Tumgik
#Alexandre Ostrovski
liqueuramere · 1 year
Text
D'une prison l'autre
Chronique de Proches de Laurent Mauvignier, 2023
Tumblr media
Après nous avoir rassasiés en 2020 avec le très grand Histoires de la nuit, Laurent Mauvignier est revenu cette année avec deux pièces de théâtre : une adaptation de L'Orage d'Alexandre Ostrovski, tout d'abord, mise en scène par Denis Podalydès ; puis Proches, que Mauvignier a également mise en scène et qui se joue en ce moment au théâtre de la Colline. Cette dernière pièce est l'aboutissement d'un travail commencé il y a plusieurs années, en 2018, avec un premier court-métrage, nommé lui-aussi Proches, que Laurent Mauvignier avait lui-même écrit et réalisé (et que je n'ai pas eu la chance de voir). Chemin faisant, le texte s'est décalé et déployé vers le théâtre, au rythme de plusieurs laboratoires avec des comédiens et de nombreuses réécritures, si bien qu'il a paru évident à Laurent Mauvignier de mettre en scène sa propre pièce, pour la première fois.
youtube
Ceux qui connaissent bien l’œuvre de Laurent Mauvignier savent à quel point elle est prise dans une gigantesque tension entre le roman et le théâtre. Sans paraphraser Mauvignier (pour avoir quelques détails sur le fond de sa pensée, lire ici) mais en partageant plutôt mon expérience de lecteur, je dirais que le dispositif théâtral lui permet de mettre à l'épreuve, pour chacun de ses personnages, le fantasme d'une vérité intime qui parviendrait, par-delà les bégaiements de la parole et les frictions de la communication, à se dire de manière prosaïque et directe. Et ce qui est toujours passionnant avec l'écriture de Laurent Mauvignier, c'est que de cette problématique a priori psychologique et relationnelle, il en fait une question éminemment littéraire.
D'un point de vue thématique on est ici en terrain archi connu, en présence des grandes obsessions de l'écrivain, que l'on retrouve livre après livre : l'incompréhension, les non-dits, le secret, la famille, l'absence, la recherche d'une vérité par une parole en lutte avec les silences, etc. Comédie sociale, drame familial... oui, ces expressions sont sans doute justes pour définir le genre de la pièce, dont le titre fait d'ailleurs écho, par antithèse, au titre de son premier roman, Loin d'eux. Dans Loin d'eux, dont la proximité avec le théâtre était déjà grande, une famille entière s'interrogeait sur les raisons pour lesquelles le jeune Luc s'était peu à peu éloigné des siens au point d'aller jusqu'à se suicider. Proches, à l'inverse, met en scène une famille en attente d'un retour, celui de Yoann, incarcéré il y a quatre ans et dont la peine vient de s'achever. Pour sa libération (et donc son retour dans la famille), ce dernier a demandé à voir "ses proches" : ses parents, ses sœurs et ses beaux-frères, bien sûr, mais aussi Clément, son ancien amant, dont l'arrivée lors des préparatifs du repas n'est pas au goût de tout le monde. Pendant cette attente qui dure toute la pièce (viendra-t-il ? ou pas ?), chacun des personnages tente alors de dire sa vérité intime, à travers une parole saccadée qui a besoin de tout l'espace scénique pour exprimer sa détresse, sa conflictualité, et son amour aussi, peut-être. Dans cet apparent chaos interactionnel, chacun se met à fantasmer la présence de Yoann, et l'on découvre peu à peu quel secret pèse sur toute la famille.
Il y a dans cette pièce, bien sûr, une grande parenté avec le théâtre de Lagarce, dans cette manière de montrer, par les échecs de la parole, l'incommunicabilité entre les êtres. En plus d'un travail méticuleux sur le phrasé et sur le rythme des phrases, qui donne l'impression d'une langue qui bute contre elle-même, Laurent Mauvignier fait un usage original de certains signes typographiques (les crochets, les parenthèses, les barres obliques, les tirets, les points de suspension) pour marquer l'avènement, sur scène, des imperfections de la conversation. Loin d'échanges linéaires et respectueux de l'alternance des discours (un locuteur après l'autre), la scène devient le lieu où les discours se chevauchent et font des embardées, un espace où les relations interpersonnelles oscillent entre surdité et écoute, entre rejet de l'autre et élan vers lui. Un dispositif déjà esquissé dans Tout mon amour (2012), mais ici poussé à un haut niveau de sophistication.
