chairavivre
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CÀV - chair à vivre
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chairavivre · 5 months ago
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I come from a culture that has no nudity taboo - nudity is not considered inherently sexual, or somehow traumatising to witness. What that means in practice is that there is a clearly drawn line between sexual and non-sexual nudity. There is nothing wrong or inappropriate about nudity in a sexual context, and nothing wrong or inappropriate about nudity in a non-sexual context. However, it is 100% inappropriate to be nude in a situation where it is not obvious from context whether this is sexual or not.
I've seen random kids who briefly escaped from their parents bolt across a public park buck-ass naked after they were playing in the water fountain and their parents were in the middle of changing their kid from wet clothes to dry clothes when the small nudist escaped. Changing your small kid's clothes right there in public is ok because there is obviously nothing sexual about a child whose clothes got wet. But although people will have baby pictures of their kids in the bath or just running around the house like that because sometimes little apes hate clothes for some reason, it's considered common sense to not share those pictures on facebook mom groups and such, because you have no way of knowing who's seeing them, and that blurs the line of context.
It all boils down to the clearly defined context. Bathing nude in the same sauna with five of your co-workers at the office christmas party? Clearly nonsexual, therefore completely fine. Your friend-with-benefits inviting you to come over and opening the door in nothing but a doggy collar and the most porn-scented perfume? Clearly sexual, therefore completely fine. A woman checking her breasts for lumps in the gym lockers just before or after a shower? Clearly non-sexual, therefore completely fine.
But if you went to the bank today and there's some guy who walks in and immediately strips naked, doing his banking business wearing nothing but a deep smile and being clearly very content with this situation, you have no way of telling whether he's getting kicks out of this or not. There is no contextual reason for him to be nude. Therefore, that is inappropriate.
Then you go home and post on tumblr - as one does - going like "there was some dude completely fucking buck-ass naked in the bank today. That was fucking weird and I wish he had not done that." And someone immediately swoops into inform you that actually nudity is not inherently sexual or inappropriate, and there are cultures out there that have no nudity taboo. It's not fair to call somebody a freak for something like that, maybe that guy was just finnish.
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chairavivre · 5 months ago
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En faisant croire aux ménages qu'il est la solution à leur problème, le crédit renouvelable le creuse et les enfonce. Tu as lu ça avant d'aller au boulot. Tu l'as pris pour payer ton loyer, tes factures et les besoins de la vie courante. Mais en sauvant l'alimentaire, il t'enfonce sur tous les autres domaines.
D'ailleurs, on ne peut pas dire que tu manges bien. C'est avant tout quand on t'y autorise, dans un autre espace fermé. Ton corps accuse déjà le relâchement du dépit, l'impuissance. Courir au bus, déposer ta vie dans un casier, t'asseoir. Pause, revenir, pause déjeuner, revenir. Rester de nouveau sur cette chaise ergonomique qui te fait mal à l'âme - et tu te méfies de ce mot - jusqu'à la dernière pause. Revenir encore comme en apnée, priant que les prochains appels soient plus vivables. Reprendre le bus dans les odeurs d'aisselles et de vapoteuse, entre des bras qui s'accrochent tant bien que mal pour ne pas tomber. Se coucher tôt...La réalité colle à tes rêves, les englue.
Tout recul, toute distance et autres relativisations s'abolissent. Chaque pause te redonnent à peine le souffle qui te permettra de tenir, d'aligner les mots les uns après les autres, de compatir, d'expliquer, de concéder, de chercher le meilleur discours possible entre un besoin client et tes outils, entre ce qui est de ton ressort, l'émotion de la personne au bout du fil et ce qui t'échappe complètement pour une question d'inexpérience ou de procédure. Ton esprit s'étiole...tenir, tenir, punaise.
À la fin, tu as tout perdu. Ton nom, la construction des phrases, le sens des mots. Ce qui s'affiche à l'écran te semble flou. Fais un effort. Tu ne peux pas abandonner. Tu ne peux pas. Tu ne peux. Tu ne. Tu.
