Tumgik
friscotales · 3 years
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To new adventures
Daring to dream
“ JosĂ©phine, que se passe-t-il si tu te laisses rĂȘver ? “ Me laisser rĂȘver ? Oserais-je ? En ce moment prĂ©cis, je suis comme une spectatrice face Ă  la scĂšne de suspense d’un film qu’on dĂ©couvre. La tension monte, mais la rĂ©ponse est claire : c’est l’aventure qui triomphera. Comme quelques annĂ©es auparavant, alors que j’embrassais l’inconnu en sautant dans un avion pour l’autre bout du monde. Ma valise est prĂȘte ! OĂč allons-nous ?
J’ai su que je voulais faire ce Master * dĂšs l’instant oĂč mon amie, ancienne Ă©tudiante de Paris II, a levĂ© les yeux pour rĂ©flĂ©chir Ă  son expĂ©rience. De son silence s’est dĂ©gagĂ© la confiance en l’inconnu. Le ticket Ă©tait bookĂ©. 
La lecture du programme Ă©tait comme un menu allĂ©chant et trop dĂ©taillĂ© pour un ventre affamĂ©. Pleine de joie et d’enthousiasme, j’utilisais cette Ă©nergie pour les prĂ©paratifs : la table - mon appartement - prĂȘte Ă  accueillir les denrĂ©es ; les couverts - mon Ă©tat d’esprit - bien disposĂ©s ; les convives - mes proches - invitĂ©s Ă  goĂ»ter au festin. Un joyeux "mezze" Ă  partager.
Saying yes
Les plus beaux cadeaux que j’ai pu me faire avaient tous en commun d’écouter mon intuition, en suivant les chemins de l’exploration, de la dĂ©couverte, de l’aventure. Ces mĂȘmes chemins sinueux dont on ne connaĂźt pas les Ă©tapes, la longueur, les aires de repos.
Dans Yes Man, Jim Carrey incarne Carl Allen, un homme dĂ©sabusĂ© qui se retrouve malgrĂ© lui disponible Ă  toutes les possibilitĂ©s que la vie lui offre. Contraint de dire oui, Ă  tout. À la diffĂ©rence de Mr Allen, je conserve mon libre arbitre (ou est-ce vraiment le cas ?) et choisis de dire oui sans contrainte extĂ©rieure. Ma contrainte personnelle autodĂ©terminĂ©e est de choisir ce qui est beau, bon et juste. Ce qui me fera regarder en arriĂšre avec fiertĂ©. Ne pas dire oui Ă  tout, dire oui Ă  ce qui rĂ©sonne en moi. Gut control - check. Boarding time.
Flying
Au dĂ©collage, je serre toujours un peu les accoudoirs, je m’agrippe, je me raisonne, et je fais une petite priĂšre. Juste au cas oĂč.
“ Alors JosĂ©phine, c’est comment maintenant que tu rĂȘves ?”
Silencieux : entre les nuages cotonneux je ne distingue rien. Un calme d’abord rassurant puis inquiĂ©tant. N’y a t-il que ça ?
Agité : des turbulences dans mon ventre, une énergie créatrice qui gronde et a bien plus que je ne lui permet de dire.
Contemplatif : je regarde ces inconnus que nous sommes et qui partageons la mĂȘme cabine pour un moment. Un moment oĂč nous faisons tous plus ou moins la mĂȘme chose, au mĂȘme moment. Certains sont assis devant, d’autres Ă  cĂŽtĂ© des toilettes. Certains mangent ce qu’on leur donne, d’autres un repas halal, casher ou diabĂ©tique. Certains se retrouvent coincĂ©s derriĂšre des dossiers de siĂšges trop inclinĂ©s, d’autres se demandent combien de temps ils pourront tenir avant de devoir enjamber leur voisin endormi pour aller au petit coin. La plupart d’entre nous sommes plongĂ©s dans un film de notre choix, mais nous partageons bien le mĂȘme espace temps.
ConnectĂ© : je tends Ă  mon voisin le paquet de gĂąteaux que l’hĂŽtesse m’a donnĂ© : “vous en voulez ?” “oui, merci !”. On empile nos plateaux pour dĂ©gager nos espaces et faciliter le travail de l’hĂŽtesse. On se demande poliment pardon pour sortir une fois, deux fois, trois, fois. 
Quoi qu’il arrive, nous sommes tous vulnĂ©rables. Peu importe la destination, apprĂ©cions le voyage. * En Septembre 2020 j’ai dĂ©marrĂ© un nouveau Master en coaching axĂ© sur le dĂ©veloppement personnel Ă  PanthĂ©on Assas, Paris II. 
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friscotales · 6 years
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All night long
A sweet baby kept me awake all night. It wasn’t mine (is anyone ours ever?), and yet I couldn’t hep projecting myself as his mother.
Earlier that evening, him and I exchanged gazes, the kind you only share with an innocent new human - one who isn’t concerned nor aware of social norms and rules - yet. His big dark eyes stared in mine and I noticed he seemed fascinated by something I wasn’t probably seeing myself. It made me feel alive.
Later, his voice filled the airplane with raging weeping. Of course he wasn’t simply going to sit there, silently withstanding his discomfort like we all did. His dad was quiet and at ease, or at least he seemed to be. I imagined myself locked in the aircraft’s bathroom to try to keep the noise away from passengers, sobbing as my baby uncontrollably cries like a fury, his face turning a deep hot red, his hair and cheeks all wet from sweat and tears.
I felt so lonely and helpless, and seriously wondered: « Do I want to get through this? ». After taking care of other people’s kids for a while, I built the strong belief that I had spent enough time with kids - I didn’t want to have my own and go through that again. Nevertheless, it seems that our brains get tricked and wired to make it through and eventually want some more. At least that’s what I thought would make it worth it, and then I read a study about German mothers, confessing that they “regretted having kids”. You might have heard parents telling you that having kids “is the most wonderful thing”, and of course they tell you about how beautiful and smart their kids are.  I’d always wondered if these beliefs and feelings were true for everyone, and that study rekindles my concerns. In fact, even my own aunt once told me she thought her kid was ugly for a while. 
I genuinely thought we got special filtered glasses as a freshman parent. Ones that’d make our kid the most special being on earth. Maybe my aunt’s brain wasn’t shooting enough serotonin and ocytocyn, thus leading to a lack of empathy and bonding...?  I frowned as I kept thinking. The baby stopped crying after all, and stared at me some more. “So you’re done now?” I thought. His cute soft-looking hair was sticking on his forehead from sweating, curling in all directions. The kind of hairstyle we call cute on a baby, and a “bad hair day” as an adult. His rosy cheeks reminded me of my baby brother when we were little.  He smiled around. I smiled with awe.
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friscotales · 7 years
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In between trains in Brussels on a Saturday sunny afternoon 🌞 (at Bruxelles Gare du Midi)
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friscotales · 7 years
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Hairstyles revival *so 2015*
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friscotales · 8 years
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Oia
Ohlala. Oia? Eh bien, c’est beau. Les mariĂ©s sont partout (curieusement ils sont tous asiatiques), les photographes gigotant Ă  leurs cĂŽtĂ©s, cliquetant Ă  droite et Ă  gauche, dans tous les coins.  Rien de surprenant Ă  ce que la ville soit le lieu que l’on retrouve sur toutes les cartes postales de GrĂšce, c’est magnifique, paisible, relativement typique.
