Fanfic Arcane ! ⚠️ spoiler saison 2 Viktor x OC (Aika)
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If the girls played D&D! Technically they’d be playing 2nd edition and classes and races were different, but I also didn’t want to limit them 🤷♀️
God, I feel like I can hear them at the table. (Mostly Nora asking if she can roll with advantage every time she rolls anything…)
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4. Le progrès dans l'ombre
À cette époque, Piltover avait changé, les tensions entre la Ville Basse et celle-ci s'étaient intensifiées. Silco et ses hommes semblaient en pleine possession du conflit entre les deux et l'Hextech mis en lumière par Jayce et Viktor avait transformé la cité du progrès. Je me rendais davantage en surface pour étudier parfois certains vieux écrits, poser des questions à certains autres chercheurs, toujours sous la casquette de mon grand-père, qui semblait apprécié par les différents spécialistes. Je revis énormément les assistants du professeur Heimerdinger et avais tenu dans la confidence Viktor, avec qui je commençais à tisser des liens complices tant notre curiosité liée à la recherche était grande. Souvent, nous profitions de soirées pour discuter des avancées de l'Hextech dont il me faisait part tandis que je lui parlais de mes travaux. Le balcon de notre première rencontre était notre point de rendez-vous. Nous comparions nos notes et nos différents travaux dans leur ensemble. Jayce lui, était la tête d'affiche, et préparait l'événement du bi-centenaire, une occasion unique pour montrer aux habitants de la ville les progrès qui rendraient leur ville meilleure. Si Jayce en était fier, Viktor attendait énormément de cette présentation : nous avions grandi à Zaun tous les deux je ne pouvais que comprendre l'espoir qu'il nourrissait, l'espoir que leurs découvertes s'étendent à l'ensemble des habitants, pour un avenir meilleur.
_ Tu ne vas pas être mis en lumière comme lui ? Demandais-je un soir d'été en levant le nez de mes notes, appuyée contre la rambarde. Viktor m'observa de ses yeux fatigués et secoua lentement la tête. C'est injuste ! _ Ça ne m'intéresse pas. Nous n'avons pas le même attrait pour l'exposition publique. Ça ne me dérange pas... Je suis surtout focalisé sur nos travaux sur l'Hextech. _ Je comprends. Mais pour la postérité... _ La postérité retient les inventions mais plus rarement qu'on ne le croit leurs créateurs. Il avait l'air à la fois sage mais amusé par sa propre remarque. Nous échangeâmes un sourire. _ Comment tu te sens ? J'avais demandé sans détour après un instant de silence complice. Il haussa les sourcils et se cramponna à sa béquille. Plus les années passaient, plus son état se dégradait. Je le voyais bien. Une question rhétorique qui invitait à la confession. Viktor tritura la poignée de sa béquille de ses doigts fins et frotta le métal avec son pouce comme pour retirer une tâche tenace. _ Je sens que ça devient plus difficile. Quelque chose ne va pas. Mais j'ai trop de travail, nous avons tant accompli avec Jayce. _ Un chercheur mort n'est pas d'une grande utilité pour le progrès Viktor... Fais attention à toi. Je savais comment user des arguments qui fonctionnaient sur lui. C'était un homme de science et j'aimais les gens passionnés. J'avais grandi dans cet univers de curiosité et de progrès constant et était à même de saisir toute l'obsession de Viktor pour le dit progrès. Il venait des bas-fonds de Zaun et n'avait que ses recherches pour s'élever. Il s'était toujours débrouillé seul. C'était quelque chose qui me touchait énormément, que je comprenais en un sens malgré que je sois entourée. Cependant, hormis Grand-père, je m'étais éloignée du reste de ma famille. Mon père avait décidé de se réinstaller après des années à Piltover, pour l'avenir de son enfant, qu'il avait eut avec Leila. Un demi-frère qu'il voulait sauver de Zaun dont la sécurité se dégradait au fil du temps. Je lui avais pourtant conseillé le refuge des Firelight dont j'avais fait la connaissance grâce à Ekko avec qui j'avais commencé à travailler sur le temps, les prémices de quelque chose qui allait devenir plus grand avec les années. Mais mon père restait un homme de la surface, et il avait préféré le progrès et la "civilisation". J'avais accusé le coup : j'étais une enfant des deux cités et acceptais difficilement ce jugement de valeur. Mais mes propres recherches et mon tempérament curieux m'offraient le loisir de ne pas m'attarder pour ce qu'on pourrait apparentée à une insulte ; j'étais plongée dans ma quête de sens, la quête de mon grand-père et je nourrissais souvent Viktor, lors de mes visites, des découvertes que nous avions faites.
Je ne saurais pas vraiment l'expliquer, mais Viktor me touchait par sa compréhension du monde et le regard qu'il portait sur ce dernier. Nos visites se firent plus fréquentes. Après la célébration du 200ème anniversaire de la ville et les annonces quant à l'Hextech, Jayce avait freiné leurs avancées aux yeux du grand public. J'avais observé la scène depuis la foule et ne m'étais empêchée d'avoir le cœur serré pour Viktor. Jayce semblait tirer les ficelles, ou en tout cas, semblait totalement contrôlé lui-même par ce que les autorités compétentes appréhendaient des évènements. Nous eûmes une conversation, Viktor et moi, ce jour là, dans l'intimité de son bureau.