Or, moi qui pourtant n'ai jamais été pleinement convaincu par les précédentes pièces de Laurent Mauvignier, trouvant qu'elles étaient toujours un peu inabouties, là je dois dire que ça fonctionne drôlement bien, pour ne pas dire très bien. C'est tout bête à dire, mais je trouve que son écriture théâtrale s'améliore avec le temps. Certes, rien dans cette pièce ne révolutionne le genre, et l'on peut même regretter une intrigue déjà vue, dans une certaine mesure. Mais le texte est composé, une fois encore, avec une telle sensibilité et une telle intelligence de la langue que j'en ressors à nouveau bluffé, encore étourdi par la force de tous les mots qui, dans leur agencement virtuose, ont résonné en moi.
MALOU. - C'est Yoann. Il voulait ses proches. Il voulait tous ses proches. CATHY. - Tu veux dire que nous on n'est pas assez proches de lui, c'est ça ? On n'est que les parents, c'est ça que tu dis ? / Les parents, c'est rien, c'est ça ? Qu'est-ce que tu racontes ? On n'est pas sûrs de comprendre - proches - la famille - la famille proche et les proches sans la famille mais c'est quoi ce charabia, qu'est-ce que tu veux qu'on entende, nous, on comprend rien. (À Didier.) Tu comprends quelque chose ? Tu comprends quoi, toi ? Tu comprends ? MALOU. - Mais non, c'est pas ça ! Évidemment que c'est pas ça -, il y a pas plus proche que la famille - est-ce que j'ai dit ça ? -, c'est pas du tout ce que j'ai dit, vous avez entendu ça ? C'est ça que vous avez entendu ? C'est ça ? - mais j'ai jamais dit - personne a jamais dit ça.
En définitive, je meurs d'envie d'aller voir la représentation de la pièce. Celle-ci n'a lieu pour le moment qu'à Paris, au théâtre de la Colline, mais je ne désespère pas qu'elle tourne juste après partout en France. Dans ce cas, je ferai ici une petite mise à jour pour vous donner mes impressions de spectateur.
0 notes
Text
⚠️Vote for whomever YOU DO NOT KNOW⚠️‼️
Tumblr media Tumblr media
15 notes · View notes
zuikoplanet · 1 year
Video
Kostroma. Arbor of Alexandr Ostrovsky
flickr
Kostroma. Arbor of Alexandr Ostrovsky  Olympus Om-2n Vivitar Series 1 35-85 f/2.8 Fomapan 200
2 notes · View notes
nevsky · 2 years
Text
Tumblr media
Sergei Lvovich Levitsky, Ivan Goncharov, Ivan Turgenev, Leo Tolstoy, Dimitri Vassilievich Grigorovich, Alexandre Vassilievich Drujinin, and Alexandr Nikolievich Ostrovsky (1856).
4 notes · View notes
vm4vm0 · 3 years
Video
vimeo
Kaspersky Lab from Anton Shavkero on Vimeo.
Directors: Anton Shavkero & Ilya Cherepitsa Dop: Alex Kupriyanov Art direction & Post Production: CLAN 1st AD: Masha Bachinskaya Production designer: Vasya Ivanov Style: Sasha Nguyen Cast: Masha Kapranova Muah: Daria Selivanova & Cherchen Edit: Alexandr Chuikov Color: Nick Vavilov Music: Yan Pavelchuk Sound design: Daruma Audio
CLAN: God: Zinnur Mustafin God: Yuriy Adam God: Alex Gorin God: Sergey Frolov God: Ars Sozinov God: Alexey Shchipachev Goddess: Veronika Boglay
Agency: Instinct Creative director: Daniil Ostrovsky Senior copywriter: Anna Nikich Senior art director: Alisa Iglesias Client service director: Nataliya Yasonova Account manager: Elena Timofeeva
Production: Luxemburg Head of production & motion studio: Olga Shkurenkova Creative producer: Andrey Dementyev Director of set: Vlad Derebasko Props: Roman Ovsyannikov Decorator: Ilya Nemirovsky
Client: Kaspersky
0 notes
fogvideo · 6 years
Text
HISTÓRIA DE PROPAGANDA
Tumblr media
Nascido em Estrela - RS no dia 22 de agosto de 1956, registrado com o nome Álcio Roberto Grün, logo, por ser ruivo, tornei-me o “Foguinho”.
