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jesuisunpoeme · 9 years
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A 18 ans
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Europe, Royaume-Uni, début du XXIème siècle
L’Etat anglais accueille les mineurs afghans réfugiés pour les renvoyer dans leur pays à leur majorité.
“I'm so scared the Home Office are going to pick me up," he says as he heads out on to the balcony, scouring the streets below. "I check for them every 20 to 30 minutes during the night. Early in the morning I'll leave and go and sleep somewhere else."
The young people sent back to Afghanistan, bbcnews​
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Je passe mon exil parmy de tristes lieux, Où rien de plus courtois qu'un loup ne m'avoisine, Où des arbres puants formillent d'Escurieux, Où tout le revenu n'est qu'un peu de résine.
Où les maisons n'ont rien plus froid que la cuisine, Où le plus fortuné craint de devenir vieux, Où la stérilité faict mourir la lésine, Où tous les Elemens sont mal voulus des Cieux.
Où le Soleil contrainct de plaire aux destinées, Pour estendre mes maux alonge ses journées, Et me faict plus durer le temps de la moitié :
Mais il peut bien changer le cours de sa lumière. Puis que le Roy perdant sa bonté coustumiere A destourné pour moy le cours de sa pitié.
Théophile de Viau
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jesuisunpoeme · 9 years
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Nous grimpions la montagne pour aller voir le tuyau qui amène l'eau de la source chez mon grand-père. Depuis quelques jours, le débit était réduit. On imaginait quelque animal malade gisant sur le tuyau, des sections provoquées par les luttes des sangliers.
Il y avait bien fuite, et l'eau échappée comme un mince geyser avait propulsé ses gouttelettes sur toute la nature, créant un revêtement de glace, le palais d'un royaume caché.
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jesuisunpoeme · 10 years
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« Ouvrir un lieu d'asile aux esprits singuliers. »
Voilà ce qui s’est passé. On s’était battu pour la liberté d’expression, et puis quand on l’a eue, on n’en a pas profité. Ce n’est pas grave. C’est un oubli. Certains prétendaient qu’on avait seulement oublié de penser. C’est impossible. Des tonnes d’imprimés inondent chaque mois, chaque semaine, le monde des lettres. S’il n’y avait pas un gramme de pensée là-dedans, ça se saurait. Ce n’est pas le cas. Ces gens-là sont plein d’intelligence. Ils en débordent. Le monde des lettres étouffe sous l’intelligence. Il est aux mains des professeurs. L’époque est venue où, loin de contredire la sottise, il s’agit de contredire l’intelligence. C’est Jean Cocteau qui le dit. Et c’est exact. Les professeurs ont beaucoup d’idées. Mais la littérature se fait avec des mots. C’est pourquoi, malgré les apparences, il est si rarement question de littérature, maintenant, dans le monde des lettres françaises. Il y a là une lacune. Si je dis qu’il y a une lacune, évidemment je pense que nous allons la combler. Et réparer l’oubli dont je parlais. Car on s’occupe mal de l’art quand on n’a pas l’esprit libre. Ne croyez pas que la liberté d’esprit suppose l’indifférence. Nous avons des convictions. Une en tout cas. Nous pensons qu’il n’est pas nécessaire d’être « engagé » pour s’occuper d’art. Entendons-nous bien. Nous ne voulons pas dire que l’artiste ne doit pas être engagé. Nous disons que son engagement nous est bien égal et qu’il n’entrera pas en ligne de compte quand nous jugerons l’œuvre. Bien sûr, la politique est importante. Mais nous nous occupons d’art. Ça n’a aucun rapport, évidemment.
(...)
