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reseau-actu · 6 years ago
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Les responsables affirment que la partie la plus cruciale du méga projet ITER Tokamak est entrée dans la phase d'installation en Provence, en France
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Certains considèrent qu'il s'agit de l'activité scientifique la plus complexe de l'histoire de l'humanité: exploiter à très grande échelle l'énergie de fusion à l'hydrogène au profit de l'humanité.
En cas de succès, cela représenterait une percée énergétique révolutionnaire, mais coûteuse - 22,5 milliards de dollars US et plus.
La bonne nouvelle est que la réalité de l'énergie issue de la fusion a franchi une étape majeure.
Une machine de base du réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER), le premier dispositif de fusion au monde, est entrée dans la phase d'installation, selon l'organisation ITER, a rapporté CGTN.com.
Des représentants du consortium dirigé par China Nuclear Power Engineering (CNPE) ont signé le contrat d'assemblage du Tokamak avec Bernard Bigot, directeur général d'ITER, le 30 septembre à Beijing.
Le contrat porte sur le bouclier thermique cryostat et cryostat, les dévidoirs magnétiques, le solénoïde central, les aimants de champ poloïdal et de bobine de correction, ainsi que sur les structures de refroidissement et les instruments de contrôle, selon l’organisation ITER, indique le rapport.
Le contenu recouvert constitue l’installation des parties les plus cruciales du tokamak ITER, dont l’importance est équivalente à celle du réacteur de la centrale nucléaire ou du cœur du corps humain.
Actuellement en construction à Cadarache, dans le sud de la France, ITER est à ce jour le deuxième plus grand projet scientifique et d'ingénierie à l'échelle mondiale dans le secteur de la construction, derrière la Station spatiale internationale, indique le rapport.
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C'est aussi le plus gros contrat d'ingénierie nucléaire jamais lancé par des entreprises chinoises sur le marché européen, et la première fois que des entreprises d'énergie nucléaires chinoises participent avec succès à des projets scientifiques internationaux sous la forme de contrats généraux, a déclaré Yu Jianfeng, président du China National Nuclear Corporation, société mère du CNPE.
«Cela signifie que la capacité contractuelle générale de la Chine pour la construction de centrales nucléaires s'est forgée pendant 30 ans et que son influence internationale sur les technologies de fusion formées au cours de ces 50 dernières années a été reconnue par le marché international de l'énergie nucléaire haut de gamme», a noté M. Yu.
Cet effort de plusieurs milliards de dollars, regroupant 35 pays, dont les États-Unis, la Russie, la Chine, l'Inde, l'Union européenne, le Japon et la Corée du Sud, progresse maintenant après un certain nombre de dépassements de coûts et de retards.
Selon le plan d'ITER, le premier test opérationnel est prévu pour l'année 2025, tandis que l'opération complète est prévue pour 2035.
La fusion est considérée comme le Saint Graal de l'énergie et constitue le moteur de notre soleil. Il fusionne des noyaux atomiques pour créer d’énormes quantités d’énergie - l’opposé du processus de fission utilisé dans les armes nucléaires et les centrales nucléaires, qui les divise en fragments.
Contrairement à la fission nucléaire, la fusion n'émet aucun gaz à effet de serre et comporte moins de risques d'accident ou de vol de matériel atomique.
Cet effort de plusieurs milliards de dollars, regroupant 35 pays, dont les États-Unis, la Russie, la Chine, l'Inde, l'Union européenne, le Japon et la Corée du Sud, progresse maintenant après plusieurs dépassements de coûts. Crédit: physicsworld.com.
Dans un monde confronté au dilemme de la demande croissante en électricité et à la dégradation de l'environnement, l'importance de développer une énergie propre a été portée à un niveau sans précédent. L'action de passer des combustibles fossiles aux énergies renouvelables est devenue urgente.
Les experts sur le terrain affirment qu’un réacteur en fonctionnement n’aurait besoin que de 11 livres d’hydrogène pour produire l’équivalent énergétique de 18 750 tonnes de charbon, 56 000 barils de pétrole ou 755 acres de panneaux solaires - un exploit étonnant pour la science et la technologie, a déclaré Forbes.
Selon The Guardian, le projet exige que le plasma d'hydrogène soit chauffé à 150 millions de C - 10 fois plus chaud qu'au cœur du soleil - un exploit d'ingénierie remarquable.
Le réacteur Tokamak en forme de beignet est entouré d'aimants géants qui éloignent le plasma surchauffé des parois métalliques du conteneur. Cela nécessite que les aimants soient refroidis à -269C.
Si tout se passe bien, ITER utilisera la fusion à l'hydrogène, contrôlée par ces grands aimants supraconducteurs, pour produire une énorme quantité de chaleur qui entraînerait des turbines - de la même manière que les centrales au charbon et au gaz actuelles - produirait de l'électricité sans émissions de carbone et à un coût potentiellement faible.
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reseau-actu · 6 years ago
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Suivre les actualités chinoises et leurs avancées politiques et technologiques, suscitent d'énormes questions concernant notre futur. S'imaginer le monde de 2100 n'est pas le plus facile, c'est même impossible au rythme des évolutions technologiques et politiques actuelles.
Article rédigé par Eric Van Vaerenbergh @EVANVAERENBERGH
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Néanmoins, se poser la question de ce que pourrait devenir notre monde en 2100 est une fiction intéressante à essayer de s'imaginer. Une chose est certaine, la politique du "temps long" de la Chine face à la politique "temps court" de l'occident sera le plus important point faible des politiques occidentales. La patience chinoise et le patriotisme national sont redoutables. La Chine avec les technologies, vie de plus en plus instantanément, mais sur les points stratégiques, elle a une patience d'or et utilise le temps et l'usure pour arriver à ses fins. Les dirigeants chinois mettent une priorité et une fierté absolue pour que la Chine devient la puissance technologique mondiale et puisse effacer des siècles d’humiliations !
La chine apparaît de plus en plus conquérante sur le sol européen et soigne particulièrement les relations avec les pays qui contestent le pouvoir de bruxelles.
Pour atteindre cet objectif, la Chine va s'appuyer sur plusieurs projets stratégiques et transversaux pour devenir une surpuissante technologique ! En 2019, elle est déjà une surpuissance technologique en étant la meilleure au monde dans les projets suivants :
Les routes de la soie, représentant un projet de 1000 milliards de dollars et visent à améliorer les échanges commerciaux entre l’Europe et l’Asie.
La cryptographie quantique, la Chine a réalisé la première transmission au monde via un satellite d'un message crypté par la technologie quantique.
La compagnie nationale chinoise State Grid installe des lignes électriques de 1100 kV en courant continu pour interconnecter les réseaux électriques chinois et européens et revendre de l'énergie électrique aux européens environ 3 fois moins cher ! Actuellement, une ligne de l'est à l'ouest de 1100 kV de tension continue relie sur 3000 km, les villes de Changji (Xinjiang) et Xuancheng (Anhui), en passant par Gansu, Ningxia, Shaanxi et Henan.
Le plus grand télescope du monde dans la province du Guizhou.
La volonté d’avoir un enregistrement des caractéristiques et informations génétiques de tous les éléments vivants de notre monde, l’institut de génomique à Beijing - BGI, est le plus grand centre de séquençage du génome au monde et stocke les données à la China national genebank avec plus d’une centaine de millions de séquençages réalisés. L’objectif final est d’avoir la meilleure médecine personnalisée au monde !
Les différents projets de coopération au développement dans certains pays africains afin d'implanter leurs technologies, voir leurs méthodes politiques !
L’amélioration génétique de l’être humain et de certains animaux avec par exemple, les expériences d’augmentations génétiques de l’intelligence sur les singes ! Le docteur Huang Junjiu, dont les recherches et le comportement étaient irréprochables, utilisait déjà crispr-cas9 dans ses recherches depuis 2012. Le docteur He Jiankui est venu dépasser certaines limites éthiques avec Lulu et Nana.
L’agence spatiale chinoise (CNSA) et leurs nouvelles et récentes ambitions spatiales annonce clairement une volonté de coloniser le cosmos. La mise en test dans certaines villes, d'un big Brother Chinois appelé IJOP (Integrated Joint Operation Platform) pour le contrôle de sa population basé sur de l'intelligence artificielle.
Wang Yifang, le directeur de l'Institut chinois de la physique des hautes énergies a confirmé la construction du plus grand accélérateur de particules de tous les temps, d'une circonférence de 100 km.
Le développement de détecteurs de neutrinos et de matière noire.
Les cellules-souches avec Zuo Wei de l’université Tongji à Shanghai qui réalise la réparation de poumons endommagés grâce aux cellules-souches contre l’emphysème, problème majeur en Chine à cause du tabagisme et du smog !
A Zuanghe dans la province du Liaoning, il y a la plus grande capacité de stockage électrique au monde qui est en construction. Le chercheur Zhang Huamin pourrait révolutionner le monde des réseaux électriques et résoudrait la problématique de l’intermittence des énergies éoliennes et photovoltaïques où la Chine est le plus grand producteur au monde de ce type d’énergie !
La Chine devient leader mondial dans le secteur de l’intelligence artificielle grâce en partie aux BATX ! La Chine est le pays le plus avancé au monde pour ce qui concerne la théorie fondamentale et les applications pratiques dans le domaine de l'Intelligence artificielle.
La recherche énergétique chinoise va dans le sens du développement de l'énergie nucléaire. 13 nouveaux réacteurs nucléaires sont en projet de construction pour compléter leur parc de 45 réacteurs et 43 autres sont prévus dans le futur avec un nombre de 100 au total annoncé par le forum nucléaire ! La Chine deviendra le plus gros producteur d’électricité au monde ! La Chine veut devenir un véritable acteur du changement climatique et fait totalement l'inverse de nos décideurs politiques européens ! La Chine ambitionne de son côté de construire un autre réacteur à fusion nucléaire 100 % chinois qui serait relié au réseau électrique qu'il pourrait commencer à alimenter vers 2040 ou 2050, ce qui serait bien avant les objectifs d’ITER.
Depuis Jiang Zemin, tous les présidents chinois ainsi que presque tous les conseillers sont ingénieurs. Xi Jinping a également étudié le génie chimique à Tsinghua. Le pouvoir politique a une approche des décisions, très technologique !
Le programme "mille talents" vise à attirer des talents vivant à l’étranger dans le but de rapatrier des chercheurs vivants hors de la Chine !
Le programme Changjiang school visant à identifier les meilleurs chercheurs potentiels vivants en Chine et n’ayant jamais été étudier à l’étranger !
Des scientifiques chinois ont breveté un système de gravure à 3 nm permettant de créer des transistors de la taille d'un brin d'ADN humain
On peut le constater, les ambitions de la Chine sont immenses, et se situent tous dans des domaines technologiques stratégiques mondiaux et transversaux. Des obstacles se présentent sur la route du gouvernement chinois et un article de Dominique Baillard de RFI indiquait « la Chine apparaît de plus en plus conquérante sur le sol européen et soigne particulièrement les relations avec les pays qui contestent le pouvoir de Bruxelles. Jean-François Dufour, le directeur de DCA Chine-Analyse, est convaincu que « Pékin a une stratégie délibérée pour diviser les Européens ». La célèbre stratégie « Diviser pour régner » pourrait bien être la stratégie du régime chinois !
