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Extrait des photos de la manifestation du 07.03.21 dans le cadre de la journée internationale de lutte pour les des droits des femmes, à Montpellier. Pour jeter un œil à la totalité des photos que j’ai publié, ça se passe par là : https://www.facebook.com/media/set/?vanity=graphijane&set=a.2436618043150180

Pour vivre la mobilisation au cœur de la manif et en vidéo, ça se passe ici : https://youtu.be/9MnfiP6j05s

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<<>> MONTPELLIER <<>> 07.03.21 <<>> Manifestation dans le cadre de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes <<>> 

SHOUT OUT à toutes les femmes cis, trans & everyone inbetween, qui ont collaboré à organiser, animer, donner de la couleur, de l'épaisseur, de la musique et de la voix pour cette manifestation. BigUp Nous Toutes 34 - Sudakas Feministas - Collages Féministes Montpellier - CQFAD+ (Collectif Queer Feministe Anticapitaliste Decolonial +) - Depatriarcalizada.x.s - Support Your Local Girl Gang - etc. 

Le combat continue de gronder et de grandir pour la lutte pour les droits des femmes. Pour voir des photos de la manifestation, ça se passe là : https://www.facebook.com/media/set?vanity=graphijane&set=a.2436618043150180

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*** Synopsis version light : Émotionnellement intense, humainement génial ?

Cette fois où huit adolescentes/femmes ont accepté de livrer leurs engagements militants, leurs états d'âme de luttes et leurs espoirs à une inconnue qui le leur a proposé. Cinquante minutes d'intensité et de plaisir partagé qui personnifient une part de la libération de la parole et les espoirs d'une partie de la jeunesse.

*** Contextualisation version longue & détaillée :

Dimanche 7 février 2021, je me rends à Montpellier pour le rassemblement #JusticePourJulie chapeauté par #NousToutesMontpellier.

Compte tenu de la gravité du sujet et de la nécessité du soutien de la population pour que la justice soit rendue à Julie -je ne vais pas te mentir- il n'y avait pas foule devant la Cour d'Assises de Montpellier, rue Foch.

Le rassemblement a été proposé deux ou trois jours plus tôt, l'information a peu circulé et le soleil (enfin de retour après de longs jours de grisaille, de vent et de pluie) a possiblement détourné des âmes de cette action. Vu le contexte social du moment, difficile de le leur reprocher.

Des dizaines de personnes sont bien là en revanche, incarnant plusieurs générations, différentes classes sociales et probablement bien plus de genres que le désuet "femme/homme" dont la binarité exclusive ne semble pas décrire ce que je vois. Il y a des personnes racisé•es, des personnes blanches, quelques drapeaux et des slogans inscrits sur des cartons qui finiront par habiller les grilles de la Cour d'Assises.

A la fin du rassemblement, je m'approche d'une groupe d'adolescentes pour leur demander si elles accepteraient de répondre à quelques questions autour de mon enregistreur audio.

J’ai pris connaissance du rassemblement quatre heures avant de m’y rendre. Dans ce contexte, hormis mon habituelle envie d'écouter les personnes, de nourrir ma curiosité à l’égard de leurs témoignages ou ma volonté de servir une cause, je n'ai rien de défini en tête. Je ne sais jamais d'avance si je sortirai mon appareil photo ou mon dictaphone.The feeling will see.

L'interview spontané est un exercice qui -et même s'il est compliqué à réaliser- me plaît. Je ne sais pas vraiment où je vais. J'ai évidement une trame, quelques habitudes, mais le cœur de cette démarche est que c’est un échange dans un contexte particulier et qu’il se fait à plusieurs. Ce n'est pas un "interview" dans le sens traditionnel ou strict du terme. C'est plus libre et plus horizontal. Il s'agit davantage d'un échange pendant lequel je m'évertue à offrir la possibilité à une personne (ou plusieurs) de s'exprimer et d'être entendue(s).  S’il y a du répondant, ça peut vite partir dans tous les sens et devenir sans fin. A contrario, si le répondant est minimal, la durée s'en ressent.

De mon côté, je m'emploie autant que possible de gommer mes impressions, mes accords ou mes désaccords, pour légitimer leurs propos et leur donner toute la place. J'oriente l'échange par mes questions, mais j'essaie au maximum de ne pas répondre à leurs propos. Il n'est pas question de moi, il est question d'offrir un nouvel espace à des voix. Évidemment, je n'arrive pas toujours à taire mes opinions et cette fenêtre de transparence fait partie intégrante du jeu que j'instaure. L'environnement est bruyant, les jeunes femmes sont animées, particulièrement réactives et gorgées d'entrain. Je gère la prise de son, l'improvisation de questions, l'écoute et d'autres détails qui rendent la performance pour le peu, intense. Si j'évite de bloquer sur les micro-impairs, je dirais que l'échange se fait facilement, dans une bonne humeur communicative et à travers une confiance mutuelle essentielle au bon déroulement. Assez rapidement une sorte de cercle se forme autour du micro et la parole circule comme une balle rebondissante à l'intérieur. Au bout de quelques minutes d'échanges, mes yeux scrutent à la fois les visages masqués des ados qui répondent tour à tour -parfois toutes en même temps- , je m’assure par des coup d’œils furtifs que l’enregistreur prend toujours le son et je regarde le compteur des minutes pour me situer dans le temps. Dix minutes passent et pendant que je mène l'échange, je réalise que je ne peux pas interrompre ce qu’il est en train de se passer. Elles ont trop à nous raconter, trop envie d'être écoutées. Vingt minutes se sont écoulées, je les écoute et j'ouvre une réflexion en parallèle dans ma tête : "qu'est-ce qui est le plus judicieux ? Une bande son sans fin avec des jeunes femmes qui ouvrent leurs cœurs, leurs tripes et leurs envies à une parfaite inconnue, à destination d'un auditoire hypothétique quitte à faire un interview free-style avec ce que ça engendre de boulettes ou de maladresses ? Ou préférer un format court pour garantir un public et une écoute ?". J'opte avec évidence pour le freestyle à durée indéterminée. Déjà parce que ces jeunes femmes dès les premières minutes, m'ont communiqué leur rage, leur tendresse, leur intelligence, leur envie viscérale de bâtir une société inclusive autant qu'une justice honnête et fiable et tellement -tellement- d'autres choses précieuses. Aussi parce que depuis que je fais des micros-trottoirs et autres interviews de format long, j'ai toujours eu un auditoire, qui grandit avec les années.