_ Je ne comprends pas ! Quand bien même vous recevez des conseils, n'est-ce pas à vous de décider ce qu'il est bon d'annoncer ou non ? _ Nous étions d'accord, mais je ne puis être maître de ce qui sort de sa bouche, une fois que tous les yeux sont rivés sur lui. Viktor semblait calme mais aussi démuni que j'étais insurgée. Je soupirai alors, et croisai les bras en m'appuyant contre son bureau. _ Quel acte déloyal... C'est indigne de sa renommée... Viktor me détailla longtemps et se redressa tant bien que mal sur sa béquille. Je ne bougeais pas et pestais intérieurement, toujours les bras croisés. Il s'avança vers moi et tapota mon épaule d'un index. _ Tu n'aimes pas Jayce. _ Il te met au second plan. Tu es à l'initiative même de vos découvertes. Et son amitié aurait dû passer avant des ronds de jambes politiques. Viktor esquissa un sourire en coin en haussant les sourcils. _ Nous ne sommes de toutes façons pas maître de ce qu'il adviendra de tout cela... Mais... Je te remercie de ton indignation. _ Hein ? _ Comme ça je n'ai pas à ressentir cette émotion. C'est une sorte de collaboration émotionnelle, tu te charges des miennes et je t'appuie sur d'autres aspects ? Un trait d'humour de la part du chercheur talentueux qu'il était, aussi gauche émotionnellement qu'il était boiteux. Mais je ne pus m'empêcher de pouffer de rire en posant ma main sur son épaule. _ Viktor... Tu sais bien que... Mais je fus interrompue. On frappait à la porte. Leurs travaux avaient été volés. Tous les projets dont nous parlions concernant l'Hextech avaient été mis en pause. Nous nous étions lancés un regard, l'air grave, avant de suivre le professeur Heimerdinger, venu nous avertir.
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3. Transmission générationnelle
Quelques semaines plus tard, nous nous retrouvions ensemble, Grand-père et moi, dans son atelier. Je bullais en fin de journée en repensant au regard de Viktor. Il semblait curieux, inquiet et à la fois soucieux. Quelque chose d’ancien semblait avoir titillé son esprit. J’avais rencontré Viktor quelques jours plus tôt en prétextant une visite de courtoisie auprès du professeur Heimerdinger, en profitant pour poser des questions techniques sur certains de mes propres travaux en cours. _ J’ai déjà vu ce dont Singed était capable. Il étudiait la régénération et son laboratoire était complexe. Je ne dirais pas qu’il s’agit d’un fou. Simplement, sa morale, son éthique, peuvent déranger. _ Et c’est grâce à sa trouvaille toute aussi originale que mon grand-père espère le motiver à changer de camp. _ Il semblerait. S’il est lié à l’incident de la mort des habitants de la Ville Basse dans l’ancien hangar, alors cela veut dire que ses expériences pourraient être manipulées et utilisées à des fins… Terribles… Nous avions parlé dans l’intimité de la réserve. Viktor était appuyé sur un carton tandis que je me tenais debout, la main sur la hanche. Nous avions échangé un regard pétillant lié à l’excitation de l’enquête. Puis, d'un commun accord silencieux, nous étions ressorti pour poursuivre notre journée. Dans l’atelier lorsque nous surgîmes, la jeune assistante nous dévisagea et me jaugea du regard. Interloquée par son air interdit, je l’observais avant de partir, le regard perçant de mes yeux opales : elle s'était précipitée vers Viktor pour l’assister dans son travail, le regard admiratif mais discret. J’avais l'œil pour repérer ces choses là. Viktor quant à lui, n’avait rien relevé. Et ce désintérêt, cette désinvolture, avait quelque chose de très envoûtant.