Desde a infância convivi com tios que eram publicitários famosos (diretores de arte Nelson Jungbluth e Cirano Holmer), o que me chamou a atenção por esta profissão desde cedo. Gostava quando, com 5 ou 6 anos de idade, me convidavam para fotos em anúncios e para ajudar a pendurar flâmulas recém impressas em silk screen para secar (aquelas que sobravam com pequenos defeitos eu fazia uma pequena coleção).
Aos 15 anos, em 1971, fiz uma primeira experiência como estagiário do departamento de arte da Stylos Publicidade. Era apenas um adolescente que gostava de desenhar. Depois, o tio Cirano convidou-me para participar de um Laboratório Fotográfico em que era fornecedor para as agências de propaganda. Foi então que achei aquilo o máximo: “a produção de imagem” para propaganda.
1976 Agora já estamos em 1976. As agências já tinham o seu próprio laboratório fotográfico para oferecer uma alta demanda de fototraços, ou seja, letreiros ampliados de todos os tamanhos exigidos pelo lay-out. Já existia a Letraset, porém os tamanhos e tipos de letra muitas vezes não se adaptavam. Me convidaram para trabalhar na Publivar e em seu laboratório para começar. Depois fui para o departamento de Produção Gráfica, a composição dos textos era feita com chumbinhos de letra,"o linotipo", era coisa do tempo de Gutemberg. Naquela época tínhamos também a responsabilidade de cuidar da produção de peças de rádio e TV.
Normalmente as produções para veicularem na TV era m feitas em filme 35mm ou 16mm ou até com slides, pois ainda era difícil o acesso ao vídeotape. Eram máquinas enormes com carretéis de fita que tinham pelo menos 10cm de largura, portanto, jamais sairam de dentro da Emissora de TV.
Nesta época a mídia para veiculação em rádio eram discos de alumínio forrados com acetato.Lembro que quando a Indústria de Confecções ALFRED veiculava seus spots em quase todas as rádios do Estado, eu fazia no estúdio do Serrão Vieira, que tinha a “melhor e talvez a única, máquina de corte para acetatos” do Estado,(vieram em seguida a ISAEC,Artecsom e o Pedro Amaro Gravações).Eu andava pelo centro da cidade carregando uma pilha de discos que devia pesar uns 20kg.
1977 Foi então que um colega de criação, o Paulo Buffara, lá na Publivar, me indicou como assistente de produção para a Central Gaúcha de Produções Comerciais (TV Gaúcha). Nesta produtora tínhamos o recém chegado “vídeotape quadruplex”, portanto um avanço, só precisávamos de filme quando tínhamos que fazer alguma cena fora da estação, que no caso ainda dependíamos de câmeras 16mm (CP sonora) e ainda para montagem tínhamos que telecinar o filme e aí então editar em vídeo tape sem depender de uma moviola,revelação etc.. . Se tinhamos que revelar em cores enviávamos aos laboratórios de São Paulo ou Rio (Líder ou Interlab). Isto era tão usado que tínhamos um malote diário. Eis que de repente surgiu a câmera portátil Ikegami e o vt portátil, uma beleza! Imagina só, a mobilidade que isso permitiu. Podíamos produzir imagens com a instantaniedade do VT também em externas.Foi muito legal! Tanto que tínhamos uma produção tão competente, que recebíamos trabalho de toda a América Latina.