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Attention on se dĂ©vergonde – C’est l’heure du quart d’heure rebelle avec un petit plouf dans le jacuzzi d’une terrasse d’hĂŽtel. PrivĂ©e bien entendu. RĂȘvelise s’immerge de la tĂȘte aux pieds. J’y trempe un pied et recule: “Nan mais elle est trop chaude, pas envie”. On dĂ©campe Ă  toute allure en laissant derriĂšre nous les traces de notre effraction. Remontant les escaliers, haletantes, nous croisons un des types travaillant dans l’un des hĂŽtels du coin. “How are you? Having fun?”  “Don’t know what you’re talking about...”
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Pour se faire sĂ©cher, bien qu’elle affirme que ce soit Ă  des fins de cadrage photographique, RĂȘvelise s’allonge sur le sol en exhibant son corps de sirĂšne. Le moment est trop beau, et tĂ©moigne d’un tel dĂ©vouement professionnel, qu’il est impossible de ne pas le partager:
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friscotales · 8 years
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Aujourd’hui c’est croisiĂšre. RĂȘvelise et moi sommes tellement bien assorties qu’on dirait un petit couple. Nous avons mis nos tenues coordonnĂ©es, Ă  savoir: robe bariolĂ©e et maillot de bain des poubelles (tu es superbe RĂȘvelise).
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Sur le bateau, nous rencontrons un couple Italien venant de Milan, et vivant la moitiĂ© de l’annĂ©e en Suisse: AndrĂ© et RaphaĂ«lla. AndrĂ© parle français. Ah, et aussi arabe. Il me demande: “hal tatakallamina al"arabiya?”  moi: “eh, shouei shouei” AndrĂ©: “alhamdulillah!” moi: “eh”. Ca y’est j’ai Ă©puisĂ© mon vocabulaire. Sur l'Ăźle de ThĂ©a, oĂč nous faisons notre premiĂšre escale, beaucoup de roches noires. C’est ici qu’eu lieu l’éruptionNous grimpons les quelques collines, espĂ©rant un cratĂšre en rĂ©compense, mais tout est comme lissĂ© par le temps, le vent, et la poussiĂšre de roche. Il faut dire que l’évĂšnement date de 1646 avant JĂ©sus Christ, a fait exploser le centre de l'Ăźle et aurait fait plus de 15 000 victimes. Si avec ça on ne prend pas au sĂ©rieux les Ă©nergies de ce monde...
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En tout cas le temps a tellement bien lissĂ© son oeuvre et frustrĂ© mes attentes que j’ai maintenant envie d’aller voir un volcan en activitĂ©. Comme celui que mon copain Chanta – Parisien d’origine Cambodgienne habitant au Mexique (ça fait un peu trop hip’ 3 pays appliquĂ©s Ă  une personne, en une phrase?) – avait pu voir alors qu’il voyageait en Asie (+1). J’imaginais la scĂšne qu’il me racontait, tout seul dans une petite auberge de fortune, s’endormant au rythme des vibrations incessantes du volcan juste Ă  cĂŽtĂ©. 
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friscotales · 8 years
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Greece – Santorini
9 Juin 2016. Oh hey, salut paysage magique. AprĂšs la nuit un peu agitĂ©e d’hier, lever Ă  4h30 et trajet jusque Santorin, nous arrivons vers 8h Ă  Kamari, village proche de l’aĂ©roport. Petros vient nous chercher Ă  l’aĂ©roport pour nous amener Ă  son auberge/hĂŽtel, le seul qui soit perchĂ© en haut d’une colline, surplombant le village et ses maisonnettes Ă©talĂ©es le long de la cĂŽte. La vue est sublime. On en oublie la dĂ©ception du matin Ă  l’aĂ©roport, lorsqu’il fallut jeter le yaourt Ă  la grecque et le fromage que nous avions oubliĂ© de laisser Ă  Mayel.
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En descendant au village, le vent qui souffle laisse malgrĂ© tout nos petits corps se rĂ©chauffer sous le soleil, et il commence Ă  faire bien chaud. Retour Ă  la chambre pour troquer nos pantalons pour des shorts. Descendant la colline, nous croisons une petit Ă©glise blanche et bleue, bien typique de l’architecture des cyclades. Sur le chemin qui nous mĂšne Ă  la plage et ses boutiques, il y a aussi une Ă©cole, avec des enfants qui rĂ©pĂštent le spectacle de la kermesse, ou jouent dans la cour. La vie est bien simple tout Ă  coup (parce que n’oublions pas qu’à 24 ans, la vie est dure, n’est-ce pas?). Cela me rappelle la prise de conscience qui m’avait frappĂ©e il y quelques annĂ©es, alors que je me disais: “La vie semble ĂȘtre au pic de sa simplicitĂ© en maternelle et en primaire”. Le temps oĂč l’on n’a pas de responsabilitĂ©s, oĂč l’on ne nous parle pas d’examens et d’avenir professionnel. Voici venu le temps de ramasser des coquillages, entre copines sur la plage...
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friscotales · 8 years
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friscotales · 8 years
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Nous rencontrons Mayel, un ami de Bilal, ainsi que sa femme Jin (en fait je n’ai jamais rĂ©ussi Ă  prononcer son prĂ©nom, il s’agit donc de son surnom...), et Morgan, une amie de passage habitant la Nouvelle-ZĂ©lande, qui a des tatouages Ă  l’encre blanche et de longues dreads. Pour cette fin de journĂ©e, nous allons donner un coup de main pour la prĂ©paration du dĂźner dans un hĂŽtel non officiellement rĂ©habilitĂ© pour un groupe de rĂ©fugiĂ©s. On s’active pour laver les cuisines, tout en faisant la rencontre de quelques personnes sur place. Dont deux frĂšres Iraniens beaux comme des Dieux. Le plus jeune a un visage doux et sensuel, un mĂ©lange adorable face auquel je ne peux pas me retenir: aprĂšs quelques minutes, je propose: “Can I draw you?” Hochement de tĂȘte et pose sĂ©rieuse s’ensuivent. RĂȘvelise me glisse Ă  l’oreille: “Il est complĂštement sous ton charme”. C’est le coup de crayon que voulez vous...
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CrĂ©dit photo (Dessin en live): RĂȘvelise Rohart S’en suit un dĂźner improvisĂ© chez Mayel, Ă  jouer Ă  “Fax Machine”, qui sĂ©duit tout-le-monde bien que les rĂšgles restent propices Ă  l’incomprĂ©hension. RĂȘvelise et moi nous disons que nous aurions peut ĂȘtre du rester chez eux plutĂŽt que Ioanis, car celui-ci nous met mal Ă  l’aise sans raison particuliĂšre, si ce n’est une accumulation de choses.  Finalement, aprĂšs un malentendu ponctuĂ© d’une conversation trop animĂ©e, nous dĂ©cidons de partir le lendemain matin. 8 Juin AprĂšs 2 jours sans grandes conversations, Ioanis nous fait promettre que nous resterons amis. Ajoutant Ă  notre malaise, nous quittons son appartement avec des remerciements courtois, sans grandes effusions. Quelques messages pressants de sa part plus tard, nous lui laissons un avis couchsurfing lui permettant de rĂ©ouvrir son compte prĂ©alablement fermĂ© par le site. Puis, plus de nouvelles - bonne nouvelle. Retour Ă  AthĂšnes centre ville, oĂč nous dĂ©couvrons un petit cafĂ© oĂč le yaourt ne coĂ»te pas 7€ (et pour cause, il n’y en a pas), mais plutĂŽt des petits gĂąteaux allĂ©chants dans une vitrine, ainsi que des tartines salĂ©es et des jus biens frais (faits avec des fruits - des vrais). Nous sommes ravies, d’autant que la rue n’est pas passante: le cafĂ© est nichĂ© dans le renfoncement d’une ruelle. Une pause dessin s’impose.