La stratégie chinoise révèle au grand jour les faiblesses technologiques européennes avec certains faits très interpellant qu’il faut souligner. Certains pays européens ont utilisé leur droit de veto en faveur de la Chine pour certaines décisions européennes ! Une certaine soumission au régime totalitaire chinois de certains pays européens serait-il occupé de s'installer ? 
La maîtrise de la technologie est le seul moyen de conserver un certain pouvoir et de continuer à diffuser dans le monde, nos valeurs démocratiques occidentales face à une surpuissance technologique sous un régime totalitaire !
On doit se souvenir, après la prise de contrôle du port du Pirée en 2016 par l'armateur chinois Cosco, Athènes a mis son veto, en juin 2017, à une résolution de l'Union européenne à l'ONU condamnant les atteintes aux droits de l’homme dans ce pays, une première. Également, en 2015, Athènes, Budapest, Zagreb et Dubrovnik ont fait le forcing pour éviter une référence directe à Pékin dans une déclaration de l'Union européenne sur une décision de justice invalidant ses revendications juridiques sur la Mer de Chine méridionale. 
Tout récemment, l'Australie a été séduite par la technologie chinoise de contrôle de masse de la population. Josh Sattler des autorités australiennes a déclaré que les procédés utilisés n’étaient pas intrusifs. Dans la ville australienne de Darwin, des pressions ont été exercées pour que le programme du parti communiste chinois soit mis en œuvre. En 2018, les responsables locaux ont conclu un accord d’« amitié » avec le district de Yuexiu, à Guangzhou, en Chine. 
Le contrôle social du Big Brother Chinois arrive en Australie
Selon John Garrick, maître de conférences à Charles Darwin University, l’accord a été qualifié par les médias chinois comme faisant « partie intégrante de l’initiative des nouvelles routes de la soie lancée par le président chinois Xi Jinping ». Le développement du big Brother chinois est clairement une volonté mondiale de la Chine. Tous ces projets se font sur « le temps long » et avec la patience asiatique culturelle qui est redoutable ! Le monde est occupé sur le temps long de s’« Asianiser ». Un récent sondage IFOP démontre que de nombreux européens seraient prêts à accepter un régime totalitaire face aux différents défis mondiaux que nous réserve le 21e siècle ! 
Les enjeux climatiques sont souvent repris comme exemple où certains restent convaincus qu’il faudra des mesures totalitaires pour sauver la planète et faire changer les habitudes des humains ! Certains collapsologues et certains hommes politiques n'hésitent pas à annoncer un effondrement de notre monde qui selon eux, ne pourrait être évité qu'avec des mesures totalitaires. Comment le peuple ne sera pas tenté de basculer à vouloir donner raison à une surpuissance technologique telle que la Chine si nos politiques occidentales n’arrivent pas à démontrer leur efficacité pour résoudre les défis mondiaux ?
 L’Afrique, nouvelle cible du régime chinois, est actuellement occupée d'accepter leurs technologies. Nous européens, arriveront nous à résister ? Le régime totalitaire chinois est fortement critiqué par l’occident et de nombreux pays d’Asie, il a néanmoins démontré son efficacité à faire évoluer un pays très pauvre en un minimum de temps ! 
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Dans son discours annuel national, XI n’oublie pas de le rappeler à sa population, avec des chiffres précis pour appuyer les choix politiques du parti communiste et d’une certaine manière féliciter le pays ! Depuis les réformes de 1978 de Deng Xiaoping, 700 millions de Chinois sont sortis de l’extrême pauvreté. Selon la World Bank et China Statistical Yearbook 2005 et GPF calculation, 90 % de la population chinoise vivait avec moins de 1,9 USD par jour en 1980 et en 2010 moins de 10 %, soit une diminution de 80 % sur 30 ans. 
En l'absence de pouvoir technologique et avec une décroissance économique et sociale, quel gilet jaune dira non à de telles perspectives d'évolutions ? Si le décrochage technologique européen continue à s’accentuer, et par la patience et la politique du « temps long » chinoises, nous pourrions petit à petit voir des éléments utilisés par le régime totalitaire chinois s’installer dans nos pays démocratiques. 
L'Australie est le premier exemple au monde pour nous rappeler que nous devons rester prudents. Quand on visualise le documentaire, si ce n'est pas de la propagande antichinoise, « le monde selon Xi Jinping » paru sur ARTE, il est glaçant par rapport à nos approches culturelles occidentales. Xi estime que la Chine doit sauver et préserver le monde ! Dans ce documentaire, il se considère être le sauveur du monde et certaines têtes pensantes du parti communiste chinois sont convaincues que pour rétablir une stabilité géopolitique mondiale, l’humanité devra passer par un régime totalitaire pour solutionner les enjeux vitaux planétaires avant de pouvoir retrouver un régime démocratique ! 
Martin Lee Chu-ming, une personnalité anti-communiste qui aida à fonder le parti démocrate uni de Hong Kong en 1990, qui a côtoyé le parti communiste chinois de près et qui n'a pas toujours eu d'excellentes relations avec le parti, reste convaincu que la démocratie viendra un jour en Chine. Viendra-t-elle après une prise de pouvoir planétaire sous régime totalitaire hi-tech ? 
Si nous ne voulons pas subir un régime totalitaire en 2100, nous devons absolument conserver un certain leadership technologique européen pour équilibrer la balance géopolitique mondiale. La maîtrise de la technologie est le seul moyen de conserver un certain pouvoir influent et de continuer à diffuser dans le monde, nos valeurs démocratiques occidentales face à une surpuissance technologique sous un régime totalitaire !
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reseau-actu · 6 years ago
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Le biologiste Miroslav Radman détient les clés de la longévité : en rajeunissant nos protéines, il est parvenu à lutter contre le vieillissement. De notre envoyée spéciale à Split (Croatie), Anne Jeanblanc
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C'est assis face à l'Adriatique que Miroslav Radman aime réfléchir. Au loin, cet éminent biologiste généticien - ancien chercheur à Harvard puis directeur de recherche au CNRS et à l'Inserm, dont il a obtenu le Grand Prix en 2003, et qui vient d'intégrer l'Académie des sciences américaine - peut voir l'île de Solta, à 5 ou 6 milles au large de Split, où il est né dans un petit village de pêcheurs. Dans son dos s'élève l'Institut méditerranéen des sciences de la vie (MedILS), qu'il a créé et qu'il dirige depuis 2013. Dans cette « villa Medicis de la science » consacrée à la lutte contre le vieillissement, le chercheur, qui porte allègrement ses 75 printemps, n'a qu'un but : allonger nos existences.
Les derniers résultats de ses travaux (1) prouvent que le vieillissement n'est pas une maladie et qu'il est possible d'ajouter vingt à trente ans de « bonne vie » à l'existence. Ils ont été publiés en mars dans Open Biology, revue de la Royal Society britannique. Les plus importants de sa carrière, souligne cet homme à la joie communicative, qui fait parfois quelques paniers de basket sur le chemin qui sépare le bord de mer de son bureau. Il y explique avoir identifié le moyen de réparer les injustices biologiques, notamment celles qui sont à l'origine de maladies - cancers, par exemple - provoquant une mort prématurée quand elles atteignent les individus dans la force de l'âge.
Piste. Pour cela, « Miro » a choisi une voie peu explorée. « Les biologistes s'enivrent de la complexité de la vie au lieu d'admettre qu'ils n'y comprennent rien. Moi non plus, d'ailleurs, avoue-t-il. Alors j'ai décidé de remonter jusqu'à une période où l'on avait au moins l'impression de piger. J'ai relu des publications de Paul Bert, un physiologiste élève de Claude Bernard, vers 1860 à Paris, et d'autres qui n'ont "que" 50 ou 60 ans et qui évoquent l'existence de canaux de communication entre les cellules. »
Il avait commencé à emprunter un chemin de traverse avec ses études sur Deinococcus radiodurans, une bactérie extrêmement résistante aux radiations, découverte par hasard par un GI dans sa boîte de corned-beef en 1956. Le microbe a évidemment suscité l'intérêt des scientifiques. C'est en 2006 que l'équipe de Radman a fini par découvrir comment ses protéines réparatrices réussissent à reconstituer rapidement, à l'identique et de très nombreuses fois, un génome « éparpillé façon puzzle ». Les cellules - bactériennes ou humaines - sont capables de souder une dizaine de cassures d'ADN ; celles de Deinococcus, plus de mille. Le rôle des protéines est donc majeur : ce sont elles qui exécutent toutes les fonctions de la vie, en particulier la réparation des gènes (qui commandent leur synthèse).
« Les dommages atteignant les protéines sont bien plus importants que ceux touchant l'ADN des gènes dans le développement des maladies », affirme le chercheur : l'ADN peut se réparer, puisqu'il est constitué de deux brins portant la même information sous deux formes différentes. Un peu comme les vieilles photos, avec un négatif et un positif. Si l'un est abîmé, l'autre permet de le reproduire. La protéine, elle, n'a pas cette faculté de correction des défauts. Si elle est défectueuse ou lésée, soit elle est éliminée (décomposée avant d'être resynthétisée, ce qui nécessite du temps et de l'énergie), soit elle fonctionne mal. Elle peut aussi s'accumuler dans la cellule ou dans l'espace extracellulaire sous forme d'agrégats, par exemple dans le cerveau des malades d'Alzheimer.
La crème qui mettra fin aux taches cutanées
Un cosmétique anti-âge - antistress, antioxydant et anti- pollution - capable de rajeunir les cellules de la peau pourrait être commercialisé en 2020. C'est le fruit des recherches de François-Xavier Pellay, bio- logiste, biochimiste, bio-informaticien, compagnon de longue date de Radman et soutenu par le groupe Naos. Cette crème renforcera la barrière cutanée, signant ainsi la disparition des taches brunes dues à l'agrégation de protéines oxydées. Le produit a déjà été testé, avec des effets positifs.
Cellules solidaires. Les scientifiques connaissent bien les « prédateurs » des protéines, notamment l'oxydation, ce mécanisme qui fait rouiller les molécules biologiques comme le fer. « Nous vivons dans une marée de radicaux libres, ces éléments instables et agressifs issus de l'utilisation de l'oxygène de l'air par notre organisme », précise le chercheur. Certes, l'évolution a sélectionné les protéines qui y résistent le mieux. Mais, avec le temps, les stress, l'exposition aux rayons solaires et aux produits chimiques ainsi que certaines mutations fréquentes, elles peuvent se déformer, perdre leur stabilité et don- ner prise à l'attaque des oxydants.
Dans ces conditions, ne serait- il pas plus judicieux d'agir sur les ouvriers qui construisent et réparent l'organisme en permanence (les protéines) que sur les donneurs d'ordre (l'ADN des gènes) ?