1978 Grande oportunidade! Surgia a TV Guaíba. Ainda não estava no ar, mas já tinha equipamentos ainda mais avançados do que a TV Gaúcha e prometia dividir o mercado. Com isso eles precisavam o quanto antes operar o equipamento que já estava disponível e faturar. Aconteceu o prometido: O Grupo Caldas Jr. abriu o Telecentro Guaíba Produções de Comerciais e fez propostas irrecusáveis para sairmos da concorrente (eu comprei o meu primeiro carro) e começamos a operar com seus equipamentos novíssimos. A competição foi tão importante que evoluímos tecnicamente. Não faltou trabalho pra ninguém, pelo contrário, trabalhávamos dia e noite sem parar. No início não tínhamos estúdio, e nem a câmera portátil. O que tínhamos era: um caminhão de externa com um vt helicoidal e mesa de corte Grass Valley + duas câmeras de estúdio (as pipoqueiras). Na estação tínhamos, então, mais dois vts, o que permitia fazermos edições com fusões etc...através de comunicação feita por rádio (o famoso roda e avisa). O que o Sérgio Reis (que era o diretor do Telecentro) criou foi o seguinte: alugamos o salão de festas do Grêmio Náutico Gaúcho e transformamos em estúdio, levamos para lá o caminhão de externas e as duas câmeras. Podíamos então editar imagens jogando o sinal por microondas obtido no caminhão para os dois vts lá no morro da estação. Eu produzi o estúdio provisório com tapadeiras, praticáveis e tudo o mais necessário. Naquela época se fazia tapadeiras (ou paredes com portas, janelas etc...) com uma estrutura (grade) de sarrafos e com algodão cru esticado com grampos, jornal colado nele com goma arábica e depois a tinta por cima. Aquela superfície, depois de seca, ficava dura que nem um tambor bem esticado. E aceitava a tinta como uma parede. A vantagem é que ficava uma parede levíssima e fácil de transportar. Bem, conseguíamos com todas essas improvisações, não perder para a CGPC (TV Gaúcha) em nada, nem qualidade, nem preço. Logo em seguida chegou a encomenda de três câmeras portáteis de três tubos (melhor definição) e então o estúdio na estação ficou pronto. Fomos transferidos para a TV e então foi o auge. Estávamos, finalmente, um passo bem grande à frente da concorrência.
1979 Voltei para a Publivar, que na época era já o segundo faturamento do Estado, só perdendo para a MPM que na época era imbatível. Agora eu era o Produtor de Mídia Eletrônica (RTVC) Tínhamos grandes contas com mídia no Brasil inteiro como: Strassburger, Grupo Alfred, Edel, Clubes de Futebol com seus carnês, o Internacional (Gigante da Felicidade), o São Paulo(Paulistão), Atlético Mineiro(Colosso Milionário), Clube do Remo(Super Remo), Nacional de Manaus(Super Naça), Fortaleza(Gigante Tricolor) e muito mais.Tive a oportunidade de produzir comerciais com artistas famosos da Globo, Chico Anísio,Jô Soares,Ronald Golias,Agildo Ribeiro,Paulo Silvino,Jardel Filho,Mauro Mendonça e muitos outros, trabalhávamos sem parar. Certa vez estava pela madrugada no estúdio da TV gravando displays para os clubes, quando o meu amigo Flávio Teixeira (diretor de arte) sentiu-se mal, não quis que o levasse para uma emergência médica, queria ir para casa. Então, fiz o que ele pediu, dei uma carona até a sua casa, então, no dia seguinte fiquei sabendo que ele tinha procurado socorro mas não resistiu e morreu de ataque cardíaco. Saí da Publivar e fui tentar uma nova experiência no Rio de Janeiro. Era muito jovem e não consegui nada por lá. Voltei pra cá e descobri que se fosse “plantar batatas” teria que fazer a melhor“propaganda” delas. Portanto, fui adiante com a carreira de publicitário. Tentei a Mercur Publicidade fiquei três meses e não me acertei com eles.
1980 Fui trabalhar como Produtor de Eletrônica na Marca Propaganda, uma agência com bons clientes como o grande e poderoso Grupo Habitasul. Tinha também, a Panambra, o Herrmann, a Habitat, a Copesul e muitos outros. Ganhei dois Prêmios de Profissional do Ano como diretor de produção: Melhor comercial em 1981: VT “O Laçador” que era o lançamento do Jardim Humaitá. Melhor conjunto de comerciais em 1982: Campanha “Vem que tem...” da Panambra (a criação era da Maria da Graça Craidy). Participei também de outros grandes lançamentos, como o Pólo Petroquímico, Jurerê Internacional e Banco Habitasul.
1984 Saí da Marca e fui para a Objetiva Filmes. Essa produtora era quase uma “house produtora” do Grupo Habitasul. Além de ter garantida toda a produção dos filmes do Grupo, estavámos à disposição de todo o Mercado Publicitário. A Objetiva Filmes era uma produtora que não tinha concorrência, ela era completa em estrutura, tanto de cinema como em vídeo tape. Ninguém tinha profissionais contratados, sede própria e equipamentos de ponta. Foi uma tremenda novidade! Pena que não foi adiante por muito tempo. O Banco Habitasul “quebrou”, teve que fechar as portas logo depois. Mas tenho boas lembranças daquela equipe de trabalho. Lendas do “Cinema Gaúcho”: Daniel, Ivan e Ivo Czamanski, Pereira Dias e o Alexandre Ostrovski. O Pereira Dias, diretor de muitos filmes longa metragens do Teixerinha, insistiu para que todos fizéssemos nosso registro profissional. Ele mesmo providenciou toda burocracia junto ao Sindicato e o Ministério do Trabalho.Aprendi muito com ele.Trabalhávamos na mesma sala. Ele dizia: “Foguinho! Se tem um problema tem uma solução e se não tem solução não tem problema. É pura verdade! Fizemos lá a primeira “Campanha Política” (Livre) que foi para prefeitura de Porto Alegre. Eu era o produtor. E vencemos!Quem organizava era o Sérgio Gonzales e a Dilma Roussef que se chamava Dilma Linhares (não sei porquê). Foi eleito, então, o Alceu Collares em 15 de novembro de 1985 (uma sexta-feira).