Mes créations prennent tout leur sens quand une personne me fait un retour positif qui va de « ça m’a changé les idées » à « j’ai compris telle chose grâce à ce témoignage » en passant par « j’ai ouvert les yeux sur telle problématique », etc. J’espère sincèrement que vous offrirez une écoute attentionnée à ces femmes qui nous offrent de leurs récits. Leurs vies sont précieuses, leurs attentes sont à considérer autant que leurs reproches à l’égard de nos générations plus anciennes. Malgré une grande part de lucidité teinté de colère nous concernant, elles gardent et cultivent une force communicative et de la tendresse dans leurs rages. Elles sont légitimes. Elles sont drôles. Elles sont brillantes. Elles sont vénères. Elles sont en colère. Elles sont lumineuses. Elles sont généreuses. Et je pense que toutes, ont quelque chose à offrir à travers cette balade auditive.

Je vous invite à prendre soin de leurs états-d’âmes, à les encourager en commentaires ou à partager des ressources via le post facebook sur ma page “Graphijane” (podcast, pages, émissions, personnalités…) qui pourraient intéresser les plus jeunes, mais pas que ? Elles sont curieuses et on une soif d’apprendre dévorante. Cet espace peut servir à mutualiser nos sources et autres références.

📢 Mon message pour ces meufs 

Merci pour votre temps, merci pour vos engagements, merci pour vos tempéraments bien trempés, merci pour vos doutes, merci pour vos idées, merci pour ce partage, merci, merci et bravo.

Lorsque j’ai dit -maladroitement- « vous allez défoncer l’Elysée », mon idée était plutôt « vous êtes tellement brillantes, tellement pleine d’espoir, que j’aime à penser que vous occuperez ces strates gouvernantes dans le futur». Votre clique me fait penser à celles que l’on surnomme « The Squad » aux USA (Alexandria Ocasio-Cortez, Ayanna Pressley, Rashida Tlaib, Ilhan Omar). Celles dont ni les hommes, ni les générations plus âgées, ne peuvent discréditer les récits ou illégitimer leurs rêves et leur volontés politiques pour nos sociétés. Celles qui s’unissent bien conscientes de leurs différences et totalement engagées pour en tirer le meilleur les unes avec les autres, les unes pour les autres avec une intelligence remarquable. Personne ne peut réduire cette clique de jeunes femmes au silence. Ça m’a éclaboussé en permanence pendant l’interview. Elles semblaient parfois fragiles, mais indestructibles. Si l’une trébuchait, les autres assuraient le renfort naturellement. Si l’une portait une parole brillante, les autres se chargeaient spontanément de valoriser le propos et leur pote. Si l’une -sous le coup de l’émotion- s’exprimait de manière maladroite ou tenait un propos dont les copines ne partageaient pas le fond, sans se désolidariser les unes des autres, elles actaient leur désaccord tout en restant bienveillantes. Magnifique. Croyez en vous le « FrenchSquad », you're the tur-fu ! Faites-vous confiance, restez ambitieuses ?  Si militer est un sport, c’est définitivement une course de fond. C’est on ne peut plus normal d’être révoltée h24 à vos âges lorsqu’on est de votre trempe. Be cool, avec les années on apprend à doser tout ça, ou apprend à trouver des espaces plus légers et ressourçants, on s'impose des déconnexions, on apprend à se protéger avant tout, pour mieux protéger les autres. Vos engagements sont déjà au-delà de la plupart de vos pairs, soyez indulgentes envers vous-même et cultivez cette belle détermination qui vous honore ? 

BIG UP et bonne continuation dans vos vies et vos rêves, à toutes et à chacune.

Merci à tou•tes -audit•rices•eurs- pour votre écoute, vos partages et vos retours.

Prenez soin de vous et au plaisir de nous croiser en manif ? D'ici là, la lutte continue.

Justice pour Julie, justice pour toutes les femmes à travers le monde, justice pour toutes les minorités.

#BringBackJustice

#LePrivéEstPolitique

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Blog : www.graphijane.tumblr.com

Facebook : Graphijane

Youtube : Graphijane

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Note ➡️ j'ai finalement décidé de couper une chose sur la bande : le prénom de la première femme que j’ai questionné (au tout début de la bande son). Dans la mesure où toutes on pris la parole pendant l’enregistrement, je n’ai pas jugé judicieux qu’une seule soit identifiable et j’ai opté pour une forme d’anonymat général qui n’enlève rien à la teneur globale.

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Me replonger dans les rushes pour faire cette vidéo est l'occasion d'acter définitivement que c'était une sacré aventure que de faire le clip "Badass Woman" ( dispo ici https://www.facebook.com/135408949937...​ et là https://youtu.be/mXE8K-US3BQ​ ).

Je le chérie d'autant plus dans la période que nous traversons où les relations sociales légères ou amicales se raréfient de mois en mois.

Le clip a demandé une quarantaine de mails, plusieurs heures de rushes, des dizaines d'heures de travail, il concerne vingt-cinq femmes, treize villes, trois pays, (...) et tellement d'imagination ! Sans parler des dizaines d'heures de travail pour disséquer les discours de Megan Rapinoe, les transcrire, composer la musique, accorder le tout avec mes bases de MAO apprises en six journées (sur deux mois). Le résultat est que c'est un des projets dont je suis la plus fière. Réunir autant d'amies -et amie d'amie- dans un laps de temps court, où une partie d'entre-elles a du comprendre à distance ce que j'espérais comme rushes (sans que je sache précisément où je voulais aller ?), le temps qu'elles ont consacré à tourner avec un•e proche et surtout : la confiance absolue qu'elle m'ont offert, ne sachant pas précisément ce que je souhaitais réaliser. Je voulais conserver l'effet de surprise ou le plaisir de la découverte et je n'avais pas dévoilé qu'il s'agissait d'un clip autour de la parole de Megan Rapinoe. J'ai également gardé la musique pour moi jusqu'à publication du tout. 