Toujours est-il que les paroles de Viktor résonnaient en moi lorsque j'étais penchée sur la table de travail de Grand-père. J’essayais de scanner du regard certaines feuilles volantes, certaines notes, pour essayer d’y déceler une information. Aussi, estimant que notre relation était de confiance, je sondais un peu le vieil homme retournant la clepsydre de liquide violet, qui, il y a quelques années, me fascinait tant. _ Tu connais Singed Grand-père ? J’avais lâché ça dans la pièce et la phrase semblait presque en suspens dans les airs. Grand-père releva la tête de son ouvrage et haussa ses sourcils broussailleux. _ Il est à l’origine du Shimmer, de certaines de ces drogues qui circulent. Mais ce n’est pas le seul, il ne faut pas croire. Beaucoup profitent de travaux existants pour créer des substances de synthèse. En observant le liquide violet couler lentement dans le mélange de la clepsydre, celle-ci sembla presque briller tellement l’idée me frappa comme l’éclair. Ce liquide violet… _ S’en est. Dis-je alors presque machinalement, l’air éteinte. _ Comment ?! _ Ces clepsydre. Certaines contiennent du Shimmer je me trompe ? _ Aika… À quoi penses-tu ? _ Je pense que tu me caches des choses… Nos regards semblables se croisèrent alors et un tressaillement dans la moustache trahi Grand-père qui ne voulait pas me mentir. _ Je travaille effectivement sur certaines choses. Mais pas dans le but de fournir les gens en quoi que ce soit, ça non. Je… cherche à comprendre comment il travaille. Je suis parvenu, à l’aide de certaines des machines que nous avons ici, à manipuler cette matière pour en faire autre chose. Il sortit alors la fameuse fiole qui semblait contenu du jus de fruit : clair, orangé, optimiste. Je suis parvenu à ce résultat très infime. Il est plus dur à produire, nécessite une base de Shimmer mais le résultat est beaucoup moins dangereux et à risque pour les gens. Et j’ai pensé qu’en la lui présentant… Corin serait… Apte à m'écouter. _ Vous vous connaissez ? _ Depuis toujours. Et… Grand-père baissa la tête, soucieux. Je posai alors machinalement ma main sur son épaule, en soutien. _ J’ai compris… Je sais. Pas besoin de te justifier. Cette histoire avait commencé il y a si longtemps. Grand-père me conta alors l’histoire de la famille Reveck. Semblable à ce qu’il me racontait lorsque j'étais plus jeune, il précisa le drame qui les avait touchés.
Leur fille, Orianna, la maladie, la mort de cette dernière. La déchéance de sa femme et le désespoir de Corin pour trouver une solution, une solution à l'état de mort de sa fille, qui l’avait plongé dans un chagrin inconsolable. Seul mon grand-père à l'époque, avait été une source de réconfort. Lui aussi avait perdu quelqu’un, sa femme. Il élevait seul sa fille et s'était attaché à Corin et son chagrin, au point d’en tomber amoureux. Je ne pouvais lui expliquer à quel point cette histoire d’amour était triste et déjà sans issue selon moi, tant il en parlait avec du cœur et une sincérité presque candide. Cependant, quand Corin compris qu’il pouvait travailler sur la régénération humaine pour aider sa fille, ses méthodes furent controversées, jugées anormales. Son talent d’alchimiste d'avoir d’égal que son manque de limites. Corin Reveck lassa place à Singed, qui sévissait dans l’ombre, allant se terrer dans les bas-fonds de Zaun pour faire ses expériences. Grand-père l’avait perdu. Le cercueil de verre que j’avais aperçu, des années auparavant, avait été la preuve pour lui que Singed était toujours aussi déterminé et selon lui, il profitait sûrement des affaires politiques et de convoitise du moment dans son but personnel. Le mal des uns fait le terrain de jeu des autres…
Les années qui suivirent, je me concentrai alors sur ses recherches. Bien sûr en apparence, je poursuivis mon travail à l’atelier d’horlogerie, mais je m’étais plongée dans une recherche intense du Shimmer, ses alternatives sans cruauté et des recherches de Grand-père. Le temps passait pour lui et il accusait son coup, mais était aussi tellement en forme et plein d’entrain qu’il supportait l'impatience de ne pas voir avancer nos projets aussi vite que possible.
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2. Curiosité et collaboration
Il me fallut être patiente. Pendant ces quasi cinq années à travailler à l’horlogerie Zaliman, je m’étais plongée dans l’expertise de la boutique, laissant Grand-père tomber dans ses recherches. Et petit à petit, de mon côté, j’acquérais une certaine expérience dans la fabrication d’appareils toujours plus sophistiqués qui nous permirent de voir fleurir une clientèle toujours plus affluente malgré l’ambiance incertaine et la tension permanente qui régnait à Zaun.
À cette époque, dans les tréfonds de la ville, il y eut vent d’une explosion. Une explosion importante qui causa la mort de plusieurs hommes de Silco mais aussi de jeunes gens de la Ville Basse. Quand cela eut lieu, Grand-père se montra impatient de partir explorer les lieux après l’incident. Il s’était affairé tandis que j’entrais dans notre atelier, me recoiffant après avoir passé une journée de travail intense, le nez plongé dans de la grosse horlogerie ancienne, le bout du nez encore recouvert de graisse.
