papillondusublime
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papillon_du_sublime
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Mon âme: un papillon bleuMon coeur: une flamme attisée par la fièvreMon mental: malade, mort de rire.✝️2Cor 11.14chant du cygne de l'ange-animal
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papillondusublime · 19 hours ago
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1ère éclaboussure : N’écrire que l’essentiel… Mais qui connaît l’essence des choses? Seul un poète du ciel Qui, lui, oublie l’essence des roses. Mais cueille, âme, les fleurs de la vie! Ce printemps d’un jour, tu lui survis.
2ème éclaboussure : L’auteur : l’autre que nul n’ôte. Ô lettres, immortalisez l’être! Scripta manent. De la faute Originale, je suis l’ancêtre. Mots divers, maudits vers, maux d’hiver, Allez-vous créer un monde vert?
3ème éclaboussure : Écriture! De tes ailes, Tu caresses mon front incertain. Avec ta plume éternelle, Tombe la graine d’un grand jardin. De l’Idée fleurit un parc d’étoiles, Naît un ange au règne végétal.
4ème éclaboussure : Chante, ma lyre adorée! Tes notes prises, pousse-les haut! Là, mon délire a doré, Sur le dos-ré-mi d’un bel oiseau. Ma voix, perdue comme une étincelle, Monte le ton avec l’hirondelle.
-Poésie: extrait de "L’encre et le sang", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme -Image: ''Concert Of Birds'', Frans Snyders
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papillondusublime · 2 days ago
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Bonne fête nationale du Québec à tous mes abonnés vivant dans la Belle Province! Joyeuse Saint-Jean à vous qui êtes fièrement québécois, que vous aimiez la poutine ou pas! ⚜️⚜️⚜️ Oui, même à vous qui faites que l'OQLF soit en câlice...😜
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papillondusublime · 4 days ago
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9 haïkus (dans le même ordre que les photos auxquelles ils correspondent):
8) Lâchant leur fou, les Fous gèrent fougères sans… Les lâcher des yeux
9) De la Vie, je suis La demoiselle d’honneur… Mes roses? Rugueuses
10) « Enweille! » cancane La cane quand elle danse… Le cancan sans canne
11) La rosée sans point Pond œufs de grenouille sans… Embryons d’espoir
12) De souche, sur la Ligne du temps, mes anneaux… Créent un mandala
13) L’ombre du redoux, Miroir guettant les beaux jours… Invente l’eau tiède
14) J’te regarde dans Le blanc des yeux de mercure… Transformé en or
15) Arès, tu t’enfarges Dans les fleurs du tapis qui… Tapies là, t’effleurent
16) En étendard, le Cormoran déploie ses ailes… Et moi, une armée
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papillondusublime · 4 days ago
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7 haïkus (dans le même ordre que les photos auxquelles ils correspondent):
1) Cocorico! Au Coquelicot, chaque jour… Est un souvenir
2) Gousses de lupin Me content des peurs : leurs fleurs… Les dents de grand-mère?
3) Alouettes de Montréal étant plumées… Les pigeons turlutent
4) Nuages s’en font Passer de petites vites… Suivant le rouit-sot
5) L’âge d’or est mort… N’en reste que la lumière Au bout du tunnel
6) Dans mon cœur de pierre, Il pleut-re, pl-heureux des roches… Tombant à l’eau, pleutres!
7) Je me noie : déborde Mon imagination sans… Borne d’incendie
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papillondusublime · 7 days ago
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Âme, mon âme, jette un coup d’œil, Voire de foudre sur l’éphémère! La Beauté, dans les limbes des feuilles, Rayonne aussi vive que l’éclair.
Et, comme l’éclair dans la nuit noire, Elle disparaîtra dans l’abîme. Âme, descends de ta tour d’ivoire, Te penchant sur les choses infimes.
Car du monde, si mûr de merveilles, Pourriront en tombant les agrumes. Les aigles surplombant le soleil Ne glatiront plus, perdront leurs plumes.