Aujourd'hui, dix mois après sa publication et avec le quotidien que nous connaissons, j'ai pris le temps de faire une petite vidéo qui donne un aperçu du peu de moyens matériels utilisés et surtout : des rigolades que certaines sessions ont engendré. C'était à la fois sérieux, drôle, intense, fort de composition et plein de générosité. Je ne sais pas si vous imaginez le personnel et le matériel que demandent la réalisation d'un clip, mais pour celui-là, chacune s'est improvisée cadreuse, comédienne, coiffeuse, maquilleuse, accessoiriste, gestionnaire de projet et tellement d'autres rôles ! Si je suis aussi fière de ce clip, ce n'est pas spécifiquement pour le résultat final ou les mois de travail que j'ai consacré personnellement pour qu'il voit le jour. C'est pour tout ce qu'il incarne. Un combo d'amitiés, de patience, d'énergie, de valeurs, d'apprentissages, de forces collectives, fédératrices et de créativité. Pour tout ça, j'adore le fruit de ce projet créatif loin de mes habitudes solitaires. J'ai réalisé cette vidéo "bonus" car derrière le clip final et l'image des femmes que je voulais véhiculer, il y a aussi beaucoup de sourires et de rigolades que j'ai plaisir à partager, d'autant plus en ce moment où la tristesse est latente dans les sphères publiques et privées. Encore une fois merci aux femmes qui ont participé à ce projet, merci aux personnes qui ont pris le temps de le découvrir, de le partager ou d'en discuter. Forte de cette expérience et des enseignements que j'en ai tiré, j'ai hâte de plancher sur un nouveau projet. "Badass Woman" est une première étape, clairement ! D'ici là, je vous souhaite de prendre soin de vous et de votre créativité. Graphijane. [Toutes les femmes qui apparaissent dans le clip final, ne sont malheureusement pas dans ces images, sauf pour le panneau de fin qui les rassemble] Musique de cette vidéo-bonus : "Summer Dress ft Bryan Simmons Oaklan - Hearts".

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Bien arrivée en Camargue pour deux ou trois mois..! Au-delà de ma fascination pour cette nature, j'essaie de saisir quelques images pour partager avec vous ces moments de contemplation magiques. Sur ce coup là c'est un concentré rapide, mais si le temps me le permet, j'en ferai une plus paisible. Bon courage à tou•tes pour ces jours difficiles, loin les un•es des autres. N'hésitez pas à demander de l'aide si le moral chute. N'attendez pas d'être au plus bas ? Un•e ami•e, un professionnel•le de la santé psy, un•e voisin•e, un•e commerçant•e... Parler ou demander une aide, est tout à fait naturel. Vous avez le droit d'avoir le down avec tous ces chamboulements et vous avez le droit d'avoir besoin d'un petit coup de pouce pour traverser les journées d'hiver. Prenez soin de vous, de votre entourage et de notre société. Je vous souhaite un bon dimanche, avec des flamants, des cormorans, des hérons et tout un tas de vie Camarguaise !

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Si tu zones par ici, tu sais que j'aime bien écrire long pour un oui ou pour un non. Quand j'ai entamé ce travail graphique, j'ai également ouvert un doc texte pour rédiger le fond de ma pensée sur l'année écoulée et pour expliquer ma démarche créative. Pourquoi je représente ces meufs, pourquoi pas les dizaines et dizaines d'autres qui m'ont régalé par leurs interventions dans l'espace public en 2020, etc. Puis après un one-shot d'écriture, je réalise que je termine la quatrième page. Well. L'idée n'était pas non plus d'écrire une nouvelle, alors après réflexion et moult tentatives d'élagage, je conclue que ça dénature mon propos et la perspective que je souhaite lui donner. Puis je finis par me dire que 2020 a eu sa dose de récits et -surtout- que les femmes représentées ici incarnent d'une manière ou d'une autre, pas mal de mes pensées. Les heures à dessiner ces femmes de compet' est aussi un temps pour les remercier de m’avoir offert de danser -seule- de rire -seule- de pleurer -seule- de réfléchir -seule- de lire -seule- de me remettre en question -seule- de lâcher d’innombrables "merci/bravo!" derrière un écran, de cultiver mes joies, de me sentir moins seule dans les journées moroses et de continuer à remettre en question la société dont je suis et ma volonté de participer à ce que j'estime être sa bonne (r)évolution. Merci à ces meufs pour leur flamboyance, leurs combats, leurs actes politiques dans l'espace public, merci de revigorer et nourrir "le privé est politique" et Big Up à toutes celles que je n'ai pas représenté pour cette fois et à qui j'ai pensé fort. Les oubliées, les exclues, les maltraitées, les défuntes, les chelous, les inclassables & toutes mes sœurs BadaSs aux profils uniques et divers. Merci d’œuvrer. Merci d’essayer. Merci de lutter et de faire le job ingrat. & Merci aux allié•es. Nous sommes tou•te•s essentiel•les pour bâtir ce monde inclusif, éthique, respectueux du vivant et de l’adversité. Nos plus grandes différences sont nos plus belles richesses. Prenez bien soin de vous, des vôtres, de notre société et meilleurs vœux pour 2021 à tou•te•s et à chacun•e. On se retrouve dès que possible dans de bonnes conditions. D'ici là : PEACE, LOVE (patience) & HAVING FUN !!! Visu / montage / bande son : Graphijane. Musique : interview de la mer méditerranée, depuis la plage de l'Espiguette (petite Camargue) dimanche 17 janvier 2021. Je vous invite à découvrir les femmes que vous ne connaissez pas en cliquant sur les liens ci-après. Je prépare une playlist ytb pour réunir certains de leurs interviews/clips (...) dont je posterai le lien asap. Dans l'ordre d'apparition :

Yseult Adèle Haenel Blimes And Gab (également ici : Blimes) Bertoulle Beaurebec Giovanna Rincon Tarana Burke Doria Tamika Mallory Viginie Despentes SIKA RLION Camille & Justine Assa Traoré Sampa The Great Aloïse Sauvage KT Gorique Camille Aumont Carnel (Jemenbatsleclito) Juste Shani Tahnee, L'autre Jorja Smith Pauline Peyraud-magnin Meryl Aïssa Maïga Alice Coffin Myriam (L'Orchestre Poétique d'Avant guerre - O.P.A) Elodie Arnould Laura Calu Coco Belliveau Gwen Fauchois Megan Rapinoe Adèle Haenel Louise Michel

