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Melodrama - album review

ENFIN! 

Il aura fallu attendre 4 ans après le sublime ‘Pure heroine’ pour retrouver Lorde! Et après nous avoir assommé de tubes tels que l’incontournable ‘Royals’ et le transcendant ‘Team’ entre autres, la barre était haute. Déjà convaincu de la beauté de cet album (sorry pour le spoil), je vous propose néanmoins une critique titre par titre :

1. Green light

Un accord de piano et on retrouve la voix de Lorde reconnaissable entre mille. Durant les 40 premières secondes, on croit à une ballade, mais rapidement le rythme s’accélère et des choeurs (d’enfants?) viennent s’ajouter sur le refrain. L’album s’ouvre sur ce titre qui se veut très énergique. La voix de Lorde est bien mise en valeur, le style est électro et les paroles transpirent de vécu et de sincérité. Lorde nous donne avec ce titre la couleur de l’album.

Mon passage préféré :

Those great whites, they have big teeth Oh, they bite you Thought you said that you would always be in love But you're not in love no more Did it frighten you How we kissed when we danced on the light up floor? On the light up floor

2. Sober

Avec des sonorités aussi inhabituelles qu’ambitieuses, Lorde nous surprend! Il ne s’agit pas du titre le plus joyeux du monde - comme le laisse supposer le titre - néanmoins, c’est un morceau qui pourrait (qui aurait pu) très bien être un single. Un titre sombre sans être déprimant pour autant. Du 100% Lorde qu’on adore!

Mon passage préféré :

Midnight, we’re fading 'Till daylight, we’re jaded We know that it’s over In the morning, you'll be dancing with all the heartache And the treason, the fantasies of leaving But we know that, when it's over In the morning, you'll be dancing with us Oh, dancing with us, oh, you'll be dancing with us (Can you feel it, can you, can you) Dancing with us, us (but what will we do when we're sober?)

3. Homemade Dynamite

Le premier titre vraiment up-tempo de l’album. Comme dans les deux chansons précédentes, la voix de Lorde résonne seule durant les premières secondes. Rapidement, cependant, des sonorités ultra-modernes viennent l’habiller. C’est un régal pour les oreilles, une chanson qui reste très facilement en tête et qui est suffisamment courte (3min10) pour qu’on n’ait pas le temps de s’ennuyer ou de s’en lasser. Les aigus sont parfaitement maitrisés dans le refrain et la voix de Lorde disparait quasiment dans les choeurs par moments. Un titre, un tube, en bref, UN BIJOU.

Mon passage préféré :

Our rules, our dreams, we're blind Blowing shit up with homemade d-d-d-dynamite Our friends, our drinks, we get inspired Blowing shit up with homemade d-d-d-dynamite Blowing shit up with homemade d-d-d-dynamite

4. The Louvre

Surprise avec ce titre assez compliqué à catégoriser. C’est une sorte de ‘ballade rythmée’. C’est assez planant. Lorde se livre et pousse sa voix dans les couplets et est quasiment inexistante dans les refrains susurrant plusieurs fois la même phrase et c’est là que les arrangements musicaux prennent le dessus. Des arrangement, là encore, ultra contemporains et travaillés au détail près. Les 90 dernières secondes sont un régal pour les oreilles.

5. Liability

La première vraie ballade de l’album. C’est là que Lorde met le plus ses talents d’auteur et d’interprète en valeur. Seulement accompagnée d’un piano, elle nous raconte une histoire et on est forcément touché. Cela fait un petit peu l’effet d’une ‘comptine moderne’, d’autant que le titre est très court : 2min52. Des paroles auxquelles chacun peut s’identifier et une musicalité parfaite. 

6. Hard feelings / Loveless

Love is hard, right?

C’est ce qu’on a envie de dire à Lorde en écoutant les paroles de Hard feelings, chanson très certainement écrite à la suite d’une rupture. C’est une jolie chanson pop que l’on prend plaisir à écouter, mais rien cependant de transcendant jusqu’à 2min25 où la voix de Lorde disparait pour laisser place à un instrumental incroyablement surprenant et irrésistiblement beau. Des sons électroniques faisant penser à des bruits de machineries industrielles mêlées à des sons d’armes à feu que l’on entend en fond. Enfin, Lorde reprend la main comme après la guerre pour conclure : 

Three years, loved you every single day, made me weak It was real for me, yup, real for me Now I'll fake it every single day 'til I don't need fantasy, 'til I feel you leave But I still remember everything, how we'd drift buying groceries How you'd dance for me I'll start letting go of little things 'til I'm so far away from you, far away from you, yeah

Puis le silence durant quelques secondes...

Une boîte à rythme résonne seule avant d’être rejointe par la voix haut perchée de Lorde. Il s’agit maintenant de Loveless qui est donc un morceau séparé de Hard feelings. On comprend pourquoi les deux titres ont été mis ensemble en écoutant les paroles et notamment ‘L.O.V.E.L.E.S.S Generation’ que Lorde répète inlassablement alors que le volume décline peu à peu. Après nous avoir fait part de son expérience personnelle, Lorde remet cette dernière en perspective et aborde ce mal générationnel qui touche toute personne n’ayant pas dépassé la trentaine. Tant de recul, de réfléxion et de talent à 20 ans est tout simplement génial. Gros coup de coeur pour ce ‘double-titre’! 

