Tumgik
#Enfin j'espère que ça t'a plu et bien répondu à tes questions !
lilias42 · 6 months
Note
🔥 sur l'écriture de fanfics ou sur FE3H selon ce qui t'inspire le plus !
Coucou ! Merci pour le message !
Je vais tenter de répondre aux deux : pour les fanfics, c'est pour les promesses de l'histoire à respecter, et pour FE3H, on va parler de Sylvain et des Gautier en général (par contre, je me suis encore trop étendu donc, cette partie-là est sous la coupe).
1. Fanfic
Pour les fanfics, je ne sais pas si c'est une opinion impopulaire mais, je dirais que quand on annonce quelque chose x ou y, il faut s'y tenir et si on change ce qu'on avait annoncé de base, il faut prévenir le lecteur dès qu'on sait que ce qui était annoncé a changé et que cela ne reviendra pas, et ne pas hésiter à le faire, même si ça vient peut-être du fait que j'essaye d'être déjà bien avancé dans une histoire avant de poster quoi que ce soit pour ne pas lancer de fausses promesses (ex : partir sur une histoire qui doit finir sur CF et donc une mauvaise fin où tout le monde meurt avant que Delagarde se prenne un énorme retour de bâton, pour ensuite ne plus avoir le coeur à le faire et plutôt finir sur du AM ou un autre univers où les conséquences de Duscur... oui, je me vise directement, ne vous en faites pas, la mauvaise conscience est sous contrôle). De plus, je n'aime pas trop quand je clique sur une fic en m'attendant à quelque chose car, le résumé et les tags m'ont vendu ce quelque chose mais, que je me retrouve avec une histoire qui n'a rien à voir avec ce qu'on m'avait promis. J'ai l'impression de m'être fait avoir dans ces cas-là.
Par exemple, si on annonce que la fic respecte le canon à la lettre (pas un genre de fic que j'aime beaucoup mais, je respecte les gens capable de tenir toute une histoire sans s'écarter du canon, cela doit demander beaucoup de rigueur pour ne pas se laisser happer par les voix du divergente canon), il faut rester autant que possible dans les clous du canon (quitte à juste créer le contexte et l'étoffer si on reprend des éléments du jeu) tant que le canon lui-même ne se contredit pas ou n'est pas un amas d'incohérence où là, oui, on peut changer des trucs pour ordonner, ou juste pour boucher les trous mais, quand on s'éloigne trop, il faut l'annoncer à son public, au moins pour que ceux qui sont là pour du canon aussi pur que possible puisse partir ou ne pas être étonné quand un nouvel élément arrive. Après, rien n'empêche de débattre sur ce qui est canon ou non, ce qui fait partie intégrante d'un personnage, surtout s'il apparait peu mais, si on dit direct que c'est dans les règles du canon, il faut les respecter.
L'exemple le plus connu est cette fameuse fic aux couleurs pétantes avec un auteur qui dirigeait un bateau disait que son histoire était une méta et la "vraie histoire" donc, techniquement et dans ces conditions, il faut respecter le canon à la lettre car, on va l'étudier. Sauf que finalement, c'était un énorme divergente canon qui ne respectait pas le déroulé des évènements, les règles de l'univers ou les personnages pour arranger l'histoire qu'il voulait raconter, même si cela contredisait le jeu. En soit, il fait ce qu'il veut : s'il veut écrire une histoire ainsi avec les éléments qu'il aime et en récupérant les morceaux d'histoire des autres routes qu'il trouve cool, pas de problème, qu'il s'enjaille avec en écrivant ce qui lui fait plaisir mais, étant donné qu'il a annoncé que sa fic était une méta et donc une histoire qui respectait le canon, il aurait soit dû assumer faire du divergente canon avec sa propre tambouille avec tout ce qu'il aime et le dire clairement vu que son histoire était déjà lancée, soit se forcer à rester dans le canon.
Après, rien n'empêche de changer d'avis en cours de route sur son histoire - je serais très hypocrite de reprocher ça aux autres alors que c'est aussi ma spécialité, je change mille fois d'avis dans une histoire - mais, si dès le début de l'histoire, on annonce que le but des personnages, c'est objectif x, il faut remplir l'objectif x ou expliquer pourquoi on le laisse tomber, ne pas le jeter sous le bus et se dire qu'il n'existe plus car on n'en parle plus.
Sinon, pour quelque chose de plus positif vu que c'est sacrément dur, je dirais que les OC sont de très bons personnages. Vous adorez une fiction et vous voulez ajouter vos propres personnages ? Allez-y, amusez-vous ! Je sais qu'ils ont souvent mauvaise presse mais, je pense que ce serait se fermer un champ des possible de dire "pas d'OC ! C'est le mal !" surtout que bon, les personnages d'une histoire sont eux-mêmes les OCs de leur créateur d'une certaine manière alors, pourquoi se priver d'en rajouter ?
2. FE3H
Peut-être pas la prise la plus chaude du fandom mais, je trouve que Sylvain est vrrrraiment maltraité dans les deux jeux alors qu'il a le potentiel pour être un très bon personnage, et les deux jeux sont bien trop complaisant avec Matthias et Miklan à son désavantage. Tout le monde est maltraité dans Nopes mais, Sylvain prend vraiment double tarif avec Claude et Alois je trouve.
Pour le FE3H original, je ne vais pas trop m'étendre vu que je l'ai déjà expliqué dans mon billet sur lui pour l'ancien UA "bye !" (repose en paix, nous ne t'oublierons jamais) mais, je pense qu'il aurait bien marché en étant misanthrope en général et pas juste misogyne, tout en gardant sa surface chaleureuse et enjouée. Après tout ce qu'il s'est pris avec Miklan et la pression qu'il a subit de la part de son père, il aurait de quoi détester le monde à part une petite niche très restreinte de personnes. De plus, sa misogynie gâche une bonne partie de ses supports alors que s'il était "seulement" misanthrope, les scénaristes en auraient moins fait un gag et l'aurait pris au sérieux, ce qui se serait ressenti dans ses interactions avec les autres (support avec Dimitri, on pense à toi...).
Et pour Nopes... bon, pas où commencer. Déjà, bon point de la part du jeu, ils ont mis sa misogynie à la poubelle, très bon point qu'il faut reconnaitre, il a parfois des fulgurances dans ce feu de poubelle. Mais dans tout le reste, il se fait rouler dessus par le jeu car, il refuse que qui ce soit soit en colère contre ses chouchous, même dans AG qui est juste la fanfic d'un Lambert en taule après avoir été détrôné pour empêcher Duscur où il se venge tout ceux qu'il n'aime pas (comme SB est celle d'El et ils s'y sont mis à deux pour écrire GW). En plus, cette mauvaise écriture dessert également une grande partie des lions avec juste Félix qui s'en sort la tête haute dans ce bazar. Et une grande partie tient au fait que le jeu veut absolument offrir une rédemption à Miklan et présenter Matthias comme un personnage sympathique. Cela plombe les personnages qui sont tous sali par cette idée scénaristique, en particulier Dimitri, Sylvain et Rodrigue, et cela offre une rédemption à un personnage qui ne la mérite pas. Nopes est vraiment un jeu très mal écrit avec des implications très douteuses, notamment parce qu'il blanchit les abuseurs tout en faisant retomber leurs fautes sur leurs victimes, et même si AG surnage un peu par rapport aux restes, son écriture reste très mauvaise pour tout le monde.
C'est devenu assez long alors, je vais mettre le développement de mon avis sous la coupe.
Qu'on mette les choses au clair : pour moi, Miklan ne mérite aucune rédemption. Je ne vais pas refaire la liste de ses crimes, ce serait bien trop long mais, sa transformation en monstre a beaucoup de sens à mon avis : il était un monstre à l'intérieur et maintenant, il le devient dans son apparence en retour de bâton pour toutes ses mauvaises actions. Il est clairement allé trop loin et plus aucune rédemption n'est possible pour lui.
Pour Matthias, ce n'est pas très reluisant non plus dans le jeu original vu qu'il a laissé Miklan battre Sylvain pendant 15 ans avant de se décider à le chasser et de ce qu'on sait, il n'a rien fait pour aider Sylvain et semble s'être contenté de lui dire de devenir plus fort. Je sais que le jeu d'origine semble dire que malgré tout, Sylvain et son père ont une bonne relation mais, étant donné qu'il n'a rien fait pour aider Sylvain avec Miklan à l'écran ou aucun autre signe de réconciliation entre eux, je mettrais plus ça sur le fait qu'à part de rares exceptions, Fodlan a beaucoup de mal à laisser ses personnages subir les conséquences de ses actes... mais c'est rien comparer à ce que lui fait subir Nopes.
Donc, pour commencer, il y a l'histoire de la mère de Miklan qui est en fait la première femme de Matthias mort atrocement et qu'il ne s'est remarié que pour avoir un héritier à emblème. Bon, déjà, femme dans le frigo, on aime, aucune des deux dames n'ont de nom en plus mais, mon plus gros problème, c'est que cette histoire valide complètement TOUT ce que lui disait Miklan et toute la haine de lui-même de Sylvain (très bien mis en scène dans cette BD de Mego sur Twitter) : oui, Matthias ne voulait pas l'avoir, il ne voulait que Miklan, il ne l'a eu avec une femme qu'il n'aimait pas (vu que la mère de Miklan est présenté comme son grand amour et que sa mort l'a complètement gelé) que pour donner à Gautier un héritier à emblème à son fief pour que quelqu'un puisse manier la Lance de la Destruction sinon, Sylvain ne serait jamais né et que c'est pour ça que Miklan peut lui faire tout ce qu'il veut sans conséquence, parce que Matthias s'en fiche de lui tant qu'il remplit sa fonction.
Et c'est... horrible. Je ne sais même pas ce que doit ressentir Sylvain de savoir pertinemment qu'il n'existe pas car son père voulait avoir un deuxième enfant mais, parce qu'il voulait juste avoir un héritier à emblème et de n'exister que pour ça, et les mauvais traitements de Miklan ont fini de massacrer ce qui aurait pu lui rester d'amour propre, surtout que sa mère n'a pas l'air d'être d'une grande aide vu qu'elle est juste décrite comme se battant tout le temps avec Matthias. Tu m'étonnes qu'il soit incapable de s'aimer lui-même, il n'a juste jamais eu personne pour l'aimer pour lui-même à part ses amis (enfin... on va y revenir).
De plus, je trouve le concept de Matthias, bien qu'intéressant sur le papier, pas très bien exploité : il haït les srengs à cause de ce qu'ils ont fait à sa femme et se méfiait déjà d'eux à cause des relations historiquement tendues entre leurs deux pays, le tout avec un enjeu de survie car, les srengs veulent juste pouvoir manger à leur faim mais, le Royaume non plus ne roule pas sur l'or et la prospérité. Sur le papier, c'est une bonne idée, c'est une sorte de mélange entre Ingrid qui déteste les duscuriens à cause d'un évènement tragique, et d'Hilda qui est raciste envers les almyrois à cause des idées reçus et du passif entre leurs pays. Cependant, je n'ai pas l'impression qu'il grandit tellement par rapport à elles, ça fait quand même remâché par rapport à ces deux-là et le jeu lui donne tellement un blanc saint pour toutes ses actions que ça le rend détestable pour moi vu que sa backstory tragique sert surtout à l'absoudre de toutes ses mauvaises actions en mode "mais comment pouvez vous être en colère contre un homme qui a tellement souffert sale monstre ?! :'C". Et il n'est pas aidé avec le fait qu'avec ses action dans 3H, je m'étais déjà imaginé un margrave Gautier très différent à part dans sa haine des srengs mais, comme un homme froid et dur qui assume tout ce qu'il fait, étant sans pitié sans personne. Matthias en ressort comme une sorte de pleurnichard qui n'assume aucun de ses actes (surtout quand il est surpris que Leif l'ait trahi car, il n'a pas développé un syndrome de Stockholm pendant son séjour à Gautier), qui n'est dur qu'avec Sylvain la victime de maltraitance et trop laxiste avec Miklan le fratricide, et que le jeu veut nous forcer à le pardonner...
Nopes ne tente même pas de cacher que Matthias ne respecte pas son fils cadet. Quand il lui parle de son ambition de faire la paix avec Sreng car bon, si on pouvait arrêter de s'entretuer tous les 4 matins, surtout que le prochain roi a un peu la rage d'avoir été otage pendant des années (car n'importe qui vivant dans la maison Gautier voudrait tout faire cramer par le feu, je suis complètement avec Leif pour le coup) et de ses premiers pas pour essayer d'arriver à un échange pacifique en apprenant au moins la langue de ses voisins (et Déesse, comment ça se fait que personne n'ait eu l'idée avant des deux côtés ? Ce serait pourtant pratique pour le commerce par exemple), qu'est-ce que Matthias lui répond ? "Pah ! Toujours aussi naïf, mon garçon !" puis part sans lui laisser le temps de se justifier un peu plus car, il ne sait pas encore précisément comment arriver à s'entendre avec Sreng, limite on a le bruit du micro qui tombe par terre pour souligner la punchline, et c'est Rodrigue qui doit presque le forcer à aller parler à son fils pour éviter de rester sur ça. Je sais que là, c'est la douleur de la mort de sa femme qui parle mais bon, on avait pas besoin de ça et si vous voulez en faire un personnage touchant qui mérite l'affection de Sylvain, montrer le croire un peu en lui bon sang ! Au lieu d'avoir cette réaction, faite lui dire qu'il a d'énormes doutes là-dessus mais, que cela pourrait peut-être réussir et que le passé (mort atroce de femme n°1) ne se reproduira pas, surtout que dans la suite de la scène avec Rodrigue, on révèle que Lambert avait la même ambition.
Et vous savez quoi ? Je suis sûre que cette histoire ne sert qu'à faire pleurer dans les chaumières et mettre des éléments en place pour la rédemption de Miklan et le fait que Matthias est censé être sympathique (car de ce que j'en ai vu, une grande majorité de la communauté FE3H détestait le patriarche Gautier en le présentant comme le pire père ever et je suis à comprendre dedans). Sauf que ça n'explique et n'excuse rien : Matthias a choisi d'avoir un autre enfant au lieu de juste dire m*rde à la tradition en faisant de Miklan son héritier malgré son absence d'emblème comme cela se fait côté Daphnel. ll a eu Sylvain, il assume, et dans tous les cas, aucune raison ne justifiera jamais aucune maltraitance envers un enfant, AUCUNE ! Si tu voulais me faire pleurer sur eux deux jeu, c'est raté ! Là, je me demande plutôt pourquoi Sylvain ne s'est pas barré avec Leif en Sreng, ce sera toujours moins pire que ce qu'il vit au quotidien et ça fera un énorme doigt d'honneur à son père !