  Nous n’avons pas envie de nous engager. Nous n’avons pas l’esprit de sacrifice. Nous n’avons pas le sentiment du devoir. Nous n’avons pas le respect des cadavres. Nous voulons vivre. Est-ce si difficile ? Le monde sera bientôt aux mains des polices secrètes et des directeurs de conscience. Tout sera engagé. Tout servira. Mais nous ? Nous ne voulons servir à rien. Nous ne voulons pas que l’on nous utilise. Une pluie de cendres enfouit lentement la terre sous l’ennui et la contrainte. Les hommes, un à un, rejoignent leur affectation dans les troupeaux .Nous, nous sommes les innocents du village. Nous jouons avec les filles, le soleil ou la littérature. Avec notre vie aussi, à l’occasion. Nous en ferons n’importe quoi plutôt que de la porter aux grandes machines à tout utiliser. Il est dangereux d’enlever leur part de soleil aux innocents. Vous avez cru que les hommes n’étaient plus bons qu’à choisir leur côté de la barricade et encore. Vous avez cru que tout était en place et qu’on pouvait commencer. Cherchez bien. Ne sentez-vous pas qu’il y a encore des êtres dont le bonheur n’est pas dans la servitude. Pour qui la poésie n’est pas encore une arme. Pour qui le merveilleux n’a pas quitté la terre. Les jours de notre vie, nous les sentons qui passent. Heure par heure. Pour toujours. Les jours de notre vie ne vous serviront pas. Avez-vous cru vraiment que tout était réglé ? Avez-vous cru vraiment pouvoir compte sur tout ? Cette vie menacée, cette vie sans issue, nous sommes encore quelques-uns à en sentir le prix. La vie est trop précieuse pour être utilisée. Je m’excuse. Je m’égarais. Mais il n’est jamais inutile de dire ce qu’on pense. Et ne croyez pas, à ce sujet, que je vienne de définir la tendance d’une équipe J’ai choqué profondément plusieurs de mes camarades. Ils vous le diront quelques pages plus loin. Si j’ai une conviction, ce n’est pas pour l’imposer. À l’heure où les deux camps battent le rassemblement derrière leurs murailles, j’ai voulu accueillir les esprits déserteurs. J’ai voulu accueillir les esprits libérés. Existe-t-il encore des journaux sans consignes ? Peut-on trouver encore des artistes sans haine, ou sans soumission ? Des créateurs solitaires, des poètes sans parti ? Il fallait bien leur donner refuge quelque part.
 Ouvrir un lieu d’asile aux esprits singuliers. 
  (...)
  Moi, dans vingt ans, j’en aurai quarante. J’aime bien aller jusqu’au bout de ce que je pense. ça m’a amené à avoir des principes. Bien sûr, Dieu n’existe pas. Évidemment, rien n’a de raison d’être. Alors il faut bien que je prenne tout ça en main. Je choisis de vivre. Je m’appelle Jean-Jacques Pauvert. Je vais construire ma vie sur mes idées. Sur le goût de l’élégance, de la civilité, de l’art. Sur le respect de la parole donnée. Sur le mépris de choses trop nombreuses pour que je les dise. Et je fais imprimer ceci pour que, quand j’aurai quarante ans, si je n’ai pas tenu, il y ait autour de moi pour se marrer beaucoup de petits camarades qui ne me vaudront pas.
    Jean-Jacques Pauvert, extraits de Deux Textes, plaquette éditée en 1947 à l'enseigne du Palimugre
Achevé d’imprimer en février 1947 sur les presses de l’imprimerie Van Daele à Paris.
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Jean-Jacques Pauvert s'est éteint hier, à l’âge de 88 ans.
  Il fut un des plus grands éditeurs français du siècle dernier.
  En 1947, à l’âge de 20 ans, Jean-Jacques Pauvert écrivait un bref manifeste sur ce qu’il voulait vivre. Il y ajouta quelques mois après des commentaires ironiques sur la naïveté de la jeunesse et publia le tout sous forme de plaquette. Nous reproduisons l’essentiel de ces deux textes ci-dessous, en témoignant qu’il y aura été fidèle jusqu’au bout.
  ©Le Tripode éditions
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jesuisunpoeme · 10 years
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Forces
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FRANCIS PICABIA
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jesuisunpoeme · 10 years
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Moon Night, 1906, Sascha Schneider.
Le faune jouait de la nuit. Ainsi, elle le prit en son noir, et il s’éleva au-delà des cimes, laissant la terre aux hommes sans musique.
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jesuisunpoeme · 10 years
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O
                     Moi aussi j’ai une âme consciente,
               Une tâche à peine naissante
               La peur nocturne d’une aube bleutée
                   Elle s’échange avec le jour et le soir prend la peau du silence
               À toute heure se répand,
               On dirait de l’eau pure qui court sur la sphère
                   C’est l’échine fragile d’écailles d’or de carassins et d’aspes
               Où s’enracinent les ailes délicates de créatures auréolées
                   La source, profonde et limpide
               Ma forêt de sapins éperdue
               Ma source pourtant,
               Pèse et trop souvent se plie
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jesuisunpoeme · 10 years
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Es ist keiner je allein
                               Es ist keiner je allein,                              Wär auch Erd und Himmel Stein,                              Schien kein Mond, kein Sternenschein,                              Grüßte auch kein Lüftelein,                              Sänge auch kein Vögelein:                              Kehrt in jedem Herzen rein                              Doch der liebe Gott stets ein.
                                 Clemens Brentano
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jesuisunpoeme · 10 years
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dutch-and-flemish-painters, pixography.