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Prochaine Ă©tape pour cette fin de sĂ©jour Ă  AthĂšnes: un bazar, oĂč l’on jurerait que le contenu d’EmmaĂŒs a Ă©tĂ© compactĂ© dans un appartement. J’y trouve un “ibrik”, un pot de cafĂ© turc en cuivre, bien que je doute fort que celui-ci soit en cuivre. Soit, je tente le coupe malgrĂ© tout, cela plaira Ă  Bilal pour sĂ»r.
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Pour dĂźner, nous optons pour un pique nique sauvage, sur la colline de Philopappos, depuis laquelle on peut voir l’Acropole. Des petits concombres lavĂ©s avec les moyens du bord, des fromages frais bien crĂ©meux de qualitĂ© variable... mais parfaits pour l’occasion. Il y a aussi ces espĂšces de croĂ»tons de pain complet aux herbes aromatiques, que nous tartinons allĂšgrement.  Les pique-niques ont souvent un charme fou, surtout quand le vent ne vous embourbe pas les cheveux dans votre toast au fromage frais, Ă©talant le tout sur votre foulard de fortune faite d’un pantalon de rechange...
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Pour rendre une RĂȘvelise heureuse, quelques ingrĂ©dients: - des cigarettes - du thĂ© - des fĂ©lins (+1 s’ils ont le regard de ta grand-mĂšre quand tu lui dis que tu ne viendra pas ce weekend)
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friscotales · 8 years
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Greece – Athens
Avril 2016. “JosĂ©phine, j’ai vraiment envie de partir au soleil et de poser mes fesses Ă  la plage, tu viens avec moi?” “Allez.” En cherchant une destination peu coĂ»teuse et ensoleillĂ©e, RĂȘvelise et moi trouvons, au bout d’une nuit intensive de comparaisons de vols / auberges / hĂŽtels / et mĂȘme sĂ©jours tout compris, une destination qui semble combler tous nos dĂ©sirs: Santorin. Ile grecque aux villages traditionnels, plages de sable noir et rouge (le sable blanc c’est “so 2010″ enfin), et rĂ©putĂ©e romantique, Santorin nous attire Ă  l’idĂ©e de dĂ©couvrir son architecture, mais aussi de pouvoir s’y reposer les pieds dans l’eau. Nous rĂ©servons nos vols et l’auberge, avant d’aller s’endormir des images plein la tĂȘte... 6 Juin Il est 7h20, je suis devant l’appart de RĂȘvelise, qui a oubliĂ© de se rĂ©veiller! Je ne le sais pas encore, alors quand elle sort en me disant “j’espĂšre que je n’ai rien oubliĂ©â€, je ne saisis pas Ă  quel point c’est le chaos dans sa tĂȘte. AprĂšs 3,5h de bus Lille > Paris centre + un mĂ©tro + un bus + un vol Paris > AthĂšnes + un bus, nous sommes arrivĂ©es (facile). Ioanis, un Grec rencontrĂ© via couchsurfing, vient nous chercher et nous offre mĂȘme un petit dĂźner que nous allons manger face Ă  la mer, sur la plage. ArrivĂ©es chez lui, nous dĂ©couvrons un appartement hors du temps, avec napperons au crochet, photos de familles Ă©parpillĂ©es dans chaque piĂšce, et du bazar par ci par lĂ . Il nous avait prĂ©venues de son cĂŽtĂ© dĂ©sorganisĂ©, mais pas de son cĂŽtĂ© hypocondriaque, comme il le dit lui-mĂȘme. Nous commençons donc la visite de l’appartement par un topo sur les rĂšgles d’hygiĂšne Ă  respecter, discutant microbes et habitudes sanitaires. RĂȘvelise et moi avons chacune notre propre chambre, et notre propre lit, ce qui est plutĂŽt un luxe! Au dessus du mien, trĂŽne ce que j’identifie comme un siĂšge de mĂ©ditation suspendu. AprĂšs tout Ioanis nous a dit aimer la mĂ©ditation, la nature et les marches sur la plage, cela colle donc avec le personnage. Sauf qu’à y regarder de plus prĂšs, cela ressemble aussi Ă  une balançoire un peu particuliĂšre, si vous voyez ce que je veux dire (et si vous ne voyez pas, essayez “balançoire d’amour” sur votre moteur de recherche).  Je ferme les yeux et opte pour l’option 1.
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7 Juin RĂ©veil chez Ioanis, et dĂ©part pour le centre ville d’AthĂšnes. Nous flĂąnons dans les rues, cherchant un cafĂ© sympa pour petit-dĂ©jeuner. Il est midi dĂ©jĂ , et nous apercevons l’ardoise d’un cafĂ© arborant fiĂšrement “Fresh Baked Goods”.  Le yaourt aux fruits indiquĂ© sur le menu nous attire malgrĂ© son prix: 7€. Autant dire que nous nous attendons Ă  trouver quelques petits trĂ©sors au fond du bol! InstallĂ©es comme des princesses attendant leur petit-dĂ©j’ royal, RĂȘvelise pianote sur son tĂ©lĂ©phone tandis que mon visage change d’expression Ă  la dĂ©couverte du fameux yaourt. DĂ©versĂ©s sur ledit yaourt: des fruits en boĂźte. Faciles Ă  identifier, ils sont jaunis, luisants, fripĂ©s et non-identifiables - Ă  part la cerise rose fluo. Scandale. RĂȘvelise lĂšve les yeux vers les miens: “ça ne va pas Jo?”. Il y a comme une erreur quelque part: le prix exorbitant ou la mention “produits frais”? Voire les deux... AprĂšs avoir gentiment demandĂ© Ă  2 serveuses de rectifier le tir, nous voyons finalement arriver deux bols avec de dĂ©cents morceaux de pastĂšque, poire et melon d’eau. Miam. Non mais, c’est quand mĂȘme le premier petit-dĂ©j du premier jour de vacances! Pour se faire pardonner, ils nous apportent aussi deux petites pĂątisseries, faites maison celles-ci (enfin c’est ce qu’ils disent). AprĂšs discussion avec Ioanis plus tard, je comprends que les fruits en GrĂšce sont en fait coĂ»teux, dĂ» aux rĂ©gulations des normes UE en GrĂšce, contraignant les agriculteurs Ă  cultiver seulement certains fruits et lĂ©gumes en quantitĂ©s limitĂ©es, malgrĂ© le potentiel pour une production de fruits plus intensive. Cela aide Ă  comprendre la dĂ©tresse possible derriĂšre le geste, mais ne justifie pas un prix si Ă©levĂ© pour des fruits en boĂźte. Bref.