Mais c'est rien à côté du recrutement de Miklan qui amènera à sa rédemption en mourant en martyr en défendant le Royaume. Je ne vais pas revenir sur le fait qu'il ne mérite aucune rédemption car, il est juste allé trop loin et que c'est juste le jeu qui lui en donne une sur un plateau d'argent. Non, je vais plutôt me concentrer sur à quel point elle fait paraitre les personnages et le Royaume comme bien pire et souille leur image à tous, en me basant surtout sur cette scène "Le bandit". A la base, je voulais critiquer cette scène dans son ensemble vu que c'est un concentré de tout ce qui ne va pas dans son histoire dans Nopes... mais critiquer tout ce qu'il y a à critiquer dedans fait littéralement 3 pages (et j'ai pas fini, il manque encore la fin de la scène et les conséquences) donc, je ferais un billet à part pour expliquer tout ce qui ne va pas mais, on va résumer comme ça : tout le monde est sali par l'inclusion de Miklan dans l'armée et avec l'histoire des Gautier dans Nopes.
Dimitri parachute Miklan comme général en oubliant qu'il a failli tuer un de ses meilleurs amis, et se retrouve à pleurnicher aussi sur les emblèmes alors qu'il était relativement épargné par tout ça. Le tout en oubliant qu'il pouvait juste faire monter un roturier et pas faire du favoritisme car Miklan est un ancien noble.
L'armée de Faerghus doit vraiment être dans la dèche ou composé d'incompétent fini pour ne pas avoir de bons soldats roturiers qui pourraient devenir des généraux. Et elle est aussi composée de moutons bien dociles vu que personne n'a rien à redire au sujet de son catapultage à la place de général - ou tout le monde est aveugle et sourd, ce qui peut être une option vu que Miklan est dans l'armée depuis 2 ans et personne ne le savait.
Ingrid est hors de son caractère car, celle de 3H aurait secoué les prunes de Dimitri pour avoir osé mettre un potentiel fratricide à la tête d'un bataillon. On parle de la fille qui pensait que tous les duscuriens méritaient de se faire tuer car, quelques uns avaient tué son fiancé et toujours ultra droite dans ses bottes, elle devrait dire quelque chose en voyant un meurtrier et fratricide potentiel être absout comme ça.
Rodrigue est déjà très sali par Nopes avec tout l'Ave Lambert et son arc qui se résume en gros à "je suis vieux, je n'ai plus rien à apporter comparé aux jeunes" mais là, c'est encore pire car, il est encore ami avec Matthias et ne semble n'avoir rien fait pour aider Sylvain alors que tout le monde - même les enfants - savent qu'il laisse Miklan battre Sylvain, le tout en nettoyant derrière lui alors que si on respectait son caractère, il devrait critiquer Matthias et tout faire pour protéger Sylvain, quitte à manipuler Matthias. Qu'ils soient obligés de travailler ensemble et composer avec car, le margrave est trop puissant et indéboulonnable est une chose, laisser tout couler en fermant les yeux en est une autre.
Sylvain se retrouve à devoir pardonner à ses deux abuseurs qui l'ont maltraité et il doit apprendre à les pardonner alors qu'ils ont littéralement tenter de le tuer ou laisser faire et doit s'écraser face à eux en le confortant dans le fait qu'ils n'ont rien fait de mal et donc, c'est un peu sa faute, là où il comprenait que rien ne justifiera jamais le comportement de Miklan dans 3H. On demande littéralement à une victime de pardonner ses assassins tout en la confortant dans l'idée fausse que c'est de sa faute si elle était abusé et failli être tuer !
Le seul qui s'en tire bien dans cette histoire, c'est Félix, qui est le seul à appeler Miklan pour ce qu'il est et à demander des comptes à Dimitri, tout en s'en faisant vraiment pour Sylvain et son état ! Et il est montré comme celui qui suit surtout son coeur et n'a pas raison dans cette scène vu que quand Dimitri lui fait son discours sur Miklan puis les emblèmes, soit le jeu ne lui fait rien répondre comme s'il ne savait pas quoi dire avec juste sa tête énervée, soit Dimitri répond à côté de ce qu'il voulait dire, soit il doit se coucher pour bien finir la scène vu qu'il finit juste en disant que Dimitri aurait dû leur en parler (et même si j'ai surement un biais en faveur de Félix, ça lui ressemble tellement pas de perdre son mordant comme ça que je me dis qu'il a compris qu'il parlait à un mur alors, il a coupé la conversation car il sait que ce n'est pas Dimitri et va juste le dégager car, dans ce bazar, il sera toujours un meilleur roi que lui à ce stade !).
Pour toutes ses raisons, je trouve que malgré les bons points pour lui dans Nopes, Sylvain y est aussi maltraité que dans le jeu original, tout en ayant une famille qui abaisse le niveau de respect que j'ai pour tous les personnages, sans aucun moment pour les rattraper ou de lucidité (comme Félix et Rodrigue qui ont des moments mignons ensemble et peuvent enfin se réconcilier à l'écran) car, le jeu est bien trop complaisant avec les abuseurs et les pardonnes, tout en blâmant les victimes ou en les faisant se sentir mal alors qu'elles n'ont fait que subir dans cet histoire.
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lizziebonnefoy · 7 years
Text
Prepare for Trouble
Chapitre 3 - Le match retour
Fandom : Pokémon - animeverse - Team Rocket
Genre : collaboration, humour, romance, général
Rating : T pour l’instant
Personnages/Pairing : Victoire Morgan (OC de Chacha), Clyde Peverell-Ackerman (OC de Lizzie), Jessie & James, Cassidy & Butch… Et tout le reste des familles ;) (cf. Index des personnages)
Timeline : dix-sept ans après Alola environ
La fanfic qui va suivre est un peu particulière, il s’agit d’une collaboration entre Chacha et moi-même. Nous allons suivre les pas des enfants de Jessie et James ainsi que ceux de Butch et Cassidy, grâce à plusieurs points de vue (POV)
Points de vue de Chacha : Victoire, James, Jessie, Satine, Miaouss
Points de vue de Lizzie : Clyde, Butch, Cassidy, Thelma, Moka
POV Clyde
Quasiment dès que j'avais atterri, une bande de nanas que je connaissais à peine m'avaient accosté en disant à quel point j'avais la classe sur Libégon. Est-ce que ça fait péteux de dire que je le savais déjà ? Bon bah soit, j'étais peut-être un peu un péteux. Mais peu importe, je n'avais guère le temps de profiter de ma popularité envers ces filles puisque Mathias et Raphaël me rejoignirent. Je ne sais pas si c'est la peine de préciser que Mathias faisait son beau gosse devant les filles, mais je le fais quand même... Franchement, j'espère qu'il suit les conseils que ma mère m'avait donné quelques années plus tôt. Parce sinon, j'vous dis pas le nid à saloperies. Cette pensée m'arracha un frisson de dégoût : imaginez, vous avez quatorze ans, bientôt quinze ans, votre mère vous assoit et se met à vous expliquer que les rapports sexuels ne sont pas une mauvaise chose à condition d'être consentants et protégés. Et là, elle se retourne vers votre père qui attendait de toute évidence son heure de gloire, sort un superbe "Butch, banane, s'il te plait" (évidemment, vous insérez le nom de votre père à la place du mien, vous n'êtes pas teubés. Du moins, je crois), cet inconscient qui vous a engendré lui donne et vous observez avec un effroi non dissimulé votre daronne vous montrer comment mettre un préservatif à un fruit. Voilà, il fallait que je partage ce moment de malaise, chers lecteurs de ma future autobiographie.
Notre groupe se dirigea vers le bâtiment où allait avoir lieu notre prochain cours. Mathias faisait l'abruti à faire la démonstration de ses "impressionnants" - comprenez inexistants - biceps et les filles, qui étaient de toute évidence assez saoulées essayaient de filer. Mon pote m'exaspérait franchement, en fait et j'en venais à me demander ce que je foutais avec lui. Heureusement que Raphaël relevait le niveau de la conversation. C'était le genre de mec avec qui j'aimais parler, musique, surtout. Néanmoins, j'avais d'autres idées en tête pour ce matin : je ne pouvais pas rendre mon DM illisible et je n'avais pas franchement le temps de tout refaire par moi-même...
"Dis, t'es fort en bio Pokémon, mec ?"
Pas la peine d'y aller par quatre chemins et de toute façon, je pouvais peut-être lui faire un truc en échange. Je n'avais pas franchement envie de demander à cet abruti de Mathias et Arthur n'était ni là, ni un cador en biologie... Un petit sourire en coin s'afficha sur le visage de Raphaël, criblé de tâches de rousseurs.
"J'en connais un qui a peur qu'on appelle de nouveau sa mère parce qu'il n'a pas fait son taf !"
Je lui expliquai la véritable raison, car même si je préférais faire envie que pitié, je n'avais effectivement pas envie de recevoir un nouveau sermon de ma mère, surtout sous prétexte que j'avais eu le malheur de m'endormir en ayant presque terminé ! Heureusement, Raph' était un chouette type, je pourrais copier ses réponses en l'échange d'une clope. J'ignorais qu'il fumait, mais si c'était ça son prix, franchement, banco.
On arriva finalement près de la salle où allait avoir lieux le cours. Arthur était en fait arrivé avant nous et se précipita vers moi, son meilleur pote, avec un sourire de vainqueur jusqu'aux oreilles. Dès le matin, c'était chelou ce genre d'expression faciale !
"Eh, j'ai demandé à la p'tite Morgan un match retour !"
Je haussai un sourcil, mais ce fut Raphaël et Mathias qui me coupèrent l'herbe sous le pied :
"Mais je croyais que tu avais gagné ?
- Celle qu'est bonne ?"
Je vous laisse deviner qui avait dit quoi et c'était finalement à mon tour d'ouvrir la bouche en lui demandant de continuer, un peu en mode "et alors ?". Parce que franchement, je trouvais ça un peu crétin, surtout qu'il n'avait pas eu une victoire si prononcée ce brave Arthur.
"Bah j'vais me la faire. Elle était encore plus rouge que sa robe quand je lui ait fait un petit compliment de derrière les fagots* !"
Une fois encore, je pataugeais dans l'imbécilité. Est-ce que c'étaient eux qui avaient un problème ou moi qui n'était pas normal, sans doute traumatisé par le cours d'éducation sexuelle de maman ? En tous cas, je ne résistai pas à l'envie de tourner la tête vers l'objet de notre conversation, qui portait effectivement une robe rouge qui lui allait plutôt pas mal. M'enfin c'était un peu abusé pour aller au lycée, non ? C'était Cendrillon qui allait au bal, ou bien ? Je ne pu m'empêcher de m'esclaffer à cette pensée, fallait absolument que je partage ma vanne, elle était trop drôle. C'est ainsi que je me détacha du groupe, pour aller saluer mon binôme d'histoire, à qui je n'avais d'ailleurs toujours pas envoyé mon adresse. Mais ça pouvait encore attendre. En plus, fallait que je négocie avec Thelma ou papa pour que maman ne soit pas là demain, sinon ce serait vraiment trop la honte.
"Je reviens les gens, j'vais saluer la dame des pensées d'Arthur, qui est quand même d'abord mon équipière d'histoire !"
Je me marrais comme un con en voyant rougir Arthur comme un puceau, tandis que je me dirigeais vers la donzelle. Franchement, pour une gueuse élevée par les Grahyena, ça changeait. Je me demandais si ça avait un rapport avec la conférence de ce soir... Elle avait quand même bien maté l'éternel ado qui nous avait servit d'intervenant...
"Salut Victoire ! Dis, j'me posais une question... La robe, c'est pour aller danser au bal parce que t'as cru que Sacha était un prince ?"
Franchement, c'est bas de se moquer et je sais que la reine des pestes elle-même (ma génitrice), m'aurait foutu une claque à l'arrière de la tête, Poussifeu ou pas. Mais j'pouvais pas taire ma vanne géniale, artiste incompris que je suis ! Et pour ma défense, je ne l'avais même pas appelée "Mam'zelle" pour une fois...
POV Victoire
J'étais concentrée sur ma stratégie pour ENFIN terminer ce niveau hyper dur de Rondoudou Crush qui me bloquait depuis le depuis de la semaine, quand Clyde s'était avancé vers moi avec sa démarche de crooner débile en me provoquant ouvertement, critiquant la robe de maman.. J'avais envie de peter un câble : pour UNE FOIS que je m'étais fait belle, il fallait que ce crétin vienne me rabaisser, ENCORE! Il en manquait vraiment pas une. J'avais relevé la tête vers lui, prenant un air nonchalant en repensant aux paroles de papa, même si je préférais l'option de maman et que l'envie de lui envoyer une bonne correction dans les dents me rongeait. Il pouvait parler avec sa chemise rouge! Il fallait que je sois plus intelligente que lui, et que je le mette mal à l'aise. En plus, c'était une robe de marque que Papa avait offert à maman il y a longtemps, quand j'étais petite, et elle était toute simple, au dessus du genou, avec un col rond, avec un décolleté dans le dos. Bon ok, ça faisait PEUT ÊTRE un peu trop, mais je l'emmerdais profondément, lui et ses petites réflexions.
"Et bien QUOI Clyde, elle te plait pas ma robe? Tu la trouves moche? Moi au moins je ressemble pas à un minet prétentieux déguisé en toréador!"
Je croisais les bras en relevant le menton : ce crétin commençait vraiment à me courir sur le Cradopo...
POV Clyde
J'étais pas trop surpris de la voir s'agacer, quoique j'aurais pensé à plus de virulence de sa part. Après tout, elle demeurait élevée par les Grahyena, même si elle se maquillait et portait une robe ! Par contre, j'étais plutôt offusqué par sa pique sur ma magnifique chemise ! Ça se voyait que cette donzelle n'était pas habituée à en voir d'aussi belle ! En même temps, les Grahyena ne portaient sans doute pas de chemises, ça ne devait pas être très pratique au niveau mouvements et tout... Mais je divague ! Je croisais les bras à mon tour, sans pour autant m'énerver, arquant simplement le sourcil et gardant mon air arrogant.
"On s'calme, Mam'zelle, tu vas devenir aussi rouge que ta robe et ça fera ton sur ton... Ce serait ballot, quand même."
Mes paroles signaient le retour du "Mam'zelle", mais j'avais pas fini de lui mettre la misère à cette gourgandine. J'ignorais pourquoi ce terme me venait spontanément à l'esprit, mais peu importe, je raconte encore ce que je veux !
"En plus, j'ai jamais dit qu'elle était moche. Je soulignais juste le fait que d'habitude, t'étais plus... Nature que ça."
Nature signifiant : "d'habitude, tu ressemble à une gueuse surmontée d'une serpillière en guise de cheveux. Du moins, c'était ça hier.
"C'est que t'en pince pour les trentenaires à casquette ?"
Mon sourire s'agrandit, même si je ne voyais absolument pas ce que Sacha pouvait avoir de particulier. A part le fait d'être un peu ringard. Bon ok, il était cool et bon dresseur, je devais l'avouer. Je décidai de ne même pas lui répondre pour "minet prétentieux déguisé en toréador", rien que pour la faire bouillir, parce que je savais qu'elle n'attendait que ça. J'étais diabolique, que voulez vous...
POV Victoire
J'étais tellement en RAGE, j'avais envie d'le gifler! J'avais encaissé en silence les remontrances qu'il débitait de sa voix sirupeuse insupportable, avant d'enfin lui répondre d'une voix faussement calme. Bon j'avoue, j'avais répondu d'un air véner, mais en même temps, c'était impossible de ne pas partir au quart de tour avec un con pareil!