Fleurs fanées et étoiles filantes Orneront la tombe du silence. Nuées contempleront, impuissantes, La tragédie de l’insignifiance.
Bientôt, tu les suivras, dépouillée Comme elles de richesse et chemise. Humble à poil, tu vas t’agenouiller Dans la nature, profane église.
Tu souriras sans être filmée, Mais la scène tourne en funambule. « Ai-je du chagrin car j’ai aimé? » Tu penseras ensuite, incrédule.
La vie, autant qu’elle est rare, autant Qu’elle est fragile, elle est précieuse. Le temps fuit – alors saisis l’instant! La nostalgie dit : « J’étais heureuse. »
Dès maintenant, du petit jouis Tel un poulain d’un champ de luzerne. Même d’une ombre, l’on s’éblouit Lorsqu’on a l’astre Amour pour lanterne.
-Poésie: extrait de "Magnanim/Monde", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme -Image: ''Time Defeated by Love, Beauty and Hope'', Simon Vouet
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papillondusublime · 8 days ago
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Près d’un gouffre d’oubli qui s’embrase, Sautillant au bord du précipice, Tu espères y vider ton vase Pour, d’un désert froid, faire oasis.
Les rivières du temps, sur ton front, N’ont pas encore creusé de rides. Sur les fosses, tu construis des ponts Aussi durs que ton rire est candide.
Ce rire, onde d’une intarissable Source, en toi épanche sa liqueur, S’exclamant: « Les voici, tes semblables! Ormeaux, algues, pétales de fleurs.
Quand te lacèreront aubépines, Cactus, orties, tourne l’autre joue. Des sarments de vigne et des glycines Cascadent les cheveux sur ton cou.
Poussant comme une plante vivace, Tes cris vont éclore en plein soleil. Ne te regardant plus dans la glace, Ton sang devient chaud et sens s’éveillent.
Tu trouves une île dans la noix, Un gâteau de zestes de citron, Des futaies dans un copeau de bois, Un jardin dans l’odeur de gazon,
L’Éden dans l’arôme des framboises, Des brins d’herbe et des feuilles de menthe, Un fils dans les cigognes grivoises, Dans la coccinelle une géante,
La Terre où sont bulles de savon, Dans gouttes de pluie, un tsunami, Dans chaque chenille un papillon, Un oiseau dans un nid de fourmis,
Des landes dans un caillou au sol, Des montagnes de grains de poussière, Aux toiles d’araignée, nécropole, Une reine en l’abeille ouvrière.
Gare à toi, hélas, si sous tes pas Est foulé le plus modeste insecte. La vie est l’ennemie du trépas; Sa voix commande qu’on la respecte. »
-Poésie: extrait de "Magnanim/Monde", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme
-Image: ''The Garden of Eden'', Thomas Cole (Tumblr ne me laisse pas publier l'image lol)
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papillondusublime · 9 days ago
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Vois, mon âme, la grandeur du monde Avant que s'éclipse le soleil! Regarde-le, dans ses recoins sonde Les ombres t’appelant au sommeil.
Endors-toi, âme, au clair de la lune Sous lequel, des mers, flottent chemises. Les étoiles, grains de sable en dunes, Se constellent par leurs mycorhizes.
Leurs rayons aux racines célestes Ont pieds ancrés dans l’espoir du jour. Frères, ils se touchent sans inceste, Symbiotes ignorant l’amour.
Et toi, tu en goûtes tous les fruits, Le plat du terrain qu’astres saupoudrent. Voici la chair même de la vie : Mords-y et consomme sans t’absoudre!
Voici, fraîches roses et rosées, Ses joues où larmes de joie ruissellent! Frappant rochers, quand vas-tu oser Dans l’eau briser tes statues de sel?
Enterre, âme, tes pleurs au ruisseau, Jette-toi dans le brouillard de l’œil. Repose en paix. Où? Dans ton berceau, Enfant dont le corps n’est point cercueil.
