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SÉANCE #12 | Médias numériques et démocratie

La démocratie et les réseaux sociaux, une alliance étrange qui fait partie de nos vies.

Par où commencer? Il me semble qu’il y aurait tellement à dire. Cependant, pour ne pas m’étendre dans des réflexions qui n’en finissent plus avec un fils de pensée plus ou moins suivi, je vais m’en tenir qu’à deux seuls points. Pour commencer, l’on ne pourrait pas parler d’usage d’internet à des fins politiques sans survoler – encore une fois – le scandale de Cambridge Analytica, ainsi que de parler de la désinformation qui se propage sur les réseaux sociaux en temps de campagne électorale.  

Pour vous remettre dans le bain, le scandale a été la récupération des données personnelles de 87 millions d’utilisateurs Facebook par la société britannique d’analyse Cambridge Analytica, qui a ensuite été engagée par l’équipe de campagne de Donald Trump afin de cibler le plus possible la publicité politique pour l’élection présidentielle et influencer les électeurs en utilisant leurs caractéristiques psychologiques. Il s’agit évidemment d’une faute à la vie privée et on pourrait également défendre un manquement au processus démocratique.

Cependant, bien que ce chapitre soit important, j’écris ce texte quelques minutes après la confirmation de victoire de Joe Biden sur Donald Trump pour la présidence des États-Unis. Parlons donc de désinformation sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’une des choses qui ont marqué la présidence de Donald Trump. Ses campagnes de désinformations pour (j’imagine) semer le doute et gagner des votes de façon déloyale ont ponctuées les dernières semaines. Des accusations de votes illégaux pour voler l’élection, des plaintes d’un processus de dépouillement des bulletins de vote corrompus, Donald Trump est allé jusqu’à affirmer sur Twitter qu’il avait « gagné cette élection, de beaucoup »1, tous cela sans avoir une seule fois des preuves pour soutenir ses allégations. Tous ces discours ont été relayés par des citoyens sur les médias sociaux, ce qui sème la confusion et affecte le processus démocratique.

1 Traduction libre du Tweet ci-dessous.

Est-ce un problème auquel nous aurons à faire face continuellement, ou est-ce un problème exclusif à Donald Trump? Il est effectivement évident que les réseaux sociaux contribuent au partage de désinformation. Pourrions-nous trouver une solution propre à la politique afin de l’éviter? Pour une démocratie efficace, les citoyens doivent être en mesure de comprendre ce qui se passe et quand le président lui-même n’est plus une source fiable, comment séparer le vrai du faux?

 Ce sera à suivre dans les prochaines années…

Quelques articles :

Donald Trump revendique avoir gagné mais rien n’est joué

Mensonges: Des télévisions coupent le discours de Donald Trump

Mensonges: Des républicains s’éloignent de Donald Trump

La chasse aux mensonges du président

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SÉANCE #11 | (S')Informer à l'ère de Google et des médias sociaux

Le virage numérique entreprit depuis plusieurs années par les médias traditionnels est la suite logique au développement technologique des dernières décennies. L’un des pionniers dans ce domaine, le quotidien La Presse, a pris la décision il y a quelques années d’arrêter complètement d’imprimer la version papier de son journal pour le rendre disponible exclusivement – et gratuitement - en version numérique. Bien que difficile dans les débuts, cette décision aura été bénéfique puisqu’aujourd’hui 460 000 personnes consultent La Presse chaque semaine, une meilleure performance que ce que la version papier a pu atteindre en 131 ans d’existence. Bien que cette décision draconienne n’ait pas été suivie de tous les quotidiens d’informations, ceux-ci offrent en revanche en grande majorité une version numérique, en plus de la version papier.

Ces versions numériques de l’information se propage plus facilement entre individus. Le partage d’articles sur les réseaux sociaux entre internautes permet de rester informé de l’actualité en tout temps. Pour une génération comme la mienne, internet fait partie intégrante de ma vie et une information accessible rime souvent avec une information qui se trouve sur le web.

Les blogues ont aussi fondé une nouvelle forme de partage d’information au public. Présent sur la version numérique de la plupart des grands médias, ils ont également créé le journalisme participatif sur d’autres plateformes.