_ Où est-ce que tu vas ? _ Je dois voir la zone sinistrée… Il y a sûrement un rapport avec mon affaire. Il faut que je constate les dégâts. _ Mais Grand-père… Tu ne penses pas que ce soit encore dangereux ? Ils ont parlé de plusieurs morts… _ Benzo est mort, Vander a disparu, les gens s’affolent. Et je crois savoir ce qui se trame là-bas. Il faut que j’aille voir. Accompagne-moi. Il ouvrit un petit coffret rangé dans le tiroir de son bureau et en sortit une fiole contenant un liquide orangé, doux et frais comme un jus de fruit. Je plissai les yeux en observant la fiole, mais ne fit aucun commentaire. _ D’accord. Allons-y tout de suite. Dans de grands mouvements de capes et de tissus, nous nous étions alors engouffrés dans les rues de Zaun avant de descendre encore plus profondément. Grand-père semblait beaucoup plus jeune : il empruntait des échelles, ouvrait des trappes, nous traçait un chemin sur lequel je n’avais plus qu’à suivre. Je marchais sur chacune de ses empreintes de pas humides sur le pavé de ces tunnels, de véritables égouts qui semblaient ne plus en finir. _ Grand-père ? Je ne savais pas que tu avais trainé si profondément dans le coin… On est bien loin du quartier principal ! _ Sache que j’ai eu une vie avant de t’élever petite fille. Tu as peur de te salir ? Grand-père avait tourné la tête, un sourire en coin caché derrière sa moustache. J’avais rit en le voyant hausser les sourcils. _ Bien sûr que non ! Tu m’as pris pour Leila ou quoi ? Même Grand-père pouffa de rire. Leila, la nouvelle femme de mon père, était une femme de presque quinze ans de moins que lui, aux courbes avantageuses, qui avait grandi à Piltover. Elle avait un goût du raffiné et n’avait jamais accepté que mon père continue de vivre ici, lui qui était originaire de la capitale tout comme elle. Elle ne comprenait définitivement rien. _ Tu sens… ? Demanda Grand-père. _ Oui… Ca ne sent pas le soufre ou le bois. C’est… Autre chose. Je m’étais arrêtée et avait reniflé l’air ambiant. _ Bien vu ma fille. Continuons.
Des corps avaient d’ores et déjà été emmenés, mais nous constations alors que l’endroit avait été le lieu d’une cruauté certaine. Aux abords d’un tournant, Grand-père me stoppa net. Il me fit un signe de tête quand nous vîmes une créature énorme, allongée sur le sol. Morte. Elle semblait anormalement proportionnée, comme si l’ensemble de ses muscles avaient été gonflés. Chaque veine ressortait dangereusement de sa peau, dévoilant une teinte violacée inquiétante. Grand-père s’était précipité vers la créature et s’était agenouillé brutalement auprès de lui. Il effleura sa peau et sortit plusieurs seringues et éprouvettes de sa sacoche. Il fit quelques prélèvements à la va-vite et injecta ces derniers dans l’une de ses machines à l’assemblage complexe d’horlogerie, de tuyauterie, de mécanique et d'innovations personnelles. Il y eut un temps d’arrêt puis, il ne bougea plus. Je m’approchais alors précautionneusement et constatai avec effroi que Grand-père pleurait, les yeux rivés sur la jauge de résultat de la machine qu’il tenait dans sa main tremblante.
_ Grand-père ?! _ Oh Corin… Qu’est-ce que tu as fait… ? Se contenta-t-il de répondre, une main sur la bouche étouffant le son de sa voix. Partons d’ici. Je sais qui prévenir. Aide moi. Précautionneusement, je vins l’aider à se redresser. Ses genoux craquèrent dangereusement ce qui lui arracha un rire entre deux sanglots silencieux.
Plus tard, Grand-père m’annonça qu’il avait rendez-vous à Piltover. Un rendez-vous avec un certain Professeur Heimerdinger, un vieil ami selon ses dires, pour discuter de cette histoire. Il me demanda de l’accompagner lors de cette rencontre, et c’est ce jour-ci que je rencontrai Viktor pour la première fois.
Il était assistant du professeur Heimerdinger, qui était à la fois adorable et prodigieusement intelligent. Grand-père m’avait bien prévenu d'être polie, fière de notre pratique et surtout de ne jamais avoir l’air attendrie devant ce yordle au grand âge. Nous fûmes reçu dans son atelier, pour mon plus grand plaisir. J’avais été chargée de transporter une mallette de cuir dans laquelle Grand-père avait rangé la fiole de jus et la pressais contre mon estomac tout en avançant à la surface. Grand-père m’avait prévenu aussi de bien m’apprêter pour me rendre à la surface : une chemise à jabot rentrée à l'intérieur d’un pantalon serré à la taille, dévoilant un retombé fluide et ample, resserré aux chevilles. Mes grosses bottes de cuir foulaient le marbre de l'Académie tandis que nous avancions doucement. Je rajustais distraitement les liens de cuir qui ornaient ma taille tout en cherchant à atteindre de la main l’une de mes montres, ma préférée, qui pendait contre la hanche. Un rouage usagé ornait mes cheveux plus longs désormais et un ornement de cuivre - une chute de ma fabrication - venait habiller une natte de cheveux laissés un peu plus longue que j’entretenais avec minutie.