"En pincer pour QUI!? Tu m'as pris pour un Krabby? Sache que je m'apprête si je veux, où je veux et quand je veux! J'ai pas besoin de ton avis Peverell! Tu me demandes mon avis toi avant d'te déguiser en paquet cadeau? NON! Bah moi non plus!"
Mr Germignon était arrivé en même temps, de même que quasiment toute la classe qui était restée devant le portail a paresser ou fumer des cigarettes, et s'était hâtée en le voyant garer son Drattak. J'avais alors lâché ce sale petit bouffon et avait mis mon sac sur mon épaule avant de m'engouffrer dans la salle de classe. On avait contrôle de maths, alors je m'étais mise à côté de Victor car on avait des échanges de bons procédés dans les matières où on avait le plus de mal et il se trouvait qu'en maths, j'étais franchement nulle, alors il allait m'aider. En échange, je lui laissais le loisir de recopier mon TD de bio Pokémon. Apres une heure de triche fructueuse qui allait sans doute me valoir une bonne note sans effort, on avait enchaîné avec anglais, et ce crétin de Clyde m'exaspérait avec son accent hyper exagéré à mourir et ses :
"-Eeuuuuhhhhhmm yea! So euhmm... yeaaah of cuuuurssse!"
Il me sortait par les yeux aujourd'hui, et quand enfin ce fut la récré, je sorti rapidement devant les grilles avec Jenny qui voulait fumer, pensant enfin être tranquille, mais c'était sans compter sur Black et sa chemise parfaitement repassée (décidément, cette bande de potes abrutis ne jurait que par cet accoutrement ou quoi? On aurait dit les fringues de mon père!) qui était ENCORE venu me réclamer son match retour tandis que Clyde, Matthias et les autres clowns restaient en retrait derriere..
"-On s'le fait quand ce match Vicky? À la pause déjeuné, dans le jardin derriere l'école?"
J'avais levé un sourcil, exaspérée, tandis que Jenny pouffait de rire.
"Ne m'appelle pas Vicky, on a pas élevé les Mammochons ensemble."
J'avais finalement accepté son offre, bien que dans un sens, ca me fasse perdre mon temps : c'était avec Mangriffe et Girafarig qu'il fallait que je m'entraîne, ils avaient plus de difficultés que les autres et même si je perdais, tout entraînement était bon à prendre. Repti et Phyllali n'avaient pas que ça à faire, et moi le midi, j'avais envie de manger, pas de me battre (surtout quand mon bento contenait une salade de riz si appétissante). Enfin bref, Jenny s'était mise à me raconter une histoire à propos de sa mère qui était sur une affaire un peu spéciale...
"-T'en parle pas Vic, j'suis pas sensée divulguer ce genre d'info, ok? Même pas à Alice!"
J'avais obtempéré, de toute façon je disais plus rien à Alice, c'était une vraie langue de Seviper. La mère de Jenny était à la recherche de criminels qui auraient autrefois appartenu à la célèbre Team Rocket, des mafieux ou quelques choses du genre.. Ces gens seraient apparemment entrain de tramer des trucs louches au Casino de la ville, du genre des détournements de fonds ou du blanchiment d'argent pour refonder leur organisation... Mais ma plongée au cœur de l'enquête avait coupé court quand Peverell était ENCORE venu fourrer son nez dans nos affaires en demandant à Jenny si elle avait du feu. Je ne savais même pas que cet imbécile fumait, encore un stratagème pour se la jouer beau gosse rebelle, probablement! Quoi qu'il en soit, ma copine n'avait pas de briquet, elle en avait demandé un à quelqu'un, et comme j'étais un peu idiote, j'avais envoyé Reptincel lui allumer sa clope...
"-Viens Repti, c'est juste pour dépanner (j'avais envie de dire "cette grosse baie Tomato" mais je trouvais ça gratuit et en plus, j'étais en rouge moi aussi) Môssieur Peverell."
Je faisais une tête blasée mais mon Pokémon m'avait obéit et avait laissé Clyde le crâneur allumer son tube de tabac dans la flamme dansante du bout de sa queue.. tandis que Jenny avait commencé à lui taper la discute...
"-Tu seras là toi aussi à la conférence, Clyde? J'hésite à y aller, y a l'match de baseball ce soir et ma mère a des pass VIP, comme la brigade y est chargée de la sécurité.."
D'habitude, le Eoko sonnait en deux secondes, mais aujourd'hui, les 15minutes de récré, je les sentais passer...
POV Satine
Des champs, des champs, une forêt, des champs, la nature... Le paysage monotone et barbant de Kanto défilait par la fenêtre de ce vieux train TER qui avançait plus lentement d'un Ramoloss, et qui en plus, avait du r'tard. J'imaginais déjà maman crier comme un Brouhabam sur les cheminots pour qu'ils y fassent quelques choses... Mais bon ça servait à rien. J'avais fini par m'endormir à un moment parce que j'étais vraiment trop fatiguée par le voyage de nuit en train, j'avais dormi que trois heures et là il fallait que je refasse une sieste si je ne voulais pas tomber de fatigue toute la journée et être en forme pour le match de ce soir! Je somnolais en pensant au concours d'hier : ma copine Chloé n'avait pas remporté le ruban, en même temps, elle était désavantagée et ne pouvait rien faire face à un Pokémon psy, avec un type électrique... Enfin, au moins ça ralentissait une concurrente potentielle pour moi! C'était pas gentil mais bon... Le principal finalement, c'était pas qu'elle gagne ou qu'elle perde, c'était d'avoir pu voir Drew! QUOI, vous l'connaissez pas?! C'est le plus talentueux coordinateur du monde, le plus génial et classe, mais aussi le plus beau et le plus... waw! J'étais complètement raide dingue de lui, d'ailleurs je collectionnais les posters, les cartes et les articles de presses des coordinateurs qui m'intéressaient mais... ceux de Drew avaient leur place spécial dans un porte revue orné de cœurs ! Et il m'avait dit hier que j'étais très douée et que gracieuse! ET TOC! Ça vous en bouche un coin pas vrai!? En même temps c'était évident : j'étais réellement douée et gracieuse, je faisais tout pour, je travaillais dur! Pas de jour de congé pour Satilina, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, je m'entraînais sans relâche pour un jour devenir la reine de Kalos et même du monde! Mais avant, il fallait que je descende du train...
"-Allez tout le monde, retour!"
J'avais rappelé Feuforeve, Phione, Farfuret et Prismillon dans leur Pokéball. Inutile de me demander où sont Tortank et Ponyta, cet imbecile d'agent m'a interdit de les sortir car apparemment, ils étaient soit disant trop lourds et encombrant! J'avais vite pris ma valise et m'étais admirée une dernière fois dans la vitre : PAR-FAITE! Ma combishort noire à pois était décidément trop belle, et je m'étais fait une queue de cheval haute à cause de la chaleur étouffante de ce vieux train miteux. Enfin à quai, j'avais laissé sortir le troupeau et était allée rejoindre maman qui m'attendait sur le quai avec la poussette.
"MAMAAAAN!"
J'avais couru faire un câlin à mamounette avant d'embrasser aussi mon petit frère chéri : trop bien de rentrer à la maison!
"-Eh bah ils en ont mis du temps! C'était quoi l'excuse cette fois? Un Ronflex endormi sur la voie?"
Maman était agacée, tout comme moi! Et on était partie faire les courses pendant que je lui racontais tout le déroulé du concours génial d'hier. Arrivés au supermarché, maman avait mis Oliver dans le siège exprès du caddy et on faisait les rayons, à savoir que j'aidais maman à choisir. Ensuite on était rentré à la maison et on avait mangé une glace sur la terrasse sous l'arche en palmiers avec Qulbutoké pendant que les Pokémons s'amusaient tous à se rafraîchir autours de Tortank qui envoyait hydrocanon dans les airs en tournoyant... Les Pokémons de l'élevage allaient bientôt partir et j'étais triste parce que je les aimais bien, mais les gens allaient venir chercher leurs œufs enfin éclos. En fait parfois, les gens voulaient pas s'embêter et il fallait qu'ils aient évolué avant qu'ils viennent les récupérer, et là on avait déjà 3 Empiflors alors... La fin de cette session était dimanche, et y avait un Chetiflor qui évoluait pas, pourtant Victoire et papa le faisait combattre mais ça marchait jamais, et moi j'avais pas trop trop envie de m'amuser à titiller ce Pokémon trop moche et son odeur de pourri... Maman venait de me demander d'y faire quelques choses mais j'avais pas envie, alors j'avais proposé d'aller dans la piscine plutôt, et elle avait dit OK. J'avais plongé la première puis maman était venue avec Oliver : mon frère était trop marrant dans sa petite bouée Octillerie! On avait joué un peu puis j'étais sortie pour ranger ma valise pendant que maman faisait à manger pour le midi une salade de tomates. Y avait pas à dire, j'adorais le printemps!
POV Clyde
D'accord, en plus d'avoir été élevée par les Grahyena, elle n'avait aucune notion d'expressions... Ou alors elle faisait volontairement l'idiote pour détourner l'attention. Bwarf, les deux étaient plausibles franchement ! En même temps, je la comprendrais, c'était un peu la honte de faire la fangirl avec un mec de 30 piges portant une casquette. Enfin d'après moi, en tous cas. Après, je m'en foutais, si ça l'amusait après tout... N'empêche, j'étais plutôt fier de Thelma par rapport à ça : elle n'avait jamais eu ce genre de comportement avec des célébrités et/ou beaux mecs ! Ni avec aucun mec, d'ailleurs, si ce n'était ses auteurs favoris. Mais ma sœur n'est pas chelou au point de tapisser sa chambre de posters de Victor Hugo. Bref. Victoire continuait à rager tout seule, même si c'était d'une voix calme. Par contre, mes yeux s'agrandirent lorsqu'elle me traita de paquet cadeau ? De quoi est-ce qu'elle me parlait, cette gonzesse ? En fait, la première hypothèse comme quoi elle était juste un peu simplette gagnait en crédibilité !
Je n'eus pas le temps de lui répondre puisque le prof arriva, ainsi que tout le reste de la classe. Il avait peut-être un nom totalement ridicule et pas crédible, mais je devais reconnaître que son Drattak avait du style. Moins que Libégon qui était plus gracieuse, mais je suppose qu'il fallait bien compenser le fait de s'appeler "Germignon" et d'être aussi petit que chauve. Les vrais Germignon avaient au moins leur feuille pour cacher la misère... C'était peut-être pour ça que ce passionné de calculs kiffait Moisinville : un vrai Drattak, cette vieille peau ! Quoiqu'il en soit, j'étais meilleur en maths qu'en bio et ce contrôle ne fut qu'une formalité. Le cours d'anglais fut tout de même plus posé, je savais que la prof m'adorait : c'était un peu malaisant parce qu'elle devait avoir l'âge de ma daronne... Mais bon, même avec mon accent pourri, elle me mettait la balle de bonnes notes, alors peu importe les moments gênants ! Remarque, y avait que mon accent qui était un peu dégueu, je m'en sortais plutôt bien en dehors de ça, sans vouloir m'la péter.
A la pause, Arthur s'était mis en tête de revenir à la charge avec Miss Grahyena. J'avais essayé de lui dire que c'était pas une bonne idée, que cette meuf était déjà à fond sur les vieux ados... Mais non, il n'avait pas écouté Bibi et était parti se foutre la honte en l'appelant "Vicky". J'avais beau être en retrait, je me sentais super mal à l'aise pour lui et je n'avais qu'une envie, facepalmer avant d'aller me cacher sous une table*. Surtout quand la "Vicky" en question lui déclara qu'ils n'avaient pas gardé les Mammochons ensemble. Je devais avoué que son expression me plaisait assez, je la ressortirais bien à l'occas', même si ça me faisait mal de l'admettre puisqu'elle venait de cette donzelle. Malgré tout ça, Arthur avait au moins pu avoir sa promesse de match retour et il était revenu vers nous en souriant comme le bon gros niais qu'il était. Je me disais que des fois, j'étais franchement pas aidé...
"Vicky. Sérieusement, mec ? Tu veux la pécho ou lui montrer que t'es un bouffon ringard ?"
Raphaël et Mathias s'esclaffèrent, visiblement d'accord avec moi, même si venant de ce dernier, je trouvais ça franchement mal placé.
"Roh ça va. Trouve-toi une meuf et on en reparle !"
Je haussai un sourcil. C'est qu'il prenait la confiance ce bon Arthur. Les deux autres semblaient impatients de voir ce que j'allais répondre. Mais franchement, c'était trop évident.
"J'crois pas que "Vicky" soit ta meuf."
Mes potes étaient visiblement déçus que ma réponse n'ait pas plus de piquant, pas plus de... Enfin vous voyez ce que je veux dire, j'avais juste énoncé la vérité pure et simple. Et visiblement, ça avait suffit pour rabattre le caquet d'Arthur. Trop facile. Il me semblait que c'était le moment opportun pour sortir la clope, pour parachever mon image de coolitude à ce moment. Seulement, j'avais les cigarettes, mais pas de briquet. Voyant que Jenny était en train de fumer, je me dirigeai naturellement vers elle, plus que vers "Vicky", dont je me serais bien passé. J'aurais assez à la supporter les quelques semaines à venir pour notre projet d'histoire, merci encore M'sieur Goiyo !
"S'cuse moi, t'as pas du feu ?"
Évidemment, la réponse était négative, j'allais partir sans demander mon reste quand l'autre Miss Grahyena ramena une fois de plus sa fraise alors que je lui avais rien demandé en sortant son Reptincel de façon totalement random. Nan mais franchement, il me semble qu'elle était vraiment un peu idiote, c'était p't'être pas un si mauvais match avec Arthur tout compte fait... Et puis je me rendis compte qu'elle voulait que j'allume ma clope avec son feu à lui. Bon, jok, peut-être pas si débile que ça, la bougresse ! J'utilisais donc le feu de Reptincel et lui sourit, prenant soin d'ignorer Mam'zelle Morgan.
"Merci Repti, puisque c'est comme ça que tu t'appelles."
Pendant ce temps, Jenny avait commencé à me parler. Je ne la connaissais pas beaucoup, mais elle me semblait cool comme nana. Je savais que sa mère était flic - d'ailleurs, j'avais jamais compris le délire dans leur famille de toutes s'appeler pareil et de faire le même métier, ça devait être la grosse ambiance pendant les repas de famille, elle sont 10 à se retourner quand on demande à une de nous passer le sel-, et je m'étais toujours demandé si mes darons avaient eu affaire à elle. Je me demandais souvent ce qu'ils avaient accomplis comme méfaits, ils n'avaient jamais été très clairs là dessus. Ils m'avaient juste assurés qu'ils n'avaient tué personne. Merci papa, merci maman pour ces précisions très rassurantes. A priori, c'étaient plutôt des voleurs, sans doute de Pokémon, qui avaient fini par renoncer je ne savais trop pourquoi au crime. Quoique c'était pas totalement sûr qu'ils aient payé tout ce qui se trouvait dans notre maison.