C'est alors qu'intervient la pa- rabiose, qui signifie littéralement « vivre à côté ». Ce terme a été créé par Paul Bert, le premier à étudier les effets de la connexion chirurgicale de la circulation sanguine de deux souris. La même opération, réalisée à nouveau il y a un demi-siècle avec deux souris génétiquement identiques - une jeune et une vieille -, montre que la seconde rajeunit tant que le sang de la première circule dans ses vaisseaux. Mais elle retrouve vite son état initial. Les défauts provoqués par le vieillissement ont donc seulement été compensés, leur expression a été entravée. « Je me suis intéressé à ce phénomène et à des travaux bien ultérieurs montrant que les cellules étaient reliées entre elles et qu'elles échangeaient différentes molécules et même des organites », explique le chercheur.
Avec ses équipes, il a montré qu'une cellule défectueuse pouvait être « épaulée » et contrôlée par ses voisines en bonne santé. La parabiose cellulaire, c'est donc la solidarité. Elle homogénéise le fonctionnement des cellules du même organe ou tissu. Grâce à elle, les millions de cellules précancéreuses ou cancéreuses présentes chez la plupart des individus âgés ne formeront jamais de tumeur. L'organisme peut vieillir sans développer de pathologie.
La maladie apparaît en cas d'inflammation, car il est alors urgent d'ouvrir le passage pour que les cellules tueuses de bactéries aillent au contact des microbes. Des enzymes détruisent donc les canaux intercellulaires, interrompant la parabiose. Si cela ne dure que quelques jours, les conséquences sont limitées, mais si l'inflammation s'installe de façon durable (comme souvent chez les personnes âgées), les cellules ne communiquent plus avec leurs voisines. Chacune va montrer sa réalité et les (fréquents) défauts vont se transformer en maladie.
« Protéines médecins ». Nous avons tous nos « maillons faibles », souvent transmis par nos parents. L'idéal serait de savoir là où ça risque de casser. « Certaines protéines sont porteuses d'une mutation silencieuse, parfois pendant cinquante ans et plus, mais qui finit par s'exprimer », note Radman. Ce bon vivant que la nature semble avoir doté de maillons forts veut désormais vérifier que ses découvertes concer- nent la majorité des pathologies. Car on pourrait alors donner un diagnostic prédictif à chaque bébé grâce à l'étude de ses protéines et leur sensibilité à l'oxydation. Un examen peu aisé à réaliser, mais qui le deviendra. Connaître ses facteurs de risque sera déjà un bon moyen pour les contrer.
Première application de ces recherches : une crème pour la peau, bientôt commercialisée (voir page ci-contre). D'autres produits contenant des « protéines médecins » capables de détecter et de soigner les défauts de leurs congénères devraient suivre. Il est probable qu'un nombre limité de ces molécules suffira pour compenser la plupart des méfaits dus à l'oxydation. Parfois, une simple molécule « sparadrap » permettra de protéger un site sensible à la rouille. Augmenter la parabiose prolongera le temps de latence de la maladie. Et donc notre existence§
1. Dont l'un avec Anita Krisko, brillante chercheuse, docteure en science et bio- informaticienne, qui a été la première à le suivre lors de la création du MedILS. Il a aussi écrit « Le code de l'immortalité » (HumenSciences, 224 p., 21,50 €).
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reseau-actu · 6 years ago
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En dépit des annonces de Trump, rien n'est réglé entre Washington et l'équipementier chinois. Une bataille qui se joue à coups de brevets et de procès. Par Guillaume Grallet
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Nouveau coup de froid dans les relations sino-américaines. Après sa rencontre avec Xi Jinping, en marge du G20 fin juin à Osaka, Donald Trump avait déclaré qu'il était prêt à revenir sur sa décision d'interdire aux fournisseurs américains, comme Intel et Qualcomm, d'approvisionner Huawei. Et pourquoi pas de permettre au groupe chinois d'accéder aux mises à jour du système d'exploitation Android. Patatras, l'administration américaine vient d'adopter une position plus ferme.
Une requête du Congrès déposée devant la cour de justice du district est du Texas stipule que les « produits Huawei sont particulièrement susceptibles de représenter une menace d'actes malveillants de la part du gouvernement chinois ». « Le pouvoir législatif a une marge d'interprétation lui permettant d'effectuer des jugements de manière prédictive », précise le texte. Le 6 mars, Huawei avait intenté un procès au gouvernement américain pour dénoncer son inscription sur l'entity list par le bureau de l'industrie et des services du département du Commerce.
Comme l'explique le Washington Post, « figurer sur cette liste rend toute survie quasiment impossible », car les entreprises américaines ne peuvent plus ni leur vendre ni leur acheter des produits ou services. À l'époque, le département du Commerce avait justifié sa décision par le fait que Huawei « est engagé dans des activités qui sont contraires à l'intérêt de la sécurité nationale et de la politique étrangère » des États-Unis. Et si Donald Trump a annoncé un assouplissement des mesures concernant Huawei, le Congrès n'a pas encore retiré Huawei de l'entity list. Pour l'instant, un acheteur de smartphone de marque Huawei ne voit pas de différence. Mais si le 17 août, Pékin et Washington ne se sont pas mis d'accord, celui-ci n'aura pas accès aux dernières versions d'Android.
Bataille à coups de brevets et de procès
Suspense donc... Quoi qu'il en soit, la levée de cet embargo high-tech, qui doit être validée par un vote du Congrès, est loin d'être actée. Parmi les plus durs à l'encontre de Huawei, les sénateurs Marco Rubio, Check Summer ou encore Marsha Blackburn, sont toujours vent debout contre l'équipementier chinois. Promulgué le 15 mai par Donald Trump, l'executive order, qui évoque « des adversaires étrangers qui créent et exploitent des vulnérabilités dans les services de communication » et capables de « commettre des cyberactions malicieuses, comme l'espionnage économique et industriel », est toujours en vigueur.
Le 5 juillet, le Washington Post a publié une tribune de Isaac Stone Fish particulièrement dure à l'encontre de l'équipementier et fabricant de smartphones chinois. Dans son texte intitulé « Si Trump fait confiance à Huawei, voici pourquoi l'Amérique ne devrait pas », le chroniqueur, qui s'appuie sur une étude co-écrite par le professeur de la Fullbright University Vietnam Christopher Balding, explique que Huawei cherche à minimiser ses liens entre des cadres du parti et plusieurs organisations chinoises d'intelligence économique.
Or, comme l'explique le dossier du Point consacré à Huawei, la montée des tensions s'explique aussi bien par les craintes d'espionnage (à ce jour, aucune porte dérobée n'a été découverte dans les équipements Huawei), que par la prise de conscience du retard des États-Unis dans la 5G.
LIRE notre interview exclusive de Ren Zhengfei : Le patron de Huawei dit tout
Moment spoutnik, version 5G
En effet, aucune entreprise américaine n'est aussi avancée dans le déploiement des réseaux 5G. Comme un nouveau « moment Spoutnik » : quand, le 4 octobre 1957, les Américains se sont rendu compte que les Russes étaient capables de lancer le premier satellite artificiel, remettant alors en cause leur suprématie technologique, ils ont mis les bouchées doubles dans la guerre des étoiles et la conquête spatiale.
La course à la 5G, plus stratégique, ne se limitera pas uniquement au mobile, mais à l'ensemble des objets connectés. Dans l'interview qu'il a donné cette semaine au Point (à retrouver ici dans son intégralité), le créateur de Huawei fournit des précisions précieuses sur Ark, le système d'exploitation sur lequel travaille l'entreprise chinoise depuis 2003 et qui, en raison des tensions avec Washington, bénéficie d'un coup d'accélérateur. « Le système d'exploitation sur lequel nous travaillons devrait être compatible avec des circuits imprimés, les postes d'aiguillage que sont les switch, les routeurs, les smartphones ou encore les data centers. »
LIRE aussi Huawei, au cœur du nouvel ordre mondial
Thriller technico-géopolitique inédit
« Le système d'exploitation Ark aura une latence de traitement de moins de 5 millisecondes. Elle sera si faible et le contrôle si précis que ce système sera parfaitement adapté à l'Internet des objets, pour la conduite autonome, par exemple. Nous construisons ce système pour rendre possible l'interconnexion de tous les objets, de manière synchronisée. C'est ainsi que nous pourrons nous projeter vers une société intelligente », a précisé au Point Ren Zhengfei. En 2018, Huawei est l'entreprise qui a déposé le plus de brevets dans le monde. Selon son fondateur, Ark OS devrait même être plus rapide qu'Android et MacOS  !
Quand on lui fait part de notre impression selon laquelle « Ark OS est un plan B » qui ne sera activé que « si vous ne pouvez plus travailler avec Google… », l'entrepreneur enfonce le clou : « D'abord, Ark OS, qui est déjà opérationnel pour certains appareils en Chine, n'a pas été conçu pour être utilisé uniquement sur les téléphones portables. Et, pour l'instant, il n'est pas destiné à remplacer Android. Si le système haut de gamme de Google n'est plus ouvert à Huawei, allons-nous construire un écosystème pour l'Ark OS ? Ce n'est pas encore décidé à 100 %. »
Tandis que sa fille est toujours retenue au Canada et sous la menace d'une extradition aux États-Unis sur des accusations de ventes de produits Huawei en Iran en dépit de l'embargo, Ren Zhengfei fait d'Ark OS, une ossature capable de structurer l'industrie du futur, où l'explosion des données, intelligence artificielle, ou encore la reconnaissance visuelle, permettront aux robots de communiquer entre eux. Bref, ce qui pourrait être un champ de coopération pour les scientifiques du monde entier, est aujourd'hui le théâtre d'un thriller technico-géopolitique inédit où s'affrontent, à coups de brevets et de procès, les deux plus grandes puissances du monde.
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reseau-actu · 6 years ago
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Un espion aurait utilisé une image générée par une intelligence artificielle pour créer un faux compte sur le réseau LinkedIn. Ce profil lui aurait permis d'entrer en contact avec plusieurs personnalités politiques américaines.
L'agence de presse américaine Associated Press est tombée sur une affaire des plus curieuses en découvrant non seulement un faux profil sur le réseau social professionnel LinkedIn, mais également que le profil utilise la photo d'une femme qui n’existe pas ! Selon l'AP, ce personnage ferait partie d'une vaste armée de profils fantômes qui rôdent sur le réseau.
Le profil, qui utilise le nom de Katie Jones, ne semblait pourtant pas sortir de l'ordinaire à première vue. Cette femme virtuelle avait établi 52 connexions avec d'autres utilisateurs du site. Contrairement à Facebook, qui privilégie les connexions personnelles, comme les amis et les membres de la famille, les connexions sur LinkedIn sont avant tout professionnelles et constituent un terrain propice pour les espions.
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Un espion avec des contacts bien placés
Malgré un nombre de contacts limité, Katie Jones était particulièrement bien connectée. Elle se vantait de travailler au Centre d'études stratégiques et internationales, un groupe de réflexion basé à Washington, et comptait parmi ses contacts des personnes influentes. Ses connexions incluaient des organismes comme la Brookings Institution ou Heritage Foundation, mais également un sous-secrétaire d'État adjoint, un haut conseiller d'un sénateur, ainsi que l'économiste Paul Winfree, candidat pour un siège à la Réserve fédérale.