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En septembre, j'ai travaillé quatre semaines à mi-temps à l' Auberge de jeunesse HI Marseille Bonneveine. L'auberge est idéalement située. Proches de toutes commodités à pied et surtout proche de la plage (Prado - Pointe Rouge), à quelques minutes du Parc Borély et à quelques kms à vélo, en transports en commun ou en voiture, des Calanques de Morgiou, Sormiou mais aussi du magnifique quartier et port de Les Goudes (13008). Du coup, bénéficiant d'un cadre idéal de travail/logement et de temps libre, j'ai fait quelques balades aux Goudes dont voici la compilation. Les images sont filmées sur trois jours différents et assemblés comme une journée. Montage entre la visite touristique et l'art visuel histoire de ne pas trop vous en dire et de plutôt vous encourager à vous rendre où il fait bon communier avec les grands espaces naturels. Pour ma part c'est un lieux que j'adore particulièrement en cette saison. La roche, la méditerranée, le soleil de septembre, la lumière qui s'approche de l'automne, le calme local qui revient... Wonderful ! Par ailleurs, si vous avez l'occasion de vous balader dans ces lieux magiques et encore préservés, je vous invite à prendre un sac et un gant dans une poche pour ramasser ce que le vent ou des pollueurs, ont laissé comme déchets. Je l'ai fait à chacun de mes passages aux Goudes, notamment une fois avec une amie. Tout juste a-t-on commencé à nettoyer la plage de l’anse de la Maronaise, que deux jeunes femmes, puis deux autres, puis un homme nous ont rejoint. Nous avons remplis deux sacs de 20L en trente minutes environ. Des dizaines de petites choses qui flottaient ou s'étaient échouées sur la plage (masques en papier ou tissu, préservatifs, briquets, élastiques, bouchons, capsules métalliques, papiers, polystyrène, aluminium, métal, plastiques...). Ce n'est plus rare de nettoyer les déchets laissés par d'autres. De plus en plus de personnes le font spontanément, alors n'hésitez pas.Une paire de gants, un sachet et hop ! You're not alone Ah ! J'allais oublier ! Si tu ne connais pas déjà l'hymne local composé par Massilia Sound System, file vite écouter "Un dimanche aux Goudes", ça finira de te convaincre d'y faire une balade. Je te souhaite une agréable balade et un bel automne. Prends bien soin de toi et des autres. Graphijane www.graphijane.tumblr.com

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Nuit du 12 au 13 août 2020 au Mont Ventoux. En résumé : 

- 20h30 à Carpentras, je réalise que les nuages de la journée finissent de se dissiper. Je check la météo, je vérifie que l’accès au Ventoux est autorisé, je rassemble du matériel, des vêtements chauds, je me prépare un sandwich et j’embarque une poire, direction le Mont Ventoux - 21h : van chargé, je file en direction du Mont Ventoux, aka ‘Le Géant de Provence’ aka ‘Le Mont Chauve’ - 22h : arrivée au sommet, petit siège pliable installé. Le climat n’est plus le même qu’en plaine. Le vent là-haut, frigorifie mon corps habitué aux températures saisonnières autour des 38°C ces derniers jours. J’enfile les vêtements embarqués à la va-vite. Rapidement, j’additionne mon bleu de travail par-dessus tout ça histoire d’être à l’aise - 22h à 00h : le ciel est magnifique, dégagé. Peu ou pas de nuages. Une centaine de personnes a pris place le long de la route depuis le Chalet Reynard jusqu’au sommet du Mont Ventoux. Le ciel est généreux, des milliers d’étoiles scintillent. Vers 22h30, le festival d’étoiles filantes commence. Le spectacle est grandiose et les étoiles filantes plutôt timides. Elles demandent de regarder le ciel attentivement et de longues minutes avant d’apparaître. De mon côté j’ai eu du mal à profiter pleinement du spectacle car il y avait sans-cesse des véhicules qui circulaient dans les deux sens avec phares et plein phares. C’est difficile dans ces conditions d’observer le ciel tranquillement. Une fois que soleil s’habitue à l’obscurité et fait ressortir les étoiles un véhicule passe, éblouit et interrompt le spectacle. Certains véhicules roulaient particulièrement vite sans se soucier des piétons et des cyclistes (si, si!) qui montaient le Ventoux. En arrivant à 22h, je n’ai pas fait la fine bouche sur mon spot d’observation. J’ai cherché une place sécurisée pour moi et mon véhicule. J’ai bien trop conscience que la montagne réserve surprise et danger à qui ne s’en méfie pas. J’ai opté pour la prudence et j’ai coupé les gazs en bord de route, évitant les virages, laissant une marge entre la route et le parking. Ma zone d’observation à 1780 mètres d’altitude était géniale et offrait un panorama qui n’a rien à envier à d’autres. En revanche je n’imaginais pas à quel point le va et vient des véhicules lambdas comme des véhicules ‘pimpés’ avec des conduites plus proche du rallye que du code de la route, serait intense et continu. Rares ont été les minutes sans passage. Du coup je n’ai pas tout à fait pu pousser mon reportage comme je le souhaitais, notamment sur la durée des déclenchements car mes angles de vue étaient sans cesse parasités par les phares des voitures. La luminosité des phares étaient bien trop intense pour des réglages sur le boîtier photo, destinés au ciel et ses étoiles. Malgré tout j’ai fait quelques photos sympas et j’ai tiré quelques enseignements utiles pour une prochaine session. Rien de perdu, tout se recycle et se transforme ! Quoiqu’il en soit la nature était au rendez-vous et le spectacle visuel entre la Plaine, le Mont Ventoux et le ciel généreux, unique. 00h : il est temps de ranger le matériel et de redescendre tranquillement dans la plaine. De toute manière les véhicules descendent non-stop depuis une vingtaine de minutes et l’arrivée des nuages. Je ne peux ni regarder paisiblement, ni faire de photos et la fraîcheur me donne envie de quitter la lune pour la terre... -----> Humbles conseils basiques -parmi d’autres- pour les personnes qui souhaitent faire un saut dans le Ventoux pour observer le ciel : anticipez (évidemment)  - équipez-vous (mieux vaut plus que pas assez niveau vestimentaire) - pensez à prendre à boire, à manger et une poubelle que vous ramenez avec vous pour ne rien laisser dans la nature - plus vous arrivez tôt, plus le choix du spot sera subtil - éloignez vous de la route et des phares directs ? - Ne vous sur-évaluez pas. Si vous n’êtes ni du coin, ni de la montagne, ne partez pas au loin en plein jour (surtout si vous êtes seul•e), vous pourriez vous perdre à la nuit tombée- Prenez des lampes - Ecoutez votre condition physique - (...) et profitez bien ! I <3 mon Ventoux ;)