"Ouais, Sacha lui-même m'a proposé d'y aller !"
Ouais, bon. Il a d'abord proposé à l'autre nœud-noeud, mais Jenny n'avait pas besoin de le savoir. Surtout qu'elle le savait peut-être déjà, j'suis sûr que la donzelle s'était empressée de le lui dire.
"C'est vrai que des pass VIP, y a de quoi hésiter ! D'un autre côté, c'est pas tous les jours qu'un génie extrême fait une conférence."
C'était chouette le baseball, mais je n'étais pas forcément fan des équipes qui s'affrontaient ce soir et puis... Nan, y a pas à tortiller du cul pour chier droit, même si la fashion police devait faire quelque chose concernant la casquette de Sacha, ça valait quand même grave le coup d'y aller.
"Ton équipe fétiche joue ce soir ? Parce qu'autrement, j'suppose que ta mère aura des pass pour d'autres matchs, non ?"
J'ignorais totalement Victoire, comme s'il n'y avait que Jenny et moi qui fumions comme deux potes près de la grille. C'était pas poli du tout, mais je m'en battais un peu les steaks. Sa pote était cool et je sais pas pourquoi je cherchais vaguement à marketter la conférence, mais ça avait l'air de marcher, puisqu'elle semblait de plus en plus intéressée pour y aller. J'serais pas aussi modeste, je dirais que c'était parce que j'avais un charme tel que je l'avais convaincue, mais je vais simplement dire qu'elle s'était dit que ça pourrait être sympa de voir sa pote Mam'zelle Grahyena en dehors du bahut avec un génie extrême et un beau gosse en chemise en prime. Vous avez cru quoi, j'étais bien modeste, mais y a des limites quand même !
POV Victoire
"- Ouais justement je préfère aller voir les Farfurets le mois prochain, elle a des pass pour tous les matches qui se déroulent à Celadopole.. D'ailleurs tu me diras si t'en veux Vic pour tes parents, je peux leur en filer s'ils veulent.."
Jenny avait tiré sur sa clope pendant que je la remerciais, lui disant que maman serait sûrement contente. En plus, elle aimait bien Jenny, c'était même probablement parmi mes copines celle qui était le mieux accepté à la maison, apres Alice bien sûr.. Mais en réalité, cette greluche commençait à m'agacer à ne plus penser qu'aux mecs! Depuis qu'elle avait perdu sa virginité avec un type du lycée d'Argenta, elle passait son temps à nous prendre pour des gamines et à fanfaronner, et franchement je trouvais ça non seulement débile, mais aussi profondément navrant... Je ne voyais pas le rapport entre le fait d'être cool et celui d'avoir un hymen déchiqueté. Non mais serieux ça intéressait qui (à part Matthias)? Je préférais mille fois me concentrer sur d'autres choses plus palpitantes plutôt que d'aller m'amouracher d'un type d'une autre ville, surtout qu'elle n'était pas vraiment du genre fidèle.. En réalité, je ne comprenais même pas à quoi lui servait son guignol, à part s'envoyer en l'air. Enfin bref, Clyde essayait de persuader subtilement Jenny de venir assister à la conférence, mais elle ne semblait pas vraiment opé.. Est ce qu'il la draguait?!
"-Ca a l'air pas mal mais je vais plutôt essayer de bosser avec mon binôme d'histoire, d'ailleurs t'es avec qui toi Clyde? Moi j'fais équipe avec le nouveau, il m'a l'air un peu con-con, mais j'vais l'bouger!"
Le "nouveau" était arrivé au LIPC en novembre suite au déménagement de ses parents d'Alola à Kanto mais pour tout le monde, il restait le "nouveau", même après plusieurs mois parmi nous. Il fallait dire qu'il ne parlait qu'aux autres "autochtones" d'Alola, comme si c'était une secte privée et que personne ne pouvait comprendre leur délire de capacité Z, ou qu'on était trop débile pour avoir déjà vu un Grotadmov arc en ciel ou un Goupix blanc. Le truc c'est que mes parents avaient des Pokémons de là-bas, mais j'avais pas vraiment envie de discuter avec ces gens chelou.
"-Et toi Vic t'y vas avec qui?"
J'avais rien écouté de leur conversation.
"Hein, où?"
Ils parlaient encore de la conférence, quel ennui...
"Avec mon père, t'imagines bien qu'il veut voir l'arène, en plus il doit peut être y bosser cet été, enfin il a répondu à un appel d'offre.."
L'Eoko avait sonné la fin du malaise et on était retourné en cours, et comme vous pouviez vous en doutez, Arthur me collait aux basques..
"-J'ai entendu une bride de votre conversation, ton daron travaille dans l'arène?"
Il commençait vraiment à me gaver!
"Non, il va juste s'occuper du design, il est horticulteur. Enfin c'est pas encore sur."
"-Hm je vois, c'est pas mal. Mais vois tu, mon père est PDG d'une grande et prestigieuse industrie d'électro-mécanique alors tu sais moi, les pâquerettes, les roses, tout ça..."
J'avais tiré une tête de six pieds de longs : quel intérêt de me raconter que son père avait un poste à responsabilité et de l'argent? S'il savait que ma famille du côté de papa était parmi les plus riches du pays! Même les "pâquerettes" avaient plus d'intérêt que cet imbécile à mes yeux!
"C'est bien. Bon maintenant tu m'excuseras, mais je parle avec Jenny. On se voit tous à midi pour le match."
Direction la salle bio Pokémon, youhou...
POV Clyde
"On a toujours le droit à du beau jeu avec eux !"
Mon opinion de Jenny s'améliora encore plus quand elle dit supporter les Farfuret : même si je ne suis pas un grand fanboy, ça reste une de mes équipes préférées. C'était une raison supplémentaire pour moi d'être un peu déçu qu'elle choisisse de ne pas venir à la conférence de ce soir. Bon, entendons-nous : je m'en serais remis dans tous les cas, hein. Je n'étais pas comme ce tocard d'Arthur à coller aux basques d'une nana sous prétexte qu'elle me plaisait. Et encore, je ne savais absolument pas si Jenny me plaisait, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. M'enfin je devais avouer que ça aurait été une bonne occasion de faire peut-être plus ample connaissance. Contrairement aux apparences, j'étais pas un mec si superficiel que ça et la nana pouvait être aussi jolie qu'elle le voulait, si elle était bête comme un manche à balais et aussi intéressante qu'observer un Ramoloss dormir, bah... Y avait pas moyen, quoi. Mais bon, y en aura d'autres des occasions et peut-être même sans Victoire dans les pattes ! D'ailleurs, heureusement que Jenny lui parlait, parce que j'en avais presque oublier sa présence à Mam'zelle Grahyena ! D'ailleurs, Jenny évoqua le projet d'histoire, me demandant avec qui j'étais... Un petit sourire qu'on pouvait qualifier d'ironique s'afficha sur mes lèvres.
"J'suis vexé que ta copine t'ait pas décrit le bonheur que c'était de m'avoir comme équipier... Ou même le malheur, d'ailleurs. Vous avez réussi à définir un sujet au moins, avec cette flèche ?"
En vrai, non, ça m'était plutôt égal, mais tant pis. C'était plus cool que de dire bêtement "je suis avec Victoire". Ou Vicky pour les intimes, évidemment, ahem... D'ailleurs, nous étions revenu sur la conférence de ce soir. Apparemment, Victoire allait à la conférence avec Papa Graheyna, j'allais donc voir le bonhomme qui avait pu engendrer une telle donzelle. J'en venais à m'imaginer un type sans gêne qui laissait sa femme tout faire à la maison, conduisant un pickup tout pourri et se tapant les barrières en cherchant à se stationner... Fallait que j'arrête d'imaginer de telle choses, c'était juste chelou. Surtout qu'apparemment, son paternel était horticulteur. Remarque, ça n'était pas forcément incompatible avec le fait d'être relou. Bref, faut croire que je verrais ce soir et de toute façon, la cloche Eoko mettait fin à la pause. Ca n'empêcha pas Arthur de ramener sa fraise une fois de plus. Décidément, ce mec était encore plus collant qu'un chewing gum et il me saoulait avec ses chemises de luxe dans toutes les nuances possibles de bleus... Ouais, voilà, Arthur était un chewing gum bleu. Il me faisait presque penser au Qulbutoké de tata Moka, en fait... Collant, un peu con-con sur les bords. Sauf qu'Arthur se payait en plus le luxe d'être un abruti fini se vantant du statut de son daron. Genre il a besoin de parler de son père pour pécho ? En descendant celui de sa target dans le processus ? Nan mais fallait qu'il prenne des cours de drague, là. Pas possible. Même Mathias s'y prenait mieux... Je levais les yeux au ciel, préférant sourire à Jenny qui se marrait toute seule. J'étais plutôt satisfait qu'elle me sourit en retour : c'était un peu chelou de se dire qu'elle était une photocopie parfaite de sa mère en plus jeune, mais je devais avouer qu'elle était plutôt mignonne, même si ça ne suffisait pas en soi.
Une fois les deux nanas entrées dans la salle, je me tournait vers Arthur.
"Mec. J'sais que t'espère entrer dans la boîte de ton père après, mais il t'embauchera jamais au marketing en tous cas. Tu sais pas te vendre. Faut arrêter d'lui coller aux basques, hein. Fais-toi désirer."
J'sais pas si Victoire le désirera s'il arrêtait de la saouler, mais je supposais que ça pouvait pas être pire que de faire du forcing, de toute façon. On entra ensemble dans la salle. A la base, je comptais me mettre à côté de Raphaël, mais Arthur posa ses fesses sur le siège à côté du mien.
"Si j'te connaissais pas aussi bien, je dirais que tu veux me mettre des bâtons dans les roues...
- Tu te les mets tout seul en étant chiant. Elle s'en fout que ton père soit un grand PDG."
Je levais levais les yeux au ciel. Franchement, la bio Pokémon, c'était déjà assez relou comme ça pour que mon pote en rajoute une couche. Mais j'étais pas au bout de mes peines.
"M'sieur Clyde est en binôme avec elle en histoire et ça y est, il la connaît personnellement !"
Il semblait super vexé et j'avais du mal à croire qu'il fasse preuve de plus de mauvaise foi que ma daronne quand elle engueulait mon père ou même moi...
"J'dis pas ça. Je sais pas si t'as capté que j'essaie de t'aider. Et encore, j'm'en branle, mais t'es mon pote et ça me fait mal de te voir te ridiculiser."
En vrai, j'aurais pu arrêter ma phrase à "je m'en branle", mais bon. Arthur n'eut pas le temps de répliquer puisque le prof nous rappela à l'ordre de façon assez radicale...
"Messieurs, je vous saurais gré de bien vouloir vous taire. D'ailleurs, je vais ramasser vos devoir maison et nous procéderons à la correction. Monsieur Peverell-Ackerman, vous corrigerez la première question, puis ce sera au tour de votre voisin et ainsi de suite."
Non seulement je n'aimais pas plus cette matière que ça, mais en plus, le prof était péteux à n'en plus finir avec son langage châtié. Et puis c'était p'têtre le seul à m'appeler par mon nom complet, trop fatigant... Heureusement que la première question était la plus simple et que c'était une des seules que j'avais bien réussie sans l'aide de Raph' ! Je répondis donc juste et ce vieux Cabriolaine me laissa tranquille, de même qu'Arthur, qui passa le cours à mater Victoire de la façon la plus gênante qui soit.
POV Victoire
Une fois arrivés en cours, Arthur, le fils de Môssieur le Grand PDG de mon cul piaillait comme un Piafabec avec Clyde, ce qui avait agacé le prof qui, par conséquent, avait décidé qu'on corrigerait chacun notre tour dans l'ordre à une question après avoir rendu notre DM. Je fit donc passer les copies des autres au prof, puisque j'étais au premier rang, pendant que Jenny était entrain d'écrire sur un papier au crayon de bois. J'écoutais le speech barbant de ce vieux crétin à moitié chauve avec ses deux épis de cheveux blancs sur les cotés de son large crane de Noeunoeuf, puis Clyde ouvrit les festivités en répondant à la première question, tandis que Jenny m'avait donné discrètement le papier sur lequel elle griffonnait depuis le début.. "Ce que je voulais te dire c'est que dans les recherches de ma mère au sujet de la Team Rocket j'ai vu un truc qui parlait de ta mère sur un papier genre officiel je crois, mais la mienne m'a surprit et m'a dit de ne pas regarder la dedans, que c'était une affaire en cours alors j'ai pas insisté mais je crois que ta daronne a eu un problème avec eux ou avec la justice. Ca parlait aussi d'une Peverell et d'un Ackermann, ça fait beaucoup de coïncidences...". Comme vous pouviez vous en douter, j'étais carrément choquée, mais il fallait que j'en sache plus. D'un coté, ça ne m'étonnait pas tant que ça que maman ait eu des soucis avec les flics, elle avait surement du provoquer un accident de voiture, ou insulter un agent, franchement c'était bien son genre. Mais les parents de Clyde? La... Team Rocket? Je ne connaissais même pas ce truc, juste qu'il existait des sortes d'organisations chelou genre Mafia, mais ce nom ne me disait rien et je le trouvais plutot ridicule, à croire que c'était des fans de salade ou de navettes spatiales. Pourtant, j'avais un peu de mal à relativiser et je voulais à tout prix savoir exactement ce qu'elle avait lu... "Tu sais quoi d'autres?" Elle n'avait pas répondu à l'écrit, seulement esquissé un haussement d'épaules pour me dire qu'elle avait pas plus d'infos sur maman.. avant de reprendre le critérium. "Black te mate depuis qu'on s'est assise, il te kiffe c'est sur" J'avais laissé un peu couler cette histoire et fait rouler mes yeux vers ce crétin : en effet, il me regardait d'un air insistant... Mais qu'est ce qu'il avait avec moi à la fin?! Le match retour, sa nouvelle lubie de me coller aux basques, et voilà qu'il me regardait comme si j'étais un extraterrestre! Jenny pensait que je lui plaisais, mais franchement, ça me semblait un peu bizarre : qui insisterait comme un lourdingue pour un match qu'il avait déjà gagné une fois, et rabaisserait la fille qui lui plait en la traitant limite de cassos? Absolument personne, sérieux c'était douteux comme approche, même moi qui drague comme un pied je savais quand même que le minimum syndical pour susciter l'intérêt c'était AU MOINS d'être sympa! Enfin bref, j'allais répondre lorsque le vieux savant fou m'interpella de sa voix nasillarde proche de celle d'oncle Miaouss.
"-Morgan, question suivante : Un Pokémon chromatique garde t il sa coloration spécifique après évolution? Justifiez"
"Oui alors... Euh.. Lors d'une évolution, la structure d'un Pokémon se modifie et la couleur change : il suffit d'une micro différence dans la taille et l'écartement des cellules de l'épiderme pour changer la longueur d'onde lumineuse qui est réfléchie et donc, la couleur du Pokémon. C'est pour ça que la coloration du Pokémon chromatique ne reste pas la même tout au long de sa vie, mais change d'un stade évolutif à l'autre."