Dans le cadre du cours « Éléments de relation de presse » nous avons dressé un portait exhaustif de la blogosphère et par conséquent, du journalisme citoyen. Cette nouvelle façon d’informer connait des conséquences négatives, mais aussi beaucoup de positif. Elle crée un espace d’échange et invite à la conversation entre individus sur l’actualité et sert de mégaphone virtuel afin d’exprimer des idées, des opinions ou des désaccords. Mais surtout, le journalisme citoyen offre de l’information et des points de vue indépendants des grands médias. Ce qui mène cette forme de journalisme à créer une valeur ajoutée au journalisme traditionnel, donc à défendre son importance dans la sphère publique.

Pour conclure, les formats numériques facilite le partage de l’information entre les internautes, en plus d’y facilité l’accès. La diversité rend également l’information numérique plus apte à répondre au besoin des populations. Cependant, bien qu’il semble y avoir énormément de positif au numérique, quels est l’envers de la médaille de ce mode d’information?

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SÉANCE #08 | La vie privée au temps de Facebook

Dans un univers où tout change perpétuellement et est en constant mouvement, il est important de s’arrêter et de se demander ce que l’on est prêt à divulguer sur nous même au monde entier. Dans une société qui donne de la valeur à la vie privée, mais qui ne parcours pas les termes et conditions d’utilisation avant d’accepter, l’équilibre peut être une quête périlleuse.

Mes parents m’ont toujours répété de lire attentivement chaque contrat avant de le signer. Mais ça c’était avant Facebook et ses 10 pages de conditions d’utilisation. De plus, même si l’on passait ces quatre heures nécessaires pour les comprendre, il y aurait probablement encore des fuites que l’on n’avait pas prévues. En 2016, pour l’élection présidentielle américaine, les informations de 87 millions d’américains ont été recueillis illégalement afin de soutenir la nomination de Donald Trump. Il est effrayant de penser qu’une entreprise qui possède les informations privées de pas moins de 2,7 milliards d’utilisateurs actifs chaque mois dans le monde existe et fait à peu près ce qu’elle veut de ces informations.

L’accès de chaque utilisateur aux données qu’il livre sur la toile serait un bon moyen de comprendre l’impact de la divulgation de nos données personnelles sur celle-ci. Un groupe d’organisation américaine de protection de la vie privée a déclenché une campagne sur internet pour exiger une meilleure protection de la vie privée de ses utilisateurs. Dans ce manifesto, le groupe réclame à 20 compagnies de s’engager à : « veiller à ce que les utilisateurs aient accès à leurs données et à ce qu’ils en aient le contrôle, protéger les données des utilisateurs, limiter les données recueillies, veiller à ce que toutes les collectivités bénéficient d’une protection égale, résister à l’accès inapproprié du gouvernement et appuyer les lois pro-privatisation ».

De plus, avec la technologie qui nous entoure, il est difficile d’arrêter d’utiliser les données GPS qui suivent nos moindres mouvements, les cartes fidélités qui suivent nos comportements d’achats et toutes ces petites choses qui facilitent notre quotidien, mais qui produisent des données sur notre personne.

Ce paradoxe de la vie privée est amplifié par le manque de connaissance nécessaire des individus pour faire des choix éclairés et contrôler leurs données, ainsi que la difficulté d’accorder une valeur monétaire à la vie privée et d’évaluer les préjudices potentiels.

Cette exposition volontaire sur la toile nous mènera-t-elle à notre perte?

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SÉANCE #07 | L'identité dans un monde d'avatars

Dans un univers où une partie de nos vies sociales, professionnelles et même privées se passent en ligne, quel est l’impact de cette sphère sur la représentation de soi?

L’identité numérique réfère à tout ce que tu confies sur les réseaux sociaux, ce que tu décides de « poster » en ligne. Les vacances à la mer, ta relation amoureuse, des poèmes mélancoliques, tout ce que répand dans les quatre coins d’internet fait partie de ton identité sur le web. Cependant, l’identité numérique ne s’arrête pas là. Elle contient également toutes les informations que tu laisses pendant ta navigation, pseudo, nom, images, adresse IP, commentaires, liens cliqués, etc. Ces données sont collectées par les moteurs de recherche comme Google. Plus tard, ces informations seront rendues public et tu verras probablement apparaître à ton écran de la publicité calquée sur tes goûts et tes dernières recherches sur la toile. Toutes ces informations, que tu les aies mises en ligne volontairement ou non, font partie de ta e‑réputation.

