Tumgik
#élèvent
jade-curtiss · 9 months
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Trait toxique que j'apprécie chez moi (quand c'est donnant donnant c'est l'fun être une marde, ok): entretenir des dudes heteroflexibles qui veulent essayer de quoi de différent juste pour leur crier d'su la seconde qui m'compare avec les filles qui ont cotoyé qui sont ma foi, très très lame, comme me faire comparer a des bonnasses new age™ qui ont prit leur valeurs à la pige dans des articles click bait, comme voici mes cristaux (une brique de fondation, un beau bloc de béton creux) ça devrait matcher avec la face de ton énergie ainsi que celle d'ton ancienne guedoune.
#comme sérieux prochaine shot qu'un dude me dis que c'est sa première expérience je l'criss par la fnête#comme sérieusement sti que j'pu capable du monde#comme le dude qui a du aller en thérapie parce-que son ex trouvait ça l'avait pas d'allure le furry#sérieux si ça l'avait été ma plotte j'y aurait dit d'aller s'pendre si est po contente non mais kesséso#en plus c'était the tamest shit ever comme les esti d'plottes prudes devraient apprendre a farmer leur yeule comme les autres trous siboire#ça ferait des fucking vacances#pis aussi toute la vibe relationelle a déconstruire pis l'espèce de perception qui marche pas comme j'po capable ça m'écoeure juste y penser#comme désapprendre le fait que tu peux pas juste t'en tirer en payant des affaires ou en essayant d'acheter la personne comme fuck off#recevoir des patentes que j'ai pas demandé pour fucking red flag#l'incapacité d's'occuper de soi même parce-que sa bonasse ou sa mère a toujours tout fait pour lui po capable#si t'as plus que 10 ans pis ta cuisine a peaké au kraft dinner pas capable#comme pour vrai élever tout le monde avec un moule de roles pré établi est un fucking cancer pis l'monde devraient arrêter de faire ça#si y veulent arrêter d'être lame pis incompétent#ça va d'tout les bords#comme les meudames qui endurent ça pis pire encore élèvent d'la médiocrité pareil sont fucking pire esti d'épaisses qui comprennent rien#comme être une femme pis être conservatrice ça devrait être un aller simple a pinel merci bonsoir#comme pour une fois l'institutionalisation arrêterait des vraies menaces à place de faire à semblant
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soeurdelune · 4 days
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décrire les accents! ✨️
décrire un objet random sur lequel un personnage se focus pour aucune raison! ✨️
décrire les couleurs du ciel! ✨️
décrire le personnage en face du point de vue de mon propre personnage même si c'est erroné! ✨️
décrire les odeurs ou le goût des choses! ✨️
décrire des choses laides en employant un vocabulaire qui les élèvent, et décrire de belles choses avec des termes grossiers! ✨️
décrire des trucs!! ✨️✨️✨️✨️
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lisaalmeida · 2 months
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"Les blessures de la vie peuvent nous écraser et nous verrouiller. Elles peuvent aussi nous rendre plus forts et plus ouverts aux autres. Nous n'avons pas choisi de les subir, mais nous sommes libres d'en faire des enclumes qui nous enfoncent ou des points d'appui qui nous élèvent. C'est l'un des grands mystères de l'âme humaine...."
Frédéric Lenoir
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hedgehog-moss · 9 months
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Bonjour, Mon rêve absolu est d'habiter à la campagne, dans un endroit très isolé et sans voisins. Mais j'ai la phobie des chasseurs, et je ne sais pas comment je vais faire pour les supporter. Je randonne beaucoup en campagne, et j'en croise énormément, ou bien je me retrouve au milieu de battues (je suis pourtant sur des circuits de rando). Je vois des amorces de cartouche près des maisons, aussi. Bref, je me demandais : comment fais-tu avec eux ? Merci pour ton blog, si beau et reposant ! <3<3
Salut :) Je compatis vraiment, la chasse est une plaie... Ils sont censés disposer des panneaux 'battue en cours' mais pareil je croise souvent des chasseurs & chiens en forêt sans avoir vu le moindre panneau. (Une fois j'ai vu un chasseur en train d'installer tranquillement son panneau à 100m de chez moi – j'ai été le voir en mode faudrait peut-être songer à pas se foutre du monde et il a dit qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il était si près, alors qu'on voyait ma maison depuis l'endroit où il mettait le panneau...)