7. Sober II

Ce qui se veut, sans doute, être la suite de Sober, le deuxième titre de l’album. Ici néanmoins, à la différence de ce dernier, le côté sombre dans ce titre est clairement assumé. C’est une chanson aussi noire qu’intense. Lorde se livre à nouveau sans retenue, et sa voix rauque accompagnée d’un instrumental soutenu (notamment composé de violons) nous transporte. 

8. Writer in the dark

À nouveau un titre piano-voix. Lorde nous emporte avec des envolées vocales auxquelles elle nous a peu habitué. Dans certains passages aigus, on trouve des similitudes avec Lana Del Rey. Le thème est toujours l’amour et c’est toujours compliqué. En bref, un morceau agréable à écouter mais pas transcendant.

9. Supercut

Quand Lorde parvient à nous faire danser sur des paroles tristes. Un titre pop dans lequel on la retrouve à 100%. Néanmoins, ce n’est pas, à mon sens, à la hauteur de certaines pépites que l’on a pu entendre précédemment. Comme pour Writer in the dark, ce n’est pas désagréable à écouter mais c’est un morceau duquel on peut vite se lasser.

10. Liability (reprise) 

Apparemment la suite de du titre numéro 5. On a cependant du mal à saisir le lien entre les deux. Une autre ballade qui se veut compléter la précédente du même nom mais de laquelle, pour moi, on aurait pu se passer.

11. Perfect places

Le morceau qui cloture cet album. Et quel morceau! Mon second coup de coeur de cet album! Ce n’est pas pour rien qu’il a été choisi comme deuxième single. C’est du Lorde dans le texte, dans la musique. Le genre de titre qu’on espérait retrouver en achetant l’album. Les paroles sont franchement sombres, mais la musique lumineuse et entraînante. Un morceau parfaitement radiophonique qui résume l’album et qui donc, le conclue à merveille.

BILAN :

Un album que l’on imagine parfaitement avoir été écrit à la suite d’une rupture et ce, comme la plupart des grands albums. Le thème de l’amour (malheureux) est récurrent au fil des chansons, néanmoins aucune d’elle ne ressemble à la suivante. Lorde explore des sons et instrumentaux ambitieux, notamment dans Hard feelings / Loveless qui, pour moi, est un chef d’oeuvre. Sa voix est plutôt bien mise en avant dans toutes les chansons et parfois soutenue et portée par des choeurs de choix. Les textes sont écrits comme si Lorde nous parlait à chacun d’entre nous et induit ainsi une remise en question personnelle. Tant de maturité, de réalisme et de clairvoyance à un si jeune âge est aussi magnifique qu’effrayant. Lorde nous gâte avec cet opus sublime et on espère ne pas avoir à attendre encore 4 ans avant d’en entendre à nouveau parler.

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reputation - album review

On l’attendait avec impatience, le nouveau Taylor, non?

J’avoue ne jamais m’être trop intéressé à la country girl auparavant (pas franchement enthousiasmé par les fameux ‘Shake it off’ ou autre ‘Blank space’ - à côté desquels il aurait été impossible de passer). 

Néanmoins, déjà interpellé par les rumeurs de catfight avec Kitty Purry et constatant que la minette semblait avoir gagné en maturité, je finis par me décider à jeter une oreille!

Alors, on y go (cette expression, c’est mon côté moniteur de colonies de vacances qui s’exprime)? Titre par titre :

1. ...Ready for it?

Dès les premières notes de basses, on est mis dans le bain pour la totalité de l’album. Genre, c’est pas très country ça! Le rythme est soutenu, le son clairement électro, les paroles matures. La chanson reste très facilement en tête. En somme, ce titre est parfait pour donner le ton de l’album et nous faire passer le message : ‘I am back and here to SLAY’.

Mes passages préférés :

‘In the middle of the night, in my dreams.. You should see the things we do, baby..’

‘Baby, let the games begin, let the games begin..’

2. End game (feat. Ed Sheeran & Future)

Alors évidemment, rien qu’à la vue du featuring, on sait déjà qu’on va aimer. Cependant, on commence à prendre peur lorsque l’on entend Taylor entonner ‘big reputation, big reputation’. Puis s’enchaînent le passage de Future, le refrain et enfin l’arrivée de King Ed! D’abord surpris par le côté ‘expérimental’ de cette chanson, on finit par se laisser emporter et à doucement y prendre goût! Au final, plus je l’écoute, plus je l’aime. Ce titre requiert clairement plusieurs écoutes afin d’être apprécié à sa juste valeur, mais au final vaut vraiment la peine qu’on s’y intéresse.

Mon passage préféré :

Le feat de Ed qui se fond parfaitement à la chanson tout en gardant son flow inimitable.

3. I did something bad

Ici, contrairement au morceaux précédent, on a ce à quoi on s’attend. Un titre qui se laisse écouter sans trop d’effort. Agréable, et dans la continuité du ton de l’album, mais pas transcendant.