La condition humaine, René Magritte, 1935
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jesuisunpoeme · 10 years
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L'heure d'août
  Le vent aime souvent le soleil dont il tire les rayons toujours derrière lui
Il s’exprime par les cheveux des arbres et des têtes
Souffle rauque, ambré salin ou glacé, il hante parfois
  En vrai, il murmure de chœur avec les sources, les plantes, la faune et les pierres 
  Il créé l’espace en leur offrant son silence
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jesuisunpoeme · 10 years
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Les sophistes
        Sourire solipsiste accordé à son mensonge
- violon d’acrobate qui fait pleurer les singes
    Petits grands mots de patate en robe de soirée
- lourds tambours à noyer l’esprit des rêveurs
    C’est pillage verbal écriture éventrée 
- des vautours synthétiques on aurait vu rôder, ceux-là, dit-on, avaient même les lumières d’un siècle
    C’est raison cabossée à crosse de logique
- si brûlante si phallique qu’eux seuls peuvent saisir (ô comme la matière se soumet sous les doigts des manchots)
    Isme isme cris tiques tics d’insulaire
    De cris de clown et la solitude des signes
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jesuisunpoeme · 10 years
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Mirages
    Endormi petit être dans le creux du coussin
Mille citernes ouvertes sur ton sein

L’œil insouciant pillé de rêves crus

Tu roules sur les nuages du gris au bleu au rose,
Tu lèches les rayons t’étires sur l’horizon.
    Il n’y a de nuées qu’au-delà, et dans ta tête des chimères
Perchées sur ton visage, blotties tout contre tes paupières,
elles font de l’ombre aux percées du regard
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jesuisunpoeme · 10 years
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Jean Cocteau (1919)
Photo retouchée par Cocteau.
via disorienteddreams
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jesuisunpoeme · 10 years
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Désert
  Dans le désert à la chevelure blonde où glissent les reptiles, où les pieds sont des Parques et les peaux sont de sable, flottait une ville d’oubli faite de silences, d’éclats de lapis lazuli.
  Les cheveux d’or serpentaient, chuchotaient.
Un ramassis d’étoiles à la traîne du vent.
  Dans la ville bleue, aux murs fuyants aux insectes bruyants, aux hommes fous de la tristesse de ceux qui ont perdu les mots, se dressait une maison dont les murs de mousse tenaient.
  La maison, tout le jour mangée par les ombres jusqu’au bout du toit, jusqu’à disparition, cette maison où se faufilaient des chats aux yeux d’émeraude et pattes de silex - qui font crépiter la terre, cachait la chambre d’un aveugle.
  Dans cette pièce claire où vivait seule la lumière, point de chaise de lit ni même de plancher, juste un carnet tout noir, petit comme un loir, le blanc de la vertu oublié dans un sommeil sans fin.
  Le petit carnet gribouillé de nuages rêvait.
    Je crus lire son mirage :
  C’était un désert blond, une ville de pierre, une sombre maison et une chambre blanche. Des visages et la terre craquelaient de chaleur, le soleil bruissait entre des murs ouverts.
Un aveugle jouait avec les ombres sur le sable. Et il répétait à tous les murs, à tous les toits :
  « Ces hommes héliophages sont si seuls si tristes qu’ils ne dorment jamais. »
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jesuisunpoeme · 10 years
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Le réel
  Le cours de mon existence n'aura été qu'une longue et lente redescente sur terre.
  C'étaient bien les limbes, mais douloureuses et impalpables. 
La brume aussi, enchantait la vision.
La vision était belle mais toujours hors d'atteinte. Une fuite d'indicibles, d'insaisissables.
Et moi je rêvais les yeux grands ouverts, tristes ou la pupille palpitante, je voyais devant moi se déployer l'imaginaire de mes livres, de mon esprit sans limites - jusqu'à quel point ai-je pu les confondre ?
Je voguais sur un nuage, happant, respirant les mystères à l'air libre.
Je ne sentais plus mes pieds.
  Et Socrate répondit :
"L’exemple de Thalès te le fera comprendre, Théodore. Il observait les astres et, comme il avait les yeux au ciel, il tomba dans un puits. Une servante de Thrace, fine et spirituelle, le railla, dit-on, en disant qu’il s’évertuait à savoir ce qui se passait dans le ciel, et qu’il ne prenait pas garde à ce qui était devant lui et à ses pieds. "
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jesuisunpoeme · 10 years
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Le soleil était bon. Son miel tiède baignait les peupliers de l’autre berge, et la plaine jusqu’à l’horizon. Nous étions de plus en plus gais, toujours sans connaître pourquoi. Le soleil rassurait de bien éclairer, le fleuve de couler, le repas d’être le repas, les mariniers d’avoir répondu à l’appel, la servante de nous servir avec une sorte de gentillesse heureuse, comme si elle eût présidé une fête éternelle. Nous étions si pleinement en paix, bien insérés à l’abri du désordre dans une civilisation définitive. Nous goûtions une sorte d’état parfait où, tous les souhaits étant exaucés, nous n’avions plus rien à nous confier. Nous nous sentions purs, droits, lumineux et indulgents. Nous n’eussions pas su dire quelle vérité nous apparaissait dans son évidence. Mais le sentiment qui nous dominait était bien celui de la certitude. D’une certitude orgueilleuse. Ainsi l’univers, à travers nous, prouvait sa bonne volonté. La condensation des nébuleuses, le durcissement des planètes, la formation des premiers amibes, le travail gigantesque de la vie qui achemina l’amibe jusqu’à l’homme, tout avait convergé heureusement pour aboutir, à travers nous, à cette qualité du plaisir ! Ce n’était pas si mal, comme réussite.