Cependant, son activité sur le réseau s'est révélée suspecte. Keir Giles, un spécialiste londonien sur la Russie, était méfiant en recevant une invitation de cette femme, après avoir déjà été victime d'une affaire d'espionnage. Se présentant comme chercheuse sur la Russie et l'Eurasie au Centre d'études stratégiques et internationales, il aurait dû déjà en entendre parler, mais Katie Jones lui était inconnue. Un porte-parole du centre a également confirmé que personne portant ce nom n'y travaillait.
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Ce profil d'utilisateur a été créé par l'intelligence artificielle, et cette Katie Jones n'a jamais existé, ni étudié à Michigan. Même son visage est une invention. © AP 
Un visage généré par l���intelligence artificielle
Plusieurs experts, dont Mario Klingemann, un artiste allemand qui expérimente depuis des années avec des portraits générés automatiquement, ont commenté la photo et confirmé qu'il s'agit bien d'une fausse. Plusieurs éléments révèlent l'origine de la photo, comme le fond flou, des traits sur sa joue, ou encore une boucle d'oreille qui semble à moitié fondue. Il s'agirait d'un deepfake, une génération automatique basée sur le deep learning. Le procédé utilise deux réseaux neuronaux antagonistes (GAN), l'un pour générer des visages après avoir été entraîné sur des images existantes, et le second pour estimer le réalisme de l'image ainsi produite, et la valider ou non.
Plusieurs experts ont indiqué que son profil était assez typique dans les opérations d'espionnage. De nombreux utilisateurs acceptent toutes les invitations, y compris des personnes qu'ils ne connaissent pas. Si une simple connexion ne présente pas de danger en soi, tous les contacts bien placés de Katie Jones ont beaucoup augmenté sa crédibilité. L'espion, qui se cache derrière ce faux profil, peut ensuite prendre contact avec d'autres personnes beaucoup plus facilement. Le compte a depuis été supprimé, et LinkedIn a indiqué prendre régulièrement des mesures contre les faux comptes, avec plusieurs milliers supprimés au cours du premier trimestre de 2019.
Ce qu'il faut retenir
Des espions utilisent l'intelligence artificielle pour créer de faux comptes LinkedIn.
Des économistes, des politiques et des dirigeants d'ONG sont tombés dans le piège.
Le réseau social affirme avoir supprimé des milliers de faux comptes entre janvier et mars.
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reseau-actu · 6 years ago
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L'intelligence artificielle, après avoir débattu avec elle-même, a fini par présenter un argument pour la légalisation, et un autre contre.
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La légalisation du cannabis est devenue, au fil de ces dernières années, une question de société qui divise les Français et une partie de la planète. La société IBM a conçu Project Debater, un système d'intelligence artificielledéveloppé par le laboratoire de recherche israélien du géant américain, située à Haïfa. Après avoir débattu et perdu de peu contre Harish Natarajan en début d'année 2019 sur un tout autre sujet (le financement des écoles maternelles), l'IA a cette fois débattu avec... elle-même. Mais elle a été capable de dégager deux positions tranchées.
L'IA compare le cannabis à l'alcool et la nicotine, légaux, eux
Ce jeudi 13 juin en Israël, c'est depuis son laboratoire de recherche que l'intelligence artificielle a analysé quelque 1 037 arguments avancés par les participants (de huit à 36 mots chacun) à une conférence sur la légalisation du cannabis. 637 étaient en faveur de la légalisation, 388 contre. Project Debater avait donc de quoi faire. Dans son argumentaire en faveur de la légalisation, l'IA considère qu'il est « illégitime de la part des gouvernements de limiter les choix de consommation des personnes en se fondant sur le mal que peut leur provoquer la substance, en particulier dans la mesure où l'alcool et la nicotine sont actuellement légaux ». De plus, la légalisation permettrait de créer tout un écosystème, avec des entreprises et de nouveaux acteurs, que les gouvernements pourraient taxer, avec de nouvelles recettes fiscales à la clé, estime le robot.
Une IA capable de comprendre les subtilités du langage humain
Dans sa position inverse, l'intelligence artificielle précise que le cannabis est une drogue qui peut « nuire à la mémoire, augmenter la demande sur le marché noir ». Sa légalisation entraînerait « des coûts de santé publique élevés pour le traitement de la toxicomanie, de la psychose et d'autres effets secondaires de cette drogue dangereuse », justifie l'ordinateur. « Ce serait le début d'un processus de légitimation et de légalisation de drogues de plus en plus dangereuses », a-t-il ajouté. Une dirigeante d'IA Tech chez IBM Research IA nous fait comprendre que le principal défi pour l'intelligence artificielle a été de comprendre les subtilités du langage humain, afin de pouvoir dissocier un argument pour d'un argument contre.
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reseau-actu · 6 years ago
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Conséquence directe des activités industrielles humaines, le réchauffement climatique s’accentue continuellement, amenant à des températures record sur l’ensemble du globe et à une augmentation alarmante du taux de CO2 atmosphérique. Si l’un des arguments principaux du climatoscepticisme consistait à avancer que ces cycles étaient normaux pour la planète, une nouvelle étude vient définitivement enterrer cet argument. En effet, une nouvelle recherche vient de démontrer qu’au cours des 3 derniers millions d’années, le climat n’a jamais été aussi perturbé que depuis l’émergence de l’ère industrielle.
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Le niveau de dioxyde de carbone dans l’atmosphère aujourd’hui est plus élevé qu’il ne l’a été depuis 3 millions d’années. Selon de nouvelles recherches, cette augmentation du niveau de dioxyde de carbone pourrait amener des températures jamais observées durant toute cette période. Les chercheurs ont eu recours à la modélisation informatique pour examiner les changements climatiques au cours de la période quaternaire, qui a débuté il y a environ 2.6 millions d’années et se poursuit aujourd’hui.
Au cours de cette période, la Terre a connu de nombreux changements, mais aucun n’a été aussi rapide que ceux d’aujourd’hui, explique l’auteur de l’étude Matteo Willeit, chercheur sur le climat à l’Institut de recherche sur l’impact sur le climat de Potsdam.  « Pour trouver un climat plus chaud qu’aujourd’hui, il faut complètement revenir à une période géologique différente » indique Willeit. La recherche a été publiée dans la revue Science Advances.
Transition du milieu du Pléistocène : l’allongement des cycles glaciaires
La période quaternaire a commencé par une période de glaciation, lorsque des calottes glaciaires sont descendues du Groenland pour couvrir une grande partie de l’Amérique du Nord et du nord de l’Europe. Au début, ces glaciers ont progressé et se sont retirés selon un cycle de 41’000 ans, dictés par les changements de l’orbite de la Terre autour du Soleil.
Mais il y a entre 1.25 et 0.7 million d’années, ces cycles glaciaires et interglaciaires se sont allongés et se sont reproduits tous les 100’000 ans environ, un phénomène appelé transition du milieu du Pléistocène, en raison de l’époque à laquelle il s’est produit. La question, explique Willeit, est de savoir ce qui a causé la transition, étant donné que la structure des variations de l’orbite terrestre n’a pas changé.
Willeit et son équipe ont utilisé une simulation informatique avancée du Quaternaire pour tenter de répondre à cette question. Les modèles sont seulement aussi bons que les paramètres inclus dedans, et celui-ci en incluait beaucoup : les conditions atmosphériques, les conditions océaniques, la végétation, le carbone global, la poussière et les inlandsis. Les chercheurs ont inclus ce que l’on sait sur ces paramètres, puis les ont modifiés pour voir quelles conditions pourraient créer la transition mi-pléistocène.
Dioxyde de carbone et régolithe à l’origine du raccourcissement des périodes inter-glaciaires
L’équipe a découvert que pour que les cycles glaciaires de 41’000 ans atteignent 100’000 ans, il fallait deux choses : le dioxyde de carbone dans l’atmosphère devait diminuer et les glaciers devaient recouvrir une couche de sédiment appelée “régolithe”. Le dioxyde de carbone a diminué pour différentes raisons, selon Willeit, telles qu’une diminution des gaz à effet de serre émis par les volcans ou des modifications du taux d’altération des roches, ce qui entraînerait le piégeage de plus de carbone dans les sédiments transportés au fond des mers.
Graphiques montrant l’évolution de certains paramètres, comme le taux de CO2 atmosphérique, le niveau de la mer ou encore le niveau de régolithe lors de la transition du mi-Pléistocène. Crédits : M. Willeit et al. 2019
Moins de carbone dans l’atmosphère signifiait moins de chaleur piégée, de sorte que le climat se serait refroidi au point que de grandes couches de glace pouvaient se former plus facilement. Les processus géologiques ont fourni le deuxième ingrédient crucial pour les cycles glaciaires plus longs. Lorsque les continents sont dénués de glace pendant de longues périodes, ils acquièrent une couche supérieure de roches broyées non consolidées appelée régolithe.
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La Lune en est un bon exemple : l’épaisse couche de poussière de la Lune est constituée de régolithe. La glace qui se forme au-dessus de ce régolithe a tendance à être moins stable que la glace qui se forme sur un substrat rocheux ferme. De même, les calottes glaciaires à base de régolithe glissent plus rapidement et restent plus minces que la glace. Lorsque les changements d’orbite terrestre modifient la quantité de chaleur qui frappe la surface de la Terre, les inlandsis sont particulièrement enclins à fondre.
Sur le même sujet : Le changement climatique d’aujourd’hui est pire que tout ce que la Terre a connu au cours des 2000 dernières années
Cartes montrant l’étendue des glaces dans l’hémisphère nord avant la transition mi-Pleistocène (haut) et après (bas). Crédits : M. Willeit et al. 2019
Mais les glaciers éliminent également le régolithe. Cet affouillement glacial ré-expose le substrat rocheux. Après quelques cycles glaciaires dans le début du Quaternaire, le substrat rocheux aurait été exposé, ce qui aurait permis à la couche de glace nouvellement formée de devenir un lieu d’ancrage plus ferme. Ces couches de glace résiliantes, associées à un climat plus froid, ont entraîné des cycles glaciaires plus longs observés il y a environ un million d’années. Les périodes interglaciaires sont toujours dues aux changements d’orbite, mais elles sont devenues plus courtes.
Les activités humaines responsables de la perturbation climatique la plus rapide et brutale du Quaternaire
Les taux de carbone atmosphérique existant il y a environ 800’000 ans doivent être reconstitués plutôt que mesurés directement à partir de carottes de glace, de sorte que les estimations de la quantité de carbone dans l’atmosphère ont varié. Les recherches en modélisation de Willeit et de son équipe suggèrent que le dioxyde de carbone était inférieur à 400 parties par million pour toute la période Quaternaire. Aujourd’hui, la moyenne mondiale est de 405 ppm.
À la fin du Pliocène, il y a environ 2.6 millions d’années, les températures mondiales moyennes étaient temporairement supérieures d’environ 1.5 °C à la moyenne avant l’utilisation généralisée des combustibles fossiles, a montré le modèle de Willeit. Ces anciennes températures détiennent actuellement le record le plus élevé de toute la période Quaternaire.