Ils aiment bien prétendre être l'ultime rempart entre l'honnête citoyen et une incontrôlable invasion de sangliers mais j'ai dû batailler pendant un an pour qu'ils arrêtent de poser des tonneaux pleins de maïs dans mes bois pour attirer les sangliers, donc bon. Arrêtez de les gaver déjà ? Ils élèvent aussi des faisans pour les mettre en liberté la veille d'une battue, les pauvres pitchouns n'ont aucun instinct de survie (se laissent approcher sans problème, errent au milieu des routes d'un air paumé...), ça doit être aussi gratifiant que de chasser des poulets de batterie. C'est vraiment le sketch des Inconnus où ils arrivent avec leur propre galinette et se mettent à quatre pour lui tirer dessus dès qu'elle sort de sa cage.
Bref je n'ai pas vraiment de solution, j'imagine que les options se résument à : 1. Parler de ta problématique aux maires des communes quand tu en seras à prospecter, pour savoir s'il y a des espaces protégés ou plus sûrs — sur les hauts plateaux derrière chez moi il doit y avoir peu de gibier par rapport aux coteaux boisés, je n'y vois jamais de chasseurs par ex 2. S'adapter comme les chevreuils pour devenir un animal nocturne et faire ses balades la nuit. Bon personnellement j'adore me balader la nuit, il y a plein d'animaux sauvages et de beaux ciels étoilés, mais c'est vrai qu'on ne profite pas trop des paysages ! 3. Ne se balader que chez soi de septembre à mars, si on possède un terrain avec quelques champs ou une parcelle de forêt, puisqu'on peut faire interdire la chasse dans les terrains privés (c'est pas foolproof mais à force de râler on y arrive...), et ne s'aventurer plus loin que hors saison :/ 4. j'allais ajouter : s'installer à proximité d'un parc naturel ou une forêt protégée, mais je viens de vérifier et apparemment la chasse est quand même autorisée dans la plupart de ces zones >< J'ai une forêt protégée près de chez moi où chasse & exploitation sont interdites, mais ça doit être au cas par cas pour savoir ce qui est autorisé ou pas dans une forêt donnée, et les autorisations peuvent changer (comme dans le parc naturel du Vercors je crois où ils avaient interdit puis ré-autorisé puis ré-interdit la chasse en l'espace de 3 ans...)
Pandolf a horreur des chiens de chasse et il entend les battues bien avant moi et ça le fait grommeler, donc avoir un chien peut aider, au moins pour être alertée de la présence de chasseurs à proximité, surtout les jours de mauvaise visibilité. Je me souviens d'une fois où il s'était mis à grogner sans que je sache pourquoi (on était chez nous), je vais voir au fond du pré et au bout d'un moment j'entends un coup de fusil au loin et c'était un jour de brouillard épais où on ne voyait pas à cinq mètres, faut vraiment être un branquignol pour chasser dans ces conditions... Mais même si on arrive à mettre la main sur un interlocuteur auprès de qui se plaindre on reçoit en gros le message "ah oui c'est pas très autorisé ça mais bon ma bonne dame faudra vous y faire, vous êtes à la campagne, y'a des chasseurs"
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Les blessures de la vie peuvent nous écraser et nous verrouiller.
Elles peuvent aussi nous rendre plus forts et plus ouverts aux autres.
Nous n'avons pas choisi de les subir, mais nous sommes libres d'en faire des enclumes qui nous enfoncent ou des points d'appui qui nous élèvent.
C'est l'un des grands mystères de l'âme humaine.
Frédéric Lenoir
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aurevoirmonty · 5 months
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"La clé est de ne fréquenter que des personnes qui vous élèvent, dont la présence suscite le meilleur en vous."
Épictète
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alain-keler · 1 month
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1975, année charnière.
Je reviens d'un long périple en Amérique du sud. Éliane Laffont directrice de l'agence Sygma à New York me donne mes premiers reportages, ma première approche du monde des grandes agences. J'avais rencontré Eliane et Jean-Pierre sur ma route pour l'Amérique latine où j'allais rejoindre Marja, une jeune infirmière suédoise rencontrée quelques mois plus tôt au Pérou. 