Laisse tes pensées y nager libres, Naître en baignant dans le feu sacré. Tu existes pour danser, pour vivre, Pour respirer… Par l’œuvre on se crée.
Tes secrets, des boas constricteurs, Serrent ta gorge. Où est l’oxygène? Troué par un pic-bois, seul ton cœur A l’espace pour reprendre haleine.
Déplumée, rampant comme un serpent, Sous l’arbre du savoir rêvant d’anges, Tu leur dérobes l’éclat, les chants, Mais pas les ailes pour fuir les fanges.
-Poésie: extrait de "Magnanim/Monde", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme -Image: ''The Union of Earth and Water'', Rubens
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papillondusublime · 11 days ago
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III.
Pardonnez-moi, hommes, je m'égare, c'est tout; Mon chemin, du sage, rit en plaignant le fou. Qu’est-ce que le savoir? Sillon de parasite. La bêtise? Dévier, sans plus avoir d’orbite.
Le pli d’un sourire désormais me paraît Un cul-de-sac face à des caniveaux ferrés. Me noyant dans une flaque de chagrin, je Saute avec les enfants sans comprendre leur jeu.
Je me plains de la boue, coquette adolescente, De la pluie protégeant ma coiffure élégante. Je crains que l’eau fasse couler mon maquillage, Mais surtout que la vie soit désert sans mirages.
Car alors, à quoi bon y marcher tant d’années, Aux vallées de la mort d’avance condamnée? Ce serait comme si je pensais que la neige N’étouffe pas car de la chaleur elle allège.
Et pourquoi y errer en quête d’oasis Si le soleil brûlant à ma perte est complice? Plutôt que d’espérer que ses rayons s’écoulent, Je préfère rêver de vagues sur la houle.
Si je fuis l'Égypte, vivrai-je au Canaan Avec mes amis et de nombreux descendants? Ou subirai-je le triste sort de Moïse: Rendre mon âme sans voir la terre promise?
Ah! Ah! J’éprouve les douleurs de la naissance! Mes yeux s'ouvrent à la beauté de l'existence! Mais quel est ce jardin émergeant dans mon cœur? Dans chaque grain de sable éclot une autre fleur.
Il serait bon, je crois, d’un jour m’y promener, Si ce n’est pour sentir qu’un parfum de joie naît. Et peut-être, au milieu du carré vingt-deuxième, M’assoir et y planter les pieds de ce poème.
-Poésie: extrait de "Sans nom (pierre tombale éponyme)", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme -Image: ''Melancholy'', Arnold Böcklin
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papillondusublime · 12 days ago
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Donner son sang, c’est sauver des vies. C’est donner un peu de soi afin de donner une chance de survivre à des victimes d’accidents de la route, des personnes ayant le cancer, voire des enfants atteints de maladies rares. Saviez-vous qu’il suffit de donner du sang une fois pour sauver trois vies? En ce 14 juin 2025, Journée mondiale du donneur de sang, je vous encourage à prendre rendez-vous avec Héma-Québec pour le faire. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site officiel d’Héma-Québec: https://www.hemaquebec.ca/don-sang
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papillondusublime · 12 days ago
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II.
À quoi bon vivre si je meurs à chaque instant? À quoi bon briller si je m’éteins lentement? Étant libre, suis-je condamnée à souffrir? Du premier souffle est née la nuit où je m’expire.
Si l’Homme s’efface dans la brume du soir, À quoi bon un nom qui soit inscrit dans l’Histoire? L’on dit que l’art est long et que la vie est brève, Mais le Temps rôde autour des chimères du rêve.
Mon ventre plein, n’est-il qu’un festin pour les vers? Les roses de mes joues, un masque du désert? Les aînés dans la rue, aux rides pour rideau, Avancent dans le monde en lui tournant le dos.
Et moi, observant le spectacle du vieil âge, Ma foi est aveuglée, brûlée par l’éclairage. Ne pouvant endurer le feu des projecteurs, La lumière, de mon cœur bleu, prend la couleur.