Courbe reconstituant sur 1000 ans l’évolution des températures (rouge) et des concentrations de CO2 (bleu). Cette courbe, publiée par le GIEC, a été établie à partir des relevés effectués au sein des carottes glaciaires polaires. L’augmentation rapide du CO2 depuis la révolution industrielle est incontestable et ne connaît aucune commune mesure avec les cycles naturels de la Terre. Crédits : Hano/GIEC/NOAA
Mais cela pourrait bientôt changer. Déjà, la planète est plus chaude de 1.2 °C par rapport à la moyenne préindustrielle. L’accord de Paris de 2016 voudrait limiter le réchauffement à 1.4 °C, ce qui correspond au climat d’il y a 2.5 millions d’années. Si le monde ne parvient pas à gérer cette limite et s’approche de l’objectif précédent — l’objectif international précédent était de 2 °C — ce serait la moyenne mondiale la plus élevée observée au cours de cette période géologique.
« Notre étude met cela en perspective. Cela montre clairement que même si vous regardez les climats passés sur de très longues périodes, ce que nous faisons actuellement en matière de changement climatique est énorme et très rapide, comparé à ce qui s’est produit dans le passé » conclut Willeit.
Sources : Science Advances
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reseau-actu · 6 years ago
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Débattre avec des Chinois à propos du système de crédit social (SCS, en chinois : 社会信用体系, shehui xinyong tixi) en test dans quelques grandes villes chinoises, quand on est occidental, suscite de grandes questions. Cela demande de ne pas juger trop vite, de prendre du recul et d'avoir beaucoup d'esprit critique.
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Les premiers ressentis qui peuvent être surprenants pour un Occidental, sont qu'une grande majorité des Chinois approuvent totalement le système souhaité être généralisé par Pékin en 2020. Une majorité des citoyens n’y voient que des avantages et une minorité non respectueuse des droits et devoirs, que des inconvénients !
À ce sujet, on accuse souvent le régime politique chinois de régime totalitaire. Revoyons quelques définitions, car on lit et entend souvent tous les termes un peu à toutes les sauces !
À l'origine, le terme régime totalitaire est employé pour désigner d'une manière plus spécifique les régimes instaurés par Adolf Hitler en Allemagne et par Joseph Staline en URSS.
Un régime totalitaire peut être associé à un type spécifique de régime autoritaire. Par le monopole des médias, de la culture, de la classe intellectuelle, un régime totalitaire tente de dominer complètement, totalement, les différents aspects de la vie sociale et privée. À tous les échelons de l'existence, la famille, le quartier, le lieu de travail ou de loisirs, un régime totalitaire établit des mécanismes d'encadrement qui s'appuient sur la suspicion, la dénonciation et la délation.
L'accès à des postes, l'obtention de biens ou de privilèges deviennent fonctions du respect de l'idéologie et de l’« enthousiasme » manifesté à l'endroit des principes et des dirigeants du régime.
Un régime totalitaire se distingue de la simple dictature ou d'un régime autoritaire parce qu'il a pour but d'institutionnaliser globalement sa domination, en transformant radicalement l'ordre politique, culturel et économique existant en fonction d'une idéologie homogène et unifiée autour de quelques principes. La prétention d'un tel régime est souvent de construire un « homme nouveau », radicalement différent du passé.
D'une manière plus générale, un régime politique est dit totalitaire lorsqu'il exerce son emprise sur l'ensemble des activités des citoyens et qu'il abolit, ou tente d'abolir toute notion de vie privée. Son contraire est un régime pluraliste ou un état de droit qui garantit un espace privé aux individus. Quand l'État peut tout faire et partout, il s'agit d'un État totalitaire.
De la question du totalitarisme
Tous les régimes totalitaires sont nécessairement autoritaires, mais un régime autoritaire n'est pas nécessairement totalitaire. Ainsi, les dictatures latino-américaines des années 1970 et 1980 avaient une vocation autoritaire, voire militaire, mais pas pour autant totalitaire.
À ce titre et pour réflexion, il est intéressant de rappeler les racines étymologiques latines du mot autorité : du latin auctoritas, capacité de faire grandir.
Le système de crédit social chinois analyse entre autres les données "smartphoniques" et pourra faire à l’aide d’intelligences artificielles une multitude de croisements statistiques et comparatifs avec des conclusions potentielles insoupçonnées comme sauver des vies, anticiper les besoins des citoyens, proposer des services 100% personnalisés comme la médecine personnalisée, détecter un problème de santé potentiel futur, voire même, qui sait, anticiper l’avenir !
Prenons un exemple concret : en Chine par exemple, on commande et paye un plat dans un restaurant avec WeChat, par le simple scan d’un QR code. Lors de la commande, une proposition de tous les plats directement s’affiche sur votre smartphone et il vous suffit de choisir et confirmer votre commande.
Fonction des datas de votre santé personnelle par exemple, une surveillance pourrait se faire pour vous orienter vers le plat correspondant le mieux pour vous avec aucune restriction particulière, dans ce cas la surveillance est démocratique et constructive !
A contrario, le régime politique et/ou la sécurité sociale pourraient vous empêcher de commander un plat qui ne convient pas par rapport à votre état de santé, en verrouillant ou cachant le plat non souhaitable, dans ce cas la surveillance est autoritaire.
Enfin si on vous pénalise personnellement, car le système détecte que vous avez commandé par le croisement de votre position géographique avec le smartphone de votre ami qui vous accompagne et que le plat est interdit pour votre état de santé, dans ce cas, la surveillance serait totalitaire !
Quand vous exposez ce simple exemple aux Chinois, une majorité accepte la solution autoritaire, mais aucun n’accepte la solution totalitaire !
Quelles sont les limites d’acceptabilité ? Les limites varient en fonction des cultures et de l’éducation.
Les réflexions du citoyen chinois « de la vie de tous les jours » qu’on peut constater sont les suivantes : s’il ne respecte pas une règle, volontairement ou accidentellement, il préfère qu’on ne lui prive pas de ses moyens de subsistance vitaux pour se permettre de se corriger, car une sanction financière réduira ses libertés financières ou il ne pourrait tout simplement pas la payer !
Comme on le sait déjà, les sanctions chinoises sont d’un tout autre ordre, privation d’accès à certaines fonctions dans les administrations publiques, interdiction de prendre l’avion ou le train, etc.
Quelle est la sanction occidentale ? Dans beaucoup de cas, au premier niveau, c’est la sanction financière que vous soyez déjà en difficulté financière ou pas ! Le système occidental est en quelque sorte injuste, car ceux qui ont les moyens financiers de payer l’amende ne sont pas réellement sanctionnés, sans compter que certains continuent dans l’impunité ! Le système chinois, s'il est impartial, met tout le monde sur le même pied d’égalité, quelle que soit sa situation financière !
Chez nous quand la faute est d’un second niveau, « grave » il y a par exemple le retrait du permis de conduire ! C’est une privation d’une liberté individuelle ! La privation de pouvoir acheter un ticket de train ou d’avions, n’est-elle pas du même ordre ? Ne cherchons-nous pas inconsciemment par différence culturelle à réagir impulsivement et diaboliser certaines politiques du régime chinois sous l’émotion par rapport aux politiques qui sont en fait sous une autre forme, mais qui sont existantes chez nous et adaptées à nos cultures ? Au même titre, certaines fonctions dans l’administration publique ou privée en Occident ne sont pas accessibles si votre casier judiciaire n’est pas vierge ! En France, le permis à point est une manière d’évaluer socialement un individu qui peut avoir des répercussions sur ses libertés individuelles ! Rien que les exemples du permis à point et du casier judiciaire démontrent que nous avons certaines formes de régimes nous privant de certaines libertés individuelles au sein de nos démocraties pour certains sujets bien précis !
Tout dernièrement, en France, et cela sans le moindre accord citoyen, les députés ont donné leur feu vert pour que les services fiscaux et douaniers aspirent massivement des données digitales sur les réseaux sociaux des Français. L'objectif est de détecter les fraudeurs et cela malgré l’avis très sévère de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), qui avait dénoncé en septembre 2019 le caractère très intrusif de ce texte dans la vie privée des internautes. Dans le cas présent, on est clairement face à un régime totalitaire au sein d'une démocratie, car il y a clairement intrusion dans la vie privée avec aucune possibilité de contestation ou de droit de vote face « au pouvoir » mise en place !
Contrôler la fiscalité demande le contrôle d'une "masse" d'informations où seules des « intelligences artificielles » peuvent analyser rapidement ce bigdata. Cette nouvelle forme de contrôle fiscal digitalisé est la démonstration que toutes "masses" souhaitant être contrôlées par le pouvoir, le poussera à utiliser la technologie pour surveiller le non-respect des consignes et lois.
Le deuxième exemple est les contrôles aux frontières où l'intelligence artificielle est couplée aux contrôles faciaux.
On peut généraliser et s'attendre que tous les contrôles qui seront exposés à "un effet de masse" soient épaulés technologiquement.
En plus du premier Big Brother fiscal français qui sera mis en place, les visions qu'on pourrait imaginer avec nos approches culturelles européennes pourraient aboutir à de nouveaux futurs Big Brothers tels que par exemple :
Le contrôle du travail non déclaré,
Le contrôle des arrêts-maladie injustifiés,
Le contrôle des maladies professionnelles reconnues éventuellement abusivement,
etc.
Ces contrôles potentiels sont dans la suite logique et culturelle du contrôle fiscal. Les Chinois vivent la même chose ! « L'effet de masse » a poussé leur gouvernement naturellement comme la France le fait actuellement dans le contrôle fiscal, vers un système de surveillance, mais chacun en l'adaptant à sa propre culture. 99% des citoyens européens n'ayant rien à se reprocher accepteront le Big Brother fiscal, car culturellement c'est accepté et reconnu comme normal dans nos principes de vie depuis longtemps ! Le Global Times de Chine en mai 2019 disait : « les théories hypothétiques du rejet de l'Occident d'un système de contrôle des masses reposent sur leur ignorance ». L'énorme système de crédit social, poursuit-il, dépasse tout simplement «la compréhension des pays occidentaux ».
Les Chinois ont leur culture et leur façon de vivre et l'institut Thomas More dans sa note 36 de juillet 2019 le rappelle extrêmement bien en comparant la culture occidentale et le système de contrôle de masse.
Le citoyen occidental doit arrêter de trop rapidement critiquer d'autres approches et regards de l'application de la technologie. Il doit prendre plus de recul culturel avant de juger et séparer les intentions d'un régime politique et les effets naturels demandant l'aide de la technologie. La chine a très fréquemment une longueur d'avance sur certaines décisions technologiques, nous en avons la démonstration aujourd'hui avec le Big Brother français qui se met en place !
N’oublions pas que l'Europe n'est pas dans une position idéale pour pouvoir équilibrer géopolitiquement les potentielles tensions mondiales. Nous avons un grand intérêt à comprendre parfaitement d'autres cultures, car nous n'aurons pas le choix de devoir échanger sur le long terme avec des pays comme la Chine. Mettons-nous à leur place, savoir que vous allez devoir "négocier" avec des pays ou un continent dont les citoyens et les médias vous ont critiqué à grande échelle et qui font exactement la même chose un peu plus tard dans le temps, ce ne sont pas les meilleures conditions pour dialoguer et encore moins sur le long terme si c’était face à une surpuissance technologique !
Ne jugeons et ne critiquons pas trop vite et culturellement ouvrons nos esprits critiques même si c’est heurtant au premier plan, cela pourra nous être très utile pour le futur si l’Europe ne se réveille pas et que nous continuions à nous faire asianiser !
