Ressenti et premières impressions
Yo les bro !
Ça fait déjà  4 mois que je suis rentré en cours (enfin je crois…) ! Le temps passe très vite et c’est donc le moment pour un petit compte rendu !
Tout d’abord, la vie universitaire c’est cool, mais la vie universitaire à Corte c’est encore mieux, c’est le top ! La ville ressemble à un grand campus en mode américain stylé et tout, tavu !.. Plus sérieusement c’est vraiment sympa d’être à l’iut de corse, l’ambiance est vraiment super, tout le monde se connait, s’entraide ; On s’amuse et on bosse ! Les enseignants sont pour la plupart super, les intervenants y compris. Contrairement au lycée, ils s’adaptent à ce que l’on aime dans notre section, même si ils sont obligés de respecter un minimum les programmes, ils sont beaucoup plus investit dans leurs cours et souhaitent vraiment que l’on apprenne quelque chose en les suivant. Ils nous considèrent moins comme des gamins et sont à votre écoute, prêts à vous aider sans aucuns soucis (philosophiiiie !). Cela change véritablement des années de lycée…
Au niveau des absences, et le fait que les cours soient obligatoires sont, personnellement, une bonne chose ; Me connaissant je serais incapable d’aller en cours régulièrement et de fournir un travail convenable, je redescendrais surfer dès que possible à Ajaccio ! De plus la notation est majoritairement en contrôle continu avec quelques partielles également, ce qui oblige à travailler plus régulièrement et s’investir vraiment, et cela évite aussi de passer une semaine, si ce n’est moins, à réviser 30 matières différentes enfermé chez vous ou de pourrir vos peu de vacances. Et effectivement l’iut ça n’est pas la fac ! Il est vrai que les journées sont très longues tout comme les semaines, et le rythme est assez soutenu : 8h-18h et 5/7 j ! Mais cela nous apprend ce que c’est de travailler et ayant bossé dans un restaurant durant l’été, c’est plutôt léger au final et puis relativement plus plaisant !
Cette formation est énormément variée. Elle est certes centrée sur l’audiovisuel, le réseau, et la communication ; Mais elle est très diversifiée, nous faisons de l’histoire de la communication, de l’analyse filmique et publicitaire, nous réalisons des courts métrages, des sites web, des publicités, des affiches, on apprend à coder, on utilise des gros logiciels comme Illustrator, Photoshop où mieux encore, Paint ! On continue l’anglais avec notamment du vocabulaire spécifique à notre environnement, tout comme nous apprenons chaque pièces d’un ordinateur et comment réaliser des effets sonores ou encore comment fonctionnent tous les types de réseaux. Et pour l’instant, même si certaines matières sont encore lourdes et difficiles à vraiment appréciées, tout ce que j’ai fait m’a plu.
Pour ma part je continue de penser que c’est un très bon choix d’être ici même si ce n’est pour moi qu’un passage vers des études de cinéma. Et cela fait toujours beau dans le C.V et on acquiert une véritable connaissance et un vrai diplôme. En résumé, ce dut montre une grande diversité de matières et forme à de nombreux horizons, et propose à la fois un côté théorique et un côté pratique ! Et la Corse c’est juste parfait.
Je vous dit à la prochaine, take care ! Peace
M.R
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L’accès à la langue Corse
Voici un travail réalisé dans le cadre de la matière "Corse appliqué au multimédia" avec l'aide de Francesco Cicciliano :
L’accès à la langue Corse
Patrimoine immatériel de l’humanité, la langue favorise la cohésion sociale et le lien transgénérationnel, elle doit donc être appréhendée comme une richesse à préserver. De ce point de vue on ne peut que regretter le retard pris par la France en matière de conservation de son patrimoine linguistique. La langue corse qui a failli disparaître au cours du XXe siècle est devenue une revendication incontournable depuis les années 1970 et les débats qu’elle suscite font couler beaucoup d’encre…
Ainsi,dans un article publié en 2011 dans les colonnes du quotidien Corse-matin ,Femu A Corsica affirmait par la voix de Saveriu Lucciani qu’ « Il nous incombe à présent de définir les contenus et contours de ce statut pour pouvoir mettre en place, par étapes régulièrement évaluées, une planification intelligente afin que tout citoyen vivant en Corse puisse avoir au moins l’accès à la compréhension et, à moyen terme, au plaisir d’une langue corse librement partagée par tous, sans distinction d’origine, …».
Mais si la langue corse est, de fait aujourd’hui, une langue publique, sa sauvegarde est un chantier ardu, avide de moyens et malgré tout incertain. Les médias ont un rôle crucial dans la diffusion de la langue, il est donc intéressant d’étudier l’existence médiatique de la langue corse à travers les médias et s’interroger sur la suffisance des moyens mis en œuvre dans ce domaine.
Pour comprendre et partager une langue il faut la faire vivre, l’enseigner. Cela passe par le chant, la littérature, le théâtre, mais aussi par la télévision la radio la presse et le web.