Un réseau sans routes et des filtres sans pores, Avec les heures bleues, défilent sans effort. L’image creuse en moi des tunnels de prison… Si ma vie est plate, pourquoi je tourne en rond?
Je n’ai plus goût de rien, pourtant j'ai faim d'amour; Mes fleurs se dessèchent, mais j’ai soif d’un toujours. Sans tarder, je suivrai les nuages dans l’air, M’évaporant afin de pleurer sur la Terre!
Je continue, hélas, de blanchir mon sépulcre, Dans la mort en larmes faisant fondre du sucre. Mais comme les caries, noires sont mes pilules Et le palais visible à l’entrée des cellules.
-Poésie: extrait de "Sans nom (pierre tombale éponyme)", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme -Image: ''Vanitas'', Clara Peeters
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papillondusublime · 13 days ago
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I.
Seule, sous le regard des aveugles étoiles, Je ferme les yeux en position fœtale. Je sens ma peau vibrer comme mon téléphone Dont la sonnerie se perd dans ce soir d’automne.
La fille que j'étais n'est plus: je l'ai tuée D’un coup d’épée aussi puissant que les huées. Son sang repose en moi. Je l’appelle; elle dort. Elle lève le ton, non pas son corps des morts.
Plongeant dans le sommeil, remonte au jour la vie, Ses marées emportant mon esprit engourdi. Plus rien ne me touche, plus rien ne m'intéresse. Nul ne me tient la main. Le vent seul me caresse.
Grand-mère est malade, j'ai blessé mon bon père, J’ai planté sept lames dans le cœur de ma mère. Mes amis m'évitent. Ne vient que le démon Soulager mes douleurs par un exquis poison.
Le ciel de la santé n’est plus qu'un souvenir À l’ombre duquel plaies ne cessent de s’ouvrir. Je coule. Même avec les ailes d’un oiseau, En couteau je m’enfonce où cicatrisait l’eau.
Hélas, le mal sans point, qu’a-t-il fait de ma joie? Roches brisant le dos, s’effritant sur la voie. J’ai la tête à l’envers. Ressentant sans relâche, Me tirent des flèches et m’enterrent des haches.
Le passé m’enferme, tandis que le futur Ne conduit nulle part… Surprise, un miroir-mur! Je le frappe toujours, me heurtant à moi-même, Tombant dans la tombée, ma tombe pré-mortem.
-Poésie: extrait de "Sans nom (pierre tombale éponyme)", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme -Image: ''Julie Daydreaming'', Berthe Morisot
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papillondusublime · 14 days ago
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Les trois frères:
« Hélas, de la course à l'Être, Nous voilà exclus d'avance. Part en vain le chronomètre: Notre piste est sans distance, Et l'arrivée, le départ, Ils s'alignent sans écart.
L'aiguille indique midi Aux douze coups de minuit. À quoi bon le Paradis Sans avoir connu la nuit De la vie, compte à rebours, Ans d'attente sans secours?
Enfants privés d'une enfance, Nous vendrions l'Élysée Seulement pour une chance De pouvoir, au Colisée, Nous faire un nom de vainqueur Et voir la foule en clameur.
Pour lutter jusqu'à la fin, Quitte à mourir dans l'arène! Pour nous tailler un chemin, Quitte à nous couper les veines! Le sang, rivière de fer, Est sédimenté en mer.
Pour vivre en sachant mourir Debout, gardant le dos droit! Pour aimer à en souffrir, Croire à en perdre la foi, Quitte à plier dans le vent Ainsi que la fleur des champs.
Pour chuter doux dans le noir Comme les plumes d'oiseaux, Comme l'étoile du soir Qui perle sur les roseaux. Tombent les plus belles feuilles Sur les tombes sans cercueil!