1985 Na segunda, 18 de novembro, eu fui contratado pela Símbolo Propaganda como Produtor de RTVC. Chegamos a ser a maior agência de propaganda do Estado e no ranking nacional estivemos entre as quinze maiores, chegamos a 70 funcionários. As contas eram muitas: Governo do Estado (período como produtor da Agência): Simon, Collares, Britto e Olívio, e com isso: Banrisul, Caixa Estadual, Secretarias, órgãos públicos e mais: Tumelero, Lee, Vinícola Aurora, Inter, Catléia, Banco Meridional, Grupo Alfred, Santa Casa e muitos outros. A curiosidade é que crescemos tanto que a Símbolo, por coincidência, incorporou a Publivar e a Marca Propaganda, onde eu tive passagens anteriores. Trabalhei na Símbolo por pelo menos 20 anos produzindo e dirigindo comerciais, audiovisuais, rádio, etc....Estive um ano fora na Videoart (uma produtora de amigos), mas voltei em seguida pois sempre gostei de trabalhar em agência. Estes dias fui até a RBS procurar alguns comerciais para este site. Surpresa! Quando acessamos a listagem de claquetes, tinha um registro de 620 trabalhos em meu nome.
2004 Tive uma passagem na Casanova Filmes no atendimento à área de vídeos corporativos para Empresas.
2007 Tenho uma parceria com a Tchê Produções onde realizamos bons trabalhos, comerciais e audiovisuais.
2008 Produzindo o novo comercial para o Instituto Cultural Brasileiro Norte-americano.
0 notes
raduchits · 3 years
Video
vimeo
Kaspersky Lab from **** on Vimeo.
Directors: Anton Shavkero & Ilya Cherepitsa Dop: Alex Kupriyanov Art direction & Post Production: CLAN 1st AD: Masha Bachinskaya Production designer: Vasya Ivanov Style: Sasha Nguyen Cast: Masha Kapranova Muah: Daria Selivanova & Cherchen Edit: Alexandr Chuikov Color: Nick Vavilov Music: Yan Pavelchuk Sound design: Daruma Audio
CLAN: God: Zinnur Mustafin God: Yuriy Adam God: Alex Gorin God: Sergey Frolov God: Ars Sozinov God: Alexey Shchipachev Goddess: Veronika Boglay
Agency: Instinct Creative director: Daniil Ostrovsky Senior copywriter: Anna Nikich Senior art director: Alisa Iglesias Client service director: Nataliya Yasonova Account manager: Elena Timofeeva
Production: Luxemburg Head of production & motion studio: Olga Shkurenkova Creative producer: Andrey Dementyev Director of set: Vlad Derebasko Props: Roman Ovsyannikov Decorator: Ilya Nemirovsky
Client: Kaspersky
0 notes
rudyroth79 · 4 years
Text
Știri: Spectacol in memoriam Dan Micu la Teatrul Național de Televiziune (28 mai 2020, TVR 3)
Știri: Spectacol in memoriam Dan Micu la Teatrul Național de Televiziune (28 mai 2020, TVR 3)
Joi, 28 mai 2020, TVR 3 – dramaturgie românească:
Ora 14.00 –  reluare „Căsuța cu povești”, Prichindelul, prima parte
Ora 14.05 – reluare Fata fără zestre, de Alexandr Nikolaevici Ostrovski. Traducere de Alexandru Kirițescu și Sonia Filip. Spectacol din Arhiva de Aur TVR. Adaptarea și regia artistică: Matei Alexandru. O producție din 1976.