"-Bien. Jenny s'il vous plaît, question suivante"
J'avais pas stressé, je savais que c'était la bonne réponse puisque j'avais bossé sur ce truc sur les "shinies" toute ma soirée d'hier avec papa, maman et Miaouss (et Qulbutoké mais... bon, voilà quoi.) Pourtant, le vieil oeuf m'avait dévisagé d'un air chelou avant de faire tomber son stylo avec lequel il jouait nerveusement depuis le début de l'heure par terre, puis il s'était baissé pour le ramasser en... EHHHHHH! Je REVE ou ce vieux pervers dégueulasse regardait sous ma robe?! J'avais croisé les jambes plus fermement en tirant sur ma robe d'un geste écoeuré : sérieux ce vieux Groret me dégoutait grave, non mais sans rire, c'était immonde! C'est vrai qu'Alice me l'avait deja dit mais bon, cette greluche avait tendance à voir du sexe de partout, jusque dans un Empiflor qui avait, selon elle, une forme très phallique, enfin vous voyez l'genre. Il avait fini par m'ignorer et reprendre la correction qui finalement, dura toute l'heure. L'Eoko nous libéra de cette ambiance glauque et malsaine, avant de tous nous replonger dans une atmosphere encore pire en Culture Générale, notre prof étant aussi stimulant qu'un Hypnomade.. Il n'avait pas écopé de ce surnom pour rien puisque je m'endormais littéralement, sentant mes yeux se fermer tout seul et ma tete peser une tonne entre mes mains, mes coudes glisser sur la table... Mon estomac gargouillait encore pire que celui d'oncle Miaouss qui a sauté un repas, franchement j'étais trop faible, je crevais tant la dalle que j'aurai pu avaler un Tauros rôti en entier sans mâcher. Et finalement, Monsieur Soporifik nous avait laché un quart d'heure plus tot : un MIRACLE, une bénédiction! Je m'étais levée de ma chaise presque en courant, ne pensant qu'à mon déjeuner... lorsque Black était revenu à la charge, me barrant la route tel un Ronflex dans le couloir pour presque m'obliger à livrer mon match non mais quelle PLAIE!
"-J'ai pas Mangriffe avec moi aujourd'hui, désolée une autre fois..."
J'avais pris un petit air navré alors qu'en fait, j'en avais rien à fiche de ce combat, tout ce que je voulais c'était rejoindre mes amis et MANGER! Je pensais que ça suffirait pour qu'il me fiche la paix mais ce crétin était plus opiniâtre que je ne l'aurai cru, et face à tant d'insistance, j'avais fini par céder parce que comme d'habitude, j'étais une bonne poire qui n'osait pas dire non, un peu comme mon père qui était toujours là à tout accepter en baissant les yeux comme un Caninos battu "Oui Jessie, d'accord chérie...". Enfin... il acceptait tout à une petite exception près : maman n'avait pas le droit de prendre la voiture. Il savait que c'était un vrai danger public et par conséquent, elle n'avait les clefs que du vieux pick up, et encore, même avec ce tas d'ferrailles elle avait le chic pour nous mettre tous en danger, ne serait ce qu'en tapant tous les jours la barriere du lycée comme un gros Hariyama véner. Quoiqu'il en soit, j'avais fini par suivre ce bolosse et sa bande de chemisiers jusqu'au parc derrière l'école pour me battre...
"-Méganium, c'est à toi!"
Un petit sourire avait fendu mon visage : encore lui avec son fouet liane plus mou qu'une mémé?
"Allez Repti, je te choisi!"
Évidemment, il commençait avec un gros désavantage, et cette fois j'avais un peu plus de chance de gagner, mais quand même, c'était louche, il avait clairement vu que j'avais Reptincel avec moi ce matin, est ce qu'il avait un stratagème derrière la tête?!
"-Je te laisse commencer ma jolie..."
Ma jolie? Quel baratineur, il se foutait vraiment d'moi! Avec plaisir tiens! J'allais le battre et lui faire fermer son clapet à ce sale gosse de riche!
"Trop d'honneur! Reptincel attaque lance flamme!"
Étrangement, sans vraiment savoir pourquoi, c'était Clyde que je regardais du coin de l'oeil, appréhendant ses réactions, comme si c'était lui que je me devais de battre et que c'était sur cet imbécile qu'il fallait que je prenne ma revanche. Dans un sens, c'est lui qui m'avait appelé "Défaite" hier et qui s'était le plus moqué de moi, et je me surprenais à être "vexée" qu'il accorde plus d'attention aux beaux yeux de Jenny qu'à mon match...
POV Clyde
Une fois qu'Arthur et moi avions répondu aux questions, le cours se passa sans trop d'encombre. Mis à part le fait que la table de mon pote avait probablement manqué d'être noyée sous la bave tant ce type avait l'air d'être en Ponchien. C'était assez répugnant, on aurait dit Mathias quand il était en manque de nana, là... On parlait de Victoire Morgan, hein. Ok, c'était pas un cageot, mais justement. C'était une nana, pas un steak tartare, fallait se calmer, par Arceus ! C'était d'autant plus gênant que du coup, je matais aussi sans même le vouloir, ce qui me fit remarquer que Jenny avait elle-même remarqué. Malaisance, bonjour ! M'enfin c'était au tour des nanas de parler et j'étais rassuré de constater que Raphaël avait jusqu'à présent bien fait son taf et que du coup, j'aurais une bonne note... Maman ne me fera pas tout un cake et je pourrais avoir la paix. Peut-être même que je pourrais négocier une avance sur argent de poche pour m'acheter une guitare... Mais je divaguais. Vaguais. (oui je suis drôle)
Dans tous les cas, le calvaire du cours de bio Pokémon prit fin, mais ce n'était que pour marquer le début d'un autre calvaire : le cours de culture générale avec le prof le plus assommant du lycée. Cette fois, je pu me mettre à côté de Raphaël. De toute façon, Arthur ne semblait pas vouloir avaler ce que je lui avais dit et s'était posé à côté de Mathias... Derrière nous. Apparemment, fallait pas pousser mémé dans les Ortides. Le pire, c'est que même sans regarder, je savais que ce kéké des plages continuait à mater Mam'zelle Grahyena et c'était franchement la honte. Non, vraiment, j'en venais à avoir honte de trainer avec un mec pareil. Il avait de la chance d'être fort en imitation et plutôt cool le reste du temps. Le point positif d'avoir un prof qui a deux de tens', c'était qu'on pouvait faire ce qu'on voulait. Du coup, on parlait musique avec Raph : je l'amadouais pour qu'il commence à m'apprendre la guitare et il viendrait chez moi prochainement pour la batterie. J'étais trop enjaillé d'apprendre un nouvel instrument : je n'étais peut-être pas expert, mais j'aimais beaucoup jouer, ça détendait. Alors certes, la guitare, c'était cliché, mais ça restait pas si compliqué à apprendre et plus mobile que la batterie. On avait d'autres sujets de conversation que les nanas, nous !
Mais c'était pas le cas des deux guignols derrière... Que j'entendais parler de choses peu catholiques alors qu'on savait tous qu'Arthur était aussi puceau que moi. Sauf que pour moi, les gens l'ignoraient. Bref. De toute façon, dans le cas d'Arthur, c'était assez simple à comprendre : il faisait tout de travers. Il avait beau avoir un joli minois, il était con comme un manche quand il s'y mettait. Me concernant... C'était plus que je n'avais jamais été aussi loin. J'avais embrassé des filles, j'avais même peloté des poitrines, mais... Traitez-moi de pucelle, mais j'avais pas envie de faire ça avec n'importe quelle gonzesse. Plus tard, j'disais pas, mais pour le moment, ça me disait moyen. J'me dégoûtais un peu avec ces histoire de "la bonne", mais c'était un peu l'idée : une nana qui me fait confiance et en qui j'ai confiance. Bon, on ça suffit les niaiseries, on revient à nos Wattouat.
Une fois le cours terminé avec quinze minutes d'avance - parce que ouais, au lieu de mater les filles, je mate l'horloge, pas plus intéressant, en fait ! -, je plaquai ma main contre mon front en voyant ce bon vieux Thutur harponner la donzelle aux cheveux magenta pour son fameux combat. N'écoutant que mes devoirs de pote, je m'approchai. Raphaël me talonnait et Mathias n'avait pour une fois sans doute pas envie d'aller manger autre chose que son repas... J'avais la méga dalle et ça me saoulait carrément que ce glandu d'Arthur colle aux basques de Victoire, alors que j'allais déjà me la coltiner ce soir et demain... Mais je m'aperçut bien vite que y avait peut-être moyen de rendre les choses plus intéressantes : Victoire n'était pas la seule à détonner dans le "gang des chemises", il y avait aussi Jenny...
Je me disais qu'on aurait peut-être la paix une fois qu'Arthur aurait son combat. En vrai, j'espérais presque que Mam'zelle Grahyena lui foute une déculottée, que M'sieur Black soit trop atteint dans sa fierté et qu'on en parle plus. On se mit sur le côté tandis que les deux se positionnaient face à face dans le parc derrière le lycée pour le combat. Sans grande surprise, Arthur choisit son fidèle Méganium, alors qu'il aurait carrément pu choisir un autre de ses Pokémon, genre Léviator... Ce mec me laissait franchement pantois par sa débilité. Mais bon, il en serait bien puni, puisque Victoire sortit son Reptincel. Le match n'avait même pas commencé que ça me saoulait déjà ! Je tournai les yeux vers Jenny, qui s'était mise à côté de moi. Je ne sais pas si c'était volontaire, mais peu importe, j'allais pas passer l'occasion.
"Dis j'prépare les mouchoirs pour Arthur, là ?"
Bon, c'était pas très spirituel. J'avais jamais dit que j'étais super doué pour parler aux nanas, mais au moins, j'étais pas creepy. Et puis je pris un peu la confiance en voyant Jenny sourire.
"C'est beau la confiance que t'as en ton pote, dis donc !
- Certes, il se bat mieux qu'il ne drague, m'enfin..."
Ma réflexion sembla la faire rire. En même temps, Arthur était vraiment un sketch à lui tout seul.
"On en parle du "Vicky" ?"
Ok, j'étais un salopard de me moquer ouvertement de mon pote devant la pote de sa target, mais à la guerre comme à la guerre. Par contre, en disant ça, j'avais l'impression de parler un peu trop de "Défaite Morgan", alors que c'était pas forcément d'elle dont j'avais envie de parler, là. Je pris une clope pour me donner une certaine contenance, mais...
"J'me fous de sa gueule, mais en attendant, j'ai toujours pas de feu, moi."
Au moins, ça semblait captiver Jenny, qui m'accordait plus d'attention qu'au match de sa pote. D'un côté, rien que ça, ça me mettait grave la confiance. A tel point que je voyais même pas Mathias et Raphaël nous mater tel des Timon et Pumba humains.
"C'est vrai qu'on a été un peu interrompus toute à l'heure. T'es donc avec Vic' pour l'histoire. T'as de la chance, tu te tape pas un boulet."
Ça me rassurait un peu qu'elle dise ça, même si j'attendais vraiment de voir. Parce que je ne savais pas trop si Jenny était vraiment objective en parlant de sa copine. En tous cas, je remarquais qu'elle ne me quittait pas des yeux et je devais avouer que c'était plutôt cool. On parla encore un peu du projet d'histoire, ce qui m'amena à ré-évoquer la conférence de ce soir.
"C'est quand même dommage que tu puisses pas venir.
- Ouais, j'aurais aimé poser des questions à Sacha, en plus.
- J'peux le faire pour toi, si tu veux."
Ouais, j'étais comme ça, bon prince. C'était surtout sorti sans que je réfléchisse trop. En plus, je me sentais un peu con, parce que Victoire avait sans doute déjà du lui proposer...
"Ce serait chouette de ta part, merci !"
Ou pas. En tous cas, elle me donna quelques questions plutôt bateau à poser au génie extrême. J'me sentais pousser des ailes, c'était encore plus facile que je ne l'aurais cru.
"Pas de problème, je lui demanderais.
- Je compte sur toi, tu me raconteras lundi... Ou au pire, ajoute-moi sur Pokébook ?
- Ouais, "au pire"..."
J'acquiesçai, plongeant mon regard violet dans le sien - à cet instant, j'étais franchement ravi de ressembler à ma daronne, le coup des yeux, ça marchait à chaque fois. Si j'avais été seul dans ma chambre, j'aurais probablement commencé une petite danse de la joie. Mais j'étais en public, je savais me tenir, tout de même. D'ailleurs, en parlant de public... Arthur, ou plutôt son Méganium était en piètre posture. Je surprenais malgré tout le regard de la Mam'zelle Grahyena, mais je suppose qu'elle devait chercher du soutien auprès de sa pote.
"Magnez-vous d'en finir, j'veux juste grailler, moi..."
Je vis Arthur lever les yeux au ciel à l'emploi du terme "grailler", mais ça m'étais égal, je voulais juste qu'il perde et vite, qu'on aille bouffer. Même si la compagnie de Jenny était plutôt agréable et qu'elle, au moins, savait ce que ça signifiait.
POV Victoire
Apres 10 minutes de combat, j'avais franchement plus de patience : j'avais VRAIMENT faim, genre à la limite du malaise, pire qu'un Goinfrex qu'on a privé de nourriture, surtout qu'on avait qu'une heure pour manger et j'avais deja perdu assez de temps comme ça! Clyde s'était mis à râler lui aussi, et pour une fois je dois dire que j'étais d'accord avec lui (événement à marquer d'une pierre foudre). L'autre guignol d'Arthur avait levé les yeux au ciel avant de me lancer un petit sourire à glacer le sang digne d'une attaque blizzard (trop creepy ce mec) et s'était ENFIN décidé à utiliser Lance Soleil : il était temps, à croire qu'il avait envie d'perdre! Apres cette attaque, son Méganium allait être trop fatigué pour réagir, c'était donc le moment d'en finir et surtout d'aller MANGER!
"Utilise tunnel!"
Cet imbécile ne pouvait pas se douter que mon Pokémon connaissait cette attaque, et il évita le lance soleil de justesse, avant de sortir de terre juste devant la grosse fleur pour lui balancer une attaque en pleine poire
"SURCHAUFFE!"
Il était tout près et comme vous le savez tous (enfin j'espère, sinon vous êtes carrément naze en combat Pokémon), la première attaque surchauffe étant la plus puissante, j'avais directement envoyé ce ringard... au tapis? Raphaël qui faisait office d'arbitre avait levé sa main droite
"-Méganium est hors combat, c'est donc Victoire qui remporte ce match... et maintenant on va bouffer."
J'avais eu envie de faire une danse de la joie mais c'était plutôt ridicule, alors je m'étais contenté de sourire avec le même air de peste que ma soeur puis remis mes cheveux en place, avant de balancer une baie Oran à ce crétin d'Arthur qui continuait de faire le fier malgré sa défaite...
"Tiens, tu donneras ça à Méganium avant de l'emmener au centre Pokémon.."