Aujourd’hui il pleut, et les quelques averses nous poussent dans les magasins. PremiĂšre douche, premier achat: nous entrons dans une boutique dĂ©diĂ©e aux fruits secs et fruits confis! Le temps de faire notre choix parmi tous ces trĂ©sors, la pluie a laissĂ© place au soleil sans que nous ne le remarquions.
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La ville est peuplĂ©e de chats, un peu comme au Liban, mais ceux-lĂ  sont un peu mieux nourris. Ils traĂźnent Ă  droite Ă  gauche, faisant le bonheur de RĂȘvelise!
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Dans les ruelles qui montent dans le quartier d’Ano Plaka, nous dĂ©couvrons des petits endroits un peu cachĂ©s, avec un charme tout particulier. Les plantes sauvages et en pot s’accumulent un peu partout, une palette de couleurs dĂ©ploie des tons chauds et frais Ă  la fois.
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friscotales · 8 years
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AoĂ»t 2015. La maisonnette jaune ci-dessous est connue sous le nom de “maison du bagnard”, construite par MĂ©dart Aribot (1901-1973) au dĂ©but des annĂ©es 1960, oĂč il vĂ©cut jusqu'Ă  sa mort. Sculpteur de talent, il fĂ»t condamnĂ© Ă  perpĂ©tuitĂ© pour avoir sculptĂ© le buste du Colonel Coppens, buste qui fĂ»t brandi par la foule lors des Ă©meutes Ă©lectorales de 1925. Pour en savoir plus, lire ici!
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Pour ceux qui ont pu lire mes articles sur le Mexique, vous vous souviendrez de Fabien, que j’avais rencontrĂ© alors qu’il faisait du stop. Coincidence, Fabien se trouve ĂȘtre en Martinique! Nous nous retrouvons Ă  une plage proche du Robert, une des communes de l’üle. Le sable est fin et doux sous les doigts de pieds, l’eau est bleu turquoise et on y voit ses jambes Ă  travers comme dans son bain. Entre le pique nique sur la plage et la baignade, difficile de faire plus paradisiaque.
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AprĂšs 10 jours de dĂ©tente et boulot au bord de la piscine, byebye l’eau cristalline et bonjour la banquette d’avion pour les 8 heures qui nous sĂ©parent de Paris. Alors que je m’assois au siĂšge qui m’est attribuĂ©, Ă  cĂŽtĂ© de l’allĂ©e, la place du milieu, Ă  cĂŽtĂ© de moi, reste inoccupĂ©e. Tant mieux! Je vais pouvoir m’étirer un peu plus, et peut ĂȘtre mĂȘme dormir Ă  moitiĂ© allongĂ©e. Cela ma rappellera le vol San Francisco > New York, oĂč j’avais eu la chance d’avoir 4 siĂšges cĂŽte Ă  cĂŽte rien que pour moi (et de ce fait les 4 coussins et plaids qui vont avec!). Je m’étais fait un petit lit, allongĂ©e sur les siĂšges, des coussins calĂ©s derriĂšre la nuque et le dos, les plaids recouvrant mes doigts de pieds jusqu’aux oreilles, avec le masque de nuit sur les yeux et les boules Quies dans les oreilles. La classe Business au prix de l’éco. De toute façon je ne bois pas de champagne... Bref, pour revenir Ă  ma banquette actuelle, je comprends que le siĂšge Ă  cĂŽtĂ© de moi est vide parce que la passagĂšre qui est censĂ©e l’occuper est debout Ă  cĂŽtĂ© des hĂŽtesses, qui essaient de la convaincre de s’asseoir. L’avion est dĂ©jĂ  en marche, on roule doucement mais sĂ»rement vers les pistes de dĂ©collage, et la bonne femme s’exclame: “J’ai demandĂ© Ă  m’asseoir Ă  cĂŽtĂ© de l’allĂ©e, hors de question d’ĂȘtre coincĂ©e au milieu pendant tout le trajet”. Le ton monte cĂŽtĂ© hĂŽtesses, qui menacent de la faire sortir de l’avion Ă  dĂ©faut de coopĂ©rer. Elles insistent. Madame croise les bras. Pas de coopĂ©ration. La mine dĂ©confite des hĂŽtesses s’accompagne d’un soufflement alors qu’elles s’apprĂȘtent Ă  demander a pilote de faire demi tour. Je lĂšve la main... fatiguĂ©e d’attendre une solution, et propose mon siĂšge Ă  la passagĂšre mĂ©contente. Nous prenons place et dĂ©collons enfin, alors que les hĂŽtesses me couvrent de “merci”. Difficile de ne pas me sentir un peu mal Ă  l’aise face Ă  cette reconnaissance, alors que je ne voulais pas attirer les regards ni humilier la bonne femme. Comble de la gĂȘne: on m’apporte un kit de vol de 1Ăšre classe, pour me remercier. Une trousse remplie de produits de beautĂ©, accompagnĂ©e de magazines fĂ©minins. Je les remercie, posant mon regard sur les couvertures des magazines en question. J’ai le choix entre “comment larguer ton mec pour te taper son pote” et “perd 50kg avant l’étĂ©!”. Pour continuer dans la gĂ©nĂ©rositĂ©, j’opte donc pour le partage et donne les magazines Ă  la fameuse passagĂšre. AprĂšs tout je ne les aurai pas eu grĂące Ă  elle, n’est-ce-pas? ;-)
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friscotales · 8 years
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Martinique
AoĂ»t 2015. Quand je pense Ă  la Martinique j’a envie de chanter des chansons dont je ne connais pas les paroles. Mais je chante tout de mĂȘme, une sorte de yaourt hispanico-crĂ©ole qui me fais onduler dans tous les sens.
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J’ai de la chance, je suis entourĂ©e de personnes formidables. Usama Canon rĂ©pĂ©tait rĂ©cemment une des rĂšgles d’or pour une vie saine: S’entourer de personnes qui nous tirent vers le haut. Combien de fois me suis-je retrouvĂ©e dans une relation oĂč, par compassion ou culpabilitĂ©, je continuais malgrĂ© mes rĂ©ticences Ă  perpĂ©tuer une connexion qui me semblait - au mieux - insipide. “Time to check in”, me semblait-il parfois. Bien sĂ»r certaines fois furent plus intĂ©ressantes que d’autres, mais je me souviens d’une idĂ©e prĂ©sentĂ©e comme suit: “La vie est courte, et nous passons la majoritĂ© de notre temps Ă  ne pas faire ce que nous voudrions vraiment faire. Ce temps passĂ© Ă  se perdre avec ce qui n’en vaut pas la peine sera t-il une source de satisfaction lorsque nous regarderons en arriĂšre?”
Parfois certaines personnes nous inspirent sans que nous puissions rĂ©ellement engager quoi que ce soit. Parfois notre comportement n’est pas celui que nous pensons, et il semble que j’ai parfois fait fuir des personnes que j’aurais aimĂ© connaĂźtre davantage. 