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Depuis la France aux Etats-Unis en passant par le Brésil, l'Italie et la totalité du globe terrestre : BLACK LIVES MATTER. Les vies des noirEs comptent. Le monde doit changer et change. Toutes les énergies comptent dans cette lutte essentielle et prioritaire pour l'ensemble du vivant. En tant que femme blanche, qu'artiste, que féministe, que femme de la communauté LGBTQIA+, je soutiens le mouvement BLACK LIVES MATTER à l'étranger et en France. Je considère que les personnes cis & trans noirEs, arabes, asiatiques, roms, migrantEs [...] sont les mieux placées pour parler des oppressions qu'elles vivent et pour définir des changements à opérer dès à présent et durablement dans notre société. Il est temps de bâtir ce monde inclusif qui respecte l'intégrité physique et morale de chaque personne, sans distinctions discriminatoires. Nos différences sont des chances, des atouts, des richesses uniques et complémentaires que l'on ne doit ni piller, ni gaspiller, ni maltraiter. Justice et vérité pour touTEs. ART AGAINST THE MACHINE. ART FOR LOVE. Longboard custom : Graphijane. Video : Graphijane. Music : Graphijane [Intro/outro sample/mix of Bessie Smith - 1928 - Please Help Me Get Him Off My Mind]  -------------- J'ai réalisé cette création et cette vidéo pour soutenir la lutte Black Lives Matter. Elle vient compléter les pochoirs de Marsha P. Johnson, Marielle Franco, Trayvon Martin, Kalief Browder mais aussi Angela Davis, Nina Simone ou Fallon Fox que j'ai réalisé ces dernières années. J'ai par ailleurs, monté la vidéo de manière à donner des pistes concrètes aux personnes qui souhaitent peindre ou faire un pochoir, sans savoir comment s'y prendre pour démarrer. Ma technique n'est pas LA technique. C'est une méthode qui me correspond à ce moment là (matériel et temps à dispo, envies...) et qui répond à mon ambition finale. Ne restez jamais figé sur une méthode, appropriez-vous l'art. Faites-vous confiance. Explorez vos envies. Il n'y a que comme ça qu'on évolue et qu'on se réalise. www.graphijane.tumblr.com

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#BlackLivesMatter         ART the POWER Première photo : de gauche à droite et de haut en bas : longboard d'origine, en cours et longboard customisé terminé. Pour voir la vidéo de la réalisation du longboard : https://youtu.be/YoW55-bwzoE

Technique mixte : Pochoir - feutre - peinture aérosol - vernis ...

Photo 2 et 3 : 

Tu veux commencer le pochoir ? Tu veux préparer une pancarte pour ta prochaine manif ? Tu veux customiser un objet de ton quotidien ? Ça part de là ! Je t'ai préparé un fichier minimaliste niveau encre d'impression et design sur lequel te baser pour personnifier ton poing ou pour reprendre celui-là sans trop te tordre la tête.Trois tailles différentes sur un format A4. 

N'hésite pas à faire passer le fichier à mémé, à tes neveux et nièces, aux voisinEs, à l'infirmière qui vient changer tes pansements, au livreur qui t'a apporté le colis de tata, à ton retraité de papy qui se fait croquer des droits et toute autre personne susceptible d'être à minima révoltée et engagée dans la lutte intersectionnelle et collective. ARTons la lutte !

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Un premier Mai sans manifester ? Ce serait bien mal me connaître. Ces derniers jours je passe un peu de temps à faire de la musique. Je bosse un son particulièrement et je commençais à me demander quand est-ce que j’arriverai à y mettre un point final.

Hier j’ai décidé de marquer le coup pour ce 1er Mai à résidence. L’occasion de plonger dans une vingtaine d’années d’archives et de les poser sur cette musique que j’ai composé ces derniers jours.  La révolte et la quête de droits, prennent beaucoup de formes.  Parmi les plus populaires : grèves, manifestations, marches, sit-in, et autres actions à base d’activisme et de spontanéité.

Dans cette vidéo se trouvent des souvenirs -à ce jour- inoubliables, des moments d’intenses joies, de peurs, de solidarité, d’humour, de courage, de détermination et tellement d’autres sensations. Des instants de victoires. Parce qu’on a pris sur nous de se rassembler. De privilégier le collectif et ce malgré l’issue de nos luttes, parfois décevante. Mais nous avons gagné tellement en progrès social via ces différentes formes de luttes. Et nous en gagnerons encore. Non sans mal.

En attendant de retrouver les pavés ou les champs, je me rappelle cette « minute de silence » à la mémoire de Clément Méric à Paris en 2013. Mon voyage à Paris s’était organisé à la va-vite. Je n’avais pas anticipé ce rassemblement et d’une heure sur l’autre : j’ai l’info et j’y vais. La foule est considérable. Des milliers de personnes. Dress-code majoritairement noir, beaucoup de personnes camouflent leurs visages et des familles ou des solitaires lambda sont là. Massivement. Après une bonne marche, soudain la foule pose un genoux à terre, la foule s’accroupit, des poings se lèvent et le silence se fait en pleine journée en centre ville Parisien. Le moment est bouleversant. Paris silencieuse. Ma gorge est serrée, des larmes glissent sur mon visage pendant que j’enregistre le moment avec un dictaphone. Cette bande est incroyable. La minute de silence devient de longues minutes dans lesquelles la foule se réfugie, se rassemble, unifie sa colère autour de la mémoire de Clément Méric. Ce moment est gravé dans mes tripes avec intensité.

Je me rappelle également ma sœur enceinte de son deuxième fils, le premier sur ses épaules, au milieu d’une marrée rouge sur la Plage du Prado à Marseille en 2012.