Mon passage préféré :

Le bridge avec la voix auto-tuné de Taylor qui répète ‘Light me up’.

4. Don’t blame me

La première vraie ‘ballade’ de l’album. Bien que celle ci soit malgré tout empreinte d’autant de rage que les morceaux précédents, voire plus. J’imagine clairement cette chanson prendre toute son ampleur en live. Le rythme est lent mais l’orchestration est forte. Les refrains sont soutenus par de grosses basses et Taylor chante assez grave, ce qui ajoute du coffre et de l’intensité au titre.

Mon passage préféré : 

Les vocalises de Taylor vers la fin qui ajoutent encore à l’intensité du morceau.

5. Delicate

La chanson s’ouvre sur la voix de Taylor trafiquée à outrance, a capella. En fait, il n’y a quasiment pas d’instrumental durant la totalité du morceau. Le rythme est up-tempo. C’est assez planant. On a l’impression de se reposer de toute la colère exprimée précédemment. Le titre porte bien son nom! C’est agréable à écouter le matin, dans les transports, en allant au travail quand on cherche à prolonger sa nuit.

Mon passage préféré :

Isn't it? Isn't it? Isn't it? Isn't it? Isn't it? Isn't it? Isn't it? Isn't it delicate?

6. Look what you made me do

On la tous entendue au moins mille fois! La nouveauté en ce qui me concerne, c’est que je n’en ai pas marre. Quand pour d’autres (de ses) titres je fais une overdose dès que je dépasse deux écoutes, là je ne m’en lasse pas! Peut-être est-ce dû à la diversité de styles dans une seule et même chanson? Sans doute. Dans tous les cas, un titre d’une efficacité sans faille et un premier single idéal! 

Mes passages préférés :

Les premières notes à la ‘Pretty little liars’

"I'm sorry, the old Taylor can't come to the phone right now, - Why? - Oh, 'cause she's dead!" 

(évidemment)

7. So it goes...

Très similaire à ‘I did something bad’ à mon sens. Je trouve aux deux chansons les mêmes qualités et défauts. Ça se laisse écouter, c’est agréable, mais rien de ouf. 

8. Gorgeous

Un nouveau titre up-tempo et léger mais néanmoins dynamique. C’est à nouveau du Taylor typique, ça n’en reste pas moins très frais et agréable à écouter.

9. Getaway car

Un titre qui s’intègre dans la continuité des titres précédents - ‘I did something bad’ et ‘So it goes...’. Une ballade pop, agréable, efficace mais qui ne sort, hélas, pas du lot. 

10. King of my heart

Un bon morceau qui mixe originalité dans les sons et constance au niveau des paroles. Une vraie réussite! On semble retrouver l’influence de la chanteuse Lorde - que l’on sait être une amie chère à Taylor - dans les couplets, ce qui n’est pas pour me déplaire.

11. Dancing with our hands tied

Après un premier couplet assez basique (pour ne pas dire légèrement ennuyeux), on a droit à un refrain explosif. Les arrangements electro sont redoutablement efficaces et la voix de Taylor bien mise en avant. Un titre qu’on prend beaucoup de plaisir à écouter. J’aurai carrément imaginé un final un peu dubstep, mais là j’en demande peut être un peu trop! 

Mon passage préféré : 

‘But we were dancing Dancing with our hands tied, hands tied Yeah, we were dancing Like it was the first time, first time Yeah, we were dancing Dancing with…’

12. Dress

La chanson sexy de l’album! La voix haut perchée de Taylor durant le refrain et les paroles explicites en font un titre qui, certes, ne brille pas par son originalité, mais reste agréable à écouter. 

Mon passage préféré :

Certaines paroles soupirées qui rappellent un peu ‘Slave’ de la princess Britney.

13. This is why we can’t have nice things

Mon coup de coeur! On a tout : un son original, des arrangements travaillés, des couplets sympas, le refrain explosif et le bridge où Taylor éclate de rire : ‘the cherry on the cake’!

Mon passage préféré :

La chanson dans son intégralité.

14. Call it what you want

Pour moi, la plus belle ballade de l’album. Ce n’est absolument pas larmoyant. Taylor se livre totalement dans les paroles, au son d’un instrumental moderne et légèrement planant.

Mon passage préféré :

Les trente dernières secondes. Le titre est travaillé au détail près jusqu’au bout.

15. New year’s day

Une jolie ballade pour clôturer l’album. Ce n’est clairement pas un coup de coeur pour moi, mais ça se laisse écouter sans aucun mal.

BILAN :

L’album de la maturité pour Queen Taylor? Je ne saurais le dire n’ayant pas écouté les précédents. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’un disque résolument moderne que je ne regrette clairement pas d’avoir acheté! Les arrangements sont ultra travaillés, les paroles transpirent de sincérité. Taylor Swift a décidé de ne donner quasi aucune interview pour la promotion de cet album. En même temps, on se demande si cela serait vraiment utile quand on constate qu’elle se livre à 100% à travers cet opus. Au final, chaque chanson a sa place dans cet album qui est une très belle réussite à mon sens.

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