Nul besoin d’argumenter longuement sur le rôle crucial des principaux médias (télévision, radio, presse écrite) dans la seconde moitié du XX° siècle pour diffuser la voie gouvernementale.
Les médias dans les démocraties occidentales ont un rôle de miroir dont les gouvernements ont certainement les premiers pris la mesure. Ce qui est diffusé médiatiquement a une force matérielle non négligeable.
La langue corse constitue une revendication importante de la tĂ©lĂ©vision locale bien que sa prĂ©sence Ă l’antenne soit relativement rĂ©cente.Â
Le 25 février 1970, Jacques Chaban-Delmas, annonce la création de magazines de télévision en langues régionales. FR3 Méditerranée, réalise des émissions en corse (bilingue à l’origine) à partir de 1976 comme le Vita Corsa d’une vingtaine de minutes par semaine.
Mais c’est la création de FR3 Corse qui va marquer un bouleversement sans précédent dans l’usage du corse avec la création du journal télévisé Corsica Sera en 1982,le fait d’utiliser le corse, hors d’un usage folklorique, séduit le public et la presse. L’enjeu est clair : permettre à tous de s’exprimer et de se retrouver.
Mais, dès 1984, Claude Marchand, directeur des programmes de la chaîne s’oppose à l’usage du corse dans le JT tandis que les cahiers des charges successifs de FR3 puis France 3, continuent à faire figurer la mission de contribuer « à l’expression des principales langues régionales parlées sur le territoire métropolitain ».
Le magazine Da Quì, diffusé à partir de 1993, participe à la promotion de la langue corse.
En 1994 la création tous les jours sauf le dimanche à 18h58, du Ghjurnale, en langue corse d’une durée de 6 minutes et un mercredi sur 4 est diffusé Da vicinu en langue corse.
Puis le corse sert de nouveau à partir de 1995 à parler de l’actualité avec la création du magazine Noi remplacé aujourd’hui par une édition en langue corse diffusée avant 19h00.
Ghjenti qui remplace Da Quì en 1998, plus ouvert, plus actuel permet vĂ©ritablement une ouverture du corse vers tous les types de sujets.Â
France 3 Corse a su introduire la langue corse dans différents programmes, ne la réservant pas exclusivement au journal télévisé. Aussi, le téléspectateur dispose d’un échantillon assez large de programmes où la langue corse, évolue sans aucune ambiguïté .
Aux termes de la loi du 1er août 2000 relative à la liberté de communication, les sociétés de radio et télévision de service public doivent contribuer à l’expression de ces langues régionales.
Ainsi, ces dernières annĂ©es la tĂ©lĂ©vision rĂ©gionale tente de devenir un vecteur de la langue corse.Â
Aujourd’hui les radios et les télévisions de service public ont leur place dans la diffusion des diverses expressions culturelles. Dans le cahier des charges de ces dernières, il est inscrit qu’elles doivent veiller à faire vivre des langues et cultures régionales.
Depuis quelques annĂ©es France 3 Corse a choisi de s’associer avec l’UniversitĂ© de Corse ou le CRDP (Centre RĂ©gional de Documentation PĂ©dagogique) en produisant des documentaires servant de supports pĂ©dagogiques aux enseignants.Â
Via Stella (premier TV numérique régionale depuis le 30 octobre 2007) travaille également en collaboration avec le CRDP à créer des programmes didactiques d’apprentissage de la langue corse.
Ce partenariat dénote une volonté de la télévision corse de « devenir » un outil de médiation pédagogique.
Si dans le cas de l’audiovisuel le problème quantitatif semble stabilisĂ©, la dimension qualitative reste certainement un point de contradiction majeur dès lors que l’on traite de la diffusion de la langue corse dans la presse Ă©crite oĂą sa place est assez marginale.Â
Le premier journal en langue corse crĂ©Ă© en 1896 par Santu Casanova A Tramuntana rĂ©pondait dĂ©jĂ Ă une ambition salutaire, celle du combat contre l’extinction du corse face au français ou Ă l’italien.Â
Les revues littĂ©raires : Rigiru, A Pian d’Afretu, Cismonte, Isule, mettaient en valeur la langue Ă travers la prĂ©sentation de sujets culturels.Â
Aujourd’hui La revue littĂ©raire Ă©ditĂ©e par le Centre Culturel Universitaire de l’UniversitĂ© de Corse Bonanova est la seule revue exclusivement rĂ©digĂ©e en langue corse.Â
A Chjamata éditée à l’initiative de Cultura Viva , une association composée de corses résidents à Paris est entièrement rédigée en langue corse.Elle est destinée aux corses vivant à Paris dans un premier temps mais est également diffusée via le site internet de l’association.
Le quotidien unique, Corse Matin, publie une chronique hebdomadaire et rédige quelques titres en langue corse.