Je me rappelle également de ma sœur venue me rejoindre pour une manif contre la réforme des contrats CUI-CAE à Marseille. Enceinte jusqu’au cou. Un foulard pour protéger ses voix respiratoires au milieu des fumigènes. Ou  encore ma sœur au contre-sommet G8 à Nice en train de rédiger des slogans sur nos panneaux pendant le trajet Marseille-Nice.

Je me rappelle le jour de mes résultats du bac à Carpentras, qui était aussi le jour où Nicolas Sarkozy -alors ministre de l’intérieur- avait décidé de faire une réunion dans la salle polyvalente de la ville. Ce secteur est outrageusement quadrillé par les CRS. Les personnes présentes marquent simplement leur désaccord politique avec l’individu. La foule est entièrement pacifiste (comme souvent, quoique les médias mainstream en disent). Avec une poignée de potes, on se joint à la marche qui ressemble plus à un pèlerinage hippie qu’à un mouvement de révolte. Soudainement on se fait gazer sévèrement par les CRS. Ma première fois. Indélébile. Je me rappelle que nous ne faisions rien que de chanter, de discuter entre nous ou de dire « pas content bouh bouh bouh ». La leçon ce jour là a été plus forte que bien des leçons apprises sur les bancs du lycée cette même année. Je me rappelle des courses et des cris paniqués de dizaines de personnes inoffensives. Je me rappelle des premiers soins ou réflexes à adopter en cas de gazage que nous suggérons et appliquons. Les unEs tentent de rassurer les autres. Probable que de nombreuses personnes aient vu naître une révolte en eux ce jour là. L’injustice frappait nos chairs innocentes. Ça fait flambi dit comme ça, mais c’est le cas.

Je me rappelle la « marche Charlie au Ventoux » en 2015 au moment où j’avais besoin de temps pour digérer, plus que de manif. J’avais besoin d’être dans un mouvement tranquille. D’être dans un symbolisme nécessaire à ce moment là, sans pour autant précipiter mes pensées et la digestion de cette période dramatique. Lorsque j’arrive au point de rdv au Chalet Reynard, le climat est glacial. Je suis vaguement bien équipée. Il pleut des gouttelettes gelées. Nous sommes une cinquantaine ? Plus ? Nous marchons vers le sommet depuis le Sud. Un autre groupe monte par le flan Nord du Géant de Provence. La montée n’est pas tendre et me fait un bien fou. Je suis là où j’ai besoin d’être. Là où je respire dans un moment pareil, les pieds dans mes racines natales. Le ciel est bas et gris, les nez coulent et les unEs et les autres se demandent d’un regard ou d’un mot si « tout va bien ? ». Je me souviens que lorsque notre groupe du côté Sud et le groupe du côté Nord se sont rejoint au sommet, le ciel s’est ouvert et a fait rentré un soleil qui a réchauffé les cœurs. Nous sommes nombreux a y avoir vu un signe. En tout cas un moment magique.

La halte au sommet est brève, les conditions climatiques sont difficiles, le soleil s’est à nouveau camouflé et il faut redescendre pour garantir la sécurité de chacunE. Au moment d’amorcer le retour, je demande à deux femmes si je peux faire la descente non-loin d’elles car je suis seule. Elles acceptent volontiers. Très rapidement nous nous cramponnons au crayon géant que j’avais fabriqué pour l’occasion. Nous sommes comme soudées ensemble, solidaires dans la tristesse du moment et de l’effort présent. Nous voyons des hommes adultes se faire littéralement faucher par le vent dans le virage -dont le nom m’échappe-  du Ventoux réputé pour sa prise au vent. Les corps se font catapulter par terre puis roulent, taclés et balayés avec une facilité déconcertante. Les gens peinent à se relever. Ces femmes et moi nous cramponnons bras dessus, bras dessous, en prenant soin d’emmêler le crayon dans ce méli-mélo de bras. Nous nous baissons le plus possible pour éviter au maximum de se faire happer par le vent. Petit à petit nous dépassons les difficultés et finissons par nous rassembler au chaud du Chalet Reynard. Je n’avais jamais vu le Ventoux comme ce jour là. Je ne le ressentirai probablement plus jamais comme ce jour là.

Aujourd’hui j’ai une pensé pour ma pote Holec avec qui j’ai fait tellement de manifs, de rassemblements, de marches, Holec qui a tellement de fois porté mon matériel de vidéo, porté mon sac ou une veste pour que je puisse filmer. Pensées pour toutes celles et ceux, depuis le collège avec qui on a organisé des manifs, fait des actions moins officielles, participé à l’effort collectif dans l’espoir d’un monde plus inclusif, ou l’intégrité de chaque personne est le soucis de touTEs.

LA LUCHA SIGUE.

On se retrouvera vite dans nos rues, nos quartiers, nos villes et nos villages pour réfléchir et penser un monde après cette énième crise dont nous sommes les premières victimes. Pensées pour le personnel soignant et celles et ceux qui font tourner le minimum nécessaire pour le pays en ce premier Mai. Une pensée chaleureuse aux révoltéEs, aux amoureux et amoureuses des pavés volants, aux féministes de tous genres, aux convaincuEs de la lutte intersectionnelle, aux estropiéEs par les forces de l’ordre des mouvements sociaux, aux victimes de violences policières et du racisme. BIG UP à toutes celles et ceux qui s’emploient à faire vivre un monde plus humain et plus juste pour tous. Musique : Graphijane Image & montage : Graphijane

[graphijane]

Bague double ring en bois pensées et réalisées par mes soins. 'Fière, vénère, pas prête à se taire' 'Vénère' 'Megan Rapinoe' 'Nasty girl' 'Badass for life' 'Hystérique'. 'Je suis une putain de féministe' 'Badass' 'Flamboyance'

'Graphijane' 'Justice pour Adama' 'Pas tranquille'

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**Les épisodes audio/vidéo sont ajoutés au fur et à mesure de leur édition dans la playlist** Ce sont des épisodes brefs d’une durée moyenne de 2 minutes**

Fraîchement débarquée chez ma pote Wisi pour le week-end, je lui demande si ça la branche de faire un reportage à la Women's March Montpellier France. Je lui propose de filmer pendant que je me balade pour faire des interviews audio. 