_ Walid ! Entre, entre, je t’en prie ! Tu connais sûrement Jayce et Viktor. _ Messieurs… Mon grand-père vint s’agenouiller difficilement pour étreinte le vieux yordle qui réajusta ses lunettes de travail au-dessus de son énorme tête pour me détailler. _ Ta petite fille ? _ Aika oui, approchez, jeune fille. J’étais très admirative de l’endroit. Je détaillais tout d’un regard de glace, avant d’esquisser un sourire et de m’avancer plus près. _ Enchanté Professeur… Messieurs… Je saluais poliment les deux jeunes hommes à peine plus âgés que moi, tous les deux penchés sur une table de travail. Jayce, était le gendre idéal, un homme qu’on voyait sur certaines affiches, en tout cas, c’était ce que j’avais découvert en remontant à la surface aux côtés de Grand-père. J’avais déjà été à Piltover mais de manière très furtive, tant mon père n’aimait pas y retourner. Mon plus long séjour avait été ce dîner interminable que nous avions passé quand mon père m’eut présenté Leila. Ses parents avaient l’air guindés mais gardaient les lèvres pincées en voyant leur fille s’enticher d’un homme beaucoup plus âgé qu’elle, qui avait déjà une famille. A ce dîner, il n’avait cessé de parler de ses propres parents qu’il n’avait pourtant pas revu depuis ses jeunes années. Viktor avait relevé la tête, une mèche de ses cheveux barrant son regard cerné. Il acquiesça d’un geste poli de la tête puis se leva difficilement de sa chaise en s’appuyant sur une béquille, quelques documents dans sa main de libre.
_ Professeur, la synthèse est presque terminée. _ Très bien Viktor. Le professeur Heimerdinger relit brièvement les notes du jeune homme et acquiesça. Celui-ci déporta son regard sur moi et esquissa un sourire en coin, presque imperceptible. De la politesse à ne pas douter. Jayce arqua un sourcil et tapa du poing sur la table. _ Professeur, il faut la relire de toute urgence. Vous avez vu ce dont notre travail est capable ! J’ai écouté vos directives ! Je… _ Jayce ! Je dois m’entretenir avec Mr Zaliman. Viens donc Walid. Grand-père vint reprendre la mallette que tenait depuis tout ce temps puis, il acquiesça, plongeant son regard argenté dans le miens. _ Attends ici Aika.
Il y eut alors un moment de flottement déplaisant durant lequel Grand-père et le professeur s’écclipsèrent dans le bureau adjacent. La porte claqua, et personne n’osa bouger. J’échangeais un regard avec Jayce qui secoua la tête et se replongea dans son travail, visiblement agacé, tandis que Viktor avait arqué un sourcil, les yeux rivés sur la porte, avant de me regarder de nouveau. Je restais à ma place, les yeux rivés sur cette porte, avant de me diriger d’un pas décider vers elle. Viktor haussa ses deux sourcils cette fois, puis jeta un œil à son comparse, qui consentit à lever la tête.
_ Si vous permettez messieurs… Avais-je alors dit simplement d’une voix douce, avant de sortir un appareil de mon sac : un stéthoscope amélioré, petit bijoux de technologie dans lequel un diamant pur permettait de décupler les ultrasons. Posant mon oreille contre ce qui ressemblait à s’y méprendre à un petit cor de chasse aux mécanismes compliqués, je pus écouter leur conversation. _ Je crains que Corin ne soit derrière l’explosion qu’il y a eut à Zaun, mais surtout, je pense que cela concerne ton sujet de recherche. _ Et pourquoi penses-tu que Corin est derrière tout ça ? _ Parce que j’ai analysé ce qu’il a dû injecter à Vander avant qu’il ne meurt. Il semblerait que ce mélange soit un cocktail puissant, quelque chose qui ferait muter les cellules bien plus vite que ce que nous pouvons connaître à l’heure actuelle. _ Et pourquoi Corin ? Ca ne répond pas à la question. Quand le professeur demanda ça, j’entendis derrière moi quelques pas claudiquant. Viktor se râcla poliment la gorge et se pencha légèrement en avant. _ Vous permettez ? Demanda-t-il, son visage près du miens et de mon appareil. Je vins à détailler son regard vif malgré l’état de fatigue dans lequel il semblait perpétuellement. Il avait une ride d’expression, malgré son jeune âge, sur le côté de la lèvre. Je souris et m’écartai de la porte : _ Mais certainement. Cependant, j’étais restée collée à lui, et nous faisons de notre mieux pour écouter la conversation à deux. Jayce, derrière, leva les yeux au ciel en se plongeant dans ses notes. Leurs récentes découvertes semblaient ne pas pouvoir attendre. La conversation se poursuivit entre Grand-père et le professeur. _ Ça coïncide. Il y a quelques années, Aika a découvert quelque chose de primordial dans l’ancienne demeure Reveck. Le corps… D’une jeune fille… Il y eut un silence quand des petits pas me laissèrent croire que l’érudit yordle s’était déplacé pour s’asseoir dans une siège que j’entendis crisser légèrement sous son poids. Viktor tourna son regard vers moi et haussa de nouveau les sourcils. Je plissai les yeux et lui fit signe pour l’inviter à continuer d’écouter. _ Tu penses qu’il l’a toujours avec lui ? Et… Qu’il essaye de… Quoi ? _ C’est ce que je pense, et je sais que tu imagines très bien ce qu’il essaye de faire. Mais… Il n’irait jamais jusqu’à la défigurer comme ce que nous avons découvert dans l’ancien hangar de Vander. _ … Après tout ce temps Walid, tu penses avoir une influence sur lui ? _ Je n’en sais rien Cecil. Mais… Je me plais à croire