L’hebdomadaire Le Journal de la Corse, doyen de la presse européenne, propose régulièrement en langue corse des textes de grandes qualités de Lisandru Bassani et de Francescu Perfettini ainsi qu’un supplément, A ferula qui présente l’actualité culturelle.
Le mensuel Corsica, publie un éditorial en langue corse, ainsi que l’étude d’un mot du mois et un article de fond ou une interview de spĂ©cialiste sur la langue ce qui correspond a peu près Ă Â la place qu’occupe la langue corse dans la presse nationaliste.Â
Il semble donc que la faible alphabétisation en langue corse soit une cause centrale de la rareté de la langue dans la presse écrite. En effet, un journal n’existant que parce qu’il est lu, les journaux locaux ne peuvent s’affranchir d’une réalité commerciale qui verrait leur survie menacée en laissant une place plus grande au corse dans leurs pages.
La corse bénéficie aujourd’hui d’un taux d équipement et de connexion a internet à la hauteur de la moyenne nationale il y a donc lieu de s’intéresser à l’effet internet sur la pratique et la diffusion du corse.
D’une manière gĂ©nĂ©rale l’utilisation du corse dans les actions de communication est assez marginale et reste attachĂ©e Ă des objectifs de promotion rurale ou de produits artisanaux.Â
De nombreux sites, journalistiques, culturels, institutionnels ou commerciaux, proposent une partie de leur contenu en langue corse, à l’image de la Collectivité Territoriale de Corse qui propose une version corse de son site internet.
Le magazine Corsica reprend sur son site la même proportion d’utilisation du corse que sur le papier et
les sites entièrement en langue corse restent très peu nombreux.
Il existe cependant trois sites représentatifs d’une volonté de valorisation d’utilisation de la langue corse.
Le site de l’ADECEC (Association pour le DĂ©veloppement des Études ArchĂ©ologiques, Historiques, linguistiques et Naturalistes du Centre-Est de la Corse) est une rĂ©fĂ©rence en termes de ressource informationnelle sur la Corse. Il est un des sites les plus avancĂ©s dans son intĂ©gration du corse. Il propose entre autres services une banque de donnĂ©es linguistiques en ligne et un traducteur français-corse, corse-français.Â
A Piazzetta blog créé par des étudiants, propose un traitement satirique de l’actualité régionale entièrement rédigé en langue corse.
Enfin le site BDLC (Banque de DonnĂ©es Langue Corse) mis en ligne par L’UMR LISA de l’UniversitĂ© de Corse propose au grand public un outil lexical Ă©laborĂ© par les chercheurs de l’UniversitĂ© de Corse. Il met en ligne un lexique français-corse et corse-français tenant compte de la dimension polynomiale de la langue corse.Â
La langue corse est ainsi présente sur le web à travers huit secteurs différents : patrimoine, littérature, actualité, pédagogie, services, forum, commerces, institutions.
Aujourd’hui, la langue semble donc devenir, un Ă©lĂ©ment de programmation et de production insĂ©rĂ© comme les autres, ou parfois plus que les autres, au sein du projet mĂ©diatique.Â
Ceux qui ont voulu que le corse soit parlé à travers les outils radiophoniques et télévisuels ont dû composer d’une part avec les lois nationales sur la présence médiatique des langues régionales et d’autre part avec les volontés des directions de chaînes.
Nous avons vu la difficultĂ© d’existence en presse Ă©crite d’une langue dont l’essence se trouve dans l’oralitĂ© quant aux technologies numĂ©riques, elles sont aussi un vecteur privilĂ©giĂ© de communication et de promotion de notre culture, de notre terre et de notre langue.Â
Ainsi si l on reconnaĂ®t que la langue est un vecteur nĂ©cessaire de l’expression de l’identitĂ© rĂ©gionale, on souligne de fait la difficultĂ© d’un gouvernement centralisateur Ă encourager cette pratique.Â
Dans tous les liens que nouent les hommes dans la cité, le lien de la langue est le plus fort, car il fonde le sentiment d’appartenance à une communauté.
L’accès aux moyens modernes de communication est une des conditions de l’accès au développement dans une société moderne cependant il est évident qu’« afin que tout citoyen vivant en Corse puisse avoir au moins l’accès à la compréhension et, à moyen terme, au plaisir d’une langue corse librement partagée par tous, sans distinction d’origine, …» il est essentiel de susciter des échanges en corse et la langue corse n’a d’avenir qu’à travers la société qui la parle et la maintient, tout simplement, en vie.
Ainsi, la présence dans l’espace médiatique de la langue corse est un enjeu incontournable dans notre avenir proche et il y a lieu de s interroger comment les nouvelles générations vont s’emparer de cet outil pour continuer à faire existe des échanges en langue corse.
A lingua hè non solu a lingua di l’identitĂ ma ancu a lingua di mudernitĂ , di l’apartura culturali…Â
F.S. & M.R.
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