Entre deux reportages, je continue à déambuler dans la ville monde, fascinante où j'ai vécu plusieurs années.
Jusqu’en 2007 New York était la plus grande agglomération juive du monde. Depuis Tel Aviv a pris le relais. Dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn une grande partie de la population vit à la limite du seuil de la pauvreté, les hommes se consacrant à l’étude de la Torah, et les femmes élèvent leurs nombreux enfants. 
Le métro de New York nous fait visiter le monde entier, sans quitter la ville. Et c'est dans ce métro que je le photographie avant de reprendre la route.
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mesouvenirdetoi · 1 year
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J'adore cette chanson et son interprète.
Compositeurs; Didier Barbelivien/ Robert Mehdi
Mademoiselle chante le blues… 💙💙💙💙💙💙🍷🎶🎵🎶
Y'en a qui élèvent des gosses au fond des HLM
Y'en a qui roulent leur bosse du Brésil en Ukraine
Y'en a qui font la noce du côté d'Angoulême
Et y'en a même
Qui militent dans la rue avec tracts et banderoles
Et y'en a qui en peuvent plus de jouer les sex symbols
Y'en a qui vendent l'amour au fond de leur bagnole
Mademoiselle chante le blues
Soyez pas trop jalouses
Mademoiselle boit du rouge
Mademoiselle chante le blues
Y'en a huit heures par jour qui tapent sur des machines
Y'en a qui font la cour masculine féminine
Y'en a qui lèchent les bottes comme on lèche des vitrines
Et y'en a même
Qui font du cinéma, qu'on appelle Marilyn
Mais Marilyn Dubois sera jamais Norma Jean
Faut pas croire que le talent c'est tout ce qu'on s'imagine
Mademoiselle chante le blues
Soyez pas trop jalouses
Mademoiselle boit du rouge
Mademoiselle chante le blues
Elle a du gospel dans la voix et elle y croit
Y'en a qui se font bonne sœur, avocat, pharmacienne
Y'en a qui ont tout dit quand elles ont dit je t'aime
Y'en a qui sont vieilles filles du côté d'Angoulême
Et y'en a même
Qui jouent femmes libérées, petit joint et gardénal
Qui mélangent vie en rose et image d'Epinal
Qui veulent se faire du bien sans jamais se faire du mal
Mademoiselle chante le blues
Soyez pas trop jalouses
Mademoiselle boit du rouge
Mademoiselle chante le blues
Elle a du gospel dans la voix et elle y croit
Mademoiselle chante le blues
Oh le blues
Mademoiselle chante le blues
Source : Musixmatch
youtube
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adamads · 8 months
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“Whitebats”
Je suis actuellement en train de préparer doucement mon nanowrimo (NAtionnal NOvel WRIting MOnth). 
Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit, à l’instar de l’inktober, de créer tous les jours durant tout un mois, mais avec l’objectif cette fois d’écrire tout un livre. 50 000 mots en fait. 
Le nanowrimo est normalement un challenge communautaire, mais comme je ne suis pas communautaire pour deux sous, il me sert surtout de prétexte pour me fixer un objectif et avancer (Comme cette idée de poster un dessin tous les mercredis. Ça marche bien chez moi apparemment, ce genre de petits défis)
C’est un de mes frères qui m’a un jour parlé de ce défi annuel, et ça m’a tout de suite donné envie d’essayer. C’est maintenant ma troisième année je crois bien, et je m’apprête à entamer la deuxième partie des “Mystères de Gandala”, dont je vous parlerai certainement un peu plus dans les prochaines semaines. 
En attendant, connaissez-vous cette théorie qui veut qu’un des hémisphères de notre cerveau régisse le langage et l’autre le dessin ? 
Parce qu’autant vous dire qu’à replonger ainsi dans mes textes et dans la planification de la suite, j’ai galéré comme pas permis pour faire ce dessin. La communication entre mes deux hémisphères c’est pas trop ça chez moi par moment ! 