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chairavivre · 6 months ago
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So true and funny. I like the bubble feeling...and may there be beautiful accidents (is that sentence even correct ?) ! Also this post reminds me of the song-movie "Nobody knows I'm here".
being on tumblr is like being in a car in a parking lot
like it's technically public, but you're also sorta in your own little bubble, and people have to be Actively trying to listen in order to hear you, if they're even aware that you're speaking at all. and then sometimes you accidentally bonk the horn with ur elbow and suddenly the whole parking lot knows you're a virgin
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chairavivre · 6 months ago
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des mots que j’aime des mots qui évoquent ma vie des mots qui étaient moi et qui m’ont été enlevés parce que je n’étais pas assez confiante pour oser fermer la porte à clé
des mots qui ont comme le petit prince profité d’un vol d’oiseaux sauvages pour s’échapper abandonnant derrière une rose précieuse et éphémère
les oiseaux sauvages avaient l’air bien plus intéressants qu’une vie plantée là dans la terre à essayer de faire racine si lentement dans un monde qui tournait si vite
je voulais prouver que je pouvais être le plus beau des oiseaux
alors j’ai volé j’ai été sauvage belle et intense j’ai visité toutes les planètes frotté mon cœur à tous les vivants j’ai appris et j’ai vécu
et puis j’ai brûlé petit tas de cendres je n’ai plus bougé d’un cil ni vol plané ni sauvageries pendant des mois immobile
n’est pas oiseau qui veut
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chairavivre · 6 months ago
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Flûte alors 😅
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Vos horoscopes pour février 2025 (à nouveau inspirés du journal satirique étasunien The Onion).
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chairavivre · 6 months ago
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Tu flottes un moment. Tu peux encore entendre les grincements du sommier, le ronronnement du chauffage, le passage des voitures à travers la fenêtre mais tes yeux restent fermés. Tu cherches un instant un chemin qui s'enfonce dans les ténèbres à travers le bruit. L'espace te rattrape. Tu es maintenant invisible.
Dos bien à plat sur le lit, tendu comme une voile. On est bien, là, non ? De légers picotements se font sentir quelque part, là où tu devines tes doigts, tes orteils, tes bras, tes jambes, là qui dépasse de ton torse dans l'obscurité. Tu ne bouges pas, ça va passer. D'ailleurs, tu ne peux plus. Les picotements se transforment en aiguilles qui fusent vers ton coeur. Tu les suis des yeux du dedans. Que vont-elles faire ? Elles ne vont pas vers ton coeur. Regarde plus bas. Tu essaies de voir encore. Elles se concentrent vers le côté gauche de ton bas-ventre. Là, une arête point.
À cet instant, tu incarnes la stupeur, tu les sens ces yeux écarquillés qui tentent de comprendre ce que ce trait saillant fait là, aux trois quarts dedans, et l'autre presque dehors, à travers ta peau. L'arête ne se ressemble déjà plus, on dirait maintenant un visage au nez pointu.
Oh la la la la...ouh...comment est-ce possible ? Tu appelles ton colocataire qui cuisine comme d'habitude à cette heure-là. Il est déjà 12h15. Entre la chambre et lui il n'y a qu'un pas, celui de ta voix paniquée qui sait que là, ce bébé dans ton ventre, c'est physiquement impossible. Tu n'as pas ce qu'il faut...et avec qui ? Et comment l'élever ? Ça continue à pousser.
Il éclate de rire. Quoi ? Comment ose-t-il se moquer ? "Bah, regarde", te dit-il, "t'as encore mangé un lego !"
Tu te réveilles.
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chairavivre · 6 months ago
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Tu as pris un train puis un deuxième. Tu as calculé le temps juste pour te rendre de la gare au musée. Tu n'aimes pas qu'on te presse mais tu arrives au pas de course.
Faire la queue, montrer ton billet, entrer dans le hall, retrouver le groupe. Aller aux toilettes, refaire la queue. Refaire la queue pour le vestiaire. Revenir sur tes pas.
Vous entrez enfin dans la salle d'exposition. Le parcours vous guide de tableaux en tableaux, d'objets en objets à grand renfort de commentaires affichés sur les murs.
Les gens devant toi n'avancent pas, le regard figé sur un tableau dont ils ont pris la photo, pour après. Les gens avant eux ne bougent pas non plus. Derrière, on s'impatiente. En somme, tu fais de nouveau la queue. C'est donc ça, "faire une expo"?
Tu attends. Il fait un peu chaud. Le temps s'étire...La foule semble appartenir à ce lieu. Juste un objet comme un autre sur lequel on bute et qui ne suscite aucune émotion. Vraiment ? Pas de frustration ? Il fait très chaud. Tu te tords le cou pour voir s'il existe un espace libre entre toi-et la queue-et les oeuvres dans lequel reprendre vie. Ta doudoune si légère d'habitude pèse maintenant des tonnes. Le sol devient vaseux. Tu ne sortiras jamais de cette salle.