Maintenant, il est amplement accessible de modeler l’image que l’on projette en ligne. Photoshop, mensonges, voyages trompeurs, une multitude de ruses sont employés par ces personnes que l’on nomme à présent influenceurs. Désireux(ses) de ressembler à leurs idoles de la toile, des jeunes hommes et jeunes femmes voient leur confiance en soi détruite par ces « célébrités » qui mettent en ligne des photos d’une personne fictive, eux-mêmes ne ressemblant en rien à celle sur la photographie. La construction de soi devient une entreprise périlleuse, un simple clic suffit à détruire ce qui a été construit.

Toutefois, le besoin d’acceptation, d’idéalisation, de validation de l’être humain permet de justifier en partie ces tromperies. Il est rare de rencontrer des gens qui n’aiment pas être perçus sous leur meilleur jour. Cette quête à la construction de soi pourrait-elle être à double tranchant? Alors que tous sont désireux de bien paraitre, la représentation de soi par le regard des autres ne devrait pas constituer l’entièreté de cette perception de notre personne.

Le numérique prend une place importante dans nos vies, il est certain. Il serait cependant bénéfique que cet espace soit réduit au minimum lorsqu’il est question de représentation de soi.

The Circle USA est une téléréalité compétitive. « Les candidats communiquent exclusivement via une application de médias sociaux appelée "The Circle". Ils peuvent créer un profil qui leurs ressemble ou créer un faux personnage pour jouer. Ils classent les autres joueurs en fonction de leurs impressions via les interactions sur les réseaux sociaux, et les joueurs les mieux notés deviennent des influenceurs. Les influenceurs peuvent bloquer ou éliminer un joueur jusqu'à ce qu'un gagnant soit finalement couronné. »

Traduction libre, The Circle IMDb

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SÉANCE #05 | Angoisses et vertiges du numérique

Avec la place que prend le numérique dans nos vies au 21e siècle, il est parfois ardu de se rendre compte des effets pervers que celui-ci a introduit dans notre existence, puisque nous bénéficions de ses bons aspects quotidiennement. L’autre côté de la médaille peut être moins reluisante. Une des préoccupations, reconnu il y a plusieurs années, est la cyberintimidation. Cette problématique qui touche beaucoup les jeunes (mais aussi les moins jeunes), a fait par le passé le sujet de plusieurs publicités sociales, interventions, colloques et bien d’autres formes d’informations et d’aide dans le but de limiter cette menace. Des difficultés psychologiques peuvent se développer chez les jeunes qui sont victimes d’intimidation et qui voient maintenant ce fardeau les suivre jusque dans leur maison. S’ensuit le problème de cybercriminalité. Maintenant que tout est numérisé, nos données personnelles de toutes natures sont vulnérables aux attaques des bandits de l’informatique. Nous avons, dans les 12 derniers mois, étés les spectateurs impuissants de deux fraudes d’importances. Dans un premier temps, le vol de données de plus de quatre millions de personnes par un employé de la coopérative financière Desjardin, puis quelques mois plus tard seulement, le vol d’identité à l’ARC et de montants allouées par la Prestation canadienne d’urgence à plusieurs citoyens. L’extorsion, accompli avec les données privées d’individus, devient également plus accessible. L’accès à ces données accordent aux ravisseurs énormément de pouvoir sur leurs victimes.

Dans un autre ordre d’idée, l’intelligence artificielle qui prend le dessus sur l’être humain et le mène à sa perte est un avenir dystopique moins inimaginable que par le passé. De nouvelles percées s’effectuent sans arrêt dans ce domaine et il est à se demander si cela n’affectera pas nos sociétés dans un angle peu souhaitable. Il ne suffit que d’un minimum d’insensés pour que « ça parte de travers ». Il en est de même avec le transhumanisme. Mouvement qui prône la modification de l’humain par les sciences techniques, il suffit de quelques pas dans le mauvais sens pour que l’on assiste à des horreurs tels que des ségrégations génétiques, la stérilisation de personnes avec certains défauts génétiques ou encore plus loin un génocide de « race » inférieure. Des questions morales en ressortent. Jusqu’où il est acceptable de modifier l’humain, où est la limite? Qui décide de cette limite?

Le virage numérique a engendré une modification positive de nos vies, mais aussi beaucoup d’inquiétudes.

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Happy session to all fall students of 2020. 

“Education is our passport to the future, tomorrow belongs to the people who prepare for it today.” – Malcolm X 

“Work hard, nap hard.” – Demi Lovato