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reseau-actu · 6 years ago
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Selon la BBC, il faudrait construire une centrale nucléaire ou installer 1.500 éoliennes par jour dans le monde pour atteindre l'objectif sur les émissions de CO2 d'ici 2050 et pour stopper la production d'électricité par combustion d'énergies fossiles dans les centrales à charbon et à gaz.
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Atlantico.fr : Selon les informations recueillies par la BBC, pour atteindre l'objectif d’annihiler complètement les émissions de CO2 d'ici 2050, il faudrait construire une centrale nucléaire, ou installer 1 500 éoliennes par jour dans le monde. Cela permettrait en effet, d'après Roger Pielke Jr, chercheur interdisciplinaire en changement climatique à l'Université du Colorado, de se débarrasser de la principale source de CO2, la production d'électricité par combustion d'énergies fossiles dans les centrales à charbon et à gaz.
Les estimations relayées par la BBC vous paraissent-elles valides ?
Stephan Silvestre : Ces chiffres sont estimatifs résultent de plusieurs hypothèses : tout d’abord de celle du GIEC, qui a avancé la nécessité de baisser les émissions humaines de CO2 de 45% entre 2010 et 2030 pour atteindre l’objectif d’une neutralité carbone (émissions nettes nulles) en 2050 ; Roger Pielke a ensuite croisé ce chiffre avec la prévision d’augmentation de la consommation mondiale l’énergie de BP (le géant édite chaque année un rapport sur la production énergétique mondiale, qui fait autorité depuis des années) : la fourchette de BP étant assez large, il a choisi un scénario moyen de +2,2% par an jusqu’en 2030. Il en résulte un différentiel de 10 000 Mtep (millions de tonnes équivalent pétrole) entre la consommation mondiale projetée par BP et l’objectif ‘zéro émissions’ du GIEC. Cet écart représente l’équivalent de la production énergétique de 10 000 centrales nucléaires, soit effectivement une par jour durant trente ans. 
Pour ce qui est de l’équivalent en éoliennes, soit 1 500 par jour, c’est plus discutable : tout d’abord, il s’agirait d’éoliennes d’une puissance de 4 MW, ce qui représente déjà de grosses éoliennes. Si on considère des éoliennes moyennes de 2 MW, il faudrait plutôt compter 3 000 éoliennes par jour, soit un total faramineux de 30 millions de nouvelles machines au bout de 30 ans ! Quant à l’élimination des émissions de CO2, elle ne serait pas atteinte dans cette hypothèse car, les éoliennes ne pouvant pas produire en permanence, elles sont complétées par des centrales thermiques, qui sont, elles, émettrices de CO2… 
Enfin, ajoutons à cela que les centrales nucléaires ou éoliennes ne sont utilisées que pour la production d’électricité ; or, la consommation énergétique mondiale inclut aussi le secteur des transports et du chauffage, qui ne peuvent pas être pourvus par l’électricité, ni aujourd’hui, ni en 2030, ni même en 2050. 
Il ne faut donc considérer ces chiffres que comme des ordres de grandeurs pour estimer l’ampleur du problème, mais en aucun cas comme une solution technique proposée par cet auteur. 
De nombreuses questions sont souvent soulevées concernant nos capacités à satisfaire la production d'électricité par des sources d'énergies renouvelables. L'énergie nucléaire est-elle à l'inverse une solution plus prometteuse et fiable ?
Comme nous venons de l’évoquer, la production électrique éolienne ou solaire ne peut en aucun cas résoudre à elle seule le problème des émissions de CO2. On a pu le voir avec l’expérience allemande qui s’est soldée par une stagnation des émissions depuis plus de dix ans en dépit de l’explosion de la capacité éolienne et solaire installée. Dans le cas de la France, le déploiement massif de ces équipements s’accompagne même d’une légère hausse des émissions (+2% entre 2014 et 2017). Mais il existe d’autres ressources renouvelables qui peuvent contribuer effectivement à la baisse des émissions, comme l’hydroélectricité ou les agrocarburants. 
L’électronucléaire constitue certainement l’une des meilleures solutions au problème des émissions de gaz à effet de serre : les centrales sont puissantes, pilotables et faiblement dépendantes au climat. Par ailleurs, en plus de leur neutralité en gaz à effet de serre, elles offrent une faible pression environnementale et raison de leur très faible emprise au sol. Déployées depuis maintenant plus de cinquante ans dans le monde, elles affichent un excellent track record en matière de fiabilité. 
Construire une centrale nucléaire par jour paraît très difficile à réaliser. Quel accroissement de la part du nucléaire vous parait pertinent d'ici 2050, et quel mélange de sources d'énergies pensez-vous que les Etats peuvent et doivent mettre en place ?
Comme je l’ai indiqué, il ne s’agit pas de lancer effectivement un tel programme. Il existe actuellement 448 réacteurs nucléaires en opération dans le monde et 58 en construction. On imagine donc mal le lancement de 1 000 réacteurs par an, d’autant plus que la plupart des pays occidentaux ont freiné ou stoppé leurs programmes. Si on exclut un certain nombre de pays à risque, on voit que le marché électronucléaire ne se développera que dans une minorité de pays, essentiellement en Asie. La part du nucléaire devrait donc rester assez faible à l’échelle mondiale (de l’ordre de 5% du mix énergétique mondial), mais les pays émergeants les plus dynamiques devraient s’appuyer davantage sur cette solution pour accroître leur production d’électricité sans augmenter leurs émissions de CO2. Pour que cela soit efficace, une part de 20 à 25% du mix électrique devrait être un minimum. Pour le reste, cela dépend beaucoup des ressources naturelles de chaque pays : certains disposent de réseaux hydrographiques puissants, favorables à l’hydroélectricité, d’autres d’un climat favorable à l’exploitation de la biomasse et d’autres encore d’un important potentiel géothermique. Quant à l’énergie solaire, elle devrait être exploitée en priorité pour les zones isolées des réseaux électriques centralisés ("greenfields") ou pour le déploiement de chauffe-eau domestiques solaires. 
Quelle échéance pour le zéro carbone serait réalisable selon vous, si ce scénario est seulement possible ?
Il faut bien préciser que, lorsque l’on évoque cet objectif ‘zéro carbone’, on parle d’émissions nettes et non brutes. En d’autres termes, l’humanité continuera d’émettre des gaz à effet de serre, mais qu’elle pourra compenser par divers mécanismes d’absorption. Pour le moment, je rejoins l’analyse de Roger Pielke, l’horizon de 2050 est clairement impossible, quelles que soient les incantations politiques. Au-delà, il est difficile de donner une date. Mais il faut garder à l’esprit que le principal facteur des émissions anthropiques de CO2 est avant tout la croissance démographique, couplée au développement économique. Or, la croissance démographique ne devrait se figer qu’au début du XXIIe siècle. D’ici là, il est peu probable que les émissions humaines diminuent. 
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reseau-actu · 6 years ago
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En six mois, elles ont levé plus d’argent que sur toute l’année 2018.
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La France est-elle vraiment un pays en pointe en intelligence artificielle? S’il est difficile de rattraper la Chine et les États-Unis, loin devant dans la course à l’investissement, les start-up françaises n’ont pas à rougir de leurs performances en Europe. Au premier semestre 2019, elles ont levé davantage que leurs compatriotes anglaises et israéliennes, d’après une étude inédite réalisée par France Digitale et le cabinet de conseil Roland Berger. Cette dernière est présentée mercredi à l’occasion de «France is AI Conference», un événement dédié à l’écosystème français de l’intelligence artificielle.
À lire aussi :
«Intelligence artificielle: l’état de la rivalité Chine-États-Unis et les chances de la France»
Au total, les start-up françaises du secteur ont levé 634 millions de dollars lors du premier semestre 2019. Il s’agit d’une nette accélération par rapport à 2018, où elles avaient réuni 567 millions de dollars sur toute l’année. Au Royaume-Uni, qui menait jusqu’ici la course loin devant en Europe, les sociétés spécialisées dans l’intelligence artificielle ont levé 621 millions de dollars au premier semestre 2019. En Israël, ce chiffre s’élève pour le moment à 452 millions de dollars.
Au niveau européen, quatre pays hébergent près de 60 % des start-up du secteur: la France et le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne. Cependant, au niveau des levées, c’est la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et Israël qui récupèrent plus de 80 % des financements à destination des start-up dans l’intelligence artificielle.
Tendance à confirmer
Reste à vérifier si cette belle poussée observée en France se maintiendra pour les six derniers mois de l’année. L’écosystème français a, en effet, bénéficié de plusieurs levées de fonds conséquentes dans le secteur de l’intelligence artificielle, en peu de temps. C’est notamment le cas de celle de Meero, qui propose un outil de retouche et de sélection automatique de photos, et qui a ramassé plus de 230 millions de dollars fin juin. Cette levée, d’un montant particulièrement élevé pour une jeune entreprise française, a fait grimper sa valorisation au-delà du milliard de dollars.
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Meero, une licorne aux ambitions internationales
Plus récemment, en octobre, c’est Algolia, qui développe un moteur de recherche pour les entreprises, qui a annoncé avoir levé 110 millions de dollars. Au total, France Digitale dénombre à ce jour 375 start-up spécialisées en intelligence artificielle, ou proposant au moins un produit de ce type, en France. C’est presque 50 % de plus que l’année dernière. Les secteurs les plus privilégiés par les entrepreneurs sont la distribution, la santé et le service clients.
Loin derrière les États-Unis
Malgré ces chiffres encourageants, l’Europe, dans sa globalité, reste loin des performances américaines. Au premier semestre 2019, les start-up spécialisées dans l’intelligence artificielle aux États-Unis ont levé 9,1 milliards de dollars. En Europe, ce chiffre s’est élevé à 2,4 milliards de dollars. La faute, notamment, à une taille beaucoup plus modeste des tours de table. Aux États-Unis, la levée moyenne atteint 24 millions de dollars, alors qu’en Europe, elle tourne autour de 4,6 millions de dollars.
L’étude de France Digitale ne mentionne pas de chiffres pour la Chine. Cependant, le cabinet CB Insights avait révélé que les start-up chinoises de l’intelligence artificielle avaient récupéré 48 % des investissements mondiaux dans le secteur en 2017, dépassant pour la première fois leurs consœurs américaines. Cette tendance, dopée par plusieurs méga levées de fonds, s’est depuis renversée en 2018, à la faveur des États-Unis.
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reseau-actu · 6 years ago
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Voici une mise au point à propos d’une pseudo-crise en accord avec le cadre plus général de l’idéologie climato-politique dominante.
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Par Jo Moreau.
L’avalanche d’articles, de photos et d’avis de personnalités de tous horizons sur les incendies qui ravagent l’Amazonie constitue une illustration parfaite du sale boulot de manipulation de l’opinion publique exercée par les médias, et porteur de l’amalgame trompeur diffusé jour après jour entre protection de l’environnement et réchauffement climatique.