Ceci dit, voici les Whitebats, un groupe de petites frappes issues de milieux (très) favorisés avec pour la plupart une haute estime d’eux mêmes, et pas mal de dédain en réserve pour le reste du monde. (Comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences)
A l’instar de leurs parents, qui pour la plupart les élèvent comme des extensions d'eux-mêmes et de leurs aspirations, ils cumulent les défauts et les tares en tout genre. En groupe, ils prennent plaisir à jouer les bourreaux juniors, à cibler les plus fragiles et les plus isolés, leur victime favorite étant l’héritier le plus coté de Gandala, qui pourtant jouit lui-même d’un orgueil qui côtoie les étoiles. 
"Sur le bonheur, il n'y a rien à dire". Je ne sais plus de qui est cette phrase, mais c'est une de ces petites perles qu'il faut garder en tête lorsqu'on écrit une histoire : il n'y a rien à dire sur la perfection et sur un monde sans problème. Une histoire raconte une progression. A partir de quoi voulez vous progresser si tout le monde est déjà parfait ?
Et puis j’adore mes personnages quand ils sont pleins de défauts ^^
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gaboushkabzbz · 9 months
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La poésie s’évapore et s’amenuise dans des programmes tv, des robots ménagers et des machines à laver. Elle s’égare puis réapparaît comme un mirage. Un truc qu’on avait oublié mais qui est toujours niché quelque part, dans une eau trouble. Probablement de la vase.
Parfois je la retrouve dans la poussière, l’odeur de pluie et les visages d’enfants pas sages.
Elle est nulle part et partout à la fois. L’entretenir c’est aimer le calme, les livres, les musiques qui élèvent. La poésie c’est aussi parfois chérir le noir de la chambre et des pupilles éclatées de sérotonine. C’est apprécier les canapés qui nous enfoncent vers un ailleurs pendant que le chat se blottit dans notre cou. La poésie c’est ce bout de verre qui ensanglante le pied mais qu’on accepte malgré tout. C’est courir à sa perte, c’est courir pour sa vie, c’est fuir la police et le bonheur bon marché.
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dagss · 2 years
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en orcanie ils élèv(ai)ent des chiens de guerre et au pays de galles ils élèvent des chiens de robobrole
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mmepastel · 1 year
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[Alerte]
Cet auteur estonien m’a chamboulée.
Le roman énorme que j’ai lu s’appelle L’homme qui savait la langue des serpents 🐍 et il a paru en France en 2013. Je n’avais pas entendu parler de lui.
Là je suis tombée dessus à la librairie, et malgré une légère appréhension, je me suis lancée.
Je ne le regrette pas. La preuve, je me suis empressée d’en acheter deux autres de lui, dont un paraît-il est abordable par les enfants, je le destine à mon fils de onze ans.
Comme beaucoup avant moi, je vais répéter les louanges : c’est en effet un livre unique, complètement siphonné. Ça se passe au Moyen-Age, dans la forêt estonienne. Deux mondes s’affrontent : celui, primitif et moribond de la forêt, et celui du village, dont on comprend qu’il a été fraîchement christianisé par les allemands (les hommes en fer) qui sillonnent le pays comme des rois.
Notre héros est le dernier qui sait parler la langue des serpents, qui symbolise l’union de l’homme et de la nature, puisque grâce à cette langue commune, les serpents sont amis des hommes, tout comme les loups, les ours, les chevaux. Tout son malheur vient d’être le dernier. Il assiste à la mort de son monde car les habitants de la forêt se ruent massivement vers le village où on mange stupidement du pain insipide et où on se brise le dos à cultiver les champs au lieu de manger élans et chevreuils qui s’offrent à l’homme qui sait leur parler.
Attention, le livre n’est pas simpliste bien qu’il soit complètement délirant. Sous la farce se cachent des critiques adressées aux deux camps : les arnaqueurs du christianisme et les arnaqueurs païens qui entretiennent de fausses croyances et des peurs idiotes. Au fond, le roman raconte, à sa façon colorée et trépidante, l’histoire de l’Estonie. Il y a beaucoup de mélancolie dans cette défaite de la magie primitive, mais aussi beaucoup de drôlerie. J’ai franchement ri par moments. Songez qu’on croise des anthropopithèques poilus qui élèvent des poux géants, des ours séducteurs, un serpent qui se plaint de sa vie avec tous ses enfants épuisants… jamais rien n’est manichéen car par exemple, la grandeur de la forêt contient aussi son lot d’inégalités : le serpent ami du héros, Ints, traite avec mépris un orvet, considéré comme inférieur, qu’il somme de s’occuper de tâches dégradantes. On voit par cet exemple que rien n’est simple, que rien n’est idéalisé.