Va donc, Fossoyeuse en blanc, Enterrer tes deuils sans nous! Nous cueillerons les instants, Quitte à nous couvrir de boue, Au sol déploierons nos ailes, Quitte à oublier le Ciel! »
Lucy l’Australo-pitoyable:
« Trop tard! Car des arbres étant descendu l'Homme, Les vers du regret en rongent les fruits pourris. Jardins sans délices forment un vacuum Où l’on aspire au jus, tout fleuve ayant tari.
Maudite suis-je, moi, d'avoir voulu marcher! J'ai quitté mon berceau à l'âge de raison. Enfants bâtards de la Terre, pourquoi chercher Dame Nature dont l'amour n'est que saison? »
L'Ange de la Mort:
« Le monde, comprenez, il vous laisse orphelins; Que le Ciel vous adopte est votre ultime espoir. L'on naît sans chaussures, n'ayant rien dans les mains, Mais la maison du Père, elle, a plusieurs manoirs.
Qu'attendez-vous alors pour crever le plafond De la voûte étoilée, vous que le gouffre appelle? Pour sentir la lumière, il suffirait d'un bond Dans l'hôpital dont les couloirs se font tunnels. »
-Poésie: extrait de "Les enfants bâtards", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme
-Image: ''Australopithecus afarensis'', Mauricio Antón
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papillondusublime · 15 days ago
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On l'appela Fausse Couche; De lui, seul le sang est vrai. Il fut versé dans la douche, En silence déploré, Le col servant de canal Aux larmes non-lacrymales.
On l'appela l'Ectopique, Dont l'ailleurs est territoire. Aux urgences chirurgiques, Les éléphants sans mémoire, On les oublie pour la trompe; Les grossesses s'interrompent.
Lui, qui est-ce? Le Mort-né, Échoué parmi ses frères. Sa source, pourtant l'Aîné, Ne fait qu'un avec la mer. Loin du Temps, de ses rapides, Quel flux lui creusera rides?
L'Ange de la Mort:
« Je vous salue, vous qui n'avez pas vu le jour! Rayonne sur vous le Soleil de la justice. Je vous salue, vous qui le chemin du retour, Du cycle de la vie, avez pris sans malice!
Du cadre étant sortis comme d'une prison, Qu'avez-vous poussé? Cris? Non, la porte – des ailes! Je vous salue mais je ne connais pas vos noms, Vous qui du Néant seul entendîtes l'appel! »
Les trois frères:
« Mais qu'est-ce que cet espace Dans le portrait de famille? Est-ce que tu nous effaces, Mort, par un coup de faucille, Avant que nous versions l'encre Et que nos racines s'ancrent?
N'est-il pas, ô Destructrice, Trop tôt pour fermer les yeux, Pour s'enfermer dans l'abysse Avant que s'ouvrent les cieux, Qu’avec le sommeil s’achèvent Songes de la vie, sans rêve? »
L'Ange de la Mort:
« Soyez heureux, plutôt, de reposer en paix; Les sens en plein éveil perdent leur direction. Ne barre pas l'Éden la flamboyante épée Pour vous, étrangers au fruit des désillusions.
Sautez de joie! N'ayant pas pris goût à la vie, Sur vos lèvres ne peut poser pied l'amertume. Ne sifflent pas en vous les serpents de l'Envie, Sans vous étant tombés comme une pluie d'enclume.
Mais vous voilà si hauts! Et si petits pourtant, Trop petits pour porter le poids des lendemains. Avortons qui filez entre les doigts du Temps, Les Moires s'unissent dans le creux de vos mains. »
-Poésie: extrait de "Les enfants bâtards", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme -Image: ''The Angel of Death'', Evelyn De Morgan
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papillondusublime · 17 days ago
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En ce soir d'été où l'horizon s'effrite, Le ciel sanglant comme l'écorce se brise. Des rayons paisibles, sans frapper, s'invitent, Leurs branches coupant au cœur des nuées grises.
Dans le firmament, une terre fertile, S'étend un verger où fleurissent les astres. Le sol élevé, vierge de projectiles, Devient la demeure des plus doux désastres.