que le Corin que je connais est encore quelque part dans son esprit. Et que je suis capable de le raisonner. Il va à l’encontre du temps lui-même. Il y eut de nouveau un silence et j’entendis quelque chose qui me serra le coeur : Grand-père sanglotait. _ Oh voyons… Walid… Heimerdinger sauta de son siège à en juger le bruit pour venir près de mon grand-père. Celui-ci renifla discrètement et nous pûmes entendre quelques tapotements dans le dos. Viktor plissa des yeux, analysant les informations avec ses connaissances personnelles : son visage parlait de lui-même malgré cet air discret. _ Je sais… Cela fait si longtemps. Je me déplais à penser que ce Singed l’a complètement remplacé… Je… Nous étions… _ Vous étiez proche, je sais bien. Je sais à quel point. _ Et ce liquide, qu’est-ce que c’est ? _ C’est le fruit de mes dernières recherches. En une quantité infime. Je peux l’aider. Sans causer de dommages si conséquents comme il le fait. C’est le travail d’une vie. Je veux pouvoir le lui prouver. _ Si quelqu’un apprend l’existence de ceci, cela pourrait causer ta perte. S’il ne répond plus de rien, alors votre relation passée ne sera pas un barrage s’il sait qu’il peut obtenir ce qu’il cherche depuis si longtemps… Serais-tu cependant capable de céder à ses envies ? A mettre de côté tes principes pour lui ? Ce n’est sûrement plus le même homme que tu as aimé. _ Peu importe Cecil… Après la mort de ma femme, il a été le seul. Il n’y a eu personne après cela. Je veux pouvoir le faire changer. Lui expliquer qu’il est possible de faire autrement !
Nous reculions alors de la porte, au même moment, Viktor et moi. Celui-ci, claudiquant, se dirigea vers la petite porte fenêtre, l’air détâché et m’invita à le suivre en prétextant une politesse, celle de me montrer le panorama depuis leur bureau.
_ Vous étiez au courant de cette histoire ? Me demanda-t-il, appuyé sur la rambarde. Je vins le rejoindre et posa à plat mes mains sur celle-ci, pensive. _ Non… Il ne m’a jamais dit que ce que j’avais vu chez les Reveck était important. _ Un corps qui disparaît, c’est important. _ Mais de quoi parlez-vous tous les deux ?! Râla Jayce tandis que Viktor esquissait un sourire en coin, me jetant un regard par la même occasion. _ Je connais simplement un nom que nous avons entendu, poursuivit Viktor sans faire attention à son comparse, Singed. _ Je ne connais pas cet homme. Avouais-je sans rougir, haussa les épaules, les yeux rivés sur l’assistant du professeur qui se retourna pour appuyer ses deux coudes sur la rambarde du petit balcon. _ Si ce que votre grand-père dit est vrai, cela veut aussi dire qu’il peut se risquer à un grand danger, surtout s’il a trouvé… Des investisseurs.
Je ne compris pas tout de suite la menace qui pesait sur les épaules de Grand-père, mais je m’étais contentée d'acquiescer gravement. Une jeune femme entra dans l’atelier et se stoppa nette. Je vis volte-face et la vit avec des cheveux relevés et une paire de lunettes. Elle avait l’allure d’une toute jeune assistante, visiblement intimidée à l'idée de venir dans le bureau du doyen de l’académie. _ Sky ! Vous m’apportez les notes que j’avais demandé ? Annonça Viktor en se retournant. _ Oui Viktor… Bonjour Miss… _ Aika. Enchanté. Je suis de passage. Elle s’approcha de nous pour lui remettre un dossier et esquissa un sourire à l’adresse de l’assistant. Ce dernier acquiesça en ouvrant le dossier et le consultant en restant appuyé contre le balcon. _ De même. Viktor. Si vous avez besoin de quoi que ce soit d’autre, n’hésitez pas. _ Merci Sky… Répondit-il le nez dans ses notes, sans relever les yeux vers elle. Celle-ci prit congé en silence, refermant la porte derrière elle. Viktor leva les yeux après un petit moment de ses notes et me fit un signe de la tête. La porte du bureau du professeur Heimerdinger s’ouvrit. Grand-père semblait secoué mais ne laissait rien transparaître aux yeux des autres, et esquissa un sourire en me voyant sur le balcon aux côtés de Viktor. _ Walid est un vieil ami et surtout un chercheur de talent les garçons. Il est essentiel dans certaines découvertes de collaborer durablement avec les bonnes personnes, c’est bien un conseil d’ancien que je peux vous prodiguer. Lança joyeusement le professeur Heimerdinger en trottinant dans l'atelier en se dirigeant vers Jayce qui dévisagea mon grand-père. Viktor me fit signe de passer avant lui pour rentrer à l'intérieur avant d’emboiter le pas à l’aide de sa béquille. _ Une riche collaboration pérenne effectivement professeur. Nous avons un peu discuté avec votre petite-fille. C’est une entreprise fascinante que vous tenez ! Commenta alors Viktor en s’avancant, aimable. Un léger accent claquait sous sa langue, un timbre délicieux dans la voix. J’acquiecais pour encourager ses paroles et m’approchai de Grand-père pour lui mettre une main sur l'épaule. Je constatai alors qu’il n’avait plus la mallette. _ Où est-elle ? Il comprit tout de suite ce dont je voulais parler et tapota la poche de sa veste. J’acquiecais alors sans commentaires, en lançant un regard furtif à Viktor qui plissa légèrement des yeux. Il semblait que je sois la seule à apercevoir cette communication silencieuse entre nous, qui semblait instinctive. Essaye d’en savoir plus. Cette histoire est étrange, ouvre l'œil.