La dernière partie est un peu éprouvante car très violente (paraît-il à la manière des sagas islandaises), et très sombre. Beaucoup de sang est versé, des scènes sont particulièrement sombres et sanglantes. En même temps, l’humour affleure toujours. Et c’est dans ce mélange complètement libre entre grotesque et sagesse, imaginaire et réalisme que l’on admire la puissance narrative de l’auteur. Car on dévore son récit. Pas de temps mort, pas d’ennui, une succession d’idées saugrenues font ricocher le récit jusqu’à son issue triste et poétique. J’admire vraiment l’esprit capable d’imaginer de telles histoires, racontée avec un ton inimitable.
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papillondusoir · 1 year
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C’est alors qu’apparut le renard :
« Bonjour, dit le renard.
– Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se tourna mais ne vit rien.
– Je suis là, dit la voix, sous le pommier…
– Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli…
– Je suis un renard, dit le renard.
– Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste…
– Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
– Ah ! pardon », fit le petit prince.
Mais après réflexion, il ajouta :
« Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– Tu n’es pas d’ici, dit le renard, que cherches-tu ?
– Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C’est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C’est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
– Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « Créer des liens… »
– Créer des liens ?
– Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…
– Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur… je crois qu’elle m’a apprivoisé…
– C’est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses…
– Oh ! ce n’est pas sur la Terre », dit le petit prince.
Le renard parut très intrigué :
« Sur une autre planète ?
– Oui.
– Il y a des chasseurs sur cette planète-là ?
– Non.
– Ça, c’est intéressant ! Et des poules ?
– Non.
– Rien n’est parfait », soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée :
« Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m’ennuie donc un peu. Mais si tu m’apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m’appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c’est triste ! Mais tu a des cheveux couleur d’or. Alors ce sera merveilleux quand tu m’auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j’aimerai le bruit du vent dans le blé… »
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
« S’il te plaît… apprivoise-moi ! dit-il.
– Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n’ai pas beaucoup de temps. J’ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
– On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Il achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
– Que faut-il faire ? dit le petit prince.
– Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près… »
Le lendemain revint le petit prince.
« Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l’après-midi, dès trois heures je commencerai d’être heureux. Plus l’heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m’agiterai et m’inquiéterai ; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le cœur… il faut des rites.
– Qu’est-ce qu’un rite ? dit le petit prince.
– C’est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu’à la vigne. Si les chasseurs dansaient n’importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n’aurais point de vacances. »
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l’heure du départ fut proche :
« Ah ! dit le renard… je pleurerai.
– C’est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t’apprivoise…
– Bien sûr, dit le renard.
– Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
– Bien sûr, dit le renard.
– Alors tu n’y gagnes rien !
– J’y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé. »
Puis il ajouta :
« Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d’un secret. »
Le petit prince s’en fut revoir les roses.
« Vous n’êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n’êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n’avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n’était qu’un renard semblable à cent mille autres. Mais j’en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde. »
Et les roses étaient bien gênées.
« Vous êtes belles mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu’elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c’est elle que j’ai arrosée. Puisque c’est elle que j’ai mise sous globe, Puisque c’est elle que j’ai abritée par le paravent. Puisque c’est elle dont j’ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c’est elle que j’ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c’est ma rose. »
Et il revint vers le renard :
« Adieu, dit-il…
– Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
– L’essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
– C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
– C’est le temps que j’ai perdu pour ma rose… fit le petit prince, afin de se souvenir.
– Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose…
– Je suis responsable de ma rose… » répéta le petit prince, afin de se souvenir.
Extrait, Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupery, 1943
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coolvieilledentelle · 11 months
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Il y a quelques temps, à l’entrée d’un gymnase, on pouvait voir un panneau avec la photo d’une fille au physique spectaculaire où il était écrit "cet été, tu veux être une sirène ou une baleine?".