"- Merci mais j'ai des potions. -avait il dit calmement avant de me la relancer- Pas mal Morgan, tu as eu de la chance. C'est dommage que ton Reptincel n'évolue pas, un Dracaufeu ça envoie du lourd, bien plus que ton lézard. Tu devrais utiliser une pierre feu, un stade d'évolution intermédiaire ne te servira de toute façon pas à grand chose lors de la ligue Indigo.."
J'avais levé un sourcil : de quoi il parlait encore ce gros con?! Comme si j'allais participer à la ligue Pokémon, n'importe quoi! C'était pas du tout mon délire, et en tant normal, je préférais m'arrêter avant que le Pokémon adverse ou le mien ne finisse KO. C'était sensé être un jeu, rien de plus. Il croyait avoir la science infuse avec ce genre d'info? J'avais envie de le claquer, mais valait mieux l'ignorer
"Ouais ouais j'y penserai, je peux manger maintenant?!"
Et comme si ça ne suffisait pas d'avoir perdu tout ce temps sur ma pause, il s'était assis à côté de moi en sortant son bento, de même que Clyde, que Matthias... QUOI?! Bon et bien, on allait devoir manger avec eux, pour le plus grand bonheur de Clyde qui semblait vouloir choper Jenny... D'ailleurs lorsque je m'étais assise, elle s'était retournée vers moi en ouvrant son bento
"-C'était bien joué Vic, eh tu fais quoi demain? Tu vas t'entrainer pour les Pokévollaneau? Ma mère bosse, on aurait pu se voir..."
J'avais haussé les épaules en sortant les Pokéblocs et Phyllali, puis ma salade, un peu vexée qu'hier tout le monde ait été attentif à ma défaite mais qu'aujourd'hui, absolument toute la bande s'en fiche complet de ma revanche...
"Non, demain je vais chez Clyde pour travailler sur l'exposé.."
Jenny avait délibérément piqué dans mon bento avec sa fourchette avant de me répondre la bouche pleine, s'adressant également à Clyde qui semblait être devenu son grand pote de toujours. D'ailleurs en le voyant jouer nerveusement avec sa clope éteinte, je lui avais fait un signe de tête
"Tu peux allumer ta clope avec Reptincel si tu veux.."
"-Bah pourquoi vous allez pas chez toi? Franchement ce serait carrément plus posé de travailler sur la terrasse, et vous pourrez faire des pauses piscine!", avait reprit Jenny
"-Hm tu as une piscine? Pas mal, enfin si c'est une creusée bien sûr, sinon j'appelle pas ça une piscine..."
Je vous laisse deviner qui avait lancé cette petite réflexion cinglante... Dans le mille : Arthur, le roi du pétrole!
"Oui elle est creusée, mais demain ça va être un peu le feu à la maison, dimanche les dresseurs viennent récupérer les Pokémons de la pension.. Mais euh, si tu préfères venir à la maison, tu peux hein Clyde..."
"-Et nous alors, on est pas invité?"
J'étais vraiment saoulée par Black qui voulait encore s'incruster, mais aussi par Jenny : elle me faisait quoi là!? Elle avait qu'à inviter tout le lycée a une pool party chez moi tant qu'elle y était! J'avais commencé à manger en faisant la tête, complètement blasée par le comportement de tous ces crétins sans gêne.. avant que Raphaël ne relève un peu le niveau..
"-Tu prépares le tournoi Pokévollaneau?! C'est cool, moi aussi j'kiffe ça, tu t'entraines où?!"
J'avais laissé tomber les autres pour discuter avec lui seulement, et bien trop rapidement, l'Eoko avait sonné...
POV Clyde
Non seulement Arthur se fatiguait à essayer, mais il nous fatiguait aussi beaucoup NOUS... Bordel, j'avais juste envie que le Reptincel de la donzelle crame la tronche de Méganium et qu'on BOUFFE. Là en plus, j'étais sûr d'avoir mon bento, pas de scène dérangeante offerte par mes parents ce matin ! Cet abruti d'Arthur se décida à utiliser Lance-soleil seulement après dix minutes de combat, à croire qu'il n'avait jamais fait de match Pokémon de sa vie entière... Nan mais je vous jure que y avait des baffes de perdues. Sans grande surprise, Victoire lui flanqua une raclée, à croire qu'il avait fait exprès. Sérieusement, même pour draguer, c'est naze de laisser gagner quelqu'un... Mais j'avais franchement des doutes sur le "exprès", avec Arthur, on pouvait se poser la question.
Je papotais toujours gaiement avec Jenny quand Raphaël marqua la fin du combat. Fallait bien que l'un de nous soit sérieux et ça devait être ce bon vieux Raph ! En vrai, j'étais super surpris qu'il soit toujours célibataire. D'un côté, je comprenais, il avait d'autres Miaouss à fouetter, mais de l'autre, c'était quand même le genre de type plutôt cool, en plus de pas être désagréable à regarder. Bah quoi ? J'pouvais bien dire ça d'un pote sans que ça soit chelou, nan ? En tous cas, Arthur continuait à déconner quand il refusa la baie Oran de Victoire. Sérieux, j'disais pas que fallait à tous prix avoir la langue marron, m'enfin être un peu conciliant, je crois que ça aidait pas mal, quand même... Voilà que j'parlais comme papa. Lui pour le coup, c'est le type bien conciliant vu comme est maman... Et l'autre couillon trouvait pas mieux que de lui donner des conseils de dressage sur un ton limite paternaliste alors qu'il venait de perdre. J'en pouvais plus de lui, franchement. Son pâpâ était PDG donc Môssieur Arthur ne se sentait plus péter, c'est ça ? 'Fin bref, c'était le moment de casser la croûte au moins !
Le perdant posa ses fesses vers nous tandis qu'on ouvrait tous nos bento. J'étais plutôt content que Jenny semblait tout à fait disposée à rester avec nous... Elle se mit gaiment à bavarder avec Mam'zelle Grahyena quand elle arriva enfin vers le groupe, ne semblant pas ravie de devoir manger avec nous. Bah, tant pis pour elle, tant que je bouffais, je m'en foutais un peu franchement ! J'écoutais vaguement le conversation sur les Pokévollaneau - c'est drôle, j'voyais pas Miss Grahyena faire ça - et ne relevai la tête que lorsque j'entendis mon nom, ma clope toujours sur ma cuisse. Jenny ne se gênait pas pour se servir dans le bento de sa pote qui s'adressa directement à moi, me voyant jouer avec le cancer en tube. J'eus un petit sourire gêné, pris au dépourvu.
"Hm, trop aimable, merci. Ça sera la p'tite cibiche du dessert."
Je ne sais pas ce qui me prenait de dire ça, j'avais l'impression d'entendre papa parler là... Mon daron n'était pas forcément le plus ringard du monde, m'enfin "cibiche du dessert"... Étonnamment, ça fit quand même sourire Jenny qui semblait chaude elle aussi pour m'accompagner. j'kiffais assez le rapprochement, là. Genre j'ignorais toujours si elle me plaisait vraiment, mais j'avais plutôt l'impression que y avait moyen et ça illuminait assez la journée. D'ailleurs, elle parla d'une piscine chez Victoire. Peut-être qu'elle n'avait pas été tant élevée chez le Grahyena que ça, en fait. J'observais avec des yeux un peu rond, comme un pauvre con, sans trop savoir quoi dire. Mais mon expression se transforma bien vite en yeux levés au ciel à la petite réflexion d'Arthur. Quel con, franchement. On dirait un gosse qui essayait de draguer et qui se montrait le plus imbuvable possible au lieu de se servir de son bon sens !
"J'sais pas, t'avais pas l'air si chaude que ça, hier. Moi j'm'en fous, j'ai Libégon, de toute façon. Mais j'avoue que j'ai un peu la flemme d'aller à perpette les oignons..."
En plus, j'avais le sentiment que ça la malaisait que tout le monde veuille s'inviter chez elle. Or, même si je m'en branlais un peu, une petite voix intérieure me disais que je pouvais bien la sortir de ce mauvais pas et insister un peu pour qu'elle vienne chez moi plutôt.
"Chez moi, y a pas de piscine juste une mare au fond du jardin, mais ce sera plus posé pour bosser, j'pense."
Mathias s'esclaffa comme un con en me traitant d'intello. Bah désolé, moi je tenais un peu à mon diplôme, je voyais pas trop le rapport avec un quelconque statut d'intello. Je levas les yeux au ciel, quelque peu irrité. Raphaël dû se sentir obligé de voler à mon secours puisque ce fut son tour de ramener sa fraise :
"Y a peut-être pas de piscine, mais y a une batterie que Bibi veut bien essayer..."
Ouais, "voler à mon secours", c'était vite dit. Ces gens me fatiguaient tous en fait, même si Raphaël relevait clairement le niveau, même Mam'zelle Grahyena l'avait compris, puisqu'elle ne parlait plus qu'avec lui. Le petit "oooh t'es musicien !" de Jenny fit quand même bien plaisir et je ne pu réprimer un petit sourire plein de fierté en acquiesçant. Mais finalement, l'Eoko de l'école mit fin à la pause.
"Si l'offre tient toujours, je veux bien du feu."
J'avais genre deux minutes pour fumer, mais ça n'empêcha pas le Reptincel de la Miss d'allumer ma cigarette que je tirais avec avidité, sans toutefois avaler la fumée. Il était temps de se diriger vers les cours de l'après-midi : je n'avais qu'une hâte, que la journée se termine et que je puisse retrouver papa à l'arène de Céladopole pour la conférence. Après avoir entendu que Victoire s'y rendait avec son père, je me sentais moins seul dans ce cas... L'après-midi passa finalement relativement vite, malgré des cours assez peu passionnant : à vrai dire, j'étais trop occupé à penser à la conférence, je serais presque incapable de dire de quoi avaient bien pu parler les profs. Ils auraient pu nous raconter qu'ils avaient passé leurs vacances à poil à à Alola, j'aurais raté ça. Ça me travaillait quand même un peu de ne pas avoir croisé du tout Thelma, même si c'était plutôt fréquent. Ma sœur me manquait un peu et j'étais inquiet pour elle. Mais pour l'heure, il était tant de dire au revoir au lycée, c'était enfin le weekend ! Dans l'aprem, j'avais reçu un SMS de papa me disant qu'il viendrait me chercher en moto pour qu'on aille à l'arène ensemble. J'étais plutôt enjaillé, car même si le trajet en Libégon avait la grande classe, la moto, c'était pas mal non plus. J'aurais bien voulu un scooter étant plus jeune, mais maman n'avait jamais voulu céder. La cohérence voulait qu'elle était plus sereine de me savoir dans le ciel sur un Pokémon plutôt que sur un engin approuvé par papa en personne. Ca l'avait un peu vexé, mais en même temps, maman lui avait déjà fait tout un flan (sans doute moins savoureux que ceux de tata Moka, je suis drôle²) quand il s'était acheté sa moto il y avait 2-3 ans maintenant. Elle avait invoqué la crise de la quarantaine, inutile de dire que ça ne lui avait pas plu, à papa... Y avait que la vérité qui blessait, après tout ! Bref, le cours était fini, je me dirigeais vers la sortie en même temps que Victoire et Jenny. Évidemment, Arthur ne pu pas se résoudre à se la fermer :
"Bon weekend Vic' !"
J'avais envie de lui demander si Jenny et moi on puait le vieux Smogo, mais il était déjà parti tout fier vers la grosse voiture et le chauffeur qui l'attendaient... J'adressai un sourire un peu gêné aux filles.
"Bon bah... J'te tiens au courant, Jenny. Et Victoire, à toute à l'arène ! Salut !"
Papa était déjà là, m'attendant adossé à sa moto en fumant. J'devais avouer qu'il avait plutôt la classe. Contrairement à certains types de son âge qui en faisait des tonnes pour paraître jeune, ça faisait naturel, il n'y avait que quelques rides qui trahissaient son âge. Il me foutait quand même moins la honte que maman qui m'appelait "Poussifeu" devant tout le monde et qui faisait tourner la tête de tous les mecs présents !
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brevesdenatlyn · 8 years
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ARE YOU GONNA LOVE ME?
Tome : 1.
Nombre de chapitres: 14 / 21.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "Son état de santé n'était certes pas au beau fixe mais, au moins, elle était en vie et hors de danger. C'était tout ce qui comptait pour lui."
CHAPITRE 14 : CONFUSION
→ Hôpital central, un peu plus tard...
  Nick entra dans la chambre de Katlyn, soulagé qu'elle s'en soit sortie. Son état de santé n'était certes pas au beau fixe mais, au moins, elle était en vie et hors de danger. C'était tout ce qui comptait pour lui. Il se sentait coupable de ce qui lui était arrivé. S'il était resté avec elle au lieu de s'enfuir comme un lâche, ça ne serait jamais arrivé. Cependant, il ne pouvait pas faire face à ses sentiments. Il ne pouvait toujours pas. Il ne lui dirait rien parce qu'il ne voulait pas blesser Macy. Il préférait souffrir et aimer Katlyn en silence que de voir Macy malheureuse à cause de lui. Il s'assit à côté du lit et caressa délicatement la joue de Katlyn. Son médecin lui avait dit qu'elle était simplement endormie et qu'ils avaient eu de la chance qu'elle n'ait pas sombré dans le coma. Si tel avait été le cas, elle ne se serait probablement jamais réveillée. Tout était une question de volonté et, après subi une telle épreuve, elle n'aurait pas eu cette volonté de vouloir s'en sortir. Nick se demandait quand même pourquoi. Pourquoi s'était-elle battue si la seule personne à qui elle tenait vraiment était morte sous ses yeux dans l'unique but de la protéger ?
  Qui t'a aidée à t'accrocher à cette vie ?
  Il fit glisser sa main dans celle de Katlyn et, après quelques minutes d'un long silence douloureux, il prit enfin la parole.
  — Je suis désolé. Si... Si je ne m'étais pas enfui après... Après cette leçon de piano, ça ne serait jamais arrivé... J'aurais dû rester avec toi... Mais je ne l'ai pas fait parce que... Parce que j'ai eu peur... Je voulais faire quelque chose que j'aurais regretté par la suite mais je n'aurais pas dû... Je n'aurais pas dû t'abandonner alors que tu avais besoin de moi. La peur fait faire de drôles de choses, hein ? Il garda le silence un instant. J'ai voulu prendre mes distances avec toi à cause de ce que je ressens quand tu es là mais je me suis rendu compte que c'était impossible. J'espère que tu me pardonneras d'avoir été aussi stupide de croire que m'éloigner aurait arrangé les choses. Je veux que tu saches que, quoiqu'il advienne maintenant, tu pourras toujours compter sur moi.
  Oui, toujours. Maintenant plus que jamais, tu vas avoir besoin de soutien et je serais là.
  Le silence retomba dans la pièce alors qu'il la regardait dormir. Elle avait l'air de souffrir et sa peau était si blanche que ça lui faisait peur. Nick constata qu'il tremblait légèrement. Avec tous ces évènements, il en avait oublié d'avaler quelque chose. Il fallait qu'il remédie à ça vite fait s'il ne voulait pas se retrouver en fâcheuse posture. Tendrement, il déposa un baiser sur le front de Katlyn et lâcha sa main avant de quitter la chambre en faisant le moins de bruit possible. En se retournant après avoir doucement fermé la porte, il se retrouva face à un grand blond qui le dévisageait.