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Un soir lors du dĂźner, une ombre grande comme ma main (main de taille relativement moyenne) passe sur le mur. Panique sur la terrasse, une bĂȘte velue nous donne des frissons alors qu’elle-mĂȘme est sans doute plus apeurĂ©e. Dans la terreur gĂ©nĂ©rale, une casserole se retrouve projetĂ©e sur le mur. Les cris couvrent les fracas, et nous tentons de tomber d’accord.  “Si elle nous mord, c’est dangereux!” s’élĂšve la voix de Manon. Je repense Ă  papa et la maniĂšre dont il cueillait les araignĂ©es par une patte, comme une fleur dĂ©licate. Lentement il marchait vers la porte donnant sur le jardin, et dĂ©posait notre invitĂ©e dehors (ou la jetait, c’est selon...). A l’instant, j’ai une aversion particuliĂšre Ă  l’idĂ©e de toucher les jambes veloutĂ©es de notre copine. Les encouragements me mĂšnent Ă  l’inĂ©vitable. Un pied sur la casserole, j’exerce une pression que je regrette dĂ©jĂ  lorsqu’un lĂ©ger craquement se fait entendre. C’est fini. 
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La Martinique, c’est aussi l’occasion de faire ma premiĂšre sortie plongĂ©e avec bouteilles! A quelques mĂštres sous l’eau, la pression dans mes oreilles m’empĂȘche de profiter du paysage, Ă  tel point que je commence Ă  paniquer lorsque je vois le moniteur me faire un signe de tĂȘte qui signifie “ça va aller”. Non, ça ne va pas aller, j’ai dĂ©jĂ  l’impression que ma tĂȘte va Ă©clater. Je m’agite en guise de contestation, et nous remontons Ă  la surface. Quelques secondes de rĂ©pit pour mes tympans et nous y retournons, franchissant cette fois les 6 mĂštres 30 de profondeur. Tout semble grisĂątre au premier abord, mais au fur et Ă  mesure que nous approchons des rĂ©cifs, coraux et poissons, les couleurs s’illuminent! Nous nageons au milieu des bancs de petits poissons, nous en croisons des plus gros, et Ă©galement un poisson connu pour sa dangerositĂ©: le poisson-lion. Cette rascasse aux piqures venimeuses provoque apparemment des paralysies et malaises, pouvant engendrer la mort par noyade... Heureusement comme le coco n’a pas de prĂ©dateurs, il se ballade tranquillement sans attaquer. On peut donc nager Ă  une distance relative sans trop s’en inquiĂ©ter. Pour une premiĂšre expĂ©rience de plongĂ©e avec bouteilles, j’en garde de trĂšs belles images plein la tĂȘte, me rappelant celles que j’avais enregistrĂ©es petite lorsque j’avais pour la premiĂšre fois de ma vie regardĂ© sous l’eau de la mer d’une crique paradisiaque avec un masque. Un autre sentiment m’a cependant traversĂ©e lorsque je suis remontĂ©e Ă  la surface. Une forme d’angoisse et de fragilitĂ©, me sentant plus petite qu’un grain de sable dans l’immensitĂ© de cette Ă©tendue d’eau, flottant entre le ciel et la profondeur des ocĂ©ans.
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friscotales · 8 years
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17 Juillet 2015. Bilal fĂȘte ses 30 ans. Rassemblement au Liban, dans un Ă©co-village spĂ©cialement choisi pour y passer un weekend Ă  camper, parler autour du feu, dĂ©guster un dĂ©licieux petit-dĂ©jeuner libanais, passer des heures assis sur le ponton, les pieds dans l’eau de la riviĂšre... Ă  se raconter ce que nous avons derniĂšrement explorĂ©. Parce que Bilal avait prĂ©vu son coup. Quelques mois avant son anniversaire, nous recevions chacun un email, avec pour requĂȘte le choix d’une chose que nous avons toujours voulu explorer, mais n’avons jamais pris le temps de faire. Qu’il s’agisse d’apprendre Ă  jouer un instrument particulier, lire un livre - ou plusieurs - crĂ©er quoi que ce soit, apprendre une langue, ou autre, voici l’opportunitĂ© de se dĂ©cider Ă  le faire. Un challenge d’un mois, dont le dernier jour marque le dĂ©but des festivitĂ©s pour l’anniversaire de Bilal.
Assis cĂŽte Ă  cĂŽte sous le soleil brĂ»lant d’un Ă©tĂ© libanais, notre petit groupe prend la parole Ă  tour de rĂŽle. En guise de scĂšne, la riviĂšre et ses rochers polis, entourĂ©e d’arbres dont les branches laissent traverser des rayons de soleil dorĂ©s, finissant leur course dans l’eau translucide qu’ils illuminent. Un ponton en bois nous sert de banc, pour Ă©couter celui ou celle qui commencera son discours. Je n’ai plus de souvenir prĂ©cis des sujets abordĂ©s par chacun, mais je me rappelle de Sarah, qui nous parla de poĂ©sie, et rĂ©cita une de ses crĂ©ations. Je me rappelle d’une voix plus nonchalante, qui s’excusa de n’avoir pas vraiment jouĂ© le jeu. Et d’une autre qui parla de son travail plus que de ses Ă©motions. Bilal nous raconta en dĂ©tails certains Ă©vĂ©nements de sa vie, qui - mĂȘme aprĂšs plusieurs rĂ©cits - gardent leur force de narration.
Quand mon tour fut venu, j’ai Ă©voquĂ© les diffĂ©rentes choses qui composaient mon exploration, avec pour credo personnel “find what feels good”. Pour une expĂ©rience globale, je souhaitais travailler sur le mental, physique et psychique. J’ai donc choisi les pratiques suivantes: une pratique crĂ©ative libre, le yoga, et la recherche spirituelle. En pratique, j’ai surtout bien appliquĂ© le yoga. Tous les matins, je commençais par m’allonger sur mon tapis vert pomme, pour enchaĂźner des postures aux noms caractĂ©ristiques d’un bestiaire: “chien la tĂȘte en bas”, “pigeon”, “cobra”, “chat dos rond/dos creux”... Personnellement j’ai un faible pour la posture du “happy baby!” aussi appelĂ©e ‘dead bug” (insecte mort). En ce qui concerne crĂ©ativitĂ© et spiritualitĂ©, j’ai dessinĂ© et fabriquĂ© un tapis, lu des livres, et tentĂ© de mettre en pratique ce que j’en tirais. Le tapis en questions fut fabriquĂ© Ă  base de laniĂšres de tissus assemblĂ©es en tresses, puis cousues cĂŽte Ă  cĂŽte. Un tapis que j’imaginais comme nouveau tapis de priĂšre pour Bilal!
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Quelques jours plus tard, alors que le dĂ©part approche, Bilal m’emmĂšne dans un espace crĂ©atif oĂč une multitude de sĂ©rigraphies sont emmagasinĂ©es, rangĂ©es dans des boĂźtes en bois, ou accrochĂ©es aux murs blancs, plus blancs que la poussiĂšre au dehors ne me laisse estimer. Cet espace se trouve ĂȘtre liĂ© Ă  d’autres, ayant en commun un propriĂ©taire visionnaire, visiblement Ă  l’affut d’un autre espace Ă  conquĂ©rir Ă  Beyrouth. Les cheveux blancs grisonnants, une houppe ondulĂ©e comparable au King du Rock’n’roll, une barbe de 3x3 jours, et une chemise en lin d’oĂč s’échappe nonchalamment une partie de sa toison.  Tony sourit et touche sa barbe, nous Ă©changeons quelques mots, et - Ă  ma grande surprise - il propose instantanĂ©ment que j’étende mon sĂ©jour pour travailler avec lui et son Ă©quipe. Il suggĂšre que je trouve la place qui me convient, travaillant sur ce qui me plaĂźt. Je suis un peu perplexe, l’offre semble trop belle. Le lendemain, je change mon billet d’avion et parvient Ă  rester 3 semaines de plus. Bilal prend le large, et repart Ă  San Francisco. Nous voilĂ  dans nos fuseaux horaires opposĂ©s, si familiers. 