Ora 19.55 – „Căsuța cu povești” – Prichindelul,partea a…
View On WordPress
0 notes
pedromogna-blog · 7 years
Text
11 DE NOVIEMBRE DE 2017
Caracas es la única ciudad del mundo en la que se ha celebrado el centenario de la revolución bolchevique. En Moscú hubo un desfile un tanto carnavalesco de los militares rusos con ropa, uniformes y armas de la época. Los cubanos prefirieron echarle una palada de tierra, igual que los chinos y los intelectuales franceses de izquierda y todos los que creyeron alguna vez en el socialismo. La militancia y dirigencia del PSUV elogia en sus medios, todos los del Estado, la toma del palacio de invierno sin haberse leído Los diez días que estremecieron el mundo de John Reed y sin haberse aprendido una canción completa de Alí Primera, que dejó de ser comunista mucho antes de morir.
No hay nada que celebrar ni alabar. Mientras unos pocos se devanaban los sesos para entender las boberas de los conceptos elementales del materialismo histórico y cientos de miles lloraban con La madre de Máximo Gorki y Así se templó el acero de Nikolai Ostrovski, en Rusia y en todos los países que integraban la Unión de Repúblicas Socialistas Soviéticas se practicaba un nuevo tipo de esclavitud en el nombre de la liberación del proletariado y de la dignidad humana. Monsergas.
Los gulags los inventó el bueno de Vladimir Ilich Ulianov Lenin, Stalin los multiplicó y les sacó provecho político y económico. Más de 18 millones de personas los sufrieron. Todas, cuando libres se tropezaban en algún sitio, se reconocían por la profunda tristeza que se alojaba en el fondo de su mirada. Gulag es un acrónimo de Glannoe Upravlenie Lagerie, que significa campo central de administración y que en verdad fueron campos de concentración que hubo por miles en toda la Unión Soviética: campos de trabajo forzado, de castigo, de mujeres y de niños. Sus víctimas llamaban “molino de carne” todo el procedimiento: el arresto, el interrogatorio, el trato como bestias, el trabajo forzado, la destrucción de la familia, los años de aislamiento y las tempranas e innecesarias muertes.
Su fin no era meramente político –castigar o reeducar a los enemigos del pueblo– sino que tenían un papel central en la economía soviética: un tercio del oro, del carbón y de la madera eran extraídos por los esclavos de los gulags, que también trabajaban obligados en cualquier actividad imaginable, desde sembrar remolachas hasta el diseño de aviones y artillería. Ni el carnet de la patria los salvaba, Stalin los escogía personalmente. Antes de beberse las varias botellas de vino dulzón y barato que le gustaba tanto, le traían un cuaderno con los nombres de las personas que serían eliminadas, como ahora titula el diario Últimas Noticias que dirige Beria Díaz Rangel con los muertos a manos de la policía, y las que serían llevadas al gulag.
Un día en la vida de Iván Denisovich y El archipiélago Gulag de Alexandr Soljenitsin son dos libros que no se encuentran en las cantinas de las academias militares ni en el rincón de lectura de los hombres de armas que usan el mazo de los prehistóricos para imponer ideas. En los centros de estudios en los que vale más tener buena puntería con el Kalashnikov AK-103 que conocer la historia de Venezuela o el espíritu de la declaración universal de los derechos humanos tratan con desdén los libros que denuncian esa farsa que fue la Revolución rusa. Los califican de reaccionarios.
Si bien se dicen solidarios de la lucha de los pueblos, callan cuando esos mismos pueblos son llevados en masa a campos de concentración, a que se alimenten de cucarachas y ratones que logren atrapar, sin poder ver a los suyos, sin que los toque un rayo de sol. Tampoco nombran las hambrunas obligadas que sufrió Ucrania y que costaron la vida de más de 7 millones de personas, canibalismo incluido. Se entusiasman, sí, cuando ven la hoz y el martillo de los soviets, la cara de Lenin y del Che Guevara. ¿Descartan que representaran más muertes y torturas que la cruz gamada de Adolfo Hitler? Los gulags fueron cerrados en la década de los ochenta, antes de la caída de la URSS, por decisión de un nieto de un prisionero de un gulag: Mijaíl Gorbachov. Vendo alambre de púas.
RAMÓN HERNÁNDEZ @ramonhernandezg | Cien años de esclavitud y muerte 11 DE NOVIEMBRE DE 2017 Caracas es la única ciudad del mundo en la que se ha celebrado el centenario de la revolución bolchevique.
0 notes