  — Nick Jonas ?
— C'est moi.
— Nicholas Fallin. Je suis l'avocat de Katlyn. Je peux vous parler un instant ?
— Euh... D'accord. Ça vous dérange si on passe à la cafét' d’abord ? Je n'ai pas encore contrôlé mon taux de sucre et je sens que les premiers signes d'hypoglycémie commencent à apparaitre.
— Ah. Je vous suis.
  Nick marcha d'un pas décidé vers la cafétéria avec l'avocat sur les talons.
  Que me veut-il ? Pourquoi veut-il me parler ? Que va-t-il me dire ? Je n'en sais rien et c'est bien ce qui me fait peur.
  ×××
  Tandis que Nick se dirigeait vers la cafétéria avec l'avocat de Katlyn, il ne savait rien du drame sur le point de se dérouler. Si son aura était innocente, celle de l'homme qui circulait librement dans les couloirs de l'hôpital l'était moins. Cet homme jubilait et était saisi d'une envie de meurtre qui ne se calmerait que lorsqu'il aurait accompli son noir dessein. Ils avaient échoué. Ils ne l'avaient pas tuée. Cependant, lui, il était libre et elle allait payer. Il pénétra dans la chambre de Katlyn sans faire de bruit. La voir se débattre alors qu'il essayait de la tuer l'amuserait grandement mais son envie de la tuer était bien trop grande pour qu'il se permette d'attendre plus longtemps. Il s'approcha lentement de sa victime et sourit.
  — Ces deux imbéciles qui me servent d'acolytes ont échoué mais je ne leur en veux pas. Ils ne t'ont pas loupée au moins. C'est à moi que revient l'immense privilège de te tuer. J'en suis honoré si tu savais.
  Sans un mot de plus, Dave Forti s'empressa de décoller chacune des électrodes qui surveillaient le rythme cardiaque de Katlyn pour les mettre sur sa poitrine. Ainsi, le monitoring afficherait un rythme constant. Il retira le masque à oxygène qui recouvrait le visage de la jeune femme et posa une main sur sa gorge. Il exerça une pression sur la trachée et sourit de plus belle en voyant sa victime s'agiter et suffoquer. Il appuya plus fort et couvrit le nez et la bouche de l'innocente jeune femme pour accélérer le processus. Le sédatif qu'on lui avait donné était puissant, elle ne se réveillait pas. Elle n'ouvrirait plus jamais les yeux. Chacun devait payer un jour. Le temps était venu pour elle de quitter ce monde. Telle était la pensée de Dave Forti au moment il sentait la vie s'échapper du corps de Katlyn. Durant des nuits entières, il avait rêvé de la tuer et ce rêve se réalisait enfin.
  — Non mais ça ne va pas ?! Vous êtes malade, vous ! Laissez-la respirer !
  Kevin ne pouvait pas contrôler sa colère. Comment pouvait-il s'en prendre à Katlyn alors qu'elle n'était même pas en état de se défendre ? Pourquoi voulait-il la tuer ? Kevin ne le savait pas et ne tenait pas à le savoir. Il ne supportait pas qu'on fasse du mal à son amie peu importait la raison. Il ne laissa pas le temps à Dave Forti de répliquer et lui donna un coup de poing qu'il ne put éviter, étant relié au monitoring de Katlyn. D'un geste de rage, il arracha toutes les électrodes de sa poitrine pour se battre avec Kevin mais deux agents de la sécurité firent leur apparition et l'embarquèrent. Il n'avait pas fait preuve d'intelligence sur ce coup-là et il allait le regretter. Il y avait un témoin de sa tentative de meurtre. Pourquoi tout le monde se mettait-il en travers de son chemin ? Une infirmière entra pour s'occuper de Katlyn. Kevin attendit patiemment qu'elle ait terminé et, à peine eut-elle quitté la pièce que Katlyn ouvrait les yeux.
  — ...
— Salut. Nick m'a dit qu'il t'avait accompagnée ici.
— ...
— Il est avec ton avocat. Il veut savoir ce qui s'est passé.
  Katlyn ne répondit pas. Kevin avait répondu à la question silencieuse qu'elle se posait. Elle avait inconsciemment espéré que ce serait Nick qui serait là à son réveil. Elle avait senti sa présence plus tôt alors qu'il était près d'elle pour la rassurer et elle avait vaguement entendu ce qu'il disait alors qu'elle dormait. Elle avait besoin de lui mais il n'était pas là. Savait-il au moins ce qu'elle ressentait au fond d'elle-même ?
  ×××
  → Quelques jours plus tard...
  Katlyn, ma fille,
  Voici bien longtemps que nous ne nous sommes pas vues. J'espère que tu vas bien et que tu n'as pas de problèmes. Tes e-mails sont distants comme si tu cherchais à me cacher quelque chose. J'espère que ce n'est rien de grave...
Je sais que tu n'as pas l'habitude de recevoir de lettre de ma part et que ça doit te surprendre d'en recevoir une maintenant mais... J'ai de bien mauvaises nouvelles à t'annoncer. J'ai bien peur que tu ne le prennes mal. S'il te plait, assieds-toi avant de lire la suite. Même si ce que je m'apprête à t'écrire risque de te choquer, je veux que tu tiennes le coup.
Nous avons de sérieux problèmes. Comme je te l'ai annoncé précédemment, ton père a contracté une grave maladie sur le chantier. Nous avons dû dépenser énormément d'argent pour lui apporter les soins dont il nécessitait. Malheureusement, nos efforts auront été inutiles. Ton père est décédé cette nuit des suites de sa maladie. Les médecins n'ont rien pu faire. Nous avons perdu tout notre argent pour ses soins. Nous n'avons plus rien. Nous ne pouvons plus financer la maison, ni même tes études. Ce qui signifie également que nous ne pouvons plus subvenir à tes besoins et, encore moins, payer tes notes d'hôpital.
Je suis désolée de t'annoncer tout ça de but en blanc et te mettre devant le fait accompli. Ça va être un coup dur pour toi et j'espère sincèrement que tes amis t'aideront à affronter cette épreuve difficile. J'aurais voulu être là, que notre famille s'épaule mutuellement... Malheureusement, comme je te l'ai déjà dit, nos finances sont au plus bas. Je ne peux pas rentrer à Los Angeles. Je vais donner tout l'argent à Jimmy pour qu'il puisse rentrer. Je le place sous ta garde. Je sais que tu sauras t'occuper de lui. Tu sauras lui donner une bonne éducation.
  Je suis vraiment désolée, Katlyn. Tiens bon.
  Bisous,
  Maman.
  Katlyn gardait les yeux obstinément rivés sur la lettre que sa mère lui avait envoyée. Il y avait un long moment qu'elle n'avait pas de nouvelles de ses parents. Ces derniers temps, les nouvelles étaient mauvaises et distantes. Katlyn était sous le choc. Elle lisait et relisait les quelques lignes tracées à l'encre noire ; aussi noire que les ténèbres qui l'envahissaient doucement depuis la découverte de la terrible nouvelle. Elle venait à peine de sortir de l'hôpital. Elle avait perdu un ami qui lui était cher et elle arrivait à peine à regarder la réalité en face que, déjà, elle replongeait. Anthony avait été enterré la veille et elle ne cessait de le pleurer. Elle cauchemardait sans cesse.
  Pourquoi fallait-il que ça arrive maintenant ? Pourquoi fallait-il que ça arrive au moment où rien ne va plus dans ma vie ?! Pourquoi ?!
  Oui, elle était en colère mais c'était tout ce qu'il y avait de plus normal.
  N'ai-je pas assez payé ?! Il faut encore que je souffre ?!
  Pour passer sa colère, elle tapa un grand coup sur la table du salon, qui se vengea en lui faisant un mal de chien. La douleur fit monter ses larmes qu'elle tenta tant bien que mal de retenir. Elle finit par abandonner et les laissa couler le long de ses joues. Elle avait mal, autant physiquement que mentalement. Son portable vibra. Elle ne répondit pas. Elle ne prit même pas la peine de regarder de qui il s'agissait. Elle ne bougea pas. Elle resta là, à pleurer tout ce qu'elle avait sur le cœur. Son correspondant insista. Il appela, encore et encore. Il espérait une réponse de sa part. Il n'arrêterait pas avant. Exaspérée, Katlyn attrapa le téléphone et le décrocha.
  — Si je ne réponds pas, c'est que je ne veux pas, merde !! Foutez-moi la paix !! S'énerva Katlyn.
— Pardon. Je m'inquiétais parce que tu ne répondais pas. Je... Je vais rappeler plus tard.
— Qu'est-ce que tu veux ?!
— Hé, calme-toi. Je voulais juste savoir si tu allais bien, c'est tout. Tu comptes revenir au bahut ?
— Non, je ne vais pas pouvoir.
— Qu'est-ce qu'il y a ? S'inquiéta Nick.
— Rien !
— Tu es sûre ?
— Ça ne te regarde pas ! Fiche-moi la paix !
  Et elle avait raccroché, comme ça sans un mot de plus. Nick s'était demandé ce qui arrivait à son amie mais elle ne pouvait pas lui en parler. Ça lui faisait mal.
  J'en ai marre de toute cette malchance !
  Katlyn balança son portable qui heurta le mur et explosa. Elle se leva en bousculant la table et renversant la chaise puis alla s'enfermer dans sa chambre en claquant la porte derrière elle. Elle se laissa glisser contre cette dernière, ramena ses genoux contre sa poitrine et se remit à pleurer ; pleurer jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. On frappa à la porte d'entrée. Elle n'alla pas ouvrir.
  Qu'ils aillent au diable !
  Elle ne voulait voir personne. Malheureusement, son visiteur incongru n'avait pas l'intention de lâcher prise. Elle se leva et s'avança vers l'entrée mais hésita à ouvrir la porte. Elle sentait que c'était lui.
  — Katlyn, c'est moi. Nick. J'ai senti que quelque chose n'allait pas tout à l'heure. Ouvre-moi s'il te plait.
— Va t-en ! Je ne veux voir personne !
— Dis-moi au moins ce qui ne va pas.
  Une main et le front plaqués sur la porte, elle le suppliait mentalement de s'en aller et de lui foutre la paix. Cependant, le mot « abandonner » ne faisait pas partie du vocabulaire de Nick. Katlyn ouvrit la porte avec violence.
  — Mais tu ne comprends pas que je n'ai pas envie de te voir ?!
— Il s'est passé quelque chose ?
— La question ne se pose même pas !!
  Qu'est-ce qu'il est perspicace !
  Katlyn renifla et essuya les larmes qui coulaient encore sur ses joues. Elle ne supportait plus son regard qui la détaillait en espérant comprendre ce qui lui arrivait. Elle ne voulait pas lui parler. Elle claqua violemment la porte et se retourna. Nick plaça son pied entre cette dernière et son battant pour l'empêcher de se refermer et pénétra dans la maison. Il posa sa main sur l'épaule valide de Katlyn, la fit pivoter et scella ses lèvres sur les siennes. C'était un baiser plein de passion et d'amour qui lui fit tout oublier l'espace d'un instant. Il posa ses mains sur ses hanches, veillant à ne pas détacher leurs lèvres. Leurs langues s'entremêlèrent et jouèrent ensemble.
  C'est si bon de se sentir aimée alors que le monde s'écroulait autour de nous.
  Pourtant, par respect par Macy, Katlyn interrompit volontairement ce baiser plein de tendresse. Elle le fit à regret mais...
  Je n'ai pas le droit de faire ça.
  Nick s'était rendu compte qu'il venait de faire une bourde.
  — Je suis désolé. Je n'aurais pas dû...
— ...
— Appelle-moi si tu as besoin de parler à quelqu'un.
  Katlyn l'entendit partir plus qu'elle ne le vit. Elle était ailleurs. Elle avait adoré ce baiser. Seulement, il ne voulait rien dire. Elle pensait qu'il essayait seulement de la réconforter. Pourtant, ce n'était pas l'impression qu'elle avait eue.
  Je crois... Non, j'en suis sûre maintenant. Je l'aime. Il n'y a pas de doute possible.
  Néanmoins, elle ne pouvait pas. Nick était avec Macy. Katlyn ne devait donc pas lui parler de ses sentiments envers lui. Elle ne voulait pas être à l'origine de leur rupture. Elle sortit de ses pensées et ferma la porte que Nick avait laissée ouverte en sortant, sûrement trop perturbé par ce qu'il venait de faire. Elle s'assit contre le panneau de bois. Elle resta assise des heures là, contre la porte, à ressasser encore et encore jusqu'à ce qu'elle décide de se changer les idées en prenant une douche. L'eau brûlante l'aidait souvent à se détendre. Pourtant, cette fois-là, rien n'y faisait. Elle supposait que c'était normal de se sentir ainsi. Elle venait de perdre son meilleur ami et son père. De plus, elle apprenait qu'elle se retrouvait à la rue avec son petit frère sur les bras et qu'elle ne pourrait même pas continuer ses études, ni même avoir des soins adéquats pour sa maladie.
  Et ce baiser... Je n'arrive même plus à penser correctement.
  ×××
  → Le lendemain...
  Macy marchait en direction de la villa des Jonas avec la ferme intention de discuter avec Nick. Le matin même était apparue une photo sur le net, une photo qui ne lui plaisait pas du tout.
  Je n'en reviens pas qu'il ait osé faire ça !
  Il fallait qu'elle lui parle et qu'ils mettent les choses au point sur cet incident. Macy s'approcha de la porte et sonna. Ce fut Nick en personne qui lui ouvrit la porte. Elle l'attrapa par le col de son T-shirt et l'entraina dans sa chambre. Elle le poussa sur son lit sur lequel il se laissa tomber. Elle lui colla ensuite une photo sur le nez. Il devint tout blanc.
  Ah ! Apparemment, il ne voulait pas que je découvre ça.
  — Qu'est-ce que c'est que ça ?!
— Ma... Macy ! Bafouilla Nick.
— Réponds-moi !
  Il ne savait pas quoi dire.
  Crois-moi, je ne te lâcherais pas avant d'avoir eu une réponse !
  Il lui prit la photo des mains et se redressa.
  — Où tu as eu ça ?
— Sur Internet. La nouvelle a déjà fait le tour de la toile. Beaucoup de gens s'étaient déjà imaginés vous voir ensemble. De nombreux montages circulaient mais celle-là, elle est vraie ! Garantie sans trucage !
— Ce n'est pas ce que tu crois !
— Ah, ouais ? Et je crois quoi à ton avis ?!
— Elle... Elle n'allait pas bien alors je suis passé chez elle et... Je ne sais pas ce qui m'a pris. Elle était si vulnérable.
— C'est ça ! Et pour la consoler, tu ne trouves rien de mieux que de l’embrasser !
  Macy était furieuse après lui. Nick ne se rendait pas compte à quel point il l'avait blessée ! Il avait voulu lui cacher ce baiser qu'il avait échangé avec Katlyn. Malheureusement pour lui, il était suivi par des paparazzis.
