Je veux des mots pour aimer pour se regarder pour se comprendre pour s’aider pour partager pour offrir pour accompagner pour soutenir pour chérir pour s’oublier et tout cela en même temps
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J'aimerais te rencontrer, toi la personne aussi passionnée que moi.
J'aimerais quelqu'un qui comprendrait qu'on puisse s'immoler par amour, qui comprendrait qu'on puisse se tuer par désespoir, s'oublier dans l'euphorie et regretter dans l'oubli.
J'aimerais te rencontrer, toi qui partagerait les mêmes sensations, les mêmes émotions que moi. Toi qui laisserait sa joie s'exprimer au plus insignifiant détail et comprendrait la rage qui me traverse au plus petit parjure.
J'aimerais te rencontrer, toi dont le corps s'électrise au moindre souffle chaud dans le cou, toi qui se réchauffe en tenant mes mains. Nos bouches s'accolent, nos sentiments dévorent.
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Paralysé dans un rêve...
Paralysé dans un rêve...
Ils sont riches, ils sont vivants, ils sont doux. Ils me bercent, me donnent puissance, m'émancipent. Ce sont mes rêves, les enfants oniriques de ma pensée lunatique.
Ces rêves sont plein de grandeur, de bonheur, de joie et de justice. Ce sont des personnes bienveillantes, des mondes infinis, des sociétés utopiques, des paradis impossibles.
Ce sont des rêves impossible à quitter. Pour mon vrai moi. Mon vrai moi est prisonnier de ce monde. C'est lui qui peut accomplir ces rêves, mais il est enfermé dans le monde des pensées, incapable de se matérialiser dans le monde sensible.
Parfois je me dis que je peux changer le monde et le rapprocher de mes rêves, pour que mon vrai moi puisse se matérialiser. parfois je me dis que je devrais tout abandonner et rejoindre éternellement mon vrai moi dans des rêves.
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Il arrive un jour où toutes les plaintes s’arrêtent
Il arrive un jour où toutes les plaintes s’arrêtent
A force de les répéter elles perdent en vérité
Sans pour autant être claires dans ma tête
Est venu pour moi le temps de me retirer
Beaucoup de choses ont changé depuis que je compose
Mais moi seul ait décidé de prendre une pause
Même vous mes poèmes, vous seuls qui me suivez
Feriez mieux enfin de vous arrêter
Car je n’ai plus de rimes ni plus d’éloquence
Tout ce que je vous fais n’a plus de décence
Tout cela est mauvais
Aujourd’hui je n’ai plus de nuances
Et demain n’aurait plus aucune élégance
Vous m’oublierez, mais moi jamais
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Cet enfant se torture pour ne pas sangloter
Cet enfant se torture pour ne pas sangloter
Il garde précieusement son eau de jouvence
Car il ne veut pas distribuer sa souffrance
Puisse-t-elle être de son exclusivité
Ses ambitions et rêves n’ont plus rien de vifs
Ils sont en dehors des classiques éditions
Plus d’amour, d’argent ni d’édification
Sourire est déjà un bien bel objectif
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Je ne sais pas comment te le dire
Je ne sais pas comment te le dire
Je t’aime
Cet amour c’est juste un délire
Quand même
Je t’aime tellement toi ma beauté
J’en pleure
Et jamais tu ne pourras t’en douter
J’en meurs
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Rimes ! Je vous ai trop longtemps abandonnées
Rimes ! Je vous ai trop longtemps abandonnées
Les jolies phrases et tournures bizarres
Me manquaient tant. Revenez-donc vers moi les arts
Montrez-moi que vous m’avez vraiment pardonné !
J’ai beaucoup changé depuis la dernière fois
Dites-moi si vous me reconnaissez encore
Je connais toujours plein de rimes sonores
Celles que si facilement on emploie.
Je n’ai plus de rythme, je n’ai plus la cadence
Tout ce que je fais c’est vous faire violence
Quel si mauvais sonnet
Vous contenez tout ce que je dis en silence
Vous me montrez ce qui n’a pas de sens :
Mes amours mes secrets.
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Ces poèmes parlent d’amour sans avoir été vécu
Ces poèmes parlent d’amour sans avoir été vécu
Ils parlent de peurs qui n’ont jamais été vaincues
Ils parlent de musique sans jamais qu’on ne l’entende
Ils parlent de personnes sans qu’elles ne le demandent
On y fait l’amour sans créer la vie
On y parle de mort sans en avoir envie
Il n’y a pas d’amis seulement des accointances
Et tout cela n’a – je pense – aucun sens.
Mais si dans ces rimes tu crois t’y reconnaître
Si dans cette mélancolie tu te sens renaître
Alors abandonne tout et choisis enfin un destin
Ou sinon le croque-mort, lui, se fera un festin
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Était-elle blonde, brune ou rousse ? Je l’ignore.
Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore.
Verlaine in Poèmes Saturniens, Mon rêve familier
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Parfois j'aimerais être aussi intense avec toi qu'avec mes pensées
bleedmeoutbefore
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Moins que morte tu n'es même pas éther
Moins que morte tu n'es même pas éther
Moins que vivante tu n'es rien que fantasme
Moins qu'éternelle tu disparais quand éclate
L'orgasme de mes plaisirs personnels
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Lettre d’adieu
Très chère C.,
J'ouvre cette lettre sur une déclaration sinistre : Nous nous sommes oubliés.