Les projets se dessinent et quelques questions se posent. Une libertĂ© totale est intimidante, et quelques craintes apparaissent lorsque je me retrouve Ă  faire des choses qui ne me plaisent pas. Dans l’espace en question, de nombreux objets d’artisanat sont vendus chaque jour. Marchez jusqu’au jardin et une terrasse transformĂ©e en restaurant vous accueille chaque jour. A l’étage, les touristes se succĂšdent dans les chambres d’hĂŽtes, tandis que les espaces voisins proposent d’autres services. Le tout baigne dans une ambiance faussement dĂ©contractĂ©e, dĂ©diĂ©e Ă  un public faussement ouvert mais visiblement dĂ©daigneux. TrĂšs vite, je me sens Ă©touffĂ©e par le manque de spontanĂ©itĂ© des Ă©changes, les non-dits qui font de moi une sorte d’hĂŽtesse d’accueil, vendeuse et bonne Ă  tout faire. Je ne vois plus d’aspect crĂ©atif aux tĂąches qui me sont attribuĂ©es, mais je ressens un inconfort insupportable lors de mes Ă©changes avec le gĂ©rant. Sans doute que la culture phallocentrique de certaines communautĂ©s locales a contribuĂ© Ă  influencer son caractĂšre sexiste, rĂ©trograde et arrogant. DissimulĂ©es sous une apparence calme, douce et souriante, ses intentions me semblent toutes plus Ă©goĂŻstes les unes que les autres. Pour couronner la situation, j’habite dans son appartement - choix qui avait paru ĂȘtre logique Ă©tant donnĂ© la proximitĂ© et la gratuitĂ©.  Contenant mon malaise, je m’applique au quotidien, mais compte les jours avant mon dĂ©part. De conversations en conversations, je rĂ©alise alors que ma situation n’est pas isolĂ©e. Que l’appartement dans lequel je rĂ©side a comptĂ© plus de femmes de passage que je ne rĂ©alise, et que je ne veux savoir. Sans culpabilitĂ©, je ressens une aversion pour tout cet environnement, que je quitte sans regrets. Chaque expĂ©rience apporte ses enseignements, ses souvenirs, et ceux-ci font notre histoire. 
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friscotales · 8 years
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Yasmine!
A peine rentrĂ©e Ă  Lille, pas le temps d’ĂȘtre nostalgique que je suis dĂ©jĂ  transportĂ©e ailleurs. Comme un avant-goĂ»t de ma prochaine destination avec une douce soirĂ©e, bercĂ©e par la voix de Yasmine Hamdan. Quelques mois auparavant, sur les routes du Liban, je me rappelle observer la route qui dĂ©filait par la fenĂȘtre de la voiture, les buildings se dispersant pour laisser place Ă  de vastes Ă©tendues, dessinant bientĂŽt des montagnes. Bilal et moi allongĂ©s sur la banquette, joue contre joue, accompagnĂ©s de David et Hassan, ainsi que d’une sensuelle voix fĂ©minine: Yasmine Hamdan.
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Et la voilĂ  aujourd’hui, Ă  Roubaix, dans cette petite salle oĂč quelques dizaines de personnes sont assises Ă  3m de la scĂšne. Assise au premier rang, je ressens ce que j’avais ressenti des annĂ©es auparavant, lors de mon premier concert: une forme de respect et de bouleversement Ă©motionnel. A vrai dire, lors de ce premier concert, je me suis mise Ă  pleurer.. typique, sans doute! Mais n’est-ce pas quelque chose de beau en soi, ce frisson qui nous donne tant d’émotions?
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friscotales · 8 years
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Berlin
Acte II - Mai 2015. Je me suis rĂ©signĂ©e Ă  prendre le bus une fois de plus. Une fois de trop? Toujours est-il que je suis arrivĂ©e Ă  la station, et que Bilal vient me chercher. Mais un Bilal ça prend du temps Ă  arriver. Heureusement ça s’entend fort. En une fraction de seconde, je reconnais la voix qui chante Ă  tue-tĂȘte Ă  au moins 100 mĂštres d’ici. Et puis une grosse tĂȘte frisĂ©e sur un vĂ©lo dĂ©barque en slalomant entre les bus et les passants. Nous repartons vers la maison de Lisa, que j’avais rencontrĂ©e la derniĂšre fois. Dans le mĂ©tro un silence nous dĂ©range, alors nous nous interrogeons: “Qu’est-ce qui ne va pas?” “Je suis déçu que tu ne m’ait pas dis merci pour les fleurs...” “Ah je me demandais justement si elles Ă©taient pour moi, et j’étais déçue que tu ne me les offre pas!”
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Bilal et moi sommes restĂ©s quelques jours chez Lisa, qui fait des infographies Ă  partir d’informations - “data graphics”. Lisa ressemble un peu Ă  un stĂ©rĂ©otype français, avec son inlassable mariniĂšre, et ses lunettes rouges. Pourtant l’accent allemand ne laisse aucun doute! Lisa est toujours souriante, agrĂ©able et gĂ©nĂ©reuse, c’est sans doute aussi ce qui la distingue du stĂ©rĂ©otype français!
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Entre temps, j’ai la chance de passer voir mon ami Tobi, que j’avais rencontrĂ© lors de mon premier sĂ©jour. Tobi est un peu comme Lisa en version masculine. Souriant, agrĂ©able et gĂ©nĂ©reux, avec son cĂŽtĂ© spirituel et artistique. Chez lui j’oublie un peu le temps, et les choses sont incroyablement simples. Un peu de musique, un petit-dĂ©jeuner, une marche au soleil, des conversations. Je repense parfois Ă  la vie torturĂ©e de Bilal, ses questions et son instabilitĂ© dans Ă  peu prĂšs tous les domaines. A travers eux j’ai l’impression de confronter l’incarnation de la stabilitĂ©, et celle de l’imprĂ©visibilitĂ©. Deux vies bien diffĂ©rentes qui prĂ©sentent leurs dĂ©fauts Ă©vidents. Enfin s’agit-il de dĂ©fauts, ou simplement d’une incapacitĂ© personnelle Ă  accepter les choses telles qu’elles sont qui me font voir ces caractĂ©ristiques comme des impasses?