On raconte qu’une femme, dont on ignore l’aspect physique, répondit à la question de la façon suivante: Chers messieurs, les baleines sont toujours entourées d’amis (dauphins, phoques, humains curieux), elles ont une vie sexuelle très active et élèvent leurs enfants avec beaucoup de tendresse. Elles s ‘amusent comme des folles avec les dauphins et mangent des gambas jusqu’à plus soif. Elles nagent toute la journée et voyagent dans des lieux fantastiques comme la Patagonie, la mer de Barens ou les barrières de corail de Polynésie. Elles chantent incroyablement bien et quelque fois on va même jusqu’à en faire des cd. Se sont des animaux impressionnants et très aimés, que tout le monde défend et admire.
Les sirènes n’existent pas. Mais si elles existaient, elles feraient la queue pour consulter un psychologue à cause d’un problème de dédoublement de personnalité, femme ou poisson? Elles n’auraient pas de vie sexuelle et ne pourraient pas avoir d’enfants. Elles seraient ravissantes, certes, mais solitaires et tristes. De plus, qui voudrait à ses côtés d’une fille qui sent le poisson? Sans aucun doute, je préfère être une baleine. À une époque ou les médias nous mettent en tête que seules les minces sont belles, je préfère manger une glace avec mes enfants, dîner avec mon mari, manger et boire et m’amuser avec mes amies. Nous, les femmes, nous prenons du poids parce que nous accumulons tellement de sagesse et de savoir qu’ils ne tiennent dans la tête et débordent dans tout notre corps. Nous ne sommes pas grosses, nous sommes énormément cultivées. A chaque fois que je vois mes formes dans le miroir, je me dis:
"Qu’est-ce que je suis intelligente!".
(Isabelle Boisvert)
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centredelill · 1 year
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!PETIT REPORTER!
Jusqu’au 14 février, profitez de l’exposition “Attention Chantier!” à la bibliothèque municipale de Plobsheim!
Brique par brique, la maison se bâtit.
Cube par cube, la ville s’agrandit…
Par l’empilement et l’accumulation, les enfants élèvent et démolissent tout aussi vite les palais de leurs rêves. À quoi tient cette fascination pour tout ce qui touche au chantier et à la construction ?
Preuve qu’il n’y a pas que les petits qui soient fascinés, la thématique est récurrente dans les livres d’images. La grue au bout du crayon, les illustrateurs de cette exposition regardent le chantier comme un petit monde plein d’action et la ville comme un vaste jeu de construction sans cesse renouvelé !
Prêts à coiffer votre casque de chantier ? Car cette exposition va aussi vous faire travailler ! Tractopelles et planchettes vous attendent pour imaginer votre maison ou ville idéale…
Tout public - entrée gratuite
Une exposition conçue par le Centre de l’illustration
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notrebellefrance · 1 year
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Éze
Les plus anciennes traces d’occupation des sols sur la commune remontent au néolithique vers 2000 ans avant J.-C. au Mont Bastide. A l’âge du fer les Celto-Ligures , populations pastorales de la région, élèvent de nombreux castellaras. Ces enceintes en blocs de pierres sèches étaient généralement construites sur des hauteurs comme à l’emplacement du village ou du Mont Bastide qui domine, à 567 m. d’altitude, la mer et la voie héracléenne. La commune et ses alentours seront aussi occupés par les Romains et les Gallo-Romains.
Le nom d’Eze viendrait soit du port d’Avisio, situé dans la baie de Saint-Laurent d’Eze mentionné dans l’itinéraire maritime d’Antonin, soit comme le rapporte la tradition orale, de la déesse Isis que les Phéniciens auraient vénérée sur le rocher.
Avec la fin de l’Empire romain, la région est traversée par des vagues d’invasions barbares qui obligent les populations à réoccuper ces sites. Eze acquiert vite son caractère défensif.
Peu après l’établissement du village, les Ezasques subissent au Xe siècle l’occupation des Maures. Pendant près de quatre-vingts ans ces derniers, établis au Fraxinet derrière Saint-Tropez, rançonnent les populations du Sud-Est. Guillaume de Provence et ses alliés mettent fin à leurs exactions vers 973. Au milieu du Moyen Age, Eze s’étend de la mer jusqu’à la rive droite du Paillon, comprend le prieuré de Saint-Laurent d’Eze ainsi que les localités de La Trinité et de Laghet qui seront détachées en 1818 par décret du comte de Savoie, Victor Emmanuel Ier.