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1. Le cercueil de verre
Je savais que je n’avais pas rêvé. Je savais que je n’avais pas rêvé. J’avais vu cette jeune fille, de mon âge, dans un cercueil en verre. Elle était belle, mais elle semblait fragile et triste. La poigne de ma belle-mère m’avait décontenancé, je n’avais pas pu regarder cet endroit plus de quelques secondes. La maison des Reveck relevait du songe. Jamais je ne pu profiter des bruits des tic tac, du grincement des rouages et de la vue des quartz exposés sur des petits tapis de velours. Mais j’adorais quand mon grand-père me décrivait cet endroit merveilleux, qu’il avait connu quelques décennies auparavant, dans sa jeunesse. Il réussissait à me décrire l’endroit comme s’il y était encore, à attendre que l’horloge du salon soit réparée. À la vision de cette jeune fille allongée dans son cercueil d’acier et de verre, j'avais ressenti une vive douleur à l'arrière du crâne. Peu de temps après, je me retrouvais plaquée contre le mur par ma belle-mère.
_Tu as perdu la tête !? Tu sais ce dont est capable cet homme ? m’avait-elle dit, la main sur la bouche, en chuchotant si près de mon oreille qu’elle semblait me hurler dessus. _ Tu m’as suivie ?! avais-je alors soufflé après m’être débattue pour me détacher d’elle. Me frottant l'arrière du crâne, je secouais mes cheveux courts et fous pour reprendre contenance, emboîtant le pas tandis qu’elle me suivait comme mon ombre. Mais lorsque je voulus m'éloigner d’elle, elle me tint l'avant bras fermement. Lâche moi ! _ J’en parlerai à ton père !! Tu comptes aller où comme ça ? Avant de répondre, je consultais ma montre à gousset que je laissais ensuite pendre à la hanche. _ Grand-père est sûrement rentré. Je vais à la maison. Elle essaya de l'attraper de nouveau mais d'un geste vif de l'épaule, je me dégageais. _ Tu ne pourras pas te cacher éternellement derrière lui Aika, tu sais que sans lui tu serais déjà loin ! M’avertit-elle. Je lui fis un geste grossier du doigt et poursuivis ma route.
À l'époque, je portais déjà des cheveux courts. Ils venaient habiller mon visage en forme de cœur, toujours ébouriffés, ternes et légèrement rosés. Habillée d’une chemise ample qui laissait apparaître une brassière et d’un pantalon ballon, ma belle mère n’avait pu s'empêcher de me faire une remarque désobligeante. Mal fagotée cette poétesse du dimanche ! Avait-elle dit le matin-même. Peut-être que mon absence de réaction avait piqué sa curiosité. Grand-père m’avait missionné et je m'étais jurée de l'aider.
Mon grand-père est le père de ma mère. Celle-ci est, je cite, morte par ma faute. En me donnant la vie. Mon père a grandi à Piltover et n’avait cessé d’accabler mon grand-père de reproches, par rapport à l'état de l’hygiène et de la médecine ici. À Zaun, par amour pour cette jeune femme pétillante, mon père s'était installé. Quand il eût dit ça au père de celle qu’il venait de perdre, avec un enfant sur les bras, il se prit une énorme gifle. Comme un enfant qu’on corrige, il avait poussé un grand cri de surprise. Grand-père avait juré de prendre soin de moi s’il ne s’en sentait pas capable, s’il n’aimait pas assez ma mère pour assumer cet heureux événement qu’ils avaient pourtant désirés ensemble. Mon père était jeune et livré à lui-même à cette époque, il refusait de revenir la queue entre les jambes chez ses parents après être parti sans leur accord. C’est pourquoi il resta à dans la Ville Basse avec cet homme qu’il détestait et cet enfant tout juste sorti des entrailles de sa pauvre compagne.
Aika. Le temps. C’est le prénom que mon grand-père m'eût donné. Il était passionné par l’horlogerie, la science du temps et la confection de nouveaux appareils qui étudient le défilement du temps. J'étais fascinée par mon grand-père. Son atelier était merveilleux et c’est à cet endroit que j’eus passé le plus clair de mon enfance. C’est d’ailleurs en soulevant un rideau de perles que je pénétrais à l’intérieur. Des effluves de vapeur s’élevait de clepsydre qui donnaient le ton, genre de métronomes discrets qui indiquait chaque seconde dans un bloup sonore. Walid Zaliman, aujourd'hui considéré comme un vieux fou mais qui à mes yeux restait l'homme le plus fascinant que ce monde ait porté : mon grand-père. Il agitait une baguette à la manière d'un chef d’orchestre lorsqu’il le vit arriver avant de voir mon visage grave. Il savait quand quelque chose n’allait pas.