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Curieusement je trouve ce petit pense-bĂȘte sur le bureau de Tobi, et je me rappelle que son Ă©tat de plĂ©nitude est le rĂ©sultat d’heures de mĂ©ditation et de travail personnel. Je me rappelle de ma propre capacitĂ© Ă  apprĂ©cier simplement le prĂ©sent, et Ă  quel point cette compĂ©tence s’effrite au fil du temps. Il ne s’agit pas de matĂ©rialisme, mais plutĂŽt de doutes et questionnements, qui ternissent un peu mon enthousiasme parfois. Peut-ĂȘtre aussi une gymnastique du cerveau qui devient plus hĂ©sitante Ă  force de pensĂ©es nĂ©gatives, mais qui peut ĂȘtre relancĂ©e par une dose journaliĂšre d’optimisme? J’ai beaucoup jugĂ© les complaintes comme Ă©tant une forme d’arrogance, mais bien sĂ»r tous les contextes sont diffĂ©rents, et je ne peux pas juger les expĂ©riences des autres, parce que ce ne sont pas miennes. Depuis quelques temps maintenant, mon crĂ©do reste le mĂȘme: “Be kind and loving”. Un crĂ©do que j’applique aux autres et Ă  moi-mĂȘme, en essayant de mon mieux de comprendre et distinguer comment y intĂ©grer un respect de chacun.
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friscotales · 8 years
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A prĂ©sent les toits de Berlin ont quelque chose de particulier. Cette chanson pleine d'Ă©motion me transporte lĂ -bas, le cƓur serrĂ© et un sourire irrĂ©pressible Ă  m'en faire mal aux mĂąchoires.
L’histoire des aventures Ă  Berlin se dĂ©roule en deux temps, pour le moment. Le premier acte eu lieu en aoĂ»t 2014. J’étais alors rentrĂ©e de San Francisco, et rester Ă  Lille commençait Ă  me peser. Je n’avais encore jamais vu Berlin, alors j’ai fais mon sac avec une grande excitation, et je suis partie. MalgrĂ© 8 ans Ă  tenter de sprechen Deutsch, je n’avais pas vraiment de ressources linguistiques locales pour me dĂ©brouiller, mais c’est sans compter sur les allemands pour vous rĂ©pondre en anglais impeccable. AprĂšs quelques 12 heures de bus, je retrouve l’adorable bouille de Charlotte, qui me guide dans le mĂ©tro pour retrouver son chez elle. ArrivĂ©es au cƓur de Mitte, quartier plutĂŽt branchouille et jeune, je dĂ©couvre la vaste et lumineuse chambre de Charlotte, avec un beau parquet luisant et de grandes fenĂȘtres.  L’une des premiĂšres chose que l’on me propose Ă  boire est la fameux “Club MatĂ©â€, autrement dit: la boisson “Hipster” par excellence... Jusqu’à ce qu’elle ne fut trop rĂ©pandue bien entendu. Quoi qu’il en soit, je ne suis pas fan. Un verdict non surprenant Ă©tant donnĂ© mes goĂ»ts trĂšs restrictifs excluant boissons gazeuses, alcoolisĂ©es, avec sucres ajoutĂ©s, ainsi que le cafĂ©. / L’invitĂ©e de rĂȘve.
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Charlotte m’emmĂšne voir des chouettes endroits, d’une ancienne piste d’aĂ©roport reconvertie en parc Ă  une base russe dĂ©saffectĂ©e datant de la seconde guerre mondiale. Pour aller dans cette derniĂšre, nous avons du entrer par effraction, chose assez commune pour l’endroit, dont le grillage Ă©ventrĂ© avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© traversĂ© par beaucoup d’autres avant nous. Le lieu est paisible et emprunt d’histoire, avec ses journaux russes tapissant certains murs, la peinture dĂ©fraichie se dĂ©collant, quelques grenouilles qui se baladent, et certains vestiges d’époque tel qu’un paquet de cigarette trainant encore sur le sol.
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AprĂšs quelque jours, je dĂ©cide de tester couchsurfing, site permettant de trouver un canapĂ© pour la nuit, que la plupart d’entre vous connaissant. Un certain JĂ©rĂŽme me propose un convertible deux places, et une visite de la ville en prime! J’enfourche le vĂ©lo rĂ©cupĂ©rĂ© via Bikesurf (site pour trouver un vĂ©lo de particulier, prĂȘtĂ© pour une certaine durĂ©e, et basĂ© sur le don), et je me rend en direction de son appartement.
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JĂ©rĂŽme est graphiste, et il fait de la guitare, ce qui nous fait dĂ©jĂ  des points communs pour entamer une discussion! Nous pĂ©dalons le long des restes du mur de Berlin, oĂč je dĂ©couvre le fameux baiser fraternel de Leonid Brejnev et Erich Honecker, par l’artiste russe Dimitri Vrubel. Nous enchaĂźnons la soirĂ©e par un dĂźner dans un petit resto Ă  l’ambiance cinĂ©phile. Le plafond est couvert d’affiches de films, et la carte arbore une dĂ©licieuse liste de burgers. Le lieu nous inspire pour le reste de la soirĂ©e, que nous finirons affalĂ©s dans le fameux convertible, face au film “Inglorious Basterds”!
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Le lendemain, JĂ©rĂŽme prend encore une fois le temps de me montrer quelques endroits sympas, tels que le Mauerpark. AprĂšs un petit-dĂ©jeuner au jus d’orange frais et Ă  la pĂąte d’amande, nous assistons Ă  un petit concert improvisĂ© par le groupe Charity Children. C’est tellement bon que j’achĂšte leur album! Le soleil brille et il fait chaud, je me dĂ©lecte encore du subtil goĂ»t sucrĂ© de l’orange et l’amande... Il fait bon vivre Ă  Berlin.
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Back at Charlotte’s AprĂšs le canapĂ© chez JĂ©rĂŽme, je m’en retourne au matelas pour deux chez Charlotte, avec qui je partage mon expĂ©rience de la veille, nichĂ©es dans son canapĂ© dĂ©foncĂ© face aux fenĂȘtres ouvertes sur la ville. Les doigts de pieds au vent, le soleil nous rĂ©chauffant, je commence Ă  prendre goĂ»t au rythme de la ville. Le soir venu, nous nous rendons dans une guinguette au bord de l’eau, oĂč jeunes et vieux se rejoignent pour danser sous des lampions multicolores. A deux pas de lĂ , un thĂ©Ăątre ambulant joue une piĂšce en plein air. DerriĂšre la carriole qui leur sert de scĂšne, nous croisons le regard d’un acteur dĂ©guisĂ© en femme rĂ©ajustant sa poitrine. Sourire complice...
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Comme la nuit est belle et longue Ă  Berlin. Nous rejoignons un ami de Bilal qui nous propose un bain de minuit. Nous rencontrons Joe et Lisa, dont nous ne distinguons pas franchement les visages... Ce n’est qu’une fois dans le tramway sous ses lumiĂšres crues, que nous faisons autrement connaissance! Pour les adeptes des rencontres Ă  l’aveugle, il existe aussi des restaurants oĂč, plongĂ©s dans le noir, vous discutez avec un inconnu... ou quelqu’un que vous voulez dĂ©couvrir autrement!
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friscotales · 8 years
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Guanajuato
DeuxiĂšme trajet en bus, et une arrivĂ©e nocturne Ă  Guanajuato, petite ville classĂ©e au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sous les Ă©toiles et Ă©merveillĂ©e par la quiĂ©tude de la nuit, je dĂ©ambule dans les rues, observant chaque dĂ©tail, les couleurs assombries des façades, apprĂ©ciant la fraĂźcheur et la solitude paisible de la ville endormie.