Vite, convoquer l'énergie du désespoir en soufflant très fort. Peut-être lever les yeux au ciel pour montrer ta détermination. Tu te faufiles, à contresens de la visite.
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chairavivre · 7 months ago
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On te fait un compliment. Tu remercies poliment. Ce sont des choses qui arrivent. Tu affiches un sourire aimable mais tu ne peux t'empêcher de baisser les yeux. L'autre reste là, à te fixer, tu sens son regard, son attente. Tu ne sais plus vraiment où tu es. Sans autre mot que "merci" pour continuer la phrase reçue ou pour détourner la conversation, tu as l'impression de flotter. C'est absurde. Toi aussi, tu attends que quelque chose passe. Mais quoi ?
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chairavivre · 7 months ago
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Ce matin, tu n'as pas envie. Te lever, te laver, enfiler des vêtements pris à la va-vite, te regarder dans le miroir et tenter de te redonner figure humaine.
Tu te rues à l'extérieur. Le froid cueille ton corps endormi, le vent laboure ton visage. Tu es déjà en retard, tu as 15 minutes pour faire un trajet de 30. Tu marches d'un pas sonore, redoutant le contact de tes semelles trop lisses avec le trottoir gelé. Un pied posé sur une plaque de verglas et c'est la chute.
Tu as mis des gants, un bonnet mais ta doudoune est restée ouverte. Pas le temps. Tu évites les gens qui viennent à contresens, tu fonces sur les passages piétons, plus que 10 minutes. La rue de la Paz défile, formant deux murs et une perspective.
Tu arrives de justesse, salues tes collègues. Tes joues brûlent - un feu bleu.
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chairavivre · 7 months ago
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Tes yeux flambent. Ta gorge aussi. Quand tu parles, quelque chose accroche, on pourrait croire que cela fait vingt ans que tu fumes. Tu as pris comme un coup de vague au nez, ça pique et tu serres les dents. Attends que ça passe. Tu as un peu perdu l'odorat et le goût car tes narines se bouchent par intermittence mais tu as quelque part dans la bouche ou dans les sinus comme une sensation de grosse bêtise comme lorsque, enfant, on te mettait à genoux les bras écartés et lestés de petites boîtes de conserves, et que tu restais là, face contre le mur, hébété.e, ayant pleuré toutes les larmes de ton corps.
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chairavivre · 7 months ago
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Tu n'arrives pas à dormir. À raison d'une quinte de toux toutes les cinq minutes, difficile de se laisser aller. Et ton corps...une énorme poche dans laquelle des aiguilles font la course. Alors tu réfléchis. C'est l'heure où tu crois pouvoir trouver des solutions. Tu fais des hypothèses, cherches des réponses, rallumes ton smartphone. Goo est-il ton ami ?
À la fin d'un article, tu cliques sur une icône. On ne sait jamais, les réseaux sont pleins de surprises. Mais le profil qui s'affiche ne t'apprend rien de plus. Précédent, précédent, quitter. Tu veux fermer l'appli. Tu rates, la page d'accueil s'affiche, ton regard est happé par le fil d'actualités. Tous ces messages de nouvelle année qui célèbrent des succès, reviennent sur des échecs qui au fond n'en sont pas vraiment, qui te donnent des sueurs froides. Quelque chose dans le ton où l'on se met en scène en super-personne, moi c'est un(e)tel(le), j'aide x à faire y. Présent de vérité générale. Tous ces visages comme un gigantesque trombinoscope - Promotion des travailleur(e)s, toutes années confondues. Tu sais que tu fais partie de ces profils qui prennent une pose professionnelle, tu sais aussi le bandeau "OpenToWork" accroché en vain sous ta photo. Au fond, qu'est-ce que tu attends pour réussir ? Et tu continues à faire défiler le fil avec cette impression d'être dans un cauchemar où tu voudrais cligner des yeux mais ne peux pas, ceux-ci sont vissés à l'écran et les en détourner les arracheraient. Quelques larmes coulent sur tes joues.
Tu as jeté le téléphone loin sur le lit. Ça recommence. Les idées qui te retournent, le mur invisible, infranchissable, le sentiment de lassitude. Tu ne sais plus t'endormir sereinement. Maintenant il te faut des heures et tout un cirque, angoisse, apaisement doute, angoisse, apaisement, doute...comment c'est déjà, environ 30 minutes à lutter en cas d'insomnie ? Tu te forces à respirer. 10 inspirations-expirations jusqu'à te faire la tête légère...tu es encore là ? Continue. 10 inspirations-expirations. Plus que 30 minutes.
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