Ce n'est probablement pas l'ouverture la plus joviale que tu aies pu lire dans ta vie. Ce n'est pas le genre de lettres qui te correspondent.
Tu es une femme joviale, active, élégante, et intelligente. J'ai toujours admiré ton mélange entre ta curiosité insatiable et ta liberté extrémiste. Intéressée par chacun, mais jamais attachée à l'un. Ouverte à tout, mais fermée de tous. Fidèle à ses principes mais jamais à un autre, certains diraient que savoir ce à quoi tu penses est contre tes principes.
J'en avais presque oublié ce dicton.
Ta curiosité extraordinaire nous aura fait se rencontrer, se découvrir, et nous entendre. Nous avons trouvés nos semblables en nous. Contrairement aux apparences, tu n'aimes pas les compromis, et je les déteste absolument. Tu as une sensibilité artistique, je vis absolument tout ce qui est art. Te lire, c'est écrire et vice-et-versa. Nous pensons doublement la vérité et son contraire. Nous sommes des oiseaux migrateurs volant par dessus un ouragan, loin des vagues, incapables de se poser. Nous sommes condamnées à voyager encore dans le tourbillon de la vie. L'âge de raison nous importe peu et nous n'avons pas de comptes à rendre à qui que ce soit, pas même un ami.
J'ai presque oublié de parler de ton ami.
Aujourd'hui un de tes amis ami aura, au bout de 2 ans et 2 mois je crois, pris un chemin particulier. Il a toujours été un papillon palpitant, papillonnant de papilles en papilles, palpant les paroles de païens, voyageant de bouche à bouche, par la parole, sans jamais réaliser qu'il pouvait prendre son envol.
C'est qu'il est resté dans son nid, quand toi déjà migrait par dessus Saturne et Jupiter, lui attendait encore le retour de son amie sur terre. Deux ans presque, en attendant un signal, un retour, un feedback, une goûte, c'était une gageure presque.
Le papillon n'a jamais eu ses ailes, mais aujourd'hui il ne peut plus vivre ainsi. Il s'agit pour lui aussi de prendre ses ailes, le premier vol, le premier saut, la découverte d'autre chose que le nid abandonné de notre relation. Je n'ai pas voulu voler sans toi je crois, mais pour être franc, je n'ai jamais eu besoin de toi pour cela en fait.
Je me suis presque oublié.
Avec la distance, nous nous sommes oubliés. Nous n'avons plus eu de discussions inlassables, d'échanges constructifs ou juste de moments funs.
Il n'y a plus que de la fatigue et des obligations. Se parler nous prends du temps, se voir est impensable. Je n'ai plus l'envie de tourner en rond, d'être l'unique souffle d'une relation qui ne tient plus que d'un seul côté. Nous ne savons plus être des amis, nous ne savons plus se comprendre, nous ne savons plus nous parler.
Nous nous sommes oubliés.
C'est une rupture mais sans raison ni conséquences, à part peut-être celle de ne plus se sentir obligés.
Voguons à part maintenant, car pour moi il n'est plus pensable de vivre avec la conviction d'avoir encore une amie qui n'est plus là pour moi aujourd'hui.
Merci pour ces vagues de souvenirs traversant mon esprit, remous de pensées en moi, faisant vaciller sous l'ouragan, la chaloupe en effroi ; mon âme heurtée sous les tourments.
Oublions nous,
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Inanité
Si je pouvais ressembler à qui tu désires
Si je pouvais me rapprocher de qui j'aspire
Si je pouvais quitter mon image plastique
Mannequin de mensonges, fable fantastique
Dessinée du ciel par une main chirurgique
Négligeant les diktats des menteurs liturgiques
Je suis cette esquisse, instrument de volupté
Qui porte mon exquise passion incarnée
En cet instant intime, ma peau nue, hâlée
Frémit sous la cime de ton plaisir voilé
Aime moi maintenant, mon doux éminent cœur
Pétris moi doucement, comble moi de bonheur
Une fois l'idylle usée, l'argile durcie
Tu regrettes déjà ces moments de sursis
Plus aucun baiser ni plus aucune vision
Désormais, tu fais comme si nous se parlions.
Car tes yeux vitreux traversèrent mon regard
Et virent mon écu bleu, mon esprit hagard
Mon feu tuberculeux, cette malédiction
Je suis une coupe vide, un être fiction.
Et tu t'en vas dans une nouvelle existence
Comme si tu voulais marquer notre distance
Tu rouvres mes sévices, réveilles mon pleur
N'étant qu'artifice, une poupée sans valeur
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Sédimentation
Avant
Très cher moi d'avant, alter ego véhément
D'un passé insouciant, innocent et aimant
Toi qui ignore notre souffrance à venir
Chéris tout cet or de ton époque et admire
Aime la nature, les animaux sauvages
Respire cet air pur, sous les heureux nuages
Chéris la neige, le ciel, et le bacchanale
Des oiseaux chantant en harmonie atonale
Maintenant
Usé par la violence, les sévices, comme une proie
Voulant fuir la dissonance du train grinçant
Cette machine infernale, ce corridor dansant
M'emporte, carcéral, en hurlant en effroi
Sur ce chemin veule, destinée crève-cœur
Je traîne mon linceul de huit heures à vingt heures
Et dans cet abîme de logique impossible
Je ruine mon millésime, mon amour inaudible
Et ensuite ?
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