_ Papa arrivera certainement dans quelques minutes pour régler cette histoire… Leïla m'a retrouvé et intercepté. Je n’ai pas réussi à entrer. Grand-père ne semblait pas fâché mais relativement peiné. Il posa la petite baguette de verre qu’il avait dans la main et soupira, avant de renverser un autre de ses sabliers liquides. À l'intérieur, une masse visqueuse violette s'écoulait lentement d’un bout à l'autre de la structure en verre, en très exactement… _ Quatre minutes et trente-sept secondes. Très bien. As-tu été aperçu par quiconque ? _ Non. Il était absent. Il n’y avait personne. Mais… _ Mais… ? _ Mais j’ai vu une pièce avec plein de fioles… Moins belles que ce que tu peux avoir toi ici. Il y avait aussi un cercueil au centre de la pièce. _ … J'étais étonnée que Grand-père ne réagisse pas. Comme si la nouvelle ne l’avait pas surpris. _ Qu’est-ce que c'était Grand-père ? Tu veux que j'y retourne ? Il secoua la tête et esquissa un sourire en coin. _ Non… C’est suffisant. J’ai les réponses qu’il me fallait. Mais ton père ne va pas être très content. Nous avions échangé un sourire complice en observant ensuite le liquide visqueux couler dans la clepsydre.
Ce que je ne savais pas à l'époque, c'était qu’on m’avait vu. Quelque temps après mon passage, l’ancienne maison de Reveck avait été détruite. Incendiée et vidée de son contenu. Ce jour-là, j’entendis mon père et Grand-père s’entretenir dans notre salon. D’une nuisette en mousseline blanche, je m'étais glissée contre la rampe des marches de l’escalier et avais écouté cette conversation.
_ Tu veux qu’il remonte jusqu’à toi et s'en prenne à ta famille ? _ Non, bien sûr que non. Je pense à la sécurité d’Aika. _ Menteur !! Mon père avait élevé la voix et s'était levé de son fauteuil pour aller observer par la fenêtre teintée de orange. _ J’ai besoin de lui parler mais… _ Tu dois surtout cesser de t’accrocher ainsi. Corin est perdu depuis des années et tu le sais très bien ! La maison était vide depuis des années. Et ce qu’Aika a vu ne doit surtout pas être remonté. Cela ne nous concerne en rien. Je n’ai aucune confiance en ces histoires sordides. _ La tristesse d’un homme est sordide dans tous les cas. Le fait de souffrir est insupportable. Révoltant. Je… Je le comprends. _ L’amour rend aveugle pas vrai ? _ Très certainement. Tu dois savoir de quoi tu parles Alastor… ? Mon père renifla, dos à Grand-père et haussa les épaules. Ces deux hommes se détestaient et vivaient ensemble malgré tout à cause d’une seule et même chose : l’amour qu’ils portaient à ma mère.
Cependant, je ne parvins pas à comprendre à l'époque pourquoi mon père avait dit cela à mon grand-père. Quel rapport entre l’amour et ce cercueil que j’avais aperçu ? Qui avait détruit la maison des Reveck ? Je n'en savais rien. J'étais jeune, en pleine rébellion contre mon père, ma belle-mère et je ne cessais d’établir des théories dans ma tête à propos du rôle de Grand-père dans tout cela. Pourquoi est-ce que la famille Reveck l’intéressait tant ? Pour son amour pour l’horlogerie ? Notre boutique et l’atelier faisaient survivre notre famille. J’en vins même à penser que le fait que la famille Reveck ne fût plus en exercice dans le domaine, la concurrence était nulle et donc la situation était profitable pour nous. Mais Grand-père semblait montrer des signes d'impatience. Il redoublait d’efforts pour étudier les choses. Et c’est à cette époque que je montrais un réel intérêt pour ses recherches. Alors, petit à petit, il consentit à m’enseigner tout cela. Le Shimmer, mais aussi d’autres inventions liquides qui transformaient le cœur même de l’existence de nos espèces. Non seulement Grand-père parlait sans cesse du temps qui passait, mais il le traitait comme une entité presque vivante. J'étais âgée d’à peine vingt ans et l’envie d’en savoir plus me brûlait les doigts.
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La Clémence de l'Arcane
Aika est la petite-fille d'un vieil horloger de la Ville Basse, aussi appelée Zaun. Par amour de la recherche et de l'innovation, elle va être confronté à des découvertes décisives dans l'évolution des évènements. Elle fera également vite connaissance avec Viktor, qu'elle admire et comprends : il semble y avoir un lien fusionnel entre eux, mais jusqu'où pourrait-il aller ?
Et qui est la jeune fille dans son cercueil de verre, qui scella le destin de la jolie inventrice ?
Personnages de la série cités : Viktor, Singed, Sky, Jayce, Heimerdinger, Ekko, Vi, Jinx.
Note : Un fan-art est en cours de création par l'artiste Tako que vous pouvez retrouver ici ❤️
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