A partir de 1388, Eze appartient à la Maison de Savoie. Dès lors sa destinée sera liée à la politique de ce petit royaume souvent opposé à la France. Conscients de l’intérêt stratégique du Comté de Nice, leur seule ouverture maritime, les comtes de Savoie améliorent les fortifications d’Eze et protègent la cité d’une double porte fortifiée, « la Poterne ».
Ils apportent aussi de nombreuses modifications au Château, bâti dans le courant du XIIe siècle, afin de l’adapter aux progrès de l’artillerie.
Cet édifice a toujours relevé de l’autorité supérieure quelle soit de Provence ou de Savoie.
En 1543 La flotte turque et son allié français commandés par Barberousse dans leur lutte contre Charles Quint, s’emparent du village.
En 1706, Louis XIV porte un coup décisif à la cité pendant la guerre de Succession d’Espagne en ordonnant la destruction des remparts et du château afin de supprimer un éventuel point de résistance entre Villefranche et Monaco.
Des vestiges de lignes fortifiées en pierres sèches témoignent aussi de la présence sur la commune de troupes françaises, alliées cette fois, pendant la guerre de Succession d’Autriche au milieu du XVIIIe siècle.
Entre la Révolution française et la fin du Ier Empire la commune est annexée à la France et y est définitivement rattachée après le vote à l’unanimité des Ezasques les 15 et 16 avril 1860.
En dépit des aléas de l’histoire, la vie des habitants, rythmée par le cours des saisons, a peu évolué jusqu’à l’époque moderne. Pendant une partie du Moyen Age la commune est aux mains de quelques familles seigneuriales dont les noms résonnent toujours dans les ruelles : Riquier, d’Eze, Badat, Blacas… Avant le Xe siècle, Eze, comme Nice et une quinzaine villages, appartenaient à une seule famille apparentée au comte de Provence.
Au fil des ans, donations, mariages et legs mirent fin à l’indivis des communes.
Ces seigneurs, puis les comtes de Savoie eurent régulièrement des heurts, parfois violents, avec la Communauté au sujet des droits de moyenne ou de haute justice.
Si le rôle des juges préoccupait peu les Ezasques, il n’en était pas de même de celui du bayle chargé de la basse justice . Ce personnage choisi par le comte veillait en effet à l’application des lois, constatait les infractions telles le non paiement des tasques sur les productions agricoles, la production de chaux, ou le non respect des bandites ou bandita, ces pâturages réservés à des propriétaires de troupeaux.
Jusqu’à la fin de la première guerre mondiale, les Ezasques vivaient surtout du revenu de leur terre complété par l’élevage de quelques chèvres, brebis et, dans une moindre mesure, du vers à soie. La culture sur « planches », ces parcelles soutenues de murets en pierres sèches nécessitait de nombreux efforts. L’hiver était essentiellement consacré à leur remise en état. Sur ces reliefs escarpés, l’âne, cet animal à tout faire, fournissait une aide appréciable. Il n’était pas rare d’en croiser chargés de légumes ou de fruits, fèves, pois chiches, courges, noix, amandes… sur le chemin du village ou d’un marché voisin. Parmi les arbres fruitiers, certains étaient plus précieux que d’autres, le figuier (la figuiera), le caroubier, la vigne (la souca), l’olivier et les agrumes, cédrats, orangers ou citronniers. Rien d’étonnant donc que l’on ait très tôt cherché à les mettre sous la protection de saints.
Dans le comté de Nice on invoquait volontiers saint Grat contre les maladies des végétaux. Son portrait figure sur un des retables de l’église aux côtés de saint Sébastien que l’on priait pour se protéger de la peste. Peu à peu, les cultures vivrières ont cédé la place à celle des fleurs, des œillets en particulier.
Avec l’arrivée dans le village du Prince Guillaume de Suède et des musiciens Balokovic et Barlow dans les années folles, tous séduits après George Sand et Friedrich Nietzsche, par la luminosité et la majesté du lieu, la commune s’ouvre timidement au tourisme.
Eze Bord de Mer, desservi par le chemin de fer, se développe à l’abri d’une pinède. Artistes et artisans s’installent dans le village
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