Le lendemain, dimanche 08 mars 2020, on passe cinq heures en immersion dans le cortège de Montpellier à l'occasion de la journée mondiale de lutte pour les droits des femmes avec micro et caméra. Je choisis de ne pas filmer les interviewées. Les images sont celles de la manif où nous avons effectué ce reportage. Retrouvez tous les épisodes dans cette playlist :  https://www.youtube.com/watch?v=bcYVFrIcrOQ&list=PLOTBEsD3lAJ1EJtY-pg-__Bo4Nz8gOawA

Images : Wisi & Graphijane. Interview & montage vidéo : Graphijane. Musique : Christina & Graphijane.

Facebook : Graphijane. www.graphijane.tumblr.com

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\\\*****Je te suggère de regarder la vidéo avant de lire ces mots si tu ne veux pas être spoiléE***** Tu peux booster la définition de la vidéo en HD*****///

Yo badass sisters ! Yo badass women !

Bien le bonjour les dures à cuire et nos alliéEs !

Le moment est venu de te présenter le fruit de semaines de travail version grrl pwr à fond.

Pourquoi 'grrrl pwr à fond' ?

- Megan Rapinoe - visuel 100 % meufs - j’ai entièrement composé la musique et le clip - j'ai intégralement géré ce projet - la seule personne a avoir vu le clip avant publication pour en assurer la relecture est ma grande sœur J’ai commencé à composer cette musique pour me faire la main sur un logiciel de MAO et pour renouer avec la création malgré des pépins de santé. Je trifouille la prod dans mon coin et en parallèle je m'imprègne des discours et autres interviews de Megan Rapinoe. Depuis gamine j’essaie de greffer des discours d’empowerment à de la musique. La première fois que je tente, j’ai une quinzaine d’années. Je n’ai pas de connaissances particulières en MAO, mais je bidouille. Quand fin 2019 je bénéficie de cours de MAO à la médiathèque de ma ville, les possibles deviennent accessibles. Réalisables. Lors d’un processus créatif évident, j’en viens à piocher des extraits de discours de Megan Rapinoe, pour les inclure sur ma prod, puisque les deux co-existent déjà dans mon quotidien.

J'essaie d'être la plus loyale et fidèle que possible aux propos de MR, sans pour autant les transcrire à l’identique. Il faut dire qu’à la base j’ai composé ce morceau à titre personnel et que ce n’est qu’après des heures et des jours de réflexion, qu’il a pris une dimension plus sérieuse et collective avec les vingt-cinq femmes présentes dans le clip.

Cette musique ne prétend pas se substituer aux discours originaux et puissants, prononcés lors de la parade de l'équipe des Etats-Unis à New York pour célébrer leur victoire lors de la Coupe du Monde de Football 2019 et à l'occasion de "Glamour's 2019 Women of the Year 2019". Je ne sais que vous inciter à les écouter et vous en approprier des valeurs.

Au fur et à mesure du processus créatif musical, des images se sont greffées dans ma tête. Jour après jour de manière de plus en plus évidente. Mentalement, j’ai développé l’idée en imaginant des copines, des attitudes, des façons de filmer, d’occuper l’espace public, de véhiculer des messages… Je propose alors à des potes si ça les branche de se filmer et de m'envoyer des plans, ou d'être filmées par mes soins.

Avant de s’engager, elles savent qu’elles découvriront la musique et le clip à l’occasion de cette publication. Elles savent qu’il s’agit d’un morceau engagé et qu’il y a des extraits de discours prononcés par « des femmes ». Oui, j’ai un peu noyé les pistes car mes proches savent combien j’apprécie les discours, l’engagement politique et l’attitude de Megan Rapinoe.

Toujours est-il que vingt-cinq femmes nourrissent ce projet qui a l’humble ambition de rendre accessible des discours qui ne le sont peut-être pas pour touTEs dans leur contexte original, en proposant un format plus ludique. S’il offre un humble hymne d’empowerment à des filles et des femmes du monde en priorité, j’en suis heureuse. Plus simplement, si ce morceau qui ressemble davantage à une histoire racontée en musique, permet de gigoter les épaules, la tête et plus si affinités : ça me va !

Pour terminer : “Caring is cool. Lending your platform to others is cool."

So ... Please, "shoutout for my teammates" qui m'ont offert de leur temps, confié leur image et leur force pour donner une toute autre saveur à ce projet. Merci à chacune, A K A : Alice, Arielle, Aurore, Caro, Charlotte, Co, Frederique Chaton, Jo Güstin, Lise, Laure, Li One, Mad Kate, Mag, Marjolaine, Myr, Pascale, Pat, Rapha, Raphaëlle, Sara, Soraya, Sydney, Tez, Wisi, Yuri & Gomar.

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Megan Rapinoe official page : https://www.facebook.com/mPinoe Music : Graphijane. Video : Graphijane. https://graphijane.tumblr.com

------------- ENGLISH INTRO BELOW ------------ I produced this music/video clip after two speeches of Megan Rapinoe that I cut and mixed. My goal being to offer another access to people who are not comfortable with listening speeches. Though I tried my best to be loyal to what she said, this clip cannot substitute itself from the original, powerful speeches. * talk in New York City parade after the US team won the 2019 Fifa World Cup * talk at 'Glamour’s 2019 Women of the Year' 2019 Now allow me to proudly introduce my humble tribute to Megan Rapinoe and all my sisters over the world & watch the video ! 

[graphijane]

Bonjour et belle année 2020 à toutes et à tous !

Pour lancer cette nouvelle année, j'ai réalisé mon tout premier son complet. En effet depuis novembre 2019, je bénéficie d'un cycle de six cours de MAO (musique assistée par ordinateur) à la blibliothèque L'Inguimbertine à l'hôtel-Dieu de Carpentras. Une session d'apprentissage arrivée à point nommé en parallèle d'un accident au doigt et qui m'a permis de "faire" et d'évacuer des tensions malgré l'immobilisation et l'impossibilité de travailler, dessiner ou créer avec mes mains. Pour quelqu'un qui pense en lien continu avec ses mains, un index de la main majeure immobilisé, c'est un enfer. Petit enfer, certes. Mais enfer quand même. Alors merci la médiathèque et les impôts locaux qui permettent ces activités gratuites et ces apprentissages précieux.

A l'occasion du sixième et dernier cours à venir, chacunE présentera une petite création composée par les éléments de cours. De mon côté j'ai donc réalisé ce premier son complet. L'occasion de faire un kit avec les quelques vidéos (qualité portable pas top) que j'ai de mon road-trip du mois de juin 2019. Un voyage à travers la France, autour des match de la Coupe du Monde de football, des potes et de tellement d'autres événements.