La première chose qui a attiré mon attention est le rapport fait entre le nombre d’incendies constatés en 2019, avec la situation en… 2018. Il est à peine croyable qu’une comparaison aussi peu significative sur le plan statistique et trompeuse sur le plan historique ait été diffusée sans aucune réserve par tous les médias mondiaux, mais serve de surcroît les intérêts d’hommes et de femmes politiques, à commencer par le leader auto-proclamé de l’Union Européenne et porte-drapeau mondial de l’écologisme, j’ai nommé le président Macron.
Illustré par une photo « détournée », son récent tweet sur le sujet résume parfaitement l’amalgame entretenu par les sauveurs de la planète sur base de fake news :
« Notre maison brûle. Littéralement. L’Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20 % de notre oxygène, est en feu. C’est une crise internationale. Membres du G7, rendez-vous dans deux jours pour parler de cette urgence. »
Alors, soit le président Macron est mal informé, soit il suit aveuglément les avis très orientés d’ONG n’ayant aucune légitimité scientifique ou démocratique. Le problème est que la majorité de ceux qui nous gouvernent a une démarche identique.
Mais reprenons les choses dans l’ordre.
Fake news
Je place sous ce titre l’emploi par les médias ou sur les réseaux sociaux de photos parfois anciennes, non pas « fausses », mais tout à fait étrangères avec la situation actuelle en Amazonie.
Il s’agit d’une tactique souvent employée, destinée à émouvoir le public et l’orienter dans le sens voulu. Le choix des photos qui illustrent un article a une grande importance. Ainsi, les photos de dirigeants politiquement incorrects montrent souvent des visages grimaçants ou dans des poses peu avantageuses, tandis que les dirigeants idéologiquement corrects (aux yeux des médias) nous sont montrés souriants et sympathiques.
Mais l’emploi massif de ces photos « détournées » était tellement flagrant qu’après les avoir abondamment publiées, l’ensemble de la presse émit dans un deuxième temps des réserves prudentes quant à leur origine, ce qui lui permit accessoirement de se draper dans une démonstration émouvante d’objectivité.
Désinformation
Mais qu’en est-il de la situation réelle de ces feux de forêt en Amazonie, remise dans un contexte global ? Je reprends ici quelques passages d’une interview, parue dans l’OBS, de Martine Droulers, géographe, chercheuse émérite au CNRS, responsable de l’équipe « Brésil » au Centre de recherche et de documentation sur l’Amérique Latine (CREDAL).
« Il y a vingt ans, on observait beaucoup plus de feux qu’aujourd’hui. Vingt mille kilomètres carrés brûlaient en moyenne chaque année. […]
La tendance était toutefois à la baisse depuis dix ans, avant que le nombre de feux n’augmente de nouveau depuis deux ans. Les incendies qui ravagent l’Amazonie aujourd’hui constituent une alerte qui appelle à la vigilance, mais il est important de rappeler que ces feux sont tout sauf nouveaux et que beaucoup d’entre eux sont des opérations de nettoyage de zones déjà déboisées. […]
Lula (président du Brésil de 2003 à 2010, NDLR) avait mis en place au début de son mandat une politique « environnementaliste ». […]  Il l’a cependant beaucoup nuancée pendant la deuxième moitié de son mandat. La crise économique de 2008 a encore accentué le retour à une politique développementaliste d’exploitation à court terme des ressources de l’Amazonie.
Quant à Dilma Rousseff (présidente de 2011 à 2016, considérée comme l’héritière de Lula, NDLR), c’est elle qui, en tant que ministre des Mines et de l’Énergie, a relancé la construction d’usines hydroélectriques en Amazonie.[…]
Environ 50 % de la forêt est désormais sous un statut de protection nationale. Cette surface est partagée entre réserves indiennes et écologiques. Donc la moitié de l’Amazonie ne sera pas, ou très peu, sujette à la déforestation. Certains s’y risquent, mais les amendes sont sévères. »
Voilà qui nous éloigne de l’affolement actuel sur une situation qui, si elle n’est pas idéale, n’est pas non plus la catastrophe irrémédiable clamée partout.
Manipulation
Revenons sur l’affirmation — reprise par Macron — selon laquelle l’Amazonie est le poumon de notre planète, qui produit 20 % de notre oxygène.
Ici encore, je me réfère à une interview de Alain PAVE, professeur émérite à l’université Claude Bernard Lyon 1, ex directeur du programme Amazonie du CNRS, parue dans le Huffington Post.
La forêt amazonienne produit-elle 20 % d’oxygène?
« C’est très, très optimiste », s’amuse le chercheur qui se demande où le président (Macron) a bien pu trouver ce chiffre sans fondement scientifique. « Quelques pour cent, peut-être, estime le scientifique, mais on est loin des 20 %. »
Peut-on utiliser l’expression « poumon de la planète » ?
« Aïe aïe aïe… », réagit le scientifique devant cette formule qui fait actuellement la Une des médias. « J’étais à un sommet de l’ONU sur le climat en 1992, et déjà les scientifiques s’agaçaient de cette expression », précise-t-il.
Alors non, c’est un symbole mais ce n’est pas une image scientifiquement exacte. Au mieux, c’est un alvéole pulmonaire parmi d’autres. Les autres forêts déjà. Si la forêt amazonienne est immense, elle ne représente que 10 % des forêts mondiales également émettrice d’oxygène avec les limites citées plus haut dans cet article. « Et surtout, le producteur numéro 1 d’oxygène, c’est l’océan », souligne le professeur. Il fournit à lui seule la majorité de « l’oxygène que nous respirons » pour reprendre l’expression de Macron. « Le poumon de la planète, c’est lui. »
Voilà quelques mises au point à propos d’une pseudo-crise montée de toutes pièces dans le cadre plus général de l’idéologie climato-politique dominante, et déjà relayée par le mouvement de Greta Thunberg.
Et pour bien enfoncer le clou, on nous informe des projets apocalyptiques de l’infâme Bolsonaro en Amazonie : y construire une centrale hydraulique, une autoroute et un pont. À n’en pas douter : une catastrophe pour la planète !
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reseau-actu · 6 years ago
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Demain, Russie, Inde, Canada, Angleterre et Chine nous vendront nos centrales nucléaires.
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Par Claude Brasseur.
Pour de nombreuses personnes, le nucléaire, c’est d’abord Hiroshima et Nagasaki, ensuite Tchernobyl… Fukushima. À Fukushima, seul le tsunami a tué et les Européens qui s’instruisent doivent connaître la différence entre nucléaire civil et nucléaire militaire… ils acceptent l’énergie la plus sûre et la plus propre qui existe à l’heure actuelle.
Soyons précis : aucun des réacteurs civils n’y a causé de mort1. Il y a encore mieux ! Les progrès récents dans le domaine sont fulgurants, ils nous assurent une énergie éternellement renouvelable, sans le moindre danger quoi qu’il arrive, peu coûteuse… on ne nous en parle guère.
Les réacteurs de demain que réalisent la Belgique (MYRRHA), la Chine (Clear e.a.), la Russie (BN 600, BN 800 et bientôt BN 1200), l’Inde (Kalpakkam) et ceux que les USA, l’Angleterre et le Canada étudient sont tout à fait différents de ceux d’aujourd’hui ! Ils font partie de ce que l’on appelle la 4e génération. Beaucoup promettent un Kwh coûtant 1 à 3 centimes. À l’heure actuelle, le nucléaire revient environ 4 centimes au maximum là où l’éolien monte à plus de 10 cents2…
Précisons que toutes les filières nucléaires de demain – il y en a près de 50  – peuvent compter sur un combustible déjà en stock pour plusieurs milliers d’années.
Les déchets et les ressources
Tout d’abord, il y a les « déchets » des réacteurs actuels qui peuvent être  entièrement et par étapes consommés par les réacteurs de 4e génération en « brûlant » leurs constituants à longue durée de vie. Ces constituants sont actuellement des déchets restant radioactifs durant des milliers si pas des millions d’années. Ils inquiètent avec raison les citoyens et Greenpeace  ne se renseigne pas, prévoit toujours leur enfouissement ! 3
Ensuite, ces réacteurs de 4e génération disposent d’une énergie 100 % renouvelable à l’échelle de l’humanité : la mer, radioactive, peut nous livrer l’uranium pour l’éternité. Le prix de cet uranium n’apparaîtra même pas dans les comptes des centrales4. C’est le renouvelable idéal.
La Chine bientôt en pointe ?
Le pays actuellement le plus décidé à se lancer dans le nucléaire de 4e génération est la Chine. Ce pays tente la production de ces nouvelles centrales en plusieurs variantes. Par exemple :
– La variante « Carlo Rubbia » avec un accélérateur de protons pour activer l’uranium 238 ou le thorium 232. Le cœur de ce réacteur est plongé dans le plomb. En Belgique, le gouvernement a ralenti progressivement  la construction de MYRRHA… MYRRHA qui coûte le prix de quelques éoliennes mais qui est immédiatement rentable.
– Une autre voie est celle des « sels fondus », essentiellement un mélange de fluorure d’uranium ou thorium, de récupération ou naturel, et de fluorure de lithium. La sécurité passive totale5 de ces deux filières éliminent le discours catastrophiste de Greenpeace : aucun accident ou acte terroriste ne risque de répandre le contenu radioactif dans la nature… – La Chine développe aussi la filière créée par la France dans les années 1980 (Phénix et Super Phénix, fermées suite aux violences des « écologistes » mais terminées en Russie qui exporte).
AREVA société mourante
Le discours de Greenpeace s’appuie aussi sur le prix des nouveaux réacteurs d’AREVA. Cette société mourante et dépecée est effectivement incapable d’arriver à produire normalement de gros  Westinghouse « haute sécurité active » et cette faillite sert aux promoteurs d’ « énergies vertes »6.
Bref, dans le nucléaire : les diverses filières possibles, sûres, s’affrontent et malheureusement, ici aussi, l’Europe est plus que hors-jeu. Demain, Russie, Inde, Canada, Angleterre et Chine nous vendront nos centrales nucléaires.
On peut se demander pourquoi les 20 000 morts par le tsunami au Japon deviennent quelquefois « les morts causées par le nucléaire à Fukushima ». Mieux encore, après le tsunami, le prétexte pour évacuer la population a été une norme de 1 millisievert par an : toute la population doit donc être évacuée de Belgique car elle en subit naturellement 2,5 . Et ne parlons pas du Massif central où on se porte bien avec 20 millisieverts par an et jusqu’à 80 dans certaines régions en Inde.
Ceux qui disent « le vent est gratuit » oublient que le vent ne souffle pas souvent et généralement pas à la bonne vitesse et qu’il faut prévoir en centrales classiques la même puissance que celle installée en éolien.
Ajoutons que ces centrales classiques sont très polluantes car au moins en stand-by 100 % du temps…
Régulièrement, des transports de déchets sont attaqués sous la houlette de Greenpeace. Non seulement ces déchets sont parfaitement isolés de l’air ambiant mais quand on sait qu’ils peuvent servir de combustible à de nouvelles centrales, être ainsi neutralisés ET nous offrir une énergie propre, peu coûteuse pour longtemps… il y a de quoi se poser des questions sur les motivations/l’intégrité de certains…
Voir les travaux du Prix Nobel  Steven Chu, ex ministre de l’Énergie des USA, ainsi que ceux du Dr. Chien Wai.
