADULTES
« La célèbre formule de Disney : Du divertissement pour toute la famille n’est en fait qu’une pirouette marketing. Ceux qui croient encore que le géant du loisir ne vise que le divertissement strictement familial sont de grands naïfs. » C’est ainsi que parle en 1998, Patrick McDurrah, ex exécutif de chez Miramax** à propos de l’histoire cinématographique de la firme Disney ***.
Car dès le début des années 70, peu après la mort du grand chef Walt Disney (1966), la société, souffrant d’une image de plus en plus vieillotte, veut élargir ses horizons. Si en premier lieu, les Studios Disney restent en terrain sûr avec des comédies bon enfant — comme Du Vent dans les Voiles (1970) ou Superdad (1973) — très vite, suivant la montée en puissance mondiale d’un cinéma d’horreur ultra créatif (Suspiria, Alien, Halloween, L’Exorciste, Les Dents de la Mer…), la Walt Disney Company lorgne volontairement du côté horrifique. En 1981, l’une de ses premières fictions « d’épouvante » se nomme Les Yeux de la Forêt (The Watcher in the Woods).
UN RÉAL' QUI CLAQUE
À la tête du projet, le producteur Ron Miller accompagné du réalisateur John Hough, tous deux déjà connu des circuits Disney. La filmographie de Hough est impressionnante : en plus d’avoir travaillé quelques épisodes de la célèbre série Chapeau Melon et Bottes de Cuir (1961-1969) ainsi qu’un film de la Hammer (Les Sévices de Dracula (1971)), il dirige d’autres pépites à suspense comme La Maison des Damnés (1973), La Montagne Ensorcelée (1975) et sa suite Les Visiteurs d’un autre monde (1978). De sérieux projets qui convainquent les Studios Disney de le laisser prendre les rênes des Yeux de la Forêt. Mais les choses vont s’avérer plus difficiles que prévu.
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DES BÂTONS DANS LES ROUES
La production du film est un vrai cauchemar. L’équipe de production, craignant pour l’image lisse de Disney, se perd dans d’interminables tergiversations techniques et narratives. Jugeant par exemple le récit d’origine trop sombre et effrayant —il est tiré du roman A Watcher in the Woods (1976) de Florence Engel Randall — la production contraint maintes fois les scénaristes de remanier l’histoire d’origine. Le script final n’est alors validé qu’en juillet 1979, soit un mois à peine avant le début du tournage.
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UNE FIN INDÉCISE
Si le choix des acteurs et leur jeu satisfait pleinement les décideurs, la scène finale, par exemple, présente de sérieux problèmes… La version finale du film doit révéler un dénouement en partie tourné dans un immense vaisseau spatial avec la découverte d’un extraterrestre insectoïde, créature géante sensée entrer en interaction subtile avec les protagonistes. Malheureusement, la scène est si ambitieuse que les studios d’effets spéciaux externes employés par Disney n’ont pas le temps de terminer la séquence climax du film avant son avant-première, à New York en 1980. Un événement capital ne pouvant être repoussé en raison de la célébration prévue de longue date des 50 ans de carrière de Bette Davis, actrice du film (Miss Aylwood), icône du cinéma hollywoodien et caution qualité du projet…
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SORTIE CATASTROPHE
Au pied du mur et pour garder la face, le studio bricole à la hâte une scène de climax sans vaisseau. La créature, quant à elle, bien que finalisée à temps, manque de subtilité par son aspect « cheap » exposé frontalement aux yeux du public. Un détail pas si insignifiant qui casse tout bonnement l’atmosphère énigmatique de départ.
Le bon scénaristique utilisé pour colmater les manquements du studio voit ainsi les protagonistes expliquer gauchement ce qu’il s’est passé une fois le « danger » surmonté. Un « danger » qui n’est jamais montré, ni même suggéré. Le climax du film, sa scène sensée être la plus marquante n’existe pas. Les critiques sont acerbes et le public déçu.
 Pire encore, à la suite de la débâcle, les studios Disney se passent des services du studio additionnel, puis décident de confier la fin des travaux, non pas à John Hough, mais à deux internes de la boîte : Vincent mcEveety à la réalisation et Harisson Ellenshaw en tant que responsable des effets spéciaux. S’ils rattrapent tant bien que mal les écueils de leurs prédécesseurs, aucuns des deux hommes ne seront cependant crédités au film pour des raisons contractuelles.
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TOP OU FLOP ?
Après tant de péripéties, le film sort le 7 octobre 1981 dans sa version revue et corrigée. Ne reste à Disney qu’à tenir ses engagements : attirer un public plus adulte tout en gardant la signature « Disney ». Mais malgré les efforts publicitaires colossaux de la firme, rien n’y fait. Le public est confus et The Watcher in the Woods se plante au box office. La pellicule, bien que très correctement distribuée en salles ne récolte alors que 5 petits millions de dollars sur les 9 millions investis.
Malgré la débandade, Disney réitère deux ans plus tard avec La Foire des Ténèbres (Something Wicked this Way Comes) pour un résultat similaire.
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RENAISSANCE CULTE
Cependant, les années passant, les deux productions se voient réhabilitées au statut de films cultes par une grande fourmilière d’amateurs de cinéma de genre. Leur atmosphère sombre et leur statut d’outsider expérimentaux « made in Disney » continuent à ce jour à séduire de nouveaux cinéphiles. De son côté, Disney change de stratégie en 1984 sous la direction de son nouveau PDG, Michael Eisner, premier directeur non-affilié à la famille Disney. Ce dernier procède à l’achat direct de sociétés de productions cinématographiques comme Touchstone Films ou Miramax, ce qui permet par la suite à la multinationale de ne plus afficher directement son nom à l’écran. Ainsi, la firme continue à ce jour ses expérimentations filmiques à l’abris des regards…
Fun Fact : En 2017, un remake du film sort sur la chaine américaine Lifetime. Réalisé par Melissa Joan Hart — actrice phare de la série 90s Sabrina l’Apprentie Sorcière (1996-2003), il remet en lumière l’actrice icône Anjelica Huston, célèbre figure 90s des films Les Sorcières (1990), La Famille Addams (1991) et sa suite Les Valeurs de la Famille Addams (1993).
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*Crédits au site Chronique Disney.
**Ancienne société appartenant aux frères Weinstein et rachetée par la Walt Disney Company en 1993.
***Citation tirée du livre Disney The Mouse Betrayed, Peter & Rochelle Schweizer, 1998.
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videopsychose · 1 month ago
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Vincent Price - House on Haunted Hill (1959)
dir. William Castle
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videopsychose · 1 month ago
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videopsychose · 1 month ago
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Sometimes Dead Is Better
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videopsychose · 1 month ago
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