  Il aurait dû le savoir !!
  — Macy ! Ça ne signifiait rien ! Je te jure que tu es la seule.
— C'est-ce que tu dis, Nick. Cependant, j'ai bien vu qu'il y a quelque chose entre Katlyn et toi. Tu n'es plus toi-même quand elle est dans les parages et ça, c'est depuis que tu as fait ce rêve stupide où tu lui sauvais la vie !
— Ce rêve stupide, comme tu dis, s'est vraiment passé ! Tu étais là quand elle a failli se noyer ! C'est mon amie, je ne pouvais pas laisser faire ça !
— Non, bien sûr ! Taylor n'avait pas à faire ça. Je suis d'accord, tu lui as sauvé la vie parce que c'est ton amie ! Cependant, regarde un peu comment tu te comportes avec elle et on en rediscutera !
  Macy commença à partir.
  — Macy, attends !
  Il était déjà trop tard. Elle avait déjà claqué la porte. Joe était dans le couloir. Macy était sûre qu'il écoutait à la porte pour savoir pourquoi Nick et elle faisaient un tel raffut.
  J'espère qu'il n'a pas été déçu !
  Elle savait que Nick éprouvait quelque chose pour Katlyn. Elle savait exactement quoi. Une chose était sûre, il allait devoir faire un choix.
  C'est elle ou moi !
  ×××
  → Quelques jours plus tard...
  Kevin était assis sur le rebord de la fenêtre fermée. Il observait la nuit. Il pleuvait des cordes. Ça faisait une heure qu'il se tournait et se retournait dans son lit sans parvenir à s'endormir alors il avait décidé de regarder dehors pour passer le temps. Une nouvelle fois, il avait passé la soirée chez ses parents avec Danielle et tous deux avaient été surpris par l'heure tardive. Denise avait refusé de les laisser partir alors qu'il faisait nuit. Ils s'étaient donc installés dans l'ancienne chambre de Kevin pour la nuit. Ce dernier ne s'attendait certainement pas à voir quelqu'un traverser le jardin de la résidence. Aussitôt, il se mit sur ses gardes. Ce n'était pas normal. Personne ne rendait visite aux gens au beau milieu de la nuit. Pourquoi la sécurité l'avait laissé passer ? Et, surtout, qui était-ce ? Kevin l'observa en se faisant le plus discret possible. On ne savait jamais.
  Si ça se trouve, c'est un tueur à gages !
  L'inconnu s'arrêta devant la porte d'entrée et s'apprêta à frapper. Alors qu'il... Enfin, qu'elle relevait la tête, Kevin aperçut son visage et soupira de soulagement. C'était Katlyn.
  Que fait-elle là au beau milieu de la nuit ?
  Elle hésita à frapper, finit par renoncer et fit demi-tour pour repartir. Kevin descendit en quatrième vitesse et le plus silencieusement possible pour ne réveiller personne et ouvrit la porte d'entrée.
  — Katlyn, attends !
  Rah, je ne peux pas sortir !
  Il n'avait pas de chaussures. Elle l'avait entendu. Elle se retourna. Il lui fit signe de se rapprocher parce qu'il ne pouvait pas sortir. Elle parut hésiter et finit par s'approcher. A la faible clarté des lumières extérieures, il aperçut son visage. Elle avait le teint blafard, les yeux rouges et éteints. De grands cernes se dessinaient sous ses yeux. Elle n'avait pas l'air dans son assiette.
  Enfin, je suppose que c'est normal quand on voit un de ses proches se faire descendre sous ses yeux sans qu'on puisse intervenir.
  Kevin remarqua également qu'elle avait énormément maigri.
  — ...
— Entre.
— ...
  Katlyn ne réagit pas. Kevin l'attrapa par le bras, ne remarquant pas la grimace qu'elle fit quand il serra ses doigts autour de sa peau et la fit doucement entrer dans la maison. Elle ne dit toujours pas un mot. Il referma la porte derrière elle. Elle était trempée. Il l'entraina dans la salle de bains commune. Ils avaient chacun la leur mais, vu que tout le monde dormait, il valait mieux utiliser celle du bas. Kevin força Katlyn à s'asseoir sur le bord de la baignoire. La lumière crue de l'ampoule accentua la pâleur de son visage sur lequel on lisait clairement le désespoir qu'elle ressentait. Il lui tendit une serviette pour qu'elle se sèche au maximum. Elle la prit d'une main tremblante et couverte de sang.
  Attendez, de sang ?!
  Kevin observa Katlyn plus attentivement. La manche de sa veste en était imbibée. Il l'obligea à se déshabiller. Elle enleva sa veste et se retrouva en T-shirt. Il attrapa son bras et l'examina. Elle avait une profonde entaille dans l'avant-bras. Par chance, la veine n'était pas touchée. Elle avait besoin de points de suture. Il se promit de lui faire consulter un médecin le jour levé. En attendant, il allait procéder avec les moyens du bord.
  — Comment tu as fait ça ?
— ...
— Katlyn ?
— Je... Je ne sais pas. J'ai dû me couper.
  Okay, je vois.
  Kevin fouilla dans l'armoire à pharmacie et dénicha du désinfectant, des compresses et une bande. Doucement, il désinfecta la plaie qui n'était pas belle à voir. Il avait l'impression que c'était très profond. Il n'y connaissait rien en médecine alors il ne pouvait pas vraiment juger. Il banda la plaie en lui disant de faire attention pour que rien ne bouge. Pendant qu'elle finissait de se sécher, il fouilla dans le sèche-linge et en sortit un T-shirt et un short qui appartenaient à Nick. Cela suffirait.
  — Tiens, change-toi.
  Katlyn renifla. Des larmes roulaient sur ses joues. Kevin avouait être un peu déboussolé par sa réaction. Elle lui faisait pitié. Il n'aimait pas la voir dans cet état. Il la prit contre lui et tenta de la consoler sans savoir vraiment quoi lui dire. Elle s'accrocha à son T-shirt comme si sa vie en dépendait et pleura un long moment. Kevin ne bougea pas et la garda contre lui. Quand elle se détacha de lui en s'excusant, il constata combien elle avait l'air épuisée, presque au bord du malaise. Elle n'avait pas beaucoup dormi ces derniers jours. Sans un mot de plus, elle commença à se déshabiller. Il sortit pour lui laisser un peu d'intimité. Il eut, cependant, le temps d'apercevoir la grande cicatrice qui lui barrait la poitrine avant que la porte ne se referme. Quand elle eut fini, elle sortit de la pièce.
  D'accord, les fringues de Nick, ce n'est pas vraiment le top mais c'est toujours mieux que ses fringues mouillées. Il y a déjà moins de risques qu'elle attrape un coup de froid.
  — ...
— Viens.
— ...
  Kevin l'emmena dans sa chambre à l'étage et s'éclipsa un instant. Il revint avec un verre d'eau et un somnifère.
  — Avale ça. Tu pourras dormir tranquillement et sans rêves.
  Elle planta son regard dans celui du jeune homme comme pour le remercier et avala le cachet. Elle but le verre cul sec.
  — ...
— Tu vas dormir ici. Ma chambre est juste à côté mais je vais dormir en bas. Si tu as besoin de quoique ce soit, tu viens me voir, d’accord ?
  Elle hocha la tête comme pour lui signifier son accord. Kevin attendit qu'elle se soit couchée pour sortir en fermant doucement la porte. Il dénicha un sac de couchage dans un des placards du bas et alla s'installer sur le canapé.
  Allez, bonne nuit, Kevin !
  ×××
  → Le lendemain...
  Nick descendit pour prendre son petit-déjeuner. L'odeur des pancakes de sa mère se répandait dans toute la maison. C'était d'ailleurs ce qui l'avait réveillé. Il s'était aussitôt levé pour être sûr d'en avoir. Si Joe se levait avant lui, il pouvait être sûr de ne pas avoir. Joe avait toujours faim et raffolait des pancakes. Nick entra dans le salon pour récupérer sa dextro qu'il avait laissé dans la salle de bains la veille. Il s'étonna de voir Kevin dormir sur le canapé. Il entra dans la salle de bains et fronça les sourcils. Il se passait d'étranges choses sous son toit. A qui étaient les vêtements qui trainaient dans la baignoire ? Pourquoi étaient-ils couverts de sang ? Pourquoi son T-shirt préféré avait disparu du sèche-linge ?
  Si c'est Kevin qui a fait ça, il va m’entendre !
  Nick récupéra ce qu'il était venu chercher et sortit de la salle de bains en faisant le plus de bruit possible pour réveiller son frère. Pari gagné. Kevin le regarda avec son air endormi.
  — Je peux savoir ce que tu fais là ? Pourquoi mon T-shirt a disparu ? C'est quoi tout ce bordel dans la salle de bains ?
— Hmm...
  Oh, mais je rêve ! Il se rendort !
  — Kevin !
— Laisse-moi le temps de m'réveiller... J'te réponds après...
  Ça, ça voulait tout dire. Néanmoins, Nick ne le lâcherait pas avant d'avoir eu sa réponse... Ou d'avoir retrouvé son T-shirt. Il alla retrouver sa mère dans la cuisine. Son père et Frankie étaient là aussi, attablés devant leur petit-déjeuner respectif. Il embrassa ses deux parents et ébouriffa les cheveux de son petit frère avant de s'installer à table et de tester son taux de sucre. Sa mère déposa son petit-déjeuner devant lui. Kevin les rejoignit, pas très réveillé.
  — Je veux une explication.
— Moi, j'veux un café avant.
  Nick poussa une tasse fumante devant lui. Kevin en avala une longue gorgée en se laissant tomber sur une chaise.
  — Alors ?
— Je peux savoir pourquoi tu lui fais passer un interrogatoire de si bon matin ? Demanda Kevin Senior, le père des garçons.
— Mon T-shirt préféré a disparu du sèche-linge et il y a des fringues qui ne nous appartiennent pas dans la baignoire.
— Qu'est-ce que ça signifie ?
  Kevin soupira et se résigna enfin à leur avouer ce qu'il cachait.
  — Ton T-shirt, c'est Katlyn qui l'a.
— Hein ?
— Elle est arrivée cette nuit, complètement désespérée. Elle dort dans la chambre d'amis, juste à côté de ma chambre.
  Ni une, ni deux, Nick réagit et abandonna son petit-déjeuner pour aller à l'étage. Kevin le rattrapa au milieu de l'escalier.
  — Quoi ?
— Nick, elle a besoin d'un médecin... Je crois... Qu'elle a tenté de se suicider. Je ne saurais pas la convaincre mais toi... Je lui ai donné un somnifère pour qu'elle puisse dormir
— J'ai compris.
— Elle va avoir besoin de toi maintenant. J'espère que tu le sais.
  Kevin lâcha son frère et retourna dans la cuisine tandis que Nick accédait à la chambre d'amis. Il entra doucement et referma la porte derrière lui sans faire de bruit. Katlyn était là, profondément endormie. Nick s'assit sur le bord du lit et posa sa main sur son visage. Elle avait l'air paisible. Nick se doutait bien que c'était un contrecoup du somnifère que Kevin lui avait donné. Son frère avait pris une bonne décision. Katlyn avait vraiment l'air épuisée. Nick décida d'attendre qu'elle se réveille. Il ne voulait pas la réveiller alors qu'elle avait tant besoin de sommeil. Il ne l'avait pas vue depuis le jour où il était arrivé chez elle à l'improviste après un coup de fil où il s'était violemment fait rembarrer, ce jour où il avait enfin osé l'embrasser. Il ne savait même pas ce qui lui avait pris, ni où il avait trouvé le courage de se décider. En tout cas, il savait très bien comment Macy l'avait pris. Elle avait hurlé suffisamment fort pour que toute la résidence soit au courant. Il n'eut pas à attendre très longtemps avant que Katlyn ne se décide à ouvrir les yeux. Elle avait visiblement senti le contact de sa peau sur la sienne. Elle eut un mouvement de recul.
  — Excuse-moi. Je ne voulais pas te réveiller.
— ...
— Kevin m'a raconté que tu étais arrivée cette nuit.
— ...
  Toujours pas un mot. Nick allait finir par se vexer. Il posa sa main sur le lit pour se faire un appui mais s'appuya malencontreusement sur le bras de Katlyn, ce qui lui arracha un petit cri de douleur. Les larmes perlèrent au coin de ses yeux.
  — Désolé.
— ...
  Il lui avait visiblement fait très mal. Elle lui jeta un regard noir avant de changer de position, lui tournant volontairement le dos.
  — Je comprends que tu ne veuilles pas me parler après ce qui s'est passé la dernière fois. Tu attends sans doute des explications de ma part mais je ne suis même pas en mesure de te les fournir. Je ne sais pas ce qui m'a pris, de même que je ne sais pas ce que tu avais. Je ne le sais toujours pas et ça m'inquiète.
— ...
— Je veux comprendre ce qui t'arrive pour savoir comment me comporter avec toi. Un jour, tu pleures dans mes bras, l'autre, tu me repousses. Tu changes d'humeur comme de chemise et ça me perturbe. Je veux savoir.
— Il est mort...
— Je sais. J'étais là. J'ai vu son corps.
— Tu ne comprends rien !
  Katlyn se redressa brusquement et fixa Nick droit dans les yeux. Même si elle paraissait en colère, ce n'était pas vraiment ce qu'elle ressentait. Non, ce qu'elle cachait au fond au fond d'elle-même, c'était un très grand désespoir. Elle se posait des questions qui restaient sans réponses. Nick avouait qu'elle avait raison, il n'avait pas compris. Il ne comprenait pas sa réaction, pourquoi elle lui en voulait à lui. Katlyn sembla réaliser quelque chose.
  — ...
— C'est... Mon père. Il est décédé il y a quelques jours.
  Katlyn détourna les yeux, sans doute pour lui cacher ses larmes. Nick savait qu'elle avait honte de pleurer devant lui, qu'elle aimerait qu'il ne voie jamais ce côté vulnérable de sa personnalité.
  Mais pleurer n'est pas une honte et surtout pas dans ce cas-là.
  — C'est pour ça... Que tu ne voulais pas me voir ce jour-là. Je suis désolé. Je ne savais pas.
  Et je ne pouvais pas le deviner !
  Nick se rapprocha de Katlyn et la prit dans ses bras pour tenter de la consoler même s'il savait qu'il ne pourrait strictement rien y faire à part lui apporter son soutien. Elle lui raconta alors tout. Elle avait reçu une lettre de sa mère qui lui disait que son père était décédé des suites de la maladie qu'il avait contracté et que sa famille n'avait plus d'argent. Elle était donc contrainte de quitter la fac car elle n'avait plus les moyens de payer ses frais de scolarité. Elle lui annonça aussi que sa mère lui renvoyait son petit frère pour qu'elle l'élève. Elle déballa tout ce qu'elle avait sur le cœur depuis quelques jours et, notamment, son inquiétude sur les jours à venir alors qu'elle se retrouvait à la rue...
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PART XXI || EPILOGUE.
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