Quelle que soit la cause de l’arrêt d’un réacteur à sécurité passive, son combustible commence à refroidir sur le champ sans le moindre rejet radioactif dans l’atmosphère. Par contre, plusieurs dispositifs doivent entrer en action pour que le refroidissement d’un réacteur à sécurité active débute. Ainsi, une pompe devait chasser de l’eau dans le réacteur après le tsunami à Fukushima. Elle était en panne et le réacteur a fondu.
Si aujourd’hui, les Français payent le kWh 15 ct au lieu de10 comme aux USA, c’est à cause du renouvelable (barrages exclus). Noyés dans les éoliennes, les Allemands conditionnés sourient en payant 30 ct… se déclarent prêts à se ruiner pour des énergies « vertes »… qui le sont infiniment moins que le nucléaire de 4e génération ! À qui profite le crime ?
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reseau-actu · 6 years ago
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La puissance des sociétés d’Internet préoccupe les républicains et les démocrates américains. Des enquêtes ont été ouvertes notamment par le très redouté département de la Justice.
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En présentant un plan pour scinder les quatre plus grandes entreprises technologiques américaines, début mars, la démocrate Elizabeth Warren n’a pas simplement fait émerger, de façon opportuniste, un thème de campagne pour l’investiture à la présidentielle. Depuis le scandale Cambridge Analytica, le débat sur les moyens à mettre en œuvre pour contenir la puissance des Facebook, Google, Amazon et, dans une moindre mesure, Apple, divise à l’intérieur des deux camps politiques américains. Pour des raisons profondément différentes, des partisans démocrates et républicains se rejoignent pour agiter cette solution extrême, censée permettre de reprendre le contrôle d’une situation de domination inédite aux conséquences incertaines. En juillet, des représentants des quatre géants ont été auditionnés au Congrès, dans le cadre d’une enquête sur l’évaluation de ces conséquences.
» LIRE AUSSI - États-Unis: des élus veulent démanteler les Gafa
L’administration Trump, elle aussi divisée sur le sujet, est passée à l’action sous l’impulsion d’un président qui juge lui-même ces géants «très très monopolistiques». Outre les investigations de l’agence chargée de la protection des consommateurs (FTC), le puissant département de la Justice a lancé fin juillet une enquête sur d’éventuels abus de position dominante d’entreprises numériques, se gardant toutefois de les citer nommément.
L’objectif? D’une part, déterminer si les monopoles construits sur certaines activités freinent l’innovation, en écartant, par différentes tactiques stratégiques, des concurrents ou en tuant dans l’œuf de futurs concurrents. De l’autre, voir si les consommateurs peuvent in fine en pâtir, en termes de prix, sans parler du traitement de leurs données personnelles. Deux points très compliqués à déterminer.
Une guerre sans merci
Aux États-Unis, une bonne partie de la théorie de la concurrence se fonde en effet sur l’idée qu’un monopole ou une position dominante augmente le prix payé par le consommateur. Or, l’utilisateur de Facebook ou de Google ne paie rien. En Europe, l’affaire n’est pas plus simple. L’anticoncurrence se concentre sur une approche où la position dominante se mesure en fonction des parts de marché acquises par une entreprise dans un périmètre donné. Quand ces parts de marché sont trop élevées, la Commission en vient à y voir le signe d’un abus, mais toute la difficulté reste de le prouver. Les enquêtes sont souvent longues et fastidieuses. Il a ainsi fallu cinq années d’investigations sur Google, qui installait d’office ses services de recherche sur le système d’exploitation mobile Android, avant d’en arriver à une décision pour laquelle le géant du numérique a fait appel.
En outre, l’accusation de concentration d’un marché autour des GAFA est contredite, du point de vue de la concurrence, par le fait que les Gafa eux-mêmes se livrent une guerre sans merci. Sur le marché de la publicité digitale, le duopole Facebook-Google profite de l’arrivée d’Amazon pour se dérober aux accusations d’abus de position dominante, puisque ce nouvel entrant a réussi à leur rafler des parts de marché. «Plusieurs de nos concurrents sont assis autour de la table avec moi», a ainsi répondu Matt Perault, le directeur des politiques publiques de Facebook face aux députés américains. Il a également cité l’acteur chinois TikTok. La Chine est un mot qui revient souvent dans la défense des GAFA. Un démantèlement des entreprises américaines les plus innovantes laisserait un boulevard aux géants technologiques chinois, qui rêvent de pouvoir étendre leurs frontières numériques, arguent-ils.
» LIRE AUSSI - La Chine, le casse-tête des géants du Web
C’est pourtant bien sur la question de l’innovation et des données personnelles que la toute-puissance des géants est la plus attaquable. En établissant les conditions d’accès à un marché, où ils opèrent également en tant que vendeurs, Apple et Amazon enfreignent le principe de «fairness» défendu par la Commission européenne mais aussi par les règles commerciales en vigueur aux États-Unis. Le fait que Facebook ait racheté tous ses concurrents et domine aujourd’hui le marché du réseau social en Europe et aux États-Unis suscite aussi des inquiétudes légitimes.
Couper la tête d’une hydre
Face à ceux qui veulent «laisser faire» et ceux qui souhaitent «tout démanteler», une autre voie émerge. Certains économistes et penseurs choisissent de s’attaquer au problème de la toute-puissance des Gafa en s’intéressant au carburant de leur croissance: la donnée. Celle-ci est en effet au cœur d’un modèle économique inédit, qui défie la loi universelle des rendements décroissants. Théorisée par Ricardo, cette règle veut que l’ajout d’une unité de travail ou de capital dans un processus de production ait, au-delà d’un certain niveau, un rendement inférieur au précédent ajout de la même unité de travail ou de capital.
La conséquence directe de ces rendements croissants se traduit par une concentration d’acteurs à la croissance exponentielle
Dans l’économie des GAFA, ce palier n’existe pas: obtenir les données du premier million d’utilisateurs coûte très cher et rapporte peu, mais obtenir le million suivant coûte moins cher et rapporte plus. La conséquence directe de ces rendements croissants se traduit par une concentration d’acteurs à la croissance exponentielle. Face à cela, le démantèlement apparaît à certains comme une solution aussi efficace que de couper la tête d’une hydre. En revanche, s’attaquer au nœud du problème, à ce qui crée la valeur des GAFA et la retire à d’autres acteurs, ouvre de nouvelles perspectives économiques. Parmi les pistes envisagées, celle d’une copropriété de la donnée entre entreprises, individus et collectivités commence à faire son chemin. Les réflexions de la Prix Nobel d’économie en 2009, Elinor Oström, permettent en effet d’envisager d’autres modes de gouvernance dans la gestion de ressources. Et de renouer avec les utopies initiales d’Internet, où la valeur économique s’ancrait dans le partage des idées et le flux des données, et non leur appropriation par quatre géants américains.
Ce qu’ils pensent de l’hypothèse du démantèlement
Margrethe Vestager. - Crédits photo : Crédit : Collection Personnelle
● Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence: «Il y a un risque que, même si nous démantelons ces sociétés, elles redeviennent grosses très rapidement avec les effets de réseau »
Celle que l’on surnomme «la bête noire des Gafa» est responsable de quatre des plus grosses amendes de l’anticoncurrence contre l’expansion des géants du numérique. Pour autant, elle n’envisage le démantèlement qu’en dernier recours. Elle considère que l’Europe dispose de nombreux outils et à des degrés d’intensité variables afin de s’assurer que les prix restent bas et que la compétition soit préservée. La commissaire envisage plutôt la piste de réguler la donnée. «Celui qui les détient possède également les ressources pour l’innovation», affirmait-elle au festival SXSW en mars dernier.
Chris Hughes. - Crédits photo : Crédit : Collection Personnelle
● Chris Hughes, cofondateur de Facebook: «Il faut démanteler Facebook»
Le colocataire de chambre de Mark Zuckerberg à Harvard, Chris Hughes a publié en mai dernier une tribune accablante pour appeler au démantèlement de Facebook. «Il a fallu les retombées des élections de 2016 et Cambridge Analytica pour m’éveiller aux dangers du monopole de Facebook», explique Chris Hughes, qui est aussi un militant du Parti démocrate. Celui-ci estime que les parts de marché de Facebook dans la publicité digitale empêchent l’entrée de nouveaux concurrents. Chris Hughes s’est associé à Scott Hemphill et Tim Wu, deux experts en technologie et en droit de la concurrence, avec qui il prévoit de rencontrer les gouvernements et régulateurs de plusieurs pays à travers le monde afin de leur expliquer comment démanteler le géant.
Rohit Chopra. - Crédits photo : Crédit : Collection Personnelle
● Rohit Chopra, commissaire à la Federal Trade Commission: « Nous devrions tous être préoccupés par le fait que la publicité comportementale sur les grandes plateformes techno-logiques stimule les pratiques qui divisent notre société »
Parmi les cinq commissaires de l’autorité la plus puissante des États-Unis, ce démocrate est sans doute le plus vindicatif à l’égard des Gafa. Il a voté contre l’amende prononcée contre Facebook, qu’il jugeait insuffisante. «La FTC disposait d’assez de preuves pour poursuivre Facebook et Zuckerberg en justice», a expliqué celui qui estime que le démantèlement lui-même n’est pas suffisant. Conseillé par Lina Khan, jeune chercheuse et auteure d’un article très lu contre le monopole d’Amazon, Rohit Chopra veut reprendre la main sur l’ensemble des géants qu’il compare aux financiers de la Grande Récession.
Thibault Schrepel. - Crédits photo : Crédit : Collection Personnelle
● Thibault Schrepel, professeur associé au Berkman Center de l’université d’Harvard et professeur de droit économique à l’université d’Utrecht (Pays-Bas): «Diaboliser les Gafa est politiquement porteur, mais éloigné de toute démarche scientifique»
Dans son article «Antitrust without romance», le chercheur démonte la tendance actuelle de certains régulateurs européens et américains à user d’une rhétorique populiste et moralisatrice autour du démantèlement, au détriment des règles élémentaires de droit de la concurrence et des études actuelles de macroéconomie. Aucune étude concordante ne prouve d’après lui que le pouvoir des géants des technologies serait fondamentalement différent de celui des géants de l’industrie, et leur démantèlement pourrait avoir des effets délétères sur l’économie et in fine, le consommateur.
Carl Shapiro. - Crédits photo : Crédit : Collection Personnelle
● Carl Shapiro, économiste et professeur à Berkeley (Californie), substitut du procureur général adjoint à la division antitrust du département de la Justice américain (1995-1996 puis 2009-2011), conseiller à la FTC: «Le démantèlement des géants de la tech serait nuisible aux consommateurs»
L’économiste américain juge l’approche européenne face aux Gafa «interven-tionniste» et représentative d’une application des lois de la concurrence orientée par la pression politique, à la seule fin de satisfaire les compétiteurs des entreprises visées. «Tout appel (au démantèlement) doit répondre à la crainte que ce démantèlement de certaines de nos sociétés les plus performantes réduise l’efficacité économique», estime-t-il dans un article de recherche. Beaucoup critiquent en revanche l’approche de l’économiste en raison de ses liens passés avec Google.
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