Tout ce que je sais est que nous devons trouver un endroit pour dormir ce soir, et que sans doute une auberge de jeunesse nous ouvrira ses portes. Fabien avait trouvĂ© un adresse sur Internet, mais personne ne nous rĂ©pond. Nous cherchons un autre “Hostel”, mais aucun n’a de place disponible. Une petite vague d'inquiĂ©tude nous parcourt. Bien qu’il fasse assez chaud pour dormir dehors, nous aimerions nous reposer en lieux sĂ»rs. Pourtant malgrĂ© nos efforts il nous est impossible de trouver un endroit oĂč passer la nuit. Nous campons devant la porte d’un Hostel, oĂč un groupe de mecs discute Ă  cĂŽtĂ©. Il est 4h du matin, et aprĂšs une courte discussion, il semble qu’un de ces types offre de nous loger tous les 3 pour la nuit. Nous ne savons pas pourquoi il est lui-mĂȘme debout Ă  cette heure-ci, dans la rue, et nous n’avons parlĂ© que quelques minutes, mais c’est la seule option que nous avons. Alors nous le suivons.
Sur le chemin, je m’imagine une modeste petite maison, un peu serrĂ©s dans une chambre, comme notre hĂŽte nous la dĂ©crit. Au fur et Ă  mesure que nous avançons dans la ville, le paysage se change lentement en terrain d'expression pour graphistes sur mur. Ou tagueurs, selon la perspective. Et vraiment, j’aime bien dessiner, et c’est chouette de dessiner sur les murs, mais je ne sais pas pourquoi je suis un peu moins rassurĂ©e lĂ . Peut-ĂȘtre que la proportion exponentielle de dĂ©tritus alentours, ajoutĂ©e Ă  la fatigue et au fait que nous ne connaissons pas ce jeune homme, jouent un peu sur ma capacitĂ© Ă  faire confiance. Nous arrivons chez l’homme en question, qui nous stoppe avant d’entrer: “Attendez, il faut que je prĂ©vienne ma maman que vous ĂȘtre lĂ !”. Ah mais il fallait le dire que tu avais une maman! La prĂ©sence maternelle fait retomber la pression, enfin jusqu’à ce qu’il ouvre la porte.
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Assis dans la cuisine, il nous sert un jus de pomme - ou de l’eau trouble? - et nous parle pendant un certain temps de son frĂšre, qu’il doit prĂ©venir de notre arrivĂ©e. Il est 5h du matin et nous nous demandons quelle est la nĂ©cessitĂ© de prĂ©venir son frĂšre. En fait, il y a un petit cĂŽtĂ© mafia qui - dans ce dĂ©cor - nous met mal Ă  l’aise. J’évite un maximum de penser aux affaires sordides qui mĂȘlent vol, trafic d’organes, viols et autres glorieuses aventures. Je ne peux m’empĂȘcher de culpabiliser Ă  l’idĂ©e que je suis en train de juger quelqu’un que je connais pas sur des critĂšres superficiels. Mais sur quoi d’autre? Je ne le connais pas, et j’ai juste envie de rester en vie - voire mĂȘme avec mes affaires si possible. Finalement, le frĂšre du jeune homme arrive: un petit garçon d’environ 8 ou 9 ans, qu'il a rĂ©veillĂ© pour qu’il nous laisse son lit et aille dormir avec sa maman. Dans la chambre au-dessus, une premiĂšre salle avec un petit lit. Une deuxiĂšme salle attenante avec deux petits lits. Le silence qui nous parcourt est glaçant. Entre la culpabilitĂ© de juger, la peur de l’inconnu et le drastique changement de confort, nous sommes un peu hĂ©sitants quand il s’agit de nous installer. Notre hĂŽte nous montre le premier lit et nous dit: “les filles là”, puis pointe le second lit et dit: “les garçons ici”. Fabien montre le troisiĂšme lit: “Celui-ci est vide, je pourrais te laisser ton lit et dormir lĂ , ce sera plus confortable?”. “Non non, on dort ensemble, ce sera plus convivial!” (...) DeuxiĂšme silence. Fabien se rĂ©sout Ă  accepter l’option convivialitĂ©, le visage fermĂ© et le regard inquiet. MaĂ«va et moi nous allongeons sur le lit, toutes habillĂ©es au-dessus des couvertures poussiĂ©reuse. Quand les lumiĂšres s’éteignent, un mĂȘme rĂ©flexe nous pousse dans les bras l’une de l’autre, puis un fou rire que nous tentons tant bien que mal de dissimuler. Quelques coups d’Ɠil rapides vers Fabien, qui tourne le dos Ă  son voisin de lit. Au plafond, une lucarne et les trous dans la toiture nous laissent apercevoir le jour qui se lĂšve. Il est 6h.
Il est 8h. Je pense Ă  tous ceux qui ont dĂ©jĂ  vĂ©cu ce moment, oĂč le simple fait de poser le doigt sur ton bas ventre reprĂ©sente un risque accru d’explosion de vessie imminente. Je me dis que me faire pipi dessus maintenant, ici, n’est pas une option des plus rĂ©jouissantes. Je descends Ă  petits pas sur l’escalier en ferraille rouillĂ©e qui me semble prĂȘt Ă  s’écrouler. J’ouvre la porte de ce que j’avais identifiĂ© comme les toilettes, et - oh oui - un toilette en porcelaine blanche m’attendais lĂ ! Pas de toilette Ă  la turque ou de seau, un vĂ©ritable toilette... qui - je le dĂ©couvre bien sĂ»r aprĂšs m’ĂȘtre soulagĂ©e - s’avĂšre ne pas avoir de chasse d’eau. Haha. Il y a bien un systĂšme avec des seaux, mais je n’ai aucun idĂ©e de la maniĂšre dont je dois m’y prendre. J’ajoute donc Ă  ma culpabilitĂ© le fait de remercier mes hĂŽtes avec un pipi en guise de bonjour. Nous remercions mille fois notre hĂŽte, qui a apparemment la gueule de bois, et partons Ă  la recherche d’une auberge de jeunesse.
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C’est Fabien qui nous trouve des places pour un prix raisonnable, au cƓur de la ville, avec petit-dĂ©j inclus dans le prix. Nous dĂ©couvrons notre dortoir, et posons nos affaires avant d’aller voir le quartier. Les mangues sont sucrĂ©es et juteuses, et nous trouvons facilement un coin de verdure pour nous prĂ©lasser. Les rues en colimaçon rĂ©vĂšlent le charme de leur architecture, et certaines collines nous dĂ©voilent une vue panoramique de la ville Ă©blouissante de couleurs.
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Vient l’heure de dĂ©guster la cuisine locale dans un petit restaurant. Nos budgets serrĂ©s nous contraignent plutĂŽt Ă  faire deux repas par jour, en limitant les dĂ©penses au maximum. Les cafĂ©s et restos sont donc trĂšs occasionnels.  La verdure qui entoure notre terrasse ombragĂ©e me procure un profond sentiment de bien-ĂȘtre, assise Ă  contempler les activitĂ©s des autres. Fabien prend de nombreux clichĂ©s, la majoritĂ© des photos sur ce post font partie de sa collection. Merci Ă  lui!
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