Ultime occasion de remercier toutes les personnes qui, avant et pendant ce voyage, m'ont offert de quoi le réaliser avec des encouragements, des toits, des douches, des bons plans, des "appelle ma pote elle est sympa", des petites bouffes et des minutes d'échanges. Truely merci.

Dans le cas où je ne trouverai pas le temps de réaliser la vidéo-vœux que j'ai en tête, n'hésitez pas à me dire en commentaire, ce que je peux vous souhaitez de bon pour 2020 et ce que vous pensez du son ?

D'ici là : portez-vous bien et bonne balade sonore & visuelle !

Musique & vidéo : Graphijane. Blog : www.graphijane.tumblr.com.

[graphijane]

Quelle belle façon de clore 2019, tout en couleurs, en poésie et en festivité grâce à la compagnie Carpentrassienne Archibald Caramantran. Une représentation magique et une occupation de l'espace public improbable. Des humanoiseaux sur la façade du Tribunal de Carpentras, des humanoiseaux géants sur le parvis de la Cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras, le tout dans le cadre des Noëls Insolites. Un spectacle qualitatif, libre et gratuit pour qui se déplace jusqu'au cœur de Carpentras. Merci aux contribuables locaux, qui collaborent à ce magnifique spectacle avec leurs cotisations. Après une année 2019 marquée par des manifestations contre la réforme des retraites et le système de paupérisation des populations et individus les plus vulnérables, il est appréciable de mettre de côté momentanément nos soucis pour laisser place à la féérie. Une fois de plus les CarpentrassienNEs et autres visteurs.euses dans toute leur diversité, se sont réunis en masse dans le centre ville, pour ne partager que le meilleur.

Vidéo >>version longue<< pour celles et ceux qui n'ont pas pu en être car clouéEs au lit, occupéEs au chevet d'un proche, handicapéEs, malades de dépression, phobiques de la foule (...) ou simplement par manque de curiosité ou d'information. On vous espère l'année prochaine dans les rues de Carpentras !

Un grand bravo et un merci chaleureux à la Cie Archibald Caramantran pour l'engagement, la performance, le sourire et cet improbable et délicieux dancefloor de clôture <3 ! Magique.

Bonne fin d'année 2019 à touTEs et on se retrouve avec plaisir en 2020. D'ici là, bon réveillon et prenez soin de vous !

Vidéo réalisée par Graphijane. Cie de théâtre sur facebook : Page Archibald Caramantran. Musique de Jayme Stone & David Travers-Smith.

PS : merci à Jessica et Melissa du Le livre gourmand pour l’accueil chaleureux et souriant toute l'année et également pendant les Noëls Insolites. Bravo pour cette année les filles et merci de nous avoir offert de nous réchauffer entre deux spectacles !

[graphijane]

Je retrouve la rue qui se manifeste, pour la première fois depuis plusieurs mois. De bonnes raisons m'ont tenu à distance de mon amour naturel pour cette rue-révoltée et le peuple bouillonnant. Je continue de militer, sans aller sur les pavés. Me revoilà, enfin. Entre deux fumigènes, trois slogans, des centaines de drapeaux et des milliers de personnes : je retrouve ma coach de football. Nous traversons le cortège dans son ensemble et nous discutons, plus que je ne filme. Avant d’arriver sur un lieu où je filme, la vidéo est pré-montée dans ma tête. Reste à chasser les rushs qui feront la réalisation et à se laisser épicer par l’imprévu. J’ai acquis cette gymnastique et cette façon de procéder avec les années. En ce jeudi 5 décembre 2019 de grève générale nationale et pour diverses raisons : je ne prévois rien. Je veux juste être là. Faire quelques images. Militer. Partager. Archiver. Être avec cette révolte légitime. Me nourrir de cette colère qui nous rassemble. Cueillir des slogans et des arguments dans les récits de « l’autre » et de « les gens ». Pendant la manif, je privilégie le temps avec ma pote et avec celles et ceux croisés furtivement. Des connaissances qui reflètent pas mal la diversité de ce cortège : professeures de la cité scolaire JH Fabre de Carpentras, une cuistot cheffe d’entreprise et sa mère retraitée -je crois-, un agent de la médiathèque de Carpentras, un intermittent du spectacle, une employée municipale, un surveillant de collège, un poète, une journaliste activiste, des bénéficiaires de minimas sociaux, des syndiquéEs ou non et d’autres. Cette vidéo n’est pas représentative de l’ampleur du cortège ni de toute sa diversité. Il s'agit éventuellement d'une mise en bouche pour offrir ce grain d'envie qu’il manque parfois à certainEs d’entre-nous, pour se greffer à la mobilisation. Pour le reste, la meilleure façon d'estimer l’importance et la légitimité d'une mobilisation reste de la vivre et de se faire sa propre idée. Comme je l’ai lu sur un slogan « le cac 40 nous pisse dessus, BFM nous dit qu’il pleut ». Les médias mainstream n’ont pas le privilège de l’interprétation. Viens te faire la tienne dans le bruit et l’odeur ? J'ajoute que la manif s’est bien passée en terme de sécurité. Dispositif policier simple et qui a répondu aux besoins populaires généré par une manifestation de cette taille. Je n’ai pas vu de crs en tenu de combat. Je ne dis pas qu’il n’y en avait pas, mais je n’en ai pas vu. En revanche j’ai croisé et observé des policiers. Pour beaucoup détendus, la parole et le sourire jamais bien loin. Idem du côté de la foule militante. Aux manifestantEs de Paris, Lille, Montpellier, Nantes, Bordeaux, Marseille, Toulouse, (...) et leurs banlieues périphériques où les violences policières sont devenues quasi-systématiques et où les dispositifs policiers sont agressifs et sur-dimensionnés : bon courage. Accrochez-vous. Merci de ne pas déserter la lutte visible dans ce climat de terreur. Bon visionnage & à bientôt sur les pavés ? >> Vidéo en haute définition. Si tu as une bonne connexion pense à cliquer en bas à droite de l'écran de la vidéo pour basculer en définition 1080 << Vidéo/musique/montage : www.graphijane.tumblr.com Graphijane.