Mon regard foule des sentiers constellés, Sautant les clôtures froides des distances. Les nuages rangés le long des allées Sont tels des buissons aux subtiles essences.
S'y niche la foudre comme un oiseau blanc Dont l'envol laisse plumes lourdes de sons. Le tonnerre aux griffes d'un éclat tranchant, De la pluie, cueille les baies fraîches de noms.
Faut-il que je taille, au travers du brouillard, Des feuilles dorées pour avoir droit aux fruits? La lame étincelante de mon départ Disperse soleils dans la déserte nuit.
Voilà que parfums goûtent l’apesanteur, Tel le temps filant dont les traînées s’allongent… Là-haut, je me hisse, en cette pensante heure, Fuyant vertiges grâce aux ailes du songe!
Ça ne tourne plus rond. Le retour gravite Autour de moi comme un rongeur affamé. Mont, j’attends qu’un rêve te gravisse vite, Qu’il glisse dans ta gueule et soit consommé!
-Poésie: "Promenade dans le verger céleste", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme -Image: ''Été'', Alphonse Mucha
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papillondusublime · 18 days ago
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Fun fact: ''Mariage d'Amour'', composed by Paul de Senneville in the late 20th century, is often misattributed to Chopin as ''Spring Waltz'' due to some videos with the wrong title on YouTube. Lots of people still call it ''Spring Waltz'', which begs the question of how many statements that we consider as real are actually fake news from the Internet. Also, sorry for the background noise made by my right foot shaking on the pedal, idk whether it's autistic stimming or anxiety (I wasn't feeling anxious tho?)
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papillondusublime · 18 days ago
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Mes yeux globuleux recréent le monde Dès qu’il se brise dans leur éclat. Avec mon regard, ce lieu je sonde, Mais quand je le vois il n’est plus là.
Dans mes pupilles vit un trou noir Dont la faim nul ne peut satisfaire. Mon iris est un ciel fait pour boire Les étoiles sans tenir de verre.
Ô bel univers! Couleurs et voix J’enferme en moi où brillent tes flammes. Je brûle d’amour, pourtant me noie Dans tes mouvements la vague à l’âme.
Se dessine alors, sans main, l’image D’un Éden où mes ailes sont amples. Je reconnais mon propre visage Dans tout ce qu’en touchant je contemple.
Les dieux ont leur fruit, leur feu, leur boîte Avec laquelle chaque plaie s’ouvre. Le long de ma gorge, il glisse et gratte, Le savoir dont le goût je découvre.
Les rayons, parfums et chants d’oiseaux Dévorés du regard en moi entrent. J’ai à la bouche la mer, non l’eau; Plus grands, mes yeux bruns croquent le ventre.
Ô Terre, dans tes bras je m’élance, Caillou bleu jeté par la fenêtre! Te suivant, captive au pur silence, Tes airs de mystère me pénètrent.
-Poésie: "Regard réverbérant", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme -Images: ''La Belle Liseuse'' et ''The flower seller'', Comerre
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papillondusublime · 19 days ago
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9 haïkus (dans le même ordre que les photos auxquelles ils correspondent):
1) Le loup de Wall Street Souffle, aux porcs capitalistes… Volant une brique
2) Arbre creux, que se Passe-t-il? Le temps passe et… Je passe le temps
3) Fourrant mon nez dans L’hélicoptère d’affaires… Samares s’amarrent
4) L’Éveil : chenille en… Hélicoptère vers le Stade imaginal
5) Thyrses de lilas, Dans l’air embrasé, respirent… Parfums de fraîcheur
6) Prise dans la toile, Qu’est mon araignée : artiste… Ou influenceuse?
7) Je tombe en amour Comme un pétale de fleur… De pomme d’Adam
8) Barbare vulgaire, Sainte Barbe s’est plantée… Barbe : art vulnéraire
9) Hermès! Fait-tu frette? En doudoune au printemps, la… Serrant en plein jour
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