Lettre à un otage - Antoine de Saint-Exupéry (via vide-et-sans-forme)
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jesuisunpoeme · 10 years
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LACAN
Pouvez-vous énoncer le même concept d'une manière moins lacanienne?
"J'appelle symptôme tout ce qui vient du réel. Et le réel, tout ce qui ne va pas, qui ne fonctionne pas, qui s'oppose à la vie de l'homme et à l'affrontement de sa personnalité. Le réel revient toujours à la même place. Vous le retrouverez toujours là, avec les mêmes semblants. Les scientifiques ont beau dire que rien n'est impossible dans le réel. Il faut un sacré toupet pour affirmer des choses de ce genre, ou bien, comme je le soupçonne, la totale ignorance de ce qu'on fait et dit.
Le réel et l'impossible sont antithétiques, ils ne peuvent aller ensemble. L'analyse pousse le sujet vers l'impossible, elle lui suggère de considérer le monde comme il est vraiment, c'est-à-dire imaginaire, sans signification. Tandis que le réel, comme un oiseau vorace, ne fait que de se nourrir de choses sensées, d'actions qui ont un sens.
On entend répéter qu'il faut donner un sens à ceci et cela, à ses propres pensées, à ses propres aspirations, aux désirs, au sexe, à la vie. Mais de la vie nous ne savons rien de rien. Les savants s'essoufflent à nous l'expliquer.
Ma peur est que par leur faute, le réel, cette chose monstrueuse qui n'existe pas, finisse par prendre, par l'emporter. La science se substitue à la religion, et elle est autrement plus despotique, obtuse et obscurantiste. Il y a un dieu-atome, un dieu-espace, etc. Si la science gagne ou la religion, la psychanalyse est finie.
De nos jours, quel rapport y a-t-il entre la science et la psychanalyse ?
Pour moi, la seule science vraie, sérieuse, à suivre, c'est la science-fiction. L'autre, l'officielle, qui a ses autels dans les laboratoires, avance à tâtons, sans juste milieu. Et elle commence même à avoir peur de son ombre.
Il semble que vienne pour les savants le moment de l'angoisse. Dans leurs laboratoires aseptiques, roulés dans leurs blouses empesées, ces vieux bambins qui jouent avec des choses inconnues, en fabriquant des appareils toujours plus compliqués et en inventant des formules toujours plus obscures, commencent à se demander ce qui pourra advenir demain, ce que ces recherches toujours nouvelles finiront par amener. Enfin ! dis-je. Et s'il était trop tard? Les biologistes se le demandent maintenant, ou les physiciens, les chimistes. Pour moi, ils sont fous. Alors qu'ils sont déjà en train de changer la face de l'univers, il leur vient à l'esprit seulement à présent de se demander si par hasard ça ne peut pas être dangereux. Et si tout sautait? Si les bactéries élevées si amoureusement dans les blancs laboratoires se transformaient en ennemis mortels? Si le monde était balayé par une horde de ces bactéries avec toute la merde qui l'habite à commencer par ces savants des laboratoires?
Aux trois positions impossibles de Freud, gouvernement, éducation, psychanalyse, j'en ajouterai une quatrième, la science. A ceci près, que les savants ne savent pas que leur position est insoutenable."
 Jacques Lacan, extrait d'un entretien accordé en 1974, intégralité de l'entretien à retrouver sur le site du Magazine littéraire
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jesuisunpoeme · 10 years
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Vous êtes, comme moi, au beau milieu d’une mer De souvenirs – des images flottant Comme des méduses, entre le bas infini bleu et le haut Infini bleu. Vos sens sont remplis de formes à ras bord. Et lorsque vous nagez, les planètes tournent. Quand vos jambes se déplient, le manteau ter- Restre craque. Quand vous buvez l’eau et quand Vous la recrachez, la pensée coule irrépressiblement. Les bras du poème se plient pour ceindre Le monde compact des images. A chaque fois plus expressive, l’image Succède au feu qui se retrempe.
Julien Starck, L’Échelle magnanime (via antoinebrea)
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